Canton des Grisons
Le canton des Grisons (GR, en allemand : Kanton Graubünden ; en italien : Cantone dei Grigioni ; en romanche : Chantun Grischun) est un canton trilingue de Suisse, dont le chef-lieu est Coire.
Canton des Grisons | |
Blason |
Drapeau |
Localisation du canton en Suisse. | |
Noms | |
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Nom allemand | Kanton Graubünden |
Nom italien | Cantone dei Grigioni |
Nom romanche | Chantun Grischun |
Administration | |
Pays | Suisse |
Entrée dans la Confédération | |
ISO 3166-2 | CH-GR |
Chef-lieu | Coire |
Régions | 11[1] |
Communes | 106[1] |
Exécutif | Conseil d'État (Regierungsrat ; Regenza ; Governo) (5 sièges)[2] |
Législatif | Grand Conseil (Grosser Rat ; cussegl grond ; Gran Consiglio) (120 sièges)[3] |
Conseil des États | 2 sièges[4] |
Conseil national | 5 sièges[5] |
Démographie | |
Population permanente |
199 021 hab. (31 décembre 2019) |
Densité | 28 hab./km2 |
Rang démographique | 14e[6] |
Langues officielles | Allemand, romanche, italien |
Géographie | |
Coordonnées | 46° 45′ nord, 9° 30′ est |
Altitude | Min. 260 m (Frontière avec le Tessin à San Vittore) Max. 4 049 m (Piz Bernina[7]) |
Superficie | 7 105,44 km2 |
Rang | 1er[8] |
Liens | |
Site web | www.gr.ch |
Nom
Le nom de « Grisons » fait référence à l'une des trois alliances territoriales locales, la plus importante d'entre elles, la Ligue grise, qui s'allia entre 1471 et 1524 avec les deux autres, la Ligue de la Maison-Dieu et la Ligue des Dix-Juridictions, pour former les Trois Ligues ou ligues grisonnes, afin de contrer le pouvoir des seigneurs locaux et notamment ceux de la maison Habsbourg. Le gris étant la couleur des vêtements portés par les habitants. Le nom allemand du canton, « Graubünden », est d'ailleurs plus explicite dans son étymologie qui signifie littéralement « ligues grises »[9].
Histoire
Antiquité
Occupée à l'origine par les Rhètes, la région du canton des Grisons est annexée en 15 av. J.-C. par l'Empire romain et forme une partie de la province romaine de Rhétie. Après l'introduction du christianisme, Coire est le siège du premier évêché fondé au nord des Alpes. La région est rattachée en 536 au royaume des Francs puis plus tard au Saint-Empire romain germanique. Les Walser, un peuple germanophone originaire du Valais, immigrent donc de l'ouest au XIIIe siècle et s'installent sur les plateaux d'alpage grisons. Parallèlement, d'autres populations alémaniques s'implantent lentement au nord, dans la région de Coire. Cette implantation se fait encore sentir aujourd'hui, avec la présence dans le canton de deux groupes dialectaux germaniques distincts : walser dans les vallées supérieures et haut alémanique dans la vallée du Rhin, autour de Coire. Ces dialectes germaniques côtoient les parlers romanches et italiens, d'origine romane.
Moyen Âge et Renaissance
À la fin du Moyen Âge se forment plusieurs ligues afin de combattre les influences extérieures, principalement celle de la principauté épiscopale de Coire : la Ligue de la Maison-Dieu en 1367 au sud-est et au centre, la Ligue grise (qui donne son nom au canton) en 1395 à l'ouest et la Ligue des Dix-Juridictions au nord en 1436.
La première étape vers l'actuel canton des Grisons a lieu en 1450 lorsque la Ligue des Dix-Juridictions s'allie à la Ligue de la Maison-Dieu. En 1471, ces deux ligues s'allient avec la Ligue grise. En 1497 et 1498, à la suite de l'acquisition des possessions de la dynastie éteinte des Toggenburg par les Habsbourg en 1496, les trois ligues s'allient avec l'ancienne Confédération suisse et combattent à ses côtés dans la guerre de Souabe trois ans plus tard. Les Habsbourg sont vaincus aux batailles de Calven et de Dornach, aidant à la reconnaissance de la Confédération suisse et des ligues alliées. Les Trois Ligues restent cependant une association lâche jusqu'au Bundesbrief du . Ses membres souverains sont les communes juridictionnelles (antécédents des actuels districts et communes).
