Relations entre la France et la Russie

Cet article traite des relations entre la France et la Russie. La France a une ambassade à Moscou tandis que la Russie a une ambassade à Paris.

Relations entre la France et la Russie

France Russie
Ambassades
Ambassade de Russie en France
  Ambassadeur Alexeï Mechkov
  Adresse 40-50 Boulevard Lannes, Paris 16e
Ambassade de France en Russie
  Ambassadeur Pierre Lévy
  Adresse Dom Igoumnova
45, Oul. Bolchaïa Iakimanka, Moscou 119049


Vladimir Poutine et Emmanuel Macron lors de la rencontre franco-russe au château de Versailles, 29 mai 2017

Environ 115 000 citoyens d'origine russe vivent en France, principalement à Paris, Lyon et Nice.

Histoire

Avant la révolution d'Octobre

On peut dater les premiers signes d'une réelle communication entre les deux États au milieu du XIe siècle, et plus précisément en 1048, lorsqu'une délégation diplomatique française fut envoyée à Kiev, qui fut la capitale de la Russie, afin d'obtenir la main d'Anne, fille de Iaroslav le Sage, pour un futur mariage avec Henri Ier, alors roi de France et petit-fils d'Hugues Capet. Cette union, célébrée le , donna naissance à quatre enfants dont Philippe Ier, futur roi.

En 1413, le chevalier flamand Guillebert de Lannoy visite Veliky Novgorod et Pskov, participant à une guerre contre l'ordre Teutonique avec la Pologne et écrivit son livre Voyages et Ambassades.

Très hostile à la révolution française de 1848 qui aboutit à la proclamation de la république, Nicolas Ier envisage une guerre contre la France et lance un manifeste : « Pour la justice de Dieu et pour les principes sacrés de l'ordre établi sur les trônes héréditaires[1]. »

En 1892 fut signé un accord entre la France et la Russie établissant une alliance franco-russe. Elle se manifeste notamment par la visite médiatisée du tsar Nicolas II à Paris, en 1896. Cet accord reste en vigueur jusqu'en 1917 (date à laquelle l'Empire russe est renversé par la révolution bolchévique).

19 septembre 1901, revue de Bétheny près de Reims, par Nicolas II et Alexandra.

Pendant la Première Guerre mondiale, l'Empire russe et la France sont alliés contre la Triplice conclue entre l'Empire allemand, l’Empire austro-hongrois et le royaume d’Italie[2].

Avant la Seconde Guerre mondiale

Après la révolution bolchevique d'octobre 1917, la France prend le parti de soutenir les diverses unités d'armée russe qui refusent le nouveau pouvoir, en fournissant du matériel soit léger soit lourd aux armées des « Russes blancs ». Elle participe aussi aux opérations militaires à partir de jusqu'en en Sibérie avec un contingent d'environ 1 500 militaires, qui combattent aux côtés des Russes blancs, après avoir débarqué à Vladivostok. Le soutien contre les forces du nouveau régime bolchevique sera constant jusqu'en , au moment où Vladivostok est conquise par l'Armée rouge[3].

Au cours de l'année 1923, des émissaires soviétiques venant notamment d'Allemagne (qui fut le premier pays au monde à reconnaitre officiellement le pouvoir bolchevik dès ) tendent d'établir des contacts avec les autorités françaises.

En 1924, la France reconnaît officiellement l'Union soviétique, créée à la fin de l'année 1922 et se tissent alors des relations officielles, diplomatiques, culturelles et commerciales, entre les deux pays, avec ambassade, consulats généraux et consulats dans chacun des pays.

En 1932, le ministre soviétique des Affaires étrangères, Maxime Litvinov, avertit Staline que l'Allemagne de Weimar est en « phase terminale » et le presse de tenter un rapprochement avec la France et le Royaume-Uni pour contenir les avancées du nazisme. En 1934, cette politique est bien accueillie par le ministre français des Affaires étrangères, Louis Barthou, et permet des négociations qui aboutissent en 1935 au traité d'assistance mutuelle entre la France et l'Union soviétique[4].

