Avenue Victor-Hugo (Paris)
L'avenue Victor-Hugo est une avenue du 16e arrondissement de Paris.
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16e arrt Avenue Victor-Hugo
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Au niveau de la rue de la Pompe. | |||
Situation | |||
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Arrondissement | 16e | ||
Quartier | Porte-Dauphine Chaillot |
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Début | Place Charles-de-Gaulle | ||
Fin | 76, avenue Henri-Martin et 127, rue de la Faisanderie | ||
Morphologie | |||
Longueur | 1 765 m | ||
Largeur | 36 m | ||
Historique | |||
Dénomination | 1881 | ||
Ancien nom | Avenue de Saint-Cloud Avenue d'Eylau |
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Géocodification | |||
Ville de Paris | 9761 | ||
DGI | 9761 | ||
Géolocalisation sur la carte : 16e arrondissement de Paris
Géolocalisation sur la carte : Paris
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Situation et accès
Elle commence place Charles-de-Gaulle et se termine place Tattegrain (avenue Henri-Martin). C'est l'une des douze avenues partant de la place de l'Étoile et la plus longue après l'avenue des Champs-Élysées ; elle est située entre l'avenue Foch et l'avenue Kléber, sur la colline de Chaillot.
Traversant tout le nord du très chic 16e arrondissement sur près de deux kilomètres, de la place de l'Étoile à la porte de la Muette, c'est une des avenues parisiennes les plus prestigieuses.
La station de métro Victor Hugo, sur la ligne 2, se situe au milieu de l'avenue.
Origine du nom
Elle porte le nom du poète, dramaturge, écrivain et homme politique français Victor Hugo (1802-1885) qui y a habité.
- Au no 124, l'immeuble construit par Pierre Humbert à la place de l'ancien hôtel particulier de Victor Hugo.
- Détail du bas-relief par Fonquergne, inspiré d'une photographie de l'écrivain.
- Plaque au no 124.
Historique
Cette voie est tracée en 1826 dans l'ancienne commune de Passy par la Société des terrains de la plaine de Passy qui lotit le territoire rural situé entre l'avenue de Neuilly (actuelle avenue de la Grande-Armée) au nord, la rue de Longchamp au sud, l'ancienne Faisanderie du parc de la Muette à l'ouest (actuellement rue Spontini et rue Pergolèse) à l'ouest et le mur des Fermiers généraux limitant le Ville de Paris (emplacement de l'actuelle avenue Kléber).
L'avenue est une ligne droite entre la barrière de l'Étoile de ce mur d'octroi et la limite nord du parc du château de la Muette, actuelle porte de la Muette. Elle est, avec les actuelles avenue de Malakoff et Raymond-Poincaré dans son prolongement, l'un des deux axes principaux tracés par cette société, se croisant sur une place centrale, l'actuelle place Victor-Hugo.
L'avenue Victor-Hugo, comme l'ensemble du quartier de la plaine de Passy, ne se construisit pour l'essentiel qu'à partir des années 1850, à la suite de l'ouverture en 1854 de l'avenue de l'Impératrice, actuelle avenue Foch, et de la ligne d'Auteuil, ce qu'attestent les plans du milieu du siècle figurant un espace non bâti.
Elle faisait partie de la route départementale numéro 64.
- Plan de lotissement de la plaine de Passy de 1825.
- Plaine de Passy en 1858.
- Plaque de l'avenue d'Eylau en 1878 (Victor-Hugo actuellement) au croisement avec la rue de Traktir (à ne pas confondre avec l'actuelle avenue d'Eylau).
L'avenue dénommée avenue de Saint-Cloud puis avenue d'Eylau a pris le nom de Victor-Hugo le 28 février 1881 au lendemain du soixante-dix-neuvième anniversaire de l'écrivain.
Précédemment, c'était l'« avenue d'Eylau[1] » (depuis 1885, une autre avenue d'Eylau existe dans l'arrondissement), antérieurement, l'« avenue de Saint-Cloud[1] » et en 1840 la « route départementale no 64[1] ». L'église Saint-Honoré-d'Eylau qui la longe au coin de l'avenue et de la place du même nom, rappelle son ancienne dénomination.
Sa longueur exacte est de 1 825 mètres et sa largeur de 36 mètres (sa première partie, entre l'Étoile et la place Victor-Hugo, est plus large que la seconde, entre les places Victor-Hugo et Tattegrain). Elle est plantée d'arbres et ornée de la statue de Victor Hugo à son carrefour avec l'avenue Henri-Martin. Elle traverse la place Victor-Hugo.
Victor Hugo a vécu les dernières années de sa vie dans un hôtel de l'avenue qui, depuis 1881, portait son nom, au no 50[2], aujourd'hui le no 124. Ainsi lui adressait-on son courrier libellé : « À monsieur Victor Hugo, En son avenue, à Paris[3] ». De 1881 à 1885, partant de la place de l'Étoile, l'avenue d'Eylau, amputée, s'arrêtait à l'avenue Victor-Hugo, qui commençait au no 1. En 1885, après le décès de l'écrivain, cette avenue d'Eylau est supprimée. La numérotation de l'avenue Victor-Hugo prolongée a alors été modifiée.
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
Cette avenue comporte plusieurs immeubles construits par le célèbre architecte Pierre Humbert.
- No 3 : Lysius Salomon, président de la république d'Haïti du au , est mort ici le .
- No 4 : restaurant et night-club L'Aventure, ouvert par la chanteuse Dani[4].