En 1512, les Trois Ligues s'emparent de plusieurs régions du sud des Alpes : la Valteline et les vallées de Chiavenna et de Bormio. Elles restent sous l'autorité des ligues jusqu'au début du XIXe siècle. En 1518, les Trois Ligues règlent leurs relations avec les Habsbourg dans un contrat, signé par l'empereur Maximilien, qui reste en vigueur jusqu'en 1798. Les dernières traces de la juridiction de l'évêché de Coire sont abolies en 1526. La guerre de Musso rapproche encore les Trois Ligues de la Confédération suisse.
À l'époque de la Réforme, plus de la moitié des communes (dont la ville de Coire) adhèrent au mouvement réformiste. La Bible est le premier livre traduit en romanche. Pendant la guerre de Trente Ans, les Trois Ligues grisonnes sont les seuls confédérés impliqués dans le conflit[10]. Puis le peuple se divise sur la prise de parti pour l'Autriche ou la France, menaçant ainsi l'unité du pays. Le pasteur et commandant militaire Jürg Jenatsch est considéré comme le pacificateur des Trois Ligues.
Époque moderne
Le , Napoléon Bonaparte proclame la réunion de la Valteline, de Chiavenna et de Bormio à la République cisalpine, dont il avait proclamé l'indépendance et nommé quatre des cinq membres du directoire, le 9 juin précédent.
L'article 18 de la constitution de la République helvétique du 16 mars 1798 invite les trois « Ligues-Grises » à devenir « partie intégrante » de la nouvelle république, en tant que canton « de Rhétie, ou des Grisons »[11].
Le , le général en chef de l'armée française en Helvétie, André Masséna, établit un gouvernement provisoire dont il nomme les onze membres et le secrétaire général. Le , le président du gouvernement provisoire, Anton Herkules Sprecher von Bernegg, et son secrétaire général, Andreas Otto, signent à Coire le traité de réunion à la République helvétique.
Le canton des Grisons est créé par le chapitre VII de l'Acte de médiation du , par incorporation à l'ancien canton de Rhétie des pays suivants :
- la seigneurie de Haldenstein (en allemand Herrschaft Haldenstein) ;
- la seigneurie de Tarasp (en allemand Herrschaft Tarasp) et le quartier épiscopal de Coire (en allemand Hof Chur), préalablement incorporés à la République helvétique par le paragraphe 29 du recès de la députation extraordinaire (en allemand Reichsdeputationshauptschluss) de la Diète impériale (en allemand Reichstag) de Ratisbonne du .
Le , l'empereur d'Autriche, François Ier, déclare céder au canton des Grisons la seigneurie de Rhäzüns (en allemand Herrschaft Rhäzüns), qu'il avait cédée à la France, par l'article 3 du traité de Vienne — dit de Schönbrunn — du [12], et dans la possession de laquelle il avait été rétabli, par l'article 2 du traité de Paris du . Le , la cession de la seigneurie au canton des Grisons est confirmée par l'article 78 de l'Acte final du Congrès de Vienne[13]. Le , le canton des Grisons en prend officiellement possession[14].
Mais l'Acte final du Congrès de Vienne ne restitue pas la Valteline au canton des Grisons. Son article 94 la cède à l'Empire d'Autriche[15]. Déjà, le , l'empereur d'Autriche François Ier avait déclaré « la province de Valteline et les comtés de [Chievenna] et de Bormio » « partie intégrante à perpétuité » de l'Empire[16] ; les avait incorporés au nouveau Royaume lombard-vénitien[17] et au Gouvernement de Milan[18]. Le , le gouverneur de Milan, Franz Josef Saurau, les réunira dans la province de Sondrio[19].
Le , Georg Gengel signe, à Zurich, le Pacte fédéral établissant la Confédération suisse.
