Dehlingen

Dehlingen (Dählinge en lorrain et en alsacien) est une commune française située dans la circonscription administrative du Bas-Rhin et, depuis le , dans le territoire de la Collectivité européenne d'Alsace, en région Grand Est.

Ne doit pas être confondu avec Dehling.

Dehlingen

Ancien cimetière israélite.

Blason
Administration
Pays France
Région Grand Est
Collectivité territoriale Collectivité européenne d'Alsace
Circonscription départementale Bas-Rhin
Arrondissement Saverne
Intercommunalité Communauté de communes de l'Alsace Bossue
Maire
Mandat
Barbara Schickner
2020-2026
Code postal 67430
Code commune 67088
Démographie
Gentilé Dehlingeois [1]
Population
municipale
360 hab. (2018 )
Densité 36 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 58′ 55″ nord, 7° 11′ 33″ est
Altitude Min. 235 m
Max. 356 m
Superficie 10,02 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton d'Ingwiller
Législatives Septième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Dehlingen
Géolocalisation sur la carte : Bas-Rhin
Dehlingen
Géolocalisation sur la carte : France
Dehlingen
Géolocalisation sur la carte : France
Dehlingen

    Depuis 1793, cette commune se trouve dans la région historique et culturelle d'Alsace.

    Géographie

    La commune se situe dans la région naturelle de l'Alsace Bossue.

    Écarts et lieux-dits

    • Ferme du Langenwald, en direction d'Oermingen.
    • Rue Langenwald, proche de la commune de Schmittviller.
    • Hardtwald, au sud.
    • Ferme Klabach, sur la route D 8 entre Butten et Rahling.

    Urbanisme

    Typologie

    Dehlingen est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4]. La commune est en outre hors attraction des villes[5],[6].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (95 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (99,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (52,5 %), terres arables (39 %), zones urbanisées (5 %), zones agricoles hétérogènes (3,5 %)[7].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].

    Toponymie

    • Dahlingen (1212), Dehlingen ou Delinguen (1361), Dehlingen (1793).
    • Le nom de famille Dehlinger désignait autrefois les habitants du village et est typique de la commune.
    • Dählínge en francique rhénan[9].

    Histoire[10]

    Le nom du village

    La référence la plus ancienne évoquant Dehlingen est apparue dans un document du cloître de Wissembourg datant du 12 septembre 737. Le village y est mentionné sous le nom : « Diluquifiaga super fluvio aquila ». Le mot Diluquifiaga peut se décomposer en « Diluquifi » et « aga ». Diluquifi est un nom de personne germanique très courant. « aga » fait référence soit au mot latin « aqua » = eau, soit au mot germanique « awe » « owe » « aue » « au », qui signifie un terrain bas humide ou marais. (au, comme suffixe apparaît dans ce sens dans d’autres noms de localités : par exemple Haguenau).

    Diluquifiaga signifie ainsi : le terrain bas humide de Diluquifi.

    « super fluvio » = au-dessus du cours d’eau

    « aquila » = l’aigle

    « super fluvio aquila = au-dessus du cours d’eau  Aigle.

    Le mot latin aquila est devenu, par déformation de prononciation le mot allemand Eichel : aquila = achila = aichela – eichel.

    « Diluquifiaga super fluvio aquila » signifie donc : Le marais de Diluquifi au-dessus de l’Eichel.

    On trouve un curieux changement du nom de la commune dans un document de l’an 1212.  Presque arrivé à maturation de la dénomination actuelle on y lit : Dalingen.

    Dans ce mot pourrait se cacher un vieux nom de personne germanique comme Dalo. Dehlingen serait donc le village ou la ferme de Dalo. Ce Dalo aurait été un alaman ou un Franc (le suffixe -ingen est commun à plusieurs ethnies germaniques[11]).

