Saint-Agrève

Saint-Agrève est une commune française située dans le département de l'Ardèche, en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Église Sainte-Marie du Pouzat.

Saint-Agrève

Saint-Agrève depuis le mont Chiniac.

Blason
Administration
Pays France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Ardèche
Arrondissement Tournon-sur-Rhône
Intercommunalité Communauté de communes Val'Eyrieux
Maire
Mandat
Michel Villemagne
2020-2026
Code postal 07320
Code commune 07204
Démographie
Gentilé Saint-Agrèvois
Population
municipale
2 347 hab. (2018 )
Densité 48 hab./km2
Population
agglomération
2 534 hab. (2010)
Géographie
Coordonnées 45° 00′ 39″ nord, 4° 23′ 49″ est
Altitude Min. 590 m
Max. 1 183 m
Superficie 48,56 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Haut-Eyrieux
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Saint-Agrève
Géolocalisation sur la carte : Ardèche
Saint-Agrève
Géolocalisation sur la carte : France
Saint-Agrève
Géolocalisation sur la carte : France
Saint-Agrève

    Géographie

    La commune, traversée par le 45e parallèle nord, est de ce fait située à égale distance du pôle Nord et de l'équateur terrestre (environ 5 000 km).

    Borne de limite départementale entre Saint-Agrève (Ardèche) et Le Chambon-sur-Lignon (Haute-Loire).
    Mairie.
    Temple.
    Pont sur l'Eyrieux.
    Art au rond-point.
    Saint-Agrève et le mont Chiniac.
    Paysage.

    Situation

    La commune de Saint-Agrève est située au nord-ouest du département de l'Ardèche, dans sa partie la plus élevée en altitude, non loin de la frontière avec le département de la Haute-Loire, à environ 60 kilomètres à l'ouest de Valence et à l'est du Puy-en-Velay.

    Communes limitrophes

    Saint-Agrève est limitrophe de neuf communes[1], dont huit sont situées dans le département de l'Ardèche et une placée dans le département de la Haute-Loire. Ces municipalités sont réparties géographiquement de la manière suivante :

    Contexte paysager

    S'élevant à plus de 1 000 mètres d'altitude, le plateau de Saint-Agrève offre le paysage caractéristique d'un milieu rural de moyenne montagne, doucement vallonné. Au rythme des saisons, les paysages naturels du plateau surprennent toujours. Sur le plateau, l'élevage des vaches, des chevaux ou des moutons est le plus courant. Dans leurs pâtures, ces animaux agrémentent le paysage naturel.

    Au niveau géologique, le plateau de Saint-Agrève est une pénéplaine qui a été soulevée et érodée. Le socle est granitique : c'est le granite du Velay mélangé à diverses autres roches métamorphiques. Le plateau saint-agrèvois correspond à un morceau de vieille table cristalline qui constitue l'ossature du Massif central. En quelques endroits on peut observer des orgues basaltiques d'origine volcanique. Le relief crée un climat très contrasté selon la pente et l'exposition. En général, l'hiver est long avec des chutes de neige, pendant lesquelles souffle la burle.

    La courte période de végétation (avril à août) témoigne de la rudesse climatique du plateau. Pourtant, au fil des mois du printemps et de l'été, on trouve de nombreuses fleurs aux couleurs attrayantes : la jonquille, le bleuet, le genêt, le pissenlit ou encore la digitale pourpre. La végétation se compose de hêtres, de sapins et de pins sylvestres. Ces derniers s'étendent sur l'ensemble du plateau notamment dans ses parties les plus sèches et les plus ensoleillées. Les hêtres et les sapins occupent les endroits les plus frais et humides.

    La faune est riche en petits mammifères : renards, chevreuils, hermines, blaireaux, écureuils, lièvres, sangliers… ainsi qu'en oiseaux et en insectes : la bergeronnette printanière, le gazé, le traquet tarier... La faune de Saint-Agrève est caractéristique d'un milieu rural de moyenne montagne.

    Saint-Agrève possède une enclave au sud-est, autour du village du Pouzat, ancienne commune ayant fusionné avec Saint-Agrève en 1973.

