École supérieure d'électricité

L’École supérieure d’électricité, connue sous le nom Supélec[2], était une école d'ingénieur française fondée en 1894 par Eleuthère Mascart, physicien et secrétaire perpétuel de l'Académie des sciences. Elle était l'une des écoles d'ingénieurs françaises habilitées à délivrer un diplôme d'ingénieur.

Pour les articles homonymes, voir ESE.

Entrant en vigueur le , le décret no 2014-1679 a créé le grand établissement CentraleSupélec, regroupant les activités des deux écoles : École centrale Paris et Supélec, qui ont été respectivement dissoutes.

École généraliste, l’École supérieure d’électricité était l'une des écoles les plus prestigieuses de France, particulièrement reconnue dans les domaines de l'Énergie, des Sciences de l'Information et des Systèmes. Les anciens élèves étaient appelés "Les Supélec".

Depuis la fondation de Supélec en 1894, de nombreux scientifiques, industriels et politiciens de renom y avaient étudié. L'école formait environ 500 ingénieurs et plusieurs dizaines de docteurs par an. Les élèves de Supélec étaient recrutés essentiellement par un concours d'admission en sortie de classes préparatoires mais également en admission parallèle pour les universitaires. À l'origine située à Paris, Supélec s'était réorganisée au fil du temps et possédait trois campus, à Gif-sur-Yvette, Metz et Rennes. Supélec possédait de nombreux partenariats avec de prestigieux instituts de recherche et d'enseignement supérieurs en France et dans le monde ; en particulier avec l'École Centrale Paris, ESCP-Europe et l'université américaine GeorgiaTech.

L’école

Histoire et localisation

L’École supérieure d’électricité a été fondée en 1894 par Éleuthère Mascart et la Société internationale des électriciens, actuellement Société des électriciens et des électroniciens (SEE). Il s’agissait alors de former les ingénieurs pour l’industrie électrique en plein développement[3]. À l’occasion de l’ouverture de la nouvelle section de la Radiotélégraphie à l’École supérieure d’électricité, en , le physicien Paul Janet prononce un discours sur le rapport de Charles d’Almeïda relatif à sa mission pour le Gouvernement de la Défense Nationale dont l’objet était d’établir des communications entre la Province et Paris au cours de la Guerre de 1870-1871[4].

Elle ne devient l’Association Supélec qu’en 1987. Les quatre membres fondateurs de cette association sont la Société des électriciens et des électroniciens (SEE), la Fédération des industries électriques, électroniques et de communication (FIEEC), le groupe Électricité de France (EDF) ainsi que la Société des ingénieurs Supélec (renommée Amicale des ingénieurs Supélec en 1995).

L'immeuble occupé par Supélec à Malakoff de 1927 à 1975
Le bâtiment principal de Supélec, dans le quartier de Moulon à Gif-sur-Yvette (Paris-Saclay).

À sa création, l’école était installée 12 rue de Staël, dans le 15e arrondissement de Paris, derrière le lycée Buffon, dans un bâtiment aujourd'hui disparu[5].

Elle déménage en 1927 à Malakoff, près de la porte de Vanves (locaux aujourd'hui occupés par l'Unité de formation et de recherche de droit de l'université Paris Descartes), puis, en 1975, à Gif-sur-Yvette, sur le plateau de Moulon, à la limite Sud du plateau de Saclay, près d’Orsay[5]. Ce campus a été inauguré par le président de la République d’alors, Valéry Giscard d'Estaing[5].

Depuis, l’école a ouvert deux campus supplémentaires, à Rennes en 1972, puis à Metz en 1985. Tous les bâtiments principaux des campus de Supélec partagent la même architecture typique : des bâtiments de grande envergure à rayures horizontales blanches et noires.

Supélec est donc installée sur trois sites : Gif-sur-Yvette, Metz et Rennes. Chaque campus accueille à la fois les bâtiments d’enseignement et les résidences des élèves.

Régulièrement, l’école accueille des personnalités qui viennent faire des conférences sur la recherche et plus généralement les grands thèmes de société. Ainsi le candidat Nicolas Sarkozy est-il venu annoncer à Supélec son programme pour l’enseignement supérieur et la recherche le [6]. Il y est revenu en tant que président de la République pour présenter ses vœux au monde de l'éducation et de la recherche le [7]. En , dans le cadre d'une visite sur le plateau de Saclay, Jean-Marc Ayrault y a prononcé une allocution sur le projet Paris-Saclay[8].

Début 2015, l'école est dissoute, absorbée par un nouvel EPSCP : CentraleSupélec[9].

Anciens directeurs de l’école

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Statut

L’École supérieure d’électricité est une association loi de 1901 avec une mission de service public. Le premier poste de recette est représenté par les contrats de recherche (25 %). Les subventions de l’État, avec qui elle signe des contrats quadriennaux, représentent respectivement 23 % pour le Ministère de l’Économie et des Finances et 22 % des recettes en 2009 pour le Ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. Les frais de scolarité représentent 5 % des recettes totales[1].

L’École supérieure d’électricité est rattachée à l’université Paris-Sud[10].

Missions de l’école

Formation initiale

Supélec est habilitée par le ministre de l’enseignement supérieur, sur avis de la Commission des titres d'ingénieur, à délivrer à ses étudiants un titre d’ingénieur diplômé au terme d’une formation de trois années[11].

