Express Samina

L'Express Samina (Εξπρές Σαμίνα, Exprés Samína) est un ferry construit de 1965 à 1966 aux Chantiers de l'Atlantique à Saint-Nazaire pour la Compagnie générale transatlantique sous le nom de Corse. Mis en service en , il était à l'origine principalement affecté au trafic estival entre Nice et la Corse avec son jumeau le Comté de Nice. Transféré successivement à la Compagnie générale transméditerranéenne en 1969 puis à la SNCM en 1976, le navire continue de desservir la Corse jusqu'à remplacement par l‘Estérel en 1981. Revendu en Grèce à l'armateur Stability Maritime, il est rebaptisé Golden Vergina (Γκόλντεν Βεργίνα, Nkólnten Vergína). Il sera cédé à la société Agapitos en 1988 puis à Hellas Ferries en 1999 qui le renommera à l'occasion Express Samina. Sa carrière se termine tragiquement dans la soirée du lorsqu'il fait naufrage au large de Parikiá après être entré en collision avec un îlot du récif des Portes, par vent violent, alors qu'il achevait une traversée entre Le Pirée et l'île de Paros, provoquant la mort de 82 personnes.

Express Samina
Εξπρές Σαμίνα

L‘Express Samina photographié dans le port du Pirée peu avant son naufrage.
Autres noms Corse (1966-1981)
Golden Vergina (1981-1999)
Type Ferry
Histoire
Chantier naval Chantiers de l'Atlantique, Saint-Nazaire, France (#F23)
Quille posée
Lancement
Mise en service
Statut Naufrage au large de Parikiá le
Équipage
Équipage 13 officiers et 55 hommes
Caractéristiques techniques
Longueur 115 m
Maître-bau 18,10 m
Tirant d'eau 4,37 m
Déplacement 4 870 t
Port en lourd 1 800 tpl
Tonnage 4 455 UMS (1966-1967)
4 555 UMS (1967-1999)
6 712 UMS (1999-2000)
Propulsion 2 moteurs Pielstick 16PC2V
Puissance 10 945 kW
Vitesse 21,5 nœuds
Caractéristiques commerciales
Pont 9
Capacité 1 408 passagers
215 véhicules
Carrière
Armateur Compagnie générale transatlantique (1966-1969)
CGTM (1969-1976)
SNCM (1976-1981)
Stability Maritime (1981-1988)
Agapitos Bros (1988-1999)
Minoan Flying Dolphins (1999-2000)
Affréteur Universal River Inc (1981-1988)
Agapitos Lines (1988-1999)
Hellas Ferries (1999-2000)
Pavillon France (1966-1981)
Grèce (1981-2000)
Port d'attache Marseille (1966-1981)
Le Pirée (1981-2000)
Indicatif (FNRT) (1966-1981)
(SVAF) (1981-2000)
IMO 6613548

Histoire

Origines

Au début des années 1960, le trafic maritime et aérien entre le continent et la Corse, en constante hausse, dépend essentiellement du tourisme estival, davantage marqué pour le secteur maritime en raison de la forte demande des passagers possédant un véhicule. Cela ne va pas sans difficulté pour la Compagnie générale transatlantique, qui déploie pourtant une flotte plus importante en été qu’en hiver. Le nouveau Napoléon et le renfort des paquebots affectés au Maghreb ne peuvent suffire. La recherche d’une flotte optimum et rénovée, s’impose. Les études menées en 1962 et 1963 concluent à l’exploitation, en saison, de quatre car-ferries à l’horizon de 1967-1968, offrant des capacités importantes et une vitesse suffisante pour permettre de faire face, grâce à un nombre élevé de rotations, à la demande massive de traversées sur de courtes périodes. Aussitôt, un nouveau car-ferry, le futur Fred Scamaroni, est commandé, sa mise en service est envisagée pour 1965. Elle doit être suivie par deux autres navires ayant une vitesse minimale de 20,5 nœuds, afin d’assurer des rotations accélérées depuis Nice en saison, ce que ne permet pas le Napoléon et ses 18 nœuds.

