Acquigny

Acquigny est une commune française située dans le canton de Louviers, dans le département de l'Eure, en Normandie.

Acquigny

La mairie.

Blason
Administration
Pays France
Région Normandie
Département Eure
Arrondissement Les Andelys
Intercommunalité Communauté d'agglomération Seine-Eure
Maire
Mandat
Patrick Collet
2020-2026
Code postal 27400
Code commune 27003
Démographie
Gentilé Acquigniciens
Population
municipale
1 598 hab. (2018 )
Densité 90 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 10′ 25″ nord, 1° 10′ 45″ est
Altitude Min. 14 m
Max. 143 m
Superficie 17,83 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Louviers
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Pont-de-l'Arche
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Normandie
Acquigny
Géolocalisation sur la carte : Eure
Acquigny
Géolocalisation sur la carte : France
Acquigny
Géolocalisation sur la carte : France
Acquigny
Liens
Site web www.acquigny.fr

    Géographie

    Localisation

    L'Iton, rue Aristide-Briand.

    Acquigny est une commune du Centre-Est du département de l'Eure, localisée au sud de Louviers. Elle se situe au carrefour de plusieurs régions naturelles. Ainsi, les limites territoriales d'Acquigny dépassent largement les vallées (de l'Eure et de l'Iton, notamment) et s'étendent sur les plateaux alentour : plateau du Neubourg, plateau de Saint-André et plateau de Madrie. L'atlas des paysages de la Haute-Normandie inclut la commune dans une unité paysagère formée par la vallée de l'Eure et ne définit donc pas de région naturelle précise d'appartenance[1]. L'Agreste, le service de la statistique et de la prospective du ministère de l'Agriculture, de l'Agroalimentaire et de la Forêt, la classe au sein de la campagne de Saint-André (en tant que région agricole)[2]. À vol d'oiseau, la commune est à 4,5 km au sud de Louviers[3], à 16,5 km au nord d'Évreux[4], à 24 km au nord-ouest de Vernon[5] et à 30 km au sud de Rouen[6].

    Hydrographie

    La commune se situe à la confluence des rivières Eure et Iton[9].

    Voies de communication et transports

    Ancien bâtiment voyageurs.

    Transport ferroviaire

    Acquigny fut desservie au moyen d'une gare de la ligne de Saint-Georges-Motel à Grand-Quevilly.

    Transport urbain et interurbain

    La commune est desservie par la ligne 390 ROUEN - EVREUX du Réseau VTNI.

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[10]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[11].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[12]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[10]

    • Moyenne annuelle de température : 11,1 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 2,8 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 4,3 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 14,4 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 2] : 707 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 11,1 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 7,9 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[14] complétée par des études régionales[15] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Louviers », sur la commune de Louviers, mise en service en 1960[16] et qui se trouve à km à vol d'oiseau[17],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 11,5 °C et la hauteur de précipitations de 723,8 mm pour la période 1981-2010[18]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 4], « Évreux-Huest », sur la commune de Huest, mise en service en 1968 et à 15 km[19], la température moyenne annuelle évolue de 10,3 °C pour la période 1971-2000[20] à 10,8 °C pour 1981-2010[21], puis à 11,2 °C pour 1991-2020[22].

    Urbanisme

    Typologie

    Acquigny est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[23],[24],[25].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Louviers, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 44 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[26],[27].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (61,3 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (61,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (61,3 %), prairies (13,5 %), terres arables (8,8 %), zones agricoles hétérogènes (7,2 %), zones urbanisées (6,6 %), eaux continentales[Note 7] (2,6 %)[28].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[29].

    Toponymie

    Les anciennes formes attestées d'Acquigny sont nombreuses : Accini curtis (844) ; Acciniacus (876) ; Acineia (942-996) ; Achineium (1030) ; Achineio (1135) ; Achinnum (1136) ; Achinnum (1136) ; Ahinneum (1151) ; Akigneium (1162) ; Acquigneium (1194) ; Aquinneium (1198) ; Aquiniacus (1199) ; Aquiniacum (1199) ; Akenny (1200) ; Aquineium (1245) ; Aquigneium (1271) ; Agueigne (1316) ; Aquegny (1364); Aquigny (1365); Aquiniacum (1557); Pagus de Aquigneïo (1606); Aquigni (1649) ; Acquigni (1702)[30].

