JFK (film)
JFK est un film américain d’Oliver Stone, sorti en 1991. Il est centré sur l'enquête autour des théories du complot au sujet de l'assassinat de John F. Kennedy en 1963.
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Titre québécois | JFK - Affaire non-classée |
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Titre original | JFK |
Réalisation | Oliver Stone |
Scénario |
Oliver Stone Zachary Sklar |
Musique | John Williams |
Acteurs principaux | |
Sociétés de production |
Warner Bros. StudioCanal Regency Enterprises Alcor Films Ixtlan Camelot |
Pays d’origine | États-Unis |
Genre | Drame |
Durée |
189 minutes 206 minutes (director's cut) |
Sortie | 1991 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution
Synopsis
À la suite de l'assassinat de John F. Kennedy à Dallas le , le procureur de La Nouvelle-Orléans, Jim Garrison, remet en cause les conclusions du rapport de la Commission Warren et oriente son enquête vers la possibilité d'un complot.
Le film se fonde d'une part sur le livre de Jim Garrison dans lequel il raconte son enquête, et d'autre part sur les investigations de Jim Marrs, un journaliste américain indépendant.
Fiche technique
- Titre : JFK
- Titre québécois : JFK - Affaire non-classée
- Réalisation : Oliver Stone
- Scénario : Oliver Stone et Zachary Sklar, d'après le livre de Jim Garrison
- Musique : John Williams
- Photographie : Robert Richardson
- Montage : Joe Hutshing et Pietro Scalia
- Décors : Victor Kempster
- Costumes : Marlene Stewart (en)
- Production : A. Kitman Ho, Oliver Stone, Clayton Townsend et Arnon Milchan
- Société de production : Warner Bros., StudioCanal, Regency Enterprises, Alcor Films, Ixtlan et Camelot
- Distribution : Warner Bros.
- Budget : 40 000 000 USD
- Pays d'origine : États-Unis
- Langue originale : anglais
- Format : Couleurs - 2,35:1 - Dolby Surround - 35 mm
- Genre : Drame, Thriller
- Durée :
- 189 minutes (version cinéma)
- 206 minutes (director's cut) (2001)
- Dates de sortie[1] :
Distribution
- Kevin Costner (VF : Bernard Lanneau, VQ : Marc Bellier) : le procureur Jim Garrison
- Tommy Lee Jones (VF : Claude Giraud, VQ : Léo Ilial) : Clay Shaw
- Gary Oldman (VF : Vincent Violette, VQ : Jean-Luc Montminy) : Lee Harvey Oswald
- Kevin Bacon (VF : Thierry Ragueneau, VQ : Daniel Picard) : Willie O'Keefe
- Laurie Metcalf (VF : Véronique Augereau, VQ : Marie-Andrée Corneille) : Susie Cox
- Jay O. Sanders (VF : Richard Darbois, VQ : Pierre Chagnon) : Lou Ivon
- Michael Rooker (VF : Philippe Peythieu, VQ : Alain Zouvi) : Bill Broussard
- Sissy Spacek (VF : Céline Monsarrat, VQ : Claudine Chatel) : Liz Garrison
- Joe Pesci (VF : Roger Crouzet, VQ : Benoît Marleau) : David Ferrie
- Jack Lemmon (VF : Serge Lhorca, VQ : Hubert Fielden) : Jack Martin
- Edward Asner (VF : Claude Joseph[2], VQ : Ronald France) : Guy Banister
- Walter Matthau (VF : Jean-Claude Michel, VQ : Yves Massicotte) : le sénateur Russell B. Long (en)
- Donald Sutherland (VF : Jean-Pierre Moulin, VQ : Alain Clavier) : « X »
- John Candy (VF : Jacques Frantz, VQ : Jacques Brouillet) : Dean Andrews
- Wayne Knight (VF : Daniel Kenigsberg, VQ : Normand Levesque) : Numa Bertel
- Gary Grubbs (VF : Michel Derain) : Al Oser
- Martin Sheen (VF : Michel Papineschi) : le narrateur (voix, non crédité)
- Brian Doyle-Murray (VF : Mario Santini, VQ : Alain Gélinas) : Jack Ruby
- Jim Garrison (VF : Michel Gudin, VQ : Jean Brousseau) : Earl Warren
- Pruitt Taylor Vince (VF : Gilbert Lévy, VQ : François Godin) : Lee Bowers (en), un témoin
- Jo Anderson (VF : Françoise Cadol, VQ : Hélène Mondoux) : Julia Ann Mercer (en), un témoin
