Al Capone

Alphonse Capone, (Alfonso Capone en italien) dit Al Capone, né à Brooklyn (New York) le et mort à Miami Beach (Floride) le , est un des plus célèbres gangsters américains du XXe siècle. Surnommé « Scarface » (« Balafré »), il fait fortune dans le trafic d'alcool de contrebande durant la prohibition dans les années 1920.

Pour les articles homonymes, voir Capone et Scarface.

D'origine italienne et parrain de l'Outfit de Chicago de 1925 à 1931, Al Capone contribue fortement à l'émergence du système de mafia, usant de la corruption des policiers, de la justice, des figures politiques, ainsi que des menaces physiques pour éviter les témoins à charge, et n'hésitant pas à avoir recours à l'assassinat. Ses activités criminelles sont prises pour cible par le gouvernement fédéral après le massacre de la Saint-Valentin, une tuerie visant ses principaux rivaux de Chicago. Ses affaires sont malmenées par l'intervention des Incorruptibles, groupe de policiers sous la direction de l'agent du Trésor Eliot Ness. Ayant toutefois échappé à un procès jusqu'alors, grâce à la mainmise de son organisation sur les forces de l'ordre, il est enfin arrêté grâce à l'enquête de l'agent spécial du service d'enquête de l'Internal Revenue Service Frank J. Wilson. Le juge James Herbert Wilkerson le condamne le à 17 années de prison dont 11 ans ferme.

Personnage emblématique de l’essor du crime organisé dans les États-Unis de la prohibition, il contribue à donner au Chicago des années 1920 et 1930 sa réputation de ville sans foi ni loi. Al Capone est devenu l'archétype du gangster. Son mythe se développe avec Scarface de Howard Hawks dès 1932, ce qui lui vaut une réputation quelque peu surfaite, la légende dépassant parfois la réalité.

Biographie

Enfance et jeunesse

Térésa Capone, mère d'Al Capone et un de ses fils.

Ses parents sont originaires de Naples. Fuyant la misère de leur pays natal, ils vont comme beaucoup de leurs compatriotes tenter leur chance en espérant réaliser le rêve américain. Son père Gabriele (né le et mort le )[1], est barbier dans la ville italienne de Castellammare di Stabia. Il devient d'abord caissier dans une épicerie puis réussit à ouvrir un salon de coiffure qui fait aussi office de barbier[2]. Sa mère, Térésa Capone (née Raiola le et morte le ), catholique et très croyante, passa son enfance dans la ville d'Angri dans la province de Salerne puis devint couturière. Ils arrivent à New York en 1893 avec deux enfants en bas âge et un troisième à venir (Vincenzo, rebaptisé James ; Raffaele, rebaptisé Ralph ; Salvatore, rebaptisé Frank). Al est le quatrième d'une fratrie qui compte finalement en tout neuf frères et sœurs (ses cadets étant Amadeo rebaptisé John, Umberto rebaptisé Albert, Matthew, Rose et Mafalda) qui le suivront presque tous dans ses activités criminelles[3].

La famille de Capone émigre brièvement au Canada, avant de revenir s'installer à New York en 1894 dans un appartement vétuste de l'arrondissement de Brooklyn au 95 Navy Street, près du chantier naval de New York Navy Yard. Alphonse Capone déménage plusieurs fois avec sa famille au cours de son enfance, restant néanmoins toujours à New York. Gabriele Capone est naturalisé américain en 1906. Malgré de bons débuts scolaires, dans des écoles paroissiales catholiques pour immigrés à la discipline stricte, Alphonse quitte l’école à 14 ans après avoir frappé un professeur. Sa famille ayant déménagé au 21 Garfield Place, un de ses voisins, Johnny Torrio, un patron de la pègre, no 2 du Five Points Gang qui contrôle la loterie du quartier italien ainsi que plusieurs bordels et tripots, et pour qui le jeune Al a déjà accompli de petites « missions », devient son mentor[4].

Adolescent, il effectue de petits boulots (cireur de chaussures, commis dans une confiserie ou coupeur de papier)[5] et rejoint des petites bandes du quartier qui se livrent au vol, au racket et aux paris clandestins : les Brooklyn Rippers (« les éventreurs de Brooklyn »), les Forty Thieves Juniors (« les 40 voleurs juniors »), les Bowery Boys (« les garçons de la rue Bowery ») puis, évidemment, le célèbre Five Points Gang des cinq points »). Torrio part à Chicago en 1909, allant aider son oncle par alliance Big Jim Colosimo à développer son gang à Chicago. Il laisse le Five Points dans les mains de Frankie Yale, qui engage Capone comme barman et videur dans son bar le Harvard Inn (de) qu’il dirige sur Coney Island. Al Capone a alors 18 ans.

Au cours d'une dispute avec un client, Franck Gallaccio, un mafieux local, dont il avait par inadvertance insulté la sœur à la porte d'une discothèque dont il est l'un des videurs, il se fait entailler au rasoir la joue gauche, ses trois cicatrices lui valent dès lors son surnom de Scarface Balafré » en français)[6]. Lorsqu'il est par la suite photographié, Capone cache le côté gauche de son visage et prétend que ses cicatrices sont des blessures de guerre[7]. Capone s'excuse auprès de Gallaccio à la demande de Yale[8] ; plus tard, il en fait son garde du corps[9].

