Adry de Carbuccia

Adry de Carbuccia est une personnalité mondaine et une productrice de cinéma française, née Adrienne Marie Turpin-Duval le à Paris, où elle meurt .

Biographie

Avant la guerre

Elle est élevée par sa mère et par le second mari de celle-ci, le futur préfet Jean Chiappe, ce qui la met au contact des milieux politiques. Jolie, indépendante, elle épouse l'éditeur de presse Horace de Carbuccia et passe pour être une des femmes les mieux habillées de Paris. Le salon des Carbuccia, avenue Foch, est pour longtemps l'un des plus courus de Paris. Les Carbuccia reçoivent aussi à la Grande Pointe, résidence située à Sainte-Maxime sur la Côte d'Azur.

Les soubresauts de la vie politique l'amènent à côtoyer tant les milieux mondains que les gangsters corses. Parallèlement elle commence une activité d'adaptatrice de théâtre.

Durant la guerre

Pour participer à l'effort de guerre en traitant les blessés, Adry fonde en 1939 les Sections Sanitaires Automobiles du Front. Elle sera en reconnaissance de sa contribution et des risques pris sur le front citée à l’ordre de l’Armée, et recevra la Légion d’honneur à titre militaire et la Croix de Guerre. Après l'armistice, elle transformera son oeuvre en Sections Sanitaires de l'Enfance et mènera une vigoureuse campagne pour détecter les maladies infantiles[1].

Après-guerre

À la fin de la guerre Adry rouvre son salon et commence une activité de productrice de films destinés au grand public. Certaines de ses productions seront de grands succès, notamment La vache et le prisonnier et Ali Baba et les Quarante voleurs, deux comédies avec Fernandel dans le rôle principal.

Le salon

Après le décès de son époux, Adry de Carbuccia a continué à recevoir d'innombrables célébrités, même durant les années 1980. Ainsi sur près de six décennies le salon des Carbuccia aura accueilli entre autres : André Tardieu, conseiller de Clemenceau ; Pierre Drieu la Rochelle, Georges Mandel, ministre de l'Intérieur ; Tino Rossi, « le rossignol corse » ; Louis-Ferdinand Céline, Jean Cocteau, Maurice Clavel, Colette, André Maurois, François Mauriac, Édouard Herriot, Joseph Kessel, Raymond Poincaré, Florence Gould, Randolph Churchill, fils de Winston Churchill, Jean Prouvost, propriétaire de France-Soir, Lady Dasy Fellowes, Charles Verny, Bertrand de Jouvenel, Maxime Real del Sarte, Suzy Solidor, le docteur Robert Debré, Antonio Zuloaga auteur et fils du peintre Ignacio Zuloaga, la cinéaste attitrée du Troisième Reich, Leni Riefenstahl, l'ambassadeur d'Allemagne Otto Abetz, Charles Maurras, le comédien Michel Simon, le peintre André Dunoyer de Segonzac.

Sépulture d'Adry de Carbuccia au cimetière de Passy.

Témoin actif d'un monde disparu, elle écrit dans la préface de ses mémoires, Du Tango à Lili Marlène : « J'ai rencontré nombre d'écrivains, romanciers ou poètes, de soldats, caporaux ou maréchaux, d'hommes politiques de toutes tailles, quelques mauvais garçons, un fort contingent de princes, une poignée de dictateurs et même un roi. »

Publications

  • Adry de Carbuccia, Marie Madeleine, roman, éditions de La Table Ronde, 1969, (ISBN 2710314355)
  • Adry de Carbuccia, Du tango à Lily Marlène, Paris, Éditions de Paris, (ISBN 978-2-851-62220-4)

Filmographie

Liens externes

Notes et références

  1. Cyrille, « Adrey de Carbuccia 1900/1940 : "Du tango à Lily Marlène" », sur www.de-carbuccia.net, (consulté le )
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