Yvon Coudé du Foresto

Yvon Coudé du Foresto est un homme politique français, né à Piedicroce (Corse) le et décédé à Niort le .

Famille

La famille Coudé du Foresto fait partie des familles subsistantes d'ancienne bourgeoisie de Bretagne, où elle possédait le fief de Foresto, dans le diocèse de Vannes. Son chef de famille, conseiller au Présidial de Vannes, chercha au XVIIe siècle à s'agréger à la noblesse et essuya un refus de la Chambre des Comptes en 1669[1].

Biographie

Originaire d'une famille niortaise, Yvon Coudé du Foresto fait ses études au lycée Fontanes de Niort. Il s'engage le jour de ses 18 ans au 8e Dragon puis est affecté à l'armée de l'air et devient instructeur de l'escadrille C 134. Il est gazé en 1917. À sa démobilisation, il est admis à l'Ecole Supérieure d'Electricité et à l'École spéciale de mécanique et d'électricité et ressort diplômé des deux. Il est ensuite ingénieur à Thomson-Houston puis à Alsthom. En 1942, il prend la gestion d'une entreprise familiale de minoterie et d'alimentation du bétail dans les Deux-Sèvres. Il va alors présider de nombreux organismes professionnels nationaux et régionaux, comme le Groupement national des fabricants d'alimentation pour le bétail et la Chambre de commerce de son département.

Élu conseiller municipal de Niort en 1945, il devient en membre (MRP) du Conseil de la République. Il est au palais du Luxembourg un spécialiste reconnu des problèmes alimentaires. Il entre en novembre 1947 dans le gouvernement Robert Schuman puis dans ceux d'André Marie et d'Henri Queuille. L'impopularité de sa fonction, face à la pénurie de l'immédiat après-guerre, le fait battre aux élections de 1948. Il est réélu (RI) en 1952. Il poursuit au Conseil de la République une très grande activité sur des questions nationales et internationales telles que le traité de la CECA, l'énergie ou la recherche scientifique. En , Yvon Coudé du Foresto se prononce pour les pleins pouvoirs au général de Gaulle et est réélu (candidat isolé) en juin 1958 puis aux élections sénatoriales d'. Il reste sénateur jusqu'en 1977, à ses 80 ans, et se suicide trois ans plus tard[2],[3].

Il est évoqué dans le 97e des 480 souvenirs cités par Georges Perec dans Je me souviens.

Fonctions

Notes et références

  1. Pierre-Marie Dioudonnat, Le Simil-Nobiliaire français, 2012, p.236
  2. V. Dictionnaire des parlementaires français.
  3. « Mort d'Yvon Coudé du Foresto ancien rapporteur général de la commission des finances du Sénat », sur Le Monde,

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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