Google Maps

Google Maps est un service mondial de cartographie en ligne. Le service a été créé par Google à la suite du rachat en octobre 2004 de la start-up australienne Where 2 Technologies. Lancé en aux États-Unis et au Canada, puis en Grande-Bretagne (sous le nom de Google Local), il est proposé le , simultanément en France, Allemagne, Espagne et Italie.



Vue de la Terre dans Google Maps (2018).

Adresse google.fr/maps
Description Cartographie en ligne
Commercial oui
Type de site Cartographie, navigation GPS
Langue Multilingue
Inscription Facultative
Propriétaire Google (filiale d'Alphabet)
Créé par Google
Lancement (16 ans, 7 mois et 2 jours)
État actuel En activité

Le service est disponible sur navigateur web et en application, sur PC, et mobiles. Des prises de vue de certaines rues sont également accessibles avec Google Street View.

Google Maps propose une vue en plan cartographique classique et une vue en images satellites ou photographies aériennes. Les habitations et reliefs sont également visibles générés en 3D.

Historique

En , Google rachète la société Where 2 Technologies, spécialisée dans la cartographie interactive, afin d’intégrer ses technologies aux infrastructures de services de Google. À la suite de ce rachat, Google Maps est lancé le en Amérique du Nord.

Google Maps bouleverse le marché jusqu'alors réservé aux spécialistes, en offrant une navigation fluide[1].

Il publie des cartes achetées à des fournisseurs comme l’IGN en France[1].

Fonctionnalité

Google Maps offre les fonctionnalités suivantes :

  • affichage cartographique extérieur et intérieur ;
  • rechercher des lieux, leur localisation précise ;
  • obtenir un itinéraire en voiture, en transport en commun, à pied ou à vélo ;
  • afficher des informations sur le trafic ;
  • visualiser un lieu avec Google Street View ;
  • connaitre sa position en se géolocalisant sur la carte ;
  • accéder à des images satellites, aériennes et obliques (images hélicoptères) ;
  • rechercher des informations sur des Points d'intérêt (adresse, horaires d'ouverture/fermeture, fréquentation, avis, photographies...).

Les données cartographiques de Google Maps sont utilisées par des millions d'autres sites web et d'applications mobiles[2].

Dans un certain nombre de villes, Google Maps propose des trajets accessibles en fauteuil roulant[3]. Depuis la carte, les utilisateurs peuvent aussi renseigner et noter les établissements en fonction de leur accessibilité[4].

Avec l'aide de l'intelligence artificielle, Google Maps annonce en septembre 2020, la mise en place d'une fonctionnalité permettant de prédire les embouteillages[5].

En septembre 2020, Google Maps annonce la sortie d'une nouvelle fonctionnalité vis à vis du Covid-19. Google Maps sera capable de cartographier l'épidémie et les zones d'infections sur une moyenne de 7 jours[6].

En octobre 2020, Google Maps met en place une nouvelle fonctionnalité permettant aux usagers en voitures d’accéder à d'autres applications plus facilement pendant l'exécution du GPS[7].

En novembre 2020, Google Maps ajoute une fonctionnalité permettant de connaître la fréquentation des transports en commun[8].

Identité visuelle

Cartographie participative

Google Maps est conçue à partir de sources cartographiques publiques et privées, de données satellites et de contributions des utilisateurs[2]. Google Maps incite ses utilisateurs à enrichir ses cartes en y ajoutant de nouvelles informations (adresses, lieux, routes…) ou en modifiant des informations incorrectes (mauvais tracés de route, routes fermées, routes manquantes, adresses ou emplacements de repères incorrects…)[9].

La validation par la communauté des utilisateurs de Google Maps de certaines modifications sur les cartes pose parfois problème[2].

Les utilisateurs peuvent aussi mettre à jour et renseigner l'accessibilité des lieux en fauteuil roulant et les facilités dans les transports en commun[3].

Suites aux nombreux incendies d'août 2020, Google Maps a lancé une toute nouvelle fonctionnalité. Cette dernière permet désormais de visualiser les incendies de forêts en temps réel. Une manière pour les utilisateurs américains de pouvoir suivre la propagation des flammes, prendre un autre itinéraire si besoin et être notifié d'une alerte en cas de proximité avec un incendie[10].

