Kiev

Kiev (/kjɛf/ ou /kjɛv/, en ukrainien : Київ, Kyiv /ˈkɪjiu̯/ ; en russe : Киев, Kiyev /ˈkʲi(j)ɪf/) est la capitale et la plus grande ville d'Ukraine. C'est aussi le chef-lieu de l'oblast de Kiev et l'une des plus anciennes villes de Ruthénie (au sens large). Elle comptait 2 887 974 habitants en 2015.

Kiev
(uk) Київ

Héraldique

Drapeau
De haut en bas, gauche-droite : la Palais Mariinsky, la laure des Grottes, le bâtiment rouge (uk) de l'université nationale, la maison aux Chimères, le Cathédrale Sainte-Sophie, la place de l'Indépendance.
Administration
Pays Ukraine
Subdivision Ville à statut spécial
Chef de l'administration Vitali Klitschko
Maire Vitali Klitschko
Code postal 01000 — 06999
Indicatif tél. +380 44
Démographie
Gentilé Kieviens[1]
Population 2 887 974 hab. (2015)
Densité 3 442 hab./km2
Géographie
Coordonnées 50° 27′ 13″ nord, 30° 30′ 59″ est
Altitude 179 m
Superficie 83 900 ha = 839 km2
Divers
Fondation [2]
Statut Ville depuis 1494
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Europe
Kiev
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Kiev
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Kiev
Liens
Site web kyivcity.gov.ua
Sources
Liste des villes d'Ukraine
    Logotype de Kiev.

    Kiev se trouve sur la rivière Dniepr, au nord-ouest du pays. La date exacte de la fondation reste inconnue. Les fouilles archéologiques donnent lieu de croire que Kiev est devenue une ville à la fin du IXe siècle. Kiev a été la capitale de la Ruthénie, de la principauté de Kiev, du grand-duché de Ruthénie, de la République populaire ukrainienne, de l’État ukrainien et de la République socialiste soviétique d'Ukraine. Kiev a été aussi le centre administratif du grand-duché de Ruthénie, de la voïvodie de Kiev, du gouvernement de Kiev et du district général de Kiev pendant la Seconde Guerre mondiale.

    La ville est un des plus anciens centres de l'Europe de l'Est et du christianisme. La cathédrale Sainte-Sophie et la laure des Grottes de Kiev sont inscrites sur la liste du patrimoine mondial.

    Géographie

    Site

    La vieille ville est construite sur des collines surplombant le fleuve Dniepr (Dnipro en ukrainien). La ville actuelle s'étend sur les deux rives du fleuve, près de son confluent avec la Desna.

    Climat

    Kiev bénéficie d'un climat continental. Si on se réfère à la classification de Köppen il est de type Dfb (climat tempéré froid sans saison sèche avec été tempéré). La neige recouvre le sol en moyenne 97 jours par an entre mi-novembre et fin mars. La hauteur de neige atteint en moyenne 20 cm en février (maximum de 440 cm). Le record de précipitations reçues sur une année est de 925 mm en 1933. L'année la plus sèche a été 1975 avec seulement 395 mm de précipitations reçues.

    • Température record la plus froide : −32,2 °C ().
    • Température record la plus chaude : 39,9 °C ().
    • Nombre moyen de jours avec neige dans l'année : 80.
    • Nombre moyen de jours de pluie dans l'année : 146.
    • Nombre moyen de jours avec de l'orage dans l'année : 28.
    • Nombre moyen de jours avec tempête de neige dans l'année : 10.
    Relevé météorologique de Kiev
    Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
    Température minimale moyenne (°C) −7 −6,2 −1,8 4,9 10,1 13,4 14,6 14,1 9,5 4,4 −0,6 −4,3 4,3
    Température moyenne (°C) −4,3 −3,3 1,3 8,9 15,1 18,3 19,5 18,9 13,8 7,9 1,8 −2 8
    Température maximale moyenne (°C) −1,5 −0,2 5 13,6 20,4 23,6 24,9 24,4 19,2 12,1 4,4 0,4 12,2
    Record de froid (°C) −31,1 −32,2 −24,9 −10,4 −2,4 2,4 5,8 3,3 −2,9 −17,8 −21,9 −30 −32,2
    Record de chaleur (°C) 11,1 17,3 22,4 29,1 33,6 35 39,4 39,9 33,8 29,5 23,2 13,4 39,9
    Précipitations (mm) 38 37 36 49 53 75 85 56 58 37 51 46 621
    Source : Le climat à Kiev (en °C et mm, moyennes mensuelles)Pogoda.ru.net

    Transports

    Image Sentinel-2 de Kiev.

