Le Chambon-sur-Lignon

Le Chambon-sur-Lignon est une commune française située dans le département de la Haute-Loire en région Auvergne-Rhône-Alpes. Elle s'est d'abord appelée Le Chambon puis Le Chambon-de-Tence avant de prendre son nom actuel en 1923.

Pour les articles homonymes, voir Chambon.

Le Chambon-sur-Lignon

Mairie

Blason
Administration
Pays France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Haute-Loire
Arrondissement Yssingeaux
Intercommunalité Communauté de communes du Haut-Lignon
Maire
Mandat
Jean-Michel Eyraud
2020-2026
Code postal 43400
Code commune 43051
Démographie
Population
municipale
2 457 hab. (2018 )
Densité 59 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 03′ 42″ nord, 4° 18′ 11″ est
Altitude Min. 874 m
Max. 1 139 m
Superficie 41,71 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton du Mézenc
(bureau centralisateur)
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Le Chambon-sur-Lignon
Géolocalisation sur la carte : Haute-Loire
Le Chambon-sur-Lignon
Géolocalisation sur la carte : France
Le Chambon-sur-Lignon
Géolocalisation sur la carte : France
Le Chambon-sur-Lignon
    Cercle de silence sur la place, juin 2010.

    Géographie

    Le Chambon-sur-Lignon est située dans les monts du Vivarais, à l'est du Velay, près de la limite administrative avec le département de l'Ardèche.

    Ce bourg marque le début des Cévennes.

    Représentations cartographiques de la commune
    Carte OpenStreetMap
    Carte topographique
    Carte avec les communes environnantes

    Communes limitrophes

    Voies de communication et transports

    La commune est située à proximité de l'axe Le Puy-en-VelayValence.

    Urbanisme

    Typologie

    Le Chambon-sur-Lignon est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3]. La commune est en outre hors attraction des villes[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (55 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (56,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (55 %), prairies (23,7 %), zones agricoles hétérogènes (14,1 %), zones urbanisées (5,8 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (1,4 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Habitat et logement

    En 2018, le nombre total de logements dans la commune était de 2 210, alors qu'il était de 2 174 en 2013 et de 2 049 en 2008[I 1].

    Parmi ces logements, 53,1 % étaient des résidences principales, 33,9 % des résidences secondaires et 12,9 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 72,5 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 26,5 % des appartements[I 2].

    Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements au Le Chambon-sur-Lignon en 2018 en comparaison avec celle de la Haute-Loire et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (33,9 %) supérieure à celle du département (16,1 %) et à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 69,6 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (67 % en 2013), contre 70 % pour la Haute-Loire et 57,5 pour la France entière[I 3].

    Le logement au Le Chambon-sur-Lignon en 2018.
    Typologie Le Chambon-sur-Lignon[I 1] Haute-Loire[I 4] France entière[I 5]
    Résidences principales (en %) 53,1 71,5 82,1
    Résidences secondaires et logements occasionnels (en %) 33,9 16,1 9,7
    Logements vacants (en %) 12,9 12,4 8,2

    Toponymie

    • 1893 : Le Chambon devient Le Chambon-de-Tence.
    • 1923 : Le Chambon-de-Tence prend le nom du Chambon-sur-Lignon.

    Chambon est un toponyme d'origine celtique signifiant « courbe, méandre »[8].

    La Montagne-refuge

    Située dans le Massif central, ville huguenote depuis la Réforme du XVIe siècle, la commune et sa région sont depuis le début du XXe siècle une station de « tourisme de pauvres pour les pauvres ». Les bonnes œuvres protestantes envoient les enfants pauvres de Lyon et Saint-Étienne respirer le bon air dans les fermes que les paysans hébergent[9].

    Puis dans les années 1930 la ville accueille réfugiés espagnols, allemands et autrichiens antinazis et juifs étrangers, grâce à certaines personnes comme Mme de Félice, le pasteur André Trocmé et le maire Charles Guillon[10],[9].

    Pendant la Seconde Guerre mondiale, Le Chambon et les communes voisines accueillent des réfractaires au STO et se rendent célèbres par l'action de leurs habitants pour aider les Juifs. L'historien François Boulet a forgé la notion de Montagne-refuge pour caractériser cet accueil singulier[11],[12], notion reprise par d'autres historiens[13].