    Le nom de la commune est donc attesté pour la première fois en 844, sur une charte de Charles II le Chauve, sous la forme Accini Curtis[31].

    À noter que la formation suffixale NP + -(i)acus pour désigner « le domaine de ... » est fréquente dans la France du Nord et a donné les actuelles terminaisons -y, -é, -ay, ou encore -ey[32].

    Le gentilé est Acquignicien(ne).

    Histoire

    Préhistoire

    Des fouilles ont révélé une occupation humaine datée du Mésolithique sur le site de « l'Onglais »[33]. On a notamment pu effectuer un remontage de lames sur un nucléus en silex. Le site d'acquigny (vers 10 000 ans) coïncide avec la fin de la dernière glaciation, au début de l'Holocène, période interglaciaire qui perdure encore aujourd'hui[34].

    Moyen Âge

    Buste de saint Vénérand.

    Les moines de Conches y possédaient le prieuré de saint Mauxe et de saint Vénérand, et avaient le patronage de l'église qu'ils échangèrent au XVIIIe siècle avec les seigneurs du lieu.

    Cette commune était le chef-lieu d'une ancienne baronnie longtemps divisée en plusieurs parties et possédée par d'illustres familles[35].

    Le titre le plus ancien où il est mention d'Acquigny est un diplôme de Charles II le Chauve qui confirme en 844 les possessions de l'abbaye de Saint-Ouen[35].

    Si l'on s'en rapporte à la légende, Acquigny serait devenue célèbre par le martyre de saint Mauxe et de saint Vénérand (entre le IIIe et le Ve siècle) : une chapelle dans le cimetière en perpétue le souvenir[36].

    Buste de saint Mauxe.

    Vers l'an 1035, Roger de Tosny, seigneur de Conches ayant fondé l'abbaye de Conches, donna à cette dernière l'église d'Acquigny avec la dîme du blé, du vin, du poisson pêché dans l'Eure et des moulins[35].
    Les biens de cette puissante famille, implantée tout d'abord à Tosny, au sud des Andelys, s'étendent en direction du sud-ouest, région de vastes plateaux, alors en partie couverts de forêts, traversés par les vallées fertiles de la Risle, de l'Iton et du Rouloir. Outre Tosny, elle tient trois forteresses : Conches (le centre de leur honneur), Portes et Acquigny, auxquels il faut ajouter des domaines dispersés en vallée d'Eure (Fontaine-sous-Jouy, Cailly-sur-Eure, les Planches, Acquigny), en vallée de la Seine (Tosny, Villers-sur-le-Roule, Bernières-sur-Seine), en Vexin Normand (Vesly, Guerny, Villers-en-Vexin, Hacqueville, Heuqueville, val de Pîtres), en pays de Caux et Talou autour de Blainville-Crevon, de Mortemer-sur-Eaulne, de Dieppe et de Yerville[37].

    Époque moderne et contemporaine

    Acquigny était, avant la Révolution, une paroisse du diocèse d'Évreux, doyenné de Louviers, vicomté et élection de Pont-de-l'Arche, généralité de Rouen.

    Quand cette paroisse fut sans curé en 1840, l’abbé Jacques-Désiré Laval y alla pour assurer la messe.

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    2014 2020 Stéphane Sauvan[40] SE Médecin
    2020 En cours Patrick Collet    

    Tendances politiques et résultats

    Le résultat de l'élection présidentielle de 2012 dans cette commune est le suivant[41] :

    Candidat Premier tour Second tour
    Voix % Voix %
    Eva Joly (EÉLV)191,97
    Marine Le Pen (FN)20220,93
    Nicolas Sarkozy (UMP)32033,16 51556,72
    Jean-Luc Mélenchon (FG)909,33
    Philippe Poutou (NPA)151,55
    Nathalie Arthaud (LO)50,52
    Jacques Cheminade (SP)40,41
    François Bayrou (MoDem)596,11
    Nicolas Dupont-Aignan (DLR)252,59
    François Hollande (PS)22623,42 39343,28
    Inscrits 1238 100,00 1238 100,00
    Abstentions 262 21,16 267 21,57
    Votants 976 78,84 971 78,43
    Blancs et nuls 11 1,13 63 6,49
    Exprimés 965 98,87 908 93,51

