Scream (film)
Scream /skɹim/[N 1] (litt. « hurlement »), ou Frissons au Québec, est un film d'horreur américain réalisé par Wes Craven, écrit par Kevin Williamson et sorti en 1996. Il fait partie de la pentalogie Scream, dont il est l'opus initial.
Pour les articles homonymes, voir Scream.
Titre québécois | Frissons |
---|---|
Titre original | Scream |
Réalisation | Wes Craven |
Scénario | Kevin Williamson |
Musique | Marco Beltrami |
Acteurs principaux | |
Sociétés de production |
Dimension Films Woods Entertainment |
Pays d’origine | États-Unis |
Genre | horreur |
Durée | 111 minutes |
Sortie | 1996 |
Série Scream
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution
En partie inspiré de l'affaire du tueur de Gainesville mais aussi du film d'horreur Halloween, le film de Craven mélange les genres de la comédie, du whodunit et du slasher, un sous-genre dans l'univers du film d'horreur, et intègre également des mises en abyme et de l'humour noir. Le film inclut dans son récit les « règles » et stéréotypes du slasher lambda tout en les détournant, offrant ainsi une forme d'analyse et une satire de ce genre, sans pour autant verser dans la parodie.
Le film met en scène Neve Campbell dans le rôle de l'héroïne du film, Sidney Prescott, rôle qui la révèle et fait d'elle une star. Il fait aussi découvrir les acteurs Skeet Ulrich, Rose McGowan, Matthew Lillard, Jamie Kennedy et David Arquette dans les rôles des proches de Sidney. Le film s'offre la présence de Courteney Cox dans le rôle d'une journaliste à scandale et Drew Barrymore dans le rôle de la première victime du film, déjà stars à l'époque grâce à la série Friends pour la première et E.T., l'extra-terrestre pour la seconde.
L'intrigue tourne autour d'un mystérieux tueur en série caché sous un costume de fantôme et armé d'un couteau qui sévit dans une petite ville américaine, visant principalement la jeune écolière Sidney Prescott et son entourage. Le tueur en question, plus tard surnommé Ghostface, réalise ses crimes en s'inspirant des plus grands films d'horreur des années précédentes.
Doté d'un budget de production s'élevant à 14 000 000 $, Scream en rapporte 173 046 663 à travers le monde, dont 2,2 millions d'entrées en France, et devient à cette époque le slasher ayant engrangé le plus de recettes de tous les temps, et ce, jusqu'en 2018. Il représente également à ce jour le plus gros succès financier de la franchise au niveau national et mondial. Très bien accueilli par la critique du public mais aussi des professionnels, il est récompensé des statuettes du meilleur film d'horreur et du meilleur scénario aux Saturn Awards, ainsi que du Grand Prix au Festival de Gérardmer en 1997.
Scream marque un véritable tournant dans le cinéma de genre durant les années 1990. La scène d'ouverture du film devient culte et Ghostface devient une icone du cinéma d'horreur. La popularité du film en fait rapidement un phénomène de société et relance à l'époque, l'intérêt du public à l'égard du slasher. Ce succès est d'une telle ampleur que le film connait également trois suites sorties au cinéma, une série télévisée, plusieurs parodies et relance à lui seul une vague de nouveaux slashers, plus communément surnommés « neo slashers », entre 1997 et 2001.
Synopsis
Toile de fond
La ville californienne de Woodsboro[N 2], d'ordinaire très tranquille, est secouée par les meurtres de deux étudiants. La police enquête, tandis que le tueur frappe à nouveau, s'inspirant des films d'horreur des années 1970 et 1980. Qui sera la prochaine victime ? Qui se cache derrière le masque de l'assassin ? L'enquête commence lorsque le tueur vise une certaine Sidney Prescott[1], dont la mère est morte un an auparavant dans d'étranges circonstances[2],[3].
Séquence introductive
Un soir, Casey Becker (Drew Barrymore) est seule chez elle lorsqu'elle s'apprête à regarder un film d'horreur avec son petit ami[4].
Alors qu'elle se prépare du pop-corn, un homme lui donne un premier coup de fil[4],[5]. Peu à peu, la jeune fille et son interlocuteur sympathisent jusqu'à ce qu'il lui demande son nom, prétextant vouloir savoir l'identité de la jeune fille qu'il observe[4]. Puis il se met à la harceler d'appels terrifiants et menaçants durant la soirée[1]. Il lui présente alors son petit ami, Steven Orth (Kevin Patrick Walls), attaché et bâillonné dehors sur l'une des chaises du jardin[1]. L'individu soumet Casey à un jeu : des questions sur les films d'horreur qui permettront à Steve de vivre ou non. Le sort de ce dernier repose sur les épaules de Casey, qui doit correctement répondre à toutes les questions pour sauver la vie de son petit ami[6]. Malheureusement, la jeune fille finit par se tromper sur l'une des questions et condamne malgré elle le jeune homme à mort par éventration[1],[4]. Le tueur finit par se dévoiler (il porte un déguisement noir et un masque blanc ressemblant à un fantôme) et s'en prendre à Casey qu'il attaque dans le jardin alors que cette dernière tente de s'enfuir alors même que les parents de la jeune fille rentre de leur soirée et qu'ils ne sont qu'à quelques mètres d'elle. Malheureusement, Casey est incapable de pouvoir crier après que le tueur ait essayé de l'étrangler[4]. Le tueur la poignarde à plusieurs reprises alors même que ses parents l'entendent agoniser grâce au second téléphone de la maison. Lorsque la ligne se coupe et qu'ils ne peuvent plus appeler la police, le père de Casey envoie sa femme chercher du secours chez les voisins mais lorsqu'elle sort, Mme Becker hurle de terreur et s'effondre lorsqu'elle voit le corps de leur fille éventré et pendu à un arbre[4],[7].
Quelques instants plus tard, nous faisons la connaissance de Sidney Prescott (Neve Campbell), seule dans sa chambre qui est rejointe par Billy Loomis (Skeet Ulrich) qui entre par la fenêtre[8]. Ils sont presque surpris par le père de Sidney, Neil Prescott (Lawrence Hecht), qui annonce à Sidney son départ hors de la ville[8]. Avec l'intention de coucher avec elle, Billy se rapproche de la jeune femme mais Sidney le repousse, n'étant toujours pas prête à perdre sa virginité[8], ce qui représente d'ailleurs un souci dans leur couple[1].
Le lendemain, la ville est sens dessus dessous : l'école où étudiaient les deux étudiants est bondé de policiers et de journalistes, ce qui n'est pas sans rappeler à Sidney son douloureux passé : sa mère fut assassinée un an auparavant[5]. Elle et le reste des étudiants du Woodsboro High sont appelés un à un dans le bureau du Principal Himbry (Henry Winkler) pour une série de questions à propos de Casey : chaque personne est considérée comme potentiellement suspecte. Puis Sidney retrouve son petit ami, sa meilleure amie Tatum Riley (Rose McGowan) et ses amis Stuart Macher (Matthew Lillard), également petit ami de Tatum et ancien petit-ami de Casey, et Randy Meeks (Jamie Kennedy), secrètement amoureux de Sidney et fanatique de films d'horreur[8]. Ensemble, ils analysent la situation tout en essayant de comprendre le mobile et l'identité du tueur[6].
Nouvelle attaque et couvre-feu
À la fin de la journée, Sidney, encore abasourdie par le drame, rentre chez elle et passe le début de soirée seule en attendant que Tatum vienne la chercher pour passer le weekend avec elle, son père étant parti pour un voyage d'affaires. Mais très vite, le téléphone sonne : au bout du fil, la voix de l'homme qui avait harcelé Casey la veille, commence à lui parler, sans qu'elle ne se sente d'abord menacée, puisqu'elle pense à une mauvaise blague que Randy lui fait[9]. Après une discussion houleuse ou il nargue Sidney sur le destin tragique de sa mère, il sort d'un placard dans la maison et attaque Sidney[8],[10], mais cette dernière réussit à se barricader dans sa chambre et appelle la police[9]. Au même moment, Billy fait irruption dans la chambre par la fenêtre pour la rassurer[8]. Mais lorsqu'il fait tomber son téléphone, Sidney, prise de panique, le prend pour l'homme qui vient de l'harceler au téléphone et s'enfuit avant de tomber sur Dewey Riley (David Arquette), le frère de Tatum, adjoint du shérif[8]. Au poste, Billy est placé en garde à vue en attendant les relevés de communications de son portable[5]. Dewey, quant à lui, n'obtient pas la moindre information sur le père de Sidney, Neil : ce dernier n'apparaît sur aucune liste de passagers sur un vol récent. À l'extérieur du commissariat, Sidney et Tatum sont confrontées à Gale Weathers (Courteney Cox), journaliste à scandales très ambitieuse et autocentrée[1]. En fin de soirée, le tueur contacte Sidney chez Tatum, lui expliquant que Billy est innocent et qu'il est donc toujours en liberté[8].
Le lendemain matin, le journal télévisé présente Cotton Weary (Liev Schreiber), l'homme que Sidney a fait accuser du meurtre de sa mère un an auparavant[10]. Ces accusations sont fausses selon Gale Weathers, ayant travaillé sur ce fait-divers[11]. Elle ne croit pas à la culpabilité de Cotton et pense même que le meurtre de Casey Becker est connecter à celui de Maureen Prescott[8]. Sidney croise soudainement Billy dans les couloirs de l'école après que ce dernier a été relâché, faute de preuve. Au vu des récents événements et d'une nouvelle attaque sur Sidney au sein même de l'école, dans les toilettes[8], un couvre-feu est mis en place par les autorités de la ville dans le but de protéger les habitants, ce qui n'empêche pas la mort d'une troisième personne : le principal de l'école, Arthur Himbry, poignardé à plusieurs reprises dans son bureau[5],[10].
Tatum fait quant à elle part de son ressenti à Sidney sur les rumeurs entourant Maureen Prescott, la mère de Sidney. Elle commence à croire qu'il se pourrait que Maureen ait eu une aventure avec Cotton Weary, son présumé assassin, ce qui emmène Sidney à douter elle-même de leur relation et de l'erreur qu'elle a peut-être faite en accusant Cotton. Le tueur quant à lui n'est pas loin et les observe[5].
Fête de Stuart et dénouement final
Le soir même, et malgré le couvre-feu, une fête est organisée au domicile de Stuart[5]. Gale accompagne Dewey à la soirée pour y poser en secret une caméra, tandis que le tueur profite très rapidement de cette soirée pour faire une autre victime : Tatum est assassinée dans le garage[5],[10]. Pendant ce temps, Randy apporte avec lui plusieurs cassettes vidéo de films d'horreur et annonce les fameuses règles à respecter pour survivre dans ce genre de films[10], notamment de ne pas faire l'amour, ne pas consommer d'alcool ni de drogues et ne jamais dire « Je reviens tout de suite »[12]. Sidney retrouve Billy et décide de lui refaire confiance en couchant pour la première fois avec lui, ce qui n'est pas sans agacer Randy.
Devant Halloween de John Carpenter, les derniers invités de la soirée filent à toute vitesse pour aller découvrir le cadavre du principal, retrouvé éventré et pendu quelques minutes avant, laissant Randy seul dans le salon[7]. Parallèlement, Dewey part à la recherche d'une voiture signalée à l'abandon dans un fossé non loin de chez Stuart. Sur la route, il se rapproche de Gale, qui l'accompagne, mais ils retrouvent la voiture en question : il s'agit de celle de Neil Prescott.
Alors que Sidney et Billy viennent de terminer leurs ébats, le tueur fait irruption dans la chambre et poignarde plusieurs fois Billy. Sidney arrive à s'enfuir hors de la maison par une des fenêtres du grenier[9], découvre avec effroi le corps de Tatum, et demande de l'aide à Kenny (W. Earl Brown), le cameraman de Gale resté dans la camionnette pour visualiser les images de la mini caméra déposée par la journaliste. À ce moment, Kenny et Sid aperçoivent le tueur sur la caméra prêt à achever Randy[9]. Kenny sort directement pour tenter d'aller aider le jeune homme mais il arrive trop tard : un différé de 30 secondes sur la diffusion de la vidéo dans le camion avait laissé le temps au tueur de sortir de la maison et de tuer Kenny sous les yeux de Sidney, qui parvient à s'enfuir[13],[10].
Dewey revient à la maison et y pénètre, persuadé que le tueur y est présent. Gale, quant à elle, découvre le corps de Kenny et, prise de panique, s'enfuit avec la camionnette, avant de finir sa course contre un arbre en évitant Sidney. Le sort de Gale est inconnu. Arrivée à la maison, Sidney découvre Dewey, un couteau planté dans le dos[10]. Alors qu'elle échappe une nouvelle fois au tueur, elle parvient à passer un appel de détresse à la police avant de tomber sur Randy et Stuart, qui s'accusent mutuellement d'être l'assassin. Prise de doute, elle leur ferme la porte au nez[5]. À l'intérieur, Billy fait son apparition mais chute dans les escaliers à cause de ses blessures. Sidney lui confie le pistolet qu'elle a pris à Dewey, alors que Billy fait entrer Randy dans la maison. Celui-ci clame que Stuart est devenu fou. Soudain, Billy tire sur Randy, dévoilant contre toute attente être le tueur. Mais il n'a pas agi seul : Stuart révèle être son complice[5].
Ils dévoilent à Sidney qu'ils sont les vrais tueurs de sa mère un an auparavant : Maureen était la maîtresse de Hank Loomis, le père de Billy, ce qui provoqua le départ de sa mère[5]. Il assassina alors Maureen pour se venger et fit porter le chapeau à Cotton Weary en lui volant son blouson et en le tachant de sang avant de le déposer dans sa voiture pour le faire accuser. Il s'agit du mobile de Billy, tandis que Stuart évoque la pression psychologique de son entourage. Ils expliquent également que tous ces meurtres sont inspirés de ceux des films qu'ils ont vu auparavant. S'ensuit une explication de leur plan à venir : faire accuser Neil Prescott, qu'ils avaient enlevé, en le rendant responsable des récents homicides dus à une folie meurtrière causée par la mort de sa femme, tuer Sidney pour ne laisser aucun survivant innocent et tirer une balle dans la tête de Neil pour faire croire à son suicide[10]. Ils en viennent même à se poignarder l'un l'autre pour se faire passer pour des victimes[9]. Gale refait alors son apparition et pointe l'arme de Dewey sur Billy, ce qui laisse le temps à Sidney de s'enfuir avec son père. Gale est assommée par Billy avant que les deux meurtriers se mettent à la recherche de Sidney dans la maison. Sidney tue d'abord Stuart en lui écrasant une télévision sur la figure avant d'achever Billy d'une balle dans la tête grâce à l'aide de Gale[7],[5].
Au lever du jour, Sidney, Neil, Randy et Dewey, qui a survécu à sa blessure, sont pris en charge par les secours[5],[10] tandis que Gale peut enfin réaliser le reportage de ses rêves au terme de cet effroyable massacre qu'elle qualifie de véritable film d'horreur[5],[8].
Personnages
- Sidney Prescott : Sidney est une jeune étudiante qui se remet encore difficilement du meurtre de sa mère un an avant les événements relaté dans le film[1],[14],[10]. Entourée de ses amis et de son petit-ami, elle vit à Woodsboro avec son père, Neil Prescott, continuellement en voyage d'affaires[14].
- Billy Loomis : il est le petit-ami de Sidney au physique charmeur et mystérieux mais très vite considéré comme suspect[14].
- Tatum Riley : la meilleure amie de Sidney[14]. Elle est décrite par Rose McGowan comme étant drôle mais loin d'être stupide ainsi que loyale envers Sidney[14].
- Stuart Macher : Stuart est le petit-ami de Tatum et le meilleur ami de Billy[14]. Il est l'ami qui ne tient pas en place[10], fou, charmant et peu effrayé par la situation[14].
- Randy Meeks : le « geek »[10] de la bande qui n'arrive pas à avoir « la fille », Sidney[14]. Ce personnage est celui qui possède le plus de connaissances sur les films d'horreur[14].
- Dewey Riley : le frère de Tatum et également adjoint du shérif de Woodsboro[10]. Il est considéré comme un grand enfant par David Arquette, et un personnage assez doux[10] ce qui le rend selon lui attachant[14].
- Gale Weathers : ambitieuse et autocentrée[1], c'est une journaliste qui ne recule devant rien pour avoir ce qu'elle veut (en l'occurrence des scoops sur l'affaire)[14]. Avant les événements du film, Gale Weathers est l'auteur d'un livre portant comme sujet le meurtre de la mère de Sidney, ou elle parle d'un meurtre injustement imputé à Cotton Weary[11].
- Kenny Jones : le cameraman de Gale, qui la suit partout[14].
- Shérif Burke : chef de la police de Woodsboro[10].
- Le principal Himbry : le principal de l'école secondaire de Woodsboro, décrit comme « moralement droit mais légèrement dérangé »[14] et également aigri[10].
- Neil Prescott : il est le père de Sidney, souvent absent pour ses déplacements et de ce fait, considéré comme suspect[14].
- Casey Becker : elle est la seconde victime du film[14]. Seule chez elle dans une grande maison de campagne[15], elle se prépare des pop-corns avec l'intention de regarder un film d'horreur quand le tueur l'appelle[14].
- Steven Orth : il est le petit-ami de Casey et la toute première victime du film[10].
- Cotton Weary : il est l'homme que Sidney accuse d'être le meurtrier de sa mère[14],[10].
- Maureen Prescott : elle est la mère de Sidney, violée et tuée l'année précédant l'histoire du film[1].
Fiche technique
Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section peuvent être confirmées par les bases de données Allociné et IMDb.
- Titre français et original : Scream
- Titre québécois : Frissons
- Réalisation : Wes Craven
- Scénario : Kevin Williamson[16]
- Musique : Marco Beltrami[16]
- Direction artistique : David Lubin
- Décors : Michele Poulik
- Costumes : Cynthia Bergstrom
- Photographie : Mark Irwin, puis Peter Deming
- Son : Richard Bryce Goodman
- Montage : Patrick Lussier[16]
- Production : Cathy Konrad et Cary Woods[16]
- Production associée : Nicholas C. Mastandrea
- Production déléguée : Marianne Maddalena, Harvey Weinstein et Bob Weinstein
- Sociétés de production : Dimension Films et Woods Entertainment[16]
- Sociétés de distribution :
- Dimension Films (États-Unis)[16]
- Les Films Number One (France)[17]
- Alliance Atlantis (Canada)
- Pays d'origine : États-Unis[16]
- Langue originale : anglais[16]
- Budget de production : 14 000 000 $[18] (estimation)
- Genre : horreur, slasher[16], whodunit, humour noir, satire[19],[11]
- Durée : 111 minutes[18]
- Format : couleur - 35mm - 2,35:1 - son Dolby Digital
- Dates de sortie :
- États-Unis : [16],[18]
- France :
- Classification :
- États-Unis : R-Restricted, les moins de 17 ans doivent être accompagnés d'un adulte[16].
- France : interdit aux moins de 16 ans lors de sa sortie en salles[20], réévalué en interdit aux moins de 12 ans (art et essai ; visa d'exploitation CNC no 91977 délivré le 29 décembre 1998[21])[N 3].
- Québec : 16+, le film peut être vu uniquement par des personnes de 16 ans ou plus.