    Arrivés en 1934, le pasteur en titre de la paroisse André Trocmé et sa femme Magda, fondent en 1938 l’École nouvelle cévenole qui deviendra le Collège Cévenol[9]. Ils s'attachent à sauver des personnes juives, menacées de déportation vers les camps de concentration. Tous deux poussent les villageois (essentiellement des protestants dont la mémoire de leur propre persécution est encore vive) à les accueillir dans leurs maisons et dans les fermes des alentours, ainsi que dans des institutions publiques. L'autre pasteur, Édouard Theis, directeur de l’École nouvelle cévenole, accueille aussi bien des professeurs que des enfants juifs. À l'approche des patrouilles allemandes, les personnes hébergées partent se cacher dans la montagne. Après leur départ, les habitants vont dans les bois en chantant une certaine chanson pour prévenir les Juifs que le danger est écarté[14].

    Au-delà de l'accueil, les habitants de cette région ont fourni de faux papiers d'identité, des cartes de rationnement et aidé au passage de la frontière avec la Suisse[15]. Ce fut notamment le cas de Pierre Piton, passeur et résistant. Cependant, certains habitants payèrent ce courage de leur vie et furent arrêtés et déportés, comme le cousin du pasteur Trocmé, Daniel Trocmé, qui mourut au camp de Majdanek. Le documentaire Les Armes de l'esprit avance le chiffre de 5 000 Juifs ayant trouvé refuge à un moment ou à un autre dans la région du Chambon-sur-Lignon, certains historiens[16],[17] optent pour une évaluation beaucoup plus prudente, d'environ 3 500 réfugiés[18] ou encore d'environ un millier de juifs, dont 30 % d'enfants[19]. Étant donné l'absence de coordination centralisée de cette résistance spirituelle au nazisme et donc l'absence de source ou de méthode fiable, tous s'accordent à dire qu'il est illusoire de vouloir dénombrer précisément les survivants ayant résidé ou juste brièvement transité par Le Chambon dans le cadre d'une filière d'évasion. Il est à souligner que ce mouvement de résistance non violente s'est étendu au-delà des quelque 9 à 10 000 protestants de l'ensemble du plateau Vivarais-Lignon et que les minorités catholiques ont également contribué au sauvetage[Note 2],[19]. Des organisations juives ont également contribué à ce mouvement, notamment l'Œuvre de secours aux enfants, les Éclaireuses éclaireurs israélites de France et le service André, organisation de Résistance juive[19],[20].

    Plaque commémorative du sauvetage des juifs au Chambon sur Lignon.

    En 1990, le gouvernement israélien honore le Chambon-sur-Lignon et les communes avoisinnantes d'un diplôme d'honneur collectif pour leur action humanitaire et leur bravoure face au danger. Un jardin et une stèle honorent la région du Chambon au mémorial de Yad Vashem à Jérusalem. C'est le seul lieu, avec le village néerlandais de Nieuwlande, à avoir reçu cet honneur[21],[22],[23].

    Parmi les nombreux juifs accueillis et cachés au Chambon figurent le futur mathématicien Alexandre Grothendieck, l'écrivain André Chouraqui, l'orientaliste Georges Vajda, le philosophe Jacob Gordin et les historiens Jules Isaac et Léon Poliakov. Albert Camus vint au Chambon en 1942-1943 pour soigner sa tuberculose, y écrivit Le Malentendu, et travailla à La Peste et à L'Homme révolté.

    Le village a accueilli le président de la République Jacques Chirac le , journée au cours de laquelle il prononça un discours hommage, où, dans une sorte de réponse à son propre discours du Vel d'Hiv du , il opposa à « ceux qui commirent l'irréparable », « le choix de la tolérance, de la solidarité et de la fraternité » fait par les « villageois et paysans du Plateau, habitants du Chambon et des localités voisines, guidés par des pasteurs et des enseignants admirables[24]. »

    Dans l'ouvrage Le village des Justes, Le Chambon-sur-Lignon de 1939 à nos jours[25], l'écrivain et psychanalyste Emmanuel Deun produit les témoignages des derniers survivants en date et analyse le processus mémoriel autour de cette histoire qui s'est mis en place après-guerre et qui est toujours à l'œuvre aujourd'hui.

    Le , Le Chambon a accueilli le président de la Commission européenne José Manuel Durão Barroso, venu saluer l'équipe de rugby à XV du Portugal participant à la coupe du monde 2007 et qui avait été logée sur le plateau[26].