Toutefois, l’assassinat de Louis Barthou par l’extrême droite yougoslave conduit à son remplacement par le très anti-communiste Pierre Laval. Dans les années 1930, la montée des conflits sociaux en France fait craindre à Moscou un virage à droite des élites, voire leur conversion au fascisme.[réf. nécessaire] Avec la victoire du Front populaire, la diplomatie soviétique tente de ranimer l'idée d'une alliance antifasciste qui pourrait également inclure le Royaume-Uni ; pourtant, après son entretien avec Léon Blum, Maxime Litvinov confie à Staline que le président du Conseil français lui a donné « une impression de fatigue et de fatalisme d'outre-tombe ». Quant aux discussions militaires franco-soviétiques, qui avaient constamment été reportées par les autorités françaises, Léon Blum reconnait qu'elles sont « sabotées » par les généraux et par son ministre de la Défense, Édouard Daladier, qui le remplacera peu après en s'alliant avec la droite[4].

Lors de la crise tchécoslovaque — le pays étant menacé d'invasion par l'Allemagne nazie — l'URSS réclame la tenue immédiate de négociations militaires entre des représentants des forces soviétiques, françaises et tchécoslovaques, ainsi que l'inscription de la crise à l'ordre du jour de l'assemblée générale de la SDN. L'ambassadeur soviétique Ivan Maïski indique que son pays est disposé à apporter une aide militaire à la Tchécoslovaquie, à condition que la France et le Royaume-Uni en fassent autant. Ces derniers refusent et signent les accords de Munich en [4].

Durant la Seconde Guerre mondiale et la guerre froide

Dès , le gouvernement soviétique reconnaît le général de Gaulle comme le leader « de tous les Français libres ». L'Escadron de chasse 2/30 Normandie-Niemen des Forces aériennes françaises libres (FAFL) combat sur le front de l'Est dans les rangs soviétiques. En 1943 et 1944, Moscou choisit de coordonner sa position vis-à-vis de la France avec Londres et Washington, et de ne reconnaître le GPRF que le . Staline demande à Thorez, leader du PCF, d'accepter l'installation du pouvoir gaulliste. De Gaulle comme Staline comprennent l'intérêt de développer leurs relations afin de faire contrepoids à la domination des Américains et des Britanniques en Europe et d'éviter la renaissance d'une Allemagne puissante que les Soviétiques comme les Français craignent par dessus tout. Le Traité d'alliance entre la France et l'URSS signé à Moscou le 10 décembre 1944 traduit cette convergence de vues et symbolise le retour de la France sur la scène diplomatique[5]. L'association France-URSS est fondée en et publie le mensuel France-URSS magazine.

À partir de 1945, la guerre froide va rapidement imposer sa logique et conduire la France dont le gouvernement compte des ministres communistes et qui est un moment tentée par une ligne de neutralité entre l'Est et l'Ouest naissants, à choisir clairement le camp occidental et à faire reposer sa sécurité sur l'Alliance atlantique conclue avec les États-Unis[6]. La France y est aussi incitée car, malgré le traité d'alliance, Staline ne soutient pas les demandes françaises relatives à l'Allemagne, qui concernent notamment l’internationalisation de la Ruhr et le contrôle français de la Rhénanie[7]. L'échec de la Conférence de Moscou en et le départ des ministres communistes signifie la fin de tout dialogue politique constructif avec Moscou jusqu'à la mort de Staline et l'installation d'un gouvernement collégial.

La guerre de Corée et la guerre d'Indochine, durant laquelle le Việt Minh est soutenu par les Soviétiques, exacerbent les craintes sur la sécurité de l'Europe et relance la volonté américaine de procéder au réarmement allemand auquel la France demeure hostile. La France propose en 1950 d'encadrer le réarmement allemand au sein d'une Communauté européenne de défense (CED) à laquelle gaullistes et communistes sont fermement opposés. Staline tente sans succès de fissurer le bloc occidental en proposant la réunification et le neutralisation de l'Allemagne en [8].

La mort de Staline le fait naître des espoirs de détente et incite une partie de la classe politique française à vouloir d'ultimes négociations avec Moscou avec l'idée qu’un accord sur l’Allemagne et la sécurité en Europe permettrait de ne pas avoir à ratifier la CED[alpha 1],[9]. En 1954, Moscou mène une offensive diplomatique largement destinée à la France en proposant le plan Molotov de sécurité européenne excluant les États-Unis. Ces propositions entraînent un vaste débat en France entre « atlantistes » et partisans de l'alliance franco-soviétique qui contribue à l'échec de la ratification de la CED par le Parlement français en [9]. Une solution alternative est vite trouvée et donne naissance aux accords de Paris qui incluent le réarmement allemand dans le cadre de l'OTAN ; après leur ratification, le présidium du Soviet suprême de l’URSS annule le le traité franco-soviétique signé en 1944[10].