Images satellite

C'est au début du mois d' que Google Maps s'enrichit de la vue par image satellite, en plus de la cartographie classique. Se différenciant des autres services proposant des images satellites statiques, Google Maps permet de naviguer et de se positionner où l'on veut sur la carte satellite.

L'utilisation du terme photo satellite est cependant un abus de langage, car certaines photos urbaines sont des prises de vues aériennes prises à haute altitude.

En , des images haute résolution sont disponibles lorsqu'on zoome au maximum. Cette fonctionnalité est disponible sur de nombreuses zones urbanisées aux États-Unis, au Canada, mais aussi certaines portions de l'Islande, en Irak, au Koweït, au Mexique, aux Bahamas, en France, en Italie, au Japon et dans bien d'autres pays.

Des bâtiments du gouvernement sont par contre visibles en image, telle que la Zone 51 dans le désert du Nevada. Cependant, Slashdot a publié un article selon lequel des arbres se trouveraient maintenant à un emplacement occupé par des bâtiments sur des photos précédentes.

Une résolution basse est disponible sur le monde entier, et depuis , Google Maps ajoute des photos haute résolution à de plus en plus de villes dans le monde, et notamment les grandes villes d'Europe.

Le , afin de célébrer l'anniversaire du premier homme sur la Lune le , Google ajoute à Google Maps des images de la Lune, fournies par la NASA, permettant ainsi à l'utilisateur de naviguer sur la Lune. Les points d'atterrissage des différentes missions sont indiqués, de Apollo 11 à Apollo 17. Le service se nomme Google Moon.

La cartographie vectorielle que propose Google Maps fournit une échelle continue avec création de tuiles à la demande avec une feuille de style de type CSS.

Différents services de cartographie en ligne

Baidu Maps, Bing Cartes, Mappy, HERE WeGo, Qwant Maps offrent des services ressemblant à Google Maps. Ils ont ceci en commun que l'accès pour certains usages est gratuit, de contenir des vues aériennes zoomables, et de proposer un service de calcul d'itinéraire. À la différence des premiers cités, Mappy ne couvre que l'Europe.

OpenStreetMap offre également une cartographie mondiale et un service de calcul d'itinéraires, et est entièrement gratuit et libre d'accès pour tous usages. Il n'offre pas de vues aériennes.

La cartographie fournie par l'IGN sur son site Géoportail est de type Image matricielle. Il s'agit d'une cartographie à l'ancienne, qui conserve la notion d'échelle discrète (1/25 000, 1/100 000, etc.). Le site Géoportail peut aussi afficher d'autres couches, comme la carte géologique du BRGM.

Versions mobiles

Il existe également plusieurs versions mobiles de Google Maps, qui utilisent les réseaux des téléphones notamment 3G ou 4G LTE, pour charger les cartes de la même manière que sur la version Internet. Les versions varient selon la définition d'écran des téléphones portables, le fait d'avoir un écran tactile, la puissance du processeur. Le positionnement par satellite est disponible sur la plupart des téléphones mobiles embarquant le matériel requis. Il est représenté par un point bleu et une flèche si les positions ont été jugées interprétables comme un mouvement.

Fonctionnalités

Selon les mobiles la navigation se fait au toucher ou avec le clavier. Sur les versions de smartphones récents, il est possible de choisir entre les trois modes d'affichage : « plan », « satellite », et « mixte » ; le dernier étant un mélange entre les deux premiers. Plus récemment la fonction « Street View » est disponible, permettant d'afficher des photos, comme pour la version internet, dans certaines grandes villes. Il est possible de créer des signets sur des emplacements. Une fonction de recherche est également présente. En plus de localiser l'endroit recherché, elle peut éventuellement, pour une entreprise par exemple, afficher des informations telles que son numéro de téléphone public, ou son site internet. Il est également possible de rechercher et de suivre un itinéraire. Enfin, une fonction de géolocalisation est disponible, qui utilise, selon l'équipement du téléphone, une puce GPS ou un système de triangulation grâce aux antennes GSM. Cette dernière solution est cependant beaucoup moins précise, en particulier en zone rurale.

