Gouesnach
Gouesnach [gwenax] (écrit également Gouesnac'h) est une commune du département du Finistère, dans la région Bretagne, en France.
Gouesnach Gouesnac'h | |
La chapelle Notre-Dame de Vray Secours, à Gouesnach. | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Bretagne |
Département | Finistère |
Arrondissement | Quimper |
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays Fouesnantais |
Maire Mandat |
Jean Pierre Marc 2020-2026 |
Code postal | 29950 |
Code commune | 29060 |
Démographie | |
Gentilé | Gouesnachais |
Population municipale |
2 778 hab. (2018 ) |
Densité | 163 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 47° 54′ 41″ nord, 4° 06′ 49″ ouest |
Superficie | 17,07 km2 |
Type | Commune urbaine |
Unité urbaine | Fouesnant (banlieue) |
Aire d'attraction | Quimper (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Fouesnant |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.mairie-gouesnach.bzh |
Géographie
Localisation
La commune est située sur la rive gauche de l'estuaire de l'Odet qui le borde à l'Ouest, et est bordée à l'Est par l'axe Quimper-Bénodet ; sa limite nord est formée par le ruisseau de l'Anse de Saint-Cadou qui sépare la commune de Quimper, et sa limite sud par le ruisseau de l'Anse de Kerandraon, qui la sépare de Clohars-Fouesnant, deux affluents de rive gauche de l'Odet formant des rias appendices de celle du fleuve précité. Gouesnach forme une presqu'île, une sorte d'enclave, raisons pour lesquelles cette commune est restée isolée et rurale jusqu'à une période récente, et le fait que la prononciation bretonne soit restée la seule usitée localement l'indique bien. Le développement récent de Quimper fait que la commune est désormais englobée dans la banlieue du grand Quimper et est de plus en plus urbanisée.
- Localisation de Gouesnach au sein du département du Finistère.
- Carte de la commune de Gouesnach.
- Le pont de Cornouaille sur l'Odet vu de Porz Gwen.
- L'anse de Kerandraon, anse annexe de l'Odet, à la limite des communes de Gouesnach et Clohars-Fouesnant.
- Épaves sur l'Odet à Pors Meillou.
- L'Odet vu de Pors Meillou.
Pendant l'été 2013, une plage a été temporairement aménagée à Pors Meillou grâce à l'apport de 26 tonnes de sable[1].
Située en amont du pont de Cornouaille, la commune n'est pas soumise à la loi littoral, ce qui explique notamment l'absence de sentier côtier, les rives de l'Odet étant presque totalement privatisées et celui-ci n'est accessible qu'en quelques rares endroits : Anse de Porz Guen, Anse de Porz Garo (par un sentier botanique), Pors Keraign, Pors Meilou. Toutefois un passage est accessible à marée basse, et même à marée haute lorsque le coefficient de marée est inférieur à 70, sur la grève de l'Odet, depuis Porz Guen jusqu'à Pors Keraign.
- Gouesnach : le sentier littoral entre Porz Guen et Pors Keraign n'est pas toujours accessible à marée haute.
- La rive gauche de l'estuaire de l'Odet entre Porz Guen et Porz Garo.
- Le sentier littoral entre Porz Guen et Porz Garo.
- L'anse de Porz Garo.
- Le manoir de Lanhuron au fond de l'anse de Porz Garo.
- La cale de Pors Keraign.
- L'anse juste en amont de Pors Keraign à marée basse.
Géologie et relief
Au nord-ouest, l'estuaire s'encaisse profondément entre Gouesnach et Plomelin dans une succession de courts méandres aux falaises boisées appelés les Vire-Courts dont la sinuosité constitue une limite au tonnage des bateaux remontant jusqu'au port de Quimper.
Le sous-sol de la commune est presque totalement granitique (ce granite contient des pegmatites à béryl[2]) ; quelques affleurements de micaschistes sont toutefois visibles au niveau du bourg et de ses alentours.
Le finage communal est très vallonné, les altitudes allant du niveau de la mer jusqu'à 59 mètres (ce point culminant se trouve au sud-ouest du manoir de Boutiguéry). Si la partie orientale de la commune est plus plane, formant un plateau d'une quarantaine de mètres d'altitude (c'est aussi l'altitude du bourg), les dénivelés s'accentuent vers l'ouest, en raison des nombreux vallons, creusés par de tous petits affluents de l'Odet, qui échancrent ce plateau.
L'encaissement de la ria de l'Odet et les fortes pentes boisées de la rive qui en résultent expliquent l'absence de véritables infrastructures portuaires, même si quelques criques abritent ou ont abrité des ports rudimentaires (Pors Meillou, "Abri du Moulin" en français, fut utilisé comme port dès l'époque romaine ; un quai et une cale y furent aménagés en 1875 facilitant le trafic des sabliers transportant le maërl, des goémoniers et le chargement de poteaux de mines à destination du Royaume-Uni ; Éric Tabarly, qui habitait à proximité, utilisa un mouillage non loin pour ses Pen Duick ; d'autres anses aussi furent utilisées comme ports rudimentaires comme Pors-Guen [Pors Gwen], Sainte-Barbe et Pors-Keraign)[3]. Ces trois ports servent désormais de mouillages, identifiés par des bouées, pour environ 90 bateaux de plaisance et sont gérés par l'« Association des plaisanciers de Gouesnac'h »[4].
Hydrographie
Un diverticule de l'Odet soumis aussi à la marée, l'Anse de Saint-Cadou, constitue la limite au nord avec Quimper (partie sud et ancienne paroisse d'Ergué-Armel).
L'étang du Lenn est un espace naturel qui fait l'objet d'une Convention de partenariat entre le département, la Communauté de communes et le Conservatoire du littoral signée en décembre 2018 afin de le protéger[5].
