Estérel (ferry)

L‘Estérel est un ferry construit de 1980 à 1981 par les chantiers Dubigeon de Nantes pour la Société nationale maritime Corse-Méditerranée (SNCM). Mis en service en sur les lignes de la continuité territoriale entre le continent français et la Corse, il est principalement affecté aux traversées de jour au départ de Nice. Supplanté en 1996 par les navires à grande vitesse de la SNCM, il est cédé à l'armateur britannique CENARGO l'année suivante et intègre la flotte de la compagnie marocaine Ferrimaroc qui l'exploite entre le Maroc et l'Espagne sous le nom de Mistral. Revendu en 2005 à la Compagnie marocaine de navigation (Comanav), il est renommé Mistral Express (arabe : ميسترال إكسبريس, Mystral 'Iiksbaris) et affecté sur les mêmes lignes que son précédent opérateur. Sa carrière est toutefois interrompue en 2012 à la suite de la faillite de son armateur. Immobilisé à Nador, il sera finalement acheminé au chantier turc d'Aliağa en 2016 pour y être démoli.

Pour les articles homonymes, voir Estérel.

Cet article concerne le ferry mis en service en 1981. Pour le cargo de 1967, voir Estérel (navire).

Mistral Express
ميسترال إكسبريس

Le Mistral Express en 2010
Autres noms Estérel (1981-1997)
Mistral (1997-2005)
Type Ferry
Histoire
Chantier naval Dubigeon, Nantes, France (#162)
Commandé
Quille posée
Lancement
Mise en service
Statut Démoli à Aliağa en 2016
Équipage
Équipage 15 officiers et 111 hommes
Caractéristiques techniques
Longueur 145 m
Maître-bau 23,80 m
Tirant d'eau 6,30 m
Port en lourd 2 200 tpl
Tonnage 12 686 UMS (1981-2009)
20 220 UMS (2009-2016)
Propulsion 4 moteurs Pielstick 16PC2-5
Puissance 27 560 kW (41 600 Ch)
Vitesse 23,5 nœuds
Caractéristiques commerciales
Pont 11
Capacité 2 282 passagers
700 véhicules
Carrière
Armateur SNCM (1981-1997)
CENARGO (1997-2005)
Comanav (2005-2014)
Inconnu (2016)
Affréteur Ferrimaroc (1997-2005)
Euroferrys (2005)
Pavillon France (1981-1996)
Bahamas (1996-2005)
Maroc (2005-2016)
Port d'attache Marseille (1981-1996)
Nassau (1996-2005)
Casablanca (2005-2010)
Tanger (2010-2016)
Indicatif (FNZT) (1981-1996)
(CNA4026) (2005-2016)
IMO 7915101

Histoire

Origines

En application du plan d’entreprise de la SNCM soumis aux autorités de tutelle le , un car-ferry gros porteur doit être mis en service pour l’ en remplacement du Corse ou du Comté de Nice. Dès le pour l’autorité de tutelle et le suivant pour le conseil régional de la Corse, la solution d’une flotte de navires à forte capacité est acceptée. L’objectif premier de ce futur navire (de 145 mètres) doit être la desserte au cours des treize semaines estivales de la Corse depuis Nice, majoritairement de jour. L’amélioration de la desserte au départ de Nice est aussi bien quantitative que qualitative. Pour cela, dès l’, la direction de la SNCM crée en interne une commission d’étude.

À cet effet, un voyage est mené en Europe du Nord auprès de compagnies locales afin de visiter des navires en exploitation et diverses installations. Il en résulte un préprojet qui définit déjà les grandes lignes du navire qui sera mis en service en 1981. Ainsi apparaissent les salons de "fauteuils Pullman" équipés de petites tables installées de manière à donner l’apparence d’un salon ou d’un bar, les cabines de type compartiment SNCF permettant d’effectuer des traversées de nuit et rompant la monotonie du grand nombre de fauteuils ; une petite discothèque, un grill bar de 300 places, un cinéma de 150 places, un grand pont solarium situé sur la partie supérieure du navire, protégé par une verrière et un toit sur son avant. Le garage est également défini. Afin de répondre à un rapport véhicules/passagers tendant vers 3, la capacité doit être de 700 voitures, réparties sur trois ponts. À l’arrière, l’accès au garage se fera au moyen de deux portes rampes permettant l’accès simultané à quatre files de véhicules.

