Plainfaing

Plainfaing ([plɛ̃fɛ̃], en vosgien de la montagne [pjɛfɛ̃]) est une commune française située dans le département des Vosges, en région Grand Est.

Plainfaing

Église, école, mairie et monument aux morts.

Blason
Administration
Pays France
Région Grand Est
Département Vosges
Arrondissement Saint-Dié-des-Vosges
Intercommunalité Communauté d'agglomération de Saint-Dié-des-Vosges
Maire
Mandat
Patrick Lalevée
2020-2026
Code postal 88230
Code commune 88349
Démographie
Gentilé Plainfinois
Population
municipale
1 645 hab. (2018 )
Densité 43 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 10′ 23″ nord, 7° 00′ 52″ est
Altitude 910 m
Min. 516 m
Max. 1 306 m
Superficie 38,56 km2
Type Commune rurale
Unité urbaine Saint-Dié-des-Vosges
(banlieue)
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Gérardmer
Législatives Deuxième des Vosges
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Plainfaing
Géolocalisation sur la carte : Vosges
Plainfaing
Géolocalisation sur la carte : France
Plainfaing
Géolocalisation sur la carte : France
Plainfaing
Liens
Site web plainfaing.com

    Elle fait partie de l'aire urbaine de Saint-Dié-des-Vosges et des 189 communes du Parc naturel régional des Ballons des Vosges.

    Ses habitants sont appelés les Plainfinois.

    Géographie

    Situation

    Plainfaing est une ville du massif vosgien située à l'est du département, au pied du col du Bonhomme, entre Saint-Dié-des-Vosges (13,6 km), Gérardmer (14,9 km) et Colmar (27,2 km)[1]. Les communes limitrophes sont Fraize, Ban-sur-Meurthe-Clefcy et Le Valtin dans les Vosges, Le Bonhomme, Orbey et Soultzeren dans le Haut-Rhin.

    Localisation départementale.

    Les grandes villes les plus proches à vol d'oiseau de Plainfaing sont Mulhouse (52,6 km), Strasbourg (71,4 km) et Nancy (84,7 km)[1].

    Géologie et relief

    Le village est bâti en fond de vallée, à l'affluence de la Meurthe et d'un ruisseau issu d'un vallon adjacent. Selon les géologues des années soixante, qui décrivaient le territoire communal, les parties du village situées sur les bords des cours d'eau sont situées sur des formations glaciaires de type glacio-lacustre, morainique, fluvio-glaciaire et des alluvions à blocs datant de la glaciation de Würm et le fond des parties amont des vallées à l'est et au sud sont composées de sédiments glaciaires formés de blocs, de galets et de sables plus ou moins altérés datant de la glaciation de Riss[2],[3].

    La moraine terminale du glacier de calotte sommital s'écoulant dans la vallée que les géologues belges et allemands datent récemment d'il y a dix ou douze mille ans se situe en aval d'Habeaurupt. Les matériaux des glaciations anciennes qui ont pu déborder vers la basse vallée ont été déblayés en grande partie. Ils sont observables dans la gigantesque zone d'accumulation de la vallée de la Meurthe, entre Anould et Saulcy[4].

    Les montagnes environnant le village sont composées de d'une roche nommé le granitogneiss, intermédiaire selon le géologue nancéïen Jean Hameurt entre le granite et le gneiss, il se caractérise par une double faciès selon les minéraux prépondérants, soit à andalousite soit à amphibole. On y trouve par endroits des remontées rapides de magmas qui ont laissé des filons de micro-granites à biotite et à muscovite ou à pyroxène et à amphibole. Les montagnes situées à l'est de la commune sont composées de granite à grains grossiers à deux micas et de gneiss perlé à cordiérite[2].

    L'altitude maximale de la commune est à 1 306 m au sommet du Gazon du Faing et l'altitude minimale est sur les anciennes prairies de fauche en aval de la Poutro (ancienne usine) à 516 m lorsque la Meurthe pénètre à Fraize[5].

