Bastia

Bastia (en corse : Bastìa) est une commune française, préfecture de la circonscription départementale de la Haute-Corse et située dans le territoire de la collectivité de Corse.

Bastia

Vieux-Port et église Saint-Jean-Baptiste.

Blason

Logo
Administration
Pays France
Collectivité territoriale unique Corse
Circonscription départementale Haute-Corse
(préfecture)
Arrondissement Bastia
(chef-lieu)
Intercommunalité Communauté d'agglomération de Bastia
(siège)
Maire
Mandat
Pierre Savelli (FaC)
2020-2026
Code postal 20600 / 20200[1]
Code commune 2B033
Démographie
Gentilé Bastiais
Population
municipale
48 044 hab. (2018 )
Densité 2 479 hab./km2
Population
agglomération
68 842 hab. (2017)
Géographie
Coordonnées 42° 42′ 03″ nord, 9° 27′ 01″ est
Altitude Min. 0 m
Max. 963 m
Superficie 19,38 km2
Type Commune urbaine et littorale
Unité urbaine Bastia
(ville-centre)
Aire d'attraction Bastia
(commune-centre)
Élections
Départementales Cantons de Bastia-1, 2, 3 et 4
(bureau centralisateur)
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Corse
Bastia
Géolocalisation sur la carte : Corse
Bastia
Géolocalisation sur la carte : France
Bastia
Géolocalisation sur la carte : France
Bastia
Liens
Site web bastia.corsica

    Avec 48 044 habitants (recensement de 2018), Bastia est la deuxième commune la plus peuplée de Corse après Ajaccio. Elle est la capitale de la Bagnaja, région du nord-est de l'île, s'étendant entre le cours du Golo et le Cap Corse.

    Géographie

    Situation

    Située dans le nord-est de la Corse, à la base du Cap Corse, entre mer et montagne, Bastia est le principal port de l'île et sa principale ville commerciale. La ville se situe, à vol d'oiseau, à environ 35 km de la pointe Nord du Cap Corse, 50 km à l'ouest de l'île d'Elbe, île italienne, et 90 km de l'Italie continentale qu'il est possible d'apercevoir quelques jours par an, quand la visibilité est excellente.

    Communes limitrophes
    La commune de Bastia vue du Pigno[Note 1].

    .

    Géologie

    La commune se situe dans la Corse Alpine (orientale)[Note 2] laquelle est formée par « une succession d’unités autochtones (terrains en place), para-autochtones (terrains faiblement déplacés) et surtout allochtones (terrains fortement déplacés). Les deux premières coïncident grossièrement avec la dépression centrale. L’allochtone, appartenant essentiellement à la zone des schistes lustrés et des ophiolites, correspond aux reliefs orientaux (Cap Corse et Castagniccia) »[2].

    Son sol repose sur un socle en partie granitique (granites leucocrates Hercynienne, roches claires), qui a été recouvert des nappes océaniques de :

    • roches sédimentaires (Miocène à Quaternaire) de la côte orientale, qui vont depuis l'embouchure du ruisseau de Lupino au nord jusqu'à l'embouchure du Travo au sud,
    • schistes lustrés qui occupent toute la façade orientale du Cap Corse,
    • ophiolites mises en place en Corse orientale au cours de l’Eocène.

    À noter la présence de minerai de cuivre à Cardo, dont le gisement avait fait l'objet d'une concession.

    « La ville de Bastia est bâtie en amphithéâtre ; elle comprend : Terra nova, Terra vecchia et Bastia moderne. A Terra nova, ou haute ville, appartient surtout la citadelle qui est sur une pointe formée en grande partie par une roche siliceuse de couleur jaunâtre. A Terra vecchia, ou basse ville, appartient la ville bâtie par les Génois. Elle est construite sur la même roche siliceuse et aussi sur des roches vertes amphiboliques. Enfin à Bastia moderne appartiennent les environs de la gare et du nouveau port. Elle est bâtie sur des roches calcaires alternant avec des schistes ou sur du gabbro, de la serpentine ou des schistes verts amphiboliques, lesquels sont quelquefois fortement altérés et transformés en une roche ocreuse sans résistance. »

     D. Hollande in Géologie de la Corse, Bulletin de la Société des Sciences historiques et naturelles de la Corse - 1917 - p. 14.

    Relief

    Bastia se caractérise par sa position entre la mer et la montagne. La commune se situe sur le flanc oriental de la « Serra di Pignu », une montagne qui culmine à 960 m d’altitude. Cette montagne pentue forme avec d’autres collines bastiaises le relief typique du Cap Corse. Ce relief prononcé explique en grande partie le développement de la ville sur une bande côtière d’environ 1,5 km de largeur, soit une partie très limitée des 19,38 km2 que compte la commune.

    Bastia se situe sur le versant méridional de l'arête formant le Cap Corse, la chaîne de la Serra-di-Pigno. Plusieurs ruisseaux ont profondément creusé une série de petites vallées au fond desquelles coulent de petits ruisseaux, si bien qu'elles en portent les noms de : vallée du Lupino, vallée du Fango, vallée du Toga, vallée du Griscione, vallée du Miomo, etc.[3].

    Hydrographie

    Le réseau hydrographique est peu dense. Il comporte trois ruisseaux (ou fiume) au cours orienté d'ouest en est :

    • au nord, le ruisseau Fiuminale qui prend sa source au nord-ouest de la commune, à quelque 400 m au nord-est du monte Muzzone (920 m)[4]. Long de 4,3 km, il délimite les territoires des communes de Bastia et de Ville-di-Pietrabugno depuis sa source jusqu'au rond-point de l'Annonciade. Lors de la traversée de la ville, son cours est en partie couvert, du chemin de l'Annonciade jusqu'au port de Commerce où il se jette en mer Tyrrhénienne. Il est alimenté par le ruisseau de Cardo[Note 3].
    Le ruisseau de Toga[5] qui prend naissance sur la commune de Ville-di-Pietrabugno, termine son cours dans le port de plaisance éponyme.
    • au centre, le ruisseau de Lupino. Long aussi de 4,3 km, il a sa source sur la commune de Bastia, près de la Cima Orcaio (769 m)[6]. Son cours est couvert à son embouchure, carrefour des Abattoirs.
    • au sud, le ruisseau de Corbaia, long de 5,3 km[7]. Il prend sa source sous l'ancienne carrière proche du col de Teghime.

    Climat et végétation

    Bastia possède un climat méditerranéen. La température moyenne annuelle s'élève à 15,5 °C et on y compte environ cinq jours de gel par an. Les vents y sont relativement fréquents et violents, la pluviométrie abondante (799,3 mm), mais on compte toutefois une moyenne de 240 jours de soleil par an.

    Relevé météorologique de Bastia
    Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
    Température minimale moyenne (°C) 5,1 4,9 6,7 8,8 12,4 16 19 19,4 16,5 13,3 9,2 6,3 11,5
    Température moyenne (°C) 9,1 9,4 10,8 12,9 16,3 20 23,2 23,3 20,6 17,1 12,9 10,1 15,5
    Température maximale moyenne (°C) 13,6 13,8 15,6 17,8 22 25,8 29,1 29,3 25,8 21,9 17,4 14,5 20,6
    Ensoleillement (h) 134 158 192 214 268 296 345 304 232 176 133 128 2 579
    Précipitations (mm) 67 57 60 76 50 41 13 21 81 127 114 93 799,3
    Source : Météo-France, données sur la période 1981-2010
    Nuage lenticulaire au large de Bastia.

    La commune est concernée par deux étages de végétation qui sont l’expression d’un climat mais aussi d’une flore :

    • Étage thermoméditerranéen (de 1 à 100 m d’altitude aux adrets). Cet étage se caractérise par une saison estivale sèche de deux à trois mois qui favorise l’olivier sauvage, l’asperge blanche, le lentisque, l’euphorbe arborescente, la clématite, etc.
    • Étage mésoméditerranéen (de 100 à 1 000 m d’altitude aux adrets, de 0 à 700 m aux ubacs). Cet étage aux températures plus fraîches, est caractérisé essentiellement par le chêne vert, les maquis à bruyère et arbousier mais aussi par le chêne liège et le pin maritime (adret), le chêne pubescent (ubac), le châtaignier ou encore la lavande, le genêt, les cistes et le lentisque[8]. Sur les hauteurs, entre des roches à nu, la végétation est rase, balayée par les fréquents et violents vents d'ouest et du sud-ouest (libeccio) qui se renforcent en franchissant la ligne de crête de la Serra di Pigno et dévalent le long des vallons jusqu'à la mer, formant de remarquables nuages lenticulaires au large de Bastia.

