Varennes-en-Argonne
Varennes-en-Argonne est une commune française située dans le département de la Meuse, en région Grand Est.
Varennes-en-Argonne | |
L'Aire à Varennes-en-Argonne. | |
Héraldique |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Meuse |
Arrondissement | Verdun |
Intercommunalité | Communauté de communes Argonne-Meuse |
Maire Mandat |
Philippe Fosseprez 2020-2026 |
Code postal | 55270 |
Code commune | 55527 |
Démographie | |
Population municipale |
647 hab. (2018 ) |
Densité | 55 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 13′ 37″ nord, 5° 02′ 06″ est |
Altitude | Min. 192 m Max. 218 m |
Superficie | 11,81 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Clermont-en-Argonne |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
Géographie
Varennes est une commune du Canton de Clermont-en-Argonne dans le Grand-Est, où vivent environ 700 habitants, bordé à l'ouest par la forêt d'Argonne, à la limite des départements des Ardennes et de la Marne. La commune est traversée par l'Aire qui prend sa source dans le Sud meusien et qui se jette dans l'Aisne à hauteur de Senuc (Ardennes).
Les communes limitrophes sont : Montblainville (au nord-ouest), Charpentry (au nord), Cheppy (à l'est), Boureuilles (au sud) et Vienne-le-Château (au sud-ouest, dans la Marne).
Comme beaucoup de communes de la région, elle est jumelée avec une commune allemande, Petershausen, (grande banlieue de Munich, en Bavière).
Avant la réforme territoriale de 2015 la commune était chef lieu de canton et était située dans la région Lorraine.
Urbanisme
Typologie
Varennes-en-Argonne est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3]. La commune est en outre hors attraction des villes[4],[5].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (48,3 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (51,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (44,7 %), prairies (30,6 %), terres arables (17,7 %), zones urbanisées (6,9 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Histoire
Le village est connu pour avoir été le lieu de l'arrestation de Louis XVI et de la famille royale qui tentait soit de rejoindre des troupes restées fidèles à la monarchie basées à Montmédy, soit de passer la frontière pour gagner les Pays-Bas autrichiens (évasion manquée des 20 et 21 juin 1791). Le roi et sa famille furent arrêtés sur dénonciation de Jean-Baptiste Drouet, maître de poste de Sainte-Menehould.
La municipalité de Sainte-Menehould ayant des doutes sur des passagers signalés au relais de poste demanda à Drouet de rattraper la berline qui s'était arrêtée à son relais une heure auparavant. Il prit, accompagné de son ami Jean-Chrisosthome Guillaume, la route de l'est et rencontra ses postillons qui l'informèrent de l'itinéraire de la berline, qui cheminait en direction de Varennes. Il y arriva avant la berline. Avec l'aide des autorités locales qu'il avait convaincues de faire contrôler scrupuleusement les passeports des occupants, il organisa un barrage.
La famille royale fut confondue. Une plaque, située près de l'actuel beffroi de la ville, indique l'emplacement de l'« auberge du bras d'Or », devant laquelle la route de la famille royale s'est arrêtée[8].
C'est à la suite de cette tentative de fuite de Paris que la destitution du roi et l'idée d'une république prirent corps dans l'esprit de la Nation. À la reine qui croyait pouvoir compter sur son soutien, la réplique de madame Sauce, épouse de l'aubergiste, montre clairement le changement des mentalités qui s'opérait alors chez les Français : « Madame, vous vous souciez des intérêts de votre mari, souffrez que je me soucie des intérêts du mien ».
Varennes est occupé par les troupes allemandes au début de la Première Guerre mondiale. Le village se trouva sur ou à proximité de la ligne de front pendant la majeure partie du conflit et fut presque complètement détruit par quatre années de bombardements français. Contrairement à certains villages meusiens qui n'ont jamais retrouvé vie, Varennes fut entièrement reconstruit.
Politique et administration
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[10]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[11].