Les études du second car-ferry engagées, le programme de rénovation de la flotte se poursuit avec la vitesse comme critère prédominant. 22 nœuds semble être un objectif réaliste afin d’assurer, en été, un service accéléré depuis Nice. Nice et Calvi étant les plus proches (distants de seulement 95 milles), l’idée de les relier semble une évidence. Mais certaines difficultés techniques et commerciales doivent être résolues. Un aller-retour dans la journée impose une vitesse suffisante pour assurer ce service dans de bonnes conditions. Celle-ci est conditionnée par le rapport entre la longueur du navire et la puissance à installer. En aménageant le port de Calvi, une longueur proche de 120 mètres est envisageable, pour une puissance de 18 000 ch et une vitesse de 22 nœuds en service, permettant de rallier Nice en 5h10 seulement. Sur le plan commercial, des voyages de jour depuis Nice n’ont d’objet qu’en saison. Sa position excentrée en France, une population d’origine corse et un trafic marchandise moindres montrent une prééminence de Marseille sur Nice. Un navire de jour doit donc trouver un autre emploi durant l’hiver.

En 1964, le schéma de la nouvelle flotte est arrêté : deux car-ferries de jours seront basés à Nice en saison et affectés le reste de l’année sur l’Afrique du Nord, armés en cargos. La programmation est même accélérée, en accord avec les pouvoirs publics. Une exploitation de jour implique uniquement des installations en fauteuils pour les 1re et 2e classes, des sièges sur les ponts extérieurs pour les 4e classe et un système de restauration simplifié avec plateaux-repas et buffets. Les horaires envisagés, pour une desserte en priorité sur Calvi, permettraient une correspondance avec les trains auto-couchettes de la SNCF de la ligne de Paris à Nice. Afin d’assurer de courtes escales, toutes les manutentions sont indépendantes. Ainsi, les opérations commerciales des véhicules et le chargement des colis postaux ou des soutes frigorifiques peuvent s’effectuer simultanément.

Pour une mise en service simultanée, la construction de ces deux navires sera confiée à deux chantiers navals différents. Le Corse sera construit par les Chantiers de l'Atlantique de Saint-Nazaire tandis que son sister-ship, le Provence (qui sera rebaptisé plus tard Comté de Nice), sera construit aux Chantiers et Ateliers de Provence à Port-de-Bouc.

Construction

Le Corse est mis sur cale aux Chantiers de l'Atlantique le et mis à flot le . Le navire sort le lendemain de la forme Jean Bart, afin d’être achevé au quai d'armement de Méan. Le Corse et son jumeau sont essentiellement conçus autour de leur garage qui s’étend sur deux entreponts complets. Ce garage d’un seul tenant est cependant divisé transversalement en trois parties, du fait de l’existence en abord de plates-formes fixes, essentiellement suspendues. Celles-ci sont démontables afin de permettre, sur les lignes d’Afrique du Nord, l’utilisation de l’intégralité de l’espace du garage pour les camions et semi-remorques. Entre ces plates-formes latérales existent, comme sur le Fred Scamaroni, des plates-formes escamotables offrant la possibilité de remplacer les camions par deux plans de voitures. L’appareil de propulsion, de conception voisine du Fred Scamaroni, présente quelques différences importantes allant dans le sens de la simplification. De quatre moteurs, on passe à deux moteurs plus puissants. Afin de les loger facilement, on a renoncé aux alternateurs attelés ; la production d’électricité est assurée par quatre groupes électrogènes indépendants. Malgré cela, le compartiment machine de ces navires est nettement plus dégagé. Comme les hélices sont aussi à pas variable, le gouvernail axial unique est remplacé par deux gouvernails latéraux. Contrairement au Napoléon et à l’instar du Fred Scamaroni, les deux navires proposent une porte d’étrave relevable en plus de la porte arrière et de nombreuses portières sur les flancs. Ainsi les mouvements concernant les véhicules, les passagers et le fret peuvent s’effectuer simultanément. Les essais à la mer se déroulent du au , durant lesquels la vitesse de 22,6 nœuds est atteinte.

Service

Le Corse quittant les Chantiers de l'Atlantique, le 12 juin 1966.

Le , le Corse est baptisé à Saint-Nazaire ; la marraine du navire est Mme Bettencourt, épouse du Secrétaire d’État aux Transports. Le , le navire quitte Saint-Nazaire à 10h42 pour Marseille, où il arrive le à 20h00. Le , le Corse arrive pour la première fois à Nice en provenance d’Ajaccio avec 37 passagers et 12 voitures. Il prend la cadence des rotations accélérées dès le lendemain, à destination de Calvi. Cette première traversée au départ de Nice inaugure le service ferroviaire Paris - Nice - Corse.

