Gare de Paris-Bercy-Bourgogne-Pays d'Auvergne

La gare de Paris-Bercy-Bourgogne-Pays d'Auvergne, anciennement gare de Paris-Bercy (jusqu'au )[2], est une gare ferroviaire française de la Société nationale des chemins de fer français (SNCF), située dans le quartier de Bercy, dans le 12e arrondissement de Paris.

Paris-Bercy-Bourgogne-Pays d'Auvergne

Façade du bâtiment voyageurs.
Localisation
Pays France
Commune Paris
Arrondissement 12e
Adresse 48 bis boulevard de Bercy
75012 Paris
Coordonnées géographiques 48° 50′ 21″ nord, 2° 22′ 59″ est
Gestion et exploitation
Propriétaire SNCF
Exploitant SNCF
Code UIC 87686667
Services Intercités
TER
Caractéristiques
Ligne(s) Paris-Lyon à Marseille-St-Charles
Voies 6[1] (+ voies de chargement d'automobiles, inutilisées)
Quais 3[1]
Transit annuel 4 318 464 voyageurs (2019)
Zone 1 (tarification Île-de-France)
Altitude 38 m
Historique
Mise en service 1977
Correspondances
Métro
Bus RATP RATP24717787215
Noctilien NoctilienN32N35

Elle constitue une annexe de Paris-Gare-de-Lyon, dont elle dépend administrativement, et dessert une partie du même réseau (gares établies sur la ligne de Paris-Lyon à Marseille-Saint-Charles, ainsi que sur d'autres lignes s'y embranchant). Initialement ouverte comme un terminal auto-train, son rôle consiste désormais à éviter la saturation de la gare de Lyon (en accueillant les services Intercités et TER Bourgogne-Franche-Comté).

Situation ferroviaire

Établie en cul-de-sac à proximité de Paris-Gare-de-Lyon, la gare de Paris-Bercy-Bourgogne-Pays d'Auvergne est officiellement rattachée à la ligne no 830 000 de Paris-Lyon à Marseille-Saint-Charles ; son point kilométrique (PK) est 0,838[3],[1], et son altitude est de 38 mètres.

Histoire

Service auto-train

Construite durant les années 1970, la gare est initialement spécialisée dans le service auto-train, qui prend en charge les véhicules des voyageurs (voitures, motos, scooters…) afin de permettre leur acheminement jusqu'à une autre gare disposant des installations adéquates. En , à la suite de la fermeture du terminal de Tolbiac, la gare de Bercy récupère les auto-trains du réseau Sud-Ouest de la SNCF[4].

Les trains auto-couchettes, permettant de transporter les véhicules et les voyageurs dans un même convoi, n'existaient plus ; les trains au départ de Bercy (desservant les gares d'Avignon-Sud, de Marseille-Saint-Charles, de Toulon, de Fréjus-Saint-Raphaël et de Nice-Ville), avant leur suppression effectuée le [5], étaient donc composés uniquement de wagons porte-automobiles.

Autres trafics

Courant 2002, les quatre trains de nuit quotidiens en provenance ou au départ de l'Italie, ainsi que des liaisons TER en direction du Morvan, sont transférés dans cette gare. Vers 2005, un train Transilien pour Montereau est mis en route, du lundi au vendredi, afin de créer une alternative à la saturation guettant la gare de Lyon aux heures de pointe.

Le marque un nouveau tournant : la saturation progressive de la gare de Lyon oblige la SNCF à reporter la majorité des TER Bourgogne, ainsi que les trains Corail Intercités pour Nevers, sur ce site. Ne restent alors à Paris-Lyon que les TER omnibus pour Laroche-Migennes. En contrepartie, le service Transilien est exclu de Paris-Bercy.

En 2011, dans l'optique du développement de la gare, des travaux sont réalisés : refonte de la signalétique, aménagement du hall (chauffé), avec installation d'un nouveau commerce (« Eat'Shop »). Des portes automatiques sont installées à son entrée.

Le marque la fin d'Artesia et des relations vers Venise, qui se font dorénavant depuis la gare de Lyon par la compagnie privée Thello (néanmoins, le train concerné est supprimé en 2020) ; Paris-Bercy perd donc son statut de gare ferroviaire internationale. Par ailleurs, des TER circulent désormais jusqu'à Lyon.

Le , avec le lancement du service d'autocars initialement appelé iDBUS par la SNCF, Paris-Bercy retrouve des destinations internationales (Londres, Bruxelles et Amsterdam, puis Turin et Milan). Toutefois, depuis le , le point d'arrêt de ces autocars, jusqu'alors situé à proximité immédiate de la gare ferroviaire, est déplacé à la gare routière de Bercy-Seine (dont l'accès nécessite de traverser le parc de Bercy)[6] ; cette dernière est également desservie par d'autres autocaristes.

En , des travaux d'aménagement piétonnier de l'esplanade de la gare sont engagés, avec création d'un flux voyageurs indépendant de l'espace taxis et de la dépose-minute, pour plus de sécurité.

En 2019, selon les estimations de la SNCF, la fréquentation annuelle de la gare est de 4 318 464 voyageurs. Ce nombre s'élève à 3 983 108 pour 2018, 4 003 278 pour 2017, 3 702 383 pour 2016 et 3 823 448 pour 2015[7].

Trains Paris – Clermont-Ferrand

L'origine / destination des trains Téoz de la ligne Paris - Clermont-Ferrand est reportée une première fois de la gare de Lyon à celle de Bercy à l'occasion du service d'hiver 2011, débutant le . Selon les précisions de la SNCF, ce changement temporaire a pour origine des travaux à la gare de Lyon. Le retour dans cette dernière est réalisé le , à l'occasion du service d'été 2011. Cependant, RFF et la SNCF indiquent que la gare de Bercy redeviendra le terminus, cette fois-ci définitif, des trains concernés à compter du service annuel 2012 (débutant le ), en se justifiant par l'impossibilité de les accueillir à la gare de Lyon à la suite de l'ouverture de la LGV Rhin-Rhône[8].