Distribution
- Neve Campbell (VF : Sylvie Jacob et VQ : Lisette Dufour) : Sidney Prescott
- Skeet Ulrich (VF : Lionel Melet et VQ : Sylvain Hétu) : Billy Loomis
- Rose McGowan (VF : Marie-Eugénie Maréchal et VQ : Aline Pinsonneault) : Tatum Riley
- David Arquette (VF : Daniel Lafourcade et VQ : Sébastien Dhavernas) : Dwight « Dewey » Riley
- Courteney Cox (VF : Céline Monsarrat et VQ : Anne Bédard) : Gale Weathers
- Matthew Lillard (VF : Thierry Ragueneau et VQ : François Godin) : Stuart « Stu » Macher
- Jamie Kennedy (VF : Mathias Kozlowski et VQ : Gilbert Lachance) : Randy Meeks
- Drew Barrymore (VF : Virginie Ledieu et VQ : Christine Bellier) : Casey Becker
- W. Earl Brown : Kenneth « Kenny » Jones
- Henry Winkler (VF : Hervé Bellon et VQ : Luis de Cespedes) : Arthur Himbry (non crédité)
- Joseph Whipp (VF : Richard Leblond et VQ : Yves Massicotte) : Shérif Burke
- Lawrence Hecht (VQ : Jean-Marie Moncelet) : Neil Prescott
- Kevin Patrick Walls : Steven Orth
- Liev Schreiber : Cotton Weary (caméo)
- Roger L. Jackson (VF : Emmanuel Curtil et VQ : Éric Gaudry) : voix du tueur au téléphone
- Lynn McRee : Maureen Prescott (apparition photo, non créditée)
- C.W. Morgan (VQ : Daniel Lesourd) : Hank Loomis
- Leonora Scelfo : la pom-pom girl dans les W.C
- Nancy Anne Ridder : l'amie de la pom-pom girl
- Troy Bishop : Ado expulsé de l'école #1
- Ryan Kennedy : Ado expulsé de l'école #2
- Carla Hatley (VQ : Huguette Gervais) : Mme Becker
- David Booth : M. Becker
- Frances Lee McCain (VF : Sophie Arthuys) : Mme Riley
- Lisa Canning : la journaliste avec le masque
- Lois Saunders : Mme Tate, professeur de Sidney
- Dane Farwell : Ghostface
- Bonnie Wood : une cliente au vidéo-club
- Linda Blair : une journaliste #1 (non créditée)
- Tony Kilbert : un journaliste #1
- Lisa Beach : une journaliste #2
- Wes Craven : le concierge de l'école (caméo)
Sources : Doublage français sur Rsdoublage.com[22] et Allodoublage.com[23], doublage québécois sur Doublage.qc.ca[24] et distribution sur Allociné.fr[25] et SensCritique.com[26]
- Neve Campbell en 2015.
- Skeet Ulrich en 2018.
- Rose McGowan en 2018.
- David Arquette en 2019.
- Courteney Cox en 2010.
- Matthew Lillard en 2017.
- Jamie Kennedy en 2012.
- Drew Barrymore en 2019.
Production
Genèse
Peu de temps après le massacre dans la ville de Gainsville, un lieu universitaire où le tueur en série Danny Rolling a assassiné plusieurs personnes[27], Kevin Williamson est effrayé lorsqu'il découvre l'une des fenêtres de sa maison ouverte, pensant immédiatement à une intrusion dans sa maison, ce qui l'influence pour la genèse de son script[28],[29]. L'idée du jeune scénariste est de rédiger un récit de dix-huit pages sur l’histoire d'une jeune fille, seule dans sa maison, traquée au téléphone puis attaquée par un tueur portant un masque[14]. Il veut que ce scénario soit original, très satirique[N 4] et ancré dans la réalité, qu'il fasse vrai[14].
Ce projet est développé sous le titre Scary Movie (« film effrayant ») par Williamson, qui est à l'époque un jeune scénariste débutant[30],[31]. Cette histoire reste ensuite au stade d'ébauche puisque Williamson travaille alors sur un autre scénario, celui de Mrs. Tingle[28], qui finira par être vendu après être resté très longtemps en développement[32].
Développement
En 1994[14], Kevin Williamson se retire et reste seul à Palm Springs dans le but de se focaliser sur le scénario de Scary Movie, en espérant pouvoir vite vendre le script pour répondre à ses problèmes financiers[28],[29]. Pendant trois jours, Williamson rédige un long script de plusieurs pages puis deux autres séparés en bloc de cinq pages chacun, dans le but de créer deux autres suites : Scary Movie 2 et Scary Movie 3. Il espère alors attirer des acheteurs en vendant les mérites non pas d'un film, mais d'une trilogie[32],[33]. Kevin Williamson dépose le script à son agent, Rob Paris, pour le mettre en vente[14], mais ne reçoit pas d'offres directement[29]. Paris met alors en garde Williamson sur l'étendue du gore et de la violence présents dans le scénario, qui pourrait rendre le script difficile à vendre[28],[34]. Il faut attendre le lundi suivant pour que le script devienne l'objet d'une guerre des enchères parmi de grands studios comme Paramount Pictures, Universal Pictures et Morgan Creek Productions[35]. La productrice Cathy Conrad lit le script et juge que c'est exactement ce que les frères Weinstein de la Dimension Films et une partie de Miramax recherchent[36] puis apporte le script à l'assistant de Bob Weinstein, Richard Potter[14]. Estimant qu'il a du potentiel, il apporte à son tour le scénario à Weinstein[14]. Le prix du script baisse, après avoir été augmenté auparavant[37].
Les deux derniers acheteurs potentiels sont alors Oliver Stone qui travaille pour Cinergi Pictures, et les frères Weinstein de la Dimension Films[32],[34]. Williamson accepte une offre de 400 000 dollars de Miramax plus un contrat pour deux suites et un éventuel quatrième film[32]. Le scénariste avoue avoir choisi Dimension Films parce qu'il savait que la société produirait Scary Movie au plus vite et sans censurer trop de violence présente dans le script[32],[38]. Wes Craven quant à lui lit le scénario avant d'être engagé dans la production. Il envisage de faire acheter le script par le studio pour ensuite le diriger mais seulement, quand il lut le scénario, celui-ci avait déjà été vendu[29].
Bob Weinstein approche Wes Craven dès la mise en place du projet[14]. Après avoir vu ses précédents films, Weinstein est persuadé que Wes Craven est la personne idéale pour porter à l'écran le scénario de Kevin Williamson, mélangeant la comédie à l'horreur. À ce moment-là, Craven est en plein développement d'un remake pour La Maison du diable mais songe à s'éloigner du genre de l'horreur[31],[36]. Il commençait à se lasser d'un genre dans lequel il était resté ancré depuis des années[14]. Weinstein approche d'autre réalisateurs comme Robert Rodriguez, Danny Boyle[39], George A. Romero et Sam Raimi[14]. Mais la plupart de ces metteurs en scène ne comprennent pas vraiment le genre de film auquel appartient Scary Movie[14], le voyant plus comme une comédie plutôt qu'un film d'horreur[39]. Craven est une nouvelle fois approché malgré plusieurs demandes déjà refusées. Lorsque la production de La Maison du diable stoppe, Craven est logiquement libéré de cet engagement et doit donc trouver rapidement un nouveau projet[38]. Pendant ce temps et à sa propre demande, Drew Barrymore signe pour le film[31]. Lors d'une session d'autographes, un jeune garçon dit à Wes Craven qu'il a regardé tous ses films et les a adorés, mais que ses projets récents n'étaient plus aussi percutants que les anciens. L'enfant lui dit qu'il devrait réaliser un nouveau film avec beaucoup plus d’ambitions[36],[14]. De plus, quand Craven est informé qu'une actrice connue et aimée du public, en la personne de Barrymore, avait demandé à faire partie du projet[14], il estime que Scary Movie doit être différent des autres films du genre sur lesquels il a déjà travaillé. Il contacte Weinstein pour finalement accepter l'offre[14].
Bob Weinstein considère que le titre « Scary Movie » est inadapté pour un film d'horreur[31]. Juste avant la fin du développement, les frères Weinstein décident de changer le titre du film, passant de Scary Movie à Scream[32], titre inspiré par la musique éponyme de Michael Jackson[31]. Kevin Williamson et Wes Craven rejettent immédiatement ce titre, le qualifiant de « stupide »[34] avant de changer d'avis, estimant que ce changement était finalement positif et que Weinstein avait bien fait de choisir ce nom[34]. Le changement de titre est réalisé si tardivement que lors des cadeaux de félicitations pour la fin du projet, distribués pendant le repas de fin de tournage[36], les cartes portent toutes le nom Scary Movie au lieu de Scream[14]. Sony Pictures dépose ensuite une plainte contre Dimension Films et Miramax, affirmant que le titre Scream plagiait celui du film Planète hurlante dans sa version originale (Screamers) sorti en 1995[33]. Après que l'affaire soit réglée confidentiellement, la productrice déléguée du film, Marianne Maddalena, la considère comme résultante de plusieurs autres histoires entre les deux sociétés, mais que celles-ci n'ont aucun rapport avec le changement de titre. Maddalena confirma ensuite que la production pourrait utiliser ce titre pour les suites à venir[33].
Scénario
Après son achat par le studio Miramax[30], le script nécessite une réécriture afin de supprimer une partie de la violence qu'il comporte, comme les représentations d'organes des victimes[32]. Lorsqu'il est choisi comme réalisateur, Wes Craven est en mesure de garder le scénario intact sans besoin d'atténuer les effusions de sang[38].
Williamson compte en premier lieu retirer la scène dans les toilettes de l'école avec le personnage de Sidney, scène qu'il considère ridicule et sans rapport avec l'histoire[34]. Craven le convainc de garder la scène, sentant qu'elle servirait à approfondir le personnage de Sidney et sa relation avec sa mère décédée. Williamson avoue plus tard être satisfait que Craven l'ait convaincu de garder la scène[34]. Un autre passage du film, qui intervient directement après la scène des toilettes, est également coupé au montage et devait montrer l'arrivée de Sidney dans le bureau du principal pour lui apprendre l'incident. Ce qui explique la décision de Himbry de suspendre les cours plus tard dans le film[3].
Bob Weinstein, à la tête de Dimension Films, se rend compte en examinant le scénario qu'il y a une trentaine de pages (l'équivalent d'environ trente minutes à l'écran) sans aucune mort. Il demande à Williamson d'ajouter la mort d'un personnage et c'est ainsi que la mort du principal Himbry intervient[34],[40], ce qui l'aidera plus tard dans l'écriture de l'une des scènes finales du film[40]. En effet, Williamson a du mal à trouver une solution pour faire partir les personnages secondaires plus tôt[10], lors de la soirée de Stuart, afin que le tueur puisse passer à l'attaque et s'en prendre aux personnages principaux restants dans la maison[34],[40].
Lors de la mort de Tatum Riley, son interprète Rose McGowan décide de rajouter le mot « Mom » (litt. « Maman ») juste avant que sa nuque ne soit brisée par la porte de garage pour apporter une dimension plus dramatique à cette mort, dans le but que les spectateurs ressentent de la peine lors de son assassinat[41].
En ce qui concerne le mobile du tueur, Williamson juge qu'il faut que les spectateurs comprennent ses motivations, même s'il estime par ailleurs que si le tueur n'a pas de mobile, cela serait encore plus effrayant[34]. L'opinion du studio est alors partagée entre ceux qui voient un motif au tueur nécessaire pour comprendre les agissements du protagoniste, puis ceux qui voient une histoire encore plus effrayante sans mobile[34]. Comme l'histoire comporte deux tueurs en série, Williamson a l'idée de donner à l'un un mobile et non à l'autre afin de mettre tout le monde d'accord : Billy Loomis, avec pour motif l'absence d'une figure maternelle causée par la mère de Sidney et Stu Macher qui n'a pas de réel mobile[34]. Le personnage de Dewey devait également mourir à la fin du film mais, des doutes concernant sa potentielle popularité auprès du public sauveront le personnage[36].
L'importance du casting féminin
Le casting de Scream marque un tournant dans l'histoire des films d'horreur, ces derniers mettant souvent en scène des acteurs jusqu'alors peu connus et inexpérimentés. Ce genre de films est aussi considéré comme inadapté aux grands noms du cinéma, les budgets étant très bas et les critiques souvent négatives[33].
Drew Barrymore s'intéresse au projet après sa lecture du script de Williamson qu'elle juge « très bon »[15]. Elle est à l'époque connue entre autres pour son rôle dans E.T. l'extra-terrestre sorti en 1982. Barrymore approche la production d'elle-même pour obtenir un rôle tandis que les producteurs profitent de cet intérêt inattendu et lui offrent le rôle de Sidney Prescott[1],[31],[29],[32]. La participation de celle-ci au projet est supposée attirer d'autres acteurs populaires vers le film malgré son faible budget[31]. C'est aussi grâce à cette participation que Wes Craven reconsidère sa décision pour réaliser le film[29]. Cinq semaines avant le début du tournage[42], Barrymore est confrontée à des engagements inattendus pour d'autres tournages[1],[32]. Ces différents engagements ne permettent finalement plus à l'actrice de jouer le rôle-titre[31], qui est assez exigeant, mais elle veut cependant rester impliquée dans le tournage et espère jouer le rôle de la première victime du film[1],[31]. Pour elle, il s'agit d'une façon d'induire les spectateurs en erreur en leur faisant croire qu'elle survivrait, étant l'une des actrices les plus connues du film. Tuer une des têtes d'affiches et stars du projet lors de la première scène est un risque calculé mais intelligent puisque la production comprend que ce serait encore plus choquant et inattendu pour les spectateurs qui penseraient qu'aucun personnage ne serait à l'abri après cette mort[34],[15]. Elle joue finalement le rôle de Casey Becker, ce qui lui permet de donner à la production l'avantage de son statut populaire[31],[32].
Plusieurs actrices, incluant Alicia Witt[14], Melanie Lynskey, A.J. Langer et Brittany Murphy[36] passent le casting dans le but d'obtenir le rôle de Sidney Prescott. La production approche notamment Reese Witherspoon, sans succès[43]. Molly Ringwald, grande admiratrice de Kevin Williamson, se voit aussi proposer le rôle-titre mais le refuse à cause de son âge, jugeant qu'à 27 ans, elle n'avait pas à jouer le rôle d'une écolière[3]. Wes Craven remarque Neve Campbell dans la série La Vie à cinq et lui demande d'auditionner pour le rôle[3],[44]. Il pense alors qu'elle peut jouer un rôle mélangeant l'innocence à la fraîcheur[36] tout en se détachant de cette image pour devenir une survivante de façon réaliste, en apportant les émotions et la condition physique requises pour le rôle[34],[45]. Neve est d'abord réticente à l'idée de jouer dans un autre film d'horreur aussitôt après son rôle secondaire dans Dangereuse Alliance[29] mais elle accepte finalement de passer l'audition, avec succès. Scream est à ce moment-là le premier film dans lequel l'actrice joue le rôle principal, raison pour laquelle elle accepte l'audition en plus d'aimer le rôle de Sidney[32], déclarant : « C'est un personnage fantastique pour tous genres de films[39]. »
Pour le rôle de la journaliste à scandale Gale Weathers, le studio souhaite une actrice reconnue. Ils approchent entre autres Brooke Shields et Janeane Garofalo[14] avant que Courteney Cox ne contacte elle-même le studio pour obtenir un rôle[32]. L'actrice joue à cette époque le rôle de Monica dans la série très populaire Friends[36]. Elle est d'autant plus intéressée d'obtenir le rôle de Gale alors qu'elle souhaite casser son image de gentille fille qui lui colle à la peau dans cette série. C'est d'ailleurs à cause de cette image que les producteurs refusent d'abord de lui donner le rôle[3]. L'actrice continue néanmoins à faire pression sur le studio, ce qui lui vaut finalement l'obtention du rôle[29].
Les actrices Melinda Clarke et Rebecca Gayheart auditionnent pour le rôle de Tatum Riley, la meilleure amie de Sidney, tandis que l'actrice portoricaine Charlotte Ayanna est pressentie avant que Rose McGowan ne soit finalement choisie après trois auditions[44],[46]. Le directeur de casting pense que l'actrice est le meilleur choix pour incarner un personnage courageux, cynique et en même temps innocent[14]. Rebecca Gayheart n'est plus disponible pour jouer le rôle, dû à un conflit d'horaires avec son film Somebody Is Waiting, mais obtient un petit rôle dans Scream 2 l'année suivante[3],[29]. Rose se teint les cheveux en blond après avoir aperçu la couleur de cheveux de Cathy Conrad, dans le but de contraster avec les cheveux bruns de Neve Campbell[47],[36], craignant de ne pas être engagée à cause de leur point commun capillaire[46]. Selon ses dires, elle considère ce tournage comme un refuge et encense Wes Craven sur sa personnalité et son rôle de réalisateur auprès de l'équipe[46]. Pour l'actrice, le tournage de Scream est le meilleur tournage auquel elle ait participé durant sa carrière[3].
Pour le studio, la présence de Neve Campbell, Courteney Cox, Rose McGowan et Drew Barrymore au casting apportent une force féminine susceptible d'attirer un public féminin beaucoup plus large à cette époque[34].
Choix de la distribution restante
Kevin Patrick Walls et Justin Whalin figurent parmi les derniers candidats en lice pour le rôle de Billy Loomis, le petit-ami de Sidney[34]. Whalin prend même part à une audition avec Neve Campbell lorsque cette dernière auditionne également pour le rôle de Sidney[14],[48]. Michael Landes auditionne aussi pour le rôle tandis que Joaquin Phoenix le décline. Ben Affleck est également envisagé[3]. Skeet Ulrich obtient finalement le rôle[44] après son audition à laquelle Lisa Beach lui donne la réplique en jouant Sidney[36]. Les producteurs le considèrent « parfait » pour jouer le rôle, notamment grâce à une ressemblance avec Johnny Depp lorsque ce dernier apparaît dans Les Griffes de la nuit[1],[14]. Ulrich et Campbell avaient par ailleurs déjà travaillé ensemble dans Dangereuse Alliance. Pour eux, cette expérience précédente va les aider à être plus détendus entre eux, ce qui permettra une représentation plus naturelle de la relation entre leurs personnages[39]. Alors qu'il échoue à son audition pour le rôle de Billy Loomis, Kevin Patrick Walls obtient malgré tout le rôle mineur de Steve Orth, le petit-ami de Casey Becker.
David Arquette est lui aussi approché pour le rôle de Billy Loomis tout comme celui de Stuart[36] mais celui-ci est plus intéressé par le rôle de Dewey Riley, le frère aîné de Tatum[34]. Le rôle, décrit à la base comme étant un « bellâtre »[36], est tout d'abord mal adapté pour le physique assez mince d'Arquette, mais ce dernier est quand même autorisé à passer l'audition. Craven apprécie son approche plus douce et amusante du personnage et lui donne le rôle[29].
C'est en accompagnant sa petite amie de l'époque qui travaille dans le même bâtiment où se déroule les auditions de Scream (mais sans rapport avec celles-ci) que Matthew Lillard est remarqué par la directrice de casting, Lisa Beach, qui le croise dans un couloir et lui demande de passer l'audition pour le rôle de Stu Macher, petit-ami de Tatum[14]. Avant d'auditionner pour ce rôle, on lui demande d'auditionner aussi pour celui de Billy, mais sans succès[36]. Il remporte ensuite le rôle de Stu avec une « férocité incroyable »[38].
Le rôle de Randy Meeks, le « geek » de la bande, est partagé entre Jason Lee, Jamie Kennedy et Breckin Meyer[14]. Les producteurs favorisent Jamie, le pensant meilleur pour incarner le rôle[14]. Kennedy s'attire les louanges de Wes Craven en ajoutant des touches d'humour au personnage lors de l'audition[3]. N'ayant jamais eu de rôles importants auparavant, il faillit ne jamais remporter Randy Meeks car le studio voulait un acteur beaucoup plus connu[32]. Les producteurs insistent cependant sur le fait qu'il est le meilleur choix pour jouer le rôle et se battent pour le lui offrir[32]. L'acteur Seth Green auditionne également pour le rôle avant son obtention par Jamie Kennedy[3].
C'est pendant le tournage du film que les acteurs Courteney Cox et David Arquette se rencontrent[3]. Après s'être mariés le , Cox met au monde une petite fille, Coco Riley Arquette, née le , mais le couple se sépare pendant le tournage de Scream 4, après 11 ans de vie commune. Leur séparation est annoncée en novembre 2010 et le , David entame une procédure de divorce pour « différends irréconciliables »[49].
Les rôles mineurs
Roger L. Jackson est choisi pour la voix de Ghostface[1], après plusieurs semaines de casting à Santa Rosa, où des scènes de Scream sont tournées[50]. Les producteurs jugent que la contribution de Jackson est parfaite et décident de le garder[51]. Wes Craven décrit la voix de Roger L. Jackson comme « intelligente » et « effrayante », irremplaçable par la suite pour la franchise[52]. Pour faciliter leur performance, Jackson n'est pas autorisé à rencontrer les autres acteurs, les empêchant ainsi de mettre un visage sur sa voix[36]. Durant le tournage, Jackson est présent sur les scènes mais dans un coin privé, leur parlant à l'aide d'un véritable téléphone pour les aider dans leur performance[34],[36]. Il se trouve présent lors de la scène de Drew Barrymore, derrière une fenêtre, avec une vue sur l'actrice en train de tourner ses scènes[53].