Le , entre Calvi et Nice, par mer belle, il est aperçu à 19h39, depuis la passerelle, un feu et une fusée rouge sur tribord, à quatre milles. Le Corse se déroute et va à la rencontre d’un yacht anglais, le Thelma IV, en panne de machine depuis deux jours. Nice étant à proximité, il est décidé de prendre en remorque à faible vitesse le navire en détresse. À hauteur du Cap Ferrat, à 1h30, le yacht est largué et pris en remorque par une vedette de la Gendarmerie nationale.

Affecté pour l’hiver sur Alger, le Corse arrive pour la première fois dans la capitale algérienne le . Une réception est donnée à bord pour l’occasion, en présence de l’Ambassade et du Consulat de France et de ministres algériens.

Le , le navire est transféré à la Compagnie générale transméditerranéenne, lors de la fusion des services méditerranéens de la Compagnie générale transatlantique et de la Compagnie de navigation mixte.

Le , entre Calvi et Nice, par beau temps, le Corse reçoit à 10h45 de Grasse Radio un message du yacht Quick II, en panne de moteur, demandant remorquage. Les recherches sont immédiatement commencées et à 11h20, le yacht est repéré. À 11h37, un couple avec leur enfant en bas âge sont embarqués, alors que deux personnes restent à bord. Le Corse, en accord avec le CrossMed, reprend sa route.

Le , après avoir appareillé la veille de Marseille pour Oran, le Corse reçoit à 10h30 par radio une demande d’assistance médicale et de secours émanant du navire Alkorn. Le contact est pris avec ce navire qui signale qu’un homme est gravement brûlé à bord. Le Corse ayant un médecin à son bord, accepte de prendre en charge le blessé. À 12h41, le Corse manœuvre en approche de l’Alkorn qui met une embarcation à la mer avec le blessé, sur un brancard. Il est embarqué par la portière équipage et pris immédiatement en charge par le médecin du bord. Il sera hospitalisé dès l’arrivée à Oran.

Le Corse dans le port de Bastia en 1980

Le , le navire passe sous les couleurs de la Société Nationale Maritime Corse-Méditerranée (SNCM).

Par lettre commune des ministres des Transports et du Budget, en date du , la SNCM est invitée à passer commande d'un nouveau car-ferry destiné à remplacer le Corse en 1981. Cette commande est passée le avec l'accord de l'autorité de tutelle dans sa séance du . La mise en service de cette nouvelle unité, en construction aux chantiers Dubigeon de Nantes et qui sera baptisée Estérel, est prévue pour .

Le , le Corse est désarmé à Marseille en attente d’être vendu.

Vendu à l'armateur libérien Stability Maritime Universal River Inc le , le Corse quitte Marseille pour Le Pirée le à 10h30, rebaptisé Golden Vergina sous pavillon grec, il est mis en service en 1982 entre l'Italie, la Grèce et Israël. La ligne est interrompue en 1984 et le navire est désarmé et mis en vente.

En 1988, le navire est vendu, en conservant son nom, à l'armateur Agapitos Bros. Sous les couleurs d'Agapitos Lines, il navigue entre Le Pirée et les Cyclades.

De nouveau vendu en 1999 à Minoan Flying Dolphins, le navire est renommé Express Samina et continue de naviguer vers les Cyclades sous les couleurs d'Hellas Ferries[1],[2]. À l'occasion, quelques travaux de rénovations sont entrepris à bord avec l'ajout de cabines privatives sur le pont principal ainsi que d'un bloc à la poupe. Sa porte d'étrave est également condamnée.