Le , Jacques Ribière, président de la SNCM, demande par lettre l’autorisation auprès du ministre des Transports de passer commande du futur gros-porteur en vue d’une livraison pour le . En parallèle, un appel d’offres est lancé auprès des chantiers de construction qui adressent leur réponse avant le . Comme pour les derniers car-ferries de la flotte, la construction s’effectuera en définitive à Nantes aux chantiers Dubigeon. Le , le personnel est informé que cette nouvelle unité, destinée à remplacer le Corse, sera nommée Estérel.

Construction

Le contrat de construction entre la SNCM et les chantiers Dubigeon-Normandie est signé le . La mise sur cale a lieu le à Nantes avec un numéro de chantier 162 et le lancement s'effectue le après 6 mois de travaux accélérés. Lors de celui-ci, un incident imprévu se produit, le navire à l'eau gîte sur tribord de 7°, à la suite de la rupture d'un câble de freinage des blocs tribord, ce qui provoque un raguage de la coque sur le radier de la cale, sans conséquences pour la suite des opérations.

La finition se poursuit au quai d'armement et les essais à la mer s’effectuent du au au large de Saint Nazaire. Lors du retour et de l’arrivée à Nantes, le navire touche une berge de la Loire sur son arrière au cours d'une manœuvre d'accostage, ce qui provoque une avarie à l’hélice tribord. Le navire terminé est enfin livré à son armateur le .

Service

L’Estérel dirigé par le Commandant Castelli, sous grand pavois et en saluant de trois coups de sirène, quitte Nantes pour Marseille le à 16 h 15. Après un voyage effectué à 24 nœuds de moyenne, il effectue son premier touché dans son port d’attache le à 5 h 45. Dès 7 h, l’Estérel entre en forme no 9 afin de remplacer l'hélice tribord endommagée et reprendre à la peinture les raguages des fonds tribord. Le navire quitte la forme le à 17 h, pour rejoindre le poste 86. Il est présenté deux jours plus tard aux autorités. Le lendemain, une sortie en mer vers les îles d’Hyères est organisée de 10 h 30 à 18 h avec 2 000 passagers à bords.

Le , l’Estérel effectue son premier voyage commercial, à destination de Bastia. Pour l’occasion, le navire démontre sa rapidité en reliant Marseille à Bastia en 9 h 30 min au lieu des plus de 10 heures habituelles. Le , ont lieu le baptême et la bénédiction du navire à Nice, par Monseigneur Ghiraldi, évêque de Nice. La marraine est Mme Ippolito, épouse du président de la CCI de Nice. Il s’ensuit une sortie en mer de 13 h à 16 h. Une plaque gravée en marbre apposée sur un pilastre de l'esplanade du port rappelle cette journée du « 15/5/1981 ».

Le , l’Estérel, sous les ordres du Commandant Josiano, est affrété par l’État afin de rapatrier 523 militaires de la FINUL basés à Beyrouth. Il quitte Toulon le pour le port de Larnaca à Chypre. De là, le navire effectue deux aller/retour sur Beyrouth, puis regagne Toulon en faisant escale à Kalimenes en Crète afin d’avitailler. Le , l’affrètement prend fin avec l’arrivée à Toulon.

Le , alors qu’il vient juste de quitter le port d’Alger, l’Estérel, sous les ordres du Commandant Pellicot, reçoit un appel de détresse provenant du cargo Germania. Une fois sur les lieux, il est constaté que le cargo avait déjà sombré et que ses dix membres d’équipage se sont réfugiés sur des radeaux pneumatiques. Ils sont tous récupérés sains et saufs.

L’Estérel quittant le port de Bastia en 1987.

Le , à 12 h 55, entre Nice et L'Île-Rousse, par vent de Nord-Est force 6 à 7, mer forte, le voilier Storm, en difficulté, est aperçu par le travers. Ce voilier, démâté, ne portant qu’une voile de fortune avec une voie d'eau, est en perdition parmi les vagues déferlantes avec 3 occupants à bord. À 13 h 20 ceux-ci sont récupérés sains et sauf par l’Estérel qui reprend peu après sa route en signalant l’épave au CrossMed.