Le , il épouse une femme d'origine irlandaise du nom de Mae Coughlin (née en 1897 et morte en 1986) dont il vient juste d'avoir un fils, Albert Francis Capone (en) (né en 1918 et mort en 2004)[10] ; le parrain de ce dernier est Johnny Torrio. Voulant un emploi respectable pour sa famille, il déménage pour Baltimore où il trouve un emploi de comptable pour la firme de construction de Peter Aiello[11].

L'Outfit de Chicago

La maison d'Al Capone dans les années 1920 au 7244 South Prairie dans le quartier de Greater Grand Crossing à Chicago.

Le père d'Al Capone meurt le d'une maladie cardiaque à l'âge de cinquante-cinq ans. Selon Laurence Bergreen, la mort de son père met aussi fin aux activités légitimes d'Al Capone. La disparition soudaine de l'autorité parentale coïncide en tout cas avec l'abandon de sa carrière de comptable. Torrio le contacte, lui indiquant que Chicago est un terrain quasiment libre (il vient de prendre le contrôle de l'organisation de son oncle, après l'avoir fait assassiner), et il l’invite à le rejoindre sur place. C’est à Chicago que Capone, collaborant avec Torrio, commence son ascension vers les plus hautes sphères du crime organisé.

À l’arrivée d'Al Capone, l’organisation de Torrio est déjà une affaire très rentable, rapportant 10 millions de dollars par an grâce à la bière, au jeu et à la prostitution. Le gang compte entre 700 et 800 hommes. Al Capone commence en bas de l’échelle comme rabatteur à l’entrée d’une maison close. C’est probablement là qu’il rencontre Jake Guzik, membre d’une famille juive s'occupant de proxénétisme. Ils se lient rapidement, et Guzik devint le « trésorier » de l’organisation. En 1922, Capone, ayant ainsi montré ses bonnes dispositions, devient le bras droit de Torrio. Il est rejoint par son frère Ralph. Al Capone devient patron du « Quatre-Deux », et associé de Torrio. Il reçoit un salaire de 25 000 dollars par an. En 1923, poussés par l’élection de William E. Dever, maire peu coopératif qui avait fait fermer 7 000 bars clandestins, Torrio et Capone déplacent leur quartier général du Quatre-Deux jusqu’à l’Hawthorne Inn, à Cicero, dans la banlieue de Chicago, et donc hors de la juridiction du maire de Chicago.

Le secteur était dominé par la centrale Western Electric, qui employait 40 000 personnes et payait bien. La population avait donc beaucoup d’argent à dépenser dans les officines de paris et les bars d'Al Capone. Mais Cicero abrite aussi une importante communauté tchèque, habituée à la bière bohémienne fournie par les O’Donnell du quartier Ouest. Les O’Donnell n’ont pas rejoint l'organisation de Torrio, et considèrent Cicero comme faisant partie de leur territoire. Sans les en informer, ce que la plus élémentaire « courtoisie » professionnelle aurait dicté, Torrio teste l’étendue de leur pouvoir en installant une maison de passe sur Roosevelt Road. La police locale, à la demande des O’Donnell, la fait promptement fermer, les O’Donnell désapprouvant la prostitution. Ils autorisent le jeu, mais uniquement sous la forme de machines à sous, contrôlées par un élu local nommé Eddie Vogel. Torrio, pour se venger de la fermeture de son bordel, envoie le shérif du comté de Cook confisquer les machines à sous de Vogel. Torrio organise ensuite une rencontre avec Vogel et les O’Donnell et négocie une trêve.

Les machines sont alors rendues, et Torrio accepte de ne pas ouvrir de maisons closes à Cicero. Il permet aux O’Donnell de continuer la distribution de bière dans certains quartiers de la ville. En échange, le Syndicat obtient l’autorisation de vendre de la bière dans le reste de la ville, et d’ouvrir des casinos et des cabarets où il veut. Ayant pris pied dans Cicero, Torrio laisse les affaires à la charge d'Al Capone et repart pour l’Italie avec sa mère et quelques millions de dollars. Il achète une villa pour la vieille femme, met le reste de l’argent dans une banque italienne, et repart pour Chicago.

Ascension d'Al Capone

En 1925, Torrio est grièvement blessé au cours d’une fusillade et décide de prendre sa retraite dans son Italie natale, abandonnant définitivement les commandes à Capone. La guerre impitoyable que celui-ci livre alors à ses adversaires Bugs Moran et Hymie Weiss, ainsi que l’instauration, sous sa férule, d’une corruption organisée des autorités locales lui assurent une renommée internationale. En 1925, commence le « règne » d’Al Capone sur Chicago.

La mafia américaine (dirigée en majorité par des Italo-Américains) émerge en puissance dans les villes importantes des États-Unis grâce à la Prohibition. Le Sénat américain vote en 1919 en faveur de l'amendement 18 de la Constitution américaine. C’est dans l’objectif de réduire l’alcoolisme, d’augmenter de ce fait la productivité dans les usines et de diminuer les viols que la Prohibition entre en vigueur le . Le nom de l’amendement est le « Volstead Act » (loi Volstead), du nom du représentant du Minnesota Andrew J. Volstead (en), son promoteur.