    La ville possède un réseau de trois lignes de métro d'une longueur totale de 54,8 km. Sa construction remonte à la seconde moitié du XXe siècle. Une quatrième ligne est en cours de construction. L'étendue de la ville et l'éloignement entre les stations  plus proche du métro londonien que du métro parisien  exigent pour le compléter un dense réseau de bus, trolleybus et tramway. Alors que les projets de construction et d'agrandissement du réseau sont loin d'être achevés, à partir de la seconde moitié des années 2000, ce système de transport en commun arrive à saturation. Les probables explications sont multiples : forte croissance de l'activité économique, augmentation de la population active et étudiante et émigration d'origine rurale.

    Alors qu'à la même époque, la majorité des villes européennes construisaient de nouvelles lignes de tramway, la ville de Kiev a détruit une partie de ses lignes durant les années 1990. Une politique inverse est de nouveau à l'étude. Il y a 21 lignes. À Kiev il y a aussi les autobus (70 lignes) et trolleybus (39 lignes).

    Chemin de fer

    Ancienne gare ferroviaire de Kiev (fin du XIXe siècle).

    La vieille gare de Kiev a été construite entre 1868-1870 par l'architecte V. Vychnevetskyi. La gare actuelle a été construite entre 1927-1932 et conçue par O. Verbytskyi. Elle est accessible depuis le métro 1.

    Trains de banlieue

    La compagnie PZZ, (Ukrainien: Південно-Західна залізниця) est une composante de la société Ukrzaliznytsia. Elle gère les transports ferroviaires de la région de Kiev.

    Il y a 5 directions d'elektrichka (train de banlieue) à partir de Kiev :

    Transport aérien

    Kiev est desservi par trois aéroports :

    Administration

    Kiev est la capitale de l'Ukraine depuis 1934 et contient donc les principaux organes du gouvernement (résidence présidentielle, parlement, ministères, offices nationaux).

    Kiev est une municipalité indépendante de l'oblast du même nom et gérée au niveau national. Cependant, le gouvernement de l'oblast est situé dans la ville.

    D'un point de vue administratif, la transcription en alphabet latin du nom de la ville est « Kyiv » depuis la décision du adoptée par la Commission ukrainienne de la terminologie officielle[3]. Cette orthographe correspond davantage à la prononciation réelle du nom que l'ancienne orthographe « Kiev » car le « e » est atténué et donne un son semblable à celui d'un « i ». De plus, cette transcription est plus proche de l'orthographe ukrainienne.

    La ville de Kiev est divisée en 10 districts administratifs (raïons).

    Organisation administrative

    La ville de Kiev est divisée en 10 districts (raïons). Trois districts sont situés sur la rive gauche du Dniepr et sept sur la rive droite. Chacun compte au moins 10 microraïons (ou microdistricts). Par exemple, le district de Petcherskyï compte les microdistricts historiques de : Petchersk, Lypky, Klov, Vydoubytchi, Zvirinets, Telytchka, Tchorna Hora etc.

    Histoire

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    La grande ville de Kiev rendait hommage aux Khazars ; le nom de Kiev provient du prénom d'un des princes slaves fondateurs de la ville : Kyi, l'ainé des quatre fondateurs de la ville avec Shchek, Khoryv et leur sœur Lybid. Durant son histoire, Kiev, l'une des plus vieilles villes d'Europe de l'Est, passa par plusieurs étapes, de la grandeur jusqu'à une relative obscurité.

    Préhistoire

    Les recherches archéologiques montrent que le site de Kiev est occupé depuis le Paléolithique.

    Débuts de la ville (Ve siècle-Xe siècle)

    La ville a probablement été fondée comme étape du commerce entre Constantinople et la Scandinavie.

    Kyi, Shchek, Khoryv et Lybid légendaires dans la Chronique des Radziwiłł

    Un centre pré-urbain s'est formé entre les VIe et VIIe siècles sur la colline Zamkova. Le site couvrait alors 4 hectares et devait être protégé par une palissade de terre et de bois (semblable à celle que les archéologues ont retrouvée sur la colline voisine Starokievska, protégeant un autre site pré-urbain de même époque, d'environ deux hectares). Là se trouvait le centre du pouvoir politique et religieux, comme le prouve la découverte du sanctuaire dédié à Svjatovit-Rod.