La constitution cantonale transférant la souveraineté des communes juridictionnelles au peuple date de 1854. La constitution du canton date de 1892 et est modifiée 30 fois au cours du siècle suivant.
Fait divers
En 1808, s'est produite une avalanche à Selva, dans la commune de Tujetsch, tuant vingt-cinq personnes. Rien n'indique que le peintre anglais William Turner ait été présent dans cette zone lors de son voyage dans les Alpes en 1802, mais l'évènement l'a inspiré pour un tableau exposé en 1810, dans une série sur les catastrophes naturelles et les tempêtes[20].
Calendriers
L'observation du calendrier dans les Grisons est complexe à cause de l'absence de gouvernement central. Entre 1623 et 1624, les communes catholiques adoptent le calendrier grégorien alors que les communes réformées conservent le calendrier julien. Les communes mixtes effectuent ce changement durant le XVIIe siècle et les communes réformées durant le XVIIIe siècle, mais toutes les communes ne suivent pas forcément ce changement. Ce n'est qu'en 1811, que le canton des Grisons règle définitivement par un décret la question en passant du calendrier julien au calendrier grégorien[21],[22]. Néanmoins, les communes de Schiers et Grüsch refusent d'appliquer ce décret dans l'immédiat et finissent par passer au calendrier grégorien l'année d'après, en 1812. Cela fait des Grisons, le dernier canton suisse à passer au calendrier grégorien et ces deux communes sont les dernières d'Europe occidentale et centrale à effectuer ce changement[23].
Blason
Blason | ||
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Détails | Coupé: en chef parti: au chef dextre parti de sable et d'argent, qui est de la Ligue grise; au chef senestre écartelé d'azur et d'or à la croix de l'un en l'autre, qui est de la Ligue des Dix-Juridictions; en pointe d'argent au bouquetin de sable lampassé de gueules, qui est de la Ligue de la Maison-Dieu. Le blason a été déterminée par le Petit Conseil le et approuvée par le Conseil fédéral en [24]. |
Géographie
Le canton des Grisons est situé dans les Alpes au sud-est de la Suisse. Il est bordé par le Liechtenstein au nord, l'Autriche au nord et à l'est, l'Italie au sud et au sud-est, et les cantons de Saint-Gall au nord-ouest, Glaris et Uri à l'ouest et du Tessin au sud-ouest. La capitale est Coire ; parmi les autres villes, on peut citer Davos, Klosters ou Saint-Moritz.
- Le Piz Bernina (à droite).
- La vallée d'Haute-Engadine, au-dessus de Saint-Moritz.
- Promenade dans le canton des Grisons, d'Arosa à Tschiertschen. Au premier plan le lac Scheidegg Seeli (2 080 m). Au fond la chaîne de Plessur. Septembre 2017.
- Les alpes suisses dans le canton des Grisons vers S-charl. Septembre 2019.
Le canton des Grisons est le plus étendu des cantons suisses. Avec 7 105 km2, il forme 17,2 % de la superficie du pays[25]. Un tiers seulement du canton est constitué de terres considérées comme arables[25]. Les forêts recouvrent un cinquième de la superficie totale[25]. Le canton est quasi entièrement montagneux, comprenant les hauts plateaux des vallées du Rhin et de l'Inn.
L'altitude des Alpes grisonnes est élevée ; elles contiennent des pics comme le Tödi (3 614 m) et culminent au Piz Bernina, à 4 049 m. La région possède de nombreux glaciers, comme dans les massifs de l'Adula, de l'Albula, de la Silvretta, de la Bernina, de la Bregaglia et du Rätikon. Les vallées de la région centrale du canton sont très profondes, certaines étant considérées comme les plus profondes d'Europe.
Démographie
Les Grisons comptent 188 762 habitants en 2007, soit 2,5 % de la population totale de la Suisse ; parmi eux, 28 008 (14,84 %) sont étrangers[26]. Avec 27 habitants/km2, ils sont le canton dont la densité de population est la plus faible.
47 % de la population revendique l'appartenance au catholicisme, 41 % au protestantisme[27].