    Hydrographie et zones naturelles

    Après la pluie…

    La Meurthe arrose la commune en provenance du Valtin ; elle reçoit le ruisseau de la vallée de Chaume[6]. La forêt couvre 828 ha. Une réserve naturelle de flore dite du Tanet et du Gazon du Faing couvre 505 ha, elle comprend les anciennes chaumes sur la grande crête vosgienne de la commune, mises en commun avec celles du Valtin.

    Climat

    Selon la méthode Köppen, le climat de Plainfaing est « tempéré océanique humide » (Cfb). Le massif des Hautes-Vosges, dont fait partie la commune, est une zone de climat rude et humide. En hiver, les précipitations neigeuses sont très importantes et peuvent, dans les sommets, durer jusqu'au début de l'été[7]. La station climatique la plus proche se trouve à Colmar et sert de référence pour les données météorologiques. Le climat réel est cependant bien plus proche de celui de Saint-Dié-des-Vosges.

    Relevés météorologiques de la région de Colmar
    Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
    Température minimale moyenne (°C) −1 −1 2 5 9 12 14 14 10 7 2 1 6,2
    Température moyenne (°C) 1,5 2,5 7 10 14,5 17,5 20 20 15,5 11,5 5 3,5 10,7
    Température maximale moyenne (°C) 4 6 12 15 20 23 26 26 21 16 8 6 15,3
    dont pluie (mm) 25,5 18,9 22,5 29,4 42,7 39,6 45,1 34,4 38,5 43,2 29,7 25 394,5
    Source : Données climatologiques de Colmar[8]
    Relevé météorologique de Saint-Dié-des-Vosges
    Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
    Température minimale moyenne (°C) 0 0 2 4 8 12 13 13 10 7 3 1
    Température moyenne (°C) 2 3 7 9 13,5 17,5 18,5 18,5 15,5 11 5,5 3,5 10,4
    Température maximale moyenne (°C) 4 6 12 14 19 23 24 24 21 15 8 6
    Précipitations (mm) 101 91 89 82 103 98 82 84 83 98 105 110 1 126
    Source : Le climat à Saint-Dié-des-Vosges (en °C, moyennes mensuelles) Météo MSN
    Météo-France, station de Sainte-Marguerite : précipitations en mm (1971-2000)

    Voies de communication et transports

    La ville de Plainfaing, traversée par la route nationale 415, est proche du col du Bonhomme, un col de montagne qui permet la liaison entre les régions Lorraine et Alsace[9].

    Une piste cyclable prend son départ à Plainfaing pour aller jusqu’à Saint-Léonard; c'est la Voie Verte de la Haute Meurthe.

    Transports en commun

    La gare en service la plus proche est celle de Saint-Léonard, sur la ligne de Saint-Dié à Épinal.

    Une aire de covoiturage est située à proximité de la salle des fêtes.

    La ligne 24 par autocars ( Saint-Dié - Fraize - Habeaurupt ) est concédée à Connex Vosges, du groupe Veolia Transport.

    Urbanisme

    Typologie

    Plainfaing est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[10],[11],[12]. Elle appartient à l'unité urbaine de Saint-Dié-des-Vosges, une agglomération intra-départementale regroupant 16 communes[13] et 41 161 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[14],[15]. La commune est en outre hors attraction des villes[16],[17].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (79,3 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (79,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (74,4 %), prairies (9,3 %), zones agricoles hétérogènes (8,3 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (4,9 %), zones humides intérieures (1,6 %), zones urbanisées (1,5 %)[18].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[19].

    Logement

    En 2008, on dénombrait un total de 1 198 maisons reparties en 856 résidences principales, 231 résidences secondaires et 111 logements vacants. La majorité de ces lotissements ont été construits avant 1949. Il y a 544 logements de propriété et 273 de location[20].