    Le résultat de l'élection présidentielle de 2017 dans cette commune est le suivant[42] :

    Candidat Premier tour Deuxième tour
    % Voix % Voix
    Nicolas Dupont-Aignan (DLF)5,5354
    Marine Le Pen (FN)27,8727242,69365
    Emmanuel Macron (EM)20,2919857,31490
    Benoît Hamon (PS)5,2351
    Nathalie Arthaud (LO)0,515
    Philippe Poutou (NPA)0,929
    Jacques Cheminade (SP)0,414
    Jean Lassalle (R)0,828
    Jean-Luc Mélenchon (LFI)15,47151
    François Asselineau (UPR)0,414
    François Fillon (LR)22,54220
    Inscrits 1 234 100,00 1 234 100,00
    Abstentions 238 19,29 280 22,69
    Votants 996 80,71 954 77,31
    Blancs 17 1,71 77 8,07
    Nuls 3 0,30 22 2,31
    Exprimés 976 97,99 855 89,62

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[43]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[44].

    En 2018, la commune comptait 1 598 habitants[Note 8], en augmentation de 4,38 % par rapport à 2013 (Eure : +0,83 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    738664737758837870815875855
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    825836848832794768742671665
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    644674669725756757768802940
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    9299271 0061 0551 2921 4381 6141 5441 596
    2018 - - - - - - - -
    1 598--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[45] puis Insee à partir de 2006[46].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Le château  Classé MH (1946).
     Inscrit MH (1926, 1951, 1993).

    Lieux et monuments

    La commune d'Acquigny compte sur son territoire huit édifices classés et inscrits au titre des monuments historiques. Par ailleurs, de nombreux autres édifices sont inscrits à l'inventaire général du patrimoine culturel.