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[6]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[7].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[8]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[10] complétée par des études régionales[11] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Plomelin-Inra », sur la commune de Plomelin, mise en service en 1982[12] et qui se trouve à 3 km à vol d'oiseau[13],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 11,9 °C et la hauteur de précipitations de 1 117,8 mm pour la période 1981-2010[14]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Quimper », sur la commune de Pluguffan, mise en service en 1967 et à 9 km[15], la température moyenne annuelle évolue de 11,5 °C pour la période 1971-2000[16], à 11,8 °C pour 1981-2010[17], puis à 12 °C pour 1991-2020[18].
Voies de communication et transports
La commune n'est desservie que par une seule route départementale, la D 234, qui se termine au niveau du bourg et n'est qu'un embranchement de la D 34, l'axe Quimper-Bénodet. Par ailleurs seules des routes communales (chemins vicinaux) desservent la commune.
Urbanisme
Typologie
Gouesnach est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 4],[19],[20],[21]. Elle appartient à l'unité urbaine de Fouesnant, une agglomération intra-départementale regroupant 6 communes[22] et 24 203 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[23],[24].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Quimper, dont elle est une commune de la couronne[Note 5]. Cette aire, qui regroupe 58 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[25],[26].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (70,2 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (74,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (36,1 %), terres arables (24,8 %), forêts (14,7 %), zones urbanisées (14 %), prairies (9,3 %), eaux maritimes (1,1 %)[27].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[28].
Histoire
Étymologie et origines
Probablement issue d'un démembrement de la paroisse de Pleuven, Gouesnach a dû accueillir au Haut Moyen Âge un établissement monastique, ainsi que l'atteste la forme la plus ancienne relevée dans le cartulaire de Quimper au XIVe siècle : Goumenech (prononcé gouvenec'h) dont le composé menec'h semble être le pluriel en langue bretonne de manac'h (moine). Le nom s'est écrit Guouenech (vers 1330), Goumenech (en 1368), Gouvenech (en 1426, 1458 et en 1574), Gouenec'h (en 1516), Gouesnach (en 1621)[29].
Le nom en breton est Gouenac'h. En français local comme en breton, on prononce [gwenax] (gouénarrh). Le nom officiel de la commune, tel qu'indiqué sur le site de l'Insee[30] est écrit en utilisant la lettre CH au lieu de la lettre C'H, ce qui représente une tout autre prononciation.
Préhistoire et Antiquité
La présence d'un tumulus surmonté d'un dolmen effondré à Ty-Korn est attesté par E. Flagelle dans ses Notes archéologiques sur le département du Finistère publiées en 1877. Un éperon barré a été identifié à Saint-Cadou, sur un promontoire de la rive gauche de l'Odet, un autre éperon barré lui faisant face de l'autre côté de l'anse de Saint-Cadou, à Beg-ar-Chastel, dans l'ancienne commune d'Ergué-Armel[31].
Cinq dépôts archéologiques de l'âge du bronze final ont été à ce jour identifiés à Gouesnach : à Lanhuron (découvert en 1868 par Le Men), Ménez Tosta (dépôt de fondeur[32], découvert en 1884 par un cultivateur de la commune)[33] et trois dépôts découverts à Kergaradec[34]. Un dépôt de bijoux en or comprenant une torque, deux bracelets, une ébauche et un « pré-produit », datant de l'âge du bronze final, ont été trouvés en 2012 non loin de l'Odet.
Le site de Kergaradec, proche de la ria de l'Odet, fouillé par Muriel Fily en 2004, a livré des centaines de fragments d'armes (épées, racloirs, haches, etc.) d'outils (harnachements, pièces de chars, etc.) et de parures (bracelets, etc.), des lingots de cuivre et des déchets de métallurgie enfouis vers 900 av. J.-C., donc vers la fin de l'âge du bronze. Ces dépôts se situent à proximité d'une nécropole de la même époque, deux caveaux de l'âge du bronze se trouvant dans un champ voisin fouillé en 1972[35].
La presqu'île de confluence formée par la confluence de la rivière de Saint-Cadou avec l'Odet serait un ancien oppidum, probablement même un éperon barré ; un long retranchement large de 3 à 4 mètres et haut de 2 à 3 mètres, composé de pierres et de terre a été identifié côté terre par Yves Marie Le Men[36]. Les Romains et Gallo-Romains avaient aussi créé au même endroit un camp retranché surveillant l'axe fluvial.
Plusieurs fouilles archéologiques ont révélé la présence de caches d'armes celtes antérieures à l'invasion romaine. Ils ont laissé diverses traces d'occupation (tuiles du Ier siècle). Une saunerie a été identifiée à Keraing : le four fouillé par Paul du Chatellier contenait environ 400 augets [petites auges] emboîtés les uns dans les autres, ainsi que des vases romains[37].
Douze sépultures, datées entre la fin du IVe siècle et la fin du Ve siècle, ont été mises au jour près d'un tumulus de l'âge du bronze (fouille Stéphane Hingant)[35].
Un ancien autel païen gallo-romain, une stèle moulurée d'un peu plus de un mètre de hauteur, est réemployé comme bénitier dans l'église paroissiale Saint-Pierre.
Moyen Âge
La période féodale a laissé peu de traces, même si des tessons de poterie ont été retrouvés, ainsi qu'un four à poterie sur la falaise de la rive gauche de l'Odet, près du hameau de Keraïgn, découvert, fouillé et décrit par l'abbé Floc'h, recteur de Gouesnach, en 1886 ; des vases furent trouvés[38]. On peut noter que les familles Penfeuntenyo, Kersaluden et Lanhuron ont des droits de prééminence dans l'église paroissiale.
L'église paroissiale et les chapelles
Le clocher de l'église paroissiale est refait en 1740 (sa première pierre est posée le ) et, le bâtiment antérieur menaçant ruine, le reste de l'église est reconstruit en 1775[39].