- Ellen McElduff[3] (VF : Regine Teyssot, VQ : Élizabeth Lesieur) : Jean Hill (en), un témoin
- Vincent D'Onofrio (VF : Georges Caudron ; VQ : Jacques Lavallée) : Bill Newman, un témoin
- Lolita Davidovich (VF : Kelvine Dumour, VQ : Élise Bertrand) : Beverly Oliver, la fille du Carousel Club
- Sally Kirkland : la prostituée Rose Cheramie
- Frank Whaley (VF : Ludovic Baugin) : le « faux » Oswald
- Tony Plana (VF : Rafaël Gozalbo) : le cubain anti-castriste Carlos Bringuier (en),
- Beata Pozniak (VF : Laurence Crouzet) : Marina Oswald Porter
- Gary Carter (VF : Ludovic Baugin) : Bill Williams (en), une relation de Oswald
- Willem Oltmans (VF : Hervé Jolly) : George de Mohrenschildt (en), une relation de Oswald
- Bob Gunton (VF : Hervé Bellon, VQ : Jacques Lussier) : un des journalistes télévisés
- Peter Maloney : le colonel Finck, médecin légiste
- John Finnegan : Juge Haggerty
- Pat Pierre Perkins[4] (VF : Paule Emmanuelle) : Mattie, la bonne
- Sean Stone (VF : Maël Davan-Soulas, VQ : Sébastien Thouny) : Jasper Garrison, le fils de Jim
- Tomás Milián : Leopoldo
Version director's cut :
- Ron Rifkin : M. Goldberg / Spiesel, un témoin à l'audience
- John Larroquette : Jerry Johnson, l'animateur de télévision
Sources et légende : version française (VF) sur RS Doublage[5] et Voxofilm[6]. Version québécoise (VQ) sur Doublage Québec[7]
Production
Genèse du projet
En 1987, Zachary Sklar, un journaliste et professeur de journalisme à la Columbia University Graduate School of Journalism (en) rencontre le procureur Jim Garrison et commence à écrire avec lui un manuscrit, dans lequel Garrison se remémore son travail sur l'enquête. À l'origine, écrit comme un livre d'étude à la troisième personne, le projet se transforme en récit policier à la première personne[8].
Le livre On the Trail of the Assassins est finalement édité en 1988. Un exemplaire est donné un jour par l'éditrice Ellen Ray au cinéaste et scénariste Oliver Stone[9]. Ce dernier le lit rapidement et achète très vite les droits cinématographiques pour 250 000 dollars, qu'il paie lui-même. Stone rencontre ensuite Garrison et le questionne pendant trois heures. Le réalisateur est surpris par l'attitude de Garrison et pense qu'il « a fait beaucoup d'erreurs. Il a eu confiance en beaucoup d'excentriques et a suivi beaucoup de fausses pistes[9] ».
Oliver Stone ne souhaite cependant pas faire un film sur la vie de Jim Garrison. Il achète alors les droits du livre Crossfire: The Plot That Killed Kennedy de Jim Marrs. Le but de Stone est de faire tomber le « mythe » de la Commission Warren. Il explique que pour combattre un mythe, il faut parfois créer un contre-mythe[9],[11]. Stone continue de lire d'autres ouvrages sur le sujet.
En , alors qu'il est en préproduction de son film The Doors, Stone se rapproche des studios pour produire son film. Il rencontre alors des exécutifs de Warner Bros., qui lui proposent un film sur Howard Hughes[9]. Il leur « vend » cependant l'idée de JFK. Cela plaît beaucoup au directeur général de Warner Bros, Terry Semel (en), qui a déjà produit des films politiques controversés comme Les Hommes du président, À cause d'un assassinat ou encore La Déchirure[9].
Après avoir reçu un budget de 20 millions par la Warner, Stone débute l'écriture du script avec l'aide du journaliste Zachary Sklar, qui avait aussi édité Crossfire: The Plot That Killed Kennedy de Jim Marrs. Ils mettent en commun toutes leurs recherches. Stone lui explique qu'il souhaite en faire un film d'enquête, dans la veine de Z (1969) de Costa-Gavras et Rashōmon (1950) de Kurosawa[8]. Stone explique que le titre JFK renvoie à celui de Z, comme un « code ».
