Avenue de Malakoff

L'avenue de Malakoff est une voie du 16e arrondissement de Paris.

16e arrt
Avenue de Malakoff

Avenue de Malakoff vue depuis la place de la Porte-Maillot.
Situation
Arrondissement 16e
Quartier Chaillot

Porte-Dauphine

Début 50, avenue Foch
Fin Boulevard de l'Amiral-Bruix et 89, avenue de la Grande-Armée
Morphologie
Longueur 410 m
Largeur 24 m
Historique
Création 1826
Dénomination 1864
Ancien nom Route départementale no 9
Avenue de Saint-Denis
Géocodification
Ville de Paris 5867
DGI 5939
Géolocalisation sur la carte : 16e arrondissement de Paris
Géolocalisation sur la carte : Paris
Images sur Wikimedia Commons

Situation et accès

Cette voie débute de l'avenue Foch et arrive sur le boulevard de l'Amiral-Bruix et l'avenue de la Grande-Armée.

Origine du nom

Cette voie doit son nom à la bataille de Malakoff, victoire française décisive du siège de Sébastopol durant la guerre de Crimée.

Historique

Cette voie est tracée en 1826 dans l'ancienne commune de Passy par la "Société des terrains de la plaine de Passy" qui lotit le territoire rural situé entre l'avenue de Neuilly actuelle avenue de la Grande Armée au nord, la rue de Longchamp au sud, l'ancienne Faisanderie du parc de la Muette à l'ouest (actuellement rue Spontini et rue Pergolèse à l'ouest et le mur des fermiers généraux limitant le Ville de Paris (emplacement de l'actuelle avenue Kléber). L'avenue qui comprenait l'actuelle avenue Raymond-Poincaré est une ligne droite entre la barrière Sainte-Marie de ce mur d'octroi, à l'emplacement de l'actuelle place du Trocadéro et un point situé sur l'avenue de Neuilly 200 mètres à l'est de la porte Maillot entre le mur de clôture de la Faisanderie et un bâtiment au bord de cette avenue. Cette avenue et son prolongement par l'avenue Raymond-Poincaré est, avec l'actuelle avenue Victor Hugo, l'un des deux axes principaux tracés par cette société, se croisant sur une place centrale, actuelle place Victor-Hugo. L'avenue qui fut classée par une ordonnance du comme « route départementale no 9 », avant de prendre le nom d'« avenue de Saint-Denis » commençait place du Trocadéro.

L'avenue de Malakoff comme l'ensemble du quartier de la plaine de Passy ne se construisit pour l'essentiel qu'à partir des années 1850, à la suite de l'ouverture en 1854 de l'avenue de l'impératrice, actuelle avenue Foch, et de la ligne d'Auteuil avec la station de la Porte Maillot ce qui est attesté par les plans figurant un espace non bâti jusqu'au milieu du siècle.

Classée dans la voirie parisienne en vertu d'un décret du , elle prend sa dénomination actuelle par un décret du .

Par un arrêté du , la partie comprise entre la place du Trocadéro et l'avenue Foch a été dénommée « avenue Raymond-Poincaré ».

Le , Ahmed Ould Ghanaballah, ambassadeur de la République de Mauritanie en France, est grièvement blessé d’un coup de feu en sortant de son domicile, situé sur l’avenue[1].

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire

  • No  57 : en 1928, les Éditions des Cahiers libres, fondées à Toulouse par René Laporte et Lucien-Henri Dumas, s'installent à cette adresse[2].
  • No  129 : demeure de Florence Gould, célèbre pour avoir tenu durant plusieurs décennies à l'hôtel Meurice à Paris, dans cette demeure, dans sa villa La Vigie à Juan-les-Pins et ensuite dans sa villa Le Patio à Cannes, un salon où étaient reçues de nombreuses personnalités des milieux littéraires et artistiques[3].