La fontaine proche de la chapelle Notre-Dame-du-Vray-Secours, construite à la fin du XVIIe siècle et dédicacée en 1729, aurait eu des vertus curatives connues dès le Haut Moyen Âge. La coutume voulait qu'elle guérisse les enfants invalides ou en retard physiologiquement.
Le grand pardon de saint Cadou se déroule fin septembre. Il était l'occasion de compétitions de lutte bretonne, car les lutteurs avaient pris pour patron le saint dont le nom signifie « combat » (breton kad).
Une légende purement locale prétend que saint Cadou aurait effectivement habité un ermitage à proximité de la chapelle ou plutôt de la proche chapelle du Pénity, disparue, or ce nom est souvent associé à l'habitat des saints (pénity signifie ermitage en langue bretonne).
La vie rurale
Les paysans étaient astreints aux corvées : par exemple une ordonnance du , les habitants des paroisses d'Ergué-Armel, Saint-Évarzec, Clohars-Fouesnant, Gouesnac'h et Pleuven « se rendront au nombre de vingt hommes de chaque paroisse, et chaque jour alternativement suivant les rôles qui seront à cette fin arrêtés » pour réparer un tronçon du « chemin de la ville de Quimper à celles de Concarneau et Rosporden » jusqu'à ce que les réparations « soient finies et parfaites » ; les paysans devaient aussi souvent participer à des transports (par exemple de bois depuis la forêt de Carnoët) liés aux arsenaux de Brest et Lorient[40].
Des "baux à palmage"[41] étaient alors signés entre paysans : l'un d'entre eux, à titre d'exemple, signé le entre Jean Le Mœm et sa femme Marie Le Timen, habitant Treffelen en Gouesnac'h d'une part, Yves Nédellec et sa femme Anne Nédélec, habitant Créac'h-Morvan en Clohars-Fouesnant d'autre part, est retranscrit dans un Bulletin de la Société archéologique du Finistère[42]. En voici quelques extraits :
« Entre lesquelles parties est reconnu que lesdits Jean Le Mœm et sa femme, comme fermiers dudit lieu de Treffelen, sous ledit Yves Nédélec, tiennent en leur pocession et saizinne à titre de palmage, m'y croît et perte, suivant l'usement du canton, de et sous ledit Nédellec acceptant, les bestiaux c'y après, scavoir : deux bœufs à labeurs, l'un rouge et l'autre blanc, estimés cent-quatre-vingt-quinze livres ; deux torillons de deux ans estimés soixante-quinze livres ; une vache hors d'âge, garre noir, prisée trente-trois livres ; une autre vache, garre jaune, avec son veau, prisés quarante-cinq livres ; une vache garre rouxane, âgée de cinq ans, prisée quarante-cinq livres ; [etc.], un cheval, garre rouge, prisé quarante-cinq livres, (...) ; faisant les dites sommes ensemble un capital de six-cent-cinquante-trois livres. (...) Lesdits Jean Le Mœm et femme promettent et s'obligent de bien nourrir, soigner, garder et conserver en bon père de famille sans les pouvoir vendre, prêter, n'y échanger, sans l'exprès consentement dudit Yves Nédélec, auquel les bestiaux seront représentés, à sa première réquisition, pour être réestimés. La somme principale prélevée, les profits, s'il s'en trouve, être partagés de moitié et, en cas de perte, être supportée à la susdite raison ; conditionné entre les parties que ledit Le Mœm et femme ne pourront nourrir d'autre bétail leur appartenant, sur les héritages dudit lieu de Treffelen. »
Les seigneurs de Lanhuron
La famille Bobet (ou De Bobet) était seigneur de Lanhuron. Briant Bobet est le premier membre de cette famille à avoir laissé une trace dans l'histoire, il était un des gentilshommes de la compagnie de Jean Ier de Rieux[43] en 1351. Pierre Bobet fut lieutenant au siège présidial de Quimper à la fin du XVIIe siècle et un "Bobet de Lanhuron" fut tué en 1754 lors de la bataille de Saint-Cast. Cette branche de la famille Bobet semble s'être éteinte lors de la Révolution française, mais une autre branche fut seigneur de la Renardière près d'Ancenis[44].
Gouesnach vers 1778
En 1759 la paroisse de Gouesnac'h devait chaque année fournir 8 hommes pour servir de garde-côtes[45].
Jean-Baptiste Ogée, dans son "Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne", publié entre 1778 et 1780, écrit :
« Gouesnach, dans un fond, sur la rivière d'Odet ; à deux lieues et demi de Quimper, son évêché et sa subdélégation, (...) ressortit du siège royal de Concarneau. On y compte 600 communiants[46] (...). Son territoire, terminé au Sud par la mer, et à l'Ouest par la rivière d'Odet, est très fertile et produit des moissons abondantes. Il est plein de vallons et de monticules, qui y répandent une agréable variété ; il est d'ailleurs cultivé avec beaucoup de soin. (...) En 1680, les fiefs de Bodineau[47], Pleumieux[48], Coët-conq et Lieuron-de-Penfentenus furent unis et érigés en baronnie sous les noms de Chantefavic, de Chef-Fontaine, avec haute, moyenne et basse-justice, à M. de Chef-Fontaines. (...) Ses maisons nobles sont Kergos et Lanhuron[49]. »
Révolution française
Le décret de l'Assemblée nationale du précise que hors la ville, les paroisses du district de Quimper sont réduites à 18. Parmi elles, « Clohars, qui aura pour succursales les ci-devant paroisses de Goefnac [Gouesnac'h], Pleuven et Perguet [Bénodet actuellement] »[50]. Ce découpage ne fut que provisoire et non repris lors de la création des communes par le décret de la Convention nationale du 10 brumaire an II ().
François-Marie Saint-Jalmes[51], recteur de Gouesnach à partir de 1786, prêta le le serment de fidélité à la Constitution civile du clergé, devint procureur de la commune de Gouesnach, puis fut recteur de Mellionnec. Après s'être marié dans cette commune et avoir eu plusieurs enfants, il fut fusillé par les Chouans vers la fin de l'année 1798[52].