Les propositions soviétiques sur un système de sécurité en Europe, les négociations vite menées sur le traité de paix avec l'Autriche, les déclarations de Khrouchtchev sur la coexistence pacifique et sur les crimes de Staline lors du XXe congrès du PCUS, installent entre 1954 et 1956 un climat de détente dans la guerre froide. Les gouvernements de la Quatrième République se succèdent rapidement, mais Pierre Mendès France, Edgar Faure puis Guy Mollet sont convaincus de l'intérêt pour la France de négocier avec Moscou pour consolider la paix et explorer les possibilités de réduction des armements en Europe. Le voyage de Guy Mollet à Moscou en , près de douze ans après celui du général de Gaulle, marque l'apogée des espoirs  ou des illusions pour les nombreux opposants à un rapprochement avec l'URSS  de Paris. Les relations vont se détériorer dès l'été 1956 lorsqu'il devient clair que Moscou soutient ouvertement le FLN en Algérie. Les menaces soviétiques durant la crise du canal de Suez et surtout l'écrasement du soulèvement hongrois en achèvent de ruiner les espoirs de détente et incitent la France à adopter de nouveau une ligne très ferme vis-à-vis de l'URSS[11].

De retour au pouvoir en 1958, de Gaulle poursuit la politique de fermeté envers l'URSS. Il n'a nullement l’intention de s’orienter vers une forme quelconque de neutralisme et encore moins de procéder à un renversement d’alliances. La crise de Berlin ouverte par Khrouchtchev en 1958 domine les relations Est-Ouest durant trois ans. Le rapprochement franco-allemand qui culmine avec le traité de l'Élysée du est perçu très négativement par Moscou qui accuse Paris de promouvoir un bloc militaire revanchiste et antisoviétique[12]. Par ailleurs, si les Soviétiques apprécient la volonté d'indépendance de la France à l'égard des États-Unis, ils s'inquiètent de sa contrepartie qu'est la constitution d'une force de frappe nucléaire[13].

La « détente » au centre des relations franco-soviétiques (1964 - 1979)

Pour un article plus général, voir Détente (guerre froide).

Mais de Gaulle a muri depuis 1944 une vision à long terme des relations franco-soviétiques. Il est persuadé que le communisme finirait par échouer et que la Russie reviendrait à une politique traditionnelle de grande puissance. Une plus grande autonomie des Européens de l'Ouest par rapport aux Américains, assortie du renoncement aux armes nucléaires par l'Allemagne, permettrait de lancer une politique de détente en direction des Russes. Ainsi rassurés, ceux-ci seraient motivés à mettre en place un nouveau système de sécurité en Europe débarrassé des tensions idéologiques et pourraient se concentrer sur la menace chinoise[12].

En parallèle de sa politique de rapprochement franco-allemand, de Gaulle amorce sa stratégie russe dès 1959. Il reconnaît la ligne Oder-Neisse et évoque en public « une Europe de l’Atlantique à l’Oural »[alpha 2],[14], seule garante de paix et de liberté. En mars 1960, il invite en France Nikita Khrouchtchev, pour une longue visite, lors de laquelle de Gaulle traite avec lui d’égal à égal[15],[16]. La France et l'URSS s'accordent sur le développement de leurs relations commerciales. Toutefois, les crises comme les désaccords profonds au sujet de l'Allemagne entretiennent un mauvais climat politique.