    Châteaux et manoirs

    • Le domaine d'Acquigny (XVIe, XVIIe, XVIIIe et XIXe)  Inscrit MH (1926)  Classé MH (1946)  Inscrit MH (1951)  Inscrit MH (1993)[47]. Le château et son domaine se situent au cœur de la vallée, entre l'Eure et l'Iton. Dès le haut Moyen Âge, le site fut fortifié pour contrôler la navigation sur l’Eure. Enjeu des guerres franco-normandes puis franco-anglaises pendant la guerre de Cent Ans, la forteresse fut prise par les armées de Charles V en 1364 puis rasée en 1378. Le château actuel fut construit à partir de 1557 par Anne de Laval, veuve de Louis de Silly, cousine du roi et première dame d’honneur de Catherine de Médicis. Le château et le parc ont fait l'objet d'un agrandissement et d'une transformation au XVIIe siècle, et également à partir de 1745 pour le Président d'Acquigny, président à mortier du Parlement de Rouen, par l'architecte Charles Thibault. Le domaine comporte des communs, au nord et à l'ouest d'une vaste cour, une église, prolongée au sud-ouest par une orangerie, un vaste parc parcouru par un réseau de canaux se recoupant entre eux et alimentant deux miroirs d'eau et un grand canal. À la fin de sa vie, le président d'Acquigny s'est fait construire un logement secondaire accolé au chevet de l'église, connu sous le nom de Petit Château. Le parc a été mis au goût du jour postérieurement à 1823 (création d'une rivière artificielle, construction de cascades, ponts de rochers, introduction d'essences nouvelles, etc.). L’alternance des pelouses, des bosquets d’arbustes à fleurs, de rhododendrons et des plans d’eau constitue un paysage harmonieux[48]. Entre 1845 et 1860, les douves ont été supprimées et le cimetière a été déplacé à son emplacement actuel.
    La croisée à meneaux de l'ancienne prison.
    • Le château d'Amfreville (XVIIIe et XIXe)  Inscrit MH (1977)  Inscrit MH (1994)[49]. Le château actuel, qui s'étend également sur la commune voisine d'Amfreville-sur-Iton, a été édifié vers 1775. À la fin du XIXe siècle, il fait l'objet d'une transformation par Georges-Paul Roussel, architecte à Louviers : hautes souches de cheminées, zincs de couverture, décoration intérieure, transformation des abords du château en parc à l'anglaise, construction de plusieurs bâtiments dans le parc, etc.[50] ;
    • Un château fort du XIIe siècle au lieu-dit Cambremont[51] recensé à l'inventaire général du patrimoine culturel ;
    • Le manoir de Becdal (XVIe et XVIIe)  Inscrit MH (1978)[52]. Ce manoir a été construit pour Denis le Roux qui a acquis le fief en 1443. Il a été refait au XVIIe siècle pour Claude le Roux[53] ;
    Le manoir des Planches.
    • Le manoir dit l'Ancienne Prison (XIVe, XVIe et XVIIIe siècles) au lieu-dit le Bout du pont[54] recensé à l'inventaire général du patrimoine culturel. Située à proximité du château, sur la rive droite de l'Eure, il est probable que cette bâtisse soit construite à l'emplacement de l'ancien manoir de Guillaume de Poissy, au XIIIe siècle. En réalité, il ne s'agit pas d'une prison mais d'un ancien tribunal. En effet, à partir du XIVe siècle, la baronnie d'Acquigny qui avait droits de haute, moyenne et basse justice, y tenait audience. Comme ce tribunal possédait des cachots au rez-de-chaussée (qui est aujourd'hui un sous-sol à demi-enterré), on lui a donné par la suite le nom de « prison », et encore aujourd'hui d'« ancienne prison », les cachots étant toujours existants ainsi qu'un départ de souterrain d'une hauteur inhabituelle qui permettait sans doute de l'emprunter en position couchée sur un cheval de petite taille. Au premier étage, se situait la salle d'audience. Cette maison étant transformée en habitation, le volume de cette salle est aujourd'hui un peu modifié. Il y a encore quelques années, des « anciens » de la commune d'Acquigny se souvenaient avoir vu, jusqu'à la dernière guerre, un tableau dans cette salle représentant un christ entouré de la Vierge et de saint Jean. Ce tableau est déjà cité par l'abbé Lebeurier en 1892[55]. Sur le mur ouest, se trouve une belle fenêtre à meneaux dont la partie intérieure est flanquée de coussièges ;
    • Un manoir du XVIIIe siècle au lieu-dit les Planches[56] recensé à l'inventaire général du patrimoine culturel ;
    • Un manoir des XVIIe et XXe siècles au lieu-dit le Hamet[57] recensé à l'inventaire général du patrimoine culturel ;