Les incidents de 1865
En 1865, de graves incidents se produisirent à l'occasion du tournoi de lutte bretonne (gouren en breton) organisé traditionnellement chaque année lors du pardon de la chapelle de Saint-Cadou. Des Bigoudens venaient y participer et cheminaient en longeant depuis Sainte-Marine la rive droite de l'Odet jusqu'à hauteur de la chapelle ; ils traversaient alors la ria à la nage, en portant leurs vêtements sur leur tête, jusqu'à la cale de Pors ar Gwin. Lassés d'être chaque année battus par eux, les gars de Gouesnac'h, montés sur des canots, les attendirent cette année-là au milieu du fleuve et les assommèrent à coups de penn-baz (bâtons) ; une demi-douzaine d'entre eux se noyèrent, les autres parvenant à rejoindre la berge tant bien que mal. On ne trouva jamais les coupables ! Mais le préfet du Finistère interdit alors le tournoi pour « troubles à l'ordre public ».
Par contre en 1881, des lutteurs « de Gouesnach et de Saint-Cadou (sic), vingt couples de gaillards aux larges épaules et aux membres robustes », participèrent à Paris à une "Fête des sauveteurs bretons" organisée place du Châtelet à Paris[53].
Le tournoi de Saint-Cadou resta interdit pendant un siècle jusqu'en 1965[54]. Mais les combats continuèrent malgré l'interdiction : par exemple le journal Le Matin du écrit :
« Tous les ans, aux premiers jours d'automne, se déroule (...) le pardon de Saint-Cadou (...). Des luttes ont lieu en cette occasion car saint Cadou, que l'on fête, est reconnu depuis les temps les plus lointains comme le patron des lutteurs. En ces temps, chaque commune des environs désignait son meilleur lutteur pour les combats de la Saint-Cadou, dont le vainqueur emportait pour prix de sa victoire une chemise en grosse toile de lin écru, ou bien quelques mouchoirs d'une étoffe moins rigide. Ces luttes ont conservé leur attrait d'antan et, cette année encore, on a vu tous les lutteurs du pays de Fouesnant se livrer des combats devant une foule d'amateurs régionaux et aussi de touristes, malgré la saison avancée. Après les luttes, eurent lieu des danses, avec flots de rubans[55] »
La récolte du goémon
Un arrêté municipal en date du limite à la période du 13 octobre au 30 novembre, seulement entre le lever et le coucher du soleil, la cueillette du goémon d'épave, alors très utilisé comme engrais par les paysans[56].
Gouesnach vers 1900
Jean Varenne a décrit la vie municipale et sociale de Gouesnach lors de la Belle Époque dans un numéro de la revue Foën Izella. Gouesnach disposait alors de deux écoles, une de garçons et une de filles, cette dernière, dirigée par les religieuses de Kermaria, était construite sur un terrain appartenant à Madame de La Sablière qui la louait pour un franc symbolique par an ; l'école des garçons par contre appartenait à la commune : elle compte en 1901 74 élèves dans une seule classe qui ne peut en théorie en contenir que 40, d'où la décision prise cette année-là de construire une seconde classe. De nombreux adultes restaient encore illettrés (le par exemple, le maire signe à la place de 5 conseillers municipaux, sur 12 présents, incapables de le faire)[56].
Les chemins étaient alors dans un état déplorable : celui desservant Pors-Guen, « le plus important au point de vue de la circulation » présente des virages dangereux, mais son aménagement est différé en raison des difficultés financières de la commune (délibération du ; celui desservant l'anse de Pors-Keraign était très fréquenté en raison des transports d'engrais marins (de nombreux habitants de Gouesnach travaillaient alors sur les bateaux sabliers de l'Odet qui allaient chercher du maërl dans les parages de l'archipel des Glénan[57]), mais leur charroi était devenu impossible au sortir de la grève est-il écrit dans une délibération du conseil municipal du ; le chemin en direction de Quimper est impraticable en raison des ornières et nids de poules, particulièrement dans sa partie située sur le territoire de la commune de Pleuven entre Lesquidic et le Moulin du Pont : le conseil municipal déclare le : « D'ici peu, les habitants de Gouesnach ne pourront plus se rendre à Quimper »[56].
L'hygiène laissait alors beaucoup à désirer. Les habitants du bourg s'approvisionnaient en eau au puits du presbytère, mais son eau était polluée, souillée par des infiltrations provenant du cimetière proche, qui était alors situé autour de l"église ; de plus il tarissait en période de grande sécheresse. un nouveau puits fut creusé en 1909.
En 1888 et 1899, l'église paroissiale Saint-Pierre, trop exiguë pour recevoir tous les fidèles, est agrandie (ce qui nécessite le déplacement du cimetière) selon les plans de Jean-Marie Abgrall, les bas-côtés nord, puis sud étant successivement reculés[39] et un vicaire est nommé en 1900 pour aider le recteur en place, même si le vicariat n'est officiellement créé qu'en 1904[58]. Un legs fait par une paroissienne permet en 1893 l'installation d'une horloge sur le clocher de l'église.
En réponse à une enquête épiscopale organisée en 1902 par Mgr Dubillard, évêque de Quimper et de Léon en raison de la politique alors menée par le gouvernement d'Émile Combes contre l'utilisation du breton par les membres du clergé, le recteur de Gouesnach, l'abbé Robinaud, écrit : « Toutes les instructions paroissiales se font en breton, et jamais en français » ; il ajoute que « les religieuses parviennent à grand'peine à leur apprendre [aux enfants] quelques mots de français »[59].
En septembre 1908 des inconnus abattirent une croix ancienne qui se trouvait en face de l'église de Gouesnach[60].