    Le , la commune fut endeuillée par l'affaire Agnès Marin, dans laquelle une élève du Collège Cévenol, est assassinée dans des conditions affreuses par un condisciple. Cette affaire porta le coup de grâce à l'établissement, établissement secondaire international fondé en 1938 par le pasteur André Trocmé, qui était déjà en proie à des difficultés de trésorerie depuis plusieurs années et placé en redressement judiciaire. Il ferma ses portes en juillet 2014[27].

    Le fut inauguré un lieu de mémoire commémorant l'accueil et le sauvetage des juifs par les habitants du territoire pendant la Seconde Guerre mondiale[28].

    En septembre 2016, Jacques Livchine rappelle dans une lettre ouverte au président de région Laurent Wauquiez l'histoire du village de Chambon-sur-Lignon en réponse à la pétition lancée par ce dernier contre l'accueil des réfugiés. Il lui rappelle entre autres que le village de Chambon-sur-Lignon a, à lui seul, accueilli 5 000 réfugiés et qu'il est le seul village à avoir sa plaque des justes au mémorial Yad Vashem de Jérusalem[29].

    En janvier 2021, il apparaît que Erich ou (Erick) Schwam, juif né en Autriche et mort le 25 décembre 2020, qui avait échappé avec une partie de sa famille au nazisme en trouvant refuge au Chambon-sur-Lignon, a légué à la commune un[30] ou deux millions d'euros[31],[32] L'ancienne maire, Eliane Wauquiez, l'a rencontré, notamment en 2013 : « Le renouveau de toute cette histoire par la création du lieu de mémoire lui est revenu aux oreilles et c'est ce qui a décidé son geste. Enfin, c'est mon interprétation, il ne l'a jamais exprimé ainsi. C'était un homme très droit. »[30].

    Tourisme

    Chaumière au Chambon-sur-Lignon.

    Juste après la guerre, le Chambon-sur-Lignon connaît un fort attrait touristique. L'office du tourisme du Haut-Lignon est l'un des plus anciens de France (cent ans en 2012).

    De nombreuses infrastructures ont été construites sous le mandat de Raymond Vincent afin de continuer à développer le tourisme (un golf 18 trous, tennis, etc.).

    Le Chambon-sur-Lignon mise depuis quelques années sur les infrastructures sportives. De nombreuses équipes de sport professionnelles viennent chaque année en stage de préparation physique. En 2011, le village accueillit l'équipe de France de rugby (XV de France) pour un stage de préparation à la coupe du monde en Nouvelle-Zélande.

    Depuis le , on peut visiter le lieu de mémoire du Chambon-sur-Lignon, un musée qui regroupe les traces de la désobéissance civile collective des habitants du plateau et de leur sauvetage des juifs pendant la Deuxième Guerre mondiale. Tout en mentionnant les noms des quatre-vingt dix personnes proclamées « justes » par Yad Vashem, en commençant par les animateurs de la communauté que furent les pasteurs Trocmé et Theis, le maire Guillon et l'instituteur Roger Darcissac, le mémorial explique le contexte et précise bien que c'est l'ensemble du Plateau, au-delà même de la commune du Chambon, qui fut impliqué dans ces actes d'héroïsme discrets.

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1931 1959 Charles Guillon Rad. Président du conseil général de la Haute-Loire (1945-1948)
    1971 2001 Raymond Vincent DVG  
    2001 2008 Francis Valla DVD  
    2008 2020 Éliane Wauquiez-Motte DVD  
    2020 En cours Jean-Michel Eyraud[33] DVD  

    Jumelages

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[34]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[35].

    En 2018, la commune comptait 2 457 habitants[Note 3], en diminution de 4,4 % par rapport à 2013 (Haute-Loire : +0,6 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 7301 5571 9761 7402 4002 2702 3192 2802 329
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    2 2312 2112 0482 1552 1702 1952 3332 3272 490
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    2 6702 6932 6422 3912 5932 5432 7213 2023 163
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2008
    3 0962 8462 8112 7912 8542 6422 6612 6622 662
    2013 2018 - - - - - - -
    2 5702 457-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[36] puis Insee à partir de 2006[37].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Le temple protestant : en 1604, les protestants du Chambon édifièrent un premier temple au lieu-dit le Creux, en bas du village. Ce temple fut incendié et détruit en 1679, sur ordre de l'intendant D'Aguesseau (1638-1716). En 1810, après la publication des Articles organiques de 1802, les fidèles demandent l'édification d'un nouveau lieu de culte. Le temple est alors inauguré en 1821.
    • Le château du Pont de Mars : construits au Moyen Âge, le château et sa tour médiévale dominaient l'entrée du Velay en provenance du Vivarais via le Pont de Mars qui enjambe le Lignon. Abandonné en 1848, il tomba en ruine avant d'être reconstruit, avec les pierres d'origine, en 1928 par la famille de Chalendar, originaire de Saint-Agrève[38].
    • Collège-lycée Cévenol international (collège Cévenol) fondé par André Trocmé et Édouard Theis en 1938.
    • Lieu de mémoire inauguré en juin 2013 pour rappeler l'attitude des habitants du Chambon et des alentours dans l'accueil et le sauvetage des juifs pendant l'Occupation.
    • La commune est desservie par le train touristique Velay Express[39], plus haut train à vapeur de France[40],[41], qui emprunte une ligne historique ouverte en 1902[42].