À partir de 1964, bénéficiant d'un climat plus général de détente Est-Ouest, les relations franco-soviétiques s'améliorent nettement. En 1964 et 1965, les Soviétiques envoient de nombreux signaux pour montrer qu'ils sont demandeurs d'une amélioration des relations bilatérales[17]. En 1966, après la distance prise avec le commandant intégré de l’OTAN, de Gaulle entreprend en URSS un long voyage du au [16],[18],[19]. Il plaide pour « l'Europe aux Européens » et la fin de la confrontation rigide des deux blocs de l'Est et de l'Ouest[alpha 3], tandis que Brejnev, qui apparaît de plus en plus comme l'homme fort du régime, met l'accent sur le danger allemand et la reconnaissance du statu quo en Europe[20]. Deux accords-cadres sur la coopération économique, scientifique, et technique, et sur la coopération spatiale sont conclus. Sans résultat politique spectaculaire, ce voyage ouvre la porte à dix années de détente Est-Ouest. De mi-1966 à mi-1968, les rencontres bilatérales à haut niveau se multiplient, nourries par une convergence de vues totale ou partielle sur la guerre du Viêt Nam ou le conflit israélo-arabe. Elles s'interrompent après l'invasion de la Tchécoslovaquie en pour mettre fin au Printemps de Prague, qui met en évidence le fossé qui existe entre l'attachement de Moscou au statu quo hérité de Yalta et Potsdam, et la vision gaullienne d'une Europe de nations indépendantes vivant en paix[17].

Georges Pompidou reprend à son compte la politique de dialogue avec la Russie mais concurremment avec deux autres grandes priorités : la construction européenne et la normalisation des liens d'amitié avec les États-Unis. La France est aussi incitée à demeurer un interlocuteur politique majeur de l'URSS, alors que cette-ci entreprend sous l'impulsion de Brejnev un spectaculaire rapprochement avec les États-Unis et avec l'Allemagne de l'Ouest (RFA) dont l'Ostpolitik ouvre d'intéressantes perspectives sur le statut de la RDA, la reconnaissance des frontières existantes et les relations commerciales. L'avancée majeure des relations franco-soviétiques est le soutien apporté par la France à partir de la fin de 1969 au projet de conférence sur la sécurité en Europe poussé par Moscou depuis des années. Le rôle joué par la France au Conseil de l'Atlantique nord, dans la négociation de l'accord quadripartite sur Berlin et dans la mise sur pied de la CSCE est apprécié par l'Union soviétique[21].

Meeting dédié aux 60 ans de relations entre la France et l'URSS, Moscou, 1984.

En 1977, l'URSS ouvre un consulat à Marseille, et la France, à Léningrad, afin d'intensifier les relations diplomatiques et les échanges culturels entre les deux pays. L'URSS dépêche dix fois plus de personnel diplomatique que la France, dont des espions sous couverture, la région abritant plusieurs sites stratégiques de la défense française ainsi que des entreprises florissantes[22].

François Mitterrand et Mikhaïl Gorbatchev se rencontrent dix fois entre 1985 et 1991. Après les sommets d'octobre 1985 et de juillet 1986, les désaccords entre la France et l'URSS sur les questions de désarmement nucléaire tendent les relations. Faisant suite aux entretiens du ministre soviétique des Affaires étrangères, Chevardnaze, à Paris en octobre 1988, celles-ci reprennent au sommet fin 1988 quand Mitterrand se rend à Baïkonour et à Moscou les 25 et 26 novembre. Puis Gorbatchev est à Paris du 4 au 6 juillet 1989[23]. Les évènements en RDA conduisent à un nouveau sommet dès le 6 décembre 1989 à Kiev suivi d'une rencontre à Moscou le 25 mai 1990. Un nouveau sommet se tient à Paris les 28 et 29 octobre 1990, dans le contexte de la crise du Golfe, de la détérioration croissante de la situation économique en URSS et de la tenue du deuxième sommet de la CSCE en novembre 1990. Mitterrand se rend à Moscou le 6 mai 1991. Une nouvelle rencontre a lieu le 17 juillet 1991 en marge du G7 auquel Gorbatchev est invité à participer. Une dernière rencontre a lieu les 30 et 31 octobre à Latché. Jusqu'au bout, la France continue d'apporter son soutien à M. Gorbatchev qui tente de bâtir une nouvelle Union devant succéder à l'URSS[24].

Sommets franco-soviétiques

Les rencontres franco-soviétiques à haut niveau politique ne se limitent pas aux sommets auxquels le président du Conseil (sous la Quatrième République) ou le président de la République (sous la Cinquième République) participe. Ainsi, Georges Pompidou et Valéry Giscard d'Estaing dans leurs fonctions ministérielles avant qu'ils ne soient élus président ont rencontré à plusieurs reprises leurs homologues soviétiques. Par exemple, Pompidou rencontre Kossyguine à Moscou en juillet 1967[25].