Le à Ajaccio, après avoir laissé sa place au Danielle Casanova au quai L’Herminier et mouillé au large en rade, l’Estérel accompagne le nouveau fleuron de la flotte lors de sa sortie jusqu'au niveau des calanques de Piana. Le , le Marion Dufresne, navire océanographique et ravitailleur des TAAF, appareille pour l’Océan Indien. À 5 h 50, le commandant du Marion Dufresne alerte par VHF l’Estérel - faisant route vers Ajaccio - pour lui demander s’il peut le prendre en remorque et le mener en lieu sûr dans la baie d’Ajaccio. Après avoir débarqué ses passagers, l’Estérel rejoint le Marion Dufresne. Au bout de deux heures de manœuvres délicates, le convoi peut faire route vers Ajaccio, atteint dans l’après midi.

Du au , l’Estérel effectue un aller/retour entre Marseille et Tripoli avec le Danielle Casanova, afin de convoyer la caravane du Paris-Dakar avec 6 hélicoptères, 150 motos, 209 voitures et 72 camions.

Au début des années 1990, il est un temps envisagé d’allonger le navire, tout comme son jumeau, afin d’accroître leur capacité passagers et véhicules, mais surtout de pouvoir installer des cabines plus confortables au standard du Danielle Casanova ou de l’Île de Beauté, récemment agrandi. Le projet ne verra finalement jamais le jour.

Durant, l’arrêt technique du au , la brasserie self-service est rénovée, un bar arrière de 180 places est créé et la coque est repeinte aux couleurs de la nouvelle livrée SNCM Ferryterranée.

Le au matin, l’Estérel est réquisitionné par l’État dans le cadre de l’opération Daguet. Il rejoint Toulon et accoste au quai d’Honneur de l’arsenal militaire. Le lendemain, embarquement de 1 919 militaires (6e DLB) et 117 véhicules. 1 500 lits de camp sont installés dont 1 100 au 3e pont garage ainsi que 12 douches supplémentaires au pont B. En vue de cette traversée inhabituelle, l’Estérel est équipé de 3 feux blancs verticaux montés sur la mâture et destinés à la navigation dans le canal de Suez. L’Armée fournit des projecteurs, mais également un navigateur GPS. Le , l’Estérel appareille pour Yanbu en partie sous escorte des avisos Drogou et Quartier Maître Anquetil jusqu’à Port Saïd. Après l'avitaillement en eau douce et fuel, la traversée du canal de Suez après deux jours de navigation sous escorte militaire en Mer Rouge, le navire arrive à son port de destination le , tôt le matin. L’escale est de courte durée, l’appareillage pour le retour en France a lieu en fin d’après midi. Toulon est rejoint le en fin de matinée ; l’affrètement prend alors fin.

Le , l’Estérel fait de nouveau route pour Yanbu avec cette fois pour mission le rapatriement de soldats de la guerre du Golfe. Il fait escale dans le port Saoudien entre le et le , date à laquelle il appareille pour Toulon avec 375 soldats à bord. Ce voyage permet à l’équipage et aux militaires de fraterniser. Ainsi, un film vidéo de la traversée est réalisé, un marathon de 20 km est organisé dans le garage supérieur, avec 20 participants (dont 7 membres d’équipage). La remise des prix a lieu lors de l’apéritif d’adieu. C’est au matin du que l’Estérel accoste au quai d’Honneur de l’arsenal de Toulon. Il fera un nouvel aller-retour entre le et le , rapatriant cette fois 445 militaires et leur matériel. Le , l’Estérel est de nouveau mis à disposition de l’armée, pour deux missions. La première, humanitaire dans le cadre de l’ONU, est destinée aux réfugiés kurdes en Turquie ayant fui la guerre en Irak. La seconde, militaire, consiste à rapatrier des soldats français et leur matériel depuis le Koweit. Le navire quitte Toulon le à midi avec à son bord 360 militaires et 685 tonnes de matériel pour Iskenderun (Turquie), où il arrive le . Le lendemain, route est faite vers Shu’ Aibah au Koweit, atteint le après une escale à Djibouti. 645 militaires, 43 véhicules et 253 tonnes de fret embarquent et l’Estérel entame le lendemain la route de retour. Il dépose ses passagers à Djibouti le . L’Estérel, à vide, arrive et s’amarre le au quai d’honneur de l’arsenal de Toulon. Cette longue mission clôture la participation des navires de la SNCM à l’opération Daguet.