Lors de la querelle des inventaires, les paroissiens de Gouesnach mirent en échec une première tentative en mars 1906[61], mais cet inventaire fut effectué plus tard. Le Journal Officiel du attribue à la commune de Gouesnach tous les biens qui avaient appartenu à la fabrique de l'église de Gouesnach[62].
La Première Guerre mondiale
Le monument aux morts de Gouesnach porte les noms de 39 soldats originaires de la commune morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale ; parmi eux, un au moins (Corentin Quemener[63]) était un marin disparu en mer ; un (Yves Bourgot[64]) est mort en Belgique, la plupart des autres sont décédés sur le sol français dont Pierre Dambiel[65], décoré de la Médaille militaire et de la Croix de guerre à titre posthume et Alain Coustans[66], tué le même jour au même endroit[67]. Yves Chiquet, soldat du 97e régiment d'infanterie , titulaire de la Croix de guerre, est signalé disparu le ; son frère Isidore Chiquet avait été tué le [68]. Deux autres frères, Thomas[69] et Louis Quilfen[70] ont également été tués pendant cette guerre[71].
Précédemment, François Cosquéric[72], clairon, marin, fit partie des soldats français tués lors de l'expédition française en Chine dans le cadre de l'Alliance des huit nations pendant la Révolte des Boxers en 1900-1901[73].
L'Entre-deux-guerres
Le premier téléphone est installé à Gouesnach, chez un commerçant du bourg, Alain Quéméré, en 1919. Un syndicat intercommunal pour l'installation d'un réseau électrique est constitué en 1928, mais l'électrification ne fut réalisée dans l'ensemble de la commune qu'après la Seconde Guerre mondiale ; de même pour le réseau d'adduction d'eau potable.
La Seconde Guerre mondiale
Un maquis du groupe Vengeance, animé par Louis Nicolas, se tint dans la zone de Prat ar Guip, Pors-Meilloù, Pen Prat[74].
Le monument aux morts de Gouesnach porte les noms de quatre soldats originaires de la commune mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale : Alain Mendrez, soldat, décédé le ; Yves Bourrhis, soldat, décédé le ; Jean Getin, sergent, décédé le ; Alain Savoye de Puyneuf, commandant, décédé en captivité en Allemagne le à Oppelin en Haute-Silésie[67]
François Gouzien, un jeune cultivateur de la ferme de Kéranroux en Clohars-Fouesnant, mais né à Gouesnach le , après un incident qui avait provoqué la chute d'un soldat cycliste allemand dans le bourg de Fouesnant, fut interné à la prison Saint-Charles de Quimper, puis déporté successivement aux camps de concentration d'Hinzert, puis de Dachau où il mourut le [75].
Yves de Cambourg[76], administrateur de La Bretagne, fut assassiné par des résistants le à Gouesnach.
Le XXIe siècle
Gouenac'h a gagné 2 000 habitants en 50 ans entre 1968 et 2018 ; sa croissance va être désormais ralentie car il y a peu de terrains constructibles disponibles car les abords de l'Odet sont protégés, la commune est enclavée et les habitants désirent conserver leur quiétude comme l'illustre les oppositions à l'extension du camping de Pors Keraign. En 2018 seuls 9 permis de construire ont été délivrés à Gouesnac'h[77].
Politique et administration
Liste des maires
Politique de développement durable
La commune a engagé une politique de développement durable en lançant une démarche d'Agenda 21 en 2001[100].
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[102]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[103].
En 2018, la commune comptait 2 778 habitants[Note 6], en augmentation de 3,7 % par rapport à 2013 (Finistère : +0,86 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
Commentaire : La population de Gouesnach a été multipliée par 5,64 en un peu plus de deux siècles, de 1793 à 2012, mais son évolution dans le temps est contrastée : en augmentation modérée tout au long du XIXe siècle (la population de la commune fait un peu plus de doubler pendant ce siècle, gagnant 658 habitants entre 1793 et 1901, un pic démographique étant atteint en 1906 avec 1178 habitants ; par contre, frappée par l'exode rural, la population décline lentement mais régulièrement pendant les deux premiers tiers du XXe siècle, perdant 343 habitants entre 1906 et 1968 (- 29, 1 % en 62 ans) ; par contre la commune connaît un essor démographique spectaculaire pendant les trois dernières décennies du XXe siècle et le début du XXe siècle, gagnant 1788 habitants entre 1968 et 2012 (+ 214,1 % en 44 ans) en raison de la périurbanisation (la commune est proche de Quimper et les migrants pendulaires sont nombreux : en 2012, 87,3 % des actifs de la commune travaillaient ans une autre commune que Gouesnach, la commune étant principalement une ville-dortoir) et de son attractivité littorale en raison de la ria de l'Odet, même si les résidences secondaires y sont assez peu nombreuses (10,4 % du total des logements en 2012), la commune n'étant pas une station balnéaire et n'étant pas véritablement touristique même si elle dispose de deux terrains de camping disposant en tout de 160 emplacements.
La population augmente grâce à un excédent naturel constamment positif depuis plusieurs décennies (+ 0,4 % l'an pour la période 2207-2012) ; de 2007 à 2014 inclus, la commune a enregistré 228 naissances domiciliées et 159 décès (en 2013, 30 naissances et 23 décès[106]) ; en conséquence son taux d'accroissement naturel est positif, le taux de natalité (11,2 pour mille entre 2007 et 2012) étant nettement supérieur à son taux de mortalité (6,9 pour mille entre 2007 et 2012) ; mais l'augmentation démographique est principalement due à une immigration nette assez importante, même si elle tend à se ralentir (+ 4,4 % l'an entre 1968 et 1975, + 1,8 % l'an entre 1982 et 1990, + 0,8 % l'an entre 2007 et 2012). La population de la commune est relativement jeune (les 0 à 19 ans représentent en 2012 24,7 % de la population totale et les 65 ans et plus 19,2 %). En raison de son essor démographique récent, le parc immobilier est en moyenne assez récent (41,7 % des logements, essentiellement des maisons individuelles : 97 % du total des logements), ont été construits entre 1991 et 2009 selon une statistique datant de 2010. En 2013, 23 permis de construire ont été déposés[107].