    Culte

    • Association Culturelle Église Réformée Évangélique.
    • Assemblée Chrétienne Évangélique[43].
    • Église Protestante Évangélique.

    Personnalités liées à la commune

    Héraldique

    La commune du Chambon-sur-Lignon porte :

    • « De gueules à un cerf contourné d'or, ramé d'azur, accompagné en pointe de deux palmes d'argent les tiges passées en sautoir, au chef cousu d'azur chargé de trois croissants aussi d'argent »

    Voir aussi

    Bibliographie

     : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

    • Abbé Victor Manevy (préf. abbé Auguste Fayard, Patrick Cabanel, ill. Janik Rozo), Le Chambon-sur-Lignon en Haute-Loire : Regards sur son Histoire, Saint-Étienne, Éditions Olivétan, (1re éd. 1945) (notice BnF no FRBNF37026062).
    • Christian Maillebouis, Les Momiers, la dissidence religieuse à Saint-Voy. 1820-1845, Mazet-Saint-Voy, Société d'histoire de la Montagne, , 204 p..
    • Christian Maillebouis, La Montagne protestante, pratiques chrétiennes sociales dans la région du Mazet-Saint-Voy. 1920-1940, Lyon, Éditions Olivétan, , 212 p. (ISBN 2915245231, lire en ligne).
    • Christian Maillebouis, « La conférence religieuse du Pont-de-Mars en août 1624 », Cahiers de la Haute-Loire, , p. 109-159[49].
    • Gérard Bollon, Le Chambon du Prieuré au XVIIe et XVIIIe siècles, Cheyne, (ISBN 2903705240).
    • Gérard Bollon, Le Chambon d'hier et d'aujourd'hui, Dolmazon, (ISBN 2911584074).
    • Gérard Bollon, Les Villages sur la montagne, terres d'accueil et de refuges, Dolmazon, . .
    • Histoire de la Montagne-refuge, Polignac, Éditions du Roure, , 416 p. (ISBN 2906278777).
    • Léon Poliakov (repris dans ses Mémoires), L'Auberge des musiciens, Mazarine, (ISBN 2863740725).
    • Henry Patrick Gérard, La Montagne des Justes : Le Chambon-sur-Lignon, 1940-1944, Éditions Privat, (ISBN 2708969048).
    • (en) Philip Hallie (édition française : Le sang des innocents : Le Chambon-sur-Lignon village sauveur), Lest Innocent Blood Be Shed : The Story of Le Chambon and How Goodness Happened There, (ISBN 0060925175). .
    • (en) Carol Matas, Greater Than Angels [« Plus grand que des anges »], Simon Pulse, (ISBN 068983084X). .
    • (en) Caroline Moorehead, Village of Secrets. Defying the Nazis in Vichy France, New York, Harper, (ISBN 9780062202475).
    • Elisabeth Darcissac, « Une enfance en pays protestant à la fin du XIXe siècle », Cahiers de la Haute-Loire 1972, Le Puy-en-Velay, Cahiers de la Haute-Loire, , p. 197-220 (lire en ligne).
    • Elisabeth Darcissac, « Souvenirs d'Elisabeth Darcissac au Chambon-sur-Lignon début XXe siècle », Cahiers de la Haute-Loire 1973, Le Puy-en-Velay, Cahiers de la Haute-Loire, , p. 157-186 (lire en ligne).
    • François Boulet, « Le Chambon-sur-Lignon, Dieulefit, Moissac : trois pays-refuges à comparer (1940-1944) », Cahiers de la Haute-Loire 2019, Le Puy-en-Velay, Cahiers de la Haute-Loire, .
    • Gérard Bollon, Contribution à l’histoire du Chambon-sur-Lignon : le foyer universitaire des Roches et la rafle de 1943 : in Cahiers de la Haute-Loire 1996, Le Puy-en-Velay, Cahiers de la Haute-Loire, (lire en ligne)
    • Gérard Bollon, Structures sociales de la Montagne au début du XVIIIe siècle : in Cahiers de la Haute-Loire 1978, Le Puy-en-Velay, Cahiers de la Haute-Loire, (lire en ligne)