    Accès routiers

    Carte de Bastia[Note 4].

    Il existe trois routes principales donnant accès à Bastia :

    • par le sud, avec la RT 11 (ex-RN 193), dont une portion d'environ 23 km est à 2 × 2 voies jusqu'à Arena-Vescovato depuis l’inauguration en janvier 2013 de la "voie expresse Borgo-Vescovato". C'est l'axe routier majeur de la région bastiaise car elle relie directement ou indirectement la ville de Bastia aux autres villes corses (Ajaccio, Corte, Porto-Vecchio, Calvi…) tout en passant par les communes du sud de l'agglomération bastiaise telles que Furiani, Biguglia, Borgo et Lucciana où se situe l'aéroport de Bastia-Poretta. Cette route est aussi appelée la Route du front de mer à partir du quartier de Montesoro car elle longe le bord de mer, jusqu'au tunnel du Vieux-Port qui passe sous la citadelle et le Vieux-Port. Cette route s'achève à Ajaccio ;
    • par l'ouest, avec la D 81, la route qui mène à Saint-Florent par le col de Teghime ;
    • par le nord, avec la D 80, qui effectue la boucle du Cap Corse (la route reliant Bastia à Pietranera a été ouverte en 1829).

    La ville est distante, par route[9], de :

    Transports

    Autobus Renault de la Société des Autobus Bastiais.
    Routiers

    La communauté d'agglomération de Bastia est desservie par un réseau d'autobus de 14 lignes géré par la Société des autobus bastiais[10].

    Ferroviaires

    La gare de Bastia, appartenant aux Chemins de fer de la Corse, se situe en centre-ville. Elle permet des liaisons vers Ajaccio et Calvi. Il existe aussi sur le territoire de la commune de Bastia sept autres haltes ferroviaires pour les liaisons suburbaines vers Casamozza :

    Maritimes
    Port de commerce de Bastia.
    Navire mixte de la compagnie Corsica Linea.
    Le phare de la jetée du dragon et la citadelle.

    Malgré ses dimensions restreintes, le port de Bastia est le plus fréquenté des ports français de la mer Méditerranée ; 2 291 944 passagers en 2011[11]. Cela en fait le deuxième port français derrière Calais (environ quinze millions de passagers).

    - Dessertes

    Les principaux ports desservis sont (Source : CCI Haute Corse - Statistiques Portuaires 2011)[11] :

    PortQuantité de passagers transportés en 2011Pourcentage
    Livourne (Italie)587 59625,6 %
    Toulon470 83520,5 %
    Marseille366 74516,0 %
    Nice358 72615,7 %
    Savone (Italie)307 08313,4 %
    Gênes (Italie)186 5098,1 %
    Autres lignes8 8780,4 %
    Portoferraio (Italie)5 5720,2 %
    Total2 291 944100 %

    Le trafic national s'élève à 52 % contre 48 % pour l'international (avec l'Italie).

    Nombre de passagers par mois transitant par le port de Bastia en 2011[11].
    - Évolution mensuelle

    Comme le montre le diagramme ci-contre, le trafic de navires et de passagers est caractérisé par une « saisonnalité » très marquée. Cela est explicable par l'importance du tourisme estival pour l'économie de la Corse. Ainsi, le trafic est multiplié par onze entre les mois les plus creux de la hors-saison (novembre-mars) et les mois les plus importants de la haute-saison (juillet-août). Cette saisonnalité a un impact très fort sur la ville de Bastia, comme sur toute la Corse. En effet, la ville se doit d'être dotée d'infrastructures nécessaires capables d'accueillir un tel nombre de passagers bien que cela soit pour une courte durée chaque année.

    Partage du marché par les compagnies maritimes

    On remarque une nette domination du marché par la Corsica Ferries - Sardinia Ferries.

    Compagnie maritimeQuantité de passagers transportés en 2011[11]Part de marché
    Corsica Ferries - Sardinia Ferries1 570 47968,52 %
    SNCM311 08213,57 %
    Moby Lines309 41213,50 %
    La Méridionale91 4673,99 %
    Autres compagnies9 5040,41 %
    Total2 291 944100 %
    Aériens

    L'aéroport de Bastia-Poretta est situé à 16 km au sud de la ville, sur la commune de Lucciana. Il est le deuxième aéroport de Corse en nombre de passagers après l'aéroport d'Ajaccio-Napoléon-Bonaparte.

    Il propose des liaisons avec plusieurs aéroports français tels que Paris-Orly, Paris-Charles-de-Gaulle, Marseille-Provence, Nice-Côte d’Azur, Lyon-Saint-Exupéry, etc.

    Il existe aussi quelques lignes européennes telles que Londres, Genève, Cologne. Les compagnies aériennes principales sont Air Corsica, Air France, Easy Jet, Germanwings, Luxair, British Airways, Danube Wings, Volotea.

    Urbanisme

    Typologie

    Bastia est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[12],[13],[14].Elle appartient à l'unité urbaine de Bastia, une agglomération intra-départementale regroupant 7 communes[15] et 68 842 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[16],[17].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bastia, dont elle est la commune-centre[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 93 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[18],[19].

    La commune, bordée par la mer Méditerranée, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[20]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[21],[22].

    La citadelle vue du sud.
    Vue depuis la citadelle.
    Façades colorées sur le Vieux-Port.

    Bastia est organisée sur un axe nord-sud relativement étroit, ce qui peut rendre l’accès à Bastia difficile en cas de circonstances particulières. Flanqué sous la Serra di Pïgno, Bastia s'est développé le long de sa façade maritime. Elle est avant tout un port ; la mer a donc une place prédominante dans l’organisation spatiale de la ville. Bastia compte de nos jours trois ports différents :

    Occupation des sols

    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (55,6 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (58,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (52,6 %), zones urbanisées (38,9 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (3,2 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (3 %), zones agricoles hétérogènes (2,3 %), eaux maritimes (0,2 %)[23].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[24].

    Le Vieux-Port (U Vechju Portu)

    Le Vieux-Port de Bastia est situé dans une remarquable anse étroite qui offre une bonne protection naturelle contre les aléas météorologiques de la Méditerranée. Il a donc été au cœur du développement initial de la ville.

    De nos jours, il héberge toujours de nombreux navires de plaisance et de pêche, mais il n’est plus aussi économiquement indispensable à la ville que les autres ports plus modernes, bien que son attrait touristique et esthétique en fait un emblème presque officiel de la ville de Bastia. De fait, de nombreux bar-cafés et restaurants se sont installés sur ses quais dont la mairie restreint l’accès aux piétons en période estivale.

    Le port de commerce

    Un peu plus au nord se trouve le port de commerce de Bastia. Atout économique majeur, le port de commerce est le pouls de la ville de Bastia. Ceci est d’autant plus vrai en période estivale, durant laquelle les arrivées et départs de milliers de passagers et véhicules peuvent parfois causer de longs embouteillages tout le long de l’axe routier nord-sud, la route territoriale 11, malgré l'existence du tunnel sous le Vieux-Port.
    Le rocher du Lion, qui fermait l'anse au Sud et rendait dangereux l'accès au port, fut détruit en 1860.

    « À l'entrée du port est un noir rocher tacheté de lichens blancs et de mousse ayant la forme d'un lion et appelé par les marins il leone. »

     Antoine Claude Valery in Voyages en Corse, à l'île d'Elbe et en Sardaigne, 1837 - p. 2.

    Le port de plaisance

    Face au port de commerce, la grande place Saint-Nicolas représente le cœur de la ville. Juxtaposé au nord du port de commerce, le port de plaisance de Toga « à cheval » sur Ville-di-Pietrabugno et Bastia, héberge de nombreux bateaux, tels que voiliers et yachts. Il existe aussi quelques bars, restaurants et discothèques sur ses quais.