    C'est entre les VIIIe et IXe siècles que Kiev, centre pré-urbain des Poljanes, se transforme en une ville importante d'environ 11 hectares. Les princes commencent alors le rassemblement des tribus slaves auxquelles ils imposent la tournée fiscale appelée poljudie. Le nom de Kiev apparaît pour la première fois dans la Chronique des temps passés (Povjest vremennykh let s. a. 862). Trois frères, Kij, Scek et Khoriv y sont présentés comme les fondateurs de Kiev qui, en réalité, est déjà un centre politique affirmé.

    En 882, Kiev est prise par Oleg (en ukrainien Oleh), un Varègue, le successeur de Riourik, prince (kniaz) de Novgorod et elle devient la capitale du premier État ruthène (la Rus' de Kiev, connue en Europe sous le nom de Principauté de Kiev).

    Le christianisme grec y est introduit peu de temps après par Olga (ou Olha), la régente de Kiev (945-964) ; il est ensuite imposé par Vladimir Ier (980-1015), considéré comme le véritable fondateur de l'empire de Kiev.

    Expansion économique et développement artistique (Xe et XIe siècles)

    Entre les Xe et XIe siècles, Kiev connaît un développement urbain et architectural exceptionnel, rendu possible par l'exploitation de la célèbre route des Varègues aux Grecs, le long de laquelle s'organise un commerce important vers Constantinople, bien régulé par les traités de commerce de 912, 945 et 971.

    Profitant de cette croissance économique, le prince Vladimir veut construire un État centralisé dont Kiev doit être la capitale. Après avoir échoué dans sa tentative de s'appuyer sur le dieu païen Péroun, Vladimir est baptisé à Chersonèse en 989 par le clergé byzantin et épouse la princesse porphyrogénète Anne. Il entend alors doter Kiev, sa capitale à l'architecture en bois, du signe visible de sa nouvelle foi en confiant à des maîtres grecs la construction d'une merveilleuse cathédrale en brique et en pierre, décorée de somptueuses fresques et mosaïques, l'église de la Sainte-Mère-de-Dieu, dite de la Dime (989 - 993). Elle est érigée au cœur de la ville nouvelle dit « ville de Vladimir », à proximité du marché des Grands-mères (Babyn torzok). Cette œuvre d'urbanisme sera encore amplifiée sous le règne de son fils et successeur, Iaroslav le Sage (1018 - 1054). La ville de Iaroslav est dessinée autour de trois bâtiments majeurs, les monastères Saint-Georges et Sainte-Irène qui bordent la voie qui conduit à la merveille du septentrion, la cathédrale Sainte-Sophie de Kiev (1037 - 1041), comme la désigne le métropolite Hilarion dans son célèbre Dit sur la Grâce et la Foi.

    Sur la rive gauche du Dniepr, dominant le fleuve de quelque 70 mètres, se dresse par ailleurs Kiev, dont les 400 églises, les 8 marchés et la foule innombrable de ses habitants provoquèrent, en 1018, l'admiration de l'évêque Thietmar de Mersebourg.

    Kiev est alors une ville importante qui rassemble plus de 30 000 habitants répartis sur les 80 hectares de la ville haute et les 150 hectares de la ville basse ou podol. Cette croissance urbaine, qui voit se multiplier les monuments religieux, est couronnée par la fondation, hors de Kiev, mais à proximité de la ville, du célèbre monastère des Grottes (Petcherska Lavra) en 1051, sous la direction d'Antoine, puis de Théodose.

    Siège de la chaire métropolitaine de Kiev, lieu de rayonnement d'églises et de monastères d'inspiration byzantine, résidence princière mais aussi centre de production de manuscrits, Kiev brille alors de toute sa splendeur. L'alliance avec la dynastie des Riourikides est recherchée par les principales cours européennes. Le roi de France Henri Ier en fera venir Anne, fille du prince Iaroslav, qu'il épousera en 1049.

    Déclin (fin XIe siècle-XIVe siècle)

    Il s'amorce peu après la mort de Iaroslav en 1054. Le système successoral de frère à frère engendre de longs et violents conflits entre oncles et neveux dont l'enjeu est la possession du trône de Kiev. En conséquence, ces conflits affaiblissent la ville et en font une proie tentante pour les peuples de la steppe, les Polovtsi. C'est en 1169 que Kiev succombera sous les coups du prince de Vladimir, André Ier Bogolioubski à la tête d'une coalition princière. La ville est pillée et mise à sac. Ce n'est que le début d'un long déclin, marqué par un nouveau sac perpétré en 1203 par Rjurik Rostislavic, avant la prise de la ville, ou plutôt ce qu'il en restait après le passage des Tatars de Batu Khan le . Cette fois-ci, c'en est bien fini pour Kiev de sa splendeur d'antan. En 1362, Kiev est prise une nouvelle fois par le prince Olgierd qui en fait un bien patrimonial pour son fils, Vladimir.