Affrété par le ministère de la défense dans le cadre de l’opération Amarante, l’Estérel quitte Marseille pour Toulon le . Il appareille, avec à son bord 556 militaires et leur matériel, pour Rijeka en Yougoslavie le et navigue en convoi avec l’Orage, de la marine nationale, son sister-ship le Corse, ainsi que les cargos Cap Afrique et Unilifter. Le , le convoi arrive à destination ; l’Estérel fait escale jusqu’au lendemain avant de faire route sur Toulon. Le en soirée, le navire quitte de nouveau Toulon, acheminant 384 militaires pour Rijeka. Ceux-ci sont débarqués le , l’Estérel termine ainsi sa mission et peut alors regagner Marseille.

Dans la journée du , un avis de recherche est lancé pour une personne qui a sauté vers 14 h 30 d’un hélicoptère en difficulté au large de la Corse. L’Estérel, entre L'Île-Rousse et Nice, couvre dans l’après-midi une première zone, en vain. Les recherches sont interrompues avec la nuit. Après avoir appareillé pour Bastia à 23 h, le navire se déroute de nouveau. À 1 h, le matelot de veille sur l’aileron bâbord de la passerelle donne l’alerte après avoir entendu des cris. Ce sont bien ceux de l’infortuné recherché ; une bouée lumineuse est jetée dans sa direction. La procédure de sauvetage d’un homme à la mer est déclenchée, une équipe se tient prête. Pendant ce temps, le rescapé rejoint la bouée. Le navire filant 20 nœuds, ralentit, fait demi-tour, se présente et s’approche à la vitesse de 4-5 nœuds. Dans le faisceau du projecteur, l’homme est aperçu ; l’Estérel se met au vent afin de se laisser dériver vers lui. Le bosco équipé d’un harnais, descend le long de la coque à l’aide d’un filet, tend la main à l’infortuné, sauvé après avoir passé près de onze heures en pleine mer sans gilet de sauvetage. À 1 h 40, l’Estérel repart en route libre vers Bastia. Une telle conjonction de chances est exceptionnelle, voire miraculeuse, et montre toutefois que la compétence des marins reste indispensable.

Le , Porto-Vecchio accueille pour la première fois un car-ferry ; l’Estérel armé en cargo mixte pour 152 passagers, pour venir complèter le Monte d'Oro. C’est dans ce cadre que, le , le navire quitte définitivement la Corse. Le , il fait route pour La Seyne-sur-Mer afin d’y être désarmé.

L’Estérel passe sous pavillon bahaméen et est immatriculé à Nassau fin 1996. Il est vendu le à la société britannique CENARGO International. Il quitte La Seyne sur Mer le pour Marseille afin de subir quelques travaux, puis quitte Marseille pour Barcelone le .

Le Mistral sous les couleurs de Ferrimaroc.

L'Estérel est livré à CENARGO en et affecté à sa filiale Ferrimaroc qui entame son exploitation entre l'Espagne et le Maroc sous le nom de Mistral à partir du .

En , il est revendu à la Comanav qui le renomme Mistral Express, cependant, il est affrété pendant 20 jours à la compagnie espagnole Euroferrys qui le fait naviguer entre Algésiras et Tanger. Une fois rendu à la Comanav, il conserve son exploitation initiale entre l'Espagne et le Maroc.

Le , il s'échoue sur des rochers au large de Melilla mais est rapidement dégagé le .

En , il participe à l'évacuation de la population syrienne vers l'Italie.

En 2012, les compagnies marocaines Comanav et Comarit rencontrent d'importantes difficultés financières et les navires sont bloqués à quai, les compagnies n'ayant plus les moyens de les faire naviguer, le Mistral Express est immobilisé à Nador.

En 2014, le tribunal de commerce de Tanger prononce la liquidation judiciaire des compagnies Comarit et Comanav et la saisie de l'intégralité des flottes des armateurs. En 2015, plusieurs navires de la Comarit et de la Comanav ont été depuis vendu à la démolition tel que le Biladi (ex-Liberté de la SNCM), le Berkane (ex-Napoléon de la SNCM). Le Mistral Express est annoncé comme vendu à un armateur italien en . Le navire quitte finalement Nador le pour rejoindre le chantier de démolition turc d'Aliağa en vue de sa démolition, chantier qu'il atteint aux alentours du .

