Saison 2015-2016 de l'Olympique lyonnais

Journée 1 : Lyon - Lorient

Sylvain Ripoll, entraineur du FC Lorient.

Le championnat est entamé le 9 août par une rencontre à domicile face au FC Lorient, qui se solde par un match nul 0 à 0.

La composition de l'équipe ne révèle pas de surprise particulière. Bisevac, absent pour cause d'une blessure depuis février fait son retour dans la charnière centrale et Rafael fait ses débuts sous sa nouvelle tunique. Bedimo est préféré à Morel[38].

Les Lyonnais ont été moyens dans leurs velléités offensives, et imprécis dans le dernier geste avec 20 tirs au but et seulement 5 cadrés[39]. Avec une seule grosse occasion (à la 16^e minute) pour tout le match, ils n'ont pas su créer des espaces ou bouger des lignes lorientaises venues pour défendre avant tout. Fékir, qui a beaucoup tenté, manque à l'évidence de rythme et a été imprécis. Il s'agit pour Bisevac de son premier match officiel depuis février et Rafael n'a pas encore pris ses marques. Beauvue, en revanche, semble ne pas avoir acquis de réflexe avec ses partenaires, courant souvent inutilement et étant très peu servi ni par Fékir ni par Lacazette[40]^,[39].

Du côté des commentaires positifs, les commentateurs notent une solidité améliorée par rapport au match contre le PSG, un Lacazette plus tranchant et un Tolisso ayant apporté un bel impact dans l'entre-jeu[40]. Le Progrès souligne aussi les bonnes prestations de Umtiti (solide sur tout le match et sauveur sur le quasi-exploit de Guerreiro à la 37^e) et de Bisevac qui montre une grosse présence malgré un manque de rythme évident[39].

Du côté lorientais, les commentateurs soulignent la très grosse performance de Lecomte, le gardien qui a sorti plusieurs ballons de but, ainsi que le milieu Mesloub[40], mais ils insistent sur le fait que les joueurs bretons ont joué à l'inverse du style de jeu habituel, verrouillant leur moitié de terrain : « Et le coffre-fort lorientais affichait complet avec les sorties de Guerreiro et de Leannot et les rentrées de Barthelmé et de Traoré »[39].

Journée 2 : Guingamp - Lyon

Jocelyn Gourvennec, entraineur de l'En avant Guingamp.

Le second match du championnat se déroule au stade du Roudourou contre Guimgamp et voit l'Olympique lyonnais l'emporter 1 à 0.

Hubert Fournier opère deux changements avec l'équipe qui a joué le premier match de la saison : Morel retrouve son couloir, Gonalons retrouve sa place et son brassard de capitaine et Valbuena fait ses débuts à l'OL, remplaçant Beauvue. Ce dernier changement permet à Fékir de retrouver une place d'attaquant, que lui préfère l'entraineur, laissant la pointe du losange à l'ancien joueur marseillais.

Une fois encore, les lyonnais ont été médiocres dans l'animation offensive, les deux pointes Lacazette et Fékir mises en place par fournier devant la recrue Valbuena ne réussissant pas à exploiter les centres, ne décrochant pas pour se sortir d'un système très défensif adversaire qui les étouffe et ne jouant pas beaucoup avec leur relayeur Valbuena. France Football pointe ainsi que Lacazette n'a joué que 24 ballons, n'a pas tiré une seule fois au but et a raté six des dix seules passes qu'il a réalisé dans le match[41]. Mais au-delà de l'attaque, l'équipe entière a été faible techniquement, sans réussir à faire bouger les rideaux défensifs par des actions longues élaborées et souvent battue athlétiquement[42].

La solution a été un changement tactique entre la 60 et la 70^e minute de jeu, Fournier sortant successivement ses deux attaquant pour faire entrer Beauvue (63^e, sortie de Lacazette) et Cornet (79^e sortie de Fékir), et poussant à jouer plus long. C'est d'ailleurs sur un long ballon de Ferri réussi que Beauvue réussi à surprendre ses adversaires. Mais plus généralement, ce changement tactique permet de mieux faire circuler le ballon vers l'avant[42].

Du point de vue défensif, la soirée a montré une arrière-garde assez solide, même si Guingamp a réussi à produire 22 centres en ne jouant qu'en contre. Lopes a encore été décisif contre Sloan Privat (12^e), Diallo (13^e) et Jimmy Briand (93^e). Umtiti et Bisevac ont été solide, le second sauvant sur la ligne une balle de but de Sankharé[42].