D'autres acteurs secondaires complètent la distribution du film : W. Earl Brown interprète le cameraman de Gale nommé Kenny, Joseph Whipp joue le shérif Burke, Laurence Hecht joue le rôle de Neil Prescott (le père de Sidney) et C. W. Morgan interprète le père de Billy, Hank Loomis. Quant à Liev Schreiber, il entre dans la peau du rôle mineur Cotton Weary, l'amant de Maureen Prescott accusé à tort du meurtre de cette dernière. Il est repéré par Bob Weinstein qui le contacte lui-même pour apparaître dans le film[36]. Schreiber reprends d'ailleurs son rôle dans Scream 2 et Scream 3 avec un temps de figuration beaucoup plus important. Enfin, une des deux cheerleaders (meneuse de claque) présentes dans les toilettes de l'école, juste avant que Sidney ne se fasse attaquer par le tueur est jouée par la petite amie de Skeet Ulrich de l'époque[3].
Henry Winkler incarne quant à lui le principal Himbry. Il n'est cependant pas crédité au générique pour que le public se focalise sur le groupe des jeunes acteurs principaux[34]. Henry Winkler est très connu à l'époque pour jouer le rôle de Fonzie dans la série Happy Days. D'ailleurs, avant de se faire tuer dans Scream, il se recoiffe exactement comme il le faisait régulièrement dans la série[54].
Le cascadeur Dane Farwell est quant à lui l'acteur qui est caché sous le costume de Ghostface pour les scènes ou le tueur est en action[36]. Il reprends ce rôle dans Scream 2 puis dans Scream 4[55].
Du côté des caméos, Lisa Beach, la directrice du casting, fait une apparition dans la peau d'une journaliste[56] tandis que Linda Blair fait aussi une petite apparition en tant que journaliste[1] devant l'école après la première attaque de Sidney[42]. Wes Craven fait également un caméo amusant dans la peau du concierge de l'école vêtu exactement comme Freddy Krueger[1].
« Un film bien américain » : les premiers repérages
Le tournage de Scream se déroule sur une période de huit semaines entre le 15 avril et le , avec quinze millions de dollars de budget[57],[10]. Les frères Weinstein veulent tourner le film à Vancouver au Canada, sous prétexte qu'ils peuvent économiser un million de dollars comparé à un tournage aux États-Unis[14]. Mais Wes Craven est catégorique sur le lieu de tournage : il veut réaliser le film aux États-Unis, car il souhaite un film qui fasse « vraiment américain », si bien qu'il songea à se retirer du projet avant que les frères Weinstein ne décident de garder la production sur le territoire américain[14]. La Caroline du Nord est alors une possibilité de repérage pour l'équipe avant qu'ils ne se rendent compte que les sites trouvés nécessitent pour le tournage la construction de vastes bâtiments ainsi que des réparations et modifications, ajoutant des frais bien trop élevés[29].
Les repérages se dirigent vers la Californie, dans le Comté de Sonoma et les villes de Santa Rosa, Healdsburg et la baie Tomales voisine[34]. La maison du personnage de Casey Becker se trouve au sud-est de Santa Rosa, sur la route montagneuse de Sonoma, directement face à la maison utilisée pour le film d'horreur Cujo sorti en 1983[34]. Celle de Sidney Prescott est située près de Calistoga, au nord de Santa Rosa[50] tandis que celle de Dewey et Tatum se trouve sur la McDonald Avenue à Santa Rosa, à côté des maisons utilisées pour le film Pollyanna sorti en 1960 et L'Ombre d'un doute d'Alfred Hitchcock de 1943[58]. La maison du personnage de Stu Marcher, qui est le lieu de l'ensemble du troisième acte du film, se trouve sur Tomales Road ; à l'est de la baie Tomales. Cette maison était devenue disponible après le décès de ses propriétaires[34]. La place de la ville de Woodsboro, incluant la fameuse fontaine où l'ensemble des acteurs principaux se réunissent pour tourner une scène clé au début du film, est représentée par la place de la ville de Healdsburg[50]. Le vidéoclub dans lequel travaille Randy se nomme le Bradley Video et se trouve aussi à Santa Rosa[59].
Pour ce qui est de l'école secndaire de Woodsboro, Craven désire un bâtiment qui fasse « américain »[14] et les producteurs se tournent très vite vers l'école Santa Rosa High School[36]. La commission scolaire insiste pour lire le script et s'oppose très vite celui-ci avec en cause la violence contre les adolescents et les dialogues sombres incluant ceux du principal fictif du film[34]. Les journaux locaux critiquent également le projet et les parents d'élèves s'opposent au tournage du film dans l'enceinte de l'école au cours d'un meeting[36]. Ces oppositions sont dues à la violence du film qui rappelle l'enlèvement et l'assassinat de Polly Klaas, trois ans auparavant[14],[36]. Les producteurs reçoivent tout de même le soutien de certains élèves de l'école, mais aussi des résidents locaux qui reconnaissent que des avantages économiques peuvent être générés grâce au tournage[32]. D'autres plaident pour les droits du premier amendement du film[32]. Le différend entraîne plus tard un débat de trois heures qui se déroule le 16 avril, un jour après le début du tournage initialement prévu[32]. Ne voulant pas être retardé, Wes Craven commence le tournage du film, comme prévu la veille[32].
Des débuts difficiles et une fin de tournage éprouvante
Wes Craven commence le tournage avec la scène d'ouverture qui met en avant Drew Barrymore[32]. Cette séquence est tournée en cinq jours[35]. Lorsque Ghosftace brise une fenêtre avant d’attaquer Casey et être assommé par cette dernière et son téléphone, c'est Wes Craven qui est caché sous le costume et qui par ailleurs se prend réellement un coup[3]. Aussi, Drew Barrymore étant très sensible à la cause animale, Wes Craven utilise la sensibilité de l'actrice en lui racontant des histoires sur des animaux malmenés et torturés pour parfaire son jeu pendant la scène[60]. Au vu du peu de temps qu'elle est censée passée sur le tournage, Barrymore demande à jouer toute ses scènes à pieds nus car elle n'aime pas porter des chaussures[3].
Puis, le débat avec la Santa Rosa High School touche à sa fin et l'accès à l'école est refusé[36]. La production est donc contrainte de trouver un autre emplacement pour l'école et termine le tournage au Sonoma Community Center, dans le sud-est de Santa Rosa[32]. Par vengeance, Wes Craven place dans le générique de fin, dans la section « remerciements spéciaux », la phrase « Aucun remerciement au conseil d'administration de la Santa Rosa High School[3]. »
Le tournage est critiqué dès le départ. Bob Weinstein déteste le masque de Ghostface, car a ses yeux il n'est pas effrayant, voire idiot[14]. Malgré sa confiance dans le projet, Wes Craven doit encore prouver sa vision du film au studio. En effet, après avoir examiné les rushes de la scène d’ouverture, une partie du studio doute de la faculté du film à être effrayant ou encore, qu’il soit tourné autrement que ce qu’ils espèrent. Ils pensent même à remplacer Wes Craven[14]. Bob Weinstein demande à ce qu'une scène du film soit tournée avec sept masques différents dans l'intention de choisir son préféré[36]. Wes Craven et Patrick Lussier réalise un workprint de la scène d'ouverture pour montrer comment le film peut être réalisé[42]. Le studio, ainsi que Bob Weinstein après avoir vu le masque en action, sont finalement convaincus[36].
En ce qui concerne Roger L. Jackson, l'acteur qui joue la voix de Ghostface, il passe de véritables appels aux acteurs pour les besoins de certaines scènes[36].
Le troisième et dernier acte du film, soit plus de quarante minutes à l'écran, est tourné dans une maison à Tomales pendant une durée de vingt-et-une nuits[14]. Ces scènes concernent la soirée de Stuart à la fin du film, lorsque Ghostface fait son apparition pour éliminer les personnages principaux restants. La scène, intitulée « Scene 118 » est considérée comme la plus difficile à avoir été tournée durant le tournage de Scream puisqu'elle prend place dans un seul lieu, où l'histoire de plusieurs personnages évolue et où plusieurs trouvent la mort[34]. Les acteurs et actrices passent de nombreux jours à tourner des scènes physiquement et émotionnellement intenses, couverts de faux sang et fausses blessures[34]. Leurs habits sont exactement les mêmes pendant toute la durée du tournage de cette scène et donc ni changés, ni lavés : l'intérêt est qu'il n'y ait pas d'erreur au niveau des taches de sang à l'écran[36]. Comme la scène se passe en soirée, toute l'équipe doit tourner les scènes jusqu'à l'aube[14]. Une fois cette scène bouclée, les membres de l'équipe technique se mettent à porter des tee-shirts avec l'inscription « I Survived Scene 118 » (j'ai survécu à la scène 118)[3],[36].
Une semaine avant la fin du tournage, le directeur de la photographie, Mark Irwin, est licencié. Après que Craven ait jeté un coup d'œil aux rushs, il trouve que les scènes sont floues et inutilisables[14]. Il est alors ordonné à Irwin de limoger toute son équipe, mais il rétorque que si son équipe est congédiée, il faudra le licencier également, ce que les producteurs décident de faire. Irwin est ensuite remplacé par Peter Deming, qui termine le film[14].
La création de Ghostface
Pour produire les nombreux effets horrifiques du film, les producteurs font appel à l'équipe du KNB Effetcs, à savoir Howard Berger, Robert Kurtzman et Gregory Nicotero[34].
Une de leurs premières tâches est de créer le masque du tueur. Dans son scénario, Williamson a seulement décrit le protagoniste comme un « tueur masqué », un tueur avec un masque de fantôme blanc[36], ce qui ne donne à Wes Craven aucune information spécifique sur le type de masque à utiliser ou comment cacher le corps du tueur[34]. Pendant les repérages du film, Maddalena découvre le fameux masque[31] de celui qui sera plus tard surnommé Ghostface, dans une maison ayant précédemment servi pour le film L'Ombre d'un doute[31],[14]. Craven veut tout de suite l'utiliser, mais le masque appartient alors à la société de déguisement Fun World. À l'époque, l'entreprise a créé ce masque pour la saison d'Halloween de 1991 / 1992 et l'a intitulé « The Peanut-Eyed Ghost »[61], soit en français le « fantôme aux yeux de cacahuète ». Puis, il est annoncé à Wes Craven qu'il doit lui-même créer un masque pour que la production puisse s'en servir[14].
KNB développe ensuite plusieurs croquis de masques à têtes et formes différentes mais néanmoins monstrueuses, certaines ayant même des crocs[36]. Craven ne trouve aucun croquis ressemblant à celui de Ghostface pour une éventuelle utilisation lors du tournage[36]. Avec KNB, ils se fondent finalement sur le design du masque de Ghostface pour créer leur masque, en y apportant quelques modifications pour éviter toute violation de droits d'auteur. L'équipe réalise plusieurs moules, mais Craven ne trouve aucun masque au niveau de ses attentes[14]. Prêt à tout pour utiliser le masque originel, il convainc finalement le studio d'approcher Fun World. Ils obtiennent tous les droits pour l'utilisation du masque[34], à condition de bien créditer Fun World au générique, comme convenu avec Alan Geller[36].
Avant l'accord de Fun World, KNB réussit à créer un masque en mousse fine, ressemblant à celui de Ghostface, qui est utilisé à deux reprises sur le tournage : pour la scène d'ouverture et pour l'assassinat du principal Himbry. Craven déteste ce masque, en raison d'une faible ressemblance avec l'original, et utilise le masque de Fun World pour le reste du tournage[34].
Plusieurs rumeurs font état que le masque est aussi inspiré par le tableau Le Cri d'Edvard Munch[62]. Le masque de Ghostface montre le visage de quelqu’un qui pleure et crie en même temps ; la styliste Brigitte Sleiertin, aussi à l'origine de la création du masque original, déclare que le masque affiche différentes émotions : « c'est un masque au regard horrible, un regard désolé, un regard frénétique[63] ». Le masque représente le reflet de ses propres victimes contrairement au masque sans expression de Michael Myers dans Halloween : La Nuit des masques ou Jason Voorhees dans Vendredi 13, où toute l'expression passe dans le regard. Ici le masque reflète la peur exagérée des victimes, tel un miroir[61].
Le déguisement qui cache le corps du tueur devait être tout blanc lors de la production du film, pour faire en sorte que le costume ressemble vraiment à un fantôme. Mais, de peur que les spectateurs comparent ce dernier à la tenue des membres du Ku Klux Klan, la production décide de changer la couleur et opte pour du noir[3].
Les effets spéciaux
KNB Effects produit plus de cinquante gallons de faux sang, composé de sirop de maïs et de colorants alimentaires, afin de créer les effets visuels adéquats pour les blessures[32]. Pour tout le tournage, plus de 200 litres de faux sang sont utilisés[20].
Pour l'effet de pénétration des couteaux dans la peau, ou à travers les habits lorsque le tueur poignarde les personnages, la production utilise des lames rétractables pour éviter des blessures quelconques[34]. Dans l'une des dernières scènes du film, c'est un parapluie rétractable qui est utilisé tandis que Skeet Ulrich porte un gilet de protection sous son haut pour éviter d'être blessé en tournant une scène de combat avec la doublure de Neve Campbell. Pendant le tournage de cette scène, Skeet Ulrich est malgré tout poignardé à la poitrine, le deuxième coup de la doublure manquant le gilet de protection. Cette blessure nécessite alors une opération de chirurgie cardiaque ouverte. La véritable douleur de l'acteur est capturée pendant le tournage et utilisée dans le montage final de Scream[34]. Par ailleurs, le modèle de couteau utilisé par le tueur du film est un Buck 120[3].
Rose McGowan quant à elle tourne véritablement dans une chatière de porte de garage pour les besoins de la scène de mort de son personnage mais elle est si petite qu'elle tombe à plusieurs reprises. L'équipe technique doit alors clouer le tee-shirt de l'actrice à l'intérieur de la porte du garage pour éviter qu'elle ne tombe à nouveau[46]. Quant aux bouteilles de bière qu'elle balance sur le tueur pendant son attaque[9], elles sont totalement réelles[36].
Les deux effets visuels les plus compliqués que l'équipe doit réaliser restent la conception des cadavres des personnages, joués par Drew Barrymore et Kevin Patrick Walls[32]. Les détails de leur mort stipulent qu'ils soient « vidés » de la cage thoracique au bassin, creusant le torse où se trouvent les organes internes[64] et les intestins par conséquent dégoulinant de la plaie[38]. Ensuite, pour permettre à Kevin Patrick Walls de pouvoir encore bouger après que son personnage se soit fait éventrer, KNB conçoit une chaise sans dossier où l'acteur se tient à genoux, en posant seulement la tête sur le mannequin représentant son personnage[32]. Le mannequin représente le torse et les jambes du personnage et est habillé de la même façon que l'acteur, pour donner l'illusion que ce dernier et le mannequin ne font qu'un[32]. Le mannequin possède un abdomen rempli de caoutchouc, de latex et de morceaux de gélatine remplis de sang, représentant les organes internes qui peuvent tomber tout seuls pour les besoins du tournage[32]. Le second effet visuel implique le personnage de Drew Barrymore, qui est en plus pendu à un arbre. L'équipe reproduit alors une approche similaire à celle utilisée pour le personnage de Walls à la différence que c'est tout le corps de l'actrice qui est reproduit car il était impossible de pouvoir cacher le corps de Drew Barrymore et de montrer en même temps le cadavre de son personnage éventré et pendu[32],[34].
Post-production
Censure
Après la fin du tournage en juin 1996, Craven doit attendre deux mois, mois durant lesquels il finit le film. Il rencontre des conflits répétés (à neuf reprises[36]) avec la Motion Picture Association of America (MPAA), concernant les aspects de certaines scènes. Il est forcé de limiter les côtés les plus sombres et sanglants de celles-ci pour éviter une interdiction aux moins de 17 ans (NC-17), cette interdiction étant considérée comme meurtrière pour la carrière du film au box-office, avant même sa sortie. À cette époque, les cinémas et les magasins refusent très souvent de diffuser des produits classés NC-17[65]. Bien que Dimension Films ait déjà produit des films ayant eu la même interdiction auparavant, l'interdiction aux moins de 17 ans rend ces films très difficiles à vendre sur le marché, attirant très peu de spectateurs. Dimension Films désespère d'obtenir un classement R (les mineurs de moins de dix-sept ans doivent être accompagnés d'un adulte)[32]. Les producteurs estiment que les censures exigées pour Scream enlèvent des éléments clés du film, réduisant dans le même temps sa qualité[32].
Commentaire de Wes Craven | |
« Je suis un réalisateur qui peut faire de bonnes choses mais qui n'est pas autorisé à les montrer sur écran. Et ils arrivent (la MPAA) à vous avoir sur l'intensité comme ils ont fait ici. Ils diront « ce n'est pas à cause d'une prise en particulier, ce n'est pas à cause du sang, c'est juste trop intense. » - Wes Craven sur son conflit avec la MPAA pendant la production de Scream[38]. |
La scène d'ouverture mettant en scène Drew Barrymore est l'une des parties les plus difficiles à traiter pour la MPAA qui exige une censure au motif de la cruauté de la scène. Craven ment alors à la MPAA, clamant qu'il n'a qu'une seule prise de la scène et qu'elle se retrouve dans l'impossibilité d'être changée. La MPAA autorise finalement l'apparition de la scène dans presque son intégralité[34].
Craven envoie huit prises pour traitement à la MPAA. Les scènes problématiques qui doivent obtenir une censure incluent la mort de Steve Orth (il est exigé de ne pas faire apparaître les organes internes dégoulinants de la plaie), la scène où le personnage de Kenny est égorgé (la MPAA déclarant que la grimace de l'acteur était trop choquante, la scène est raccourcie) tandis que la scène où la nuque du personnage de Tatum est brisée doit être également écourtée[38]. La scène où l'on aperçoit le corps de Casey pendu à l'arbre doit être accélérée lors du gros plan[36].
La MPAA critique l'une des scènes finales, particulièrement sanglante, où les tueurs se poignardent l'un l'autre[36]. Dans la même scène, Billy hurle à Sidney que les films ne créent pas des tueurs mais les rendent créatifs, ce que la MPAA n'accepte pas[36]. Il est alors improbable que le film soit en mesure d'atteindre un classement R sans autres censures significatives[38].
Avec la date de sortie du film qui approche, Bob Weinstein intervient lui-même dans la production et contacte la MPAA. Il pense que la MPAA a mal compris à quel genre de films appartient Scream, appréhendant mal le film en lui-même, se concentrant beaucoup trop sur les éléments horrifiques[14]. Bien qu'il pense également que le film est très porté sur l'horreur, Weinstein rappelle néanmoins que Scream est une satire et comporte de nombreux moments comiques[66]. Il n'est pas seulement un film glorifiant la violence[14].
La MPAA revint alors sur sa décision peu de temps après et le film obtient le classement R[28],[32].
Genèse musicale
La bande originale de Scream est composée par Marco Beltrami, qui n'a alors travaillé que sur deux films à petit budget. Julie Plec, l'une des assistantes sur le tournage de Wes Craven, demande un compositeur « nouveau, moderne et merveilleux »[34]. Le nom de Beltrami est alors prononcé par plusieurs personnes[34].
Il est contacté pour faire une démonstration de son travail. Impressionné par ce qu'il vient d'écouter, Wes Craven demande à Beltrami de venir sur le tournage pour voir l'ouverture du film, soit treize minutes contenant l’introduction de Scream et la mort du personnage de Drew Barrymore[34]. Beltrami est chargé de composer un morceau pour cette scène, qui est ensuite examinée par les producteurs et les frères Weinstein[34]. Celui-ci est ensuite engagé pour la composition totale de la musique de Scream, basée uniquement sur le premier morceau de musique pour la scène d'ouverture qu'il a composé[67].
En raison de son début de carrière, Beltrami n'a aucune base dans la conception d'une bande originale de film d'horreur. Wes Craven et Patrick Lussier l'aident sur la façon de composer une musique qui augmente la tension et qui sait accentuer les moments les plus intenses du film[67],[68].