L’alcoolisme était un énorme problème dans l’Amérique du XIXe siècle et en Europe, depuis la démocratisation de la distillation au début du XVIIIe siècle. Cherchant à combattre ce fléau, des ligues de tempérance se mettent en place à partir de 1824. La Women's Christian Temperance Union (WCTU) fondée en 1874 et l’Anti-Saloon League (ASL) créée en 1893, font du mouvement une force politique d’ampleur nationale, soutenant les candidats aux vues anti-alcool clairement affichées dans les élections locales et nationales. La WCT, et plus tard l’ASL, furent très efficaces dans leurs attaques contre la vente d’alcool au public. L’ASL effectue des collectes de fonds substantielles dans les églises de tout le pays. Nombre d’industriels éminents, comme John Davison Rockefeller ou Henry Ford, soutiennent le mouvement pour la Prohibition. L’industrie des spiritueux sous-estime gravement le soutien du public dans l’interdiction de l’alcool. Le XVIIIe amendement de la Constitution des États-Unis est voté le , quand les deux tiers des États américains votent alors en faveur de la Prohibition. Cet amendement a force de loi le , le décret Volstead de 1919 autorisant l'IRS à faire respecter l’amendement. L’âge d’or du gangstérisme à l’américaine peut débuter. D’un coup, les criminels se voient ouvrir le marché très lucratif de la contrebande des boissons alcoolisées.

Al Capone, maître de Cicero

Le premier défi auquel Capone doit faire face est la prise en main de la ville de Cicero, commune limitrophe de Chicago. L’occasion se présente lors de l’élection municipale de 1924 qui oppose le démocrate Rudolph Hurt et le républicain Joseph Z. Klenha. L’élection a lieu le 1er avril. Al Capone met tout le poids du Syndicat dans la balance pour favoriser Klenha. Il installe toute sa famille à Chicago ; et ses frères, Ralph et Frank, ainsi que son cousin Charly Fischetti, aident à la campagne musclée en faveur de Klenha et des autres candidats soutenus par les gangs. Ils sont assistés dans cette tâche par 200 hommes de main installés autour des bureaux de vote afin de terroriser les électeurs. Dans les circonscriptions traditionnellement démocrates, ils vont jusqu’à vider les urnes pour les bourrer de bulletins de leur candidat[réf. souhaitée].

La violence de ces opérations et la rumeur de la fraude remontent jusqu’au juge du comté, Edmund J. Jarecki, qui déploie une force de 70 policiers, en civil et en voitures banalisées, ayant ordre d’aller chercher les responsables à Cicero. La première personne qu’ils aperçoivent en passant devant la centrale électrique est Frank Capone, frère d'Al. Ils freinent et sortent de leurs véhicules. Croyant à l’attaque d’un gang rival, Frank tente de sortir son arme, mais il est littéralement coupé en deux par la décharge de plusieurs fusils. Les policiers vident leurs armes sur son cadavre et le laissent là. Frank Capone avait 29 ans. Le gang lui organise de superbes funérailles, dans un cercueil plaqué argent, et la petite maison Capone sur South Prairie Avenue est décorée de 20 000 dollars de fleurs. Klenha élu, Al Capone est à présent le maître de Cicero.

L’empire d'Al Capone

Le Lexington Hôtel à Chicago : bureaux d'Al Capone surnommés le « château Capone », photographié dans le début des années 1990. Il fut démoli en 1995.

Al Capone bâtit alors un véritable empire. La base des opérations est l'Hawthorne Inn, au 4833 de la 22e rue, à Cicero. L’attaque qui a coûté la vie à Frank Capone a pour conséquence la sécurisation de l'endroit : des hommes armés montent la garde dans le hall, des volets blindés sont posés aux fenêtres. Al Capone contrôle à présent 161 bars clandestins et 150 tripots à Cicero. L’un d’entre eux, l’Hawthorne Smoke Shop, situé dans Hawthorne Inn, rapporte 50 000 dollars par jour. Il possède aussi 22 maisons de passe, ne se sentant plus lié à l’accord passé avec les O'Donnell. Ce sont des établissements de dernière catégorie où les filles se vendaient pour cinq dollars et où les clients attendent assis sur des bancs de bois. Le chiffre d’affaires de l’empire d'Al Capone avoisine les 120 millions de dollars par an, mais les coûts de fonctionnement sont élevés. Les pots-de-vin à la police représentent 30 millions à eux seuls. Malgré tout, les bénéfices restent colossaux. Les hommes travaillant pour Capone gagnent environ 250 dollars par semaine. Comparés aux employés de la Western Electric, ils sont riches. Al Capone, à 25 ans, porte des costumes à 5 000 dollars.

Il continue donc à prospérer des années durant, éliminant sur son passage plusieurs adversaires tels Dion O'Banion (1924) et Hymie Weiss (1926), les chefs de la mafia irlandaise du gang de North Side. De 1925 à 1932, au plus fort de la Prohibition, Al Capone est le patron de l’industrie du vice à Chicago. Grâce à l’exploitation de Speakeasies (bars clandestins), de machines à sous, de lupanars, de boîtes de nuit, de poissonneries et de boucheries et à ses activités dans le milieu, il a amassé une fortune immense, selon les estimations de l'État fédéral, le chiffre d’affaires de son gang atteint 120 millions USD de l’époque, l'équivalent de 1,5 milliard USD en 2011[12],[13]. Ses méthodes d’intimidation sont telles que, faute de témoins à charge, il n'est jamais poursuivi, même pour des crimes notoires.

En 1927, à la suite du procès opposant Sullivan, un gangster opérant dans la vente d’alcool illicite, au ministère public des États-Unis, la Cour suprême fait passer une loi autorisant le fisc à taxer les revenus de la vente illicite d’alcool au même titre que n’importe quel autre revenu. La loi devint vite une arme puissante contre les trafiquants. Ils peuvent à présent être envoyés en prison pour fraude fiscale s’ils ne déclarent pas la totalité de leurs revenus. En revanche, s’ils les déclarent, ils admettent eux-mêmes leur participation à des activités illégales. Le bureau du procureur fédéral à Chicago estima alors à 105 millions de dollars le chiffre d’affaires de l’organisation de Capone, au titre du trafic d’alcool, du jeu, du proxénétisme et des rackets sur lesquels personne n’avait payé d’impôts. Al Capone a alors un train de vie très dispendieux et emprunte souvent de fausses identités. Il est donc difficile de l’inculper.