    Urbanisme

    Typologie

    Saint-Agrève est une commune rurale[Note 1],[2]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[3],[4]. La commune est en outre hors attraction des villes[5],[6].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (58,7 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (59,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (57 %), prairies (26,9 %), zones agricoles hétérogènes (11,2 %), zones urbanisées (3,3 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,7 %)[7].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].

    Histoire

    L'Antiquité

    Saint-Agrève est née sur le mont Chiniac. Au seuil de l'histoire, ce n'est encore qu'un pauvre village, à peine quelques masures accrochées au flanc de la colline. On raconte qu'à cette époque, le pays était peuplé et exploité par les Segovellaunes, une tribu de Gaulois apparentés au peuple helvien et qu'une immense forêt recouvrait le plateau. La colline, elle-même, se serait appelée le mont Ursin, la montagne aux ours.

    Le Chiniac

    Arrive l'emprise du pays par les Romains. Séduits par la forte position stratégique du mont Chiniac, ils y bâtissent un fort. Le mont Ursin devient alors Cinnacum, la ville de Cinna. Ce nom, par corruption, serait devenu Chinacum. Ainsi protégée, la cité se développe et voit le plateau se garnir de petites exploitations agricoles. Des grands ports de la vallée du Rhône, plusieurs routes convergent vers Saint-Agrève pour se diriger ensuite sur le Puy et le pays vellave. Ce premier réseau routier orientera, pendant des siècles, la vie militaire et économique du village.

    Au cours du IIe siècle

    La religion chrétienne se répand peu à peu en Ardèche. Les campagnes restent longtemps rebelles à la foi nouvelle et ce n'est qu'au début du VIIe siècle qu'un évêque du Puy, nommé Agrève, évangélise le plateau de Saint-Agrève où il meurt le 1er février de l'an 602. En souvenir de lui, les habitants débaptisèrent Chinacum pour en faire Sanctus Agrippa, Saint-Agrève.

    Le Moyen Âge

    Dès le XIIIe siècle, plusieurs villes du Vivarais négocient, souvent à l'amiable, avec le seigneur local ruiné par les guerres, le rachat de leurs libertés. En 1289, le vicomte de Polignac accorde aux habitants de Saint-Agrève leurs premières libertés et franchises. C'est l'origine de la communauté libre de Saint-Agrève.

    Héraldique

    Les armes de Saint-Agrève se blasonnent ainsi :
    De gueules à la tour d'argent, ouverte, ajourée et maçonnée de sable, surmontée d'une couronne murale de trois tours d'or.

    Le XVe siècle

    En 1446, Saint-Agrève connaît un regain d'activité. À la limite du plateau, cette bourgade commerçante est avant tout une ville de foires, un important marché où se rencontrent deux mondes bien différents (le plateau et le pays de pentes) aux ressources complémentaires. Les unes arrivent du Midi, chargées de sel, de vin. Les autres, venant du Velay ou du Forez, portent les produits de la montagne : planches, grains, fromages. Cet accroissement de l'activité va de pair avec une augmentation de la population, et en 1464, lors de la rédaction des « Estimes du Vivarais », le bourg compte cent deux feux, ce qui fait une des plus importantes agglomérations du Vivarais.

    Les guerres de Religion

    L'événement marquant de ce XVIe siècle est le développement des guerres religieuses. Elles affligèrent le Velay voisin de 1560 à 1596. Introduite en 1538, le « religion prétendue réformée » comme disent les catholiques de l'époque, se répand rapidement à travers le Vivarais.

    En 1562, la Réforme gagne Saint-Agrève, qui devient le théâtre de sièges successifs où tour à tour, catholiques et protestants se disputent la place. Ainsi, le mois de mars 1563 voit la prise de Saint-Agrève par le comte de Tournon auquel le succès coûta la vie. Quelques années plus tard, son fils Just et Saint Vidal, gouverneur du Velay, marchent sur Saint-Agrève à la tête de six cents chevaux, cinquante à soixante enseignes de gens de pied et douze canons. Le siège débute le . Le , la ville est prise et rasée. En 1585, l'édit de Nemours interdit le culte réformé et rallume les guerres civiles. Jacques de Chambaud, chef des protestants, prévoyant une attaque, fortifie la ville et la déclare imprenable. Le comte de Tournon, sénéchal du Puy, et Saint-Vidal assiègent Saint-Agrève avec une armée d'environ douze mille hommes et quatre canons. Le , après une résistance de huit semaines, Chambaud capitule. Saint-Agrève est rasée pour la seconde fois.