Langues
C'est le seul canton suisse trilingue (allemand, italien, romanche) et le seul où est parlé le romanche. Bien que la majeure partie de la population soit germanophone, environ 15 % des habitants du canton le parlent.
L'allemand est la langue majoritaire, parlée par 74,6 % de la population, principalement dans le nord-ouest du canton. Le romanche est parlé par 15,2 % de la population, surtout dans l'Engadine et autour de Disentis/Mustér ; en régression lente, son avenir est incertain. L'italien et le lombard sont parlé dans la région des Grisons italiens, soit les vallées méridionales de Mesolcina, Calanca, Val Bregaglia et Poschiavo. L'italien totalise 12 % des locuteurs[28].
Le romanche est un terme générique recouvrant un groupe de dialectes proches, parlés dans le sud de la Suisse et appartenant à la famille rhéto-romane. Ces dialectes incluent le sursylvain, le subsylvain, le sourmiran, le puter et le vallader. Ils sont standardisés depuis 1982 à partir des travaux du linguiste suisse Heinrich Schmid. La langue standardisée, appelée Rumantsch Grischun, est lentement acceptée.
Le romanche est reconnu comme l'une des quatre langues nationales de la Suisse depuis l'adoption de la constitution fédérale suisse le . Il est considéré, avec certaines restrictions, comme langue officielle à l'échelle fédérale depuis la votation populaire du , ce qui signifie que les locuteurs romanches peuvent utiliser le Rumantsch grischun pour correspondre avec le gouvernement fédéral et espérer une réponse dans la même langue. Dans les Grisons, le romanche ne possède le statut de langue officielle qu'au niveau cantonal. Les communes y sont libres de spécifier leurs propres langues officielles.
Écologie
Le canton héberge la plus grande réserve naturelle de Suisse, le parc national suisse, unique parc national de la Confédération et l'un des plus anciens au monde.
Gastronomie
Les Grisons sont connus pour la viande des Grisons, une forme de viande de bœuf séchée, ainsi que pour la Bündner Nusstorte, une tarte au miel et aux noix.
Le capuns est un plat constitué d'une feuille de blette farcie d'un mélange de pâte et de viande séchée.
Administration
Régions
La loi du 1er avril 1851, sur la division du canton des Grisons en districts et cercles (en allemand : Gesetz über Einteilung des Kantons Graubünden in Bezirke und Kreise, von 1. April 1851), divisa le canton des Grisons en quatorze districts et trente-neuf cercles.
À partir du 1er janvier 2001, en application de la loi du 12 mars 2000, sur la division du canton des Grisons en districts et cercles (en allemand : Gesetz über Einteilung des Kantons Graubünden in Bezirke und Kreise, von 12. März 2000), le canton des Grisons est divisé en onze districts et trente-neuf cercles, savoir (districts suivis, entre parenthèses, des cercles) :
- Albula (Alvaschein, Belfort, Bergün, Surses) ;
- Bernina (Brusio, Poschiavo) ;
- Hinterrhein (Avers, Domleschg, Rheinwald, Schams, Thusis) ;
- Imboden (Trins, Rhäzüns) ;
- Inn (Ramosch, Sur Tasna, Suot Tasna, Val Müstair) ;
- Landquart (Maienfeld, Fünf Dörfer) ;
- Maloja (Bregaglia, Haute-Engadine) ;
- Moesa (Calanca, Mesocco, Rovedero) ;
- Plessur (Coire, Churwalden, Schanfigg) ;
- Prättigau/Davos (Davos, Jenaz, Klosters, Küblis, Luzein, Schiers, Seewis) ;
- Surselva (Disentis, Ilanz, Lumnezia/Lugnez, Rueun, Safien).
Le , ils sont remplacés par 11 régions, les cercles sont quant à eux supprimés :
Économie
L'économie du canton est basée sur l'agriculture et le tourisme. L'agriculture inclut les forêts et le pâturage de montagne en été, particulièrement celui des moutons et des brebis. Le tourisme est concentré dans les montagnes, particulièrement autour des villes de Davos, Klosters, Laax et Saint-Moritz.
