Malakoff Médéric

Malakoff Médéric est un groupe paritaire de protection sociale français. Il est issu de la fusion, le , du groupe Malakoff et du groupe Médéric. Il est dirigé par Thomas Saunier depuis le [1].

Malakoff Médéric

Création
Forme juridique Association loi de 1901
Siège social Paris
 France
Direction Thomas Saunier
Activité Assurance, prévoyance, retraite complémentaire, complémentaire santé.
Filiales
  • Viamédis, Prévoyance Ré, Fédéris Épargne Salariale, Auxia
  • Institutions de prévoyance : Capreval, INPR, Malakoff Médéric Prévoyance
Effectif 5 843 (2017)
Site web https://www.malakoffhumanis.com

Chiffre d'affaires 4,05 Mds€ (2017)
Résultat net 61 M€ (2017)

Son siège social est situé 21 rue Laffitte à Paris 9e, à l'emplacement de l'ancienne banque Rothschild[2]. Le groupe Malakoff Mederic s'est rapproché d'Humanis pour donner officiellement naissance au groupe Malakoff Mederic Humanis le [3], générant des tensions au sein du groupe lors du rapprochement entre les deux organisations[4].

Histoire

Malakoff Médéric est un groupe paritaire, mutualiste et à but non lucratif de protection sociale, né le de la fusion de deux acteurs historiques de ce secteur : le groupe Malakoff et le groupe Médéric.

Avant 1945

Le groupe Malakoff est issu du Comité des forges, association patronale créée à la fin du XIXe siècle pour le secteur professionnel des mines et de la métallurgie. En 1891, un groupe d’industriels appartenant au Comité des Forges crée la Caisse syndicale d'assurance mutuelle des Forges de France contre les accidents du travail. Elle est destinée à garantir le service de rentes en cas d’accidents survenant pendant leur travail aux ouvriers des entreprises affiliées. La Caisse étend progressivement son champ d’application à tous les membres des syndicats affiliés à l'Union des industries et métiers de la métallurgie (UIMM). Les prestations, initialement limitées à l'attribution de rentes en cas d'incapacité permanente ou de décès par accident du travail, ainsi qu'au versement d'indemnités en cas de longue incapacité temporaire, sont plus tard étendues à la couverture des incapacités de courte durée.

Les institutions qui ont donné naissance au groupe Médéric sont nées d’une idée : organiser l’aide aux familles que la Première Guerre mondiale a fragilisées. Ainsi, quelques patrons décident de verser à leurs ouvriers un « sur-salaire » dont le montant dépend, notamment, du nombre d’enfants à charge. Pour éviter qu’une charge financière trop lourde ne pèse sur les entreprises qui comptent une forte proportion de chefs de famille, une péréquation entre entreprises est mise en place. Ce mécanisme de compensation est mis en œuvre par des caisses et sera à l'origine des premières formes d'allocations familiales. Pour accroître leur efficacité, une coordination de leurs activités est mise en place, avec la création en 1920, du Comité central des allocations familiales (CCAF). Cette même année, pour répondre aux attentes de certains milieux professionnels pour une meilleure couverture sociale, est mis en place, en s’inspirant de l’expérience du CCAF, le Comité central des assurances sociales. Sa mission sera de faire connaître les nouvelles garanties face aux différents risques : vieillesse, invalidité, maladie, maternité. Ces deux organismes, CCAF et CCAS, sont à l'origine des organismes qui composent le groupe Médéric.

Coopérations et fusions

Les deux groupes ont mis en commun leurs savoir-faire dans différents domaines opérationnels. Ainsi, à partir des années 1970, des réalisations communes : création de l'IRCASUP (Institution de retraite pour les cadres supérieurs), lancement de coopérations techniques induites par l'application de la loi Évin du . Dans les années 1990, les deux groupes se rapprochent pour la distribution de produits de prévoyance collective.