    Évolution des résidences principales et secondaires depuis 1968[20]
    1968 1975 1982 1990 1999 2008
    Résidences principales 934 858 862 809 800 856
    Résidences secondaires 116 134 172 182 249 231
    Résidences vacants 96 126 91 90 97 111

    Projets d'aménagement

    Parmi les projets d’aménagements prévus par le plan local d'urbanisme, le parc de logements de la commune sera renouvelé afin de permettre l'ouverture de nouveaux sites urbains, services et structures et proposer une démarche environnementale (construction économe en énergie et en eau). Les objectifs fixés par la mairie de Plainfaing est d'attendre une population de 2 050 habitants d'ici 2018 et d'accueillir de nouvelles entreprises sur le territoire[21].

    Toponymie

    Le nom de la localité est attesté sous les formes suivantes : Plainfain en 1342, Plempfen en 1373, Plein Fein en 1380[22], Plenfen en 1403, Blenfe en 1419, Plenffy en 1472, Plainfaing en 1656, Pleinfaing ou Plainfeing en 1753.

    Plainfaing est une formation toponymique régionale en -faing (parfois -fin(g)) que l'on retrouve par exemple dans Léofaing, écart de Fraize, Linfaing, écart de Saint-Étienne ou encore Strouéfaing, écart de Liézey. Le sens exact de l'appellatif toponymique faing est mal défini, peut-être signifie-t-il « terrain marécageux »[23] ou alors « terrain boueux »[24]. Il est issu du vieux bas francique *fani « boue » (gotique fani), dont le dérivé en -ga a donné fange, fagne, etc.

    Le premier élément est vraisemblablement l'adjectif d'ancien français plain au sens de « qui présente une surface plane, unie ».

    Rudlin

    Le Rudlin (1580), Le Rupt de Lin (1711), Le Rudeling (1753, Durival), Rudelin (XVIIIe siècle, Cassini).

    Histoire

    Sous l'Ancien Régime

    La communauté des censiers était à l'origine rattaché au ban de Fraize, son histoire se confond avec celle des autres grands bans de la Haute Meurthe sous l'Ancien Régime. Les Ribaupierre ou Rapolstein, seigneurs initialement officiers et administrateurs forestiers et montagnards de la maison ducale de Lorraine qui possède des droits régaliens par délégation du pouvoir impérial. La lignée comtale des Ribeaupierre prend grâce à sa surveillance attentive des finages ducaux, le contrôle d'une partie du ban de Fraize et des limites de finages.

    Au spirituel, le village dépend de la grande paroisse de Fraize qui est le centre religieux de cette partie de la vallée avec son église et son cimetière, au moins depuis le XIIIe siècle. L'église-mère à l'époque mérovingienne et carolingienne est l'église de Mandray, Fraize restant longtemps une de ses annexes.

    Au XVIe siècle, le centre du village possédait une vieille et minuscule chapelle placé sous le patronage de saint Genest. En 1530, Jean Herquel dit Herculanus, chanoine du chapitre de Saint-Dié et auteur en 1539 d’une Histoire d’Antoine [le Bon], duc de Lorraine, la fait reconstruire en grand, près de la source Saint-Genest, qui attire à nouveau de plus en plus des pèlerins. Saint Genest était un saint guérisseur populaire recherché, apte à faire disparaître chez le malade tout ce qui le gênait[25]. La source plainfinoise dédiée à saint Genest était fréquentée par les marcaires des chaumes voisines ascensées - il s'agit principalement avant 1570 des Orbelais ou de leurs commis, qui pouvaient fréquenter en d'autres occasions une chapelle Saint-Genest au-dessus d'Orbey - mais aussi les habitants modestes des vallées, qui ne pouvaient se rendre, dans un premier temps, au sanctuaire principal éloigné sur le piémont vosgien. L'eau de la source analysée avant 1900 montre une forte teneur en calcium, magnésium et sodium, assez rare en contrée granito-gneissique.