    Se pose à présent la question : comment « diluquifi » est devenu « dali » ? Toujours est-il qu’en 500 ans, dans le langage populaire, le mot « diluquifi » a pu être abrégé comme Wilhelmine en Mina et Wilhelm en Willy.

    Il n’est pas exclu non plus, qu’au fil du temps un nouveau colon germanique s’y soit installé et ait laissé son nom au village.

    Quoi qu’il en soit, le village de Dehlingen se réjouit  d’une très grande ancienneté. On peut supposer qu’il a échangé son ancienne dénomination devenue incompréhensible avec le nom du maître local, comme cela était fréquent au VIIe siècle dans de nombreuses localités. Par exemple le village de Tieffenbach qui nous est proche s’appelait en 718 «  Actulfovillare super fluvio aquila » alors qu’il est réduit aujourd’hui à Tieffenbach.

    Préhistoire

    De 10 000 à 5 000 av. J.-C. (Âge de la pierre ancien et plus récent)

    De nombreuses trouvailles prouvent que Dehlingen était déjà habité pendant la préhistoire.

    Ainsi, au cours des temps, des outils de tous genres furent trouvés : haches de pierre (Donneräxte), avec ou sans trou pour le manche, et d’autres outils dont l’utilité est difficile à préciser. Ils sont de formes diverses et sont composés de roches variées : verdâtres, noirâtres, marron, rougeâtres, grises. Certains sont polis en tranchants, d’autres arrondis, concaves ou encore plats ou pointus, les uns finement polis, les autres seulement taillés grossièrement.

    Antiquité

    200 ans apr. J.-C.

    Dehlingen fut occupée par les Romains. Ceci est prouvé par la découverte de nombreux restes de murs. Tuiles, briques, pièces de monnaie, etc. Même une bague et une statuette divine en bronze furent trouvés. Cet habitat romain se trouvait près de la voie romaine « Via Bassonica », et des fouilles pourraient encore révéler bien des choses intéressantes.

    496

    L’année 496 est encore aujourd’hui une date importante pour les habitants de Dehlingen. Cette année-là les Alamans, qui occupaient l’Alsace, furent vaincus par le roi des Francs Clovis, à la bataille de Tolbiac, et durent reconnaître l’autorité franque. Comme Clovis s’est converti au christianisme après la bataille de Tolbiac, l’année 496 apporta la grande décision qui fit de nous des chrétiens. Il est à remarquer que déjà la première fois une décision si importante, à caractère religieux, fut imposée par la force. Le christianisme (catholique) fut ainsi introduit à Dehlingen par l’épée et non par des missionnaires.

    Moyen Âge

    600

    Les Alamans habitaient Dehlingen. Des tombes de ce peuple furent trouvées, couvertes de dalles de pierre et contenant souvent os, poteries et armes.

    737

     La première référence historique de Dehlingen se trouve dans un acte d'une donation à l'abbaye de Wissembourg détenu au couvent de Wissembourg daté du 12 septembre 737, dans lequel le village est cité sous le nom de « Diluquifiaga super Fluvio Aquila »[12].

    1000

    L’histoire du village est aussi celle de la seigneurie de Diemeringen, à laquelle Dehlingen était rattaché. Depuis l’année 1000 et jusqu’en 1793, la seigneurie de Diemeringen fonctionna en petit état indépendant, au sein du grand empire allemand, et jusqu’à nos jours certaines habitudes sont restées vivantes, surtout sous l’aspect religieux. La seigneurie de Diemeringen comprenait les villages de Birsbach, Diemeringen, Griesbach, Heimeldingen, Dehlingen, Ratzwiller et Weiher. Jusqu’en 1421 Butten et Vœllerdingen en faisaient également partie. À cette date ces deux communes furent consignées par Sarrebruck et ne furent plus jamais rendues. Les contes de Nassau-Saarbrücken se sont unis plus tard,  en 1507 avec la seigneurie de Sarrewerden.