    Union de Pologne-Lituanie et hetmanat cosaque (XIVe siècle-XVIIIe siècle)

    Entrée de Bogdan Khmelnitski à Kiev. Peinture de Nikolai Ivasyuk, fin du XIXe siècle

    De 1363 à 1667, Kiev fait partie de l'Union de Pologne-Lituanie, qui devient, par l'Union de Lublin en 1569, la République des Deux Nations. À la fin du XVe siècle, Kiev adopte le droit de Magdebourg. Après l'union de Brest (1596), Kiev devient l'un des lieux majeurs de l'affrontement entre uniates et orthodoxes.

    À la suite de la révolte des Cosaques de 1648, le hetman Bogdan Khmelnitski fait une entrée triomphante dans Kiev. Il cherche à établir un État ukrainien indépendant, l'Hetmanat cosaque. Cependant, la guerre avec la puissante armée polonaise devient très difficile, et Khmelnytskyï se tourne vers une alliance avec le tsar de Moscovie. Par le traité d'Androusovo de 1667, Kiev fait partie des territoires ukrainiens placés sous le protectorat de Moscou. Ces territoires seront incorporés par la suite dans l'Empire russe. L'Hetmanat cosaque disparaît officiellement sous le règne de la tsarine Catherine II.

    Kiev dans l'empire russe

    Au XIXe siècle, Kiev prit un certain essor grâce au développement du chemin de fer. Après la reconstruction complête de la ville basse après l'incendie de 1811 avec des maisons d'un étage et des bâtiments administratifs de style palladien par Andreï Melenski, la ville haute se couvre, dans la seconde moitié du même siècle, d'immeubles bourgeois de briques de cinq étages environ (voir Nikolaï Gordenine), lui donnant une allure de capitale provinciale de l'empire russe et de ville d'Europe centrale.

    En 1834 fut fondée l'actuelle université nationale Taras-Chevtchenko.

    En 1917, à la suite de la révolution russe de la même année, Kiev devint la capitale de la nouvelle République populaire ukrainienne qui proclame son indépendance vis-à-vis de la Russie. La Rada centrale s'installe à Kiev et exerce le pouvoir législatif.

    Période soviétique (1920-1991)

    En 1920, la ville tombe aux mains des bolcheviks. En 1934, elle devient la capitale de la République socialiste soviétique d'Ukraine (RSSU) en remplacement de Kharkiv. La grande famine de 1932-33 orchestrée par Staline fait des ravages parmi la population migrante n'étant pas enregistrée et ne disposant pas de cartes de rationnement.

    Kiev en ruine à la fin de la Seconde Guerre mondiale

    Pendant la Seconde Guerre mondiale, elle est occupée par l'Allemagne nazie à partir du et suite au plus grand encerclement de troupes de l'histoire. La ville est gravement endommagée par cette occupation, tant sur le plan matériel qu'humain: les 29 et a lieu le massacre de Babi Yar, nom d'un ravin de la périphérie urbaine : 33 371 hommes, femmes et enfants juifs y sont assassinés par balle par les Einsatzgruppen nazis. Plusieurs dizaines de milliers de victimes s'ajouteront au décompte jusqu'à l'ouverture du camp de concentration de Syrets au nord de la ville.

    Du 24 au 28 septembre 1941, des explosions vraisemblablement déclenchées par des détonateurs installés par le NKVD dévastèrent la principale voie du centre, l'avenue Kretchtchavik et les rues avoisinantes où s'étaient établies la Kommandantur et d'autres administrations et où s'étaient installés dans les appartements les officiers et dirigeants allemands. Les explosions et l'incendie qui dura jusqu'au 29 septembre détruisirent une grande partie du centre et firent des victimes parmi les envahisseurs mais également en plus grand nombre dans la population civile[4].

    Le , la ville est finalement reprise par l'Armée rouge.

    À la fin de la guerre, Kiev reçoit le titre de Ville héros, au même titre qu'Odessa, Sébastopol et Kertch, pour commémorer la résistance féroce opposée aux troupes allemandes. La ville se relève et redevient rapidement le troisième centre économique soviétique. Le 26 avril 1986, l'explosion du réacteur numéro 4 de la centrale nucléaire de Tchernobyl, située à peine à 100 km au nord, épargne l'agglomération grâce aux vents qui poussent les retombées radioactives vers le nord.