Côté Guingampais, l'équipe a montré une grosse forme athlétique et de bons coups de pied arrêtés, mais aussi une inefficacité devant le but. Un des joueurs les plus en vue a été Nicolas Benezet[42].

Journée 3 : Lyon - Rennes

l'entraineur du Stade rennais, Philippe Montanier.

Le troisième match du championnat se joue au stade de Gerland et voit l'Olympique lyonnais s'incliner contre le Stade rennais sur le score de 2-1.

Par rapport au match précédent, Hubert Fournier choisi de ne modifier son onze de départ que sur deux éléments : Bedimo, jugé plus offensif que Morel, et Yanga-Mbiwa, titularisé ainsi rapidement après son arrivée au club, qui remplacé Bisevac préservé cette semaine[43].

Ce match est considéré par les observateurs comme le premier échec de la saison pour les lyonnais qui s'inclinent à domicile. En effet, l'attaque lyonnaise ne convainc toujours pas et la défense reste très faible. Pedro Henrique marque le premier but pour Rennes (7^e minute) à la suite d'une erreur défensive de Mapou Yanga-Mbiwa (première titularisation), quelques minutes plus tard Nabil Fekir égalise, le secteur offensif de Lyon connait de nombreuses difficultés. Alexandre Lacazette sort sous les sifflets des spectateurs. À la 56^e minute l'ex-lyonnais Mehdi Zeffane marque le but de la victoire de Rennes. Le Stade rennais joue très défensivement la fin de match[44].

Le match raté de Lacazette s'explique en partie par les douleurs au dos qu'il ressent après la blessure reçue face à Lorient. Il a été poussé par le staff à jouer sous infiltration, et cela n'a pas été probant. De manière surprenante, Hubert Fournier, dans une première déclaration, semble ne soutenir que mollement son attaquant vedette[45]^,[46], au contraire de ses coéquipiers Gonalons et Valbuena[47]. Parmi les points négatifs relevés par les commentateurs sur la prestation lyonnaise, la défense n'a pas su réagir et tenir bon face à la pression mise par les attaquants. Yanga-Mbiwa est fautif sur le premier but et Rafael sur le second, même si le joueur brésilien apporte offensivement, il est léger défensivement[48].

Le seul joueur à avoir été repéré par les commentateurs de l'équipe est Nabil Fékir[43] qui a marqué un but, fourni un gros travail devant le but adverse et bien combiné avec Valbuena[48].

L'équipe rennaise a joué de manière très défensive, avec seulement 36 % de possession de balle[43], en pressant fortement l'arrière-garde de l'OL, analysée comme le point faible, et cela a parfaitement fonctionné. Les deux buts, sur trois tirs cadrés, sont venus d'un pressing gagnant. Le joueur de cette équipe le plus en vue est Mehdi Zeffane, transféré à peine deux semaines plus tôt de Lyon. Avec une passe décisive et un but contre son ancien club, mais également par son activité permanente, il a brillé dans ce match. Perdo Enrique a également été repéré par les commentateurs[48].

Journée 4 : Caen - Lyon

Patrice Garande, entraineur du SM Caen, avec Huriez (adjoint) et Caveglia (directeur sportif) en 2013.

Le quatrième match du championnat se joue au stade Michel-d'Ornano et voit l'Olympique lyonnais l'emporter contre le SM Caen sur le score de 0 à 4.

Cette victoire est obtenue à l'aide de quatre buts de belle facture, un triplé, le premier de sa carrière de Nabil Fekir (tous du pied gauche) et un boulet de canon pleine lucarne de Claudio Beauvue. Vincent Duluc souligne que ce match est l'un des plus abouti de Nabil avec ceux à Montpellier (8 mars) et dans le derby retour au printemps 2015. Commentateur, Grégory Coupet souligne la dextérité et la vitesse d'exécution des deux premiers buts[49]. Rémi Vercoutre comme Syam Ben Youssef soulignent le niveau de l'attaquant lyonnais[50]^,[51].

Le niveau de l'ensemble de l'équipe a monté par rapport à la défaite contre Rennes, surtout au milieu de terrain avec un bon Tolisso et le gardien de but : Lopes, qui réussit plusieurs parades décisives[50]. Par ailleurs, Valbuena a commencé à mieux trouver les attaquants, et notamment Fékir[52].

