Rahling

Rahling est une commune française située dans le département de la Moselle, en Lorraine, dans la région administrative Grand Est. Le village fait partie du pays de Bitche, du parc naturel régional des Vosges du Nord et du bassin de vie de la Moselle-Est.

Rahling

Chapelle Saint-Wendelin de Weiher.

Blason
Administration
Pays France
Région Grand Est
Département Moselle
Arrondissement Sarreguemines
Intercommunalité Communauté de communes du Pays de Bitche
Maire
Mandat
Marie-Claude Bach Epouse Nosal
2020-2026
Code postal 57410
Code commune 57561
Démographie
Gentilé Rahlingeois
Population
municipale
751 hab. (2018 )
Densité 35 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 59′ 34″ nord, 7° 12′ 55″ est
Altitude Min. 234 m
Max. 366 m
Superficie 21,3 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Sarreguemines (partie française)
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Bitche
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Rahling
Géolocalisation sur la carte : Moselle
Rahling
Géolocalisation sur la carte : France
Rahling
Géolocalisation sur la carte : France
Rahling

    Géographie

    Situé sur la grande route de Sarre-Union à Bitche, en pays découvert, le gros village de Rahling s'étale au carrefour des routes de Montbronn à Schmittviller et de Butten, aux portes de l'Alsace bossue.

    Localités avoisinantes

    Écarts et lieux-dits

    De nombreux écarts ont existé sur le ban communal.

    • Il subsiste encore aujourd'hui la ferme et la chapelle d’Altkirch (la vieille église), sur le ban du village disparu d'Oldingen (Uldingen en 1376) mentionné en 1150 comme appartenant à la seigneurie de Bitche, ce village aurait été détruit vers le XVIe siècle.
    • L'ancien village de Criegelsbach (1150 : Criegelbach, 1170 : Griegesbach) était situé sur la commune, détruit vers le XIVe siècle[1].
    • La chapelle Saint-Wendelin rappelle le souvenir d'un autre village disparu, Weiher (l'étang).
    • Quant à la ferme de Janau, en limite nord-est du territoire, elle est donnée en 1736 en fief à Jean-Antoine Guichenon, subdélégué du bailliage de Sarreguemines. Elle est reconstruite ou transformée en 1784.

    Urbanisme

    Typologie

    Rahling est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Sarreguemines (partie française), dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 48 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[5],[6].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (96,9 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (71,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (56,6 %), prairies (36,1 %), zones agricoles hétérogènes (4,2 %), zones urbanisées (3,1 %)[7].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].

    Toponymie

    • Raldinga villam (XIIe siècle), Radingen (1150), Roldinga (1179), Raldingen (1316), Rollingen et Raullingen (1594), Rauling (XVIIIe siècle), Raling (1751), Rahlingen (1755), Rhaling (1771 et 1779), Rahling (1793), Rahlingen (1871-1918).
    • Ralinge[9] et Rahlinge en francique lorrain.

    Histoire

    Vue du village.

    Ce vieux village, comme l'atteste la présence de plusieurs sites gallo-romains sur son ban, est mentionné en 1150 sous la forme Radingen, du nom d'homme germanique Rado et du suffixe -ing.

    La prospérité du village, le plus peuplé du comté de Bitche au XVIIIe siècle, s'explique par la richesse de son terroir, propice à la culture des céréales et à la viticulture. De nombreux artisans ont exercé leurs activités dans le village aux XVIIIe siècle et XIXe siècle, parmi lesquels des tailleurs de pierre et des sculpteurs, dont on retrouve les outils représentés sur plusieurs linteaux de porte et dont les œuvres sont encore conservées à Rahling et dans quelques villages voisins.

    Le ban de Rahling a été agrandi par une partie du territoire de Diemeringen, par une loi du .

    Cultes

    Le village est une ancienne paroisse de l'archiprêtré de Bouquenom, passée en 1802 dans celui de Rohrbach-lès-Bitche, avec Schmittviller comme annexe jusqu'en 1837. L'église, dédiée à saint Christophe, est reconstruite une première fois en 1595, sous le curé Jacques Pistor. De cette époque, il subsiste la base de la tour-clocher et la pierre de fondation déposée.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mars 1989  ? Jérôme Gross    
    mai 2020 En cours Marie-Claude Bach    
    Les données manquantes sont à compléter.

    Du point de vue administratif, le village est commune du canton de Bouquenom de 1790 à 1793 puis passe dans celui de Rohrbach-lès-Bitche, avec Schmittviller comme annexe entre 1811 et 1846.