    Filmographie

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Un exemple de sauvetage par des congrégations religieuses catholiques est celui de la commune de Chavagnes-en-Paillers.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Site de l'Insee

    Autres sources

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. Xavier Delamarre, Dictionnaire de la langue gauloise : une approche linguistique du vieux-celtique continental, Paris, Errance, , 440 p. (ISBN 2-87772-237-6), p. 100.
    9. Juliette Bénabent, « Le Chambon-sur-Lignon, juste un village ? » , sur Télérama, (consulté le ).
    10. François Boulet, « Étrangers et Juifs en Haute-Loire de 1936 à 1944 », Cahiers de la Haute-Loire, , p. 301-350.
    11. François Boulet, Les Montagnes françaises 1940-1944 : des montagnes-refuges aux montagnes-maquis, Les Presses Franciliennes, (ISBN 2952721467), p. 338-373.
    12. François Boulet, Histoire de la Montagne-refuge : aux limites de la Haute-Loire et de l'Ardèche, Polignac, Les Éditions du Roure, , 416 p. (ISBN 978-2-906278-77-6).
    13. Patrick Cabanel, Philippe Joutard, Jacques Semelin et Annette Wieviorka, La Montagne refuge. Accueil et sauvetage des juifs autour du Chambon-sur-Lignon, Paris, Albin Michel, , 393 p. (ISBN 978-2-226-24547-2).
    14. Patrick Cabanel et Laurent Gervereau, La Deuxième Guerre mondiale, des terres de refuge aux musées (Actes du colloque de Chambon-sur-Lignon), Sivom Vivarais-Lignon, (ISBN 2951888503), p. 213-216.
    15. Pour une description de la vie au Chambon-sur-Lignon durant la Seconde Guerre mondiale : L'Auberge des musiciens, de Léon Poliakov (voir Bibliographie).
    16. François Boulet, « Étrangers et Juifs en Haute-Loire de 1936 à 1944 », Cahiers de la Haute-Loire, , p. 301-350. (résumé).
    17. « Le Chambon-sur-Lignon et les Juifs 1942-1944 1942-1944 » (consulté le ).
    18. « Le miracle du Chambon-sur-Lignon - Arkheia, revue d'histoire », sur www.arkheia-revue.org (consulté le ).
    19. Patrick Cabanel, Philippe Joutard, Jacques Semelin et Annette Wieviorka, La montagne refuge : accueil et sauvetage des Juifs autour du Chambon-sur-Lignon, Paris, Albin Michel, , 393 p. (ISBN 978-2-226-24547-2), p. 393.
    20. Organisation juive de combat Résistance/sauvetage : France 1940-1945, Autrement, coll. « Mémoires/Histoire », , 504 p. (ISBN 9782746709027, présentation en ligne).
    21. Lucien Lazare, « Introduction au Dictionnaire des Justes de France », sur judaisme.sdv.fr (consulté le ) : « (…) communes du Chambon-sur-Lignon et du plateau Vivarais-Lignon à qui a été décernée, cas unique, une Médaille des Justes collective ».
    22. « Justes des Nations dans la région du Chambon », sur www.chambon.org (consulté le ) : « (Extraits du Dictionnaire des Justes de France) La commission de Yad Vashem a cru devoir déroger à la loi qui n’autorise de décerner le titre de Juste qu’à des personnes nommément désignées, et l’a attribué dans ce cas unique à l’ensemble de la population (la seule autre dérogation concerne la commune néerlandaise de Nieuwlande ».
    23. Jacques Sémelin, Claire Andrieu et Sarah Gensburger, La Résistance aux génocides : de la pluralité des actes de sauvetage, Presses de la Fondation nationale des sciences politiques, (ISBN 272461089X, présentation en ligne), p. 457 :
      « Le village de Nieuwlande partage aujourd'hui avec les communes françaises de l'ancien consistoire protestant de la Montagne, autour du Chambon-sur-Lignon, le privilège d'avoir été honoré en tant que personne morale du titre de Juste »
      .
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