Date Lieu Chef d'État ou de gouvernement Principaux sujets abordés
France Russie / URSS
1 - Moscou C. de Gaulle J. Staline Signature du traité d'alliance entre la France et l'URSS prévoyant une assistance mutuelle en cas d'attaque allemande.
2 - Moscou Guy Mollet N. Boulganine
N. Khrouchtchev
Entretiens avec le maréchal Boulganine, Nikita Khrouchtchev et Molotov[26],[27]
3 23 mars - 3 avril 1960 Paris C. de Gaulle N. Khrouchtchev Préparation de la conférence des 4 puissances, qui doit s'ouvrir le 16 mai à Paris, développement sur tous les plans des relations bilatérales franco-soviétiques[15].
4 14 - 17 mai 1960 Paris Entretiens préparatoires entre de Gaulle et Khrouchtchev. Sommet avorté en raison de l'affaire du survol de l'URSS par un avion espion U2[28].
5 - Moscou C. de Gaulle N. Podgorny

L. Brejnev
A. Kossyguine

Pas de résultat concret sur le plan politique, mais une ouverture vers la détente. Signature d'accords dans le domaine économique, technique, scientifique et spatial[19].
6 - Paris C. de Gaulle A. Kossyguine
7
et 1 juillet 1967
Paris C. de Gaulle A. Kossyguine Escale à Paris de Kossyguine, à l'aller et au retour des États-Unis, pour rencontrer L. Johnson et participer à l'Assemblée générale de l'ONU[29].
8 6 - 13 octobre 1970 Moscou G. Pompidou L. Brejnev Déclaration commune et protocole politique signé par les deux États.
9 26 - 30 octobre 1971 Paris G. Pompidou L. Brejnev
A. Kossyguine
10 11 - 12 janvier 1973 Minsk G. Pompidou L. Brejnev Échange de vues sur les MBFR, accord pour que la CSCE soit convoquée dans les prochains mois[30],[31].
11 25 - 27 juin 1973 Rambouillet [32]
12 11 - 13 mars 1974 Moscou
13 4 - 7 décembre 1974 Rambouillet V. Giscard d'Estaing L. Brejnev [33]
14 14 - 17 octobre 1975 Moscou
15 21 - 22 juin 1977 Paris
16 27 - 28 avril 1979 Moscou [34]
17 19 mai 1980 Varsovie Courte rencontre faisant suite à l'invasion de l'Afghanistan par les troupes soviétiques.
18 20 - 23 juin 1984 Moscou F. Mitterrand K. Tchernenko
* 13 mars 1985 Moscou F. Mitterrand M. Gorbatchev Obsèques de K. Tchernenko. Bref entretien entre Mitterrand et Gorbatchev[35].
19 2 - 5 octobre 1985 Paris Entretiens portant sur le désarmement en Europe, la force de dissuasion française, la situation des dissidents en URSS[36].
20 7 - 10 juillet 1986 Moscou Entretiens en tête-à-tête sur le désarmement en Europe[37].
21 25 - 26 novembre 1988 Baïkonour
22 4 - 6 juillet 1989 Paris
23 6 décembre 1989 Kiev
24 25 mai 1990 Moscou
25 28 - 29 octobre 1990 Paris
26 6 mai 1991 Moscou
27 17 juillet 1991 Londres Rencontre en marge du sommet du G7 auquel Gorbatchev a été invité à participer.
28 30 octobre 1991 Latche Dernière rencontre, deux mois avant la disparition de l'URSS.

Depuis 1992 avec la Fédération de Russie

Après soixante-dix ans de symbiose complète entre l'URSS et la Russie, celle-ci proclame sa souveraineté le . Élu à la tête de la RSFS de Russie, Boris Eltsine s'oppose à Gorbatchev et devient l'un des acteurs clés de la fin de l'URSS. Boris Eltsine est brièvement reçu à l'Élysée pour la première fois le 18 avril 1991[38]. Le , trois mois après la dislocation de l'URSS, la France reconnaît officiellement la Fédération de Russie comme État successeur de l'URSS dont elle reprend les engagements internationaux et surtout les armes nucléaires. En revanche, sur le plan idéologique, la nouvelle Russie se proclame en totale rupture avec le communisme. Pour sortir du chaos, le pays a besoin de l'aide occidentale et n'a donc d'autre choix que d'adopter une politique très conciliante avec les États-Unis et les Européens[38].