Aménagements

Locaux communs

À sa mise en service, les aménagements de l’Estérel étaient en grande partie constitués de salons fauteuils. Les passagers étaient, à l'époque, séparés en deux classes, représentant le niveau de confort du navire. Les passagers de la première classe disposaient d'un salon de 466 fauteuils Pullman situé au pont D sur l'arrière. Pour les passagers voyageant en seconde classe, l'Estérel proposait deux salons à l'avant, l'un sur le pont D, l'autre sur le pont C et pouvant respectivement accueillir 477 et 573 passagers. Une brasserie-bar de 324 places située au pont C sur l'arrière était à la disposition de tous les passagers ainsi qu'une salle de cinéma de 150 places sur le pont B, une boutique et une discothèque sur le pont D. Plusieurs solariums dont un abrité du vent étaient également proposés aux passagers au dernier pont.

En 1990, la brasserie-bar est transformée en un self-service de 290 places et un nouveau bar est installé à proximité.

Après les transformations de 1997 intervenues dans le cadre de la vente du navire à la compagnie Ferrimaroc, la disposition des installations n'est pas modifiées, mais les salons fauteuils et les espaces de restauration sont nommés d'après des villes marocaines, une mosquée est également ajoutée au pont 7. Le solarium abrité du vent sera en revanche supprimé.

Cabines

Le navire principalement employé sur des traversées de jour, proposait initialement 139 compartiments de type SNCF. 41 compartiments situés sur le pont C étaient destinés aux passagers de première classe et 98 situés sur les ponts B et H étaient réservés aux passagers de seconde classe. Lors de ses services successifs pour les compagnies Ferrimaroc et Comanav, la disposition des cabines semble ne pas avoir été modifiée.

Caractéristiques

Le Mistral Express mesure 145 mètres de long pour 23,80 mètres de large, son tirant d'eau est de 6,30 mètres et son tonnage était de 12 676 UMS à sa mise en service. Le navire a une capacité de 2 286 passagers répartis à l'époque en deux classes et est pourvu d'un garage pouvant contenir 700 véhicules. Il est le premier navire de la SNCM à proposer un garage réparti sur trois ponts dont l’accès est également inédit : il s’opère à l’arrière par deux portes-rampes parallèles de 14,50 mètres de haut et 5,80 mètres de large et à l’avant par un système d’ouverture par vantaux à la place du traditionnel masque d’étrave relevable. Les espaces intérieurs et les cabines disposent de la climatisation. La propulsion du Mistral Express est assurée par 4 moteurs Pielstick 16PC2-5, 16 cylindres en V, entrainants deux hélices à pales orientables KaMeWa faisant filer le navire à une vitesse de 23,5 nœuds. Le navire était doté de deux propulseurs d'étrave KaMeWa de 736 kW et d'un stabilisateur anti-roulis à 2 ailerons repliables ACH. Le navire disposait à sa mise en service de quatre embarcations ouvertes de sauvetage de petite taille et deux embarcations de secours semi-rigides, en 1997 le navire fut équipé de quatre embarcations fermées de grande taille. En 2005, le navire se voit ajouter deux caissons longitudinaux de stabilité anti-rouli sur ses flancs, ce qui augmente son tonnage qui passe à 12 686 UMS.

Lignes desservies

  • Pour la SNCM de 1981 à 1995 :

À sa mise en service, l'Estérel assure principalement en saison un service de rotations accélérées sur la Corse depuis Nice de manière combinée avec son sister-ship le Corse, tout comme ce dernier, il est parfois positionné sur les lignes de Marseille ou de Toulon et effectue occasionnellement des traversées vers le Maghreb, notamment hors saison à destination d'Alger, ou d'Oran. Dans les années 1990, le navire effectue les rotations Corse - Italie de la filiale Corsica Marittima sur la ligne Bastia - Livourne qu'il desservira en parallèle des traversées au départ de Nice jusqu'en 1995 aux côtés du Corse.

Sous les couleurs de Ferrimaroc, le navire, renommé Mistral est affecté à la ligne Alméria - Nador.

Pour son service sous le nom de Mistral Express, le navire a tout d'abord assuré la ligne Algésiras - Tanger pour le compte de la compagnie Euroferrys, une fois rendu à la Comanav, le navire retourne sur la ligne Almeria - Nador jusqu'en 2012.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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