La population communale atteignait 2 654 habitants au [106]. La densité de population atteint 153,7 hab. par km² en 2012 alors qu'elle n'était que de 48,9 hab. par km² en 1968.
Enseignement
Gouesnach est située dans l'académie de Rennes.
La ville possède deux écoles, à la fois écoles maternelles et écoles élémentaires, l'école publique de l'Odet et l'école privée Notre-Dame-des-Victoires.
- le groupe scolaire public de l'Odet
- l'école primaire privée Notre-Dame-des-Victoires
Santé
La commune dispose d'un cabinet médical dans lequel deux médecins exercent en 2015, ainsi que d'une pharmacie.
Économie
La polyculture et l'élevage ont toujours été prédominants et l'existence d'un fabricant de cidre traditionnel (« Les Vergers de Kermao »[108]) bénéficiant de l'A.O.C. cidre de Cornouaille montre que le pommier y est toujours cultivé.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Le calvaire, qui date du XVe siècle, se trouve désormais au Musée départemental breton de Quimper
- L'église paroissiale Saint-Pierre-et-Saint-Paul (1630 à fin XIXe siècle) : son clocher possède une base de style Louis XIII avec un clocher à balustres entourant la chambre des cloches ; son porche, avec son tympan en plein cintre, est surmonté d'une niche à coquille contenant une Vierge à l'Enfant[39] ; ses fonts baptismaux datent du XVIIe siècle ou du XVIIIe siècle. Les piliers et les arcades datent du XVIIIe siècle. Des statues de saint Jean-Baptiste, saint Roch, saint Cado, saint Alain, saint Gildas, saint Maudez, sainte Barbe, sainte Marguerite et sainte Catherine se trouvent dans l'église[29]. Un ancien autel païen, d'époque romaine, transformé en bénitier, se trouve également dans l'église[109].
- La façade et le clocher.
- Le chevet.
- Ancien autel païen gallo-romain reconverti en bénitier.
- Statue de sainte Marguerite.
- La chapelle Notre-Dame-du-Vray-Secours, construite initialement en 1698, est reconstruite dès 1729) ; elle est en forme de croix latine et sa façade est ornée d'un écusson timbré d'une couronne qui porte les armes de René Amaury de Montbourcher, chevalier, marquis du Bordage et de La Moussaye, seigneur du Mur, de Henvez et de Guériven, son fondateur. La chapelle possède une statue de sainte Barbe qui proviendrait de cette chapelle disparue ainsi que des tombes de nobles ; une fontaine se trouve à proximité[110]. Ce site a probablement déjà été occupé dès les époques gauloise et romaine.
- La chapelle Saint-Cadou date pour partie de 1578 (cette date est inscrite sur la porte en anse de panier située sur son côté sud) mais son origine est plus lointaine, la légende rapportant que saint Cadou, qui voyageait dans la région, aurait demandé aux paysans de Kerzinaou la permission de construire à cet endroit un ermitage ; son transept date de 1620. La chapelle était en ruines en 1874 mais elle fut alors restaurée ; elle est en forme de croix latine, avec un chevet peu saillant ; elle possède un retable du XVIIe siècle (sans doute dû à l'atelier Le Déan ?), très ornementé[111]. Son « pardon des lutteurs », qui se tient traditionnellement chaque premier dimanche d'août, est célèbre, connu principalement pour les combats de lutte bretonne qui y sont organisés[112]. Ces combats se seraient déroulés dans un passé lointain près de la chapelle Saint-Cadou de Melgven (désormais dénommée chapelle Notre-Dame de Coat-an-Poudou), mais des gars de Gouesnac'h auraient un jour enlevé la statue de saint Cadou et auraient depuis organisé ce pardon des lutteurs sur le placître de la chapelle ; l'affluence des pèlerins et des lutteurs était telle qu'il fallut construire un oratoire, dédié à saint Herbot (le second patron de la chapelle), à proximité de la chapelle pour célébrer la messe en plein air. Le vainqueur des combats emporte le maout (un bélier)[29].
- La chapelle Saint-Cadou et son placître.
- Gouesnach : chapelle Saint-Cadou, oratoire de Saint-Herbot.
- Gouesnach : la fontaine de Saint-Cadou.
- Gouesnach : chapelle Saint-Cadou, le retable du maître-autel.
- Gouesnach : chapelle Saint-Cadou, statue de saint Cadou.
- Chapelle Sainte-Barbe (ruinée) ; elle se trouve non loin de la rive gauche de l'Odet[113]. Deux fontaines se trouvent à proximité, le « fontaine de Sainte-Barbe »[114] et la « fontaine aux chiens », dénommée ainsi car la légende rapporte que les chiens enragés venaient y boire et mouraient après avoir bu quelques gorges de son eau[113].
- Chapelle Saint-Maudet, disparue ; elle dépendait du manoir de Lanhuron et se trouvait sur les bords de l'Odet[29].
- Oratoire Ve-VIIe siècle (ruiné)
- Oratoire de Saint-Herbot (XVIe)
- Les châteaux et manoirs des rives de l'Odet :
- le château de Penfrat[115] date principalement de la 2e moitié du XIXe siècle (1859) (mais des agrandissements successifs datent de 1895 (aile gauche) et 1936 (aile droite) ; il est de style néo-Louis XIII ; il fut initialement construit comme relais de chasse pour la famille de Cambourg par Joseph Bigot ;
- le domaine de Boutiguéry domine les « Vire-courts » de l'Odet ; acheté initialement en 1841 par Carl de Kernet, le site correspond à une ancienne motte castrale ; une ruine encore visible dominant l'Odet est probablement une ancienne tour à feu datant du haut Moyen Âge ; le « château » actuel correspond en fait aux écuries construites par Carl de Kernet, qui décéda en 1887 avant d'avoir pu construire le véritable château qu'il projetait ; sa sœur Hermine, épouse de La Sablière, hérita du domaine ; son parc à l'anglaise de plus de 20 ha, entretenu depuis des décennies par Christian de La Sablière, son propriétaire et désormais sa fille possède plus de 30 000 rhododendrons et azalées à la floraison printanière spectaculaire. Sa visite est autorisée pendant le printemps[116]. Boutiguéry est le plus grand conservatoire de rhododendrons hybridés de France, de nombreuses variétés ayant été créées par son propriétaire[117].