En 2018, la commune comptait 647 habitants[Note 2], en diminution de 1,82 % par rapport à 2013 (Meuse : −3,51 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
Économie
Entreprises principales
- ALK Abelló : laboratoire pharmaceutique
- CTA : chaudronnerie - tôlerie
- Autopneus : récupération de pneumatiques
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- L'église Notre-Dame-de-l'Assomption, détruite durant la Première Guerre mondiale elle a été reconstruite à l'identique avec un clocher néo-classique et la façade du XVIIIe siècle. L'édifice est classé au titre des monuments historiques depuis 1914[14].
- La chapelle de l'hospice de sœurs de Saint-Charles. Hospice dès 1291 aux antonistes puis aux sœurs de Saint-Charles de Nancy, reconstruite après 1918.
- Le musée d'Argonne retrace le passé du village et de sa région, depuis l'époque gallo-romaine jusqu'au XXe siècle, en passant bien sûr par l'arrestation de Louis XVI et les sombres années de la Première Guerre mondiale.
- À côté de ce musée, se dresse le mémorial de Pennsylvanie, édifié en 1927 par l'État américain de Pennsylvanie à la gloire des troupes de cet état, part du Corps expéditionnaire américain, qui libérèrent Varennes ; cet ouvrage de style néo-classique, œuvre de l'architecte franco-américain Paul Philippe Cret, domine le bourg et l'on peut découvrir du haut de sa terrasse un panorama sur la campagne environnante.
- La tour de l'Horloge avec la plaque commémorant l'arrestation de Louis XVI. Elle est objet d'une inscription au titre des monuments historiques depuis 1989[15].
- Les abris du prince Rupprecht de Bavière construits en 1915 par les troupes allemandes en forêt d'Argonne sont l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis 1922[16].
Personnalités liées à la commune
- Jean Nicolas Mangin, député du tiers état en 1789 et maire de Mouzon.
- Robert François George (1741-1803), député à l'Assemblée nationale constituante en 1790-1791 et maire de Varennes. Il joua un rôle important dans la vie de la ville de 1788 à 1799[17].
- Jacob Job Elie (1746-1825), général de la Révolution et de l'Empire, mort à Varennes.
- Jean-Baptiste Sauce (1755-1825), épicier-chandelier et procureur-syndic de la commune lors de l'épisode de la fuite de la famille royale.
- Étienne Radet (1762-1825), général de la Révolution et de l'Empire, mort à Varennes.
- Jean-Romain Lefèvre (1819-1882), né à Varennes, et son épouse Pauline-Isabelle Utile, née à Marle (Aisne), morte en 1922, dont le mariage a été célébré à Varennes en , deviennent, après la reprise d'une pâtisserie à Nantes, les cofondateurs de la biscuiterie LU (Lefèvre-Utile).
- Charles Aimond (1874-1968), né à Varennes, prêtre et historien.
- Lucien Jacques (1891-1961), peintre et poète. Né à Varennes, mort à Nice.
Voir aussi
Cinématographie
- Clanché Adrien, La Muse[18], 2016, court-métrage, a été tourné à Varennes, en particulier à l'Hôtel du Grand Monarque
Bibliographie
Articles connexes
Liens externes
- Ressource relative à la géographie :
- Ressource relative aux organisations :
- Sur Google Maps
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- L'historien André Castelot, dans le Rendez-vous de Varennes (librairie académique Perrin, 1971) a reconstitué les plans du village de Varennes, à l'époque de l'arrestation de Louis XVI.
- Régine Petitjean, « Répertoire numérique détaillé de la série N. Administration et comptabilités départementales (1791-1947) », Archives Départementales de la Meuse, Bar-le-Duc, (consulté le ), p. XXIX.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- Notice no PA00106645, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Tour de l'horloge », notice no PA00106684, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Abris du prince Rupprecht de Bavière », notice no PA00106644, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Daniel HOCHEDEZ, « Robert François George (1741-1803), député et maire de Varennes », Terres d'Argonne, , p. 23à 82 (ISSN 2103-3625).
- « Un premier court-métrage prometteur pour Adrien Clanché », L'Est républicain, (lire en ligne, consulté le ).
- Nicolas Plagne, « Un tournant dans l'histoire de la Révolution », (consulté le ).
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