    1131

    Les premiers contes de Saarwerden prirent le nom de leur château situé sur une île de la Sarre, environ 2 km au sud de Bokenheim (aujourd'hui Sarre-Union), lieu où au fil des siècles se créa le village du même nom. Ils sont mentionnés pour la première fois dans des documents à partir de l’année 1131. En 1397 décéda Henri III, et avec lui la descendance masculine. Par mariage son domaine passa aux comtes de Mörs, qui se nommèrent à partir de cette date « Von Mörs-Saarwerden ». En 1506 Catherine de Mörs Saarwerden se marie avec le comte Jean Louis de Nassau-Saarbrücken, et lui apporta d’abord la moitié de Saarwerden, et en 1527, après la mort de son cousin débile Jean Jacques,  également l’autre moitié en héritage. La lignée Nassau-Saarbrücken s’éteignit à l’époque de la réforme, et la seigneurie de Saarwerden, à la suite de cette extinction, passa avec Saarbrück à la lignée Nassau-Weilburg.

    1180

    La seigneurie de Diemeringen appartient au comté de Sarrebruck.

    1200

    À cette époque un château féodal se dressait à Dehlingen au lieu-dit « Burggarten ». Encore aujourd’hui on distingue un monticule de forme circulaire entouré d’un fossé, où on trouvait autrefois des restes de murs, des conduites d’eau en bois, un foyer avec de la cendre et une petite urne en terre grise.

    1275

    Le comte Henri II, seigneur de Diemeringen, de la lignée Nassau-Saarbrücken, offre  en dot la seigneurie de Diemeringen à son gendre Hugo de Fénétrange. Dehlingen restera ainsi pendant 200 ans en possession des seigneurs de Fénétrange.

    La seigneurie de Fénétrange est née de l’avouerie protectrice qui transmit en 1121 l’abbaye de Remiremont aux seigneurs de Malberg sur Kyll (Eifel). Marbod de Malberg transforma  l’avouerie en « Erblehen » en 1224 avec l’accord de la supérieure de l’avouerie. Déjà en 1259 les Malberg portèrent le nom de Fénétrange. La seigneurie se défit au cours des siècles de sa soumission à l’abbaye et devint indépendante.  Par les fils du nommé Marbod la lignée se divisa en deux branches qui se nommèrent, d’après les décorations des casques de leur blason "De Brackenkopf" et « De Schwanhals ».

    1289

    Diemeringen obtient de Hugo de Fénétrange les droits urbains et ses habitants sont libérés de leur servitude par une lettre d’affranchissement.

    La lettre d’affranchissement de Diemeringen est historiquement la plus ancienne rédigée en langue allemande, car auparavant c’est le latin qui faisait office de langue officielle dans la chancellerie.

    1347

    Le comte Frédéric II de Saarwerden est en guerre avec Burkard de Fénétrange.

    1361

    Dehlingen est considéré comme paroisse indépendante dans le répertoire des paroisses de l’évêché de Metz. La paroisse faisait partie de l’« archipresbyterat » de Bockenheim.

    Ceci est la première preuve écrite de l’existence d’une église à Dehlingen et de la présence d’un pasteur attitré.

    1375

    Des bandes de brigands et de vandales, nommés « Anglais », venant de France, envahissent l’Alsace. Dehlingen est pillée.

    1379

    Le comte Jean II de Saarwerden est en guerre avec le comte Henri de Zweibrücken-Bitche. Il occupe Rahling et détruit le château. La seigneurie de Diemeringen et le village de Dehlingen se situant entre les deux parties en conflit, ils furent une fois de plus victimes. Ainsi on ne s’étonne pas de constater qu’à la fin du XVe siècle de nombreux villages sont en cendres ou en ruines, comme Heimeldingen, Limbach, Wersingen et Wachten, situés entre Dehlingen et la vallée de l’Eichel.  Il n’y avait plus assez de population pour reconstruire ces villages, surtout qu’après chaque guerre la famine et les épidémies régnèrent.