Cette initiative fait l'objet d'une protestation officielle de René Souchon (président du conseil régional d'Auvergne), qui estime, dans un courrier adressé à Guillaume Pepy (président de la SNCF), que cette gare « secondaire » n'apporte que des services et un confort « restreints[8] ». En , le Conseil d'État rejette un pourvoi d'usagers (ayant initialement saisi le tribunal administratif de Paris) concernant le retour des trains Clermont-Ferrand – Paris en gare de Lyon, invoquant la saturation de cette dernière en raison de ses contraintes d'exploitation ; la décision de RFF (qui attribue les sillons sur le réseau ferré national) d'effectuer le transfert à Paris-Bercy est « de nature à prévenir les aléas d’exploitation liés à cette saturation[9] ».

Service des voyageurs

Accueil

Accueil.

La gare dispose de deux commerces de type « snack », d'un kiosque de vente de journaux, de guichets pour la vente de billets (ouverts tous les jours), de distributeurs automatiques de titres de transport, d'un espace « accueil », de toilettes (payantes) et également d'un salon d'attente au premier étage[10],[11].

Desserte

Un des quais, avec une rame TER.

La gare est desservie par les trains suivants[12] :

À ces dessertes régulières peuvent s'ajouter :

  • des trains spéciaux, notamment des convois affrétés pour des groupes (scolaires, colonies de vacances, supporters…), assurés aussi bien en TGV qu'avec des rames du service Intercités. De la même manière, Paris-Bercy peut servir de gare de délestage en cas de grosses perturbations (ou de travaux) en gare d'Austerlitz, en accueillant les Intercités et les TER desservant habituellement cette dernière[13] ;
  • le Pullman Orient-Express : dîners-voyages (service non régulier)[14].

Intermodalité

  • La station de métro Bercy, où se croisent les lignes 6 et 14, est située à 300 mètres de la gare.
  • Elle est desservie (par l'intermédiaire de l'arrêt Gare de Bercy) par les lignes 24, 71, 77, 87 et 215 du réseau de bus RATP, et, la nuit, par les lignes N32 et N35 du réseau de bus Noctilien.
  • Une station Vélib' est située au pied de la gare.
  • Un cheminement piétons permet de rejoindre la gare de Lyon.

À proximité

Notes et références

  1. SNCF Réseau, « Liste des quais : Paris-Bercy », sur SNCF Open Data, traitement du [cf. l'onglet des informations] (consulté le ).
  2. « PARIS-BERCY CHANGE DE NOM ET DEVIENT PARIS-BERCY BOURGOGNE-PAYS D’AUVERGNE » (version du 19 juin 2018 sur l'Internet Archive), sur sncf.com,  ; ce document est une archive.
  3. SNCF Réseau, « Liste des gares : Paris-Bercy », sur SNCF Open Data, traitement du [cf. l'onglet des informations] (consulté le ).
  4. Marc Carémantrant, « Paris-Bercy : la septième gare », Rail Passion, no 54, .
  5. Olivier Duquesne, « La fin de l’Autotrain en France », sur moniteurautomobile.be, (consulté le ).
  6. « Comment se rendre à la gare routière Bercy-Seine ? », sur ouibus.com (consulté le ).
  7. SNCF Gares & Connexions, « Fréquentation en gares : Paris Bercy Bourgogne - Pays d'Auvergne », sur SNCF Open Data, traitement du [cf. l'onglet des informations] (consulté le ).
  8. « Courrier de René Souchon » (version du 8 août 2012 sur l'Internet Archive) ; ce document est une archive.
  9. « Le Conseil d'Etat rejette le pourvoi des opposants à l'arrivée du Paris-Clermont en gare de Bercy », sur lamontagne.fr, (consulté le ).
  10. « Votre gare : Paris Bercy Bourgogne - Pays d'Auvergne : Services », sur garesetconnexions.sncf (consulté le ).
  11. « Votre gare : Paris Bercy Bourgogne - Pays d'Auvergne : Boutiques et restauration », sur garesetconnexions.sncf (consulté le ).
  12. « Votre gare : Paris Bercy Bourgogne - Pays d'Auvergne : Arrivées et départs en temps réel », sur garesetconnexions.sncf (consulté le ).
  13. Antoine Belhassen, « SNCF : une poutre tombe sur les voies près de la gare d'Austerlitz, le trafic pour le Limousin perturbé : Les trains Intercités déplacés à Paris-Bercy », sur france3-regions.francetvinfo.fr/nouvelle-aquitaine, (consulté le ).
  14. « Voyage dans le temps avec l'Orient Express », sur journaldunet.com (consulté le ).

Voir aussi

Articles connexes

Lien externe


Origine Arrêt précédent Train Arrêt suivant Destination
Terminus Terminus Intercités Nevers
ou Clermont-Ferrand
Clermont-Ferrand
Terminus Terminus TER Bourgogne-Franche-Comté Sens Corbigny
ou Dijon-Ville
ou Mâcon-Ville
ou Lyon-Part-Dieu
ou Lyon-Perrache
Terminus Terminus TER Bourgogne-Franche-Comté Villeneuve-la-Guyard
ou Sens
Laroche - Migennes
ou Auxerre-Saint-Gervais
ou Clamecy
Terminus Terminus TER Bourgogne-Franche-Comté Montereau
ou Sens
Avallon
Terminus Terminus TER Centre-Val de Loire Nemours - Saint-Pierre
ou Montargis
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