    Le Centre-ville et les agglomérations périphériques

    Aujourd'hui, le centre-ville regroupe principalement la citadelle (aussi appelée Terra Nova) avec le palais des Gouverneurs, le Vieux-Port avec son quartier avoisinant et la place du marché (Terra Vecchia) , et enfin l'ensemble d'immeubles le long du boulevard Paoli, principale artère commerciale de la ville, qui s'étend du Palais de Justice jusqu'à l'avenue du Maréchal-Sebastiani. Le centre bénéficie du Programme national de revitalisation des quartiers anciens dégradés (PNRQAD)[25].

    Ces dernières décennies, Bastia et sa région se sont développées au travers d'une forte croissance démographique, qui pousse désormais hors des limites communales, en raison du site trop enserré de la ville-centre.

    Quartiers

    Bastia, Vue vers la plage de Toga, carte postale, circa 1910

    Bastia comprend plusieurs hameaux et quartiers qui sont, du nord au sud :

    Toga

    Toga qui se partage de nos jours entre Ville-di-Pietrabugno et Bastia, fut la zone industrielle de Bastia de 1857 à 1977. S'y trouvait l'ancien hôpital de Bastia, aujourd'hui en partie désaffecté après son déplacement à Montesoro. Subsiste sur le site le pôle de psychiatrie et gériatrie du centre hospitalier de Bastia : un centre médico-psychologique (CMP), et le long séjour : établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD).

    Toga c'est aussi le port de plaisance « à cheval » sur les deux communes.

    Cardu

    Le village de Cardo.

    Village au nord-est de la commune, Cardo est l'un des premiers lieux habités de la commune.

    Le Fangu

    Le Fango est un quartier de Bastia qui s'est développé récemment côté montagne. Il comporte notamment la préfecture de Haute-Corse, la gare de Bastia et le lycée Giocante-de-Casabianca. Le quartier accueille également la Caisse primaire d'assurance maladie, la Caisse d'Allocations Familiales, l'Hôtel des Impôts, le siège départemental d'EDF, le Conseil départemental de la Haute-Corse.

    Saint-Antoine

    Le quartier de Saint-Antoine est un quartier résidentiel dans le nord de la ville. Il abrite le couvent de Saint-Antoine. Il est aussi un axe entre la ville de Bastia, Cardo et de Saint-Florent.

    Fort Lacroix

    Fort Lacroix, situé à Cardo, peu-après le couvent Saint-Antoine, tient son nom de la batterie Fort Lacroix, ancien bastion de la résistance pendant la Seconde Guerre mondiale, inauguré à la fin du XIXe siècle. Le site, ancien terrain militaire situé sur une colline, comprend un premier bâtiment au bord du chemin menant au sommet, une antenne d'une vingtaine de mètres de haut, de deux bunkers servant de postes d'observation qui servaient à surveiller la mer, d'un bâtiment de plain-pied situé en haut de la colline et enfin d'un long tunnel servant autrefois pour le stockage des armes. Au bout de ce tunnel, faisant partie autrefois d'un vaste réseau, une échelle est présente. Malheureusement, la sortie en haut de l'échelle a été bloquée et en bas, un écroulement a eu lieu. C'est d'ailleurs à l'entrée de ce tunnel qu'est inscrit le nom du site et son année d'inauguration. Véritable morceau de l'histoire de la Corse, lié incontestablement à son patrimoine et à la Seconde Guerre mondiale, le site n'est pourtant pas préservé et dans un bien piteux état.

    Le Marché (U Mercà)

    La place du Marché était autrefois la place très animée de la ville. Autour de cette place on trouve l'église San Ghjuvà, l'ancien Hôtel de Ville, la maison Suzzoni.

    Le Vieux Port (U Vechju Portu)

    C'est le quartier le plus ancien de Bastia. Avant la fondation de la ville, c'est là qu'était situé la marine de pêcheurs du village de Cardu. La marine s'appelait alors Portu Cardu. La fondation de la Citadelle par les génois en 1380 a donné lieu à une nouvelle appellation : la ville basse, c'est-à-dire le Vieux-Port, Terra Vechja, et la ville haute, Terra Nova.

    Le Puntettu

    C'est le quartier qui fait la jonction entre le Vieux-Port (Terra Vechja) et la Citadelle (Terra Nova).

    La Citadelle

    La Citadelle, gravure de 1838.

    Saint-Joseph

    Le quartier de Saint-Joseph est un quartier populaire et particulièrement ancien. Il abrite l'église Saint-Joseph, le collège de Saint-Joseph. Il est aussi un axe important nord-sud de la Ville, connectant les quartiers du centre-ville, de Toga et du Fango aux quartiers sud.

    Monserratu

    Ce quartier encore préservé, niché sur les hauteurs de la ville abrite un trésor méconnu, la chapelle de Monserato. Sur les hauteurs de Bastia à Saint Antoine, au bout d'un petit chemin difficile d'accès, se cache en effet un bijou architectural, la Scala Santa. Erigée au XVIe siècle, la chapelle de Notre Dame de Monserrato, plus communément appelée "Scala Santa" - pour les marches qui la composent - ne laisse personne déçu !

    En entrant dans le lieu de culte, vous serez, d'emblée, impressionnés par le somptueux escalier rouge de 33 marches, qui se dresse face à vous. En 1811, Napoléon Ier, en conflit avec le pape Pie VII, exile à Bastia 424 membres du haut clergé romain. Les Bastiais accueillent ces Romains exilés avec beaucoup d'hospitalité et de respect, ce qui leur vaut la gratitude du pape. En guise de remerciement, Pie VII autorise Bastia à accueillir un escalier saint, A Scala Santa, la réplique de l'escalier que Jésus a monté dans le prétoire de Jérusalem avant d'être supplicié dans les prisons de Ponce Pilate. Une indulgence spéciale est attachée à cet escalier qui se gravit à genoux et, à chaque marche montée, le fidèle dit une prière. Des Scala Santa, il n'en existe que dix dans le monde. La plus célèbre se trouve à proximité de la Basilique Saint-Jean-de-Latran à Rome. Une rénovation de l’édifice est attendue en 2019.

    Lupinu

    Lupino est un quartier au sud de la ville, le premier à se développer avec ses logements sociaux notamment.

    Paese Novu

    Paese Novo est un quartier résidentiel dominant Montesoro, sur l'ancienne « route Impériale » qui contourne la ville par ses hauteurs. Le Centre hospitalier de Bastia est implanté dans ce quartier.

    Montesoru

    Montesoro est un autre quartier résidentiel au sud de Bastia. Il se présente par de grands ensembles d'immeubles récents avec de nombreux commerces. Montesoro abrite de grands établissements scolaires : lycées technique et professionnel, collège d'enseignement secondaire.

    Erbajolo

    Erbajolo est un autre quartier à l'extrémité méridionale de la commune. Elle marque le début de zone industrielle au sud de l'agglomération bastiaise. S'y trouve la plus grande surface commerciale de la ville (E.Leclerc Grand Bastia), un stade de football.

    Toponymie

    La « bastìa » était le nom de la première fortification édifiée par les Génois en 1380, sur les ordres du gouverneur Leonello Lomellini[26]. En italien "bastia" ou "bastida" est un nom commun désigne une petite tour. C'est un toponyme récurrent en Italie. Auparavant la résidence des gouverneurs se situait au village de Biguglia, mais les Génois estimèrent qu'elle était difficile à défendre et se mirent en quête d'un endroit plus près du littoral. C'est l'éperon rocheux qui surplombait le village de pêcheurs de Portu Cardu, aujourd'hui le Vieux-Port qui fut choisi[27],[28].

    « (1378) - Fece Leonello edificare da principio un castello nel posto dove hoggi sta situato il baloardò nominato il fortino, del qual castello appare ancora alcuni segni, denominandolo Bastia che è quanto a dire loco forte, ad effetto di prevalersi del mare »

     Annales de Banchero, ancien podestat de Bastia, publiées par l'abbé Letteron - Imprimerie et librairie Vve Eugène Ollagnier Bastia 1887 p. 17.