    1407

    Au cours de cette année les comtes de Saarwerden, Saarbrücken et Salm combattent en commun le duc de Lorraine et l’évêque de Metz. Ils sont faits prisonniers pendant les combats et le duc de Lorraine dévaste leurs contrées, ainsi également Dehlingen.

    1421

    Le village de Dehlingen et la moitié de la seigneurie de Diemeringen sont gagés par Henri de Fénétrange à Philippe I de Nassau-Saarbrücken pour 4 000 gulden. Le gage n’a jamais été encaissé, raison pour laquelle les Nassau se sont attribué plus tard les villages de Butten et Vœllerdingen, respectivement en 1507 et 1527.

    1450

    Cette année là, les seigneurs de Saarwerden, La Petite Pierre, Fénétrange et Lichtenberg se sont combattus. Les hostilités ont commencé fin août par des vols et des dégradations dans les contrées. Les troupes de Lichtenberg envahirent Saarwerden, prirent le château et firent prisonniers les comtes. Le château de Lorentzen fut également conquis et Dehlingen fut dévastée.

    1453

    Pendant la guerre qui éclata entre Jean III de Fénétrange, seigneur de Diemeringen et les comtes Stéphane et Louis, seigneurs de La Petite Pierre, la seigneurie de Diemeringen et le village de Dehlingen ont été terriblement dévastés. Par décision impériale en 1453, les ducs ont été condamnés : Jean III dut payer la somme de 5 000 gulden en dédommagement.

    1467

    Jean de Fénétrange-Schwanhals, seigneur de Diemeringen, décède en 1467, et avec lui s’éteint la lignée masculine de Fénétrange. Les deux gendres, Nicolas de Sarrewerden, marié à Barbara de Fénétrange et Ferdinand de Neufchatel-Montagu, marié à Madeleine de Fénétrange, sont les héritiers de la seigneurie de Diemeringen.

    1491

    Le Rheingrave Jean VI de Salm, marié à Jeanne de Sarrewerden, fille de Nicolas de Sarrewerden, hérite grâce à son épouse de la moitié de la seigneurie de Diemeringen ; il y rajoute l’autre moitié en l’achetant. Ainsi Dehlingen est à présent une possession des Rheingraves, et le restera jusqu’en 1793.

    Renaissance

    1525

    Guerre des paysans. La plupart des paysans de la seigneurie de Diemeringen s'associent à la révolte des paysans qui occupent le couvent de Herbitzheim. Dehlingen et Butten sont fortement représentés. La ville de Diemeringen est occupée et se joint aux paysans. Plus tard, les paysans se déplacent à Saverne où ils sont massacrés par les troupes du comte de Lorraine.

    1565

    Le Rheingrave Otto accepte la Réforme.

    La religion des habitants de la seigneurie de Diemeringen et du village de Dehlingen passe automatiquement du catholicisme au protestantisme luthérien. À l'époque était en vigueur la loi : « Cujus regio, ejus religio » : Ainsi le seigneur, ainsi la religion. Par cette décision, après 1 000 ans d’existence, la messe catholique a été abandonnée et le culte évangélique luthérien a été adopté. À remarquer qu'une fois de plus le passage de l'une à l'autre religion a été simplement imposé par le seigneur des lieux. Personne n'avait la liberté de croire en ce dont il était convaincu. On dut, sur ordre supérieur, croire en ce que le seigneur décrétait.