Le massacre de la Saint-Valentin

Photo d'Al Capone prise en mai 1929 par la police en Pennsylvanie.

En 1929, Al Capone contrôle l'ensemble de la ville de Chicago à l'exception des quartiers nord, qui sont sous la coupe du gang de North Side, désormais dirigé par Bugs Moran. Al Capone qui convoite le contrôle de la ville, et subit plusieurs tentatives d'assassinat, met en place une opération, probablement imaginée par Jack McGurn, pour éliminer Bugs Moran et les membres clés du gang. Capone quitte Chicago pour la Floride, laissant l’exécution du plan à la charge de McGurn, se taillant pour sa part un alibi parfait. Le quartier général de Moran était le garage de la SMS Cartage Company, au 2122 North Clark Street. Al Capone doit être certain que Moran et ses hommes sont tous réunis avant d’agir. Pour amorcer le piège, il demande à un braqueur de cargaison de Détroit de proposer à Moran de lui vendre un camion de whisky de contrebande (du Canada). Moran accepte de l’acheter et demande qu’on lui amène le camion au garage à dix heures et demie du matin, le , jour de la Saint-Valentin.

À l’heure dite, en lieu et place du camion ce sont trois hommes portant l’uniforme de la police de Chicago et des mitraillettes Thompson qui se présentent, accompagnés de deux hommes en civil. Leur voiture traverse la porte du garage. Il y a là sept personnes, six membres du gang et un respectable oculiste de Chicago, dont le seul crime est d’aimer fréquenter les gangsters. Les membres du gang ne s’en inquiètent pas outre mesure, pensant à une simple descente de police. On leur ordonne de s’aligner face au mur. Puis les « policiers » (en réalité des hommes de Capone) ouvrent le feu, les tuant tous. Les experts en balistique retrouvent par la suite entre 80 et 100 balles de calibre 45. Bugs Moran, le chef du clan visé par l'attaque mais qui, miraculeusement, ne s'était pas trouvé sur les lieux au moment du massacre, déclara : « Seul Capone tue des gens comme cela ». C'est la fin du gang du Northside et Al Capone règne seul en maître sur Chicago. Contrairement à la plupart des autres chefs de gang, il ne se contente pas de vendre de l'alcool illégalement, mais fait tuer ceux qui ne se soumettent pas à son pouvoir.

Le massacre de la Saint-Valentin connaît un retentissement immédiat et démontre la violence d'Al Capone qui, jusque-là, bénéficiait de la bonne image[13] de celui qui déclare lutter au nom du peuple contre les excès de la prohibition. Il apparaît comme la plus grande menace pour la société et devient l'ennemi public numéro 1.

La fausse arrestation de l'ennemi public no 1 et les manifestations populaires contre la prohibition et la Mafia

Cellule qu'Al Capone fréquenta en 1929 et arrangea luxueusement (Eastern State Penitentiary, Philadelphie, Pennsylvanie, septembre 2007).

Une fausse arrestation d’Al Capone (en soi la toute première arrestation dont il soit la cible) est arrangée. Pour calmer l’opinion publique à la suite de la publicité du massacre de la Saint-Valentin, il est décidé de lui infliger une peine d’au moins un an. Al Capone accepte cette « mise à l'abri », car il a déjà fait l'objet de plusieurs tentatives de meurtre de la part de ses concurrents, et il y a alors encore de nombreux « contrats » contre lui[14]. Al Capone et Hoff, le chef d’un poste de police de Chicago, se mettent d’accord pour une inculpation pour port d’arme illégal. Condamné à neuf mois de prison en août 1929 dans l'Eastern State Penitentiary, il fait aménager sa cellule de façon luxueuse (moquette et meubles anciens). Il est libéré après dix mois de prison. Chaque policier ayant procédé à l’arrestation de Capone reçoit 10 000 dollars pour sa capture.

Plusieurs manifestations anti-prohibition se mettent en place et l’opinion publique, à la suite du massacre de la Saint-Valentin, change face à la mafia. Avant le massacre, les syndicats du crime jouissaient d’une popularité importante. Procurant de l’alcool aux gens malgré la Prohibition, ils avaient le soutien populaire. Mais le massacre sanglant choque l’opinion publique. Les manifestations anti-prohibition et anti-mafia se succèdent.

En 1930, alors que l’abrogation de la Prohibition se profile, un associé de Capone, Murray Humphreys (en), suggère une autre source de revenus. Il a remarqué que les marges sur le lait sont plus importantes que sur le whisky de contrebande et le marché plus important, puisque les enfants en consomment. Al Capone apprécie cette idée. Humphreys fait enlever le président du Syndicat local des livreurs de lait et utilise les 50 000 dollars de sa rançon pour monter sa propre entreprise de livraisons  Meadowmoor Dairies  et miner la concurrence en employant des chauffeurs non syndiqués. Les prix baissent, et Meadowmoor acquiert un monopole de fait sur ce marché.

L’apogée d'Al Capone

Al Capone en 1930 au faîte de son pouvoir en couverture du Time Magazine.