Popularité

La punaise de Google Maps à côté d'une voiture de Street View, devant le siège de Google.

Avec la mise à disposition au public d'un outil lui permettant de visualiser, par photo satellite, le monde entier de manière précise, le projet a rencontré un véritable succès, si bien que des sites exclusivement dédiés à Google Maps ont vu le jour. Pour exemple, les sites Google Sightseeing et Google Globetrotting sont des répertoires de liens directs vers des monuments (tour Eiffel, statue de la Liberté, etc.), endroits connus ou endroits insolites (maison de Bill Gates par exemple), ceci dans le monde entier, en utilisant le service Google Maps.

En 2009, un Monopoly géant a été organisé sur Google Maps en partenariat avec Hasbro, le but étant d'acheter toutes les rues disponibles sur Terre[11].

Le 1er avril 2010, Google fit semblant d'avoir mis en œuvre la 3D. Pour ce faire, un petit bonhomme à gauche de l'écran portait des lunettes rouge et verte, en cliquant dessus, une impression de 3D était créée. Bien évidemment, ce fut un canular qui resta plus de deux jours sur la toile.

Le , Google publie sur le blog consacré à Google Maps un article révélant que le service dispose de plus d'un milliard d'utilisateurs mensuels[12].

En 2018, selon les chiffres de ComScore qui analyse le trafic des sites Web, l'utilisation de Google Maps est très largement majoritaire. Sur les périphériques mobiles, smartphone et tablette, plus de 63 % des personnes ayant accédé à une carte l’ont fait avec Google Maps, contre 19,4 % et 5,5 % respectivement pour les sites Alibaba et Apple Plans[2].

Easter eggs et lieux insolites

Différents easter eggs ont été installés sur le programme Street View :

  • si l'on tape dans le moteur de recherche : « Lego Land, Carlsbad, CA, United States », le personnage orange appelé Pegman devient un personnage Lego. Sur l'Île Half Moon dans l'Antarctique, Pegman devient un manchot. Au Kennedy space center en Floride, Pegman devient un astronaute. Au-dessus de la zone 51, Pegman se retrouve dans une soucoupe volante ; sur les îles Hawaï, Pegman a une queue de sirène.
  • en hommage à la série télévisée Doctor Who, il est possible de visiter le TARDIS en cliquant sur une cabine téléphonique située sur Earls Court Station à Londres[13] ; Il n'est en revanche plus possible d'y accéder.
  • Il est possible de visiter divers astres du système solaire et la coupola de l'ISS en se mettant en vision globe simultanément qu'en vision satellite puis en dézoomant au maximum. La liste des astres disponibles apparait alors sur la gauche de l'écran.
  • un autre easter egg, qui n'existe plus aujourd'hui, consistait à faire apparaitre des moyens de transports loufoques (kayak, jet-ski) lors de la recherche d'itinéraires nécessitant de traverser certaines mers ou certains océans.

Par ailleurs, plusieurs lieux insolites, non visibles en tapant simplement leurs noms, sont visibles sur Google Maps : un cimetière d'avion aux États-Unis (32° 08′ 59″ N, 110° 50′ 09″ O ), la zone 51 (37° 14′ 35″ N, 115° 48′ 47″ O ), ou des tracés étranges en Chine (40° 27′ 16″ N, 93° 44′ 41″ E ).

Durant la première semaine d'avril 2015, Google permet aux utilisateurs de jouer à Pac-Man dans le tracé des rues[14].

En , pour la sortie du film Kong : Skull Island de Jordan Vogt-Roberts, Google Maps permet de localiser Skull Island alors que cette île n'existe pas[15].

Découvertes liées à Google Maps

En , aux États-Unis dans le comté de Palm Beach en Floride, une voiture immergée dans un étang est repérée par hasard par un internaute grâce à Google Maps. La police, alertée, extrait la voiture de l'eau et y découvre le squelette d'un homme disparu en 1997[16].

Choix politiques

Google Maps semble ne pas être neutre dans les cartes affichées.

Alors qu'OpenStreetMap, Bing Maps, ViaMichelin ou la majorité des autres systèmes cartographiques affichent de manière aussi détaillée que possible les pays entourant la Corée du Nord, ça n'est pas le cas sur Google Maps. Par exemple, le gouvernement Sud-Coréen a interdit à Google Maps d'utiliser ses données cartographiques sous prétexte que cela pourrait représenter un problème face à Pyongyang[17].