    En corse, la commune se nomme Bastìa /basˈtia/.

    Histoire

    Antiquité

    Nous ne possédons aucune connaissance détaillée pour l'Antiquité, les données écrites sont muettes. Ni Ptolémée, ni Strabon, ni Pline, dans la description qu'ils ont faite de l'île, n'ont parlé de Bastia[29]. L'archéologie n'a que peu révélé à ce jour. Il est raisonnable de considérer cependant que ce territoire était occupé par la peuplade des Vanacini[30] (ou Uanakini). L'actuel site de Bastia n'était pas occupé.

    Moyen Âge

    À la fin du IXe siècle, ce territoire de Mantino dépendait des seigneurs Loretesi[Note 7]. Ceux-ci en sont chassés en 1072 par les Da Furiani, Aschesi ou Laschesi, aidés en cela par les marquis de Massa.

    « Entre la seconde moitié du XIIe siècle et le milieu du XIIIe siècle, le système féodal se met en place à tous les niveaux de la société et de nouveaux liens se créent entre l'élite de l'aristocratie et les Républiques maritimes, entre les représentants de la noblesse insulaire ainsi qu'entre ces derniers et les plus pauvres. De même, les châteaux se multiplient. Ils sont alors regroupés entre les mains d'une quinzaine de familles nobles d'origine locale ou péninsulaire, parfois fragmentées en seigneuries indépendantes, voire même [sic] rivales : Bagnaia, Amondaschi, Cortinchi, Pinaschi, de Coasini, Loreto de Nebbio, Loreto de Casinca, Orezza, Avogari, Camilla, Turca, Pevere, de Mari (à partir du milieu XIIIe siècle seulement) et les marquis de Massa et de Corse. »

     Daniel Istria - Pouvoirs et fortifications dans le nord de la Corse XIeXIVe siècle p. 145

    Selon Giovanni della Grossa, la « seigneurialisation » des Loreto se serait faite, comme pour les familles génoises du Cap, par usurpation du titre comtal acquis lors du « gouvernement populaire ». Les petites seigneuries qui ont émergé autour de la curtis de l'évêque de Nebbio, probablement dans le courant de la seconde moitié du XIIe siècle ou du tout début du XIIIe siècle, sont en partie absorbées par les seigneurs de Bagnaia avant 1247. Puis, avant 1289, elles sont récupérées et englobées, comme beaucoup d'autres, dans la nouvelle seigneurie de Giovanninello de Loreto. Profitant des rivalités pisano-génoises, celui-ci étend ses possessions vers l'est et vers l'ouest.

    À l'origine, Cardo

    La tour de la Vetrice.

    Avant l'occupation de la Corse par les Génois, le site comportait plusieurs communautés de la piève d'Orto : Soverta, la Vetrice, Belgodere, Astima et la Corbaia. Tous ces villages ont à peu près disparu.

    « [...] la Vetrice, qu'il ne savait où situer, mais dont il savait qu'il en subsistait intacte une superbe maison-tour du temps des croisades, et la Corbaia entre Furiani et Bastia. La Corbaia avait été anéantie par la peste au XVIe siècle, tout comme la Vetrice, vraisemblablement. En 1525, 1528, ou 1580, dates des grandes poussées de l'épidémie, qui pouvait le dire ? »

     Marc Piazza[Note 8] in Le Siège de Furiani p. 46.

    Sur la côte, il y avait un petit hameau où habitaient des pêcheurs. Ce petit port s'appelait Porto Cardo qui veut dire « le port de Cardo ».

    La documentation écrite illustre l'entreprise de conquête territoriale menée par Giovanninello vers les années 1260-80. Après avoir fait main basse sur les châteaux du Nebbio et sur celui de Pureto, dans l'Ostriconi, il entreprend la conquête de la piève d'Orto, alors sous le contrôle des Bagnaia, et construit deux nouvelles fortifications : Montebello et Petra di Bugno. Celles-ci sont destinées non seulement à conquérir et contrôler la partie nord du domaine des Bagnaia, dont l'étang de Cerlino d'un intérêt économique certain, mais probablement aussi le mouillage de Porto Cardo qui occupe une position stratégique aussi bien commerciale que militaire ; c'est d'ailleurs ici que sera érigée la forteresse de Bastia, résidence des gouverneurs génois à partir du XVe siècle. Les conventions passées entre Giovanninello et la commune de Gênes en 1289 témoignent de l'importance de ce contrôle seigneurial des routes terrestres et des mouillages, source de revenus importants, et garant de la sécurité du territoire[31].

    En 1370, la République de Gênes envoya en Corse deux gouverneurs : Leonello Lomellino et Aluigi Toriorino. Peu de temps après, considérant les grandes dépenses qu'elle faisait et le peu de profit qu'elle en retirait, elle ne voulut plus intervenir dans les affaires de la Corse. Néanmoins quelques gentilshommes génois s'associèrent sous le nom de la Maona, pour tenter l'entreprise et administrer l'île au nom de la République de Gênes. Les cinq associés étaient Leonello Lomellino, Giovanni da Balagnera, Aluigi Tortorino, Andreolo Ficone et Cristoforo Maruffo. Ils arrivèrent tous avec le titre de gouverneurs et amenant avec eux mille soldats[32].

    Après une expédition en Cinarca, suivie d'une courte période de paix, Leonello Lomellino revint comme gouverneur, et afin de lutter avec plus d'avantage contre le comte Arrigo della Rocca qu'il allait devoir combattre, il commença par fortifier Aléria. « Alors le comte Arrigo et ses alliés franchirent encore une fois les Monts et firent des incursions jusqu'au Cap-Corse ; n'ayant rencontré de résistance nulle part, ils allèrent assiéger Aléria qui capitula au bout de quatre mois. Leonello, privé de tout appui, retourna à Biguglia, et de là, afin de maintenir ses communications par mer, il alla bâtir le château de la Bastia »[32],[Note 9].

    Fondation de Bastia

    « (1378). Da Leonello Lomellino dunque riconosce li suoi natali la Bastia, la quale di tempo in tempo augumentando, gode a giorni nostri il titolo di città metropolitana, ed eccede di gran lunga ogni altro luogo dell'Isola in numero di popolo, magnificenza di chiese ed edifizij, virtute, ricchezze e civilta. Fece Leonello edificare da principio un castello nel posto dove hoggi sta situato il baloardò nominato il fortino, del qual castello appare ancora alcuni segni, denominandolo Bastia che è quanto a dire loco forte, ad effetto di prevalersi del mare »

     Annales de Banchero, ancien podestat de Bastia, publiées par l'abbé Letteron - Imprimerie et librairie Vve Eugène Ollagnier Bastia 1887 p. 17.

    « Biguglia conserva son rang de capitale jusqu'à l'année 1380 que le gouverneur génois Leonello Lomellino, chassé par le brave Henri della Rocca, construisit plus loin, sur le bord de la mer, le bastion qui depuis devint Bastia. »

     Antoine Claude Valery in Voyages en Corse, à l'île d'Elbe et en Sardaigne, p. 318.

    Temps modernes

    Aux XVIe et XVIIe siècles s'installent dans la piève d'Orto les Franciscains.

    Au début du XVIe siècle, Mgr Agostino Giustiniani, évêque de Nebbio, décrivait dans son Dialogo nominato Corsica  :

    « [...] la piève d'Orto qui est presque ruinée ; elle renferme trois cent quarante feux. Dans cette piève se trouve Biguglia avec un couvent de Frères Mineurs [...]. Avec Biguglia, il y avait encore dans cette piève Furiani, Belgodere, Soverta, la Vetrice et la Corbaia ; de nos jours, tous ces villages ont à peu près disparu. »

     Agostino Giustiniani in Description de la Corse, traduction de Lucien Auguste Letteron in Histoire de la Corse, Bulletin de la Société des sciences historiques & naturelles de la Corse – Tome I - 1888. p. 50.