Au , le groupe Médéric est créé par la fusion de la CIPS (Caisse Interprofessionnelle de Prévoyance des Salariés) et de la CIPC (Caisse Interprofessionnelle de Prévoyance des Cadres). La CIRRES (Caisse Interprofessionnelle Régionale de Retraite des Salariés, basée à Roanne) et l'IRIHA (Institution de Retraite des Industries de l'Habillement), qui s'étaient déjà rapprochées de la CIPS, intègrent le groupe.

En 2004, Malakoff et Médéric créent un groupement d'intérêt économique commun, Si2m, qui regroupe les services informatiques des deux groupes[5]. C'est le premier pas vers la fusion des deux groupes.

Dans un contexte d'évolution législative de la retraite complémentaire (concentration des caisses, réduction du nombre de plates-formes informatiques), le processus de fusion de Malakoff et Médéric est confirmé le , avec une première étape le .

Le groupe comprend quatre institutions de retraite complémentaire, qui assurent la gestion des adhésions aux régimes de retraite complémentaire AGIRC-ARRCO[6] :

  • Institution de retraite complémentaire par répartition (IREC),
  • Caisse de prévoyance des industries métallurgiques, mécaniques, électriques et connexes (CAPIMMEC),
  • Caisse interprofessionnelle de prévoyance des cadres-Retraite (CIPC-R),
  • Caisse interprofessionnelle paritaire des salariés (CIPS)

Guillaume Sarkozy, frère aîné de l'ex-président Nicolas Sarkozy, est le délégué général du groupe, qui emploie 5 600 collaborateurs, jusqu'en .

En , des pourparlers de fusion sont annoncés entre Malakoff Médéric et La Mutuelle Générale[7]. En , les pourparlers de fusion entre les deux groupes échouent[8]. Thomas Saunier est nommé Directeur général du groupe.

En , l'Autorité de la concurrence autorise la fusion de Malakoff Médéric et Humanis[9]. L'autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) rend en sa décision en faveur de la constitution du Groupe Malakoff Médéric Humanis. Malakoff Mederic et Humanis se rapprochent le pour devenir Malakoff Médéric Humanis.

Polémique

Le , la CNIL rend publique la mise en demeure du groupe pour détournement de finalité des données personnelles (utilisation des fichiers de cotisants et bénéficiaires retraite pour la commercialisation des produits assurance)[10],[11].

Les métiers

Malakoff Médéric est un groupe de protection sociale présent dans deux domaines d'activité principaux : la gestion de la retraite complémentaire et les assurances de personnes.

En retraite, le groupe bénéficie d'une délégation de l'Agirc-Arrco pour gérer la retraite complémentaire de 2,8 millions de salariés cotisants et de 2,9 millions de retraités, cadres ou non cadres (chiffres 2016).

Notes et références

  1. « Thomas Saunier, garant de l'essor de Malakoff Médéric Humanis », sur Les Echos, (consulté le )
  2. Ex banque Rothschild, rue Lafitte
  3. « Malakoff Médéric Humanis : la nouvelle gouvernance officialisée », L'Argus de l'assurance, (lire en ligne, consulté le )
  4. « Malakoff Médéric Humanis : un rapprochement sous tensions », L'Argus de l'assurance, (lire en ligne, consulté le )
  5. https://www.argusdelassurance.com/social/mederic-et-malakoff-fusionnent-leur-informatique.28641
  6. Malakoff Médéric répertorié à la BNF
  7. La Mutuelle Générale va se rapprocher de Malakoff Médéric, Laurent Thevenin et Ninon Renaud, Les Échos, 3 septembre 2014
  8. Le rapprochement entre La Mutuelle Générale et Malakoff Médéric ne se fera pas, Laurent Thevenin, Les Échos, 10 mai 2016
  9. « L'Autorité de la concurrence autorise la fusion de Malakoff Médéric et Humanis », sur www.argusdelassurance.com, (consulté le )
  10. « Mise en demeure de cinq sociétés d’assurance pour détournement de finalité des données des assurés | CNIL », sur www.cnil.fr (consulté le )
  11. « La CNIL met en demeure Humanis et Malakoff-Médéric pour détournement des fichiers assurés », Nextinpact, (lire en ligne, consulté le )

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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