    En 1725, le curé de Fraize, Perrotey, institue un vicaire dans la commune. Le village fut érigé en paroisse autonome le . Son église, dédiée à saint Nicolas, appartenant au diocèse et du doyenné de Saint-Dié, prend la place de l'ancienne chapelle Saint-Genest : elle s'élève en 1783. Elle était le siège d'une cure créée en à la collation de la famille Raulin, de Nancy[26]. À l'érection de la paroisse, le village de Plainfaing était composé 337 foyers fiscaux (chefs de famille), auxquels s'adjoignent 75 pauvres[27].

    Avec l'adduction d'eau, la source Saint-Genest que les anciens du village appelaient communément la « fontaine de la Pâle » est délaissée au bétail. Une association décide de la récupérer comme eau potable dans plusieurs foyers voisins. Non loin du carrefour de la mairie, sur la grand route, deux bornes peintes rappellent cette fontaine[28].

    Création de la commune

    La commune apparaît après 1790, elle se dote d'archives légales.

    Avant 1900, les habitants étaient dispersés sur toute la surface de la commune. Il existe encore des traces d'habitations à 820 mètres d'altitude sur une croupe exposée à toutes les intempéries. C'est l'industrie textile personnalisée par l'entreprise Geliot qui provoque tout au long du XIXe siècle le développement de la commune, d'abord à Habeaurupt puis au centre même de la commune.

    Plainfaing crève-faim

    Le qualificatif « Plainfaing crève-faim », indigne et infamant au quotidien, provient justement des hommes du bas de la vallée, restés à tenures, tenus à engagement, tombant plus facilement en dépendance, avant et après la Révolution, des gros propriétaires ou des fermiers. Même la grande majorité des historiens lorrains, jusqu'aux années 1970, ne semblent pas avoir pris conscience de la gestion fiscale des acensements, interprétant de manière erronée les sources archivistiques et comptes normalisés d'après la guerre de Trente Ans[29]. Il reste que la famine et les disettes accablaient tout autant ces hommes que les autres, jaloux de leur indépendance, qui les ont longtemps stigmatisés à l'occasion des fêtes par ce sobriquet.

    Politique et administration

    Tendances politiques et résultats

    À la suite du 2d tour de la présidentielle à Plainfaing, Marine Le Pen (FN) arrive à la première place avec 59,32% des voix. À la seconde place Emmanuel Macron (En Marche!) obtient un score de 40,68%.

    Lors du 1er tour à Plainfaing, Marine Le Pen (Front national) était également arrivée en première position avec 40,57% des suffrages.

    Sur l'ensemble des votants, 6,17% ont voté blanc et 2,78% ont voté nul[30].

    Administration municipale

    Le conseil municipal est composé de 19 membres conformément à l’article L2121-2 du Code général des collectivités territoriales[31]. À l'issue des élections municipales de 2008, Patrick Lalevée a été réélu maire de Plainfaing.

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1848 1873 Nicolas Géliot (1805-1873) Centre droit Industriel
    Conseiller général pour le canton de Fraize (1855-1871)
    Député (1867-1870)
    1873   Jean-Baptiste Géliot (1848-1899)   Manufacturier, fils du précédent
      1898 Paul Marcillat (1849-1911) Républicain Brasseur
    Conseiller général pour le canton de Fraize (1882-1898)
    Député (1893-1898)
    1898   Constant Biétrix   Marchand de vin
    1919 1941 Julien Léonard (1876-1947) PCF Conseiller général pour le canton de Fraize (1934-1942)
    1941 1944 Louis Prenier   Nommé conseiller départemental en 1943[32]
    1947 1995 Joseph Valentin (1921-2001) PCF Agriculteur et apiculteur
    Conseiller général pour le canton de Fraize (1961-1967 & 1979-1992)
    1995 2001 François Thiébaut RPR Médecin
    Conseiller général pour le canton de Fraize (2001-2004)
    2001 En cours Patrick Lalevée DVD Responsable administratif

    Instances judiciaires et administratives

    Dans le domaine judiciaire, le territoire de Plainfaing dépend du tribunal d'instance et du conseil de Prud'hommes de Saint-Dié-des-Vosges. Les autres juridictions compétentes sont le tribunal de commerce, le tribunal de grande instance et pour enfants d'Épinal ainsi que la Cour d'appel de Nancy[33].