Recherche

Supélec pratique la recherche fondamentale et industrielle, notamment dans le cadre de la formation des élèves (projet de fin d’études effectué pour le compte d’une entreprise).

L’École a obtenu en 2007, en commun avec l’École centrale Paris, le label Carnot, un mode de financement de la recherche qui favorise les partenariats avec les entreprises, pour le groupement C3S (Centrale-Supélec sciences des systèmes).

Supélec est très investie dans le domaine de la recherche, elle est l’une des trois seules écoles en France avec l’ENS Ulm et l’École polytechnique à faire partie de deux réseaux thématiques de recherche avancée [12].

La recherche est organisée en :

  • cinq entités propres : automatique (Gif et Rennes), électrotechnique et électronique industrielle (Gif), signaux et systèmes électroniques (Gif et Metz), télécommunications (Gif, Metz, Rennes), systèmes d’information distribués (Gif, Metz, Rennes) ;
  • quatre unités en association avec le CNRS : Laboratoire de génie électrique de Paris, à Gif, Laboratoire des signaux et systèmes à Gif, Laboratoire matériaux optiques, photonique et systèmes à Metz, Laboratoire d'Économie expérimentale à Gif;
  • une unité fédérative, le Département de recherche en électromagnétisme ;
  • un laboratoire international conjoint, le Laboratoire franco-singapourien de recherche en électromagnétisme et radars à Gif;
  • une chaire d’enseignement et de recherche dans le domaine de la radio flexible, financée par Alcatel-Lucent à Gif
  • deux unités externes associées à Supélec par convention : le Laboratoire de physique des gaz et des plasmas à Gif et le Centre lorrain d'optique et d'électronique des solides à Metz.

Partenariats

Dans le but de favoriser les carrières dans la banque, l’assurance, la finance ou le conseil, Supélec a également mis en place des partenariats avec de prestigieuses formations complémentaires : master assurance et gestion des risques avec l’université Paris-Dauphine[13], double diplôme avec l’ESCP Europe[14], dispense d’examen écrit pour intégrer l’Institut d'études politiques de Paris[15].

Rapprochement avec Centrale Paris

En , Supélec et Centrale Paris annoncent une alliance stratégique[16].

Cette alliance se concrétise sous plusieurs formes :

La fusion de Centrale et Supélec sous une seule entité CentraleSupélec par décret no 2014-1679 du et l'arrivée de Centrale Paris sur le plateau du Moulon en 2017. CentraleSupélec devrait proposer un cursus unique avec un seul diplôme d’ingénieur[21] à compter de la rentrée 2017[22].

L'inauguration de la nouvelle implantation de l'école a eu lieu le par le président de la république [23][21]

Anciens élèves célèbres

Entre parenthèses figurent les années de sortie de l’école (numéros des promotions) :

Hommes politiques et hommes de lettres

Personnalités

Industriels et hommes d’affaires

Scientifiques et professeurs

Anciens professeurs célèbres

Notes et références

  1. Chiffres clés 2011
  2. Rapport d'évaluation de Supélec - Aeres
  3. Discours prononcé par monsieur Alain Bravo lors de la passation de pouvoir du 13 octobre 2004
  4. Rapport sur une mission confiée à Mr Charles D'ALMEIDA par le Gouvernement de la Défense Nationale afin d'établir des communications entre la Province et Paris Tours Imprimerie Deslis Frères et Cie 6, rue Gambetta côte no 116521 Bibliothèque Historique de la Ville de Paris
  5. « SUPELEC à Malakoff », sur malakoff-patrimoine.fr (consulté le ).
  6. Sarkozy à Saclay le 19/01/07, sur le site du ministère de l’Intérieur.
  7. Les vœux de Sarkozy au monde de l’éducation - Politique - Actualités de l'éducation - FRANCE 2 - France 2
  8. « Jean-Marc Ayrault veut accélérer la mise en place de Paris-Saclay », sur letudiant.fr (consulté le ).
  9. Décret no 2014-1679 du 30 décembre 2014 portant création de CentraleSupélec
  10. Article D731-6 du code de l’Éducation
  11. Arrêté du 16 janvier 2009 fixant la liste des écoles habilitées à délivrer un titre d'ingénieur diplômé
  12. Lancement du Réseau Thématique de Recherche avancée (RTRA)
  13. Challenges no 84, 14 juin 2007, p. 76 « https://www.challenges.fr/business/20070614.CHAP1011771/une_flambe_dont_il_faut_profiter.html »(ArchiveWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?)
  14. École Centrale Paris Supelec
  15. proposition de budget 2007 de la FNSP
  16. l’École centrale paris et Supélec annoncent leur alliance stratégique, site internet de Supélec
  17. Forum Centrale-Supélec.
  18. Alliance stratégique entre Centrale Paris et Supélec
  19. http://www.supelec.fr/428_p_14208/juillet-2006.html
  20. http://www.ecp.fr/fr/document/presse/cp_ecp_101109.pdf
  21. Présidence de la République, « Discours du président de la République, Emmanuel Macron, sur le campus de Saclay », sur www.elysee.fr (consulté le )
  22. Interview de Hervé Biausser
  23. Musée Ordre de la Libération, « Juan José Espana », sur Ordre de la Libération, (consulté le ).
  24. http://www.gaumontpathearchives.com/index.php?urlaction=doc&id_doc=29877

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

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