Le gouvernement français apporte son soutien en 1996 à Boris Eltsine lors de la campagne présidentielle russe. Le premier ministre Alain Juppé se rendit à Moscou le , jour de l’annonce de la candidature d’Eltsine. Il déclara souhaiter que la campagne électorale soit « l’occasion de mettre en valeur les acquis de la politique de réformes menée par le président Eltsine »[39]. La présidence de Jacques Chirac semble inaugurer un fort rapprochement entre la Russie et la France. Chirac lui même était un admirateur avéré de la langue et de la culture russe : ayant appris cette langue dans son adolescence auprès d'un précepteur particuliers[40], il a réalisé une traduction du roman Eugène Onéguine de l'auteur et poète russe Pouchkine, à tout juste dix-neuf ans[41]. Vladimir Poutine admettra lui aussi, lors d'une interview donné au Financial Times en juin 2019, avoir une haute estime pour l'ancien président français[42]

Peu avant d'être élu président de la République, Nicolas Sarkozy se montre hostile envers la Russie : dans un entretien accordé à la revue Le Meilleur des mondes en , il annonce qu’il ne serrera pas les mains « tachées du sang des Tchétchènes »[43]. En , quelques jours avant sa première visite officielle à Moscou, il décrit notamment la Russie comme « un pays qui complique la résolution des grands problèmes du monde », plutôt qu'un « facilitateur »[44].

En 2008, le plan de paix Sarkozy-Medvedev met fin à la deuxième guerre d'Ossétie du Sud qui oppose la Géorgie aux républiques sécessionnistes d'Abkhazie et d'Ossétie du Sud-Alanie et à la Russie. Selon, Florent Parmentier et Cyrille Bret, la France a ainsi « contribué à figer la situation dans un conflit gelé à l’avantage de Moscou et au détriment de Tbilissi »[45].

Nicolas Sarkozy, Dmitri Medvedev et leurs épouses respectives au sommet du G8 en 2011.

En 2010, la France vend un navire de classe Mistral, à la Russie, premier contrat d'armes franco-russe depuis la Seconde Guerre mondiale.Jean-Yves Camus estime qu'après un positionnement atlantiste associé à une « intransigeance [...] vis-à-vis de Moscou, en particulier sur les violations des droits de l’homme et la guerre en Tchétchénie », « on peut considérer que l’année 2008 a été le tournant qui a vu Nicolas Sarkozy ménager ensuite la relation bilatérale franco-russe, tant avec la conclusion en décembre 2010 du contrat de vente des deux porte-hélicoptères Mistral qu’avec la célébration en grande pompes de l’année croisée culturelle entre les deux pays (2010), ou le projet du Centre spirituel et culturel orthodoxe russe né en 2007 sous l'impulsion du patriarche Alexis II »[46]. Selon plusieurs analystes, Nicolas Sarkozy « conduit une politique internationale largement compatible avec les priorités de Moscou. Au fil des sommets et malgré les vicissitudes de la crise en Libye, les deux hommes [lui et Vladimir Poutine] ont développé une relation de soutien mutuel avantageuse aux deux : le statut d’homme fort de l’un venant régulièrement renforcer la carrure d’homme d’État de l’autre, et réciproquement »[45].

Lors de la première visite de François Hollande en Russie depuis son élection en février 2013, les deux pays divergent notamment sur le dossier syrien, la France jugeant le départ de Bachar al-Assad nécessaire pour parvenir à une solution politique tandis que la Russie estime qu'il revient aux Syriens de se déterminer eux-mêmes[47].

Le , en pleine crise ukrainienne, le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian annonce l'arrêt de la coopération militaire franco-russe[48] tandis que l'Union européenne adopte des sanctions à l'encontre de la Russie. Malgré ces événements, la livraison des Mistral n'a pas été annulée et 400 marins russes sont arrivés à Saint-Nazaire fin pour une formation devant durer 4 mois[49],[50].

Les présidents français François Hollande et russe Vladimir Poutine à Moscou en décembre 2014.