La région autour de la capitale Coire produit des vignes. Coire est également un centre industriel. Les vallées méridionales de Mesolcina et Poschiavo cultivent également le maïs et la châtaigne.
Transports
Les transports publics sont assurés par un réseau de bus et par le chemin de fer rhétique (Rhätische Bahn, abrégé en RhB), le plus grand réseau de chemin de fer à écartement étroit en Suisse dans lequel le gouvernement cantonal est l'actionnaire majoritaire. Les chemins de fer fédéraux suisses (CFF) ne pénètrent dans le canton que sur quelques kilomètres, jusqu'à la gare de Coire, où les passagers sont transférés au RhB.
La circulation des véhicules automobiles n'est autorisée dans le canton qu'en 1925, avec quelques restrictions, après dix votations populaires sur le sujet à partir de 1900[30],[31],[32]. Il a fallu une autorisation extraordinaire du Conseil fédéral, en 1919, pour ouvrir la première ligne postale[30]. Les ambulances et camions de pompiers étaient restés autorisés jusqu'en 1925[32]. Selon Jean-Baptiste Fressoz et Christophe Bonneuil, les arguments développés contre l'autorisation de la circulation automobile étaient « principalement d'ordre économique : les voitures accroissent considérablement le coût de la maintenance des routes et surtout entrent en concurrence avec un réseau ferroviaire public qu'il faudrait tôt ou tard subventionner par l'impôt »[32]. Selon ArcInfo, « le traumatisme causé par l'ouverture du Gothard, en 1882, explique peut-être cette opposition acharnée au nouveau mode de transport »[30]. La loi qui autorise la circulation automobile est surtout acceptée en raison des besoins du tourisme[31]. Auparavant, tous les transports de marchandises sur les cols alpins du canton étaient assurés par des mulets et des chevaux Franches-Montagnes soit bâtés, soit attelés[réf. nécessaire]. Au XXIe siècle, les Grisons ont le plus important réseau de cars postaux de Suisse, ce qui s'explique par la taille et la topographie du canton[30].
Notes et références
- [xls] « Liste officielle des communes de la Suisse - 01.01.2008 », sur Office fédéral de la statistique (consulté le )
- (de) « Regierung des Kantons Graubünden », sur gr.ch (consulté le )
- (de) « Ergebnisse Grossratswahlen », sur gr.ch (consulté le )
- « Liste des conseillers aux Etats par canton », sur parlement.ch (consulté le )
- « Liste des conseillers nationaux par canton », sur parlement.ch (consulté le )
- « Bilan démographique selon le niveau géographique institutionnel », sur Office fédéral de la Statistique (consulté le ).
- [xls] « Les points culminants des cantons suisses », sur Office fédéral de la statistique (consulté le )
- « Statistique de la superficie 2004/09 : Données communales », sur Office fédéral de la Statistique (consulté le )
- Louis Deroy et Marianne Mulon, Dictionnaire des noms de lieux, Le Robert, 1994 (ISBN 285036195X), p. 204
- Nouvelle histoire de la Suisse et des suisses/II, multiples auteurs, Payot Lausanne, Lausanne, 1983, 2-601-00302-2, page 83.
- Constitution de la République helvétique du 16 mars 1798, article 18 : « Les Ligues-Grises sont invitées à devenir partie intégrante de la Suisse ; & si elles répondent favorablement à cette invitation, les cantons seront provisoirement au nombre de vingt-deux ; savoir : [...] De Rhétie, ou des Grisons ; chef-lieu, Coire ».
- Traité de Vienne du 14 octobre 1809, article 3 : « S. M. l'Empereur d'Autriche, Roi de Hongrie et Bohême, tant pour lui, ses héritiers et successeurs, que pour les Princes de sa maison, leurs héritiers et successeurs respectifs, renonce aux principautés, seigneuries, domaines et territoires ci-après désignés, ainsi qu'à tout titre particulier, que ces pays renferment [...] : 2° Il cède également à S.M. l'Empereur des Français, Roi d'Italie, [...] la seigneurie de [Rhäzüns] enclavée dans le pays des Grisons [...] ».