    L'indépendance du pays est déclarée par le Parlement ukrainien le 24 août 1991.

    Capitale de l'Ukraine indépendante

    En 1991, après la dislocation de l'URSS, Kiev devient la capitale de l'Ukraine indépendante. La ville s'ouvre alors à l'économie de marché, son aspect se modernise rapidement et prend l'allure d'une grande capitale européenne. De nos jours Kiev concentre l'attractivité et les ressources du centre économique, financier et culturel de l'Ukraine.

    En novembre 2004, Kiev devient le centre d'une vaste campagne de protestation pacifique (Révolution orange) qui confirme les choix démocratiques de la société ukrainienne.

    En , de nombreuses personnes sont blessées par des cocktails Molotov. Il y a des explosions, des barricades sont érigées et de nombreux pneus sont enflammés[5].Les affrontements entre la police et les manifestants qui réclament la démission du Président Ianoukovitch font plusieurs centaines de blessés; plusieurs morts sont à déplorer. Fin , la contestation qui a débuté à Kiev semble s'étendre à l'ensemble du pays.

    En , le conseil municipal décide de renommer l' Avenue de Moscou en Avenue Bandera du nom du nationaliste ukrainien Stepan Bandera[6].

    Population

    Recensements (*) ou estimations de la population[7] :

    Évolution démographique
    1742 1806 1840 1865 1897 1913 1923 1926
    15 00027 20044 70071 400247 723626 600422 975493 873
    1939 1943 1959 1970 1979 1989 2001 2008
    846 724180 0001 104 3341 631 9082 143 8552 587 9452 611 3272 740 233
    2009 2010 2011 2012 2013 2015 - -
    2 765 5312 785 1312 799 1992 814 2582 868 7022 887 974--
    Évolution des principaux indicateurs démographiques[8]
    Année Population Naissances annuelles Décès annuels Solde naturel annuel Taux de natalité (‰) Taux de mortalité (‰) Solde naturel (‰) Indice de fécondité Mortalité infantile Taux de mortalité infantile (%)
    1990 2 624 400 31 632 22 754 8 878 12,0 8,6 3,4 1,51 405 12,7
    1991 2 643 400 28 981 24 153 4 828 10,9 9,1 1,8 1,39 411 14,1
    1992 2 651 300 25 632 25 134 498 9,7 9,5 0,2 1,24 446 17,2
    1993 2 654 600 22 853 27 407 -4 554 8,6 10,3 -1,7 1,11 404 17,5
    1994 2 653 500 21 507 28 539 -7 032 8,1 10,8 2,7 1,05 344 15,9
    1995 2 643 800 21 115 30 378 -9 263 8,0 13,5 -3,5 1,04 309 14,6
    1996 2 637 900 20 039 28 322 -8 283 7,6 12,8 -3,2 0,98 297 14,7
    1997 2 629 600 19 648 26 278 -6 630 7,5 10,0 -2,5 0,95 374 19,0
    1998 2 625 300 18 304 25 714 -7 410 7,0 9,8 -2,8 0,88 246 13,3
    1999 2 618 300 18 323 26 042 -7 719 7,0 9,9 -2,9 0,87 231 12,6
    2000 2 615 300 18 954 26 603 -7 649 7,3 10,2 -2,9 0,88 193 10,2
    2001 2 613 100 19 360 27 168 -7 808 7,4 10,4 -3,0 0,91 159 8,2
    2002 2 611 327 21 156 27 641 -6 485 8,1 10,6 -2,5 0,94 196 9,4
    2003 2 621 689 23 275 28 134 -4 589 8,8 10,7 -1,9 0,98 206 9,0
    2004 2 639 030 25 884 28 487 -2 603 9,8 10,7 -1,9 1,07 168 6,6
    2005 2 666 401 26 258 30 075 -3 817 9,8 11,2 -1,4 1,11 197 7,5
    2006 2 693 224 28 101 29 920 -1 819 10,4 11,1 -0,7 1,13 226 8,1
    2007 2 718 096 28 445 31 111 -2 666 10,4 11,4 -1,0 1,16 275 9,7
    2008 2 740 233 31 965 30 067 1 898 11,6 10,9 0,7 1,23 280 8,9
    2009 2 765 531 32 488 28 292 4 196 11,7 10,2 1,5 1,30 244 7,5
    2010 2 785 131 32 082 28 625 3 457 11,5 10,3 1,2 1,30 233 7,3
    2011 2 799 199 32 068 27 050 5 018 11,4 9,6 2,2 1,29 255 8,0
    2012 2 814 258 33 887 27 840 6 047 12,0 9,8 2,2 1,38 262 7,8
    2013 2 845 023 33 305 28 003 5 302 11,7 9,8 1,9 1,36 272 8,2
    2014 2 868 702 34 821 29 992 4 829 12,1 10,4 1,7 1,45 243 7,0
    2015 2 887 974 35 558 30 425 5 133 12,3 10,5 1,8 1,50 265 7,5
    2016 2 906 569 36 570 30 666 5 904 12,6 10,5 2,1 1,57 201 5,5
    2017 2 925 760 35 359 30 808 4 551 12,1 10,5 1,6 1,54 203 5,7
    2018 2 934 522 34 586 32 231 2 355 11,8 11,0 0,8 1,54