    Politique environnementale

    La commune a obtenu une fleur au palmarès du concours national des villes et villages fleuris[34].

    C'est une des 189 communes[35] du parc naturel régional des Ballons des Vosges.

    Jumelages

    Population et société

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[38]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[39].

    En 2018, la commune comptait 1 645 habitants[Note 2], en diminution de 5,08 % par rapport à 2013 (Vosges : −2,43 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1856
    1 8071 7252 0182 3053 0743 4423 7583 8513 888
    1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
    4 1594 1854 2124 1684 2244 5864 9185 3225 422
    1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
    5 3155 1274 0963 8993 4463 3193 0643 2163 087
    1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2008 2013
    2 8032 4022 2351 9481 7641 8121 8191 8261 733
    2018 - - - - - - - -
    1 645--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[40] puis Insee à partir de 2006[41].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des âges

    La population de la commune est relativement âgée. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (24,6 %) est en effet supérieur au taux national (21,8 %) et au taux départemental (24,2 %). À l'instar des répartitions nationale et départementale, la population féminine de la commune est supérieure à la population masculine. Le taux (51,3 %) est du même ordre de grandeur que le taux national (51,9 %).

    La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2008, la suivante :

    • 48,7 % d’hommes (0 à 14 ans = 16,9 %, 15 à 29 ans = 19,7 %, 30 à 44 ans = 20,7 %, 45 à 59 ans = 22,8 %, plus de 60 ans = 20 %) ;
    • 51,3 % de femmes (0 à 14 ans = 16,2 %, 15 à 29 ans = 16,1 %, 30 à 44 ans = 18,6 %, 45 à 59 ans = 20 %, plus de 60 ans = 29,1 %).
    Pyramide des âges à Plainfaing en 2008 en pourcentage[42]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,0 
    90  ans ou +
    1,0 
    6,2 
    75 à 89 ans
    13,5 
    13,8 
    60 à 74 ans
    14,6 
    22,8 
    45 à 59 ans
    20,0 
    20,7 
    30 à 44 ans
    18,6 
    19,7 
    15 à 29 ans
    16,1 
    16,9 
    0 à 14 ans
    16,2 
    Pyramide des âges du département des Vosges en 2008 en pourcentage[43].
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,4 
    90  ans ou +
    1,2 
    6,6 
    75 à 89 ans
    11,1 
    14,1 
    60 à 74 ans
    15,0 
    22,2 
    45 à 59 ans
    21,2 
    20,1 
    30 à 44 ans
    18,8 
    18,0 
    15 à 29 ans
    15,7 
    18,8 
    0 à 14 ans
    17,1 

    Enseignement

    Plainfaing est située dans l'académie de Nancy-Metz. La ville administre une école maternelle et deux écoles élémentaires communales[44].

    La commune voisine de Fraize dispose d'un collège public. En ce qui concerne les lycées, plusieurs établissements d'enseignement général ou professionnel se trouvent à Saint-Dié-des-Vosges.

    Santé

    Un médecin exerce son activité dans la ville. Le centre hospitalier le plus rapproché est situé à Fraize.

    Sports

    Des circuits de randonnées sont proposés par l'office de tourisme[45]. Il existe également plusieurs associations à but non lucratif pour la pratique du football, de la gymnastique, de la pétanque et des jeux de quilles[46].