Cependant, le , la situation en Ukraine pousse le président de la République à suspendre la livraison des Mistral. L’Élysée soumet alors le contrat à deux conditions : un cessez-le-feu et un règlement politique de la crise ukrainienne. Cette situation tend nettement les relations diplomatiques franco-russes depuis cette décision. La Russie demande une explication écrite le pour ce refus de livrer les porte-hélicoptères classe Mistral. Celle-ci a ensuite lancé un ultimatum de livraison à la France, le .

Celle-ci n'ayant pas été effectué, les deux parties négocient depuis la mi-avril sur le montant du remboursement : Paris est prêt à rembourser à Moscou 784,6 millions d’euros d’avances déjà perçus tandis que Moscou estime le préjudice subi par la Russie à près de 1,163 milliards d’euros[51]. Aussi, il existe un autre point de discorde : la France souhaite que la Russie signe qu'elle autorise la revente des deux Mistral à un pays tiers alors que celle-ci fait savoir qu'elle y est fortement opposée.

Une partie de l'UMP, traditionnellement atlantiste, exprime alors son soutien à la Russie, notamment Nicolas Sarkozy. Cette attitude est le prolongement d'une vague de russophilie présente depuis plusieurs mois au sein du parti, et qui en traverse toutes les familles. Celle-ci s'exprime par référence au gaullisme ou par volonté de défendre les valeurs conservatrices. François Fillon rencontre ainsi Vladimir Poutine à plusieurs reprises à partir de 2012. Thomas Gomart, de l’Institut français des relations internationales, évoque également une « action directe et extrêmement forte des services russes » à l'encontre de l'UMP. Pierre Lellouche, spécialiste des questions internationales à l'UMP, reconnaît que « c’est la première fois, hormis sur les questions européennes comme le référendum de 2005, qu’un sujet de politique étrangère nous rattrape en interne avec une telle force »[52]. En , Thierry Mariani, député Les Républicains des Français de l’étranger connu pour son soutien à la Russie, annonce qu'il se rendra quatre jours en Russie puis en Crimée avec neuf autres députés français : Nicolas Dhuicq, Claude Goasguen, Jacques Myard, Patrice Verchère, Sauveur Gandolfi-Scheit, Marie-Christine Dalloz (Les Républicains), Yves Pozzo di Borgo (UDI) et Jérôme Lambert (PRG)[53].

En , Nicolas Sarkozy donne une conférence sur la situation internationale à l'Institut d'État des relations internationales de Moscou (MGIMO), puis s'entretient avec Vladimir Poutine. Cette visite est perçue comme « un signal à l’aile la plus conservatrice de son parti » (Les Républicains)[45]. Selon plusieurs analystes, « en dépit de la rhétorique conciliante adoptée par Nicolas Sarkozy à Moscou, plusieurs forces structurelles entravent le développement d’un partenariat franco-russe décomplexé » en cas de victoire de l'intéressé lors de l'élection présidentielle de 2017 car « Nicolas Sarkozy a préservé, malgré les apparences, plusieurs fils rouges de la diplomatie française de la décennie écoulée », dont l'opposition au maintien de Bachar el-Assad dans le contexte de la guerre civile syrienne. Ainsi, « Nicolas Sarkozy se pose moins en alternative à la politique russe de François Hollande qu’il ne reprend la ligne traditionnelle des chefs de l’opposition française à l’étranger : lancer quelques formules indirectes contre l’action du chef de l’État français, bénéficier de l’aura de son hôte, mais reconduire en fait la ligne politique traditionnelle du pays »[45].

Vladimir Poutine et Emmanuel Macron en visio-conférence en juin 2020

En , Emmanuel Macron appelle à créer une « vraie armée européenne » pour faire « face à la Russie, qui est à nos frontières et qui a montré qu'elle pouvait être menaçante[54]. »