    Kiev fait partie des rares capitales d'Europe orientale a connaître depuis la fin du communisme en Europe un accroissement total (naturel et migratoire) positif de sa population. La ville a toutefois connu un accroissement naturel négatif (plus de décès que de naissances) entre 1993 et 2007 qui a été cependant compensé par l'immigration durant cette période.

    Le taux de natalité en 2013 de 11,7 pour mille (contre de 12,0 pour mille en 2012) était supérieur de 5 points à la moyenne nationale tandis que le taux de mortalité était de 9,8 pour mille la même année (contre un taux de 9,8 pour mille en 2012) était inférieur d'environ 65 pour cent à la moyenne nationale.

    Au xxe siècle, la ville a connu des changements importants de sa composition ethnique. La dislocation de l'URSS a amplifié un peu le mouvement comme le montrent les tableaux officiels ci-après. Globalement, la part des Ukrainiens a fortement augmenté passant ainsi de 31 % en 1874 à 82 % en 2001, tandis qu'au cours de la même période la part des Russes a chuté de 58 % à 13 % de la population. Au niveau national (pour toute l'Ukraine) en 2001, les Ukrainiens représentent 67 %, les Russes 30 %, et les autres 3 %[9], ce qui montre d'une part, que la proportion des Ukrainiens à Kiev est plus forte que dans le reste du pays, et d'autre part que la proportion des autres est plus forte aussi, ce qui se retrouve également dans d'autres capitales.

    Répartition de la population entre 1874 et 2001
    Nationalité1874[10] 1897[11] 1919[12] 1926[13] 1939[14] 1959[15] 1970[16]1979[16]1989[17]2001[17]
    Ukrainiens 38,6 31,43 % 55,1 22,22 % 128,7 23,64 % 216,5 42,28 % 450,6 53,21 % 663,9 60,11 % 1056,9 64,76 % 1455,6 67,89 % 1863,7 72,45 % 2110,8 82,22 %
    Russes 58,2 47,42 % 134,3 54,20 % 232,1 42,65 % 125,5 24,51 % 139,5 16,47 % 254,3 23,02 % 373,6 22,89 % 474,4 22,13 % 536,7 20,87 % 337,3 13,14 %
    Juifs 12,9 10,53 % 30,0 12,08 % 114,5 21,07 % 140,3 27,40 % 224,2 26,48 % 153,5 13,90 % 152,0 9,31 % 132,2 6,17 % 100,6 3,91 % 17,90,70 %
    Polonais 7,9 6,41 % 16,6 6,69 % 36,8 6,77 % 13,7 2,68 % 11,8 1,39 % 8,50,77 % 9,7 0,59 % 10,5 0,49 % 10,4 0,40 % 6,9 0,30 %
    Total 122,7 100,00 % 247,7 100,00 % 544,4 100,00 % 512,1 100,00 % 846,7 100,00 % 1104,3 100,00 % 1631,9 100,00 %2143,9 100,00 % 2572,2 100,00 % 2567,9 100,00 %
    Répartition détaillée en 2001
    Rang Nationalité/Communauté Nombre Pourcentage
    1 Ukrainiens 2 110 767 82,23 %
    2 Russes 337 323 13,14 %
    3 Juifs 17 962 0,70 %
    4 Biélorusses 16 549 0,64 %
    5 Polonais 6 924 0,27 %
    6 Arméniens 4 935 0,19 %
    7 Azéris 2 567 0,10 %
    8 Tatars 2 451 0,10 %
    9 Géorgiens 2 352 0,09 %
    10 Moldaves 1 927 0,08 %
    11 Bulgares 1 524 0,06 %
    12 Arabes 1 426 0,06 %
    13 Allemands 1 123 0,04 %
    14 Grecs 901 0,04 %
    15 Ouzbeks 688 0,03 %
    16 Chinois 505 0,02 %
    Autres 11 134 0,43 %
    Inconnu/Non précisé 45 895 1,79 %
    Total 2 566 953 100 %