- Acte final du Congrès de Vienne du 9 juin 1815, article 78 : « La cession qui avait été faite par l'article 3 du Traité de Vienne, du 14 octobre 1809, de la seigneurie de [Rhäzüns], enclavée dans le pays des Grisons, étant venue à cesser, et S. M. l'Empereur d'Autriche se trouvant rétabli dans tous les droits attachés à ladite possession, confirme la disposition qu'il en a faite, par déclaration du 20 mars 1815, en faveur du canton des Grisons ».
- Jules Robbi, Die offizielle Uebergabe der Herrschaft Rhäzüns an den Kanton Graubünden am 19. Januar 1819, Chur, Buchdruckerei Bündner Tagblatt, 1919.
- Acte final du Congrès de Vienne du 9 juin 1815, article 94 : « S. M. I. et R. A. réunira à sa monarchie, pour être possédés par elle et ses successeurs en toute propriété et souveraineté : [...] 2° Les vallées de la Valteline, de Bormio et de Chiavenna ».
- Patente du 7 avril 1815, préambule : « En conséquence des Traités conclus avec les Puissances alliées, et aussi de nos rapports d'amitié avec elles, les provinces lombardo-vénitiennes sont réunies à l'empire d'Autriche, dans toute leur étendue jusqu'au lac Majeur, au Tessin et au Pô, avec la partie du territoire de Mantoue située sur la rive droite du dernier de ces fleuves, de plus la province de la Valteline, les comtés de Cleve et de Bormio ; ils en feront partie intégrante à perpétuité ». Le « comté de Cleve » n'était autre que celui de Chiavenna, l'antique Clavenna, dont les anciens noms allemands furent Cläven puis Kleven.
- Patente du 7 avril 1815, préambule : « Animé du désir le plus vif de donner aux habitants de ces provinces et de ces localités un témoignage non équivoque de notre bienveillance impériale et du prix insigne que nous attachons à cette réunion nouvelle, et en même temps aussi pour établir une garantie de plus du lien étroit qui les unit dès ce moment, nous avons décidé, pour atteindre ce but, d'ériger les provinces et les districts désignés plus haut en un royaume sous le nom de royaume lombardo-vénitien ».
- Patente du 7 avril 1815, article 6 : « Le royaume sera divisé en deux territoires gouvernementaux, pour la commodité de l'administration, qui seront séparés par la rivière du Mincio. Le territoire situé sur la rive droite du Mincio portera le nom de gouvernement de Milan ; celui situé sur la rive gauche du Mincio portera celui de gouvernement de Venise » — dit de Lombardie.
- Notice du 24 janvier 1816, article 1er : « Le territoire de ce gouvernement [de Milan] est divisé entre les neuf provinces suivantes, à savoir : Milan, Mantou, Brescia, Crémone, Bergame, Côme, Sondrio, Pavie et Lodi ».
- Turner, Tate Britain
- « Calendrier grégorien » [html], sur hautehorlogerie.org (consulté le )
- « La réforme grégorienne : un jour ou l'autre » [html], sur Calendriers Saga (consulté le )
- Hellmut Gutzwiller / AB, « Calendriers » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
- (de) Wappen (lire en ligne)
- « Chiffres clés pour les Grisons », Office fédéral de la statistique, (consulté le )
- « Cantons, communes — état et structure de la population », Office fédéral de la statistique, (consulté le )
- « Langues, religions – Données, indicateurs », Office fédéral de la statistique, (consulté le )
- « Statistique suisse - Chiffres clés », sur www.bfs.admin.ch (consulté le )
- « Répertoire officiel des communes », Office fédéral de la statistique, (consulté le )
- Christiane Imsand, « Les Grisons ont la tête dure », sur ArcInfo.ch, (consulté le ).
- Richard Meuli, Le tourisme grison et son rôle dans l'économie cantonale des Grisons, La Tribune de Genève, , 236 p. (lire en ligne), p. 207.
- Jean-Baptiste Fressoz et Christophe Bonneuil, L'Événement anthropocène : la Terre, l'histoire et nous, Paris, Points, coll. « Points histoire », , 336 p. (ISBN 978-2-7578-5959-9, lire en ligne).
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
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