Malgré de nombreux points de tension, notamment sur la Syrie et l’Ukraine  il réaffirme notamment que la France ne reconnaît pas l'annexion de la Crimée par la Russie , Emmanuel Macron cherche à rapprocher la France et l'Europe de la Russie : il convie notamment Vladimir Poutine au fort de Brégançon en marge du sommet du G7 de 2019, et défend la réintégration de la Russie au sein du Conseil de l'Europe[55],[56],[57]. En , il déclare que sa volonté de rapprochement avec la Russie suscite l’opposition des « États profonds de part et d’autre, à Paris comme à Moscou ». Dans L'Opinion, Jean-Dominique Merchet confirme que « la politique de l’Élysée se heurte à de fortes résistances au sein de l’appareil d’État », notamment de la part de diplomates « fidèles à la pensée de la spécialiste des affaires stratégiques Thérèse Delpech », qui « occupent aujourd’hui des postes clés au ministère des Affaires étrangères et à celui des Armées »[58]. Cette volonté de rapprochement avec la Russie recueille l'assentiment de figures de la droite : Nicolas Sarkozy, Christian Jacob ou encore Bruno Retailleau[59].

Relations scientifiques

La collaboration scientifique franco-russe en matière de biologie et de médecine est devenue particulièrement active et fructueuse sous l’impulsion de Louis Pasteur (1822-1895), éminent savant français, russophile par ailleurs. Parmi les premiers savants russes invités à venir travailler dans l’institut qui porte son nom, fondé à Paris en 1888, se distingue I.I. Metchnikoff, dont les travaux seront couronnés par le prix Nobel de physiologie et de médecine en 1908[60]. Plus tard, plusieurs savants russes dirigèrent avec succès différents services de l’Institut Pasteur de Paris, dont Alexandre Besredka, Sergueï Vinogradski, André Lwoff, Antonina Guelin[61], Serge Metalnikov.

À l’occasion de la célébration du centenaire de la naissance de Louis Pasteur en 1923, de nombreux laboratoires de recherches ont porté le nom de « Pasteur » dans la nouvelle URSS, ceci avant même le rétablissement des relations diplomatiques franco-russes en 1924. À Leningrad, est fondé notamment l'Institut Pasteur d'épidémiologie et de microbiologie[62], lequel entre dans le Réseau international des instituts Pasteur (RIIP) en 1993, actuellement nommé Institut d’épidémiologie et microbiologie de Saint-Pétersbourg[63].

La recherche sur la peste et les moyens de lutte au cours de la troisième pandémie en Russie/URSS - Asie Centrale (fin XIXe-XXe siècle) est un exemple de convergence d’efforts scientifiques internationaux (OMS, Organisation Mondiale de la Santé). Des chercheurs russes et français ont uni leurs efforts : parmi eux, M. Baltazard, E. Brygoo, côté français ; B.K. Fenyuck, N. Kalabukhov, Y. Rall,  A. Reshetnikov, côté russe[64].

Relations économiques

En 2010, le volume des échanges bilatéraux s'élevait à 21,3 milliards d'euros[65]. La France est ainsi le troisième partenaire économique européen de la Russie derrière l'Allemagne et l'Italie.

Notes

  1. Churchill lance l'idée dès le d'une conférence des 4 puissances. Celle-ci se tient à Berlin début 1954. Elle est un échec sur l'Allemagne et l'Autriche. Elle aboutit en revanche à la convocation de la conférence de Genève pour discuter d'un règlement pacifique de la question coréenne et de la paix en Indochine.
  2. Cette formule « l'Europe de l'Atlantique à l'Oural » figure pour la première fois dans une déclaration du .
  3. De Gaulle déclare : « Nous croyons que le monde entier estime que la période de la guerre froide doit être désormais terminée ».

Sources

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Voir aussi

Bibliographie

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  • Nicolas Hénin, La France russe : enquête sur les réseaux de Poutine, Fayard, , 324 p. (lire en ligne).
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  • République française, Sénat, Rapport fait au nom de la commission des Affaires étrangères, de la défense et des forces armées sur le projet de loi autorisant la ratification du Traité entre la France et la Russie (N° 30 session 1992-1993), (lire en ligne).
  • Georges-Henri Soutou, La guerre froide de la France 1941-1990, Tallandier, , 588 p. (ISBN 979-1021032033).
  • Cécile Vaissié, Les Réseaux du Kremlin en France, Paris, Les Petits Matins, , 390 p. (ISBN 978-2-36383-212-2).
  • Aude Vassallo, « De Gaulle et l'URSS », sur INA - Charles de Gaulle - Paroles publiques, .

Articles connexes

Liens externes

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