Wes Craven veut que la musique élève intentionnellement la tension pendant les scènes qui peuvent rappeler aux spectateurs certaines situations ou tensions similaires qu'ils ont pu trouver dans d'autres scènes de films d'horreur. Comme exemple : le volume est augmenté lorsque l'on veut faire croire que le tueur se cache derrière une porte alors qu'il n'y a personne à l'ouverture de celle-ci[34].
Composition des morceaux
Lors de la composition du thème musical pour le personnage de Dewey, Beltrami approche le personnage comme étant un shérif de l'ouest « sauvage et bizarre » en utilisant un accompagnement de guitare dans le style de Morricone[69]. Le thème du personnage de Sidney Prescott, nommé « Sidney's Lament », représente l'arrangement d'une chorale de femmes qui jouent le rapport à la tristesse du personnage[36]. La voix principale que l'on entend tout au long de la mélodie représente la voix du personnage, pleurant la mort de sa mère selon Marco Beltrami[68]. Par ailleurs, l'interprète de la voix principale sur la mélodie se nomme Rose Thompson et se contente de personnifier toute la féminité et la fragilité du personnage de Sidney[70]. Christian Clemmensen de Filmtracks commente les voix de cette musique comme étant « obsédantes » et les considère comme les « voix de la franchise ». La mélodie fut ensuite utilisée dans tous les films de la saga[71].
Pour le morceau « Altered Ego », utilisé pour la confrontation finale avec le tueur, des « vagues » de vents, de sourdines, des trompettes dans l'aigu, des « blocs » massifs de trombones/cors, et des cordes stridentes entre autres sont utilisés pour la création de cette mélodie[70]. Dans le morceau « Chasing Sidney », ses rythmes cuivres/percussions syncopés, typiques des musiques d'action/terreur de Beltrami, composent la mélodie qui en font un morceau massif représentant la scène où le tueur poursuit Sidney chez elle. À noter le rôle des effets électroniques toujours utilisés en arrière-plan sonore afin d'accentuer le côté terrifiant et paniquant de la musique[70]. Marco Beltrami apporte une véritable dimension émotionnelle au film, car entre deux déchaînements orchestraux, le compositeur n'hésite pas à glisser « A Cruel World », morceau qui évoque l'isolement de Sidney, tentant d'oublier les mauvais souvenirs qui resurgissent après les premiers meurtres. Le morceau s'impose ici par la fragilité de sa ligne mélodique de piano accompagnée par une harpe, quelques cordes et la voix féminine liée à Sidney. C'est cette tristesse quasiment introspective qui apporte une émotion rare dans ce score horrifique, Beltrami ayant ainsi parfaitement su retranscrire toute la dimension dramatique et humaine de l'histoire, liée au personnage de Sidney Prescott, apportant par la même occasion un relief considérable au score[70].
« Trouble in Woodsboro » s'impose aussi par son ambiance plus mystérieuse où Beltrami dévoile ici une autre facette de son style, celle des rythmiques électroniques pop et des synthétiseurs modernes[70]. La rythmique et les synthétiseurs évoquent bien évidemment ici l'univers musical des adolescents de Woodsboro dans la scène où l'on découvre que Casey et son petit-ami sont assassinés. L'ambiance qu'apporte la musique dans cette scène est particulièrement excitante, un mélange de mystère et d'appréhension[70]. Le dernier morceau qui représente la bande originale du premier Scream se nomme « NC-17 » et illustre la scène d'amour entre Sidney et Billy ; il est fondé sur une nouvelle reprise vocale du thème de Sidney sur fond de rythmiques électroniques modernes plus sensuelles. Toute la beauté et la fragilité du personnage de Neve Campbell est illustrée ici dans ce morceau jugé « magnifique » et « incontournable » de la bande originale de Scream[70].
À noter l'absence dans l'album de la mélodie qui représente le prologue d'une dizaine de minutes évoqué par une puissance orchestrale redoutable due à des orchestrations parfois assez inventives et des combinaisons instrumentales plutôt personnelles. Beltrami n'hésite pas par exemple à faire intervenir les vents souvent laissés de côté dans ce genre de grosse partition orchestrale agitée. De même, les cuivres sont souvent utilisés de manière massive dans l'aigu avec les fameux « cuivres hurleurs » chers au compositeur, une sorte de manière de jouer musicalement sur le titre du film, Scream (qui veut dire « hurler »). Le prologue se termine sur une véritable lamentation chorale/orchestrale absolument poignante pour la mort de Casey, une sorte de bref « requiem » déchirant qui annonce déjà la dimension plus dramatique de la musique de Scream[70].
Album Scream/Scream 2 (1998)
L'album de ses compositions est commercialisé par le label Varèse Sarabande le , avec un CD nommé Scream/Scream 2, qui contient également la bande originale de Scream 2[72]. La bande originale du premier volet contient seulement six pistes : Sidney's Lament, Altered Ego, A Cruel World, Trouble in Woodsboro, Chasing Sidney et NC-17[72]. Les six mélodies forment une bande-son de seulement douze minutes, comparée à une heure de musique réalisée pour le film et les trente minutes, voire quarante ou quarante-cinq minutes de bande-son que l'on retrouve généralement dans d'autres films[72]. Certains critiques estiment que ces quelques minutes commercialisées sont le résultat d'un coût trop élevé pour les compositeurs pour vendre leur musique, si l'on prend également en compte que le Varèse Sarabande est réticent à payer[73].
La bande originale de Scream/Scream 2 est globalement bien accueillie par la critique. Mikael Carlsson déclare qu'il s'agit « d'une des plus intrigantes bande originales d'horreur depuis des années »[72]. Filmtracks.com déclare même que la bande a désormais un « statut culte », la notant trois étoiles sur cinq[74].
Le , l'album grimpe à la 20e position du Billboard[75].
Sortie | |
---|---|
Durée | 29:52 |
Genre | musique de film, musique électronique |
Format | CD, téléchargement et vinyle |
Compositeur | Marco Beltrami |
Label | Varese Sarabande |
Critique |
SensCritique 7,7/10[76] |
Albums de Marco Beltrami
Bandes originales de Scream
Album de composition complet (2011)
Le label Varèse Salabande édite le un cd limité à 2 000 exemplaires, intitulé Scream: The Deluxe Edition , comportant l'intégralité du score réparti sur 25 pistes pour un total de 65 minutes, soit plus de 50 minutes de musique inédite par rapport au premier cd sorti en 1998[77]. Sur le site SensCritique, l'abum obtient une note de 7,2 sur 10[78].
Sortie | |
---|---|
Durée | 65:24 |
Genre | musique de film, musique électronique |
Format | CD, téléchargement et vinyle |
Compositeur | Marco Beltrami |
Label | Varese Sarabande |
Critique |
SensCritique 7,2/10 |
Musique
Un album contenant les musiques qui figurent dans Scream sort le sur le label TVT Records. L'album présente plus de 11 musiques, qui apparaissent dans plusieurs scènes du film, avec en plus la mélodie appelée « Trouble in Woodsboro/Sidney's Lament » réalisée par Marco Beltrami[79]. La version de School's Out d'Alice Cooper apparaît dans le film quelques minutes après la fermeture de l'école de Woodsboro mais est ensuite remplacée dans l'album par une cover de The Last Hard Men[80]. Une version acoustique de la musique Don't Fear The Reaper de Blue Öyster Cult, chantée par Gus Black, apparaît en fond lorsque Sidney et Billy discutent de leur relation au début du film[81]. L’analyste Jeff Smith décrit ce choix de musique en disant :
« Un commentaire ironique sur la brutalité de l'ouverture du film que nous venons de voir. Plus important encore, par ailleurs, l'allusion à l'œuvre originale de Blue Öyster Cult, son titre et sa signification est assez drôle. Alors que le titre parle de la faucheuse (The Reaper) comme étant un symbole de mort, le film nous présente non seulement une personne cachée sous ce costume de fantôme qui la représente mais aussi la rage de cette dernière qui s'abat sur les autres personnages. L'ironie ici, bien-sûr, est que Billy, présent dans la scène, se révélera être l'un des deux tueurs et donc une « faucheuse » à craindre[81]. »
La musique Red Right Hand de Nick Cave and the Bad Seeds est non seulement utilisée pour le premier volet[80] mais aussi remixée par DJ Spooky pour Scream 2[82] et ensuite étirée sur huit minutes pour être complètement revisitée avant de se voir remise à neuf trois ans plus tard par Nick Cave lui-même dans une nouvelle version à l'occasion de Scream 3[82]. Une autre version du clip vidéo de la musique Drop Dead Gorgeous de Republica, dévoilant également des passages du film, est diffusée sur des chaînes musicales comme MTV. Bien que la musique puisse être entendue dans le film, elle ne figure pas dans l'album. De même pour I Don't Care de Dillon Dixon qui est entendu à la toute fin du générique qui conclut le film mais qui n'apparaît pas sur l'album.
Ce dernier n'est pas considéré comme un succès lors de sa sortie et échoue dans le Billboard 200[83]. All Music note l'album 3 étoiles sur 5[84] tandis que le site SensCritique affiche un score de 7 sur 10[85].
La chanson Red Right Hand de Nick Cave and the Bad Seeds sert aussi de générique à la série Peaky Blinders[80].
Music from the Dimension Motion Picture
Sortie | |
---|---|
Durée | 46:30 |
Genre | rock alternatif |
Producteur | Marco Beltrami, Tony Cohen, Kelley Deal, Chris Randall, Ed Gerrard, Tim Harper, Timothy London, Tim Patalan, Jefferey Rabhan |
Label | TVT Records |
Critique |
AllMusic [86] |
Bandes originales de Scream
Accueil
Promotion et sortie en salle
L'affiche promotionnelle et officielle de Scream prend pour tête d'affiche Drew Barrymore, avec son visage effrayé en gros plan, se couvrant à moitié la bouche avec sa main, dans l'intention d'induire en erreur le public pensant aller voir un film dans lequel l'actrice serait l'héroïne[36].
L'avant-première privée du film a lieu le à l’AMC Theatres du quartier de Westwood à Los Angeles, en compagnie de toute l'équipe[88],[89]. Bob Weinstein décide alors de sortir le film le 20 décembre, une date que beaucoup de personnes critiquent, s'agissant de la période de Noël, là où ce sont les films familiaux qui sortent le plus fréquemment et sont les plus attendus[14]. Weinstein estime que c'est la meilleure période pour une sortie du film, les amateurs du genre et les adolescents n'ayant habituellement rien à regarder à cette période[14],[36].
Après les premiers résultats du film lors de son week-end de sortie avec des recettes s'élevant à seulement 6,3 millions de dollars[90], cette date de sortie est alors critiquée et jugée inappropriée, elle serait même la cause de l'échec du film[36]. Mais a contrario, le film surprend dès sa deuxième semaine en augmentant ses recettes[36]. Il poursuit sur cette même route durant les semaines suivantes, atteignant la barre des cent millions de dollars et les éloges de la critique[14].
Accueil du public et critique
Site | Note |
---|---|
Metacritic | 65/100[91] |
Rotten Tomatoes | 78 %[92] |
Allociné | [93] |
Périodique | Note |
---|---|
Cahiers du cinéma | |
Positif |
Scream est acclamé par les critiques. Ces derniers apprécient beaucoup les références aux films d'horreur pour adolescents des années 1980 et leur « interminable série de suites de films ratées » dans le slasher de Wes Craven[94]. Établi sur 74 critiques de professionnels, Scream obtient un résultat de 78 % d'avis favorables sur le site de critiques américain Rotten Tomatoes, argumentant « la déconstruction subversive du genre par l’icône de l’horreur Wes Craven est sournoise, pleine d’esprit et étonnamment efficace en tant que slasher elle-même, même si elle est un peu trop insolente pour certains »[92]. Du côté des spectateurs, sur plus de 478 000 critiques en avril 2019, ce même site fait état de 79 % d'avis favorables[92]. Le site Metacritic affiche un score de 65 sur 100 établi sur 25 critiques, indiquant « un film aux avis généralement favorables »[91]. Selon ce même site, Scream est à la 42e place des meilleurs films sortis en 1996 et la 3e des films les plus discutés lors de cette même année[91].
Kevin Thomas du Los Angeles Times nomme Scream comme étant « une bravoure » et le complimente pour le fait qu'il soit « effrayant et horrible à la fois »[95]. Adam Smith d'Empire le décrit comme « intelligent, rapide et drôle »[96]. Le scénario de Williamson a aussi été salué par la critique, décrit comme « diaboliquement intelligent » et « ayant une intrigue passionnante qui mêle habilement ironie, auto-référence et une réflexion sur la société avec des frissons et beaucoup de sang »[97]. Time Out London salue également l'intelligence du film mais aussi les frayeurs qu'il procure, tout en louant la très bonne performance du casting, en rapportant « enfin un film d'horreur pour lequel on peut crier positivement »[98]. Film4 cite Freddy sort de la nuit, le propre film de Wes Craven, et son casting de personnages à demi-conscients comme étant une source d'inspirations pour Scream mais déclare que, tandis que Freddy sort de la nuit est un « noble échec », bien que « très intelligent » mais malheureusement « pas très effrayant », Scream est « non seulement effrayant, mais il est à couper le souffle à partir de sa scène d'ouverture. Il est tout simplement terrifiant »[99]. Roger Ebert du Chicago Sun-Times donne une très bonne critique au film, accordant trois étoiles sur quatre, en appréciant « les éléments comiques et la conscience des personnages tout au long de l'histoire ». Cependant, il reste confus quant à savoir si le niveau de violence du film « n'est pas décrédibilisé par la façon ironique dont le film se sert pour aborder son sujet et le dépeindre »[100]. Janet Maslin de The New York Times n'est pas aussi enthousiaste, déclarant que « peu d'éléments dans Scream sont terrifiants »[101]. En dépit d'être une satire du genre, et donc d'apporter lui-même une critique du genre, rapportant qu'il s'agit « d'une expérience qui avait besoin de plus de temps en laboratoire »[101], Variety complimente le casting du film, dont notamment Neve Campbell et Skeet Ulrich qu'il décrit comme « charismatiques »[102]. Owen Gleiberman de Entertainment Weekly annonce que le film est « un hommage drôle et astucieusement déstabilisant à des films comme Le Monstre du train, New Year's Evil et Les Griffes de la nuit[103] ».
En France, Scream est également très bien reçu, notamment sur Allociné où il obtient 3,6 étoiles sur 5 du côté des spectateurs et 5 étoiles côté presse[93]. Stéphane Bouquet, pour les Cahiers du cinéma, déclare que le film est « l'un des meilleurs de Wes Craven »[104]. Philippe Rouyer de Positif avoue volontiers que pour lui « Scream est à la fois l'analyse pertinente d'un certain cinéma d'horreur et un de ses meilleurs fleurons ». Les deux critiques accordent 5 étoiles sur 5 au film[93],[105]. Télérama affirme : « Un serial killer décime le campus... Wes Craven nous fait le coup du film d'horreur pastiche avec quiz et clins d’œil intégrés. Qu'est-ce qu'il s'amuse ! Et nous aussi, entre deux vraies frayeurs. Vous avez dit culte ? » Frédéric Bonnaud, du site Les Inrockuptibles, donne une bonne critique et déclare qu'« enfin réunis dans le même cri primal, les médiologues et les spectateurs du samedi soir rendront grâce à Craven d'avoir de nouveau hissé la peur au niveau des beaux-arts. C'est en nous faisant hurler que ce film nous rend meilleurs[106] ». Florence Castelnau-Mendel de L'Express dévoile aussi sa critique : « Grand saigneur de l'épouvante, Wes Craven démonte les mécanismes du genre. Le résultat est effroyablement réjouissant. » ainsi que « cette fois, Craven s'en prend au genre lui-même, le détourne, multiplie les références et se joue des clichés. Scream (grand prix du jury et prix Première du public au festival de Gérardmer 1997) est donc, à l'arrivée, un film astucieux, mixant avec raffinement l'humour noir et le suspense. Bref, un véritable bonheur[107] ». La rédaction de Première encense l’œuvre, expliquant qu'« avec un film redonnant un nouveau souffle à sa carrière et aux films d'horreur, Wes Craven a fait naître l'une des sagas gore les plus incontournables du grand écran. Le réalisateur a trouvé un nouveau souffle avec ce film qui renouvelle le genre et en élargit considérablement le public[2] ». Selon Le Figaro, le film de Wes Craven est une œuvre rentré dans l'histoire du 7e art[108].
Box-office
Lors de son premier weekend d'exploitation aux États-Unis, Scream est projeté dans 1413 cinémas et rapporte un total de 6,3 millions de dollars[90] . Il se classe second derrière Beavis et Butt-Head se font l'Amérique[90]. Les recettes du film augmentent progressivement de jour en jour[36], obtenant 87 millions de dollars lors de sa sortie initiale[32]. Il ressort au cinéma le où il obtient 16,2 millions de dollars de plus[109], terminant son exploitation cinématographique avec un total de 103 046 663 $ en Amérique du Nord[90],[11]. Malgré la concurrence au box-office avec des films comme Jerry Maguire avec Tom Cruise et Mars Attacks de Tim Burton[36], sa sortie pendant les vacances de Noël, Variety le qualifiant même de flop un mois avant sa sortie[29],[36], Scream devient le 15e plus grand succès de l'année 1996 dans le monde et le 13e aux États-Unis[90], se plaçant même aux côtés d'énormes blockbusters sortis cette année-là comme Independence Day et Mission impossible. Scream est diffusé au cinéma pendant près de 8 mois[14],[95].
En 2019, Scream est le 677e plus gros succès dans le monde de tous les temps[90]. Sans compter l'inflation, Scream est le 20e film d'horreur le plus rentable de tous les temps et détient le record à l'époque du plus grand succès de tous les temps du genre slasher sur le sol nord-américain, suivi par Scream 2 et Scream 3[110],[111]. Il faudra attendre vingt-et-un ans et la sortie de Halloween de David Gordon Green pour que Scream cède sa place. En prenant en compte l’inflation, Scream aurait pratiquement doublé son score de nos jours au box-office américain en atteignant 206 millions de dollars. Ce qui signifie qu’Halloween aurait dû faire environ 346 millions de dollars pour battre Scream[112].
En France aussi, Scream est un énorme succès. Il obtient 335 687 entrées lors de sa première semaine de sortie, pour un total de 2,2 millions d'entrées au box-office en fin de carrière[113]. Il s'agit du second plus grand succès de la saga en France après le troisième volet.
Avec 173 046 663 $ récoltés dans le monde entier[90], pour un budget de 15 000 000 $[10], Scream est également le plus grand succès de la saga tout revenus confondus[90]. Il représente aussi le plus gros succès de la carrière de Wes Craven[114].
Pays ou région | Box-office | Date d'arrêt du box-office | Nombre de semaines |
---|---|---|---|
États-Unis Canada |
103 046 663 $[90] | 22 | |
France | 2 207 347 entrées[113] | 8 | |
Total mondial | 173 046 663 $[90] | - | - |
Distinctions
Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section peuvent être confirmées par la base de données IMDb.
Après sa sortie, Scream reçoit plusieurs nominations et récompenses incluant le Saturn Award de la meilleure actrice pour Neve Campbell, le Saturn Award du meilleur scénario pour Kevin Williamson et le Saturn Award du meilleur film d'horreur en 1997. Skeet Ulrich et Drew Barrymore reçoivent tous deux une nomination pour le Saturn Award du meilleur acteur dans un second rôle et de la meilleure actrice dans un second rôle, tandis que Wes Craven reçoit une nomination lors de cette même remise de prix en tant que meilleur directeur[115].
Craven est récompensé du Grand Prix au Festival de Gérardmer[116],[117]. Scream est aussi élu meilleur film de l'année aux MTV Movie & TV Awards de 1997 tandis que Neve Campbell y est nommée pour la catégorie de la meilleure performance féminine[118].