    Plainfaing compte en tout 16 équipements sur ses installations sportives[47] :

    • 1 boulodrome
    • 1 salle multisports
    • 2 salles non spécialisées
    • 1 terrain de grands jeux
    • 11 divers équipements Sport de nature

    Lieux de cultes

    Le culte catholique est célébré en l'église Saint-Nicolas qui dépend du diocèse de Saint-Dié.

    Économie

    Revenus de la population et fiscalité

    En 2009, le revenu fiscal médian par ménage est de 15 257 , ce qui plaçait Plainfaing au 26 107e rang parmi les 30 714 communes de plus de 50 ménages en métropole[48].

    Budget et fiscalité 2015

    En 2015, le budget de la commune était constitué ainsi[49] :

    • total des produits de fonctionnement : 1 670 000 , soit 932  par habitant ;
    • total des charges de fonctionnement : 1 395 000 , soit 778  par habitant ;
    • total des ressources d’investissement : 788 000 , soit 439  par habitant ;
    • total des emplois d’investissement : 324 000 , soit 181  par habitant ;
    • endettement : 887 000 , soit 495  par habitant.

    Avec les taux de fiscalité suivants :

    • taxe d’habitation : 19,53 % ;
    • taxe foncière sur les propriétés bâties : 12,83 % ;
    • taxe foncière sur les propriétés non bâties : 29,70 % ;
    • taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties : 0,00 % ;
    • cotisation foncière des entreprises : 0,00 %.

    Emploi

    Selon les résultats du recensement de 2008[20], la population active (15-64 ans) de la commune compte 850 personnes, soit 72,7 %, ce taux est de 71,5 % au niveau départemental[50]. Les 15-64 ans représentent 12,2 % de chômeurs, 60,5 % de personnes ayant un emploi et 27,3 % d'inactifs. Les inactifs se répartissent de la façon suivante : les retraités ou préretraités représentent 11,3 % de la population active, les scolarisés 5,4 %, les autres inactifs 10,6 %.

    En 2008, le taux de chômage (au sens du recensement) parmi les actifs de la commune est de 16,8 %, en baisse par rapport à 1999. Au , on compte 175 personnes à la recherche d'un emploi dont 88 chômeurs de longue durée[51].

    Entreprises et établissements

    Au , la ville de Plainfaing compte 78 établissements hors agriculture (dont 75 entreprises) et 19 ont été créées sur le territoire.

    Répartition des établissements par domaines d'activité

      Ensemble Industrie Construction Commerce et services divers Secteur public
    Nombre d'établissements 78 15 16 42 5
    % 100 % 19,2 % 20,5 % 53,8 % 6,4 %
    Sources des données : Insee[20]

    Répartition des créations d'établissements par secteur d'activité en 2009

      Ensemble Industrie Construction Commerce et services divers Secteur public
    Nombre d'établissements 19 1 4 13 1
    % 24,7 % 6,7 % 25,0 % 31,0 % 20,0 %
    Sources des données : Insee[20]

    Commerces

    D'après les statistiques des équipements et services en 2017, le nombre d'établissements commerciaux dans la commune de Plainfaing est de six, répartis comme suit :

    Agriculture

    La commune du Plainfaing possède deux appellations d'origine protégée (AOP) grâce au miel de sapin des Vosges et au munster et trois indications géographiques protégées (IGP) avec la bergamote de Nancy, l’emmental français est-central et la mirabelle de Lorraine[54].

    Culture locale et patrimoine

    Église Saint-Nicolas

    L'église Saint-Nicolas.

    La construction de l'église est ordonnée le par l’évêque de Saint-Dié. Le curé Michel Thiébaut est le premier à en prendre possession. Siège d'une cure créée à la collation de la famille Raulin de Nancy[55], le monument est entièrement transformé en 1884, avec son orgue de Cavaillé-Coll-Mutin posé par Eugéne Gigout[56],[57],[58].