    Poursuivant, il écrit :

    « C'est dans cette piève encore que se trouve Bastia, où résident l'évêque et le gouverneur de la Corse. Cette ville, avant la dernière guerre, comptait sept cents feux répartis en deux quartiers, Terravecchia et Terranova. Il y avait anciennement en cet endroit un château ou tour, ou plutôt une forteresse, dans le genre de celles qu'on appelle sur le continent Bastie [...]. Terravecchia était un quartier ouvert, qui aujourd'hui est brûlé et ruiné en grande partie, par suite de la guerre. Le terrain s'y abaisse en pente très raide et la marche y est très pénible ; au contraire, le quartier Terranova est généralement plat, avec des rues assez larges et beaucoup de maisons bâties à la moderne. Il est entouré non seulement d'une solide muraille, qui forme une enceinte continue, mais encore d'un fossé large et profond et de bastions magnifiques. La muraille fut commencée au temps de Tomasino de Campofregoso, alors seigneur de l'île, et achevée plus tard par les soins de l'Office. Les bastions et le fossé ont été faits par ce même Office et par le gouvernement génois pendant la dernière guerre. L'Office y a ajouté une citadelle fort belle, mais dont les avantages ne répondent pas aux dépenses qu'a exigées sa construction ; elle a coûté, en effet, vingt-cinq mille ducats. Bastia a deux couvents de Frères Mineurs, l'un de Récollets, l'autre de Capucins. Cette ville, étant la résidence du gouverneur, avait beaucoup prospéré ; mais elle a eu aussi beaucoup à souffrir pendant les dernières guerres. Bien qu'elle soit la place principale de l'île, beaucoup de gens ont émis l'opinion que son importance ne s'accroîtrait plus guère. La première raison qu'ils donnent, c'est que la population de la ville est composée de Génois et de Corses ; les Génois, venus des Rivières, appartenaient à la classe inférieure. C'était à cette classe également qu'appartenaient la plupart des Corses. Aussi règne-t-il entre les habitants de Bastia une jalousie, une rivalité si grande que bien peu, pour ne pas dire personne, s'occupent de l'intérêt de la ville ; ils s'appliquent uniquement à se tromper et à se supplanter, et c'est de là que vient tout le mal. La seconde raison, c'est que la ville n'a pas de port ; elle n'a en effet qu'une petite baie où ne peuvent relâcher que des embarcations légères. D'un autre côté, les maisons, jusqu'à présent, ont été très mal distribuées. Il n'y en a pas une qui ait non seulement une écurie, mais même un puits ou une citerne, de sorte qu'on est obligé d'aller chercher de l'eau dehors à la fontaine. Aussi dans l'été boit-on très chaud, parce que l'eau vient de très loin, amenée par un aqueduc.

    Les caves sont, loin d'être bonnes. Bastia est bâti sur un sol rocheux, où l'on ne peut creuser qu'avec bien de la peine des conduits et des égouts. La ville n'a aucune promenade agréable ; elle est, de plus très exposée au vent d'ouest qui dure parfois huit ou dix jours, si bien qu'on ne peut sortir de chez soi ; car cc vent est si fort qu'il fait trembler les maisons. Ce qu'il y a de plus avantageux pour Bastia, c'est de se trouver à proximité de pays fertiles qui produisent, les uns du vin, comme le Cap-Corse, les autres du blé, comme les pièves dont nous avons parlé plus haut ; d'avoir un étang à ses portes et de n'être qu'à une faible distance de Piombino et d'autres lieux de terre ferme. C'est pour ces raisons, et non pour d'autres, que l'Office a choisi Bastia pour en faire la résidence de ses gouverneurs ; car il y a dans l'île bien des endroits où le gouverneur serait mieux qu'à Bastia »

     Agostino Giustiniani in Description de la Corse, traduction de Lucien Auguste Letteron in Histoire de la Corse.

    . Il termine sa description ainsi :

    « Il y avait encore dans la piève d'Orto deux petits villages avec l'église titulaire de la piève, dédiée à Sainte Marie. Ces deux villages, ainsi que l'église, ont été ruinés à la suite de la dernière peste et aussi à cause de la négligence des piévans. Après la Porraggia vient Punta d'Arco, l'étang de Chiurlino, long d'environ dix milles, où ne peuvent entrer que des embarcations très petites. Dans cet, étang se trouve une île, où l'on fait souvent de belles chasses de sangliers ; cet endroit s'appelle l'île. Il y a encore deux petites îles, où se retirent les pêcheurs ; l'une s'appelle Ischia nova ; elle est devenue fameuse dans les dernières guerres, et nous en parlerons en son lieu ; l'autre est appelé Ischia vecchia. On pêche dans cet étang des céphales (cefalu ou mazzardi), des muges (muggini), et d'autres poissons qui font d'excellentes boutargues. Ces poissons, ainsi que les anguilles que l'on prend en grande quantité, servent l'alimentation ordinaire des habitants de Bastia, sans parler des poissons qui viennent des pièves d'Orto, de Mariana et de Casinca. Vient ensuite l'escale de Lo Pino, puis le golfe de Bastia, appelé par les marins Portocardo. On rencontre ensuite le ruisseau de S. Nicolas, puis successivement l'escale de Toga, Grigione, l'escale et le ruisseau de Pietranera, où il y a une tour »

     Agostino Giustiniani in Description de la Corse, traduction de Lucien Auguste Letteron in Histoire de la Corse.

    L'époque génoise

    Les Génois ont vite senti le besoin de se mettre à l'abri des invasions qui venaient de la mer et ont commencé à construire, du temps du gouverneur Leonello Lomellini, une bastia, c’est-à-dire une place forte, une citadelle.

    Avec le temps, la Bastia s'est développée, est devenue prospère et plus importante que Cardu.

    Toute son histoire est comprise dans sa citadelle des origines qui constitue la ville close. Ce sont ici la mer et la montagne qui décident de l’implantation des lieux habités, comme l’exige le relief de l’île. Aussi, Bastia fut capitale au temps de la domination génoise. Elle s’est accrochée aux pentes pour s’étaler plus tard, en gagnant sur l’eau sa place Saint-Nicolas.

    De la modeste marine qu’elle était au port de commerce qu’elle est devenue, son histoire a été jalonnée des gloires et des vicissitudes que connaissait toute ville fortifiée.

    Élue par le patricien génois Leonello Lomellini, en 1353, pour assurer la liaison avec Gênes, elle naquit pour ainsi dire de son rocher sur lequel fut élevé un donjon (une "bastia", d’où son nom) et que, quelque cent ans plus tard, on ceintura de remparts.

    Le préside constitue le quartier noble, tandis que Terravecchia vit de son travail. Au début du XVIIIe siècle, de nombreux aménagements sont effectués dans le secteur de la Punta, qui voit émerger un grand nombre de magasins.

    À la fin du XVIIIe siècle, Bastia est le chef-lieu de la piève civile du même nom qui comprend également Cardo, Ville-di-Pietrabugno, San-Martino-di-Lota et Santa-Maria-di-Lota qui relèvent de la piève religieuse de Lota. Sur le plan religieux, Bastia est le chef-lieu de la piève d'Orto qui inclut également Furiani et Biguglia.

    Bastia et toute l'île passent sous domination militaire française le 8 mai 1769.

    • 1848 - Bastia prend 44 hectares à Ville-di-Pietrabugno.
    • 1860 - Le Rocher du Lion qui rendait dangereux l'accès au port (actuel port de Commerce), est détruit.

    L'Escadre de la Méditerranée, en 1892

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    « Bastia, le 12 juin 1892. Partie lundi soir du Golfe-Juan, l'escadre de la Méditerranée, sous les ordres du vice-amiral Henri Rieunier, mouillait le lendemain matin vers 8 heures devant Bastia. Les avisos-torpilleurs sont entrés dans le nouveau port, les torpilleurs de haute mer dans le Vieux-Port. Les cuirassés et les croiseurs sont allés s'embosser contre le mât sémaphorique du nouveau port et l'embouchure de l'étang de Biguglia. L'escadre était au grand complet. Dans la matinée, M. le général Couston, gouverneur de la Corse, accompagné de son chef d'état-major et de ses officiers d'ordonnance, s'est rendu sur le vaisseau-amiral. Quelques moments après, M. le vice-amiral Henri Rieunier recevait la visite de MM. Gaudin maire ; Moussard, sous-préfet ; Magnon-Pujo, commandant de la marine en Corse ; Candelié-Bayle, premier président, etc. Dans l'après-midi, M. l'amiral Henri Rieunier a rendu les visites réglementaires aux autorités de Bastia. Durant toute la soirée une foule compacte a envahi les quais et la place Saint-Nicolas où se faisait entendre l'excellente musique du 61e.