Distinctions de Scream | |||||
---|---|---|---|---|---|
Année | Prix | Catégorie | Nomination | Résultat | Réf |
1996 | Awards Circuit Community Awards | Meilleur scénario original | Kevin Williamson | Nomination | [119] |
Mention honorable | Wes Craven | ||||
International Horror Guild | Meilleur film | Scream | Lauréat[117] | ||
1997 | Fangoria Chainsaw Awards | Meilleure actrice | Neve Campbell | [120] | |
Meilleure actrice dans un second-rôle | Drew Barrymore | ||||
Meilleur scénario | Kevin Williamson | ||||
Best Wide-Release Film | Scream | ||||
Meilleur acteur dans un second-rôle | Skeet Ulrich | Nomination | |||
Cahiers du Cinéma | Meilleur film | Wes Craven | [121] | ||
Saturn Awards | Meilleure actrice | Neve Campbell | Lauréat | [115] | |
Meilleur film d'horreur | Scream | ||||
Meilleur scénario | Kevin Williamson | ||||
Meilleure réalisation | Wes Craven | Nomination | [122] | ||
Meilleur acteur dans un second rôle | Skeet Ulrich | ||||
Meilleure actrice dans un second rôle | Drew Barrymore | ||||
MTV Movie Awards | Meilleure actrice | Neve Campbell | [123] | ||
Meilleur film | Scream | Lauréat | |||
Festival international du film fantastique de Gérardmer | Grand Prix du festival | Wes Craven[116],[117] | |||
Online Film & Television Association | Meilleur film de science-fiction / fantasy / horreur | Cathy Konrad et Cary Woods | Nomination | [119] | |
Meilleure actrice dans un film de science-fiction / fantasy / horreur | Neve Campbell | ||||
1998 | American Society of Composers, Authors, and Publishers | Top Box Office Films | Marco Beltrami | Lauréat |
Éditions en vidéo
Scream sort en vidéo dans le format AC3 Laserdisc (version non censurée) aux États-Unis le [124], en VHS le [125] et DVD le [126]. Un format DTS sur Laserdisc (version non censurée) est commercialisé le [127] suivi par une Gold edition (collector's edition ou littéralement une édition collector) du film le contenant le film, la bande annonce, les interviews des acteurs, les commentaires du réalisateur et un « Behind the Scenes », qui se traduit par la découverte du travail de l'équipe technique[128]. Ces sorties vidéos sont commercialisées par Buena Vista Home Entertainment[32]. Après la sortie de Scream 3, le premier volet ainsi que ses deux suites sont joints dans une collection nommée « The Ultimate Scream Collection » distribuée par la Dimension Films le avec un box contenant les trois films[129] et un disque, « Behind the Scenes, contenant des bonus dont trente minutes de documentaires sur la production des trois films plus les bouts d'essai ou « screentest » et les moments drôles des tournages »[129].
Scream sort aussi sur Laserdisc en France, à Hong Kong, au Japon et au Royaume-Uni en 1997. Il sort également en 1998 en Allemagne ainsi qu'au Japon dans une édition spéciale[130].
Le film reste inédit en DVD dans certains pays d'Europe jusqu'en 2001. L'édition japonaise sort en DVD en 1998[131] contenant la version R et l'original, le Director's cut, version ou la violence, auparavant supprimée par la MPAA, est rétablie[132]. Scream sort également en Europe avec Scream 2 et Scream 3 le par la Buena Vista Home Entertainment. Chaque paquet contient des contenus supplémentaires présents également dans la version US. Sont également présents : les bandes-annonces, les clips musicaux, les commentaires de l'équipe technique, les scènes coupées et les moments drôles des tournages[129]. Les trois films sont ensuite joints dans une seule et même collection baptisée « The Scream Trilogy » sortie le [133],[134],[135]. Le sort une édition collector de Scream[136] en France.
Le , deux semaines après la sortie de Scream 4, le premier Scream est re-commercialisé aux États-Unis en Blu-Ray par Lionsgate Home Entertainment[133]. La version Blu-Ray présente le film sous le format 1080p. Cette sortie contient également tout le contenu présent dans l'édition collector sortie en DVD, incluant les bêtisiers et les scènes coupées[137],[138].
Le film est également disponible sur internet dans son intégralité en vidéo à la demande sur Canal VOD[139] et sur Google Play ou à acheter sur ce même site[140].
Analyse
Selon Kevin Williamson et Richard Potter, le succès de Scream repose sur le mystère[14] : les spectateurs s'interrogent sur l'identité du tueur, chose rare à l'époque[14].
Aussi, les tueurs de Scream, à savoir Billy et Stuart, sont des personnes totalement humaines et réelles ce qui est totalement différents des tueurs en série habituels comme Jason Voorhees des Vendredi 13 ou encore Freddy Krueger des Griffes de la nuit[11]. Ce détail apporte au film un haut degré de réalisme et d'inquiétude chez le spectateurs[11]. Le film présente un « monstre » humain qui incarne notre croyance dépassée en l'existence d'un double, et cela de deux manières : d'abord littéralement (car le monstre est incarné par deux personnages) et métaphoriquement (le monstre est un fanatique de films d'horreur qui se sert des conventions familières et prévisibles de ces films pour réaliser ses meurtres)[11].
Un film à la fois critique et dénonciateur
Scream est un film qui propose une réflexion sur le genre de l'horreur et plus particulièrement du slasher en utilisant ses codes, ses règles et autres ficelles[141], pour les détourner[142]. Il indique lui-même qu'il le fait grâce aux personnages qui commentent l'action en la référant sans cesse au cinéma, comme s'ils avaient conscience de jouer dans un film[143]. Contrairement aux personnages des films Halloween, Vendredi 13 ou encore Les Griffes de la nuit, les personnages de Scream ont tous vu les films cités précédemment[14] et en connaissent donc les codes[11], comme les spectateurs qui regardent Scream, ce qui rajoute du réalisme à l'œuvre[11]. La phrase désormais culte « Quel est ton film d'horreur préféré ? » que lance le tueur à ses victimes au téléphone en est une preuve évidente[144],[145].
Le personnage de Randy Meeks représente à lui seul l'esprit du film[146] et apporte de la fraîcheur au récit[14]. À noter que ce personnage est en quelque sorte une personnification de Kevin Williamson lui-même[147]. Dans Scream, il pointe du doigt la formule selon laquelle tout ce que les spectateurs voient dans le film, ils peuvent le deviner grâce à d'autres films d'horreur qu'ils auraient pu voir[146],[14]. La scène où Randy énonce les fameuses règles à respecter pour survivre à un film d'horreur en est aussi une preuve flagrante : il explique que, si les personnages d'un film d'horreur souhaitent rester vivants jusqu'à la fin, ils se doivent de respecter les règles suivantes[12] :
- Ne pas faire l'amour[14],[148].
- Ne pas consommer de drogues ni d'alcool[14],[148].
- Ne jamais dire « je reviens tout de suite » sinon, on ne revient pas[1],[14],[148].
Ces règles sont plusieurs fois transgressées, notamment lorsque Sidney, qui est vierge pendant tout le film, fait l'amour pour la première fois avec Billy et qui pourtant survit à la fin du film[144],[149]. Stuart lance à Randy juste après l'énonciation de ces règles « je reviens tout de suite » alors qu'il est en réalité le tueur[144]. Toutefois, elles sont parfois respectées comme lorsque Sidney est au téléphone avec le tueur et qu'elle ringardise les films d'horreur en disant ne pas aimer ce genre, arguant qu'il y a toujours « une jolie petite minette aux gros seins qui court s'enfermer dans sa chambre au lieu de se tirer de chez elle[150],[9] ! », chose qu'elle fera elle aussi lorsque le tueur la surprend dans sa maison[151]. De même pour les adultes du film qui sont, pour la plupart, quasiment inefficaces face aux attaques du tueur, comme dans la plupart des films d'horreur[1].
Dans son scénario, Williamson a l'idée de déplacer l'action du côté du public. En effet, certains personnages sont des caricatures du public du cinéma d'horreur, ce qui explique en partie le succès de Scream à sa sortie[28]. Pour Wes Craven, le film utilise des ficelles qui n'ont jamais fonctionné dans aucun de ses autres films, notamment des situations réelles et l'humour[28].
Scream pose également la question de la violence au cinéma, comme pouvant exercer une influence suffisamment forte pour qu’elle soit reproduite dans la réalité, notamment à la fin du film lorsque l'identité des tueurs est révélée. À l'époque, la présence d'autant de sang dans le film fera couler beaucoup d'encre et relancera cette question[152],[153].
Le film multiplie les mises en abyme[N 5] dont la plus flagrante : celle où l'acteur Jamie Kennedy, qui joue le rôle de Randy, regarde La Nuit des masques et crie à Jamie Lee Curtis de s'enfuir pour échapper à Michael Myers, en l'appelant par le propre nom de l'actrice, Jamie, alors que Ghostface se présente à ce moment-là juste derrière Randy pour l'achever[154],[9]. La scène dans laquelle Casey Becker lance au tueur que Les Griffes de la nuit, premier du nom, est le meilleur tandis que ses suites sont mauvaises[155],[9] est une pique de Wes Craven envers les suites des Griffes de la nuit qu'il juge mauvaises.
Une influence venue des films d'horreur et d'affaires criminelles
Le goût de Kevin Williamson pour les films d'horreur est très marqué dans le scénario qui dispose d'éléments faisant référence à des films comme Halloween mais aussi : Vendredi 13, Les Griffes de la nuit, Le Bal de l'horreur et Terreur sur la ligne entre autres[38]. Williamson écoutait d'ailleurs la bande son d'Halloween pour avoir de l'inspiration pendant l'écriture de Scream[38]. Dans une interview, Williamson déclare que l'une des raisons l’ayant poussé à travailler sur le scénario est qu'il voulait voir ce film, né de son amour pour les films d'horreur de son enfance tel que Halloween, prendre forme[156]. D'ailleurs, en hommage à l'œuvre de John Carpenter, le film que regarde le personnage de Randy chez Stuart en compagnie d'autres personnages secondaires n'est autre que celui-ci. Des extraits de la bande son d'Halloween apparaissent également dans Scream[157].
On peut y voir aussi une influence venue d'Alfred Hitchcock et de son film Psychose dans lequel l'actrice Janet Leigh joue le rôle de Marion Crane, rôle central pendant la moitié du film et qui trouve la mort soudainement[15], déclenchant un choc chez le spectateur[149],[15]. Comme pour Drew Barrymore, cette dernière étant une des actrices les plus connues du film lors de sa sortie, elle joue également le premier personnage visible du long-métrage ce qui laisse penser aux spectateurs qu'elle en est l'héroïne pour mourir quelques minutes plus tard[149].
L'affaire du tueur de Gainesville, Danny Rolling, est aussi une source d'inspiration pour le scénariste[38].
Les références directes aux films
- Halloween, la nuit des masques (Halloween), 1978[9].
- Les Griffes de la nuit (A Nightmare on Elm Street), 1984[9].
- Vendredi 13 (Friday the 13th), 1980[9].
- Le Tueur du vendredi (Friday the 13th Part 2), 1981[9].
- L'Exorciste (The Exorcist), 1973[9].
- Le Silence des agneaux (The Silence of the Lambs), 1991[9].
- Psychose (Psycho), 1960[9].
- Evil Dead (The Evil Dead), 1981[9].
- Basic Instinct, 1991[9].
- Carrie au bal du diable (Carrie), 1976[9].
- Candyman, 1992[9].
- Le Monstre du train (Terror Train), 1980[9].
- The Town That Dreaded Sundown, 1976.[9]
- Le Pacte (Hellraiser), 1987[9].
- Hurlements (The Howling), 1981[9].
- Mother's Boy, 1993[9].
- L'Esprit d'équipe (All the Right Moves), 1983[9].
- Clerks : Les Employés modèles (Clerks), 1994[9].
- Un fauteuil pour deux (Trading Places), 1983[9].
- La Mauvaise Graine (The Bad Seed), 1956[9].
- E.T., l'extra-terrestre (E.T. the Extra-Terrestrial), 1982[9].
Outils techniques et matériels
La télévision est un outil utilisé en permanence, ou du moins, très présent[158]. Le personnage de Casey Becker s'apprête à regarder un film avant d'être tué. Sidney ne peut échapper à ses souvenirs à cause des journaux télévisés qui relatent la même chose sur toutes les chaînes. Plus tard dans le film, lorsque Dewey surgit dans la maison de Stuart, il entend des cris mais ce n’est pas la réalité, c’est Jamie Lee Curtis qui hurle dans La Nuit des masques[159],[158]. C’est une intrusion d’un autre film dans le film, et la simultanéité des deux drames accroît la tension. Quant aux nouveautés, il y a une transgression des règles cinématographiques habituelles (les faces caméra sont généralement évitées). Cependant, la séquence se trouve ici dans une mise en scène de télévision, ce qui rend le résultat possible[158]. Dans la scène finale, la télévision joue un rôle primordial, en tant qu’objet à proprement parler : Sidney détourne totalement le téléviseur de son rôle réel car elle s’en sert comme arme mortelle contre le tueur[158] : autant signifier par là que le cinéma d'horreur l'a définitivement corrompue[158].
L'importance du téléphone est capitale, surtout dans plusieurs passages comme la scène d'ouverture ou l'attaque sur Sidney : il est un élément essentiel de l'intrigue, le tueur s'emparant d'un téléphone pour appeler et effrayer ses victimes. Il est également intéressant de voir que le téléphone est un objet capital pour faire monter la peur chez les spectateurs. Selon Dork Zabunyan, professeur en études cinématographiques à l’Université Paris 8 et co-auteur de L’attrait du téléphone, « le téléphone ouvre la voie cinématographique d’une mise en scène du regard, c’est un instrument de surveillance continue »[160].
Pour Alain Boillat, professeur d’histoire et d’esthétique du cinéma à l’Université de Lausanne, « Wes Craven sait habilement créer l’intrusion d’un danger insaisissable dans l’environnement quotidien. La sonnerie est souvent utilisée comme instrument de menace. Les tueurs maîtrisent les codes du cinéma horrifique et des usages du téléphone au cinéma, et ils en jouent, chaque épisode de la série conduisant à une surenchère »[161]. Les appels successifs, de plus en plus intrusifs et anxiogènes, font monter le malaise des spectateurs en même temps que celui de Casey Becker, jusqu’à la mort du personnage. « Le téléphone est moteur de la représentation de la peur et le signe d’une impuissance manifeste. La façon de regarder le téléphone avant de s’en emparer évolue : agacée au début, puis de plus en plus craintive », avance Dork Zabunyan[161]. Bien qu'invisible, le tueur, incarné par les téléphones, semble être omniprésent dans la maison[161].
Il y a aussi des allusions au tueur, que le spectateur ne voit pas directement mais dans un reflet, par exemple quand le meurtrier apparaît dans la pupille du principal Himbry, qui vient de mourir. C’est l’utilisation du concept d’octogramme, qui dit que la dernière image qu’une personne a vue avant de mourir s’imprime sur sa pupille[158].
Figures parentales
De la même manière que dans les scénarios basiques de slasher comme Les Griffes de la nuit, le scénario de Scream démontre une certaine absence de figure parentale comme le départ de la mère de Billy Loomis à la suite d'un adultère ou encore les déplacements répétés de Neil Prescott pour des raisons professionnelles[4]. Dans la séquence d'ouverture, le personnage de Casey Becker s'apprête à regarder un film d'horreur avec son petit copain alors que ses parents sont absents[4]. Ils arrivent au moment ou le tueur se jette sur elle[4]. Ils entendent seulement la mort violente de leur fille via le téléphone[4]. Il est intéressant d'analyser que si les parents étaient rentrés quelques minutes avant ou si ils n'étaient même jamais sortis, la jeune fille serait restée en vie[4]. Autre point : malgré les horribles meurtres commis en ville, les parents de Stuart Macher décide tout de même de partir hors de celle-ci, laissant l'opportunité à l'adolescent de préparer une fête chez lui[4]. C'est en ce lieu que la majeure partie des crimes sont d'ailleurs réalisés[4].
Dans un sens, les tueurs ne punissent pas seulement les enfants, ils punissent aussi les parents. Ce sont eux qui agissent en dehors des frontières sociales[4]. Par exemple, Billy tue la mère de Sidney un an avant les événements du film après l'adultère que cette dernière commet avant de faire fuir la mère de Billy et piégé l'un de ses amants[4]. Son plan pour les meurtres actuels est de faire accuser le père de Sidney[4]. La mort du principal Himbry renforce un peu plus cette analyse de parents punis[4]. Il est l'adulte le plus proche de la figure parentale et essaie de discipliner deux étudiants lorsque ces derniers s'amusent à courir dans l'enceinte de l'école habiller avec le costume du tueur[4]. Il dénonce leur insensibilité face à la situation et essaie de leur faire se rendre compte de leur acte, mais plus tard, Himbry enfile le masque du tueur en s'amusant à se regarder dans le miroir tout en le portant[4].
La scène d'ouverture
Dans cette première scène qui voit le personnage de Drew Barrymore être terrorisé, attaqué puis tué par Ghostface, la montée de la terreur repose sur une construction bien précise fondée sur un procédé de gradation de l'information et de resserrement de l'espace[143]. La scène s'ouvre, après l'apparition du titre à l'écran, sur la banalité et l'ignorance du danger[159]. Le spectateur est ensuite informé, par une série de preuves, de l'existence d'un danger mais il reste dans l'indétermination[143],[159],[160]. Vient son rapprochement puis son éclatement. La peur naît sous les yeux du spectateur, d'une alliance subtile entre la connaissance et la conscience d'un danger et l'ignorance (où et quand le danger va se réaliser)[143]. En parallèle, la mise en scène procède par resserrement spatial[143]. Pour faire naître la peur chez le spectateur, la production mise sur l'indice d'une présence, d'une proximité, il faut que le public sache que le danger rôde. Par exemple, lors du premier coup de fil, Casey est au centre de l'image et est le personnage dominant de la scène[159]. Le second appel montre une Casey qui n'est plus au centre de l'image, il s'agit d'un plan plus large dans lequel la porte-fenêtre de sa maison est visible[159], ce qui est une ouverture vers l'extérieur, annonçant que la jeune femme est probablement observée. Le second coup de fil laisse le spectateur dans une place beaucoup moins confortable[160].
À partir du troisième appel, Casey fait griller du pop-corn, le bruit de celui-ci en cuisson faisant partie intégrante de l'arrière-plan[160]. Le son des pop-corns sur le feu et la visibilité de ces derniers qui commencent peu à peu à gonfler annonce une urgence, ainsi qu'un danger[160]. En parallèle, Casey et son interlocuteur discutent des films d'horreur, ce qui est une première mise en abyme du film, les personnages parlant de films d'horreur dans un film d'horreur[159],[160].
C'est lorsque l'interlocuteur apprend à Casey Becker qu'il la regarde de l’extérieur de la maison qu'elle finit par le prendre au sérieux[160]. L'image zoome en direction du visage de Casey qui change d'expression faciale, laissant place à la peur et la nervosité alors qu'elle était à l'aise jusqu'ici[160],[159]. C'est à ce moment que la caméra fait un plan de l'extérieur de la maison à travers les yeux du personnage, nous permettant de ressentir ses émotions, développant de l'empathie pour elle en y installant par conséquent une certaine angoisse[160],[159]. Le public comprend dès à présent que l'homme n'est plus un simple correspondant anonyme, il est proche[143]. À partir de ce moment, la mise en scène délaisse les plans d'ensemble, neutres et dédramatisés au profit de plans rapprochés de la jeune fille, comme si l'espace se resserrait autour d'elle[143]. Par la seule force de sa mise en scène, Craven réussit à suggérer aux spectateurs que le danger se rapproche et que toute issue est bloquée. L'angoisse monte un peu plus chez le public. C'est l'importance du hors champ. Lorsque l'on veut suggérer la présence d'un ennemi, le hors-champ prend toute sa valeur. Ce dernier désigne un non-espace, le territoire illimité de l'ennemi. Non situable, il peut surgir de n'importe où, jusqu'à ce que la terreur l'emporte sur la surprise : le tueur apparaît enfin à l'écran[143].
Cette introduction est, selon certains critiques, l'une des meilleures jamais réalisées dans le cinéma d'horreur[161]. Grâce à plusieurs éléments, cette scène est allée jusqu'à entrer dans la culture populaire et parvient avant même l'apparition du titre à l'écran à plonger le spectateur dans un sentiment d'effroi intense avec en bruit de fond des battements de cœurs rapides, des cris stridents et ce qui ressemble à des coups de poignards[161].
Analyse d'un meurtrier
Certains tueurs du cinéma d'horreur assassinent leur victimes pour différentes raisons[4]. Selon plusieurs professionnels et accorder par Vera Dika, auteure de Games of Terror, plusieurs tueurs comme Norman Bates ou Michael Myers trouvent leur motivation à cause du complexe d'Œdipe. Mais contrairement à la théorie de Freud, l'expression de la sexualité est transformée dans Psychose et La Nuit des masques par une expression passant par la violence[4].