    Chapelle Saint-Jean-Baptiste au Rudlin

    Le chevet de la chapelle Saint-Jean-Baptiste à Plainfaing.
    Statue de Saint Jean-Baptiste dans la chapelle Saint Jean-Baptiste à Plainfaing.

    À l'origine il y avait un ermitage devant l'Etang des Dames. Une chapelle fut construite sur son emplacement au 17e siècle. La famille Lesseux l'a reconstruite en face, au pied de la colline.

    L'autel de la chapelle Saint-Jean-Baptiste à Plainfaing.

    Sur la D 23 - Coordonnées : 48.117443, 7.040597[59],[60].

    Un théâtre de verdure

    Le théâtre de verdure a été construit en 1936 par les habitants, sous l’impulsion de l’instituteur de l’époque Monsieur Aimé Dodin.

    Son but : créer une école de plein air et un endroit pour monter des spectacles[61].

    Des animations et des manifestations culturelles et sportives gratuites et ouvertes à tous sont organisées chaque année.

    Hôtel de ville

    La mairie, tout comme l'école, a été construite en 1870.

    Lieux culturels

    La bibliothèque municipale référence près de 3 000 livres et met à disposition 2 ordinateurs.

    Le cinéma municipal propose un film toutes les trois semaines environ[62], il sert également de salle de spectacles (concerts, théâtres, variétés…).

    Gastronomie

    Plainfaing est le siège de la Confiserie des Hautes-Vosges, entreprise artisanale repris en 1986 par la famille Claudepierre et spécialisée dans la fabrication de près de 35 sortes de bonbons à base d’arômes naturels ou d'huiles essentielles. L'entreprise produit en moyenne 250 tonnes de bonbons par an. Une visite guidée des ateliers est proposée aux visiteurs. La confiserie a accueilli près de 180 000 visiteurs en 2010[63].

    Personnalités liées à la commune

    Outre les maires cités plus haut :

    • Jean Herquel, chanoine de Saint-Dié, vivant au XVIIe siècle[64].
    • Paul Marcillat (1849-1911), député des Vosges de 1893 à 1898.
    • Une dynastie industrielle, la famille Géliot.
    • Raymond Ruyer (1902-1987), né à Plainfaing, professeur de philosophie à l'université de Nancy.
    • Maurice Jacquel (1929-2004), lutteur.
    • Christian Bareth (né à Plainfaing en 1932), écrivain-essayiste.
    • Jean Baptiste Edmond L'Hôte, prêtre, professeur au grand séminaire, historien[65].

    Héraldique

    Blasonnement :
    Tiercé en pairle au 1° de gueules à trois auréoles de saint d’or, au 2° d’or au sapin de sinople et au 3° d’azur au coq de bruyère d’or.
    Commentaires : Le pairle symbolise la vallée de la Haute Meurthe. Les auréoles représentent saint Louis, saint Nicolas et saint Genest, particulièrement honorés dans la paroisse. Le sapin et le coq de bruyère évoquent la flore et la faune de la commune.

