Scarface (film, 1932)

Scarface est un film américain réalisé par Howard Hawks, sorti en 1932, adaptation d'un roman d'Armitage Trail publié en 1929.

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Scarface
Affiche de la sortie en salle.
Titre original (en) Scarface
Réalisation Howard Hawks
Scénario Ben Hecht
Seton I. Miller
John Lee Mahin
W. R. Burnett
d'après le roman d'Armitage Trail
Acteurs principaux
Pays d’origine États-Unis
Genre Gangster
Durée 89 minutes
Sortie 1932


Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

S'inspirant directement de la vie d'Al Capone, le film est immédiatement victime de violentes critiques qui lui reprochent la glorification du gangster. Il ne peut sortir que deux ans après la fin du tournage avec un certain nombre de modifications, ce qui ne l'empêche pas de participer très largement à la mythification du parrain de l'Outfit de Chicago dont la légende dépasse la réalité[1].

Synopsis

Tony Camonte (Paul Muni) ripostant à la mitrailleuse face à la police.

Dans les années 1920, à Chicago, Tony Camonte, un petit malfrat, fait tout ce qu'il peut pour accéder au pouvoir. Il devient le garde du corps d'un chef de gang, Lovo. Avec son complice Guido Rinaldo, il va peu à peu éliminer les concurrents de Lovo. Il va ainsi accéder au pouvoir au sein du gang[2],[3],[4].

Fiche technique

Distribution

Paul Muni dans la bande-annonce du film.

Remarque : 2nd doublage (2005) entre parenthèses

Osgood Perkins et Paul Muni.

Acteurs non crédités

Autour du film

  • Scarface est le modèle exemplaire du film de gangsters des années 1930.
  • Certaines scènes du film ont été modifiées par Will H. Hays et le Hays Office[9], sans l'accord du réalisateur. De nombreuses scènes ont été ajoutées, le thème de l'inceste presque entièrement éliminé, et la fin tronquée. Malgré tous ces aménagements et au terme d'un long bras de fer, le film est sorti dans une version non approuvée par le Hays Office.
  • Avant chaque mort violente dans le film, une forme rappelant un X apparaît à l'écran. Par exemple, le premier plan est un plan-séquence d'environ deux minutes qui débute par un panneau de signalisation de carrefour en forme de croix, et se termine par le meurtre d'un gangster.
  • Scarface, le balafré en anglais, était le surnom d'Al Capone.
  • Un remake a été réalisé par Brian De Palma, Scarface. Celui-ci ne reprend cependant pas l'histoire d'origine, se centrant sur un réfugié cubain (Al Pacino) qui prospère dans le trafic de cocaïne.
  • Hawks a voulu réaliser une adaptation des Borgia à Chicago, avec Al Capone en César Borgia et sa sœur en Lucrèce Borgia.
  • Hughes souhaitait un film « aussi excitant, réaliste et horrible que possible ».
  • Contrairement à la légende, Hawks n'a pas rencontré de vrais gangsters pour réaliser le film, mais Howard Hughes, lui, connut de vrais gangsters à qui il acheta l'hôtel à Las Vegas.
  • Le casting du film fut rendu difficile par les studios qui refusaient de prêter leurs vedettes à Howard Hawks.
  • Durant le tournage du film, Hawks eut une liaison avec Ann Dvorak qui continua pendant celui de The Crowd Roars.
  • Le début du film s'appuie sur des faits réels fidèlement retranscrits.
  • La fin alternative du film (version B) n'est pas la fin voulue par Hawks, mais une fin tournée pour satisfaire le Hays Office (voir Code Hays). Dans cette version, Tony est jugé et pendu, et non abattu en tentant d'échapper à la police (version A). La version B ne fut pas non plus approuvée par la censure, et Hugues décida donc de sortir la version A, plus cohérente. L'acteur de Scarface Paul Muni a refusé de tourner les scènes de la version B car il était en profond désaccord avec la censure de l'époque. C'est pour cela que l'on ne voit pas son visage dans la scène de fin (version B).
  • De 1947 à 1980, le film fut quasi invisible aux États-Unis. Visible seulement à l'étranger ou à des projections clandestines en 16 mm, dans différentes versions, il devient un film culte pour les cinéphiles et critiques américains.
  • Pour répondre à une exigence du producteur du film Howard Hughes, les nombreuses scènes de fusillades dans le film furent tournées avec des balles réelles.
  • Le film a inspiré Julien Duvivier pour Pépé le Moko notamment dans la fabrication des personnages, et aussi Marcel Carné pour l'assaut final dans Le jour se lève.
  • George Raft a volé la vedette à Paul Muni, avec son visage en lame de couteau. Il restera « le » gangster américain, longtemps après, jusque dans Nous irons à Paris (1949) ou Certains l'aiment chaud (1959).
  • Le fameux tic de George Raft qui joue à faire sauter une pièce de monnaie n'est pas une originalité du film. Dans le film de 1930, Au seuil de l'enfer (The Doorway to Hell) d'Archie Mayo, l'un des gangsters a exactement le même tic.

Sortie vidéo

Le film sort en Blu-ray le édité par Universal, l'édition propose la version cinéma du film (93') et la version qui avait été censurée (95'), ainsi qu'une présentation du film par l'historien Robert Osborne, et le montage de la fin alternative (10').

Articles

Notes et références

  1. Pierre Mélandri, Jacques Portes, Histoire intérieure des États-Unis au XXe siècle, Masson, , p. 72.
  2. « Ciné-club : Scarface de Howard Hawks », sur www.cineclubdecaen.com (consulté le )
  3. « Scarface (1932) de Howard Hawks », sur L'Oeil sur l'Ecran (consulté le )
  4. Mon Cinéma à Moi, « SCARFACE – Howard Hawks (1932) », sur mon cinéma à moi, (consulté le )
  5. (en) L. William O'Connell sur l’Internet Movie Database
  6. « Scarface - Howard Hawks (1932) », sur encyclocine.com (consulté le ).
  7. « SCARFACE (1932) : Visas et Classification », sur CNC, (consulté le ).
  8. (en) Inez Palange sur l’Internet Movie Database
  9. « Avis sur le film Scarface (1932) par Ciné Water - SensCritique », sur www.senscritique.com (consulté le )
  10. (en) Variety Staff et Variety Staff, « Scarface », sur Variety, (consulté le )
  11. « Critique : Scarface, de Howard Hawks », sur critikat.com - le site de critique de films, (consulté le )
  12. Olivier Père, « Scarface de Howard Hawks », sur Olivier Père, (consulté le )

Voir aussi

Liens externes

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