Dans la majeure partie des cas, les tueurs ne tuent pas l'être aimé mais les adolescents directement reliés à cet être. Par exemple, dans Vendredi 13, Pamela Voorhees tue des adolescents au camp de Crystal Lake car ces derniers ont laissé son fils se noyer à cause de leur inattention[4]. Dans le cas de Billy Loomis, ce dernier rêve de retrouver sa famille unie[4]. Sa cible principale est Sidney Prescott mais il s'en prend aux gens autour d'elle pour jouer avec elle. Il s'amuse de sa peine et son inconfort face à la situation. Il tente de lui faire ressentir la souffrance causée par la perte d'un proche autant qu'il en a souffert. Le meurtre de sa mère n'est pas assez pour lui, il veut la voir souffrir encore plus[4]. Billy est traumatisé par le départ de sa mère, causé par l'adultère de son père avec la mère de Sidney ce qui pousse le garçon à tuer Maureen. Mais cela ne suffit pas. Il pense donc à torturer, voire même tuer Sidney, pour retrouver sa famille[4]. Comme le mentionne Tatum, la mère de Sidney était peut être malheureuse dans sa vie de femme et a trouvé du réconfort dans les bras d'un autre, ce que Sidney rejette dans un premier temps avant de se demander si cette supposition n'est pas la simple vérité. La faculté de Sidney à oublier un passé idéalisé est un des éléments qui la sauve à la fin du film alors que Billy est incapable de se rendre compte que le retour à un passé idéal est impossible, ce qui le conduit à sa perte[4].
Ces monstres du cinéma se cachent aussi parfois derrières plusieurs moyens psychiques ou matériels pour commettre leur atrocités tout en restant dans le déni[4] : alors que la famille cannibale des différents films de la saga Massacre à la tronçonneuse fait face à leur crimes à travers leur folie mentale, Billy; au même titre que Michael Myers, se cache derrière un masque mais est aussi aidé par un ami dans ses actes[4].
Réactions des personnages
De la même manière que dans La Nuit des masques, les adolescents dans Scream évoluent dans un cadre suburbain statique[156]. La seule chose qui entache leur quartier idyllique sont les meurtres qui amassent des dizaines de journalistes en ville venant de tout le pays[156]. Même dans ce cas particulier, il y a une volonté de la part des habitants de continuer à vivre une vie normale. Les enfants continuent d'aller à l'école (jusqu'au couvre-feu décrété par la police) ainsi qu'à des fêtes[156]. Ils consomment des boissons alcoolisées de façon exagérée tout en couchant avant le mariage. Les tueurs comptent sur ces éléments pour continuer leur tourment sur Sidney[156]. Ce qui bouleverse leur plan, ce sont les survivants (Gale Weathers et Randy Meeks) qui aident Sidney à vaincre les antagonistes[156].
Le Girl Power
Dans la plupart des slashers, il y a très souvent une jeune femme qui échappe aux griffes du tueur. Dans Scream, il s'agit de Sidney Prescott[148]. Mais à la différence de beaucoup d'autres survivantes de ce genre de film, Sidney est à l'époque un nouveau genre de survivante : plus combattante que victime. Lorsque le personnage est présenté, Sidney a déjà été frappée par un drame : l'histoire du film se déroule à quelques jours de la commémoration du meurtre de sa mère un an plus tôt. Il s'agit d'un personnage blessée et brisée sans pour autant être détruit[148]. Et alors que les dernières décennies nous présentaient des personnages féminins à la vulnérabilité perceptible, Sidney montre qu'elle n'a pas besoin de protection. Elle se sauve et sauve certains de ses amis en se montrant plus maligne que les tueurs, bravant les règles du genre qui prétendent qu'elle ne devrait pas en être capable[148].
Scream joue avec les archétypes du personnage autant qu'il brouille les conventions du genre comme le personnage de Dewey Riley qui, à défaut d'être autoritaire et rassurant, se montre sérieux et empoté ou encore Gale Weathers qui se révèle courageuse et pleine de ressources au lieu de n'être qu'une peste de journaliste[148]. D'ailleurs, le seul moment ou Sidney doit être secourue, c'est Gale qui s'en charge[148]. La rédaction du magazine Ciné Story met en avant que ce changement de survivante serait peut être aussi l'une des raisons du succès du film : les femmes spectatrices de ces films étant lassées des personnages féminins des précédentes décennies trouvent ici un personnage auquel elles peuvent facilement s'identifier et encourager en la personne de Sidney[148].
Postérité
Impact dans la culture populaire et relance du genre
Avant la sortie de Scream, la popularité des films d'horreur est décrite comme étant en déclin[14] à cause de nombreux films éreintés par la critique[14] et sortis directement en vidéo ou bien quelques films sortis au cinéma, mais qui ne sont pour la plupart que des suites à des franchises célèbres et établies[14] comme Halloween, Vendredi 13 et Les Griffes de la nuit[162],[36], capables d'attirer une part du public malgré la baisse des budgets et la réception des films par la critique souvent très faible[163]. Les icônes des films d'horreur comme Freddy Krueger ou Jason Voorhees sont jugés comme étant incapables d'insuffler la peur[14] et d'attirer l'intérêt du public[163] qui les voit plus comme des personnages plus drôles qu’effrayants[14]. Conséquences directes de ce problème : la surabondance de suites peu innovantes qui contribuent au regard familier que porte le public à ces personnages et franchises[14],[163].
Scream apporte ce qu'on peut appeler « un nouveau souffle » dans le genre du slasher en le remettant au goût du jour[28],[164] grâce à son scénario qui lui assure son succès financier mais aussi critique et qui lance également la carrière de certains acteurs[165] et relance en particulier celle de Drew Barrymore[166]. Le masque et le reste du costume du tueur deviennent aussi cultes et quasiment des incontournables dans les soirées déguisées, notamment pour Halloween[11],[167], le site internet français de Vogue en faisant même la publicité dans leur rubrique des idées de déguisements pour Halloween en 2019[168]. La scène d'ouverture est désignée comme l'une des plus cultes du cinéma américain[166], qui est aussi réinventer de façon comique par Mike Myers à l'occasion des MTV Movie Awards de 1997[169]. Le film s'étale également dans le commerce avec la commercialisation de figurines à l'effigie de Ghostface ainsi que le masque et le costume de ce dernier vendu dans son intégralité dans les magasins[36]. Ghostface devient lui-même un personnage culte à part-entière, entrant au panthéon des monstres du cinéma d'horreur moderne[1].
L'impact de Scream est tellement grand qu'il en devient un phénomène de société[2]. À tel point que plusieurs commentaires s'accordent à dire qu'à l'époque, cette relance du genre est la création d'une ère distincte de films d'horreur « post-Scream »[170]. Cette ère est surnommée par les médias spécialisés néo-slasher[171]. À la suite de son succès, plusieurs studios de production s’attellent à exploiter ce succès inattendu avec des films aujourd'hui cultes comme Souviens-toi... l'été dernier en 1997 et Urban Legend en 1998[44],[172],[173], certains moins populaire comme Je t'ai trop attendue en 1998 ou encore Cherry Falls en 2000 et Mortelle Saint-Valentin en 2001[173] et des suites à des franchises populaires mais qui ont moins de succès avec le temps comme les films Halloween, 20 ans plus tard en 1998 et La Fiancée de Chucky la même année[12],[165],[173]. Dans un registre plus ou moins différent, Destination finale en 2000 est compris dans cette exploitation[173]. Scream se voit également parodié dans plusieurs productions dont la plus connue est Scary Movie en 2000[169]. Mais une fois encore, la surabondance du slasher « post-Scream » lasse un public demandeur de films beaucoup plus sombres et violents au cours des années 2000[174].
Inspiration d'aujourd'hui et actualités
Alors que l'année 2016 marque les vingt ans du film, encore aujourd'hui, certaines œuvres s'inspirent de ce dernier comme Happy Birthdead[175], sorti en 2017, qui narre l'histoire d'une étudiante prise au piège d'une boucle temporelle et forcée de revivre son meurtre jours après jours pour en découvrir l'auteur.
Du côté du secteur vidéoludique, Scream est un modèle scénaristique[176] : les producteurs du jeu vidéo Until Dawn, sorti en 2015, avouent s'être inspirés d'une multitude de films dont Scream[177]. Last Year, un jeu vidéo d'horreur sorti en 2018, place son histoire au cours de l'année 1996[176] lorsqu'un tueur en série s'en prend à une bande de jeunes sur des lieux variés comme un village, une école ou un camping . Il est même possible de jouer le ou les tueur(s) selon les niveaux, ainsi que les adolescents[176]. Ghostface intègre le jeu vidéo Dead by Daylight sous la forme d'un DLC le pour le 3e anniversaire du jeu vidéo[178].
Le film est une nouvelle fois projeté lors du 23e festival du film fantastique de Gérardmer en hommage à Wes Craven, qui se présente du 27 au 31 janvier 2016[179]. Cette même année, les 4 volets de la saga sont projetés l'un après l'autre dans la nuit du samedi 9 juillet au dimanche 10 à la Cinémathèque française[108].
Le 31 octobre 2019, une série de vidéos sont dévoilées par le Y des femmes de Montréal et le YWCA de Québec dans le cadre d'une campagne de publicité intitulée « Il faut que ça arrête » dans le but de sensibiliser les spectateurs sur la violence faite aux femmes[180]. Le principe de la campagne est de reprendre des scènes cultes de films d'horreur afin de les détourner et de les apparenter à des faits divers que n'importe quelle femme victime d'abus physique peut vivre[180]. Pour Scream, c'est sa scène d'ouverture qui est rejouée et le rôle de Drew Barrymore est repris par Charlotte Aubin[180].
Une réunion virtuelle - comprenant Neve Campbell, David Arquette, Rose McGowan, Skeet Ulrich, Jamie Kennedy, Matthew Lillard et Kevin Williamson - se déroule le 14 novembre 2020 sur le site Looped Live pour une séance de questions réponses au profit de plusieurs associations caritatives. Le montent des billets, soit 20 dollars, sera reverser la National Breast Cancer Coalition ainsi qu'à la fondation « I Have a Dream » – Los Angeles et au East Los Angeles Women’s Center [181].
Apparition dans plusieurs classements
En juin 2001, dans le cadre du American Film Institute, Scream apparaît dans plusieurs listes au sein des AFI 100 Years... series. Il fait par exemple partie des 400 films nommés dans la liste « 100 Years... 100 Thrills » (le top 100 des films américains les plus palpitants)[182].
En 2003, le personnage de Ghostface est nommé à la 133e place parmi les 400 plus grands héros et vilains de l'histoire de la liste AFI's 100 Years...100 Heroes and Villains[183].
En 2005, la phrase « What's Your Favourite Scary Movie? » (Quel est ton film d'horreur préféré ?) est nommée dans la liste « AFI's 100 Years…100 Movie Quotes » . Il s'agit d'une liste des citations de films les plus populaires[184].
La scène d'ouverture avec la mort du personnage joué par Drew Barrymore est classée 13e de la liste « 100 Scariest Movie Moments » (les 100 moments de film les plus effrayants) de Bravo[185].
Scream est classé comme étant le 32e meilleur film d'école secondaire dans la liste « 50 Best High School Movies » de l'Entertainment Weekly[186] tandis que ce même magazine surnomme le film de « New Classic » (nouveau classique) en le plaçant 60e dans leur liste « 100 Best Films of the Last 13 years » (Les 100 meilleurs films des 13 dernières années) en 2008[187].
La même année, Empire distingue le film à la 482e place dans leur liste « The 500 Greatest Movies of All Time » (les 500 plus grands films de tous les temps)[188]. En 2016, Empire le classe une nouvelle fois dans leur liste des plus grands films d'horreur de tous les temps, mais cette-fois ci à la troisième place[189].
Le 23 octobre 2017, Scream est classé à la 10e place des meilleurs slashers de tous les temps selon le site Complex[190].
En 2018, le site officiel de l'édition francophone du magazine Cosmopolitan classe le film comme étant le meilleur film d'horreur des années 1990[191]. Le 30 novembre 2018, Meagan Navarro du site New York place Scream sa liste « The 30 Most Influential Slasher Movies of All Time » (soit les 30 slashers du cinéma les plus influents de tous les temps) dans la rubrique Vulture[192]. Le site Rotten Tomatoes dévoile également sa liste des « 25 slashers essentiels » et place Scream à la troisième position[193]. Selon les internautes du site SensCritique[N 6], le film est placer à la seconde position des meilleurs slashers sur une liste de 100 films[194].
Le 2 octobre 2019, l'édition américaine de Cosmopolitan positionne le film dans sa liste des 13 meilleurs films du registre slasher de tous les temps[195]. Le site Fandango classe Ghostface comme le 10e meilleur méchant de slashers dans un classement de 10 personnages[196]. Le 25 octobre, le site Polygon dévoile le classement des quarante meilleurs personnages de toute la saga (Scream à Scream 4)[197].
Personnage | Position | Acteurs | Apparition dans la saga |
---|---|---|---|
Gale Weathers | #1 | Courteney Cox | Scream, Scream 2, Scream 3, Scream 4 |
Sidney Prescott | #2 | Neve Campbell | |
Randy Meeks | #3 | Jamie Kennedy | Scream, Scream 2, Scream 3 |
Dewey Riley | #4 | David Arquette | Scream, Scream 2, Scream 3, Scream 4 |
Casey Becker | #5 | Drew Barrymore | Scream |
Billy Loomis | #8 | Skeet Ulrich | |
Tatum Riley | #11 | Rose McGowan | |
Stuart Macher | #13 | Matthew Lillard | |
Cotton Weary | #16 | Liev Schreiber | Scream, Scream 2, Scream 3 |
Principal Himbry | #22 | Henry Winkler | Scream |
Kenny Jones | #36 | W. Earl Brown |
Le 29 avril 2020, Perri Nemiroff du site Collider dévoile son top du pire film de la saga au meilleur sur les quatre films dont la première place revient à Scream, premier du nom[198]. Pour lui, tout fonctionne dans le film y compris la musique, l'interprétation des acteurs et actrices, en passant par le scénario et les moments les plus terrifiants du film dont la scène d'ouverture, la mort de Tatum et l'une des dernières séquences ou les deux tueurs se poignardent l'un et l'autre[198]. Le 6 octobre 2020, le site Indiewire dévoile sa liste des 12 meilleurs slashers de tous les temps et place Scream à la 9e place[199]. Le webzine Paste publie le même jour un classement de ses 50 meilleurs slashers de tous les temps et place le film à la 12e position[200]. Le 20 octobre 2020, Parade Magazine place Scream à la 6e place des 15 meilleurs slashers de tous les temps[201]. Le 30 octobre de la même année, le film de Wes Craven apparaît dans la liste des 30 meilleurs slashers de tous les temps selon Men's Health[202]. Le personnage de Randy est quant à lui classé à la 84e place des 100 meilleurs personnages de film d'horreur pour Empire[203].
Controverses
Dans les années qui suivent la sortie de Scream, plusieurs incidents inspirés du film se produisent un peu partout dans le monde, à tel point que certains surnomment cette série d'affaires de screaminalité[204].
Le psychologue Luc Bastide affirme qu'il est impossible de pointer du doigt la saga comme directement responsable du passage à l'acte. Les films violents ne jouent qu'un rôle de révélateur de déterminismes psychologiques. Bastide prétexte qu'il existe des facteurs psychologiques et sociologiques beaucoup plus profonds et agissants[205]. Selon le psychiatre Serge Tisseron, « les images font partie intégrante de la réalité des jeunes, mais ne sont dangereuses que dans le cadre d'une pathologie »[205].
Aux États-Unis
En , Mario Padilla, âgé de 16 ans à cette période, et son cousin Samuel Ramirez, âgé de 14 ans, poignardent la mère de Mario Padilla, Gina Castillo, à 45 reprises. L'affaire est connue sous le nom de « scream murder » et devient la cible privilégiée des médias après que les adolescents racontent s'être inspirés de Scream et Scream 2. Les deux adolescents racontent ensuite avoir eu besoin d'argent pour acheter deux déguisements du tueur du film ainsi qu'un échangeur de voix comme utilisé dans le film. Durant leur procès, la psychiatre Madeline Levin, qui travaille sur l'effet de la violence sur les enfants, déclare : « Il y a tout un tas de raisons pour lesquelles ils ont agi de cette façon. Est-ce que le film les a aidés ? Absolument[206] ! » L'affaire a donc mis en exergue la question de savoir si les films violents ont un effet sur les adolescents[206]. Le juge John Cheroske décide que le lien avec Scream n'est pas recevable et que l'affaire ne doit donc pas être référencée en tant que « scream murder », refusant également l'entrée des médias dans la salle d'audience, avec la ferme intention de juger l'affaire comme étant un meurtre et rien d'autre[207],[206].
Le , Ashley Murray, âgé de 13 ans, est retrouvé poignardé à de nombreuses reprises à la tête et au dos avant d'être laissé pour mort par Daniel Gill, 14 ans, et Robert Fuller, 15 ans. Le jeune garçon est retrouvé et sauvé par un homme âgé qui promenait son chien. Les deux agresseurs sont surnommés « scream attackers » après qu'il a été affirmé qu'ils ont visionné le film peu avant l'agression. Ils ont également des dessins du masque de Ghostface en leur possession. Ils ont en outre été accusés d'attaque physique ainsi que de possession de drogues et exposition à la magie noire dans leur domicile[208]. Murray, qui plus tard témoigne contre ses deux agresseurs, déclare que le film les a sûrement influencés à l'agresser[209].
Le , après la fusillade de Columbine et les reportages des journalistes sur l'effet des films, jeux et autres médias « violents » sur la société, la United States Senate Commerce committee tient une audience au sujet de la commercialisation hollywoodienne des films destinés aux adolescents. Le comité se dirige directement vers les films d'horreur en particulier. La scène d'ouverture de Scream, avec le meurtre du personnage de Drew Barrymore, est présenté au comité comme un exemple de couverture médiatique négative qui peut être vu par les jeunes[32],[210].
En Europe
En avril 2000, à Fontenay-aux-Roses (Hauts-de-Seine) : Nicolas, 16 ans, a mis le fameux masque avant d'agresser son père et sa belle-mère à coups de couteau[211]. Deux jours plus tard, à Sarcelles (Val-d'Oise), un autre adolescent est interpellé, lui aussi affublé du même déguisement et armé d'un couteau, aux abords de la gare[211].
Le , Didier Leroux, âgé de 41 ans, assassine d'une soixantaine de coups de couteaux Priscillia Ciatti, âgée de 14 ans et demi. L'homme, qui s'est inspiré du scénario de Scream, est finalement interpellé deux jours après le crime. Il explique aux enquêteurs que depuis les 12 ans de Priscillia, il est obsédé par un désir « fou ». « J'ai tué Priscillia parce que j'étais fou amoureux d'elle, je la voulais pour moi tout seul, je ne voulais pas qu'elle sorte avec un autre que moi, je n'ai pas supporté qu'elle m'abandonne quand sa famille a déménagé », avait-il déclaré à la police[212].
Pendant l'été 2001, à Saint-Cyr-l'École (Yvelines), cinq jeunes portant le même masque ont agressé et violé une jeune femme de 21 ans[211].
En novembre 2001, Thierry Jaradin assassine Alisson, sa voisine de 15 ans, d'une trentaine de coups de couteaux à Gerpinnes (Charleroi). Il l'aurait invitée chez lui, pour, selon l'individu, échanger des cassettes vidéos. Là, il lui aurait fait des avances que la jeune fille aurait refusées, provoquant ainsi sa rage. Il se serait ensuite isolé dans la salle de bains avant de revenir vers elle, dissimulé sous le costume du tueur des films, et de s'en prendre à elle. Il dispose ensuite le corps sur le lit, une rose entre les mains[213]. Il est condamné à la perpétuité.
Le , à Saint-Sébastien-sur-Loire (Loire-Atlantique) : un écolier de 17 ans, revêtu du déguisement du tueur, assassine Alice, une de ses camarades de classe âgée de 15 ans[174]. L'adolescent, qui selon ses proches ne présentait aucun trouble mental, a « décidé de tuer quelqu'un », comme il l'explique aux enquêteurs[204]. Après avoir poignardé sa victime à 42 reprises, l'agresseur s'est enfui à l'arrivée d'un voisin qui a découvert la jeune fille agonisante. Avant de mourir, elle a eu le temps de donner le nom de son meurtrier[214]. Le , la cour d'assises de Rennes condamne en appel l'assassin à 25 ans de réclusion (alors qu'une peine de 22 ans avait été prononcée en première instance)[215].