    Structure par âge

    0-14 ans : 16,6% (hommes 249 082, femmes 234 555)
    15-64 ans : 68,6% (hommes 938 794, femmes 1 055 417)
    65 ans et plus : 14,8% (hommes 157 419, femmes 274 245) (2019 officiel)

    Âge médian :

    total : 39,2 ans
    hommes : 37,0 ans
    femmes : 41,3 ans (2019 officiel)

    Économie

    Parus et Gulliver centre d'affaires

    Kiev est un centre industriel, scientifique, culturel et d'éducation important de l'Europe orientale. C'est le siège de nombreuses entreprises de haute technologie, d'institutions universitaires, de musées connus mondialement[réf. nécessaire] et d'institutions artistiques.

    Universités

    Culture

    Activités / Événements culturels

    En mai, les visiteurs de Kiev peuvent découvrir le festival du printemps. Les week-ends, les rues du centre-ville (comme le fameux Khrechtchatik) sont fermées à la circulation des véhicules au profit des piétons. Au mois d'août se tient le Festival international du film de Kiev Stozhary.

    Chaque année la ville accueille les IEM (Intel Extrem Master) OP KOREAN SKILL.

    En , Kiev a accueilli le 68e congrès international de la jeunesse qui rassemble des participants venant du monde entier et dont la langue de travail est l'espéranto.

    Musées

    Kiev compte une quarantaine de musées. En 2009, ils recevaient environ 4,3 millions de visiteurs.

    Lieux de culte

    Le centre spirituel et patrimonial de la ville est la laure des Grottes de Kiev et la cathédrale Sainte-Sophie de Kiev. La cathédrale, commencée en 1017 et achevée en 1037, a été conçue pour émuler la splendeur des églises byzantines. Bien qu'elle soit consacrée à la « sainte sagesse », comme la grande cathédrale de Constantinople, elle a une forme très différente. Plutôt qu'un unique dôme hémisphérique s'élevant au-dessus du corps du bâtiment, Sainte-Sophie possède 13 dômes en forme de bulbe. Le dôme central est doré et un peu plus grand que les autres qui sont verts, et tous ont des lanternes dorées. L'Embassy of the Blessed Kingdom of God for All Nations est fondée en 1994.

    Bâtiments d'importances

    Kiev compte aussi plus d'une cinquantaine de gratte-ciel construits quasiment tous depuis les années 2000.

    Marchés

    Sports

    Trois clubs de football jouent en première division ukrainienne: Dynamo Kiev, Arsenal Kiev et le FK Obolon Kiev (2011-2012).

    Hockey sur glace : HK Sokil Kiev

    Basketball : BK Kiev

    Stades

    Spécialité de Kiev

    Gâteau de Kiev.
    • Gâteau de Kiev (ukrainien : Київський торт), à base de noisette et de meringue.

    Kiev dans les arts

    Projet pour La Grande Porte de Kiev

    Peinture

    La Porte dorée de Kiev inspira l'architecte et peintre russe Viktor Hartmann dans la réalisation de son dessin de projet pour La Grande Porte de Kiev. Ce dessin devait servir lors du concours organisé par l'empereur Alexandre II en 1866, pour la construction d'une grande porte monumentale à l'entrée de la ville. Bien que le projet fut annulé faute d'argent, le dessin fut conservé.

    Musique

    Le compositeur russe Modeste Moussorgski s'inspira de plusieurs peintures de son ami Viktor Hartmann, exposées un an après sa mort (dont la Porte de Kiev) afin de réaliser sa « série de dix pièces pour piano » en 1874 : Tableaux d'une exposition.

    Littérature

    Honoré de Balzac, écrivain français, a beaucoup voyagé pour rencontrer son admiratrice et future épouse, la polonaise Ewelina Hańska, avec qui il a d'abord entretenu une longue relation épistolaire. Il la rencontre notamment dans ses domaines de Kiev, dont l’opulence l'impressionne au point qu'il écrit « J'ai vu Versailles au milieu des blés[18] ». Il raconte sa découverte de la ville dans des lettres formant un ensemble de 61 feuillets (seulement écrits au recto), paru par la suite sous le nom de Lettre sur Kiev.