À 31 ans, Al Capone est l’homme le plus puissant de Chicago. Grâce à ses revenus tirés des rackets et du proxénétisme, il peut corrompre les policiers, les juges et les politiciens de Chicago. C'est le début de la Grande Crise des années 1930. Partout dans le pays, des entreprises font faillite et des sommes folles sont englouties par la bourse qui s’effondre le , entraînant à sa suite les marchés financiers du monde entier. Début 1931, alors que la crise s’aggrave, des milliers de chômeurs se retrouvent dans les rues de Chicago. Al Capone saisit l’occasion de combattre son image d’ennemi public numéro 1 et ouvre une soupe populaire sur South State Street pendant les mois d’hiver. Le jour de Thanksgiving, il donne alors à manger à plus de 5 000 personnes. Ces preuves de bonne volonté contribuent à améliorer son image auprès du peuple américain.

Eliot Ness et Franck Wilson contre Al Capone

Un petit groupe de grands patrons de Chicago, qui ne souhaite pas de publicité (on les surnomme « The Secret Six (en) » soit « les six inconnus »), demande au président Herbert Hoover de lutter contre le gang d'Al Capone qui nuit au développement économique de Chicago et risque de devenir de plus en plus incontrôlable. Le président Hoover, alors très critiqué à cause de la misère consécutive à la crise de 1929, voit là le moyen de remonter dans l'estime de la population et demande à son secrétaire du Trésor Andrew Mellon d'arrêter Al Capone. Cependant la dépression économique est telle que l'État fédéral n'a plus les moyens de mettre des milliers d'enquêteurs sur le dossier.

Deux actions, financées par les Secret Six[15], sont lancées :

  • Une action publique du FBI confiée à Eliot Ness, un homme de 29 ans, séduisant, athlétique, intelligent et réputé honnête[16]. On lui demande de monter une équipe du Bureau de la Prohibition constituée d'une dizaine d'agents réputés incorruptibles. Ils devront mener des actions afin de désorganiser les activités économiques d'Al Capone, détruire ses brasseries clandestines, et réunir des preuves pour le faire condamner lors d'un procès. Les actions d'Eliot Ness et de ses hommes contre les milliers d'employés d'Al Capone seront médiatisées pour afficher la volonté du pouvoir fédéral de lutter contre la Mafia. La localisation des brasseries clandestines étant secrète, Eliot Ness part de l'idée de suivre les fûts de bière vides depuis un bar clandestin, ceux-ci étant probablement réutilisés, ils finiront forcément par conduire les hommes d'Eliot Ness aux brasseries d'Al Capone[17] dont le gang est harcelé, de nombreuses arrestations sont effectuées. Une tentative de corruption d'Eliot Ness est effectuée : on lui propose 2 000 USD sur son bureau toutes les semaines, l'équivalent de plusieurs mois de salaire, pour ne plus détruire les brasseries. Eliot Ness refuse l'offre et contacte les journaux pour affirmer que ni lui, ni ses agents ne se laisseront acheter. La presse les présente comme les sauveurs de Chicago et les surnomme « Untouchables » qui sera traduit en français par « Les Incorruptibles ». L'opinion publique se retourne : il y a enfin quelqu'un de courageux qui fait face à Al Capone. Dans les faits, bien que le frère Ralph Capone et le financier de son organisation Jake Guzik aient été arrêtés pour fraude fiscale, l'enquête du FBI n'arrive pas à prouver les centaines de meurtres, ni les trafics d'alcool, ni les rackets dont le gang d'Al Capone est soupçonné d'être responsable.
  • Une action clandestine confiée au très discret agent spécial du service d'enquête du fisc fédéral (IRS) Frank J. Wilson qui est doté d'un budget de 75 000 USD, l'équivalent d'un million de dollars de 2011, pour constituer un dossier de preuves qui permettront de faire condamner Al Capone. Franck Wilson doit prouver qu'Al Capone n'a jamais payé d’impôt sur ses activités. Il ne fera jamais de communiqué public, mais à l'issue de son enquête de trois ans, il rédige un rapport de 61 pages pour ses supérieurs dans lequel il écrit : « les revenus du contribuable provenaient du jeu, de la prostitution et de la contrebande d'alcool […] le prévenu n'avait aucun compte bancaire, n'achetait aucune propriété en son nom propre et, à l'exception de transferts d'argent par la Western Union et de quelques chèques occasionnels, traitait toutes ses affaires en espèces […] » Wilson doit recenser tous les revenus d'Al Capone en épluchant les livres de compte saisis lors des perquisitions dans les établissements d'Al Capone et prouver qu'une partie de l'argent va directement dans la poche d'Al Capone, alors que celui-ci ne garde aucune trace écrite. Il est l'un des hommes les plus riches d'Amérique bien que, sur le papier, il ne dispose d'aucun revenu. Tous les témoins importants sont soit hostiles, soit effrayés par les menaces ou la crainte de représailles. En 1930, Frank Wilson retrouve par hasard des documents oubliés, issus d'une perquisition réalisée en 1926 dans le tripot « Hawthorne Smoke Shop ». Une écriture sur un livre de compte indique « Frank a payé 17 500 USD pour Al ». Dès lors, il faut retrouver le comptable et obtenir son témoignage que le « Al » indiqué dans l'écriture est bien Al Capone. Le comptable présumé est identifié par l'analyse graphologique des employés d'Al Capone et retrouvé le après quatre mois de recherche. Wilson obtient plusieurs témoignages à charge d'employés d'Al Capone ; un contrat est lancé sur sa tête mais les autorités fédérales le découvrent et convainquent Capone de l'annuler, lui faisant savoir par Johnny Torrio qu'il serait tenu personnellement responsable de tout ce qui pourrait arriver de fâcheux à leur agent. Wilson se concentre alors sur les dépenses d'Al Capone, les comparant méticuleusement à ses revenus déclarés, et finit par chiffrer les revenus réels de Capone, sur la période de 1924 à 1929, à 1 035 654,84 USD. Bien que ses revenus réels soient bien supérieurs, la somme d'impôts réclamée (215 080,48 USD) suffirait à le faire condamner. Comprenant qu'il sera arrêté pour des raisons fiscales, Al Capone a missionné un avocat depuis plus de deux ans pour négocier avec l'IRS, mais le fisc reste ferme et lui demande de payer la totalité des sommes dues. Al Capone refuse[13],[18],[19].