La Bande de Gaza, d'après Google Maps dont les données sont fournies par Mapa GIsrael, ne contient que quelques noms de villes et les routes y sont absentes et peu visibles, laissant également penser à un choix politique. Encore une fois, OpenStreetMap ou ViaMichelin affichent un niveau de détail proche de celui des pays voisins.

Jean-Christophe Victor estime que plusieurs représentations cartographiques de frontières internationales discutées, effectués par Google Maps, sont soumises à des choix politiques et économiques ; il parle de « profonde malhonnêteté intellectuelle »[18].

Tarifs

Avant , les sites internet et applications mobiles exploitant les API du service de Google Maps, bénéficiaient d'un crédit de 25 000 cartes offertes par jour. Au-delà de 750 000 cartes chargées par mois, le tarif était de 0,5 dollar pour mille cartes[19].

Depuis le , un crédit de deux cents dollars pour 28 000 chargements de cartes par mois est offert, puis le coût est de sept dollars pour mille cartes supplémentaires, avec des tarifs dégressifs selon des tranches pré-établies[19].

Notes et références

  1. La Croix, « Google Maps, le dessous des cartes », sur www.la-croix.com, (consulté le )
  2. Bill Fassinou, « USA : Google renomme des quartiers et districts sur Google Maps, et les nouveaux noms sont utilisés dans le monde réel », sur Developpez.com, (consulté le ).
  3. Mailys Chavagne, « Google Maps propose désormais des trajets accessibles en fauteuil roulant », Paris Match (Belgique), (consulté le ).
  4. A.C., « Google Maps signale désormais les lieux accessibles en fauteuil roulant », BFM TV (consulté le ).
  5. « Sur Google Maps, l’intelligence artificielle pour prévoir les bouchons », sur www.20minutes.fr (consulté le ).
  6. « Google Maps cartographie l'épidémie de coronavirus et les zones d'infection », sur www.20minutes.fr (consulté le ).
  7. « Google Maps déploie une nouvelle interface en voiture », sur www.20minutes.fr (consulté le ).
  8. « Confinement : Google Maps permet de connaître en temps réel la fréquentation des transports en commun », sur 20minutes.fr, (consulté le ).
  9. Julien Lausson, « Google Maps troque des récompenses contre des contributions - Tech », sur Numerama, (consulté le ).
  10. « Google Maps permet de suivre la progression des incendies heure par heure aux Etats-Unis », (consulté le ).
  11. « Monopoly en ligne version Google Maps : succès planétaire », sur Génération-NT (consulté le ).
  12. (en) Google Maps: You learn, we listen - Google Latlong.
  13. Joël Ignasse, « Un passage secret dans Google Maps » [archive du ], Sciences et Avenir, (consulté le ).
  14. @f3nord, « Jouer à Pacman avec Google dans les rues de sa commune : on a testé dans le Nord Pas-de-Calais », sur france3-regions.francetvinfo.fr/nord-pas-de-calais, (consulté le ) : « Il s'agit d'une nouvelle option du moteur de recherche Google dans son application Google Maps qui permet de chercher les plans routiers et satellite de n'importe quelle commune. Une fois qu'on a choisi la ville ou le village qu'on souhaite il suffit de cliquer en bas à gauche sur l'icône Pacman. Et c'est parti pour le jeu. ».
  15. « Google Maps sait vous situer Skull Island », UnSimpleClic, (lire en ligne, consulté le ).
  16. France Inter, « Le corps d'un homme retrouvé 22 ans après... grâce à une photo aérienne de Google Maps », sur www.franceinter.fr, (consulté le ).
  17. « La Corée du Sud refuse que Google utilise ses données cartographiques », sur www.20minutes.fr (consulté le ).
  18. Laurence Defranoux, « Jean-Christophe Victor: «On s’est aperçu que Google Maps mentait» », sur liberation.fr, (consulté le ).
  19. Dominique Filippone, « Google fait exploser les tarifs des API de Maps - Le Monde Informatique », sur Le Monde Informatique, (consulté le ).

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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