    À la suite de l'écrivain Mikhaïl Boulgakov, la romancière russe d'expression française Irène Némirovsky exalte dans plusieurs de ses romans ou nouvelles la splendeur du printemps en fleurs dans la ville haute de Kiev ; elle y décrit aussi sans fard la misère profonde du Podol, cœur historique de la ville devenu à l'époque impériale le ghetto des Juifs pauvres[19].

    Jumelages

    Jumelages actuels

    Kiev est en partenariat avec :

    Anciens jumelages

    Le , le conseil municipal de la ville de Kiev déclare non valides le jumelage avec six villes et régions de la Fédération de Russie : Moscou, Volgograd, Saint-Pétersbourg, Oulan-Oudé, la République des Komis et Makhatchkala. La décision a été soutenue par 97 députés[20].

    Notes et références

    Notes

      Références

      1. http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/IMG/pdf/no_106_janv-mars_2009_cle446315.pdf
      2. (en) « History of Kyiv : The early period », sur Britannica.com (consulté le ).
      3. « Kyiv (Kiev) Travel Guide. Kiev?, Kyiv?! Which is right? », sur uazone.net (consulté le ).
      4. Anatoli Kouznetsov, Babi Yar, Paris, Robert Laffont, , 447 p. (ISBN 978-2-221-12703-2), p. 83-90
      5. Kiev : la place de l'Indépendance transformée en camp retranché lepoint.fr 24 janvier 2014
      6. Kiev renames major street to honor Russian Nazi collaborator timesofisrael.com, 7 juillet 2016
      7. (ru) Recensements de 1959, 1970 et 1979 sur www.webgeo.ru(uk) Office des statistiques d'Ukraine : Статистичний збірник «Чисельність наявного населення України на 1 січня 2008 року» [Manuel statistique « Nombre d'habitants de l'Ukraine au 1er janvier 2008 »].  ; Статистичний збірник «Чисельність наявного населення України на 1 січня 2010 року» [Manuel statistique « Nombre d'habitants de l'Ukraine au 1er janvier 2010 »].  ; Статистичний збірник «Чисельність наявного населення України на 1 січня 2011 року» [Manuel statistique « Nombre d'habitants de l'Ukraine au 1er janvier 2011 »].
      8. Recensement de 2001 : Population par nationalité
      9. Обзор данных о населении г. Киева по однодневной переписи, произведенной в 1874 г. — Реферат д. чл. П. П. Чубинского, читанный в годичном собрании Юго-Зап. Отдела 23 марта 1875 г.
      10. Первая всеобщая перепись населения Российской Империи 1897 г. Распределение населения по родному языку и уездам. г. Киев
      11. Перепись г. Киева 16 марта 1919 г. = Перепис м. Київа 16 березня 1919 р./ Киев. губ. стат. бюро ; [авт. предисл. Ал. Волков]. — Киев : [Б. и.] , 1920
      12. Національний склад населення за переписом 1926 р. у Києві та Київському округу
      13. Всесоюзная перепись населения 1939 г. Распределение городского и сельского областей союзных республик по национальности и полу. г. Киев
      14. Національний склад центральних областей за переписами 1959 та 1989 рр.
      15. Демоскоп Итоги переписи населения Украины 2001 года
      16. Всеукраїнський перепис населення 2001 р. Національний склад Києва
      17. Roselyne de Ayala & Jean-Pierre Guéno, Les Plus Beaux Récits de voyage, Éditions de la Martinière, , p. 126-127
      18. O. Philipponnat et P. Lienhardt, La Vie d'Irène Némirovsky, Paris, Denoël, 2007, Le Livre de Poche 2007, p. 24 et p. 55.
      19. (uk) « Київрада визнала побратимство з 6-ма містами та регіонами РФ такими, що не є дійсними » Le conseil municipal de Kiev a déclaré inéligible le jumelage avec 6 villes et régions de la Fédération de Russie »], site officiel du conseil municipal de Kiev,

      Voir aussi

      Bibliographie

      • Gauvard, Claude (dir.), De Libera, Alain, Zink, Michel, Dictionnaire du Moyen Âge, Paris, Quadrige/PUF, 2002, p. 803-804.
      • (en) S. Franklin et J. Shepard, The Emergence of Rus' 750-1200, Londres-New York, Longman History of Russia, .
      • (ru) B. A. Kolcin, Drevnjaja Rus', gorod, zamok, selo, Moscou, Arkheologija SSSR, .
      • (de) H. Rüss, Das Reich von Kiev, Handbuch der Geschichte Russlands, t. 1, Lief, p. 233-392
      • (ru) P. P. Tolocko, Drevnij Kiev, Kiev, .

      Articles connexes

      Liens externes

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