Louis Comte (pasteur)

Louis Comte, né le à Saint-Jean-de-Maruéjols-et-Avéjan dans le Gard, plus précisément dans le hameau d'Avéjan, et mort le à Saint-Étienne dans la Loire, est un pasteur protestant français. Socialiste, dreyfusard et représentant éminent du christianisme social, il est réputé pour ses talents d'orateur, pour son action en faveur des droits de l'homme et de la moralité, et pour son œuvre sociale.

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Biographie

Pierre Louis Frédéric Comte est né en 1857 dans une famille paysanne. Il commence par vivre dans les champs, puis suit des études dans une école du quartier des Batignolles à Paris. Après des études théologiques à la faculté de théologie protestante de Montauban puis à l'université de Genève, il est reçu bachelier en théologie en 1882[1].

D'abord nommé à Nîmes, il y est jugé de tendance trop socialiste. Appelé ensuite à Saint-Étienne, le pasteur Comte crée dès son arrivée en 1884, une section locale de la Ligue pour le relèvement de la moralité publique, et devient secrétaire général de cette ligue en 1893. Il fonde des bibliothèques populaires, le sou des écoles, une boulangerie coopérative à Rive-de-Gier, la section stéphanoise de la Ligue des droits de l'homme. Partisan du progrès social et proche de la classe ouvrière, il donne de nombreuses conférences dans toute la France contre l'alcoolisme et la prostitution. Il est comparé à Jaurès pour ses talents d'orateur[1].

Lors de l'affaire Dreyfus, il prend parti publiquement pour Alfred Dreyfus et préside une réunion en sa faveur le . Sa prise de position est controversée ; le gouvernement suspend son traitement, puis annule cette mesure en [1].

Le pasteur Comte fonde en 1892 son œuvre la plus célèbre : L'Œuvre des enfants à la montagne, qui envoie chaque été de jeunes enfants du bassin stéphanois dans sur le plateau Vivarais-Lignon. Il participe par ailleurs à la création en 1899 de La Tribune Républicaine, revue anticléricale de gauche, et la dirige pendant deux ans[2], [3].

Il devient secrétaire général de l'Office départemental des pupilles de la nation en 1921, et préside le cercle forézien de la Ligue de l'enseignement[4].

Louis Comte était célèbre tant pour son action contre les tenanciers et les cabarets que pour son soutien à la classe ouvrière et aux femmes (n'hésitant pas, le cas échéant, à utiliser la désobéissance civique pour défendre ces dernières[5]). Malgré sa défense de la moralité publique, rétrospectivement très conservatrice, il pouvait ainsi être décrit, à sa mort en 1926, comme un « libéral d'extrême-gauche », terme qui synthétise la complexité de ses vues politiques [5].

Distinctions et hommages

Notes et références

Bibliographie

  • Franck Storne, « Comte, Pierre Louis Frédéric », dans André Encrevé, Les Protestants, Éditions Beauchesne, (ISBN 2701012619 et 9782701012612, lire en ligne), p. 135-136.
  • Dictionnaire de biographie française, vol. 9, Paris, [détail des éditions] .
  • Élie Gounelle, La vie et l'œuvre de Louis Comte, Alençon, 1927, 247 p.
  • Idelette Chapelle, « À propos du pasteur Louis Comte (1857-1926) », Bulletin de la Société d'histoire du protestantisme, tome 13, juill.-sept. 1987, p. 471-479.
  • Gérard Bollon, La vie et l’œuvre d’un Vellave d’adoption : Louis Comte (1857-1926) : in Cahiers de la Haute-Loire 2001, Le Puy-en-Velay, Cahiers de la Haute-Loire,

Liens externes

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