- Le « château » de Boutiguéry.
- Vue sur l'Odet.
- L'entrée du parc.
- Magnolias en fleurs.
- le château de Lanhuron, dont le parc est classé par les Monuments historiques (Référence base Mérimée : IA29000345)
- Les sites naturels des bords de l'Odet :
- Pors Meillou (« Port aux Moulins » en breton) : les sabliers y déchargeaient leur cargaison de sable ; la façade de l'ancienne buvette subsiste ;
- Pors Keraign, zone principale de mouillage pour les plaisanciers de Gouesnach ;
- Porz Gwen, avec sa vue sur le pont de Cornouaille.
Personnalités liées à la commune
- Le général Charles Pottier (né à Strasbourg le , décédé le à Kerven en Gouesnach). Officier de chasseurs à pied, il participa à la bataille de Solférino en 1853 ; nommé capitaine, il combattit au sein du 6e bataillon de chasseurs pendant la guerre de 1870 et fut fait prisonnier par les Prussiens après la capitulation de Sedan le et interné à Mersebourg. Lieutenant-colonel en 1887, colonel en 1891, il devint avant sa retraite général de brigade et commandeur de la Légion d'Honneur. Il était le frère du vice-amiral Édouard Pottier[118].
- Eugène Le Pontois (né le à Gouesnac'h, décédé le à Vannes), capitaine au long-cours dans la marine marchande avant de se fixer à Vannes et d'être élu maire de cette ville en 1908. Réélu en 1912 sur la liste républicaine, mais se considérant alors trop âgé, il se contenta d'être simple conseiller municipal, se retirant définitivement de la vie politique en 1919. Il était membre de plusieurs sociétés philanthropiques[119].
- Éric Tabarly (1931-1998) habitait à Gouesnac'h. Sa demeure située sur les hauteurs de l'Odet, lui permettait d'amarrer son Pen Duick mythique sur un ponton spécialement aménagé. Il est mort noyé en mer d'Irlande en juin 1998 sur Pen Duick I.
- Marie Tabarly (1984-), fille du précédent, est née à Gouesnac'h.
- Armel Le Cléac'h (1977) habite à Gouesnac'h avec sa famille.
Notes et références
Notes
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[9].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en celle d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références
- « Gouesnac'h plage. « Un petit coin de paradis » », sur letelegramme.fr, Le Télégramme, (consulté le ).
- Les pegmatites intragranitiques à béryl de Gouesnach, "France. Bureau de recherches géologiques et minières", 1964, https://books.google.fr/books?id=-7wcAQAAMAAJ&q=Gouesnach&dq=Gouesnach&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwifwJjM-77JAhWLbBoKHVJXDzgQ6AEITjAI
- « Pors-Meillou sur l'Odet », sur Bretagne.com (consulté le ).
- « Les plaisanciers de Gouesnac'h », sur Gouesnach-village (consulté le ).
- Journal Le Télégramme de Brest et de l'Ouest du 12 décembre 2018.
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- Contrat passé devant notaire par lequel une personne confie des bêtes à une seconde personne qui se charge de les engraisser. Les revenus générés sont partagés entre les deux parties
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- Personnes en âge de communier
- Bodinio, en Clohars-Fouesnant
- Peut-être Pleuven ?
- Jean-Baptiste Ogée, "Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne", 1778-1780, consultable https://archive.org/stream/dictionnairehist02og#page/142/mode/2up
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- François-Marie Saint-Jalmes, né en 1750 à Plouguernével, ordonné prêtre en 1775, recteur de Gouarec en 1782
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- Fanch Broudic, L'interdiction du breton en 1902 : la IIIe République contre les langues régionales, Spézet, Coop Breizh, , 182 p. (ISBN 2-909924-78-5).
- Journal La Croix no 7 829 du 4 octobre 1908, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2571843/f5.image.r=Gouesnach
- Journal des débats politiques et littéraires no 74 du 16 mars 1906, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k482249p/f2.image.r=Gouesnach
- Journal officiel de la République française n° du 9 décembre 1909, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6250068n/f8.image.r=Gouesnach
- Corentin Quemener, né le à Gouesnach, marsouin au 3e régiment d'infanterie coloniale, disparu en mer lors du naufrage du Provence II le , torpillé par un sous-marin allemand au large du Cap Matapan alors qu'il servait de transport de troupes
- Yves Bourgot, né le à Gouesnach, soldat au 169e régiment d'infanterie, tué à l'ennemi le à Staden (Belgique), inhumé dans la nécropole nationale Saint-Charles de Potyze à Ypres
- Pierre Dambiel, né le à Gouesnach, tué à l'ennemi le à Estrées-Deniécourt (Somme), inhumé dans la nécropole nationale de Maucourt (Somme)
- Alain Coustans, né le à Ergué-Gabéric, soldat au 262e régiment d'infanterie, tué à l'ennemi le à Estrées-Deniécourt (Somme)
- http://www.memorialgenweb.org/memorial3/html/fr/resultcommune.php?insee=29060&dpt=29&idsource=3415&table=bp01
- Journal Ouest-Éclair, no 6274 du 4 janvier 1917, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k581820c/f5.image.r=Gouesnach
- Thomas Quilfen, né le à Gouesnach, soldat au 46e régiment d'infanterie, tué à l'ennemi le à Varennes-en-Argonne (Meuse)
- Louis Quilfen, né le à Gouesnach, soldat au 118e régiment d'infanterie, disparu le à Tahure (Marne)
- Journal Ouest-Éclair no 6 294 du 26 octobre 1916, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5674044/f5.image.r=Gouesnach
- François Cosquéric, né le à Gouesnach, fils de François, batelier, et de Marie Anne Boussard
- Journal Le Rappel no 11 523 du 28 septembre 1901, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7548990q/f2.image.r=Gouesnach
- Revue Foën Izella , n° de décembre 2014 et http://gouesnach-village.eklablog.fr/entends-tu-le-vol-noir-a114147880?noajax&mobile=1
- La guerre 1939-1945 à Fouesnant, 323 p. (ISBN 978-2-9529834-0-2, lire en ligne), p. 141.