    Démographie


    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[10]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[11].

    En 2018, la commune comptait 751 habitants[Note 3], en diminution de 6,36 % par rapport à 2013 (Moselle : −0,32 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1836 1841 1861 1866 1871
    9079191 1551 8321 8741 7361 1871 1651 080
    1875 1880 1885 1890 1895 1900 1905 1910 1921
    1 1521 029981941919912931929885
    1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975 1982
    870885870871878881843857827
    1990 1999 2005 2010 2015 2018 - - -
    781793839813773751---
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[12] puis Insee à partir de 2006[13]. |recens-prem=2005 |nom.)
    Histogramme de l'évolution démographique

    La population augmente considérablement jusqu'au milieu du XIXe siècle, passant de 919 habitants en 1801 à 1382 en 1851. Depuis le début du XXe siècle, elle est stationnaire et compte encore 793 habitants au recensement de 1999.

    Entre 1811 et 1846 le village de Schmittviller appartenait à la commune de Rahling.

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Construite à la hauteur de l'église, mais de l'autre côté de la rue d'Alsace, la maison de Jean Burgun et de son épouse Élisabeth Lampert est un vaste édifice de type semi-urbain élevé en 1796. Précédée de deux molosses en grès, la porte d'entrée est caractéristique de toute une série de portes rencontrées à Rahling mais aussi dans les villages voisins d'Etting, Gros-Réderching et Montbronn. Elle se veut à la fois une démonstration du savoir-faire de l'artisan et une présentation des différents domaines de son activité. La porte représente ainsi compas, équerre, brette, têtu, pic, ciseaux, laye et maillet servant à la fois au maçon, au tailleur de pierre et au sculpteur qu'il était.
    • De plan en L, la ferme située au 5 bis rue des Vergers, est construite à la fin du XVIIIe siècle ou au début du XIXe siècle. Elle possède un logis comprenant un rez-de-chaussée surélevé et un étage, largement éclairés par des baies couvertes de linteaux délardés en arc segmentaire. L'exploitation agricole, dans le prolongement à gauche, est précédée d'un appentis fermé par des planches, le Schopf de l'Alsace bossue et du pays de Phalsbourg, destiné à abriter le matériel agricole et le bois de chauffage. Pour la Lorraine, il est l'un des exemples les plus septentrionaux de ce dispositif très répandu plus au sud.
    • Château mentionné en 1347, détruit en 1380 par le comte Jean II de Sarrewerden, passé en 1572 au duc de Lorraine, en ruines à la fin du XVIe siècle, le château est engagé en 1646 puis en 1647 aux gouverneurs de la place forte de Bitche et racheté par la commune de Rahling en 1989. Du château primitif, vraisemblablement du XIVe siècle, subsisteraient les façades postérieures et latérales, repercées au XVe siècle et XVIe siècle. Façade antérieure remontée au XVIe siècle. Tour d'escalier sur la façade antérieure construite en 1620 (date portée par un cartouche au droit de la porte piétonne) avec repercements partiels des façades. Marques de tâcheron.

    Édifices religieux

    Oratoire à la Vierge de Weiher
    • L'église paroissiale, dédiée à saint Christophe, reconstruite XVIIIe siècle(porte de la sacristie datée 1739) et bénite en 1748. Elle a remplacé une église reconstruite en 1595 (date portée par une inscription déposée dans la tour dont il subsiste la base). Portail d'accès à la nef muré et percement d'une porte dans la tour en 1859. Tour clocher exhaussée de 1866 à 1868. Plafond peint signé M. Kling, 1935. Marques de tâcherons
    • Chapelle Saint-Wendelin dite Weiherkirche avec oratoire à la Vierge reconstruite au XVIIIe siècle, dernier vestige du village disparu de Weiher.

    Personnalités liées à la commune

    Héraldique

    Blason
    De gueules à trois chevrons d'or, accompagné de trois annelets du même
    Détails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Bibliographie

    • Les moulins et scieries du Pays de Bitche, Joël Beck, 1999.
    • Rohrbach-lès-Bitche et son canton, Joël Beck, 1988.
    • Le canton de Rohrbach-lès-Bitche, Joël Beck, 2004.
    • Le Pays de Bitche 1900-1939, Joël Beck, 2005.

    Voir aussi

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. Mémoires de la Société d'Archéologie et d'Histoire de la Moselle, Volume 4
    2. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Sarreguemines (partie française) », sur insee.fr (consulté le ).
    6. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    8. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    9. Geoplatt
    10. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    11. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    12. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    13. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
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