    L'époque contemporaine

    À partir du XVIIe siècle, le développement de Saint-Agrève ne se fait plus seulement sur la colline. Une rue animée s'étend entre deux places, l'activité commerciale étant concentrée dans le bourg. Le réseau routier est amélioré et Saint-Agrève, ville de foire, propose un grand nombre d'auberges et de remises, la commune devenant ainsi un relais et un entrepôt, notamment pour les muletiers et les charretiers.

    En 1902, le chemin de fer fait son apparition, avec le développement du réseau départemental du Vivarais[9]. Cette évolution favorise les déplacements des travailleurs de la région, dont le nombre s'est accru avec la révolution industrielle, mais aussi le développement touristique de Saint-Agrève, qui devient un leu de repli des citadins en quête de grand air. Aujourd'hui, cette ligne historique est uniquement touristique : nommée le Velay Express[10], elle a été remise en service et exploitée par les voies ferrées du Velay.

    Pendant la Seconde Guerre mondiale, Saint-Agrève est, comme d'autres communes du Vivarais, un lieu de repli et d'accueil pour la communauté juive[11]

    La Résistance polonaise et la Compagnie Cracovie

    Le lieutenant Pierre Głowacki réside à l'hôtel Beau Séjour de Saint-Agrève, un centre de convalescence pour militaires polonais démobilisés après la défaite de 1940. Le , avec dix autres camarades, il déserte le centre et prend le maquis. Ils sont armés et vivent dans les bois de la région d'Annonay. Ils sont ravitaillés par des paysans locaux, l'un d'eux leur offrant l'hospitalité de sa grange durant la saison hivernale. Le groupe reçoit entre autres le renfort de jeunes mineurs stéphanois recherchés par les Allemands, Florian Piasecki et Roman Nowaczyk.

    Pierre Głowacki est nommé le responsable de la compagnie polonaise FFI de Saint-Agrève. À la date du , le détachement comprend 22 militaires et est nommé « Cracovie ». Il est mis à la disposition du capitaine Mouchot, responsable de l'ancienne Armée secrète locale à Lichessol.

    Du 5 au , le détachement de Głowacki participe aux combats contre l'armée allemande dans le secteur du Cheylard, à 25 kilomètres de Saint-Agrève. Un FFI polonais de Saint-Agrève est tué durant cette action.

    Pour cantonner son unité, renforcée par l'arrivée de nombreux volontaires, le lieutenant Głowacki réquisitionne une ferme dans uns zone boisée à deux kilomètres de Saint-Agrève. La subsistance est assurée par l'obtention de tickets de rationnement et l'achat de denrées alimentaires sur le marché libre. Les fonds proviennent de l'organisation du colonel « Daniel », le réseau polonais Monika. L'organisation d'aide aux réfugiés polonais TOPF du président Jakubowski fournit plusieurs livraisons de chaussures, vêtements et couchages à l'unité de Saint-Agrève.

    Au début , Głowacki réquisitionne l'hôtel Beau Séjour afin d'y installer son poste de commandement et y héberger des invalides et malades polonais. Au , la compagnie Cracovie est forte de 86 combattants (dont dix officiers et aspirants).

    À partir du , le lieutenant Głowacki lance des actions de propagande et d'incitation à la désertion à l'intention des Polonais engagés de force dans l’armée allemande. Des déserteurs se présentent nombreux et en armes : 62 volontaires sont alors accueillis et rapidement organisés pour renforcer les effectifs du détachement.

    Dès , la compagnie polonaise participe aux missions de protection des bâtiments publics et de maintien de la sécurité sous la direction des responsables FFI locaux.

    Le arrive à Saint-Agrève un officier des Forces militaires polonaises de Londres, le capitaine Fredo, qui entend recruter des volontaires pour l'Armée polonaise d'Italie.

    La compagnie polonaise Cracovie est dispersée le [12].