- Yves de Camourg, né le à Dammarie-les-Lys (Seine-et-Marne), fils de Gustave de Cambourg, ancien maire de Gouesnach
- Journal Le Télégramme de Brest et de l'Ouest, numéro du 30 août 2019.
- Julien-Marie Le Goazre de Kervelegan, né le au manoir du Bois en Lanriec, marié le à Gouesnach avec Élisabeth Bobet
- Probablement Guillaume Le Queffelec, né le à Kerdeal Bras en Gouesnach, décédé le à Carbont en Gouesnach
- Alain Le Quinquis, né le à Gouesnach, décédé le à Gouesnach
- Augustin-Joseph-Marie Le Goazre de Kervelegan, né le à Gouesnach, époux de Thérèse du Haffont, décédé le au château de Lanhuron en Gouesnach. Chevalier de la Légion d'honneur et décoré de l'Ordre de Saint-Louis. Il est le père d'Auguste de Toulgoët.
- François-Alain La Quinquis, né le à Pleuven, décédé le à Gouesnach
- Eugène-François Le Goazre de Kervelegan, né le à Quimper
- Corentin Le Quinquis, né le à Gouesnach
- Jacques François Le Cain, né le à Gouesnach, décédé après 1877
- Le vicomte Jean-Augustin de Cambourg, né le à Plougoumelen (Morbihan), décédé le au château de Penfrat en Gouesnach, fut aussi président de la Société des courses de Quimper. Il habitait le château de Penfrat, voir journal Le Figaro n° 171 du 19 juin 1904, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2866487/f2.image.r=Gouesnach
- Edmond Marie Georges Blanchet de La Sablière, né le au château de Lanniron en Ergué-Armel ; en 1882 il explore l'archipel du Svalbard, en 1884 le nord de la Russie, puis en 1886 le nord du continent américain ; il épouse le à Pluvigner Marthe Hascoët de Saint-Georges ; devenu maire de Gouesnach, il fait construire la cale et le quai de Pors Meilloù, pour faciliter le déchargement du maërl et aussi le trafic lié à la briqueterie de son domaine qu'il remet en état ; il décède le au château de Keronic en Pluvigner ;voir http://boutiguery.fr/histoire-2/une-famille-dexplorateurs
- Décédé chez son beau-père à Pluvigner (Morbihan), voir journal La Croix n° 4 812 du 25 décembre 1898, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k218217f/f4.image.r=Gouesnach et journal Le Gaulois n° 6 226 du 28 décembre 1898, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k530499g.r=Gouesnach
- Paul Ange Marie de Legge, vicomte, propriétaire (il habitait au château de Lanhuron), né le à Quimper, décédé en mai 1914, marié avec Eugénie de Kermel, née le à Lannion, décédée le à Gouesnach. Il est qualifé de « vicomte réactionnaire » par le journal Le Rappel du 15 août 1901, voir https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k75489469/f2.image.r=Gouesnach
- Noël Cosquéric, né le à Gouesnach, cultivateur, marié le à Gouesnach avec Marie Cosquéric
- Maurice Hélias, cultivateur, né le à Pleuven, époux d'Anne Goarin, née le à Gouesnach
- Journal La Croix n° 9 498 du 3 mars 1914, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k258855w/f5.image.r=Gouesnach
- Gustave de Cambourg, né le à Paris (8ème arrondissement), marié avec Yvonne Bellot de Bussy, décédé le au château de Penfrat en Gouesnach. Vicomte.
- Jules Marie Le Quinquis, né le à Gouesnach, décédé le à Gouesnach
- Probablement Alain Quéméré, né le à Gouesnach
- Corentin Marie Nédélec, né le à Goré en Gouesnach, décédé le à Gouesnach
- http://www.letelegramme.fr/ar/viewarticle1024.php?aaaammjj=20080114&article=20080114-2315302&type=ar
- « Municipalité. Michel Simon, nouveau maire », sur letelegramme.fr, Le Télégramme, (consulté le ).
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le )
- FICHE | Agenda 21 de Territoires - Gouesnach, consultée le 26 octobre 2017
- https://www.ouest-france.fr/bretagne/gouesnach-29950/jumelage-20-ans-damitie-mer-montagne-avec-venthon-2769705
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
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- Journal Ouest-Éclair n° 5 758 du 30 avril 1918, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k582301s/f3.image.r=Gouesnach
- http://fr.topic-topos.com/chapelle-notre-dame-du-vrai-secours-gouesnac-h
- http://fr.topic-topos.com/retable-gouesnac-h
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- Journal Le Gaulois n° 13 409 du , consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k536205w/f2.image.r=Gouesnach
- L'Ouest-Éclair no 8527 du 21 février 1925, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5847880/f5.image.r=Quimerch.langFR
Pour approfondir
Bibliographie
- Revue Foen Izella : spécial Gouesnac'h, mars 2010
- Serge Duigou, L'Odet, Plomelin, Éditions Palantines, 2007.
Articles connexes
Liens externes
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