Chronologie

Lieu de la collision sur l'itinéraire initial de l'Express Samina

Le , l’Express Samina, sous les ordres du commandant Vassilis Giannakis appareille du Pirée avec, à son bord, 473 passagers et 61 membres d'équipage. Le navire réalise une traversée à destination de plusieurs îles de la mer Égée, notamment Paros, Naxos et Patmos. Vers 22h00, l‘Express Samina, sous pilote automatique, est en approche de sa première escale, Parikiá sur l'île de Paros, cependant, cette nuit du 26 au s'avère difficile, un vent de force 8 sur l'échelle de Beaufort fait rage ce soir là. Afin de compenser l'effet du roulis, l'équipage fait déployer les stabilisateurs, mais seul l'aileron tribord se déploie, avec pour conséquences de faire dévier légèrement la route du navire de son trajet initial sans que l'équipage ne s'en aperçoive. Vers 22h12 l’Express Samina, lancé à 18 nœuds, heurte violemment sur tribord le récif des Portes, à 2 milles du port de Parikiá. La collision ébranle le navire et fait rabattre violemment le stabilisateur tribord contre la coque, occasionnant une voie d'eau au niveau de la salle des machines. Le destin du navire est scellé en raison de l'ouverture de neuf portes étanches sur les 11 que compte le car-ferry. Un appel de détresse est immédiatement lancé, auquel répondent les autorités du port et le croiseur britannique HMS Liverpool se trouvant à proximité. À 22h15 l‘Express Samina commence à gîter de 5° sur tribord, les membres de l'équipage abandonnent le navire, laissant les passagers livrés à eux-mêmes et les générateurs électriques, situés au niveau de la brèche, cessent de fonctionner, plongeant le bâtiment dans le noir. À 22h25, la gîte atteint 14° et l'eau commence à s'engouffrer à travers une autre brèche de 6 mètres située au niveau du deuxième pont garage, accélérant de ce fait le naufrage. À 22h29, le navire gîte de 23°, les conditions difficiles rendent presque impossible l'utilisation des dispositifs de sauvetage, les passagers ne savent pas comment mettre à l'eau les embarcations de sauvetage et les radeaux de survie s'envolent à cause du vent. Finalement, seules trois des huit embarcations de sauvetages seront débordées. À 22h50, l‘Express Samina est complètement couché sur le flanc, il disparaît finalement à 23h02. Les secours arrivent peu après sur les lieux de la catastrophe, ils parviennent à sauver plusieurs passagers. Toute la nuit, des navires de pêche et de plaisance tirent des naufragés de l'eau ainsi que de nombreux corps sans vie. 82 personnes sont décédées dans la catastrophe. Le fait qu'une partie de l'équipage n'ait pas aidé les passagers à évacuer le navire et ait usé en priorité pour lui-même des canots de sauvetage a contribué au nombre de ces décès.

Le récif des Portes, où le navire a fait naufrage.

L'équipage avait enclenché et laissé le car-ferry naviguer sur le pilote automatique sans qu'aucun de ses membres ni l'officier de quart ne surveille la navigation. Même avec le pilote automatique, il est nécessaire qu'un membre de l'équipage soit présent pour surveiller la dérive créée par le vent et les courants qui peuvent modifier la route du navire à un point qui ne peut pas être compensé par les systèmes électroniques. L'équipage avait fait déployer les stabilisateurs d'aileron pour diminuer les mouvements de roulis ; malheureusement l'aileron bâbord de stabilisateur ne s'était pas déployé, augmentant encore la dérive du navire. Comme dans nombre de tragédies maritimes, les cloisons étanches du navire n'avaient pas été fermées, en infraction grave avec le règlement.

L’épave gît par 38 mètres de fond, tous les corps ont pu être récupérés sauf 7, introuvables.

L'épisode 11 de la saison 3 de la série documentaire Mayday : Alerte maximum est consacré au naufrage de l‘Express Samina.

Conséquences

Le naufrage de l‘Express Samina fut une tragédie nationale pour la Grèce et a bouleversé le pays tout entier.

Au cours des opérations de sauvetage pendant la nuit du naufrage, le capitaine du port de Parikiá, Dimitris Malamas, est pris d'un malaise et est foudroyé par une crise cardiaque, due à l'inquiétude et au stress qui le mine.

Après cette catastrophe, la loi grecque imposera aux compagnie le retrait des car-ferries de plus de 30 ans. Jusqu'alors, l'âge de retrait des navires était de 35 ans. Malgré tout, de nombreuses compagnies grecques continuent d'exploiter des bateaux de plus de 30 ans, mais ceux-ci sont régulièrement soumis à des contrôles techniques minutieux. Un équivalent maritime du système des boîtes noires est également imposé par la convention SOLAS à partir du .

Le , soit 3 jours après la catastrophe, Pandelis Sfinias, vice-président de la compagnie "Minoan Flying Dolphins" l'armateur, en dépression nerveuse, se suicide à la suite de cette catastrophe en sautant par la fenêtre de son bureau situé au sixième étage des locaux de la compagnie. Il fut accusé de négligence par de nombreux médias grecs, qui étaient focalisés sur lui. L'autopsie de son corps révèlera la présence d'alcool et d'antidépresseurs au moment de sa mort.