La fin d'Al Capone

Photographies prises lors de son incarcération à Alcatraz.

Le , Al Capone est inculpé pour fraude fiscale ; l'acte d'accusation comporte 3 680 pages dactylographiées et il doit répondre de 21 chefs d’accusations de fraude fiscale et d’infraction aux lois sur la Prohibition[20]. Al Capone commet alors une énorme erreur : alors qu'il dispose d'un avocat fiscaliste, mais dont il trouve les honoraires trop élevés, il le remplace par deux avocats qu'il connait bien, mais qui ne sont pas habitués aux procédures fiscales[21]. Les avocats qui espèrent tirer d’affaire leur client grâce au paiement d’une partie ou de la totalité des sommes dues plaident coupable pensant qu'il s'en tirera facilement[22], mais le juge James Herbert Wilkerson rejette la requête des avocats, cette procédure étant selon lui impossible dans un tribunal fédéral[23]. Les avocats changent une première fois de stratégie et Al Capone plaide coupable en échange d'une peine de 30 mois de prison.

Frank Wilson inquiet de la résistance de ses témoins tente de convaincre le juge d'accepter cet accord. Al Capone est alors très confiant et annonce la bonne nouvelle à ses amis. Mais le juge refuse le plaidoyer de culpabilité et renvoie Al Capone et ses avocats devant un jury. Le procès de l’« ennemi public no 1 » débute le et des milliers de personnes viennent au tribunal pour y assister. Les avocats changent une seconde fois de stratégie, Al Capone plaide finalement non coupable. Le juge soupçonne une tentative de subornation du jury et décide au dernier moment de l'échanger avec celui d'une autre affaire, que le juge sélectionne pour sa grande sévérité dans des affaires précédentes. Frank Wilson s'efforce de montrer que le train de vie de l'accusé ne correspond pas à ses revenus, il craint que les avocats de la défense demandent et obtiennent que la pièce principale du dossier d'accusation, le livre de compte du « Hawthorne Smoke Shop », soit déclarée irrecevable à cause du délai de prescription, car les impôts concernés auraient dû être payés en 1924, soit sept ans auparavant. Mais les avocats qu'Al Capone a choisis ne sont pas spécialisés en procédure fiscale et ignorent ce délai de prescription. Al Capone rate ainsi sa seule chance d'échapper à une condamnation.

Eliot Ness a soumis 5 000 violations des lois au tribunal, mais le ministère public a choisi de poursuivre Al Capone sur le volet fiscal et ne demande à aucun moment à l'agent du Trésor de venir témoigner à la barre. Il est néanmoins présent le lorsque le jury déclare Al Capone coupable sur cinq chefs d'accusation à partir du dossier de Frank Wilson. Le , le juge Wilkerson condamne Al Capone à 17 années de prison dont 11 ans ferme, 50 000 USD d’amende, et à 30 000 USD de frais de justice[24]. Huit jours avant son arrestation, il distribue à ses principaux lieutenants des chèques de 4 500 à 327 000 $[25].

Alcatraz, où Capone fut incarcéré.

La libération sous caution est refusée et Al Capone est d'abord transféré à la prison du comté de Cook, puis, une fois son appel rejeté, transféré le à la prison d’État d’Atlanta, d’où il continue à gérer ses affaires. Placé en détention le dans la prison fédérale d’Alcatraz, il est soumis à un régime plus sévère et placé à l’isolement, notamment dans un cachot pour avoir tenté de soudoyer un gardien, éliminant ainsi toutes ses possibilités d'action[20]. En raison de la fin de la Prohibition et de l'absence de son chef, « l'Empire » qu’Al Capone a édifié décline sous la direction de Frank Nitti, mais reste incontournable et perdure.

Al Capone ayant contracté la syphilis dans sa jeunesse, son état s'aggrave en détention, évoluant en une neurosyphilis qui détériore sa santé physique et mentale. Le traitement à la pénicilline n'existant pas à l'époque, les médecins du centre pénitentiaire pratiquent sur Capone la malariathérapie[26]. Après avoir été poignardé dans le dos par un codétenu, il est envoyé le à Terminal Island, près de Los Angeles, puis transféré à Lewisburg Prison (en) le pour y être rendu à sa famille : il est libéré sous conditions le [27]. Le , dans sa propriété de Palm Island à Miami Beach, Al Capone est victime d’une apoplexie qui lui fait perdre connaissance. Trois jours après, dans le coma, il contracte une pneumonie. Il meurt le lendemain, le , d’un arrêt cardiaque[28]. Al Capone est d’abord inhumé sur le Mount Olivet Cemetery à Chicago, auprès de son père Gabriele et de son frère Frank. Mais en , ses cendres sont transférées au cimetière Mount Carmel (Hillside) (en) près de Chicago, où reposent de nombreux gangsters.