- No 5 : ici a vécu le juriste et économiste Ernest Lémonon[5].
- No 15 : Jacques Chaban-Delmas, homme d'État français des IVe et Ve Républiques fut propriétaire d'un appartement à cette adresse jusqu'en 1994.
- No 16 (angle rue de Traktir) : restaurant Prunier, inscrit au titre des monuments historiques en 1989, construit en 1925 par l’architecte Louis-Hippolyte Boileau. La décoration de la façade est l’œuvre du mosaïste Auguste Labouret. Le graveur sur verre Paul Binet, le dessinateur Léon Carrière et le sculpteur Le Bourgeois ont également participé à la décoration du lieu. Le restaurant a été réhabilité en 1993 par l’architecte Yves Boucharlat[6].
- No 50 : immeuble construit par Charles Plumet en 1901[7].
- No 52 : ambassade d'Islande en France.
- No 67 : domicile de Georges Mandel, de 1936 à 1940, après le 72, avenue Mozart. Plaque depuis 2020 ou 2021 au n°69.
- No 72 : domicile du résistant Jacques Arthuys. Une plaque lui rend hommage.
- No 87 : ambassade du Bénin en France.
- No 94 : Ignacy Paderewski, homme politique polonais et pianiste, a vécu de 1889 à 1906 à ce numéro. Une plaque lui rend hommage.
- No 111 : galerie Argentine, conçue par Henri Sauvage et Charles Sarrazin en 1904, sur une commande de Mayol de Sénillosa, galerie marchande de style Art nouveau[8].
- No 117 : lycée Passy-Saint-Honoré[9] (un site annexe se trouve 26-28 rue Molitor, dans le même arrondissement[10]).
- No 122 : bâtiment élevé par Pierre Humbert.
- No 124 : édifice élevé en 1907 par l'architecte Pierre Humbert à la place de l'hôtel particulier loué à la princesse de Lusignan où était installé en 1878 Victor Hugo avec Juliette Drouet. La façade de cet édifice comporte le visage de l'écrivain sculpté par Fonquergne et remporta de ce fait plusieurs prix.
- No 147 : Institut supérieur de gestion.
- No 149 : office culturel du Koweït.
- No 155 : square Thiers, voie privée.
- No 167 : bâtiment élevé en 1911 par l'architecte Pierre Humbert pour sa famille.
- No 172 : boucherie Lamartine, établissement classé en 1984[11].
- No 173 : ambassade du Nigeria en France.
- No 177 : avenue de Montespan, voie privée.
- No 179 (et nos 2-2 bis, avenue de Montespan) : immeuble de style Art nouveau construit en 1909 par l’architecte Paul Robine, signé en façade[12] ; sur le plan architectural, le bâtiment offre un double visage : immeuble de rapport sur l’avenue Victor-Hugo et hôtel particulier, avec jardin et cour d’honneur, côté avenue de Montespan. Anciennement (jusqu’en juin 2018) : locaux du centre culturel zoroastrien. C’est en 2021 un immeuble de bureaux, restructuré récemment.
- Nos 181-183 : lors de son arrivée à Paris en 1969, le chanteur Mike Brant s'y installe. En 2018, une place Mike-Brant est inaugurée à proximité en sa mémoire[13].
- No 191 : square Lamartine.
- Au croisement avec l'avenue Henri-Martin se trouve une statue d'Auguste Rodin : Victor Hugo et les Muses (1909) ; elle est inaugurée en 1964. Une autre version se trouve au musée Rodin[14],[Note 1].
- Plaque au no 72.
- Plaque au no 94.
- No 87.
- No 117.
- No 147.
- No 149.
- No 179.
- No 199.
Notes et références
Notes
- À noter qu'il existe dans le même quartier, dans le jardin du Ranelagh, une autre statue de l'écrivain, Vision du poète, de Georges Bareau.
Références
- « Avenue Victor-Hugo », sur www.v2asp.paris.fr, Mairie de Paris, (consulté le ).
- « Acte de décès de Victor Hugo », canadp-archivesenligne.paris.fr.
- Pierre Assouline « M. Victor Hugo, en son avenue, Paris », Le Monde des livres, 6 janvier 2011, www.lemonde.fr.
- Nicolas Ungemuth, « Dani et les chics types », Le Figaro Magazine, semaine du 28 octobre 2016, p. 92-93.
- Revue d'ëconomie sociale et rurale, (lire en ligne).
- « Restaurant Prunier », Plateforme ouverte du Patrimoine (POP).
- Simon Texier, Paris. Grammaire de l'architecture, XXe – XXIe siècles, Parigramme, 2007, 293 p. (ISBN 978-2840964469).
- Le Mateur de Nouilles, « 111, avenue Victor-Hugo », sur paris1900.blogspot.com, (consulté le ).
- « PSH Sup, l'enseignement supérieur à PSH », passy-st-honore.eu, consulté le 3 décembre 2018.
- « PSH Sup, l'enseignement supérieur à PSH », passy-st-honore.eu, consulté le 3 décembre 2018.
- « Boucherie Lamartine », notice no PA00086663, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « 179, avenue Victor-Hugo » sur pss-archi.eu.
- « Dénomination place Mike-Brant », mairie de Paris, direction de l’urbanisme, 2018.
- « Monument à Victor Hugo – Paris, 75016 », sur e-monumen.net/ (consulté le ).
Voir aussi
- Arrondissements de Paris
- Liste des voies de Paris
- Paris
Liens externes
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