En , devant un tribunal maritime grec, plusieurs sentences sont prononcées à l'encontre de cinq membres de l'équipage. Le premier officier Tassos Psychoyios de quart cette nuit là, est condamné à 19 ans de prison, le commandant du navire Vassilis Giannakis écope de 16 ans. L 'Officier de quart Tassos Psychoyios n'étant pas à son poste de surveillance à la passerelle, regardait un match de football à la télévision, alors que le navire se dirigeait droit vers les rochers des Portes. Trois autres membres de l'équipage seront condamnés à des peines allant de 15 mois à huit ans de prison pour avoir déserté le navire au moment de l'évacuation sans l'accord du commandant.

Aménagements

À sa mise en service, le bateau sous le nom de Corse proposait, comme son sister-ship le Comté de Nice, 924 places assises en 1re et 2e classe dans des salons-fauteuils pullman, un bar-buffet, un bar avec piste de danse, et une boutique. Des films étaient projetés par télé-cinéma dans les salons pullman sur plusieurs écrans de télévision situés au plafond. Les 4e classe situées au pont supérieurs AR pouvaient profiter d'une buvette. Des plateaux repas, servis par un garçon, étaient mis en vente au moment des repas à bord. Le navire ne disposait pas de cabines, du fait qu'il effectuait principalement des traversées de jour. Lors de sa carrière sous pavillon grec, ses aménagements seront modifiés à plusieurs reprises, notamment lors de son entrée dans la flotte d'"Hellas Ferries" où le vaste salon-fauteuils pullman du pont principal sera remplacé par 79 cabines privatives réparties de chaque côté d'une coursive centrale.

Caractéristiques

L'Express Samina mesurait 115 mètres de longueur pour 18,10 mètres de large, son tonnage était de 4 555 UMS. Le navire avait une capacité de 1 408 passagers et était pourvu d'un garage pouvant contenir 215 véhicules répartis sur deux ponts, le garage était accessible par deux portes rampes, une porte d'étrave à l'avant de 2,80 mètres de large et 4 mètres de haut, qui sera cependant condamnée en 1999, et une sur le tableau arrière de 3 mètres de large et 4 mètres de haut, plusieurs portes complémentaires étaient également situées sur les flancs. La propulsion du navire était assurée par 2 moteurs Pielstick 16PC2V, 16 cylindres en V, développant une capacité de 10 945 kW (environ 14 900 ch) entraînant deux hélices ACN à pas variables faisant filer le bâtiment à 21,5 nœuds. L‘Express Samina était en outre doté d'un propulseur d'étrave Pleuger de 500 ch et de deux stabilisateurs anti-roulis à ailerons repliables Denny Brown AEG. Le navire disposait de six embarcations de sauvetage motorisées de taille moyenne.

Lignes desservies

Lors de ses services successifs aux Compagnie générale transatlantique, Compagnie générale transméditerranéenne et Société Nationale Maritime Corse-Méditerranée de 1966 à 1980, le Corse desservait principalement l'île de la Corse en saison depuis Nice vers Calvi, L'Île-Rousse, Bastia et Ajaccio. Il arrivait parfois que le navire effectue des traversées depuis Toulon ou Marseille. Au début de son exploitation, à chaque arrêt technique d’après saison, le Corse et son jumeau, le Comté de Nice, étaient reconditionnés pour l’exploitation sur les lignes du Maghreb en installant des dortoirs équipés de couchettes superposées.

Vendu en 1981 à un armateur Libérien sous pavillon grec, le navire, renommé Golden Vergina, fut exploité, à partir de 1982, sur la ligne Brindisi - Le Pirée - Haïfa par "Stability Maritime" jusqu'en 1984.

Revendu en 1988 à Agapitos Bros., le Golden Vergina desservait au départ du Pirée les îles de Paros, Ikaria et Samos sous les couleurs d'"Agapitos Lines".

À partir de 1999, le navire passe sous les couleurs d'"Hellas Ferries" et est renommé Express Samina mais son affectation reste inchangée. Son service sera interrompu le par son naufrage entre le Pirée et Paros.

Notes et références

  1. http://www.faktaomfartyg.se/corse_1966.htm
  2. http://www.marines-editions.fr/la-sncm-de-la-corse-au-maghreb,fr,4,31447.cfm, le livre d'Alain Lepigeon relatant l'histoire de la compagnie et des navires ayant en partie inspiré cet article

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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