Denneville

Denneville est une commune française, située sur la Côte des Isles dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 571 habitants[Note 1].

Denneville

L'église Saint-Rémi et son cimetière.

Héraldique
Administration
Pays France
Région Normandie
Département Manche
Arrondissement Cherbourg
Intercommunalité Communauté d'agglomération du Cotentin
Statut commune déléguée
Maire délégué Philippe Pellerin
Code postal 50580
Code commune 50160
Démographie
Population 571 hab. (2018)
Densité 69 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 18′ 50″ nord, 1° 39′ 32″ ouest
Altitude Min. 4 m
Max. 38 m
Superficie 8,24 km2
Élections
Départementales Créances
Historique
Date de fusion
Commune(s) d'intégration Port-Bail-sur-Mer
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Manche
Denneville
Géolocalisation sur la carte : Manche
Denneville
Géolocalisation sur la carte : France
Denneville
Géolocalisation sur la carte : France
Denneville

    Village côtier situé sur la côte ouest du département de la Manche, ses habitants se nomment Dennevillais. Les deux principaux ensembles d'habitation sont Denneville-Plage, petite station balnéaire créée au début du XXe siècle, et Denneville-Bourg, autour de l'église et de la mairie.

    Géographie

    Denneville est située en face des îles Anglo-Normandes.

    Toponymie

    Le nom de la localité est attesté sous les formes Danevilla en 1159 et en 1181[1], [haia] Daneville 1162[2], [haia de] Danevilla entre 1174 et 1182[3], Danevilla [supra mare] vers 1280[4].

    Il s'agit d'une formation toponymique médiévale en -ville au sens ancien de « domaine rural », précédée d'un anthroponyme selon le cas général. François de Beaurepaire propose le nom de personne germanique Dano / Danno[4], alors qu'il existe d'autres possibilités, notamment l'ancien scandinave Danr / DanR[5] (variantes masculine *Dani et féminine Dana[6]) surnom signifiant « le Danois ». On rapproche aussi ce toponyme du nom de lieu Les Damps attesté sous la forme Danas (accusatif pluriel) « les Danois » au Xe siècle et (portu) Dancs « danois » (adjectif) en 1021 - 1025, ainsi que Necqueville (pays de Caux, Hautot-Saint-Sulpice, Danesquevilla 1257) littéralement « domaine rural danois » et des noms de familles fréquents dans la Manche, Ledanois et dans l'Eure, Danois.

    On notera, parmi les attestations anciennes de ce nom, les toutes premières appellations latinisées haia Daneville, haia de Danevilla au XIIe siècle, correspondant à la forme romane La Haie-de-Denneville, très rapidement remplacée par la variante simple Denneville.
    La mention de haies dans les toponymes anciens de Normandie fait généralement référence à des lisières de bois, et donc à des défrichements médiévaux.

    On remarquera également, à la fin du XIIIe siècle, l'appellation de Danevilla supra mare, c'est-à-dire « Denneville-sur-Mer », qui ne s'est pas imposée[4].

    Histoire

    En 1812, Denneville absorbe Omonville-la-Folliot.

    Denneville a été réunie à Canville-la-Rocque de 1972 à 1978, puis a repris son autonomie[7].

    Le 1er janvier 2019, Denneville fusionne avec Portbail et Saint-Lô-d'Ourville pour créer la commune nouvelle de Port-Bail-sur-Mer par arrêté préfectoral du 20 décembre 2018[8]. Les trois anciennes communes deviennent communes déléguées.

    Héraldique

    D'azur à la fasce d'or accompagnée de trois roses d'argent.

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    v.1860   Pierre-Joseph-César-Eustache de Denneville[9] -  
    Les données manquantes sont à compléter.
    ca 1960   Eugène Cuquemel   Agriculteur
    1972 1978 commune fusionnée à Canville-la-Rocque    
    1979 2000 Marie-Thérèse de La Fournière DVD  
    2000 mars 2001 Henri Lempérière DVD  
    mars 2001 2014 Gérard de La Fournière DVD Gérant de société (retraité)
    2014[10] décembre 2018 Marie-Josèphe Haize SE Retraitée
    Liste des maires délégués
    Période Identité Étiquette Qualité
    janvier 2019 mai 2020 Marie-Josèphe Haize SE Retraitée
    mai 2020[11]   Philippe Pellerin   Retraité artisan
    Les données manquantes sont à compléter.

    Jumelages

     Dennweiler-Frohnbach (Allemagne) depuis 2006

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[12]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[13],[Note 2].

    En 2018, la commune comptait 571 habitants, en diminution de −2,56 % par rapport à 2013 (Manche : 0,44 %, France hors Mayotte : 2,49 %).

               Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    382450450861741751758699680
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    616605641558541552568603622
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    629542519408406414434453423
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    498506457466442478524568577
    2018 - - - - - - - -
    571--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[14] puis Insee à partir de 2006[15].)
    Histogramme de l'évolution démographique
    Évolution démographique d'Omonville-la-Folliot
    1793 1800 1806
    229242260
    (Source : EHESS[16])

    Culture locale et patrimoine

    Vieille église d'Omonville-la-Folliot.

    Lieux et monuments

    • Château d'Omonville-la-Folliot : le château du XVIe siècle flanqué de tours et de tourelles est entouré par des douves, dans lesquelles ont a retrouvé trois canons de fer du XVIe ou XVIIe siècle[17].
    • Château du Breuil : château du XVIIIe siècle remanié au XIXe siècle, laissé à l'abandon[18].
    • Église Saint-Rémi du XVe siècle avec sa voûte en pierre de la chapelle nord décorée de peintures de la Renaissance représentant les quatre évangélistes aux têtes nimbées[Note 3]. Le clocher date du XVe siècle. À voir dans le mur du chœur un bas-relief représentant la cène[19]. À l'intérieur, les pierres tombales armoriées de Pierre-Joseph-César Eustace de Denneville (1796-1860), d'azur à la fasce d'or accompagnée en chef de deux roses d'argent et en pointe d'une rose de même, et de son épouse, Athénaïs de Coulibœuf d'Angloicheville (1805-1889), d'azur au rencontre (tête) de bœuf d'argent, accorné d'or[20], et celle d'Alfred-Pierre-Désiré de Beaudrap (1823-1902), d'azur au chevron d'argent accompagné de deux étoiles d'or en chef et d'un croissant d'or en pointe, et de son épouse (1856), Marie-Louise-Élisa Eustace de Denneville (1834-1902), d'azur à la fasce d'or accompagnée en chef de deux roses d'argent et en pointe d'une rose de même[21].
    • Ancienne église Notre-Dame d'Omonville-la-Folliot. Probablement édifiée sur un bâtiment plus ancien, l'église qui fut paroissiale jusqu'à la Révolution, aujourd'hui en ruines, daterait du XVIIIe siècle. Il en subsiste notamment une clef de voûte armoriée d'un blason à trois besans[22].

    Personnalités liées à la commune

    Voir aussi

    Notes et références

    Notes

    1. Population municipale 2018, légale en 2021.
    2. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
    3. Les fresques pourraient avoir été peintes par le même artiste qui a peintes celles de l'église Saint-Malo de Canville-la-Rocque.

    Références

    Altitudes, superficie : IGN[23].
    1. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, Volume 2, Librairie Droz, Genève, p. 953 (ISBN 2600001336).
    2. Léopold Delisle, Recueil des actes de Henri II, revu et publié par Élie Berger, Imprimerie Nationale, Paris, t. I, 1916, p. 370, § CCXXIX.
    3. Léopold Delisle, op. cit., t. II, 1920, p. 154, § DLXX.
    4. François de Beaurepaire, Les noms de communes et anciennes paroisses de la Manche, Picard, Paris, 1986, p. 109.
    5. Danr sur le site de Nordic Names (lire en anglais)
    6. Dana sur le site de Nordic Names (lire en anglais)
    7. François de Beaurepaire - Les noms des communes et anciennes paroisses de la Manche - Page 92.
    8. « RAA SP 94 », sur manche.gouv.fr, (consulté le )
    9. Annuaire du département de la Manche, 33e année 1861, p 238
    10. « Denneville (50580) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
    11. « Municipales à Port-Bail-sur-Mer. François Rousseau maire de la commune nouvelle », Ouest-France, (lire en ligne)
    12. L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
    13. Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee.
    14. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    15. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 20112012201320142015 2016 2017 2018 .
    16. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Omonville-la-Folliot », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
    17. Norbert Girard et Maurice Lecœur, Trésors du Cotentin : Architecture civile & art religieux, Mayenne, Éditions Isoète, , 296 p. (ISBN 978-2-9139-2038-5), p. 167.
    18. Girard et Lecœur 2005, p. 249.
    19. Girard et Lecœur 2005, p. 120.
    20. Collectif, Blasons armoriés du Clos du Cotentin, Condé-sur-Noireau, Éditions Charles Corlet, , 214 p. (ISBN 2-85480-543-7), p. 38.
    21. Blasons du Clos du Cotentin, 1996, p. 39.
    22. Girard et Lecœur 2005, p. 254.
    23. Répertoire géographique des communes (http://professionnels.ign.fr/42/produits-gratuits/produits-gratuits-a-telecharger.htm).

    Liens externes

    • Portail de la Manche
    • Portail des communes de France
    • Portail de la Côte des Isles
    Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.