Notes et références

  1. « Les attentats contre des diplomates et des hommes politiques en France depuis 1973 », Le Monde, 2 août 1978.
  2. Éditions des Cahiers libres, sur le site de l'éditeur Henri Thyssens, www.thyssens.com.
  3. Notamment Jacques de Lacretelle, Maurice Genevoix, Marcel Jouhandeau et son épouse Elise, Jean Cocteau, André Gide, Dominique Aury, Pierre Benoit, Roger Caillois, Marthe de Fels, le général Antoine Béthouart, Mme Jean Delay, Mme Pasteur Vallery-Radot, André Fraignère, Ramon Fernandez, Louis-Gabriel Robinet, Gala et Salvador Dalí, Philippe Erlanger, Jean Dutourd, Pauline Benda dite Madame Simone, Paul Léautaud ; Marcel Arland dont elle a payé l'habit d'académicien un million d'anciens francs, Jean Paulhan, Francis Carco, Jules Supervielle, Louise de Vilmorin, Adry de Carbuccia et son mari Horace de Carbuccia ; le peintre-dessinateur Ren Schoeller, les ministres Georges Bonnet et Abel Bonnard, Jean Marais, Marie-Louise Bousquet, Françoise Sagan, Paul Morand, Marcel Brion, Roger Nimier, Roger Peyrefitte, les peintres Maurice de Vlaminck, Kees van Dongen et Georges Braque ; le sculpteur du IIIe Reich, Arno Breker ; Geneviève Dorman, François Mauriac, le secrétaire de Florence, Jean Denoël ; son aumônier, le père Georget ; Henry de Montherlant, Christian Bérard, Jean Dubuffet, le Dr Verne Thompson, spécialiste de la syphilis ; Marie Laurencin, Jean-Claude Brialy, Mme Tharaud[Qui ?], la princesse Sixte de Bourbon-Parme et son frère Armand de La Rochefoucauld, qui était l'amant de Florence Gould, Alain Peyrefitte, Jacques Laurent, le journaliste et anthroposophe Jules Sauerwein, l'auteur dramatique Arthur Adamov, Jules Roy, Boni de Castellane, Jean Chalon, Josée de Chambrun, née Laval, Marcel Aymé, Henri Sauguet, Jean Giraudoux, le peintre André Julien, Zelda et Francis Scott Fitzgerald, les critiques littéraires Marcel Schneider, Jacques Brenner et Matthieu Galey, l'illustratrice et graveuse Denyse de Bravura. Pendant l'occupation allemande au cours de la Deuxième Guerre mondiale, Florence Gould, toujours citoyenne américaine, a maintenu son salon du jeudi, recevant des lettrés français et des Allemands sympathiques à la France. Parmi les premiers Jouhandeau, Paulhan et Paul Léautaud et parmi les seconds le capitaine écrivain Ernst Jünger, Gerhard Heller qui selon certains aurait servi de modèle à Vercors dans son Silence de la mer et Ludwig Vogel, pilote de la Luftwaffe et espion américain. Selon Herbert R. Lottman (La Rive Gauche, Point), « Il y avait toujours foule chez Florence Gould ». La mécène américaine finançait en outre, sous le manteau, une collection de livres dont un titre de Jouhandeau. Florence Gould poursuivit ses activités après la Libération. Dans son salon se nouaient souvent les liens qui influençaient les élections à l'Académie française. Parmi les convives une importante majorité se dessinait était des auteurs considérés comme « à droite » et parmi eux une assez forte proportion d'homosexuels, lesbiennes ou bisexuels. Une semaine après la Libération, Gould continue ses salons, alors que ses « boyfriends » allemands quittent Paris (Frederic Spotts 2008, p. 29. Elle est désignée comme une « collabo » (Frederic Spotts 2008, p. 49) ou encore une des deux « reines collabos » (l'autre étant Marie-Louise Bousquet) (Frederic Spotts 2008, p. 61 ; cf. « coterie nazie de Florence Gould », selon Frederic Spotts 2008, p. 226).
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