    Patrimoine religieux

    • L'église Sainte-Cécile (XVIe et XVIIIe)  Classé MH (1975)  Classé MH (2001)[58]. La physionomie de l’église Sainte-Cécile d’Acquigny, telle qu’elle se présente aujourd’hui, est marquée par le XVIIIe siècle. Elle a été construite vers 1545 pour le chœur, et entre 1552 et 1572 pour la nef, époque qui fut aussi celle de l’édification du château d’Acquigny. Si donc, aujourd’hui, nous pouvons être trompés par l’unité stylistique de cet édifice et de son décor, c'est que ses caractéristiques actuelles sont dues à la volonté continue d’un seul homme : Pierre Robert Le Roux d’Esneval, qui appartenait à une illustre famille de robins rouennais. Pierre-Robert Le Roux d’Esneval était président à mortier au parlement de Normandie, il est plus connu sous le nom de « Président d’Acquigny » ;
    • L'autel du Clos Saint-Mauxe tel qu'il était encore vers 1965–1970. Aujourd'hui, il a totalement disparu. Il a cependant été reconstruit par un bénévole et a été béni par l'évêque d'Évreux en 2017.
      Le prieuré de bénédictins Saint-Mauxe, Saint-Vénérand (XIVe, XVe et XVIIIe)  Inscrit MH (1954)[59]. Il est possible qu'un sanctuaire existât dès le Ve siècle sur le lieu des martyres de saint Mauxe et saint Vénérand. En 1035, Roger de Tosny donne à l'abbaye de Conches la chapelle et des biens pour fonder un prieuré. Le prieuré a été détruit pendant la guerre de Cent Ans, puis reconstruit à partir de 1450, avant d'être à nouveau ruiné. Seule la chapelle est réédifiée à partir de 1752. Des vestiges d'un portail du XIVe siècle sont visibles aujourd'hui.
    La chapelle du cimetière.
    • La chapelle du cimetière (XIIIe, XVIe, XVIIe et XVIIIe)  Inscrit MH (1954)[60]. Cette chapelle, dont l'origine remonte au XIIIe siècle, se situe dans le cimetière. Elle est modifiée aux XVIe et XVIIe siècles, puis reconstruite en 1752 par le Président d'Acquigny. Il subsiste une fenêtre dont le vitrail date du XVe siècle ;
    • Le dolmen de la Croix de Saint Mauxe et Saint Vénéran (XVIIe (?) et XIXe) au lieu-dit Clos-Saint-Mauxe[61] recensé à l'inventaire général du patrimoine culturel. Depuis le début du Ve siècle, Acquigny est célèbre pour le culte de saint Mauxe et saint Vénérand. Selon la légende, Mauxe serait un évêque d’origine italienne qui après avoir souffert pour la foi dans son pays se serait sauvé dans les Gaules accompagné de Vénérand, son diacre et son frère par le sang. Poursuivis par Sabinus, le proconsul auquel ils avaient échappé en Italie, ils furent rejoints sur les bords de l’Eure à Acquigny. Là, Sabinus fit trancher la tête de saint Mauxe, de saint Vénérand et de 38 de ses propres soldats que venaient de convertir les paroles et les miracles du saint évêque. L’endroit même où eut lieu le martyre porte encore le nom de Clos Saint-Mauxe. Les chefs de saint Mauxe et saint Vénérand sont conservés dans une châsse reliquaire. Cette châsse, restaurée, se trouve depuis 2008 dans la salle des archives de la mairie d’Acquigny ;

    Patrimoine préhistorique

    Le pont des Planches.

    Patrimoine civil

    • Le pont des Planches (XVIIIe et XIXe)  Inscrit MH (1925)[63]. Ce pont est situé sur l'Iton, peu avant sa confluence avec l'Eure, au lieu-dit les Planches, sur l'ancienne route royale de Rouen à Orléans ;
    • Une demeure du XIXe siècle au lieu-dit les Planches[64] recensée à l'inventaire général du patrimoine culturel ;
    • Deux maisons du XVIIIe siècle[65],[66] recensées à l'inventaire général du patrimoine culturel ;
    • Une ferme du XVIIIe siècle[67] recensée à l'inventaire général du patrimoine culturel.

    Patrimoine industriel

    • Une filature du XIXe siècle[68] recensée à l'inventaire général du patrimoine culturel ;
    • Le Moulin du Hamel (XIXe) (lieu-dit) [69] recensé à l'inventaire général du patrimoine culturel. Il est fait mention du moulin à farine en 1584. Sa conversion en moulin à foulon est antérieure à 1735. Les bâtiments sont reconstruits au milieu du XIXe siècle.

    Sites classés

    Héraldique

    Blason
    Les armes de la ville se blasonnent ainsi :

    d’azur au lion d’argent lampassé de gueules et accompagné de trois soleils non figurés d’or, au chevronnel abaissé aussi d’argent brochant, à la filière cousue aussi de gueules.
    Détails
    Création Alain Lecesne. Adopté en octobre 2008.

    Filmographie

    Voir aussi

    Articles connexes

    Sources et bibliographie

    • Abbé Pierre-François Lebeurier, ancien élève de l'École des chartes, chanoine honoraire d'Évreux et archiviste de l'Eure, Notice historique sur la commune d'Acquigny avant 1790, 1862. Cet ouvrage a été réédité en 2010 par Kessinger Publishing (ISBN 1167485475)
    • Amable Floquet, Histoire du parlement de Normandie, 7 volumes, Rouen, Édouard Frère, 1840-1842.

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[13].
    3. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    4. Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
    5. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    6. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    7. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    8. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

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