Suites
Kevin Williamson a écrit, à la base, deux blocs de cinq pages pour d'éventuelles suites à Scream lorsqu'il vend le script, dans l'espoir de séduire plusieurs acheteurs éventuels pour un film, voire une franchise[32]. Lorsque Dimension Films achète le script, elle garantit à Williamson la sécurité d'avoir au moins deux suites supplémentaires si le premier est un succès[32],[38]. Après un screening test de Scream qui est largement bien reçu, Wes Craven signe pour réaliser les deux suites[38].
Après l'énorme succès et les très bonnes critiques du premier volet, Scream 2 obtient le feu-vert pour sa mise en chantier et entre en production alors que Scream est toujours diffusé au cinéma[36]. Le budget du second volet est nettement plus élevé[36]. Le film reprend le casting « survivant » du premier film — Neve Campbell, David Arquette, Courteney Cox, Jamie Kennedy et Liev Schreiber — qui reviennent, comme les membres de l'équipe dont Patrick Lussier et le compositeur Marco Beltrami[33]. À sa sortie, le deuxième opus réalise des chiffres presque égaux à ceux du premier[216] et séduit les critiques[30].
Un troisième film[30] sort trois ans plus tard, en l'an 2000, une nouvelle fois avec la même équipe technique mais aussi avec les acteurs qui forment le trio de la saga — Campbell, Arquette et Cox, étant liés par contrat à une trilogie. Kevin Williamson a écrit une histoire différente de celle que l'on connaît : Scream 3 doit se dérouler à Woodsboro où un nouveau Stab est tourné. Mais la terrible fusillade de Columbine en 1999 force le studio à revoir ses plans. Un autre scénariste est engagé et change considérablement le scénario en déplaçant l'action à Hollywood et limite le gore pour accentuer le côté humoristique. À sa sortie, le film est très mal reçu, certains jugeant que Scream 3 est un des films dont Scream faisait la satire[217], malgré de très bons résultats au box-office, bien qu'inférieurs aux précédents malgré un démarrage record à 34,7 millions de dollars. À cette époque, ce troisième film est la conclusion de la saga[32],[11].
Les trois films, réalisés sur une période de cinq ans, suivent tous l'histoire de Sidney Prescott face aux horribles agissements d'un ou plusieurs tueurs cachés sous le masque de Ghostface. Chacun des films analyse l'évolution de la jeune femme et également sa relation avec sa mère décédée[64],[218],[219]. C'est d'ailleurs par le personnage de Maureen Prescott que la base de l'histoire se développe[36].
Quinze ans après la sortie du premier Scream et onze ans après celle du troisième, un Scream 4 est réalisé[30],[220] et sort dans les salles le [117],[221] en France et le 15 avril aux États-Unis. Neve Campbell, David Arquette et Courteney Cox reprennent leurs rôles alors que parallèlement Wes Craven, Kevin Williamson et Marco Beltrami reviennent à la production. The Weinstein Company déclare alors que si Scream 4 est un succès, une nouvelle trilogie pourrait être mise en place[222]. Scream 4, bien qu'étant satisfaisant pour la critique[221], n'attire pas le public et échoue au box-office américain[223]. Par ailleurs, ce quatrième volet est le dernier film de Wes Craven, décédé le des suites d'une tumeur cérébrale à l'âge de 76 ans[224].
Adaptation télévisuelle
Une série portant le nom de Scream est diffusée entre le [225] et le sur la chaîne MTV[226],[12]. Les lieux, l'histoire, les personnages et même le costume du tueur n'ont que très peu de rapports avec les films dont la série s'inspire[227]. La première saison est moyennement accueillie par la critique avec un score de 52 % sur Rotten Tomatoes, basé sur 42 critiques[228], et un total de 57/100 sur Metacritic basé sur 21 critiques[229]. La seconde saison est quant à elle très bien reçue avec un total de 92 % de critiques positives — score fondé sur 12 critiques recensées par Rotten Tomatoes[230].
D'abord prévue pour début 2018[231], la troisième saison de la série est repoussée à une date indéterminée à la suite des retombées de l'affaire Weinstein, qui produisait la série via Dimension Television, une filiale de The Weinstein Company. Keke Palmer, une des nouvelles actrices de cette saison, confirme également que le producteur et son frère ne seront pas crédités au générique malgré leur participation[232]. Puis c'est le service de vidéo à la demande Netflix, diffuseur de la série à l'international, qui annonce la fin de son contrat avec The Weinstein Company, ce qui met fin à la diffusion exclusive de la série sur la plateforme[233].
Le 25 juin 2019, il est annoncé que la série télévisée a bien droit à la diffusion de sa troisième saison, titrée Scream: Resurrection et produite par Queen Latifah, sur la chaîne VH1 entre le 8 et le 10 juillet 2019[234] dans laquelle la fille de Michael Jackson, Paris, fait une apparition[234]. Dans cette saison, le masque original des films revient[231] et Roger L. Jackson prête sa voix pour jouer le tueur, huit ans après Scream 4[234]. Malheureusement, cette troisième saison est très mal reçue par la critique, avec un score défavorable de 40 % sur Rotten Tomatoes, basé sur 5 critiques[235].
À venir
Le , le producteur du film Halloween, Jason Blum, annonce qu'il est en pourparlers avec Miramax pour réaliser un cinquième opus à la franchise[236]. Le , nous apprenons que le producteur Harvey Weinstein a demandé à son frère Bob Weinstein, patron de Dimension Films de produire un cinquième et ultime opus à la saga de Wes Craven[237]. Puis, en novembre 2019, il est confirmé qu'un nouveau film à la saga est en développement. Il est également annoncé dans le même temps que Kevin Williamson ne sera pas attaché au projet et que personne ne sait encore s'il s'agit d'une suite ou d'un remake[238],[239].
Le 12 mars 2020 est officiellement annoncé l'entrée en production du cinquième volet de la saga, film réalisé par Matt Bettinelli-Olpin et Tyler Gillett qui succèdent donc à Wes Craven (réalisateurs de Wedding Nightmare)[240],[241]. Kevin Williamson est finalement rattaché au projet mais en tant que producteur exécutif aux côtés de Chad Villela[240]. La production du film est assurée par le groupe Spyglass Media Group (désormais détentrice des droits de la saga à la suite du rachat de The Weinstein Company par Lantern Entertainement) tandis que l'écriture du scénario est confiée à James Vanderbilt et Guy Busick[240]. Puis, le retour de Neve Campbell[242], David Arquette[243] et Courteney Cox[244] est confirmer quelques mois plus tard tandis que la liste des nouveaux acteurs s'agrandie au fil du temps[245].
Le tournage, au départ prévu pour mai 2020, est reporté à cause de la crise sanitaire mondiale du Covid-19 et démarre en septembre pour se terminer en novembre 2020[246]. La sortie du film est également repoussée de l'année 2021[247] au 14 janvier 2022 aux États-Unis[248].
Notes et références
Notes
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Scream (1996 film) » (voir la liste des auteurs).
- Prononciation en anglais américain retranscrite selon la norme API.
- Woodsboro est une ville fictive.
- Initialement, le film est classé interdit aux moins de 16 ans lors de sa sortie en salles, utilisé pour les premières éditions DVD Zone 2, avant que StudioCanal utilise la re-classification du CNC lors des récentes éditions vidéos (DVD et Blu-ray).
- Une satire est une œuvre dont l'objectif est une critique moqueuse de son sujet, souvent dans l'intention de provoquer, prévenir un changement ou de porter à réfléchir.
- Procédé servant à présenter une œuvre dans une autre œuvre.
- Cette liste est compilée à partir des participations des internautes et l'ordre des réponses données par chaque participant est également pris en compte. La mise à jour des résultats est quotidienne.
Références
- Michael Mallory (trad. de l'anglais par Mickey Gaboriaud), Le cinéma d'horreur : Histoires de films cultes, Paris, Hoëbeke, , 228 p. (ISBN 978-2-84230-654-0), p. 188-189
- « Scream », sur Premiere.fr (consulté le )
- (en) Scream (1996) : Trivia - IMDb (lire en ligne)
- (en) Jessica Robinson, Life Lessons from Slasher Films, Scarecrow Press, , 223 p. (ISBN 978-0-8108-8502-8, lire en ligne)
- « Scream, l'explication », sur explicationdefilm.com (consulté le ).
- Marc Lepoivre, « Scream, l'analyse », sur objectif-cinema.com (consulté le ).
- « Le résumé complet de Scream », sur Cineclap.fr (consulté le ).
- « Scream (1996) - Plot Summary - IMDb » (consulté le )
- (en) Kendall R. Phillips, Dark directions : Romero, Craven, Carpenter, and the modern horror film, Carbondale, SIU Press, , 215 p. (ISBN 978-0-8093-3097-3, lire en ligne)
- (en) Steven West, Scream, Devil's Advocate, , 120 p. (ISBN 978-1-911325-27-7, lire en ligne)
- Cauchemars américains : fantastique et horreur dans le cinéma moderne, Editions du CEFAL, , 238 p. (ISBN 978-2-87130-122-6, lire en ligne)
- « “Scream”, le cri du cœur d’une génération », sur Télérama.fr (consulté le )
- Marc Lepoivre, « Scream, l'analyse, partie 3 », sur objectif-cinema.com (consulté le ).
- Daniel Farrands, réalisateur et producteur et Thommy Hutson, scénariste, Scream: The Inside Story, documentaire diffusé aux États-Unis sur The Biography Channel, le .
- (en) Matthew Jacobs, « Drew Barrymore Looks Back At The Shocking Opening Scene Of Scream », sur HuffPost, (consulté le )
- « AFI|Catalog - Scream », sur catalog.afi.com (consulté le )
- AlloCine, « Scream » (consulté le )
- « Scream (1996) - Financial Information », sur The Numbers (consulté le )
- « Cinéma - Stagnation sur un thème », sur Le Devoir (consulté le )
- AlloCine, « 5 bonnes raisons de (re)voir la saga Scream », AlloCiné, (lire en ligne, consulté le )
- « Visa et Classification - fiche œuvre SCREAM », sur cnc.fr (consulté le )
- « Fiche du doublage français du film », sur RS Doublage.
- « Fiche du doublage français du film », sur Allodoublage, (consulté le ).
- « Fiche du doublage québécois du film », sur Doublage.qc.ca, nc (consulté le ).
- AlloCine, « Casting de Scream » (consulté le )
- « Casting de Scream (1996) - SensCritique », sur www.senscritique.com (consulté le )
- Axel CADIEUX, Une série de tueurs : Les serial killers qui ont inspiré le cinéma, Capricci Editions, , 98 p. (ISBN 979-10-239-0021-7, lire en ligne)
- « Scream : la genèse d'un film culte », Premiere.fr, (lire en ligne, consulté le )
- Wes Craven, « Behind the Scream », documentaire provenant du DVD Ultimate Scream Collection, distribué aux États-Unis par la Dimension Home Video, le .
- Emmanuel LEVAUFRE, Wes Craven, quelle horreur ?, Capricci, , 96 p. (ISBN 979-10-239-0239-6, lire en ligne)
- Peter BISKIND, Sexe, mensonge et Hollywood, Cherche Midi, , 650 p. (ISBN 978-2-7491-2840-5, lire en ligne)
- E! True Hollywood Story - Scream, saison 6, épisode 5, récit biographique centré sur la production du film, diffusé le sur la chaîne E!
- Mark Shapiro, « Super-Secret Scream 2 », Fangoria, numéro 169, p. 20-25, janvier 1998.
- Wes Craven (directeur), Scream (film) - Commentary by Wes Craven and Kevin Williamson, commentaires audio présents sur le DVD du film (), distribué par la Dimension Films.
- Tim Stack, « Film Review », Entertainment Weekly - Time Warner, numéro 1150, p. 30-37, .
- Still Screaming: The Ultimate Scary Movie Retrospective, documentaire centré sur les 3 premiers films de la franchise, sorti le .
- (en) « Scream: The Inside Story », sur imdb.com, (consulté le )
- Chris Garcia, « One Last Scream », Fangoria, numéro 160, p. 20-23, mars 1997.
- Ian Spelling, « Scream and Scream Again », Fangoria, numéro 162, p. 66-68, mai 1997.
- (en-US) Jessica Beebe, « Scream: Henry Winkler's Character Wasn't Supposed To Die (Why This Changed) », sur ScreenRant, (consulté le )
- Scream, Exclusive Cast Reunion, Looped, 14 novembre 2020. Réunion du casting principal du film en visio-conférence pour une série de questions-réponses et d'anecdotes sur le film. https://www.events.loopedlive.com/scream
- « 15 Things You May Not Have Known About Scream » (consulté le )
- La Rédaction et Mis à jour le 07/07/15 17:31, « Reese Witherspoon refuse "Scream" », sur www.linternaute.com (consulté le )
- « VIDÉO - "Scream", le film d'horreur qui a terrifié les ados dans les années 90 », sur LCI (consulté le )
- « DOSSIER - Retour sur : Scream - Retour vers la culture », Retour vers la culture, (lire en ligne, consulté le )
- Rose McGowan, DEBOUT, HarperCollins, , 256 p. (ISBN 979-10-339-0242-3, lire en ligne)
- Mélanie Boissonneau, Pin-Up au temps du pré-Code, LettMotif, , 520 p. (ISBN 978-2-36716-269-0, lire en ligne)
- Wes Craven (directeur), Ultimate Scream Collection DVD Bonus Feature Screen Tests, bonus présent sur DVD montrant les bouts d'essai des acteurs de Scream, DVD distribué le par la Dimension Films.
- « Courteney Cox et David Arquette », sur Staragora, https://plus.google.com/100741477376483247682 (consulté le )
- Tony Reeves, Scream film locations, Movie-Locations. Site internet de références localisant les lieux de tournage de différents films. Consulté le .
- Wes Craven (directeur), Scream 3 - Commentary by Wes Craven, Patrick Lussier and Marianne Maddalena, commentaires audio présents sur le DVD de Scream 3.
- Chris Hewitt, Lucy Quick, « Carry on Screaming ». Empire, numéro 262, p. 106, le .
- Jonathan Encarnacion, « SCREAM - Roger L Jackson Talks Voicing The Ghostface Killer - Fan Expo Canada », (consulté le )
- Wes Craven (réalisateur), Scream (1996), mention à 49 minutes 43 après le début du film.
- « Dane Farwell », sur IMDb (consulté le )
- « SCREAM - Les personnages en images [CINECLAP, le cinéma qui fait référence] », sur cineclap.free.fr (consulté le )
- « Scream (1996) - Financial Information » (consulté le )
- « [http://www.filminamerica.com/Movies/Scream/ Scream »], Film in America. Site internet regroupant les lieux de tournages de plusieurs films lorsque ceux-ci sont tournés aux États-Unis. Consulté le .
- (en) « Scream (1996) - Filming Locations », sur imdb.com (consulté le )
- AlloCine, « Scream » (consulté le )
- Olivier Pallaruelo, « Mais d'où viennent les masques des grands méchants des films d'horreur ? », Allociné.fr, (lire en ligne, consulté le )
- Christine Salvadé, « Du «Cri» à «Scream», le visage de l’épouvante », sur largeur.com, (consulté le )
- Sarah Kendzior, (janvier 2000). The Face of "Scream", Fangoria, numéro 189, page 29.
- Wes Craven (director) (1996). Scream (DVD). Bonus présent sur le DVD du film distribué par la Dimension Films.
- Rachael Scott Friday, « [https://www.theguardian.com/film/filmblog/2010/dec/10/nc17-rating-oscars Is the NC-17 rating ruining the Oscars »], The Guardian, le , consulté le 9 mai 2019.
- Danielle Aubry et Gilles Visy, Les oeuvres cultes : entre la transgression et la transtextualité, Paris, Editions Publibook, , 205 p. (ISBN 978-2-7483-4949-8, lire en ligne)
- (en) Jorge Saldhana, « MARCO BELTRAMI Exclusive interview for ScoreTrack.Net » [archive du ], sur ScoreTrack.net, (consulté le )
- « BSOSpirit -- Interview with Marco Beltrami », sur www.bsospirit.com (consulté le )
- John Mansell, "Marco beltrami interview". runmovies.eu. Consulté le 5 avril 2011.
- Quentin Billard, « Scream (1996) - la BO. Musique de Marco Beltrami - Soundtrack :: Cinezik.fr », sur www.cinezik.org (consulté le )
- « Filmtracks: Scream/Scream 2 (Marco Beltrami) », sur www.filmtracks.com (consulté le )
- « Scream/Scream 2 - Music from the Movies », (consulté le )
- (en) Dan Goldwasser, « Marco Beltrami - Interview », sur www.soundtrack.net, (consulté le )
- « Filmtracks: Scream/Scream 2 (Marco Beltrami) », sur www.filmtracks.com (consulté le )
- « Soundtrack Scream And Scream 2 Chart History », sur Billboard (consulté le )
- (en) « Scream / Scream 2 (OST) - », sur SensCritique (consulté le )
- Scream : The Deluxe Edition : Marco Beltrami, bande originale en écoute gratuite sur Allformusic (lire en ligne)
- « Scream: The Deluxe Edition (OST) - Marco Beltrami - SensCritique », sur www.senscritique.com (consulté le )
- « Various - Scream (Music From The Dimension Motion Picture) », sur Discogs (consulté le )
- (en-US) « Scream - Original Soundtrack | Songs, Reviews, Credits », sur AllMusic (consulté le )
- Jeff Smith, (2001). « Popular Songs and Comic Allusion in Contemporary Cinema ». In Robertson Wojcik, Pamela; Knight, Arthur (eds.). Soundtrack available: essays on film and popular music. Duke University Press, p. 422, (ISBN 0-8223-2800-3)
- Nicolas Milin, « Comment « Red Right Hand » de Nick Cave s'est tranquillement fait une place dans la culture populaire », sur Vice, (consulté le )
- « Scream - Original Soundtrack | Billboard.com », (consulté le )
- « Scream - Original Soundtrack | Songs, Reviews, Credits | AllMusic », sur AllMusic (consulté le )
- « Scream: Music From the Dimension Motion Picture (OST) - SensCritique », sur www.senscritique.com (consulté le )
- (en) « Original Soundtrack - Scream », sur AllMusic (consulté le )
- (en) Various – Scream - Music From The Dimension Motion Picture - Discogs
- Rachel West, « Scream Turns 20: A Look Back At The 1996 Premiere » (consulté le )
- Gary Wayne, « {{{1}}} »], référence provenant du site seeing-stars.com consulté le 9 mai 2019, archive du site original du 4 avril 2011.
- « Scream (1996) - Box Office Mojo », sur Box Office Mojo (consulté le )
- « Scream » (consulté le )
- (en) « Scream (1996) » (consulté le )
- « Critiques de Scream sur AlloCiné », sur allocine.fr (consulté le )
- « FILM REVIEW -- Satirical Scream Is Out for Blood -- and Lots of It » (consulté le )
- (en) John Kenneth Muir, Wes Craven : The Art of Horror, McFarland, , 327 p. (ISBN 0-7864-1923-7, lire en ligne), p. 34 / 196
- « Empireonline Reviews | Reviews | Empire », sur empireonline.com (consulté le )
- « WashingtonPost.com: Go Ahead and Scream », sur www.washingtonpost.com (consulté le )
- (en) « Scream, directed by Wes Craven | Film review », sur Time Out London (consulté le )
- « Scream - Film4 », sur www.film4.com (consulté le )
- Roger Ebert, « Scream Movie Review & Film Summary (1996) | Roger Ebert », sur www.rogerebert.com (consulté le )
- « Scream », sur www.nytimes.com (consulté le )
- Leonard Klady, « Scream » (consulté le )
- « Scream » (consulté le )
- Stéphane Bouquet, Scream, Cahiers du cinéma, n°515, juillet-août 1997
- Philippe Rouyer, Scream, Positif, numéro 439, septembre 1997.
