Place Victor-Hugo (Paris)

La place Victor-Hugo est une place du 16e arrondissement de Paris.

Pour les articles homonymes, voir Place Victor-Hugo.

16e arrt
Place Victor-Hugo

La place en 2013.
Situation
Arrondissement 16e
Quartier Porte-Dauphine
Chaillot
Voies desservies Avenue Raymond-Poincaré
Rue Léonard-de-Vinci
Avenue Victor-Hugo
Rue Copernic
Rue Boissière
Rue Mesnil
Avenue Bugeaud
Rue de Sontay
Morphologie
Forme Circulaire
Historique
Dénomination 9 décembre 1885
Ancien nom Rond-point Charles-X
Rond-point de Saint-Cloud
Rond-point de la Plaine-de-Passy
Place de l'Hippodrome
Place d'Eylau
Géocodification
Ville de Paris 9762
DGI 9762
Géolocalisation sur la carte : 16e arrondissement de Paris
Géolocalisation sur la carte : Paris
Images sur Wikimedia Commons

Situation et accès

La place se trouve à la rencontre des avenues Raymond-Poincaré, Victor-Hugo, Bugeaud et des rues Copernic, Boissière, Mesnil, de Sontay et Léonard-de-Vinci.

La place est desservie par la ligne à la station de métro Victor Hugo.

Origine du nom

Victor Hugo vers 1884.

Elle porte le nom de Victor Hugo (1802-1885), poète, dramaturge, écrivain et homme politique français.

Historique

Le lotissement de la plaine de Passy

La place est au centre du lotissement de la plaine de Passy créé en 1825 par la Société des terrains de la plaine de Passy sur un territoire rural peu construit de l'ancienne commune de Passy entre l'avenue de Neuilly, actuelle avenue de la Grande-Armée au nord, le boulevard extérieur de l'enceinte des Fermiers généraux, actuelle avenue Kléber à l'est, l'ancienne faisanderie du château de la Muette qui s'étendait entre le chemin du petit parc, actuelles rues Pergolèse, Spontini, et Mignard et le bois de Boulogne à l'ouest et la rue de Longchamp au sud. Le quartier se construisit lentement, pour l'essentiel après 1850, le long des voies en étoile tracées en 1825 à partir de cette place centrale.[1],[2].

La place nommée « rond-point Charles-X » du nom du souverain à la date de sa création en 1825 est rebaptisée successivement après la chute de Charles X, « rond-point de Saint-Cloud », « rond-point de la Plaine-de-Passy », « place de l’Hippodrome », puis « place d’Eylau » sous le Second Empire avant de prendre le nom de « place Victor-Hugo » à la suite de la décision du conseil municipal de Paris prise le jour même du décès de Victor Hugo[3]. L'arrêt est publié le .

L'hippodrome

L'Hippodrome anéanti place d'Eylau le lendemain de l'incendie de 1869[4].

À partir de 1845 existe place de l’Étoile un très vaste et célèbre lieu de spectacles parisien en plein air : l'Hippodrome.

Le réaménagement de la place de l’Étoile l'oblige à déménager. Et, le , l'Hippodrome rouvre sur la future place Victor-Hugo, appelée alors « rond-point de la Plaine-de-Passy ». Son entrée se trouve avenue de la Dauphine (aujourd'hui avenue Bugeaud). L'architecte de ce nouvel Hippodrome est Gabriel Davioud[5].

Entouré de baraques de commerçants, l'Hippodrome prospère durant treize ans sur cet emplacement, rebaptisé entre-temps place d'Eylau. Ses spectacles attirent des milliers de personnes. Cela dure jusqu'à la nuit du 29 au , où l'Hippodrome, construit en bois, est entièrement anéanti par un immense incendie. Disparaissent les baraques alentour et quelques bâtiments[6].

Métro

Le quartier est l'un des premiers à bénéficier dès 1900 d'une desserte de métro. La station Victor Hugo ouverte le sur le tronçon de la ligne limitée à cette date au tronçon Étoile-Porte-Dauphine fait partie des premières du réseau après celles de la ligne ouverte le de la Porte de Vincennes à la Porte Maillot et les 4 stations du premier tronçon Etoile-Trocadéro de la future ligne inaugurées le .

Monument central

Au centre de la place s'élève alors un monument rendant hommage à Hugo, inauguré en 1902 pour le centenaire de sa naissance. Ce groupe sculpté en bronze sur un socle en pierre, décoré de quatre bas-reliefs, réalisé par Louis-Ernest Barrias (1841-1905), est édifié sur le monument réalisé par l'architecte Jean-Louis Pascal (1837-1920). La partie en bronze est réquisitionnée et fondue pour produire des armes en 1943 sous l'Occupation. Les bas-reliefs du socle ont été sauvés : un se trouve aujourd'hui au musée des beaux-arts de Calais et les trois autres à Veules-les-Roses.

Depuis 1964, une grande fontaine a pris sa place.

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire

Notes et références

  1. Bernard Rouleau, Le Tracé des rues de Paris. Formation, typologie, fonctions, Paris, Éditions du CNRS, , 130 p. (ISBN 2-222-00242-7), p. 98.
  2. « Les grands lotissements de 1820 à 1850 », sur paris-atlas-historique.fr (consulté le ).
  3. Jean-Marc Hovasse, « Voyage autour de la place Victor-Hugo », Le Monde, 24 février 2002, lemonde.fr.
  4. « PARIS. — Aspect général de l'incendie de l'Hippodrome. — Vue prise le lendemain de l'incendie », Le Monde illustré, 9 octobre 1869, p. 232-233.
  5. Bulletin de la Société historique d'Auteuil et de Passy, 4e trimestre 1916, bulletin XCIV, tome IX, no 3, p. 69, 1re colonne.
  6. « Incendie de l'Hippodrome », Le Petit Journal, 1er octobre 1869, p. 3, 2e et 3e colonnes. « Incendie de l'Hippodrome », Le Figaro, 1er octobre 1869, p. 1, 5e et 6e colonnes.

Bibliographie

  • Portail de la route
  • Portail de Paris
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.