Après avoir écrit un premier jet, Oliver Stone comprend que le budget du film doit être doublé. Un accord est alors trouvé avec Arnon Milchan et sa société Regency pour augmenter le budget[9].
Choix des acteurs
Pour le rôle du procureur de district (District attorney) Jim Garrison, Oliver Stone envoie des copies de son scénario aux acteurs Kevin Costner, Mel Gibson et Harrison Ford[9], ces deux derniers étant ses premiers choix[12].
Kevin Costner refuse tout d'abord la proposition. Cependant, son agent Michael Ovitz, intéressé par le projet, aide le réalisateur à convaincre l'acteur d’accepter ce rôle[9]. Avant cela, Costner fait d'intenses recherches sur Garrison, allant jusqu'à le rencontrer ainsi que ses amis et adversaires. Deux mois après avoir signé pour le rôle en , son film Danse avec les loups gagne sept Oscars ; il est alors considéré par le studio comme « bancable »[9].
Plusieurs comédiens ont voulu participer au film en raison du sujet[9]. Martin Sheen fait la narration, le « vrai » Jim Garrison incarne le rôle d'Earl Warren, auquel il s'était lui-même opposé. Beverly Oliver, l'un des témoins de l'assassinat, fait une apparition. Sean Stone, le fils du réalisateur, joue le rôle du fils ainé de Garrison. Plusieurs acteurs ont même décidé de renoncer à leur salaire habituel pour pouvoir paraître dans le film.
Perry Russo, qui a été un témoin clé des conversations entre David Ferrie, Clay Shaw et Lee Harvey Oswald, joue un petit rôle au début du film dans la séquence où Garrison et Lou regardent la couverture de l'assassinat à la télévision. Il incarne l'homme qui déclare qu'on devrait donner une médaille à celui qui a tué Kennedy.
Les deux anciennes vedettes, Walter Matthau et Jack Lemmon, jouent dans le film mais ne se rencontrent pas. Le premier interprète un membre du Congrès, le second un témoin éventuel pour Jim Garrison.
Le labrador de la famille Garrison qui apparaît dans le film, appartenait en réalité à la romancière Anne Rice.
Dans la version director's cut, l'acteur James Belushi apparaît dans le rôle d'un complice du meurtre dans une scène dans Elm Street[12].
Tournage
Le tournage dure seulement 72 jours[12]. Afin de tourner l'assassinat à la Dealey Plaza de Dallas, les producteurs dépensent 4 000 000 de dollars pour la refaire telle qu'elle était en 1963. Ils durent aussi verser une grosse somme à la ville de Dallas afin d'engager des policiers pour détourner la circulation et fermer les rues avoisinantes pendant trois semaines. Stone eut dix jours pour filmer la séquence.
Le réalisateur rencontra également des difficultés pour obtenir l'autorisation de filmer à l'intérieur du Texas School Book Depository. La direction l'autorisa finalement à tourner à certains moments de la journée, mais pas plus de cinq personnes ne furent admises à l'intérieur du bâtiment. Il fallut également cinq mois de négociations pour obtenir l'autorisation de transformer l'édifice tel qu'il était à l'époque[12].
La façade du cinéma où a été arrêté Oswald, le Texas Theatre, a été remise dans son état de 1963 pour le tournage du film[13].