- « Scream », sur Les Inrocks (consulté le )
- « Le Scream de M. Craven », sur LExpress.fr, (consulté le )
- Antoine Le Fur, « Voyage au bout de la nuit avec Scream à la Cinémathèque », sur Le Figaro.fr, (consulté le )
- « Re-release Box Office » (version du 31 mai 2011 sur l'Internet Archive), sur www.boxofficemojo.com,
- Denis Mellier, Les écrans meurtriers : essais sur les scènes spéculaires du thriller, Editions du CEFAL, , 314 p. (ISBN 978-2-87130-097-7, lire en ligne)
- « Horror - Slasher Movies at the Box Office - Box Office Mojo », sur www.boxofficemojo.com (consulté le )
- (en-US) « Halloween Overtakes Scream as the Biggest Slasher Movie of All-Time », sur MovieWeb, (consulté le )
- « Scream (1996)- JPBox-Office », sur JP's Box-Office (consulté le )
- « Wes Craven Movie Box Office Results », sur www.boxofficemojo.com (consulté le )
- « Past Saturn Awards » (version du 11 février 2009 sur l'Internet Archive), sur www.saturnawards.org,
- « Wes Craven | Encyclopedia.com », sur www.encyclopedia.com (consulté le )
- « WebCite query result », sur www.webcitation.org (consulté le )
- « 1996 MTV Movie Awards | Past Movie Awards | Awards Show Highlights and Winners | MTV.com », sur www.mtv.com (consulté le )
- (en) Scream (1996) : Awards - IMDB (lire en ligne)
- « Fangoria Chainsaw Awards 1997 - Fangoria Chainsaw », sur IMDB (consulté le )
- « Cahiers du Cinéma (1997) », sur IMDB (consulté le )
- « Academy of Science Fiction, Fantasy & Horror Films, USA (1997) », sur IMDb (consulté le )
- « Movie Awards 1997 - MTV Movie Awards », sur MTV (consulté le )
- « LaserDisc Database - Scream: Director's Cut [10499 AS] », sur www.lddb.com (consulté le )
- (en) « Scream VHS 1996 », sur www.amazon.com (consulté le )
- « Scream > Overview - AllMovie » (version du 10 décembre 2010 sur l'Internet Archive), sur allmovie.com,
- « LaserDisc Database - Scream: Director's Edition [14797 AS] », sur www.lddb.com (consulté le )
- « Scream (1996) », sur www.amazon.com (consulté le )
- (en) « Ultimate Scream Trilogy Collection, The (DVD 2000) | DVD Empire » (consulté le )
- « LaserDisc Database - Search - 0117571 », sur www.lddb.com (consulté le )
- « Scream Movie DVD », sur CDJapan (consulté le )
- « Rewind - Scream (1996) », sur www.dvdcompare.net (consulté le )
- (en-US) « Scream (1996) - Wes Craven | Releases », sur AllMovie (consulté le )
- (en-US) « Scream 2 (1997) - Wes Craven | Releases », sur AllMovie (consulté le )
- (en-US) « Scream 3 (2000) - Wes Craven | Releases », sur AllMovie (consulté le )
- « Scream - Edition collector - Wes Craven - Neve Campbell - David Arquette sur Fnac.com », sur Fnac.com, https://plus.google.com/108105935173065357348 (consulté le )
- « Lionsgate to Officially release the SCREAM Trilogy on Blu-ray! », sur GeekTyrant, https://plus.google.com/101577379472917990111/ (consulté le )
- (en-US) « Lionsgate to Officially release the SCREAM Trilogy on Blu-ray! », sur GeekTyrant (consulté le )
- « Scream en VOD et en téléchargement », sur mycanal.fr (consulté le )
- « Scream (VOST) – Films sur Google Play », sur play.google.com (consulté le )
- « Objectif Cinéma : Scream de Wes Craven - L'illusion horrifique (Analyses) », sur www.objectif-cinema.com (consulté le )
- Adrienne Boutang et Célia Sauvage, Les Teen Movies, Paris, Vrin, , 135 p. (ISBN 978-2-7116-2396-9, lire en ligne)
- « Objectif Cinéma : Scream de Wes Craven - L'illusion horrifique (Analyses) », sur www.objectif-cinema.com (consulté le )
- Wes Craven (réalisateur), Scream (1996)
- AlloCine, « Scream (1997): Les 10 films d'horreur qu'il faut avoir vus dans sa vie », sur AlloCiné (consulté le )
- Ryan Hollinger, The Art of SCREAM: Horror Logic Done Right, analyse du film dans son intégralité par Ryan Hollinger, membre certifié de la communauté YouTube.
- « Scream :: Film Culte Scream :: FilmDeCulte », sur www.filmdeculte.com (consulté le )
- Stéphanie Guillaume, Ciné Story (Hors série) : Best of des années 90, Paris, , 132 p., p. 86-89
- « Scream : comment Wes Craven a renouvelé le cinéma d'horreur », sur FIGARO, (consulté le )
- Wes Craven (réalisateur), Scream (1996), passage à 25 minutes et 20 secondes après le début du film.
- Wes Craven (réalisateur), Scream (1996), passage à 28 minutes et 01 secondes après le début du film.
- « Critique Scream | Critique Film » (consulté le )
- « Scream », sur www.films-horreur.com (consulté le )
- Wes Craven (réalisateur), Scream (1996), scène à 1h19 et 05 secondes après le début du film.
- Wes Craven (réalisateur), Scream (1996), dialogue à 2 minutes 10 après le début du film.
- Randy Palmer, « The Screams of Summer », Fangoria, numéro 168, p. 14-18, novembre 1997.
- (en) Chris Garcia, One Last Scream (no 160), , p. 20-23
- « Scream – Analyse de comptoir », Entre Mes Lignes, (lire en ligne, consulté le )
- Wes Craven (réalisateur), Scream (1996), scène d'ouverture.
- Mister S, « Scream - Analyse de scène », vidéo explicative sur la façon dont la scène d'ouverture est tournée. YouTube, 27 octobre 2018.
- Hugo Saadi, « “Scream” ou l'art d'utiliser le téléphone pour terrifier ses victimes - Sortir - Télérama.fr », Télérama.fr, (lire en ligne, consulté le )
- Bernard Joubert, Jean-Baptiste Guégan, Alan Deprez et Albert Montagne, Darkness, censure et cinéma (1. Gore & violence), LettMotif, , 340 p. (ISBN 978-2-36716-089-4, lire en ligne)
- « Horror Film History — Horror Films in the 1990s », sur www.horrorfilmhistory.com (consulté le )
- « Souviens-toi... l'été dernier : classique de l'horreur ou plaisir coupable ? - Dossier Film », sur EcranLarge.com, (consulté le )
- « The Lasting Legacy of the Scream Franchise », sur AOL Moviefone (consulté le )
- « « Whip It » de Drew Barrymore (prochainement) - Drew Barrymore : ses 10 films cultes - Elle », sur elle.fr (consulté le )
- « Autopsie d'un Scream », sur LExpress.fr, (consulté le )
- « Halloween 2019 : 15 costumes terrifiants inspirés de films culte », sur Vogue Paris (consulté le )
- AlloCine, « Scream sur Netflix : 10 choses à savoir sur la saga horrifique de Wes Craven », sur AlloCiné (consulté le )
- Cahiers du cinéma, Éditions de l'Étoile, (lire en ligne)
- « Teen Comedy, néo Slasher, Found Footage… : petite chronologie de sous-genres », sur Allocine.fr, (consulté le )
- Peter Hall, « The Lasting Legacy of the 'Scream' Franchise », Moviefone.com, AOL. 31 mars 2011
- (en-US) Trace Thurman, « Ranking the Slashers That Tried to Cash In on the Success of Scream! », sur Bloody Disgusting!, (consulté le )
- Yohann Chanoir, Benjamin Campion, Bernard Joubert et Fred Bau, Darkness, censure et cinéma (1. Gore & violence), LettMotif, , 340 p. (ISBN 978-2-36716-089-4, lire en ligne)
- Veronica Sawyer, « Happy Birthdead : un slasher bien fun entre Un Jour sans Fin et Scream », FilmsActu, (lire en ligne, consulté le )
- Dan, « LAST YEAR : LE JEU OÙ VOUS INCARNEZ UN SERIAL KILLER DÉVOILE SON MODE PRÉDATEUR EN VIDÉO », Hitek.fr, (lire en ligne)
- Olivier Pallaruelo, « Until Dawn : le jeu hommage aux films d'horreur sur PS4 », AlloCiné, (lire en ligne, consulté le )
- GAMEWAVE, « Dead by Daylight : Ghost Face est désormais disponible - Actualités - Dead by Daylight », sur GAMEWAVE (consulté le )
- « Gérardmer : le programme du 23ème festival international du film fantastique », sur Franceinfo, (consulté le )
- « Campagne choc: «pour certaines femmes, le film d'horreur dure toute l'année» », sur HuffPost Québec, (consulté le )
- (en-US) Danielle Turchiano, « Neve Campbell, Skeet Ulrich, Rose McGowan Join Scream Virtual Reunion (EXCLUSIVE) », sur Variety, (consulté le )
- (en) « AFI's 100 Years ... 100 Thrills », sur thrills400.pdf, (consulté le )
- (en) « AFI's 100 Years ... 100 Heroes and Villains », PDF, (consulté le )
- (en) « AFI's 100 Years ... 100 Movie Quotes », sur www.afi.com, (consulté le )
- « The 100 Scariest Movie Moments: 100 Scariest Moments in Movie History - Official Bravo TV Site » (version du 30 octobre 2007 sur l'Internet Archive),
- « The 50 Best High School Movies », Entertainment Weekly, décembre 2008. Consulté le 9 mai 2019.
- « - 100 New Movie Classics - No. 75-51 - EW.com », sur www.ew.com (consulté le )
- (en) « The 500 Greatest Movies Of All Time », sur Empire (consulté le )
- (en) Owen Williams, James White, John Nugent, Emma Thrower, Phil de Semlyen, Ben Travis, « The 50 Best Horror Movies », sur Empire, (consulté le )
- (en) Matt Barone, « The Best Slasher Movies », sur Complex, (consulté le )
- « Le top 10 des meilleurs films d'horreur des années 90 », sur Cosmopolitan.fr (consulté le )
- (en-US) « 25 Essential Slasher Movies » (consulté le )
- « Top des meilleurs slashers », sur www.senscritique.com (consulté le )
- (en-US) Mehera Bonner et Emily Tannenbaum, « 13 Slasher Movies to Watch if You Never Want to Sleep Again », sur Cosmopolitan, (consulté le )
- (en) « The Top 10 Best & Worst Slasher Villains », sur Fandango (consulté le )
- (en) Joe Reid, « Every major character in the Scream movies, ranked », sur Polygon, (consulté le )
- (en-US) Perri Nemiroff, « All the Scream Movies Ranked from Worst to Best », sur Collider, (consulté le )
- (en) Christian Blauvelt,Anne Thompson,Eric Kohn,Tambay Obenson et Christian Blauvelt, « The Best Slasher Movies Ever Made, From Candyman to Psycho », sur IndieWire, (consulté le )
- (en) « The 50 Best Slasher Movies of All Time », sur pastemagazine.com, (consulté le )
- (en) Samuel R. Murrian, « The 15 Best Slasher Movies of All Time, Ranked », sur Parade: Entertainment, Recipes, Health, Life, Holidays, (consulté le )
- (en-US) Evan Romano et Joshua Ocampo, « The 30 Most Terrifying Slasher Flicks of All Time », sur Men's Health, (consulté le )
- (en) « The 100 Best Horror Movie Characters », sur Empire, (consulté le )
- Collectif, Violence(s) et société, Sciences Humaines, , 258 p. (ISBN 978-2-36106-127-2, lire en ligne)
- Geoffroy Tomasovitch, « Scream, un film en accusation », sur leparisien.fr, (consulté le )
- (en-US) « 2 Guilty Of Scream Murder », sur www.cbsnews.com, (consulté le )
- « 2 Guilty Of Scream Murder », sur www.cbsnews.com (consulté le )
- « Scream attackers given six years », BBC, (lire en ligne, consulté le )
- (en-GB) « Victim of 1999 attack by two schoolboys demands Edlington pair get », sur The Independent (consulté le )
- Dr Henry Jenkins (). « Dr. Jenkins Senate Testimony ». Digital Village. Consulté le 30 mars 2011.
- http://www.leparisien.fr/faits-divers/scream-un-film-en-accusation-06-06-2002-2003133913.php
- « Un meurtre inspiré par le film Scream », sur ladepeche.fr (consulté le )
- « Les Films D'horreur en accusation », sur leparisien.fr,
- Par Julien Dumond et Rodolphe L et ais à NantesLe 5 juin 2002 à 00h00, « L'ado meurtrier s'est inspiré du film « Scream » », sur leparisien.fr, (consulté le )
- « Meurtre inspiré de Scream : 25 ans de prison », tempsreel.nouvelobs.com, (consulté le )
- « Scream 2 (1997) - Box Office Mojo », sur www.boxofficemojo.com (consulté le )
- « Scream 3 », sur www.rottentomatoes.com, (consulté le )
- Wes Craven (directeur), Scream 2 (DVD), distribué par Dimension Films.
- Wes Craven (directeur), Scream 3 (DVD), distribué par Dimension Films.
- « "Scream 4" officiellement confirmé », sur AlloCiné, https://plus.google.com/115276403123335423498/ (consulté le )
- « Scream 4 », sur AlloCiné, https://plus.google.com/115276403123335423498/ (consulté le )
- John Young, « Exclusive: New 'Scream 4' poster, plus an interview with Craven ». Entertainment Weekly. Interview réalisée le , article consulté le 31 juillet 2011
- « Scream 4 (2011) - Box Office Mojo », sur www.boxofficemojo.com (consulté le )
- (en-US) Sharon Waxman, « Wes Craven, Hollywood Horror Master, Dead at 76 », sur TheWrap, (consulté le )
- « Breaking News - MTV Unveils World Premiere Look at Scream, The Shannara Chronicles, Diverse New Programming Slate at 2015 Upfront Presentation | TheFutonCritic.com », sur thefutoncritic.com (consulté le )
- « scream succès - Yahoo Search - Actualités », sur fr.search.yahoo.com (consulté le )
- Mad Movies, « Déjà-vu ? », sur Mad Movies (consulté le )
- (en) « Scream: Season 1 » (consulté le )
- « Scream (2015) » (consulté le )
- (en) « Scream: Season 2 » (consulté le )
- « La saison 3 de la série Scream verra revenir un visage bien connu - Actualité Série », sur EcranLarge.com, (consulté le )
- « La saison 3 de Scream devrait finalement arriver cet été », sur Biiinge by Konbini - A season with no finale (consulté le )
- « Scream : La saison 3 de la série ne sortira jamais sur Netflix ! », sur MCE TV, (consulté le )
- L'essentiel, « Le tueur de «Scream» de retour pour un massacre », sur L'essentiel (consulté le )
- (en) « Scream: Season 3 » (consulté le )
- « Le producteur d'Halloween veut produire le cinquième opus de cette saga », sur purebreak.com,
- « Scream 5, dernier volet de la saga ? », sur https://cineday.orange.fr,
- « Scream bientôt de retour au cinéma ? », sur Premiere.fr, (consulté le )
- (en) Anthony D'Alessandro et Anthony D'Alessandro, « Scream 5 In Early Development At Spyglass Media Group », sur Deadline, (consulté le )
- (en-US) « New Scream Movie in Development With Ready or Not Directors », sur TheWrap, (consulté le )
- « La saga Scream va renaître de ses cendres », sur Le HuffPost, (consulté le )
- « Neve Campbell revient dans le nouveau film Scream », sur www.20minutes.fr (consulté le )
- « Scream 5 : David Arquette va reprendre le rôle de Dewey », sur Premiere.fr, (consulté le )
- (en-US) Anthony D'Alessandro et Anthony D'Alessandro, « Scream: Courteney Cox Reprising Her Role As News Reporter Gale Weathers In Spyglass Media Group & Paramount Relaunch », sur Deadline, (consulté le )
- (en-US) Justin Kroll et Justin Kroll, « Mason Gooding, Dylan Minnette And Mikey Madison Join Ensemble Of New Scream Movie; Marley Shelton to Reprise Her Role », sur Deadline, (consulté le )
- (en-US) Anthony D'Alessandro et Anthony D'Alessandro, « Scream: David Arquette Returning As Dewey Riley In Spyglass Media Group Reboot », sur Deadline, (consulté le )
- (en-US) Justin Kroll et Justin Kroll, « New Scream Movie From Spyglass Media Will Be Released by Paramount (EXCLUSIVE) », sur Variety, (consulté le )
- (en-US) Brad Miska, « Relaunch of Scream Slashing Into Theaters on January 14, 2022! », sur Bloody Disgusting!, (consulté le )
Annexes
Bibliographie
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- (en) Chris Garcia, One Last Scream, vol. no 160, Fangoria, , p. 20-23.
- (en) Ian Spelling, Scream and Scream Again, vol. no 162, Fangoria, , p. 66-68.
- Randy Palmer, The Screams of Summer, vol. no 168, Fangoria, , p. 14-18
- (en) Sarah Kendzior, The Face of Scream, vol. no 189, Fangoria, , p. 29
- Denis Mellier, Les écrans meurtriers : essais sur les scènes spéculaires du thriller, CEFAL, , 314 p. (ISBN 978-2-87130-097-7, lire en ligne)
- Cauchemars américains : fantastique et horreur dans le cinéma moderne, CEFAL, , 238 p. (ISBN 978-2-87130-122-6, lire en ligne)
- Danielle Aubry et Gilles Visy, Les œuvres cultes : entre la transgression et la transtextualité, Paris, Editions Publibook, , 205 p. (ISBN 978-2-7483-4949-8, lire en ligne)
- Adrienne Boutang et Célia Sauvage, Les Teen Movies, Paris, Vrin, , 135 p. (ISBN 978-2-7116-2396-9, lire en ligne)
- Collectif, Violence(s) et société, , 258 p. (ISBN 978-2-36106-127-2, lire en ligne)
- Tim Stack, Film Review, vol. no 1150, Entertainment Weekly, , p. 30-37.
- (en) Jessica Robinson, Life Lessons from Slasher Films, Scarecrow Press, , 250 p. (ISBN 978-0-8108-8503-5, lire en ligne).
- (en) Kendall R. Phillips, Dark directions : Romero, Craven, Carpenter, and the modern horror film, Carbondale, SIU Press, , 215 p. (ISBN 978-0-8093-3097-3, lire en ligne)
- Axel CADIEUX, Une série de tueurs : Les serial killers qui ont inspiré le cinéma, Capricci Editions, , 98 p. (ISBN 979-10-239-0021-7, lire en ligne).
- Peter BISKIND, Sexe, mensonge et Hollywood, Cherche Midi, , 650 p. (ISBN 978-2-7491-2840-5, lire en ligne).
- Emmanuel LEVAUFRE, Wes Craven, quelle horreur ?, Capricci, , 96 p. (ISBN 979-10-239-0239-6, lire en ligne).
- (en) Steven West, Scream, Devil's Advocate, , 155 p. (ISBN 978-1-911325-28-4, lire en ligne).
- Yohann Chanoir, Benjamin Campion, Bernard Joubert et Fred Bau, Darkness, censure et cinéma (1. Gore & violence), LettMotif, , 340 p. (ISBN 978-2-36716-089-4, lire en ligne).
- Bernard Joubert, Jean-Baptiste Guégan, Alan Deprez et Albert Montagne, Darkness, censure et cinéma (1. Gore & violence), , 340 p. (ISBN 978-2-36716-089-4, lire en ligne), p. 36, 47 et 258.
- Rose McGowan, Debout, HarperCollins, , 256 p. (ISBN 979-10-339-0242-3, lire en ligne)
- Michael Mallory (trad. de l'anglais), Le cinéma d'horreur : Histoires de films cultes, Paris, Hoëbeke, , 228 p. (ISBN 978-2-84230-654-0), p. 188-189.
- Melanie Boissoneau, Pin-Up au temps du pré-Code, LettMotif, , 520 p. (ISBN 978-2-36716-269-0, lire en ligne)
Articles connexes
Liens externes
- Ressources relatives à l'audiovisuel :
- Ressource relative à la bande dessinée :
- (en) Comic Vine
- Portail du cinéma américain
- Portail de l’horreur
- Portail des années 1990
- Portail sur Disney