    Pour approfondir

    Bibliographie

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Orthodromie de Plainfaing », sur Lion1906, le site personnel de Lionel Delvarre (consulté le ).
    2. La base des études géologiques développée dès les années soixante repose sur les travaux de Jean Hameurt ainsi que sur le livret et la carte géologique de la France au 1/50000, BRGM (Gérardmer, no 341), 1978.
    3. HAMEURT Jean, « Les terrains cristallins et cristallophylliens du versant occidental des Vosges moyennes », Mémoires du service de la carte géologique d’Alsace et de Lorraine no 26, Université de Strasbourg, 1967, 402 p.
    4. On peut retrouver une approche actuelle avec FLAGEOLLET Jean-Claude, Sur les traces des glaciers vosgiens, CNRS Éditions, Paris, 2002, 212 p. Toutefois, il ne traite qu'assez peu dans le détail ce secteur, et les précurseurs de l'étude sont essentiellement étrangers
    5. « Carte IGN + Informations sur les communes (surface, altitudes, population...) » sur Géoportail..
    6. « Rivières et ruisseaux » sur Géoportail..
    7. « Le massif vosgien : Site personnel de Jonathan Chaumont », sur Le Pays de Remiremont (consulté le ).
    8. « Données climatologiques de Colmar », sur MSN Méteo (consulté le ).
    9. « Tracé de la RN415 », sur Google Maps (consulté le ).
    10. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    11. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    12. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    13. « Unité urbaine 2020 de Saint-Dié-des-Vosges », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    14. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    15. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    16. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    17. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    18. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    19. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    20. « Résultats du recensement de la population au 30 juin 2011 », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    21. « Plan local d'urbanisme - Projets d'aménagement », sur le site officiel de la mairie de Plainfaing (consulté le ).
    22. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, vol. 2, Genève, Librairie Droz, , 480 p. (ISBN 978-2-600-02884-4, lire en ligne), p. 252.
    23. Ernest Nègre, op. cit.
    24. Albert Dauzat et Charles Rostaing, DENLF, réédition Guénégaud 1979.
    25. Son culte le plus important se plaçaient les « trois grand jeudis » après Pâques à Saint-Genest. Dans les civilisations paysannes, il s'agissait surtout de membres cassés ou déboités mal remis (jambe, bras, mains), de maladies articulaires variées, de douleurs rhumatismales persistantes ou de rhumatismes aigus, de défauts de visions ou des sens, notamment de maladies oculaires
    26. Archives départementales des Vosges
    27. Chevreux, Plainfaing.
    28. Sur cette fontaine sacrée, lire page 59 l'ouvrage enfantin de Guy Trendel et Christophe Carmona, Légendes autour des sources et fontaines d'Alsace et de Lorraine, éditions Coprur, Strasbourg, 2002. (ISBN 2 84208 102 1).
    29. Claude Marchal, communication sur les erreurs d'interprétation démographique du XVIIe siècle.
    30. « Plainfaing (88230)  : Résultats de l'élection présidentielle 2017 », sur LExpress.fr (consulté le ).
    31. « Nombre des membres du conseil municipal des communes », sur Legifrance (consulté le ).
    32. Journal officiel de la République française. Lois et décrets, parution 26 mars 1943, (en ligne).
    33. « Annuaire des juridictions », sur le site du ministère de la justice (consulté le ).
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    36. Émilie Orong, « La ville de Plainfaing jumelle de Tsévié et Assomé », sur letempstg.com, (consulté le ).
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    52. Confiserie des Hautes-Vosges
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    55. « Plainfaing », sur le site des archives départementales des Vosges (consulté le ).
    56. Association d’Étude pour la Coordination des Activités Musicales (ASSECARM), Orgues Lorraine Vosges, Metz, Éditions Serpenoise, , 677 p. (ISBN 2-87692-093-X), p. 447 à 449
      Présentation de l'orgue de l’église Saint-Nicolas
      .
    57. « Orgue de Plainfaing : Site personnel de Dominique Colin », sur Vosges et Orgues (consulté le ).
    58. Orgues en Vosges : Planfaing
    59. La chapelle Saint-Jean-Baptiste du Rudlin
    60. Chapelle Saint-Jean-Baptiste
    61. « Association Li Habauré et Compéïe - Commune de Plainfaing », sur www.plainfaing.com (consulté le ).
    62. « Culture », sur le site officiel de la mairie de Plainfaing (consulté le ).
    63. « Revue de Presse », sur le site officiel de la Confiserie Des Hautes Vosges (consulté le ).
    64. « Biographie de Jean Herquel, dit Herculanus », sur le site personnel de Bernard Visse (consulté le ).
    65. « Biographie de Jean Baptiste Edmond L'Hôte », sur le site personnel de Bernard Visse (consulté le ).
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