Accueil
Critique
Le film a suscité une grande controverse à sa sortie, plusieurs critiques accusant Oliver Stone d'avoir rajouté intentionnellement des faits. Celui-ci publia une version annotée de son scénario, dans laquelle il justifie tous ses ajouts.[réf. souhaitée]
Le quotidien The Washington Post critiqua le film avant même la fin du tournage, reprochant à Stone de prendre une certaine liberté dans la reconstitution des faits.[réf. souhaitée]
Après la sortie du film, le journaliste Walter Cronkite (qui, à l'époque avait annoncé en direct la mort de Kennedy sur les ondes de CBS) déclara au critique de cinéma Roger Ebert qu'il n'y avait « pas un brin de vérité » dans ce film.[réf. souhaitée]
Autour du film
En , Oliver Stone a montré le film aux membres du Congrès des États-Unis. Cela a conduit à la loi de 1992 sur la divulgation des assassinats.[réf. souhaitée]
Version longue
En 2001, Oliver Stone ajoute 17 minutes à son film de (passant de 189 à 206 min). Voici le détail des scènes ajoutées[14],[15] :
- Guy Bannister et sa secrétaire parlent brièvement d'Oswald ;
- de nouveaux flashbacks de la vie d'Oswald à Dallas avec sa femme après son retour de Russie et ses contacts avec George De Mohrenshildt, Janet et Bill Williams ;
- lorsque Garrison et son assistant sont au dépôt de livres, ils discutent du fait que le parcours du cortège a été modifié par le maire de Dallas Earle Cabell, frère de Charles Cabell général déchu par Kennedy en 1961 ;
- un faux Oswald est montré dans un flashback testant une nouvelle voiture et parlant d'aller en Russie au vendeur ;
- dans un autre flashback, Oswald est introduit à la communauté cubaine de la Nouvelle-Orléans et rencontre Sylvia Odio, chef d'un mouvement clandestin anti-Castro ;
- un nouveau flashback d'Oswald et Clay Shaw vus ensemble à la campagne d'inscription des électeurs pour les droits civiques en ;
- Jim Garrison apparaît à la télévision dans l'émission The Jerry Johnson Show[16] pour y être interviewé. Il essaie d'y défendre ses théories en montrant des photos mais est coupé par l'animateur Jerry Johnson ;
- Bill Broussard retrouve Jim Garrison à l'aéroport où il rentre de Phoenix, et lui dit que quelqu'un va tenter de l'assassiner. Après quelques minutes, Garrison panique et s'enfuit des toilettes publiques quand il entend des voix étranges dans le box voisin et quand il est approché par un inconnu qui prétend le connaître ;
- Garrison et son équipe découvrent que Broussard a disparu de son appartement, et discutent à propos du futur procès contre Clay Shaw. Puis, Garrison voit Robert Kennedy à la télévision et dit : « Ils vont le tuer avant qu'il ne puisse être président » ;
- pendant le procès, un nouveau témoin est présenté, M. Goldberg, qui prétend que Shaw a discuté avec lui et Ferrie de tuer Kennedy.
Pour la version française, la quasi-totalité des comédiens sont rappelés pour doubler les scènes supplémentaires, à l'exception de Claude Joseph (décédé en 1995) remplacé par Michel Fortin pour le doublage d'Edward Asner.
Distinctions principales
Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section peuvent être confirmées par la base de données IMDb.
RécompensesGolden Globes 1992 Eddie Awards 1992
Awards of the Japanese Academy 1993
Blue Ribbon Awards 1993
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Nominations
Golden Globes 1992
Artios Awards 1992
Prix Edgar-Allan-Poe 1992 : meilleur film
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Notes et références
- Dates de sortie - Internet Movie Database
- Michel Fortin pour une scène supplémentaire dans la version director's cut, doublé en 2001.
- https://www.imdb.com/name/nm0568375/
- https://www.imdb.com/name/nm0674022/
- « Fiche du doublage français du film » sur RS Doublage, consulté le 26 novembre 2014
- « Fiche du doublage français du film » sur Voxofilm, consulté le 26 novembre 2014
- « Fiche du doublage québécois du film » sur Doublage Québec, consulté le 26 novembre 2014
- (en) Gary Crowdus, Getting the Facts Straight: An Interview with Zachary Sklar,
- (en) James Riordan, Stone: A Biography of Oliver Stone, Aurum Press,
- (en) « The Kennedy murder was one of the signal events of the postwar generation, my generation. »
- (en) (…) to fight a myth, maybe you have to create another one, a counter-myth.
- (en) « Trivia », IMDb.com.
- http://www.thetexastheatre.com/history/
- (en) « JFK (1991) » [vidéo], sur IMDb.com (consulté le ).
- (en) « JFK (Comparison: Theatrical Version - Director's Cut) », movie-censorship.com, 14 juillet 2011.
- (en) « The Jerry Johnson Show », David Reitzes, fk-online.com, 2001.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Ressources relatives à l'audiovisuel :
- Allociné
- Ciné-Ressources
- Cinémathèque québécoise
- (en) AllMovie
- (en) American Film Institute
- (en) Internet Movie Database
- (en) Metacritic
- (en) Movie Review Query Engine
- (de) OFDb
- (en) Oscars du cinéma
- (en) Rotten Tomatoes
- (mul) The Movie Database
- (en) JFK 100 : les 100 erreurs du JFK d'Oliver Stone
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