    Les navires de l'escadre faisaient pendant ce temps des essais de lumière électrique. Mercredi soir a eu lieu dans la salle des fêtes du théâtre municipal la réception offerte par la ville de Bastia à l'amiral Henri Rieunier ainsi qu'aux officiers de l'escadre. À 9 heures, l'amiral en chef accompagné de MM. les contre-amiraux Dordollot des Essarts et Buge, suivis de leur état-major ainsi que de la plupart des officiers de l'escadre faisaient leur entrée au théâtre. À cette brillante réception assistaient de nombreux invités, parmi lesquels M. Couston gouverneur de la Corse et tous les officiers de la garnison. Après le punch, M. Gaudin, maire de Bastia, a souhaité la bienvenue à l'amiral et aux marins de l'escadre.

    S'adressant à l'amiral Rieunier, en ces termes : Nous savions déjà en quelles mains expérimentées et sûres, a dit M. Gaudin, la haute confiance du Chef de l'État Sadi Carnot avait placé la plus imposante des forces navales que la France ait jamais possédée - notre orgueil et notre espoir à la fois. Vos brillants états de service, vos remarquables qualités de marin vous désignaient pour la commander, et pour recevoir la garde des couleurs nationales dans les eaux de la Méditerranée et du Levant. - Veuillez me permettre, a répondu M. l'amiral Rieunier, d'être l'interprète des sentiments de toute l'escadre pour la gracieuse réception que vous nous faites. Après le punch qui a pris fin vers 10 heures, a commencé le bal qui a duré jusqu'au matin. L'escadre a appareillé jeudi matin pour Saint-Florent, île-Rousse et Calvi. Elle arrivera vendredi matin à Ajaccio et effectuera en route diverses manœuvres. »

    Époque contemporaine

    Bastia a subi de nombreux dommages durant la Seconde Guerre mondiale. L'Occupation italienne meurtrit la cité. Néanmoins la Corse fut le premier département totalement libéré le 4 octobre 1943 grâce à la résistance corse, à la mission secrète Pearl Harbour (envoyée par les services secrets de la Défense militaire établis à Alger) et au glorieux sous-marin Casabianca.

    Le commando de la mission secrète Pearl Harbour (Roger de Saule, Laurent Preziosi et les cousins Toussaint et Pierre Griffi) a été déposée dans la nuit du 13 au 14 décembre 1942 par le sous-marin Casabianca dans la baie de Topiti. Après avoir organisé un réseau dans cette région (Piana), elle est ensuite parvenue à Corte pour organiser un deuxième réseau dirigé localement par Pascal Valentini, puis a rejoint Bastia pour le troisième réseau de la région de Bastia et du Cap Corse. C'est autour de Hyacinthe de Montera, au 35 du boulevard Paoli, que s'est organisé le mouvement. Laurent Preziosi participait déjà aux premières réunions en 1941 avant de retourner à Alger et être recruté pour la mission. Le mouvement s'est ensuite organisé dans le cadre du Front national. Le radio Pierre Griffi fut malheureusement arrêté à Ajaccio, atrocement torturé et fusillé à Bastia, sans avoir parlé, le 18 août 1943.

    La tourelle du sous-marin Casabianca est exposée au coin de la place Saint-Nicolas, côté mer. Une stèle commémorative de cette première réunion est apposée au 35, boulevard Paoli (au-dessus de la porte d'entrée).

    Après guerre, Bastia s'est ensuite progressivement imposée comme un poumon économique essentiel de la Corse. L'agglomération bastiaise est aussi la plus étendue de l'île.

    Au cours des cinquante dernières années, Cardo était la résidence secondaire de Bastiais aisés. Actuellement, Cardo est un quartier de Bastia, sur les hauteurs du Pigno. Il attire toujours de nombreuses personnes qui souhaitent s'y installer car il possède tous les avantages d'un village à la campagne tout en étant tout près de la ville.

    Politique et administration

    Intercommunalité

    La Communauté d'agglomération de Bastia regroupe 5 communes, dont Bastia, pour une population totale estimée à 57 276 habitants en 2010.

    Cantons

    Bastia est divisée en six cantons : Bastia-1, Bastia-2, Bastia-3, Bastia-4, Bastia-5 et Bastia-6.

    Sécurité

    Bastia possède un hôtel de police situé dans la rue du Commandant Luce-de-Casabianca.

    Jumelages

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1800. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[33],[Note 10]

    En 2018, la commune comptait 48 044 habitants[Note 11], en augmentation de 13,7 % par rapport à 2013 (Haute-Corse : +5,69 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851 1856
    11 3367 9229 3169 53113 61014 56815 00415 98516 002
    1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
    19 30421 53517 85017 57220 10020 76523 39722 55225 425
    1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
    27 33829 41233 09436 37644 62852 20849 32742 72931 375
    1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016 2018
    38 74642 81044 02037 84537 88443 57742 91244 82948 044
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[34] puis Insee à partir de 2006[35].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Le recensement de 2009 donne le chiffre de 43 545 habitants, dont 9,8 % d'étrangers[36].

    Ses habitants sont appelés les Bastiais (en corse Bastiacci ou archaïquement Bastiesi).

    Secondaire

    Bastia possède cinq collèges :

    • quatre publics :
      • collège Giraud, collège Montesoro, collège Saint-Joseph et collège Simon Vinciguerra (dit le "Vieux Lycée").
    • Un privé : collège Jeanne d'Arc.

    Bastia possède cinq lycées :

    • trois lycées généraux ou technologiques :
      • lycée Giocante-de-Casabianca, lycée Paul-Vincensini (publics) et lycée Jeanne-d'Arc (privé).
    • Deux lycées professionnels :
      • lycée Jean-Nicoli et lycée Fred-Scamaroni (publics).

    Supérieur

    Bastia accueille un des instituts de recherche de l'école d'ingénieurs des Arts et Métiers ParisTech (ENSAM). Cet institut, ouvert en 2000, offre des programmes d'études doctorales et des mastères spécialisés dans le domaine des énergies renouvelables.

    Bastia abrite également un des cinq Instituts régionaux d'administration (IRA) de France pour la formation des futurs cadres administratifs.

    Santé

    Bastia possède un hôpital dans le quartier de Paese Novu (hôpital de Falconaja), ainsi qu'une clinique (clinique Maymard) en centre-ville et une autre clinique spécialisée en ophtalmologie (clinique Filippi) quartier Saint-Antoine.

    Aux alentours de la ville se trouve aussi la clinique Zuccarelli (quartier de Toga) ainsi que la polyclinique à km du centre-ville (sur la commune de Furiani).

    Sports

    Bastia s'est distingué au travers de son club de football le Sporting Club de Bastia. Le stade Armand-Cesari se situe sur la commune voisine de Furiani. Le club a été finaliste de la Coupe UEFA en 1978 et vainqueur de la Coupe de France de football en 1981. Il a également été finaliste de cette dernière en 1972 et en 2002 , Champion de France de Ligue 2 en 1968 et en 2012, ainsi que Champion de France de National en 2011. En 2015, le SC Bastia a disputé et perdu la finale de la Coupe de la Ligue contre le PSG, vingt ans après celle de 1995 contre ces mêmes adversaires. Le club évoluait en Ligue 1 de 2012 à 2017.

