Famille d'Aboville

La famille d'Aboville est une famille subsistante de la noblesse française, originaire du Cotentin (Normandie). Sa filiation est suivie depuis le XVe siècle. Elle compte parmi ses membres des officiers généraux, dont l'un sera fait sénateur en 1802, comte de l'Empire en 1808 et pair de France en 1814, deux députés français, un rameur et député européen.

Famille d'Aboville

Armes

Blasonnement De sinople au château de deux tours girouettées d'argent, ajouré et maçonné de sable
Branches ainée (Gilles)
cadette (Jacques)
Période XVe siècle - XXIe siècle
Pays ou province d’origine Normandie
Charges Sénateur
Député de l'Aisne
Député du Loiret
Député européen
Fonctions militaires Général de division
Général de brigade
Contre-amiral
Récompenses civiles Pair de France
Récompenses militaires Ordre de Saint-Louis
Ordre de la Légion d'honneur
Preuves de noblesse
Réformation de la noblesse 1666 à Caen
Autres Maintenue en 1486

Histoire

Origines

Les premiers degrés de la famille d'Aboville montrent quelques différences selon les auteurs.

Selon Gustave Chaix d'Est-Ange, la filiation de la famille d'Aboville débute à la fin du XVe siècle avec Gilles et Jacques d'Aboville, frères de Guillaume, François, Thomas, et Jean d'Aboville, de la paroisse de Gonneville, en l'élection de Valognes. Cet auteur cite pour ses travaux L'état des anoblis de Normandie, manuscrit du XVIIe siècle publié en 1866 par l'abbé Lebeurier[1].

Selon Charles de Beaucorps, archiviste paléographe[2], les trois premiers degrés de la filiation d'Aboville ne sont connus que par les preuves de noblesse qui les donnent comme ascendants (bisaïeul, aïeul, et parents) des six frères maintenus nobles en 1486. Tous vivaient à Gonneville, près de Cherbourg-en-Cotentin (Manche). Selon Charles de Beaucorps, aucune des épouses des cinq ainés de la fratrie n'est connue[2]. Deux de ces six frères, Gilles et Jacques d'Aboville, furent les auteurs des deux grandes lignées qui se sont perpétuées jusqu'à nos jours.

  • Pierre d'Aboville
    • Benoît d'Aboville, seigneur de Ruvilly
      • Thomas d'Aboville, seigneur de Ruvilly, décédé vers 1475, marié avec Jeanne Henry
        • Guillaume d'Aboville, seigneur de Ruvilly et d'Ouville
        • Gilles d'Aboville, seigneur de Ruvilly et d'Ouville, né ca 1445, décédé vers 1505
        • Jacques d'Aboville
        • Thomas d'Aboville
        • Jean d'Aboville
        • Michel d'Aboville, prêtre à Bordeaux en 1475

Noblesse

Le principe de noblesse de cette famille fait l'objet d'interprétations divergentes :

  • Selon Gustave Chaix d'Est-Ange[1] et Régis Valette[3], les six frères d'Aboville[4] ont été anoblis par un arrêt de la Cour des Aides de Normandie du (et non maintenus nobles par lettres patentes de 1456)[1]. Chaix d'Est-Ange écrit que Guillaume d'Aboville, sergent de Val de Céres en l'élection de Valognes, et Gilles d'Aboville, de la paroisse de Gonneville, ont d'abord été maintenus nobles par Montfaut en 1464 mais que celui-ci revint sur sa décision cette même année, les déclara non nobles et les soumit à la taille[1]. Il ajoute qu'un d'Aboville fut anobli et taxé à 54 livres[1].
  • Selon Charles de Beaucorps[2] et Michel Démorest[5], les six frères d'Aboville ont été maintenus dans leur noblesse par ce même arrêt de la Cour des Aides de Normandie.

La famille d'Aboville fut maintenue noble en 1666 par Guy Chamillart dans la Généralité de Caen[6].

Étienne d'Aboville, valet de chambre de la duchesse régente de Lorraine, obtint de cette princesse des lettres patentes de confirmation de noblesse en date du [1].

Généalogie simplifiée

Lignée de Gilles d'Aboville

Lignée de Jacques d'Aboville

  • Jacques d'Aboville, écuyer
    • Pierre d'Aboville, écuyer, marié avec Perrette Pinel.
      • Jean d'Aboville, écuyer, époux d'Agnès de Beaufils.

Branche de Lorraine et d'Alsace

La branche de Lorraine et d'Alsace s'est éteinte dans la famille Rougier par le mariage en 1859 d'Adèle d'Aboville avec Marcellin Rougier.

Personnalités


Situation contemporaine

La famille d'Aboville est l'une des familles subsistantes les plus nombreuses de la noblesse française. Selon Régis Valette, elle comptait 133 représentants masculins vivants en 2007[3].

Une branche de la famille d'Aboville a été admise à l'Association des anciens honneurs héréditaires[12].

Armoiries, titre

  • Armes : De sinople au château de deux tours girouettées d'argent, ajouré et maçonné de sable[3]
  • Titre : Comte de l'Empire en 1808 (confirmé en 1815)[3].

Alliances

Les principales alliances de la famille d'Aboville sont[1] : Drouin de Rocheplatte (1816), de Salvaing de Boissieu (1868), Bigot de La Touanne (1875), de Gouvello (1878), de Joannis-Verclos (1884), de Gourcy Récicourt (1889), de Bruchard, de Breuilly (1898), de Mesenge, de Brigeat de Lambert (1902), de Prudhomme de La Boussinière, de Malherbe, etc.

Hommage

Notes et références

  1. Gustave Chaix d'Est-Ange, Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle, tome 1er, 1903, p. 22-24, Aboville (d').
  2. Charles de Beaucorps, D'Aboville, une famille de soldats, 1975
  3. Régis Valette, Catalogue de la noblesse française, 2007, page 27
  4. http://www.saint-hilaire-des-noyers.org/id18.html
  5. Michel Démorest, La dynastie d'Aboville, Éditions générales de la Voûte, voir
  6. Guy Chamillart, Recherche de la noblesse de 1666 pour la Généralité de Caen, Caen, 1887
  7. http://www.wikimanche.fr/Julien_d'Aboville
  8. http://www.histoire-empire.org/persos/aboville/aboville.htm
  9. http://www.assemblee-nationale.fr/sycomore/fiche.asp?num_dept=10540
  10. http://cdigarches.free.fr/pdf/050412_L'AFFAIRE-DREYFUS_site.pdf, Échos de l'Affaire Dreyfus en Orléanais de Georges Joumas, Corsaire Éditions, 2010.
  11. Source: http://www.diocesedegap.com/article-maxime-d-aboville-journal-d-un-cure-de-campagne-47370084.html)
  12. « Familles admises » (consulté le )

Bibliographie

Articles connexes

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