    Malgré cela, l'enseignement de Luther mit plusieurs années pour s'imposer, et la réforme ne fut totalement introduite dans la seigneurie de Diemeringen qu'en 1575. Ce qui est cependant sûr, c'est que malgré quelques manques au début, la réforme a été accueillie favorablement par la majorité de la population, car elle correspondait à son besoin religieux intime. Il ne faudrait donc pas qualifier l'introduction arbitraire de la réforme comme une mesure forcée dans le sens où nous l'entendons aujourd'hui, car le degré de culture de nos ancêtres, qui la plupart du temps ne savaient ni lire, ni écrire, ne peut être comparé au nôtre, et ils avaient du mal à émettre personnellement un jugement valable au sujet de ces importantes questions religieuses. Comme ils ne savaient pas lire, leur christianisme était beaucoup plus simple et plus superficiel que le nôtre, et certains, à cette époque, ont à peine dû remarquer le passage du catholicisme au protestantisme.

    1572

    Au cours du mois de juillet, les troupes du comte de Lorraine traversent le comté de Sarrewerden et la seigneurie de Diemeringen en direction de Bitche, qu'elles conquièrent. Dehlingen est pillée.

    1629

    Le duc Charles IV de Lorraine occupe la seigneurie de Diemeringen. Par l'invasion des Lorrains, la région passe à nouveau sous un gouvernement catholique. Il en est de même pour Dehlingen. Le duc Charles met fin au culte protestant et réintroduit la religion catholique.

    1641

    Après les Lorrains, ce sont les Français qui occupent la seigneurie de Diemeringen.

    1648

    Par le traité d'Osnabrück, les Rheingraves récupèrent à nouveau la seigneurie de Diemeringen.

    1659

    C'est seulement cette année-là que les Rheingraves réintroduisent la religion protestante.

    1674

    Le maréchal français Turenne envahit la seigneurie de Diemeringen avec ses troupes et la dévaste, ainsi que les villages environnants. Le culte protestant est à nouveau révoqué à Dehlingen. Le pasteur Scheurer se réfugie à Diemeringen, d'où il gère sa paroisse aussi bien que possible.

    1680

    Au cours de cette année, le Rheingrave Jean X, seigneur de Diemeringen, vu les circonstances, est obligé de se soumettre au roi de France et entre au service militaire français. En fait, il n'a pas d’autre choix, les Français occupant la seigneurie de Diemeringen. Cette soumission forcée avait tout de même l'avantage, du point de vue religieux, que dorénavant le culte protestant était au moins à nouveau toléré et pouvait être pratiqué. On dut cependant attendre l'année 1684 pour assister à la première nomination d'un pasteur à Diemeringen.

    1688

    Après le décès du Rheingrave Jean X, le 16 janvier 1688, la seigneurie de Diemeringen, à la suite d'un pacte familial, devient propriété de quatre seigneurs.

    Elle appartient désormais, indivise :

    – au comté de Salm-Salm ;
    – au comté de Salm-Kiburg ;
    – aux Rheingraves de Grumbach ;
    – aux Rheingraves de Rheingrafenstein.
    1778

    Construction de l'église actuelle.

    Époque moderne

    1793

    La Révolution française annexe de force la seigneurie de Diemeringen.

    1806

    L'ancien cimetière, entourant l'église, a été remplacé par un nouveau en 1806, en contre-bas de l'église

    1848

    Vers 1848 un trésor monétaire romain fut découvert au Hartwald : sur l'une des pièces portant une tête de guerrier casqué, on distingue CONSTANT[13]

    1861

    Sur le bord du ruisseau "Gorgelbach" le pasteur Ringel découvre les vestiges d'un établissement métallurgique : « un fourneau, plusieurs foyers, des supports d'enclume, beaucoup de poteries et d'outils en fer, une monnaie de Crispus. »

    1871

    Dehlingen est rattachée à l’Allemagne.

    Époque contemporaine

    En 1919, Dehlingen est rattachée à la France.

    En 1940, Dehlingen est rattachée à l’Allemagne.

    En 1945, Dehlingen est rattachée à la France.

    En 1967, la décision est prise de remplacer le cimetière créé en 1806 par un nouveau, qui se situe désormais à l'une des entrées du village.