    Bastia est une importante ville de football. Outre le SCB, on y trouve deux autres clubs amateurs : le Cercle athlétique bastiais (CAB) évoluant actuellement en National et l'Étoile filante bastiaise (EFB). Un quatrième club, le Football Corsica Club Bastiais (FCCB) a disparu après s'être offert six championnats amateurs de Corse dans les années 1950. Historiquement, chacun de ces quatre clubs était soutenu par une partie différente de la ville : les alentours de la place Saint-Nicolas étaient bleus (SCB), le Vieux-Port était noir (CAB), la citadelle et le quartier Saint-Joseph étaient blancs (EFB) et le quartier du marché était rouge (FCCB). La domination du Sporting a éclipsé les autres clubs bastiais au fil du temps. À l'issue de la saison 2012/2013, il y a pour la première fois deux clubs professionnels à Bastia, le SCB en Ligue 1 ainsi que le CAB promu de National, pour un total de quatre clubs professionnels corses (avec l'AC Ajaccio en Ligue 1 et le GFC Ajaccio, relégué en National mais ayant conservé son statut professionnel).

    Bastia est aussi une ville-étape du Tour de France 2013, arrivée de la première étape depuis Porto-Vecchio et départ de la seconde vers Ajaccio.

    Gastronomie

    Quelques spécialités culinaire de Bastia et de sa région :

    • Sardines au brocciu : sardines fraîches farcies de Brocciu, fromage constitué de lait caillé de brebis
    • Le baccalà : c'est de la morue ; ce plat a été longtemps considéré comme le plat du pauvre en Corse parce que son prix était abordable et que, fortement salé, il se conservait facilement.
    • Les panzarotti : beignets sucrés à la farine de pois chiches mangés traditionnellement le 19 mars, à la Saint-Joseph, la fête de la ville.

    Films tournés à Bastia

    Économie

    Entrée du Vieux-Port avec la jetée du dragon à droite.

    L'agglomération bastiaise concentre la majeure partie des rares industries que compte la Corse. Bastia est le siège de la Chambre de commerce et d'industrie de Bastia et de la Haute-Corse.

    Le siège de la CCI régionale (résultant de la fusion des CCI des deux départements corses) sera implanté à Bastia, officialisant d'une certaine manière son statut de capitale économique de l'île.

    Sur la région bastiaise, la Chambre de commerce et d'industrie gère les infrastructures suivantes :

    Port de commerce de Bastia

    Le port de commerce ou port Saint-Nicolas, sur le territoire de la commune, peut accueillir huit navires de gros tonnage (six navires à passagers et deux autres), en plus des remorqueurs et des pilotines. Il est le deuxième plus important de France en matière de trafic passagers après Calais ;

    Aéroport de Bastia Poretta

    L'aéroport de Bastia Poretta se situe au sud de l'agglomération bastiaise, « à cheval » sur les communes de Borgo et de Lucciana.

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Point de vue sur la Citadelle depuis le Vieux-Port de Bastia.
    • Le kiosque du sous-marin Casabianca sur la place Saint-Nicolas, symbole de la Résistance corse. Échappé de la rade de Toulon en novembre 1942, il effectua ensuite la liaison entre l'île et l'Algérie dans le cadre de la mission secrète Pearl Harbour et connut de nombreux succès militaires. La tourelle est dorénavant placée sur un socle au bas de la place Saint-Nicolas face au port de commerce et de la mairie.
    • On trouve de nombreux cafés et commerces sur la place Saint-Nicolas, sur le Vieux-Port et sur le Quai des Martyrs reliant ces deux endroits.

    Depuis 2000, Bastia possède le label « Ville d'Art et d'Histoire ».

    Citadelle, palais du Gouverneur et musée de Bastia

    Le promontoire de la Citadelle et l'entrée du vieux port

    L’ancien palais des Gouverneurs génois est en partie occupé par le musée de Bastia, rénové en 2010[37], qui a succédé au musée municipal d'ethnographie Corse[38]. Ce dernier, créé en 1898, qui avait été installé en 1922 dans la caserne Marbeuf, fut refondé après le pillage d'une partie de ses collections sous l'occupation et installé en 1952 dans le palais. Ancienne forteresse appuyée au donjon et agrémentée d’un campanile du XVIe siècle, le palais des gouverneurs monte une garde séculaire sur Terra-Nova et par delà les remparts, sur le Vieux-Port. La ville a engagé un ambitieux programme de rénovation de ce palais classé monument historique sous la direction des architectes Daniel Cléris et Jean-Michel Daubourg. Outre la rénovation du palais les travaux ont permis de rebâtir un quart du monument qui avait été détruit en 1943 lors des combats pour la libération de la Corse. Le parti de reconstruction adopté par les architectes respecte les tracés régulateurs et les volumes d'origine mais s'affirme comme une architecture du XXIe siècle rejetant tout pastiche.

    Le Palais des Gouverneurs, aujourd'hui musée

    Le nouveau musée a été inauguré le 25 juin 2010. Les collections[39], enrichies en 1841 par le legs de Giuseppe Sisco, premier chirurgien du pape Pie VII, puis par une partie des 100 tableaux italiens légués en 1844 à la ville par le cardinal Fesch, par l'intermédiaire de son neveu Joseph Bonaparte comte de Survilliers (œuvres sur la base Joconde), s'articulent autour de quatre thèmes : naissance et croissance urbaine, centre des pouvoirs, foyer culturel et le palais des Gouverneurs. De plus la conservation présente des expositions temporaires dans des espaces spécialement affectés. Le jardin des gouverneurs, dont l'accès se fait par le musée, offre une vue remarquable. Dans la cour était conservée jusqu'aux travaux de rénovation la tourelle du sous-marin Casabianca.

    La Citadelle et le Palais des Gouverneurs sont classés au titre des Monuments historiques[40].

    Édifices religieux

    Liste des édifices religieux de Bastia.

    Pro-cathédrale Sainte-Marie

    La cathédrale Santa Maria

    La pro-cathédrale Sainte-Marie, rue de l'Espanade, édifiée à partir de 1495 et fortement remaniée au début du XVIIe siècle, se trouve en plein cœur de la citadelle. Derrière cette église, la chapelle Sainte-Croix connaît une ornementation intérieure exubérante. La chapelle a son trésor : le Christ des Miracles, que vénèrent par tradition les Bastiais les plus fervents, trouvé en 1428, flottant sur les eaux, par deux pêcheurs.

    La pro-cathédrale Sainte-Marie est classée au titre des Monuments historiques[41].

    Église Saint-Jean-Baptiste (San Ghjuvà)

    San Ghjuvà
    Église Saint-Jean-Baptiste de Bastia

    L'église Saint-Jean-Baptiste, rue Saint-Jean, est un des monuments les plus emblématiques de la ville de Bastia. Dominant le Vieux-Port, elle fut construite à partir de 1583. Trop petite pour accueillir les fidèles, elle fut démolie au milieu du XVIIe siècle pour faire place à un nouvel édifice.

    « La chiesetta di S. Giovanni parocchiale di Terravecchia della Bastia non era congrua a tanto popolo ; però fu demolita ed in suo luogo si è data principio a una chiesa nova dedicata al medesimo Santo assai magnifica, nell’effettuazione della quale converrà al sicuro spendere gran denari, per la cui scarsezza l’opera tarderà ad avere la totale perfezione. »

     Annales de Banchero, ancien podestat de Bastia, publiées par l'abbé Letteron - Imprimerie et librairie Vve Eugène Ollagnier Bastia 1887 p. 175.

    Dédiée à Saint Jean-Baptiste, elle arbore une haute et noble façade classique, en grande partie cachée par les immeubles voisins, et un intérieur baroque du XVIIIe siècle. Cette église possède en outre un mobilier remarquable, tels qu'orgue, chaire et tableaux de la collection du cardinal Fesch.

    L'église Saint-Jean-Baptiste est classée au titre des Monuments historiques[42].

    Oratoire de l'Immaculée Conception

    Oratoire de l'Immaculée Conception

    L'oratoire de l'Immaculée-Conception, rue Napoléon, a été bâtie en 1611 par la confrérie de l'Immaculée Conception de Bastia. Remaniée en 1763 et 1806, elle présente des décors remarquables : voûte peinte au XIXe siècle et murs tendus de velours. Elle réunit, dans sa sacristie musée, de nombreuses pièces d’art religieux du XVe siècle et XIXe siècle provenant de sanctuaires de la ville.

    L'église de la Conception est classée au titre des Monuments historiques[43].