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    mai 1945 mars 1965 Élie Chareyron SFIO puis PS Huissier
    Conseiller général (1945-1964)
    mars 1965 mars 1977 Édouard Mandon    
    mars 1977 juin 1995 Louis Herdt PS Médecin
    Conseiller général (1976-1982)
    juin 1995 21 mai 2002 Jacques Dondoux DVG puis PRG Conseiller général (1988-2002)
    Député (1997)
    Secrétaire d'État (1997-1999)
    mai 2002 mars 2008 Michel Pierrot PRG  
    mars 2008 mai 2020 Maurice Weiss PRG Administrateur
    Conseiller général du canton de Saint-Agrève (2002-2015)
    Conseiller départemental du canton de Haut-Eyrieux (2015-2021)
    mai 2020 En cours Michel Villemagne DVG Cadres des Finances publiques, conseiller départemental depuis 2021

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[14].

    En 2018, la commune comptait 2 347 habitants[Note 2], en diminution de 7,16 % par rapport à 2013 (Ardèche : +1,94 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    2 5742 5372 5852 2092 4942 4892 4852 4962 498
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    2 4913 1333 2783 3263 3083 2733 3283 2173 187
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    3 2613 4542 9782 7142 6122 6022 5962 5062 363
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    2 3492 4342 7182 7232 7622 6882 5882 5462 366
    2018 - - - - - - - -
    2 347--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[15] puis Insee à partir de 2006[16].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Manifestations culturelles et festivités

    • Festival de musique classique : Festival International des Arts[17] à la grange de Clavières
    • Equiblues[18]
    • Festival de Musiques en Vivarais Lignon
    • Printemps des Poètes
    • Rencontres Nord-Sud
    • Conférences et concerts en saison estivale
    • Passage du Rallye Monte-Carlo historique
    • Tous les ans au mois de juin, le village de Saint-Agrève est franchi par les cyclotouristes et cyclosportifs de l'Ardéchoise ; grimpé depuis Saint-Martin-de-Valamas.

    Économie

    Saint-Agrève est la ville d'origine des Salaisons Teyssier, entreprise familiale fondée en 1871 [19]. Depuis 5 générations, "l'entreprise a su transmettre les principes et les valeurs qui ont fait sa réputation : exigence dans la sélection des matières premières et ingrédients mis en œuvre, maintien de tours de main et savoir-faire centenaires, et fidélité à son environnement d’origine garantissant des conditions d’affinage exceptionnelles"[20].

    Ce savoir-faire rare et ancien a été récompensé et reconnu par le label "Entreprise du Patrimoine Vivant" (EPV) en 2012 puis renouvelé en 2017, faisant entrer la Maison Teyssier dans le cercle très fermé des entreprises françaises aux savoir-faire artisanaux et industriels d’excellence.