Toutefois, la défense, même si elle n'a pas pris de buts, voit certes ses automatismes se faire, mais être encore largement perfectibles. Rafael s'est davantage concentré sur ces missions défensives, avec succès. Mapou Yanga-Mbiwa par contre, a été insuffisant à quelques reprises[53]. Parmi les mauvaises nouvelles, il y a la blessure de Tolisso, heureusement de faible gravité[51].

Journée 5 :Lyon - Lille

Le troisième match de l'Olympique lyonnais à Gerland de la saison, contre le LOSC, se solde par un match nul 0 à 0.

Pour la première fois en championnat, Jallet est titulaire à la place de Rafael. Pour le reste, l'équipe ne change pas, avec Beauvue qui remplace Fékir, blessé. La pluie a rapidement rendue la pelouse de mauvaise qualité.

Le match est très à l'avantage des lyonnais, qui dominent le jeu face à une équipe lilloise venue chercher le hold-up. Les lillois ne sont dangereux que sur deux actions dans le match, qui sont l'occasion pour Lopes de faire de belles parades. De même, le gardien nordiste Vincent Enyeama réalise plusieurs exploits[57]. Toutefois, même si les deux balle de but sur la barre sont un signe de manque de réussite, certains commentateurs estiment que l'équipe n'en a pas assez fait offensivement. C'est surtout en première période que l'équipe lyonnaise n'a pas accéléré, ni réussi à faire passer de bons ballons à son attaque[58].

En défense, Umtiti a livré une prestation de bon niveau, tandis que Bedimo a plusieurs fois été mis en danger. Quant à Yanga-Mbiwa, il a délivré beaucoup trop de mauvaises passes vers l'avant, même si son activité défensive pure s'améliore. Au centre, face à une équipe construite pour défendre, les milieux ont eu du mal à rayonner, Tolisso ayant eu du mal à combiner vers l'avant et Valbuena. En attaque, l'ancien marseillais a réalisé une belle prestation, avec du mouvement et des coups francs bien tirés, dont un sur la barre[58]. Lacazette, bien remis de sa blessure au dos a livré une bonne partie[59].

Journée 6 : Marseille - Lyon

Le match des deux Olympiques appelé l'olympico se joue au Stade Vélodrome entre l'Olympique lyonnais & l'Olympique de Marseille.

Un début de match équilibré avec malheureusement la blessure de Bedimo remplacé par Morel. Un match avec de l’engagement à l’image de la charge trop appuyée de Rekik sur Valbuena. L’OL qui bénéficie d’un penalty après un bon déplacement de Lacazette lancé par Valbuena et accroché par Mandanda. Alex ouvre le score et son compteur personnel cette saison. Des phocéens passifs… Lacazette seul face à Mandanda frappe le poteau ! L’OL mieux organisé dans le jeu. Lopes sauve cependant devant Batshuayi. Une première période maitrisée par les partenaires de Gonalons avec notamment une grosse solidarité à tous les niveaux. L’OM sans solutions et qui perd Alessandrini, logiquement expulsé. L’OL présent à l’image d’un intenable Valbuena… l’OM absent.

Nkoudou qui a remplacé Cabella est bien entré dans son match. Batshuayi, seul, sème la panique… L’OM se créé des possibilités… l’OL pourtant en supériorité met moins d’agressivité dans son jeu. Les jets de projectiles divers poussent l’arbitre à interrompre le match à l’heure de jeu ! 25 minutes plus tard, le match reprend… L’OM essaie en ayant le monopole du ballon… L’OL attend en ne sortant pas… Enorme arrêt de Lopes face à Nkoulou. Et Rekik de la tête égalise après un corner. L’OL est puni de son attentisme. Lass Diarra est remarquable et fait un retour gagnant face à Beauvue ! L’OM cherche la gagne ; l’OL souffre. Kalulu remplace Beauvue. Batshuayi rate la balle du 2 à 1. L’OL n’est plus dans le même registre que lors des 45 premières minutes. Regrettable. L’OL remet enfin du gaz… Jallet bute sur Mandanda. Une fin de match intense, passionnante, spectaculaire. Valbuena a lui aussi l’opportunité de donner les trois points aux siens par deux fois. Tout est possible dans cette fin de rencontre… L’OL finit fort en vain.

L’OL a présenté deux visages dans ces débats olympiques. Une belle première période en costaud, puis 45 dernières minutes plus quelconques face à une équipe marseillaise enfin joueuse malgré son infériorité numérique. Est-ce-que l’interruption du jeu a pénalisé l’OL plus que l’OM ? Toujours est-il que l’OL a perdu deux points qui lui tendaient les bras et reste sur trois nuls consécutifs.