L’après Al Capone

Tombe d'Al Capone (cimetière Mount Carmel, Hillside, Illinois).

Quand Al Capone était arrivé à Chicago en 1921, la ville était un méli-mélo de gangs de différentes origines combattant pour un territoire. Dix ans plus tard, quand il est envoyé en prison, la situation a bien changé. Lorsque la Prohibition est abrogée le par le 21e amendement de la constitution des États-Unis, les vieux gangs ont disparu, absorbés par l’organisation d'Al Capone. Les autorités et le peuple américain ont cru qu’en éliminant Capone et en le confinant à Alcatraz, son gang s’effondrerait, alors que le nouveau parrain de l'Outfit de Chicago n'est autre que son lieutenant Frank Nitti. La presse a donné du gangster l’image du génie du crime, seul responsable de la corruption politique et de la violence qui tenait alors la ville. Bien sûr, Al Capone a instauré un modèle de hiérarchie dans les organisations criminelles, mais à sa mort, son organisation ne disparaît pas pour autant. Al Capone a fait de l’organisation de Torrio, une entreprise moderne destinée à survivre à ses créateurs. La Prohibition lui a permis d’amasser assez d’argent pour pouvoir créer et diversifier un réseau la liant à d’autres groupes criminels à New York, dans le New Jersey, à Buffalo, à Cleveland, à Kansas City, au Canada et dans les Caraïbes, qui ont tous été impliqués à des degrés divers dans la production et la logistique de la contrebande d’alcool, et dont les activités continuent au XXIe siècle.

Frank Wilson deviendra de 1937 à 1946 le directeur de l'US Secret Service, et donc responsable de la sécurité des présidents Franklin D. Roosevelt et Harry S. Truman.

Eliot Ness deviendra directeur de la sécurité publique de Cleveland à la fin de la prohibition, en 1935, puis travaillera pour le gouvernement fédéral à Washington. Il démissionnera en 1944 pour fonder une société de sécurité dans l’Ohio, Diebold Corporation.

Le 21 avril 1986, 181 chaînes du monde entier retransmettent en direct l'ouverture de la chambre forte d'Al Capone dans la cave du Lexington Hotel de Chicago, quartier général de son organisation, pensant y découvrir le magot du gangster jamais retrouvé par le fisc américain. Le mystère de la chambre forte d'Al Capone si médiatisé débouche sur… une chambre vide.[réf. nécessaire].

Al Capone dans la culture

Al Capone est sans aucun doute le plus célèbre et le plus « populaire » des gangsters américains du XXe siècle. Il a fait l’objet de nombreux articles, livres et films. Il a également directement inspiré le personnage de Tony Camonte, alias « Scarface », qui donne son nom au roman d'Armitage Trail, porté ensuite à deux reprises à l'écran.

Al Capone et les Incorruptibles

Pour le grand public, ce sont les « Incorruptibles » et leur chef, Eliot Ness, qui ont été à l'origine de la chute de Capone. La publication en 1957 du livre The Untouchables du journaliste Oscar Fraley, soit 200 pages écrites à partir des 21 pages de notes d'Eliot Ness et des coupures de presse enjolive leur rôle. Fraley écrit : « Il faut qu'on s'éloigne de la vérité de temps à autre, il faut qu'on fasse un livre à succès et après tout, on dispose de la licence poétique. »[réf. nécessaire]. C'est ce livre qui sera la base du film homonyme de Brian de Palma en 1987[13]. Eliot Ness ne touchera que 300 USD pour sa collaboration avec Oscar Fraley, avec qui il se brouillera à cause des trop nombreuses inexactitudes de son livre[29].

Frank Wilson, dont l'enquête a fait tomber Al Capone, n'attirera jamais l'attention des médias, tandis qu'Eliot Ness, qui n'a pas été appelé à témoigner lors du procès, passera à la postérité et sera présenté par le cinéma hollywoodien comme le tombeur d'Al Capone.

Littérature

Musique

Prince Buster publie en 1967 le morceau Al Capone. Retravaillé par The Specials, il est réenregistré en 1979 et renommé Gangster.

Le nom d’Al Capone apparaît dans la chanson Stone Cold Crazy du groupe Queen dans leur troisième album Sheer Heart Attack sorti en 1974.

Michael Jackson a enregistré un morceau intitulé Al Capone, une démo du titre Smooth Criminal que l'on retrouve sur l'album Bad 25.

Le groupe yougoslave Riblja Čorba écrit, compose et interprète la chanson Al Kapone, dans son album Koza Nostra, sorti en 1990.

Al Capone est un protagoniste opposé à Barbe-Noire dans une Epic Rap Battles of History, saison 3 (2010).

Cinéma

Les interprètes d’Al Capone au cinéma sont nombreux : en particulier Stephen Graham, Wallace Beery, Rod Steiger, Neville Brand, Jason Robards, Robert De Niro, Ben Gazzara, Tom Hardy et Paul Muni.

Télévision

À la télévision, la « légende » d’Al Capone constitue l’un des thèmes de la série des Incorruptibles, commencée en 1959, qui a donné naissance au mythe d’une rivalité personnelle entre le « Balafré » et l’Incorruptible Eliot Ness.

Bande dessinée

Al Capone est l'un des rares personnages historiques à faire une apparition dans un album d’Hergé : Tintin en Amérique.