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • La commune est desservie par le Velay Express (chemin de fer touristique).
    • Le château Lacour : Selon une inscription située en haut de la porte du donjon, le château aurait été construit en 1592 par Phélise d'Asseyne, héritière de la famille Sahune représentée par un écusson aux armes des Maisonseule.
    • Le château de Clavières : Petit manoir qui a pris sa forme définitive au XVIIe siècle. Il appartenait à la famille de Clavières jusqu'en 1775, année de la mort d'Albertine de Clavières. Ensuite le fief passa aux mains de la famille Bollon, originaire de Saint-Agrève où plusieurs de ses membres exercèrent les fonctions de juges et de consuls.
    • Le temple protestant, inauguré en .
    • Les églises Saint-Agrève située au chef-lieu et Sainte-Marie située au Pouzat, toutes deux lieux de culte de la paroisse catholique « Saint-Agrève en Vivarais » [21].
    • La chapelle de Saint-Agrève : construite en 1946 à l'initiative du Père Belin. À proximité, dans un petit bassin dallé, coule la fontaine de Saint-Agrève dont l'eau avait, dit-on, pouvoir de guérir les maux des yeux, du nez et des oreilles. C'est à la fin du XIXe siècle que M. de Clavières fit couvrir le bassin avec de belles pierres de taille provenant de l'ancien fort de Saint Agrève. Elle se situe en bordure de l'ancienne voie romaine.
    • La fontaine du Diable : Non loin de Saint-Agrève, sur la route en direction de Désaignes, coule la fontaine du Diable. Une nuit, il y a de cela très longtemps, au retour d'une veillée, à cet endroit, alors qu'un groupe de danseurs « piquaient » la bourrée, le diable apparut sous la forme d'un élégant jeune homme vêtu de noir. Grand, les yeux de braise, il portait au chapeau une plume de coq. « Vous dansez bien. Cela te regardes, face de Satan ? Hé bien, vous danserez toute la nuit. » Et le diable enlaça une jeune fille et l'entraîna dans une danse folle. Et les autres couples de tourner, de valser, jusqu'à l'aube, sans pouvoir s'arrêter. Au petit matin, l'étranger avait disparu et la jeune fille avec, dont on ne retrouva que les petits sabots, posés sur la margelle de la fontaine.
    • L'habitat du plateau de Saint-Agrève se caractérise traditionnellement par des maisons isolées ou regroupées en petits hameaux. La maison rurale est construite en fonction du climat rigoureux et à partir des matériaux issus de l'histoire géologique du plateau. Le toit traditionnel est en lauze (phonolite, roche volcanique des sucs du Mézenc qui se débitent en plaques sonores). Ce matériau se débite en plaques de différentes épaisseurs comme des ardoises. Les lauzes ainsi obtenues sont maintenues par des clous ou chevilles. Une couche d'argile ou de mousse assure étanchéité et isolation. Les charpentes sont en bois dur (châtaignier) ou en sapin. Elles sont montées avec des troncs équarris pour former les fermes dites « en vaisseau » placées tous les mètres et reliées par des planches « lattis » sur lesquelles reposaient la couverture. Les assemblages sont faits par entailles et chevilles.
    • Le patrimoine bâti pour le canton de Saint-Agrève est très divers et assez dense avec des fours à pain, des linteaux gravés, des cimetières de famille…
    • Les fermes d'antan : les fermes d'antan se composaient d'une grange immense qui, à elle seule, se réserve les deux tiers du cube total de la ferme. Elle est accessible de l'extérieur aux chars et aux bêtes, soit de plain-pied lorsque la maison est adossée à la pente soit par une sorte de plan incliné. Cette maison de forme rectangulaire a, en général, de 12 à 15 mètres de long sur 7 à 8 mètres de large pour une hauteur moyenne de 5 à 6 mètres au-dessus du sol. L'étable est vaste et sombre. Prévue pour une trentaine de bêtes et la bergerie, elle est peu éclairée et peu aérée. les ouvertures sont encore rares, les fenêtres petites mais plus nombreuses. Le logis ou carré, est séparé de l'étable chacun ayant son entrée indépendante, ce qui facilite la propreté.
    • Sur le mont Chiniac vous pouvez apercevoir un élément du patrimoine bâti : le rempart d'une ancienne forteresse et des maisons anciennes. Les murs en pierres de granite sont épais, les ouvertures rares et les fenêtres petites.

    Observatoire astronomique

    Depuis 2015, est installé à proximité de Saint-Agrève, un observatoire astronomique appelé « Planète Mars » ou « observatoire de l'Ardèche »[22],[23]. Il a été entre autres financé par la communauté de communes Val'Eyrieux.

    Personnalités liées à la commune

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. Direction départementale de l'équipement (DDE), « Carte en relief de l'Ardèche avec limites communales », sur http://www.ardeche.equipement.gouv.fr, (consulté le )
    2. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    8. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    9. « Historique du réseau du CFD Vivarais », sur asso-vfv.net (consulté le ).
    10. « Velay Express », sur velay-express.fr (consulté le ).
    11. Henri Bariol, Saint Agrève, chemins de nature, chemins de mémoire.
    12. © AERI, Chapitre emprunté au DVD La Résistance polonaise en France édité par la SHLP sous la supervision de Jean Medrala (ISBN 978-2-915742-29-9).
    13. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    14. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    15. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    16. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    17. Festival International des Arts
    18. Equiblues
    19. Stéphane Reynaud, « "Saint-Agrève est une Mecque de la charcuterie" : Curnonsky », Jésus, no 1, , p. 66-68
    20. « Teyssier Salaisons | Label EPV, Entreprise du Patrimoine Vivant », sur www.patrimoine-vivant.com (consulté le )
    21. site de la paroisse Saint-Agrève en Vivarais
    22. « Rhône-Alpes Passions: Planète Mars, premier observatoire d'Astronomie en Ardèche ! », sur www.rhonealpespassions.com (consulté le )
    23. « Mars, en Ardèche, a son observatoire », sur www.ledauphine.com (consulté le )
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