Journée 7 : Lyon - Bastia

Le septième match se joue à Gerland.

Les Bastiais ont décidé de ne pas attendre les Lyonnais avec un pressing très haut qui leur permet de récupérer beaucoup de ballons. Ils laissent aussi pas mal d’espaces... Jallet et Lacazette sont d’ailleurs tout proche d’en profiter mais Leca s’interpose. Avant de prendre le bouillon par Kalulu. Servi par Malbranque, il efface le gardien bastiais d’un subtil lob et marque dans le but vide (19^e). Les Olympiens ont clairement pris le jeu à leur compte avec Darder comme plaque tournante. Lacazette, accroché dans la surface, aurait dû obtenir un penalty. Très entreprenant en début de match, l’OL est moins porté vers l’avant…et laisse son adversaire sortir la tête de l’eau. Quelques situations pour les visiteurs puis plus grand-chose à signaler pour les deux équipes. Jusqu’à l’expulsion de Kamano pour un mauvais geste sur Umtiti en fin d’une première période, que l’OL a globalement dominé grâce à une très belle entame.

Le coach corse est contraint de revoir ses plans. Danic et Djiku sont remplacés par Cahuzac et Squillaci dans un désormais 4-4-1. Le match repart sur les mêmes bases que les minutes précédant la pause. Cornet fait son entrée à la place de Malbranque... un 4-3-3 prend forme pour répondre au changement tactique bastiais. Kalulu, Darder et Jallet se ratent dans le dernier geste, au contraire de Cornet qui bute cependant sur Leca. Les Lyonnais parviennent de nouveau à se créer des opportunités, à trouver des fenêtres de tirs. Mais ça reste un peu brouillon, un peu mou dans la zone de vérité. Conséquence ? Le break n’est toujours pas fait à un quart d’heure de la fin... Beauvue et Mvuemba remplacent Kalulu et Darder. On ne sent pas encore les Olympiens très sereins, encore et toujours à la merci d’un contre. Tolisso évite une nouvelle déconvenue en reprenant victorieusement un centre contré. Lopes est à la parade pour conclure le match.

Les Lyonnais ont appris de leurs deux dernières sorties ponctuées de deux nuls alors qu’ils étaient en supériorité numérique. Face à un Bastia réduit à 10 avant la pause, ils ont mis du temps à se mettre à l’abri mais ont fait preuve de plus de solidité. Pas encore au mieux offensivement, ils n’ont cependant pas été inquiétés défensivement. La première victoire à domicile est sauve !

Journée 8 : Bordeaux - Lyon

Le 8^e match se joue à la Stade Matmut-Atlantique.

Un déboulé de Jallet pour une première occasion lyonnaise suivi d’un coup franc dangereux de Valbuena. Le hors d’œuvre est alléchant. L’OL bien en place malgré les nombreux changements. Mais Bordeaux réagit en passant notamment par les côtés. Et Khazri, oublié sur la gauche, se débarrasse ensuite de ses opposants pour ouvrir le score. L’OL joue plus haut, récupère des ballons, tricote mieux son football. L’OL domine, étouffe son adversaire. Tolisso est à deux doigts d’égaliser de la tête après un corner de Valbuena. Cependant Bordeaux double la mise par un but de la tête de Plasil après un corner de Khazri au premier poteau ! Un manque évident de concentration dans le marquage… Les girondins réalistes dans ces 45 premières minutes d’autant que Pablo enfonce le clou en reprenant un coup franc de Khazri ! Que de largesses sur les trois buts encaissés… Et Khazri bourreau des olympiens.

Ferri envoie un pétard pour lancer le second acte. L’OL entreprend logiquement. Valbuena est remplacé par Ghezzal avant l’heure de jeu. Au fil des minutes, les girondins jouent mieux. Rolan bute sur un super Lopes après une passe de Plasil. Ghezzal sollicite Carrasso, puis Beauvue sur coup franc. Tolisso laisse sa place à Malbranque. Hubert Fournier pense certainement à mardi soir… Le jeu baisse d’intérêt et de qualité. Beauvue sur corner frappé par Ghezzal relance cependant les débats en inscrivant de la tête son troisième but de la saison. Ghezzal très présent. Bordeaux attend très bas ; l’OL cherche à mettre plus de pression pour tenter d’inquiéter les girondins. En vain.