    Héraldique

    Les armes de Dehlingen se blasonnent ainsi :
    « D'argent à la fasce bretessée et contre-bretessée de gueules. »[14].

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    2001 2008 Herbert Staebler    
    mars 2008 mai 2020 Simone Koeppel[15]    
    mai 2020 En cours Barbara Schickner [16] DVD Présidente de l'Union départementale des sapeurs-pompiers
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[18].

    En 2018, la commune comptait 360 habitants[Note 2], en diminution de 1,91 % par rapport à 2013 (Bas-Rhin : +2,17 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    478497593788824755745726698
    1856 1861 1866 1871 1875 1880 1885 1890 1895
    584628608650655609537525553
    1900 1905 1910 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    540555535533522494529454404
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
    406405378340356388386386369
    2017 2018 - - - - - - -
    360360-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[19] puis Insee à partir de 2006[20].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    • De nombreuses maisons datant du XVIe siècle dont certaines avec des Schop (Schopfhuss).
    • Une synagogue se situait non loin de l'église du village. Elle a été construite en 1827, et détruite par la suite quand la communauté juive a cessé d'exister. Les vieux habitants de Dehlingen se souviennent de la Judes Hus, dans une rue qui, comme à Diemeringen, devait être une rue habitée en majorité par les juifs. On aurait remplacé la synagogue par l'atelier d'un sabotier, mais cela reste à vérifier[21].
    • Le cimetière juif créé vers 1830 est laissé à l'abandon.
    • Le parc éolien de Dehlingen [22] se compose de cinq éoliennes et couvre la demande électrique de six mille habitants.
    • Le site archéologique de la villa gallo-romaine du Gurtelbach au nord[23].
    • Le centre d'interprétation du patrimoine archéologique de Dehlingen[24],[25].

    Personnalités liées à la commune

    • Jacques Loevi (1792-1845), boucher de Dehlingen, ancêtre d’Anne Sinclair (quadrisaïeul).

    Voir aussi

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. https://www.habitants.fr/bas-rhin-67
    2. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    8. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    9. Geoplatt
    10. DEHLINGEN Récit commémoratif pour la fête de la paroisse 1978, Dr M. IFFRIG
    11. Jean Schweitzer - La Toponymie alsacienne
    12. HARTER W., Der Güterbesitz des Klosters W., I (1893), p. 103 ; J.M. CLAUSS, Hist.-topogr. Wôrterbuch, fasc. 4 (1897), p. 241 ; J. LEVY, Regesten der Pfarrei Lorenzen (1900); GLEY, Die Weissenb. überlieferungen als siedlungskundl. Quelle. Els-Lothr. Jahrb., Bd 9 (1930),p. 86; BRUCKNER, Regesta Alsatiae... (1949), p. 74 - Fr. CUNY, par contre rejette avec force l'identification proposée (1. c., I. p. 128 1)
    13. Invent. Mon. Hist. 30461: FORRER mentionne cette découverte dans le Anzeiger: no 29-31 (septembre 1916), p. 791, note 1.
    14. Jean-Paul de Gassowski, « Blasonnement des communes du Bas-Rhin », sur http://www.labanquedublason2.com (consulté le ).
    15. [PDF] Liste des maires au 1 avril 2008 sur le site de la préfecture du Bas-Rhin.
    16. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
    17. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    18. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    19. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    20. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    21. « Les Juifs de l 'Alsace bossue ».
    22. Parc éolien de Dehlingen site web /www.cc-alsace-bossue.net
    23. « La villa gallo-romaine du Gurtelbach - Dehlingen », sur www.tourisme-alsace.com (consulté le ).
    24. « Centre d’Interprétation au Patrimoine archéologique sur le site de la communanuté de communes d'Alsace Bossue », sur www.cc-alsace-bossue.net (consulté le ).
    25. « centre d'interprétation du patrimoine archéologique de Dehlingen - 67 », sur nunc architectes (consulté le ).

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