Notes et références

  1. Kobler, p. 19.
  2. Kobler, « Al Capone, le mafieux flamboyant », série de portrait de l'été, Le Figaro, , p. 19.
  3. Le Figaro, idem.
  4. (en) John Kobler, Capone: The Life and Times of Al Capone, Da Capo Press, (ISBN 0-306-81285-1), p. 26.
  5. (en) William Balsamo, John Balsamo, Young Al Capone. The Untold Story of Scarface in New York, 1899-1925, Skyhorse Publishing, , p. 14.
  6. Ses amis et associés du syndicat du crime l’appellent « Snorky », « l’élégant » en raison du choix de ses costumes. Source : (en) John Kobler, Capone. The Life and World of Al Capone, Da Capo Press, , p. 15.
  7. John Kobler, op. cit., p. 15.
  8. John Kobler, op. cit., p. 36.
  9. (en) Marilyn Bardsley, « Al Capone : Chicago's Most Infamous Mob Boss » sur trutv.com.
  10. Celui-ci change son nom en Brown en 1966.
  11. (en) Nate Hendley, Al Capone: Chicago's King of Crime, Five Rivers Chapmanry, (lire en ligne), p. 16.
  12. (en) John Binder, The Chicago Outfit (lire en ligne).
  13. Elkan Allan (en), documentaire « Al Capone Le parrain des parrains », BBC, 1992.
  14. Hélène Harter, op. cité, p. 195.
  15. James W. Wagner, Responsable de la lutte contre la criminalité au FBI dans le documentaire britannique Un film, une histoire, épisode « Les incorruptibles » de Chris Mitchell, 2011.
  16. (en) Paul W.Heimel, Elio Ness: The real story.
  17. Unique écrit d'Eliot Ness conservé par l'université de Cleveland et cité par l'historienne Rebecca Mc Farland spécialiste d'Eliot Ness dans le documentaire britannique Un film, une histoire, épisode « Les incorruptibles » de Chris Mitchell, 2011.
  18. (en) « Historical Documents relating to Alphonse (Al) Capone, Chicago », sur www.irs.gov (consulté le ).
  19. (en) « Historical Documents relating to Alphonse (Al) Capone, Chicago », sur www.irs.gov (consulté le ).
  20. Franck Ferrand, « Al Capone et la guerre des gangs », Au cœur de l'histoire, Europe 1, 7 février 2012.
  21. Jonathon Eig, biographe d'Al Capone dans le documentaire britannique Un film, une histoire, épisode « Les incorruptibles » de Chris Mitchell, 2011.
  22. Arthur J.Bilek (Administrateur de la commission criminelle de Chicago) dans le documentaire britannique Un film, une histoire, épisode « Les incorruptibles » de Chris Mitchell, 2011.
  23. Hélène Harter, op. cité, p. 227.
  24. (en) Nate Hendley, Al Capone. Chicago's King of Crime, Five Rivers Chapmanry, , p. 120-128.
  25. Jean-Marc Fédida, « Retour sur la chute judiciaire de l'ennemi public no 1 aux États-Unis en 1930 : le procès Capone », L'Heure du crime, RTL, 8 février 2012.
  26. Jonathan Eig, Get Capone: the secret plot that captured America's most wanted gangster, p. 385.
  27. (en) Luciano J. Iorizzo, Al Capone: A Biography, Greenwood Publishing Group, (lire en ligne), p. XIX.
  28. Nate Hendley, Al Capone: Chicago's King of Crime p. 136.
  29. Rebecca Mc Farland, spécialiste d'Eliot Ness.
  30. « Capone Bege », One Piece Encyclopédie, (lire en ligne, consulté le ).

Annexes

Bibliographie

  • Roger Delorme, Al Capone et la guerre des gangs, Paris, Tallandier, (ISBN 978-2-235-01692-6).
  • (en) Deirdre Capone, Uncle Al Capone: the untold story from inside his family, United States, Recap Pub, (ISBN 978-0-982-84510-3).
  • J. Kobler, Al Capone et la guerre des gangs à Chicago., R. Laffont, coll. « l'Histoire Que Nous Vivons », , 1re éd., 479 p.
  • Robert Nippoldt (trad. Danièle Ball-Simon), Gangsters de Chicago, Hildesheim, Gerstenberg La Joie de Lire, (ISBN 978-2-882-58334-5).
  • (en) Jack Woodford et Neil Elliott (préf. George Warren), My years with Capone: Jack Woodford and Al Capone, 1924-1932, Seattle, WA, Woodford Memorial Editions, (ISBN 978-0-960-15744-0)
  • Philippe Labro, Un Américain peu tranquille, Paris, Gallimard, coll. « Folio » (no 4171), (1re éd. 1960) (ISBN 978-2-070-31677-9).
  • Roger Lécureux et Jean-Paul Decoudun, Un Nommé Al Capone, Dargaud, 1966 (biographie complète sous forme de bande dessinée).
  • Hélène Harter, Les Incorruptibles contre Al Capone, Paris, Larousse, (ISBN 978-2-035-83354-9).
  • Jean-Marc Fédida, Le procès Capone : comment l'Amérique a piégé l'ennemi public no 1, Paris, Fleuve noir, (ISBN 978-2-265-09482-6).
  • Alphonse Gabriel Capone, Al Capone : Ma vie, Manufacture de livres, (ISBN 978-2-358-87097-9, lire en ligne sur Gallica).

Articles connexes

Liens externes

  • Portail de la criminologie
  • Portail de l’entre-deux-guerres
  • Portail de Chicago
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.