    Oratoire San Roccu


    Oratoire Santa Croce

    Église Saint-Charles Borromée (San Carlu)

    San Carlu

    Église Saint-Étienne de Cardo

    Église Saint-Étienne de Cardo.

    L'église Saint-Étienne de Cardo, Strada di à Processio, a été construite en deux étapes : 1838 et 1875, à la place d'une ancienne église. L'église Saint-Étienne est inscrite au titre des Monuments historiques[44].

    • L'église Saint-Joseph, rue Saint-Joseph.
    • L'église Notre-Dame de Lourdes, rue José Luccioni.
    • L'église de l'Annonciade, chemin de l'Annonciade.
    • L'église, rue Sainte-Elisabeth.
    • L'église Christ de Miracles, montée Montepada.
    • L'église Notre-Dame des Victoires, rue Santa Madalena, de Lupino.
    • L'église Saint-Pierre, avenue Paul Giacobbi de Montesoro.
    • L'église Sainte-Marie, chemin de Scala Santa de Montserato.
    • La chapelle San Angelo, rue du Docteur André Morucci.
    • La chapelle du couvent Saint-Antoine, boulevard Benoît Danesi.
    • La chapelle lycée Saint-Joseph, boulevard Benoît Danesi.
    • La chapelle Saint-Paul Siloe, boulevard Hyacinthe de Montera.
    • La chapelle, chemin de Casavecchie.

    Témoins de Jéhovah

    • La salle du royaume, rue Joseph Marie Multedo.

    ZNIEFF

    Bastia est concernée par deux zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique de deuxième génération :

    Étang, zone humide et cordon littoral de Biguglia

    Avec Biguglia, Furiani, Borgo et Lucciana, Bastia est concernée par la Zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique de 2e génération objet de la fiche Étang, zone humide et cordon littoral de Biguglia (940004079)[45]. L'étang de Biguglia, aussi appelé étang de Chjurlinu, situé au sud de Bastia, est le plus vaste plan d'eau lagunaire de Corse (1 450 ha).

    Crêtes asylvatiques du Cap Corse

    La ZNIEFF 940004076 (2e génération) nommée Crêtes asylvatiques du Cap Corse, englobe la quasi-totalité de la crête centrale du Cap Corse qui touche 20 communes. La zone comporte de nombreuses espèces de la faune et de la flore classées comme déterminantes[46].

    Personnalités liées à la commune

    Héraldique

    Blasonnement :
    D'azur à une forteresse d'argent maçonnée de sable terrassée de sinople.

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Bastia : regards sur son passé, Paris, Berger-Levrault, , 296 p. (ISBN 2-7013-0515-2, notice BnF no FRBNF34713557, SUDOC 007019173).
    • Stéphane Massiani, La Corse … et ses chapelles romanes, Imprimé sur les presses de l’imprimerie A. Robert, 13011 Marseille,
      Bastia : Chapelle San Sarorio, p. 45
    • Charles-Laurent Salch, Dictionnaire des châteaux et fortifications de la France au Moyen Âge, Strasbourg, éditions Publitotal, 1978, reprint 1991, 1 287 p. (ISBN 978-2-86535-070-4 et 2-86535-070-3)
      Une vision d’ensemble de l’architecture castrale. p. 109 : Bastia : Enceinte de la « Terra Nova »
    • Daniel Istria, Pouvoirs et fortifications dans le nord de la Corse XIeXIVe siècle, Ajaccio, éditions Alain Piazzola, , 517 p. (ISBN 2-915410-14-3)
    • Marc Plazza, Le Siège de Furiani : roman historique, Bastia, Editions Anima Corsa, , 145 p. (ISBN 978-2-919381-08-1)
    • D. Hollande, Géologie de la Corse, Grenoble, Bulletin de la Société des Sciences historiques et naturelles de la Corse,

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. On peut remarquer dans le premier plan l'absence de constructions et dans l'arrière-plan la ville le long de la côte
    2. La « Corse orientale alpine » est composée de terrains divers, issus d’un océan disparu appelé liguro-piémontais (océan Thétys dont l’âge est compris entre -170 à -60 Ma) et de ses marges continentales. L’âge des terrains de la Corse alpine va du Trias à l’actuel
    3. Le ruisseau de Cardo n'est pas référencé dans la base Sandre.
    4. On remarque la grande jetée du Port de Commerce
    5. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    6. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    7. Alberto de Loreto était l'un des compagnons d'Oberto, un descendant de Boniface marquis toscan, dans l'expédition militaire pour reconquérir le nord-est de la Corse
    8. Auteur de romans historiques
    9. Dans une note de bas de p. 233 de Histoire de la Corse – Tome I, l'Abbé Letteron a écrit : « On fixe généralement la fondation de Bastia à l'an 1378. Mais la Bastia ne fut bâtie que quelques années plus tard, puisqu'il y eut plusieurs guerres entre cet événement et l'institution de la Maona ».
    10. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
    11. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. laposte.fr Trouver un code postal
    2. La Corse - Carte géologique simplifiée de la Corse - Centre de Géologie de l’Oisans p. 6.
    3. D. Hollande in Géologie de la Corse, Bulletin de la Société des Sciences historiques et naturelles de la Corse - Imprimerie Allier Frères 16, cours de Saint-André Grenoble, janvier 1917 - p. 80.
    4. Sandre, « Fiche cours d'eau - Ruisseau Fiuminale (Y7320540) » (consulté le ).
    5. Sandre, « Fiche cours d'eau - Ruisseau de Toga (Y7321000) » (consulté le ).
    6. Sandre, « Fiche cours d'eau - Ruisseau de Lupino (Y7320520) » (consulté le ).
    7. Sandre, « Fiche cours d'eau - Ruisseau de Corbaia (Y7320500) » (consulté le ).
    8. Office de l'Environnement de la Corse - Les étages de végétation en Corse
    9. Itinéraires ViaMichelin
    10. Site officiel de la Société des Autobus Bastiais
    11. Port de Bastia Statistiques Portuaires 2011.
    12. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    13. « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    14. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    15. « Unité urbaine 2020 de Bastia », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    16. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    17. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le ).
    18. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Pleyben - Châteaulin », sur insee.fr (consulté le ).
    19. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    20. « Les communes soumises à la loi littoral. », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr, (consulté le ).
    21. « La loi littoral », sur www.collectivites-locales.gouv.fr (consulté le ).
    22. « Loi relative à l’aménagement, la protection et la mise en valeur du littoral. », sur www.cohesion-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    23. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    24. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    25. Collectif, Bastia : le guide, éditions du patrimoine, , 144 p. (ISBN 9782858226979).
    26. Collectif, Bastia : regards sur son passé, Berger-Levrault, , 296 p. (ISBN 978-2701305158).
    27. Fernand Ettori - 1979 - Corse - Page 179.
    28. Agostino Giustiniani in Description de la Corse
    29. Carte Italia antica Cl. Tolomeo
    30. Daniel Istria - Pouvoirs et fortifications dans le nord de la Corse XIeXIVe siècle p. 222.
    31. Giovanni della Grossa in Croniche, traduction de l'Abbé Letteron : Histoire de la Corse - Tome 1
    32. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    33. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    34. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    35. « Population par sexe, âge et nationalité - Niveau agrégé », sur Insee, (consulté le ).
    36. Site du musée de Bastia, sur musee-bastia.com.
    37. Le projet du musée de Bastia, sur musée-bastia.com.
    38. Aperçu des collections du musée de Bastia, sur musee-bastia.com.
    39. Notice no PA00099158, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    40. Notice no PA00099162, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    41. Notice no PA00099160, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    42. Notice no PA00099159, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    43. Notice no PA00125388, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    44. « ZNIEFF 940004079 - Étang, zone humide et cordon littoral de Biguglia sur le site de l’INPN..
    45. ZNIEFF 940004076 - Crêtes asylvatiques du Cap Corse sur le site de l’INPN..
    46. article de wikipédia
    47. Fiche biographique sur le site de l'Ordre de la Libération,
    48. Ne pas confondre avec Roger Mathieu, peintre
    49. Fiche biographique sur le site de l'Ordre de la Libération,
    50. Fiche biographique sur le site de l'Ordre de la Libération,
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