Émile Zuccarelli

Émile Zuccarelli (Emile, Pierre, Dominique), né le à Bastia (Haute-Corse), est une personnalité politique française. Il est président d'honneur du Mouvement radical.

Émile Zuccarelli

Émile Zuccarelli (à gauche), aux côtés de Bernard Lang.
Fonctions
Maire de Bastia

(14 ans et 13 jours)
Prédécesseur Albert Calloni
Successeur Gilles Simeoni

(8 ans, 3 mois et 14 jours)
Prédécesseur Jean Zuccarelli
Successeur Albert Calloni
Ministre de la Fonction publique, de la Réforme de l'État et de la Décentralisation

(2 ans, 8 mois et 23 jours)
Président Jacques Chirac
Gouvernement Jospin
Prédécesseur Dominique Perben
Ministre des Postes et Télécommunications

(11 mois et 26 jours)
Président François Mitterrand
Gouvernement Bérégovoy
Prédécesseur Jean-Marie Rausch
Successeur Michel Sapin
Député de la Haute-Corse

(5 ans)
Élection 16 juin 2002
Circonscription 1re circonscription
de Haute-Corse
Législature XIIe
Prédécesseur Roger Franzoni
Successeur Sauveur Gandolfi-Scheit

(4 ans, 3 mois et 2 jours)
Élection 28 mars 1993
Réélection 1er juin 1997
Circonscription 1re circonscription
de Haute-Corse
Législature Xe et XIe
Prédécesseur Roger Franzoni
Successeur Roger Franzoni

(5 ans, 8 mois et 4 jours)
Élection
12 juin 1988
Circonscription Haute-Corse
1re circonscription
de Haute-Corse
Législature VIIIe, IXe

(3 mois et 6 jours)
Élection 16 mars 1986
Circonscription Haute-Corse
Législature VIIIe
Biographie
Nom de naissance Émile Pierre Dominique Zuccarelli
Date de naissance
Lieu de naissance Bastia (Haute-Corse)
Nationalité Française
Parti politique PRG (jusqu’en 2017)
MR
Diplômé de École polytechnique
Profession Ingénieur
Ministre des Postes et Télécommunications
Ministre de la Fonction publique
Ministre de la Réforme de l'État et de la Décentralisation
Maire de Bastia

Deux fois ministre, il élu député pour la première fois le , il est réélu sans discontinuité jusqu'en , date à laquelle il perd son siège.

Il est élu maire de Bastia en 1989, date à laquelle il succède à son père Jean Zuccarelli, et est réélu sans discontinuité jusqu'en 2014.

Biographie

Origines

Émile Zuccarelli suit des études au lycée de Bastia, puis au lycée Thiers de Marseille avant d'intégrer l'École polytechnique (promotion 1960)[1]. Il est directeur général adjoint des assurances Présence avant de s'engager en politique à la suite des événements d'Aléria.

Parcours politique

Formant l’aile républicaine du Parti radical de gauche (PRG), il participe au Groupe des douze, un collectif de députés de droite et de gauche à l’écoute des chefs d’entreprise.

Il devient porte-parole du MRG, sous la présidence de François Doubin, en 1986, puis président du parti en 1989, fonction qu'il abandonna en 1992 à son entrée au gouvernement.

En 1995, il s’oppose à la candidature présidentielle de Jean-François Hory et rejoint, après le retrait de celui-ci, l'équipe de campagne de Lionel Jospin au Parti socialiste. Après l’éviction de Jean-François Hory, il devient président délégué du Parti radical-socialiste (PRS, ex-MRG) et chargé des négociations électorales avec Lionel Jospin au PS.

Principal dirigeant de l'opposition interne à Jean-Michel Baylet au sein du PRG, il s'est rapproché de la mouvance « républicaine de gauche » en défendant notamment la candidature de Jean-Pierre Chevènement à la présidentielle de 2002, avec qui il partageait notamment une même vision de la place de la Corse dans la République, alors que le PRG présentait une candidate, non issue de ses rangs et dont il combattait le communautarisme : Christiane Taubira.

Depuis 2017 il soutient Macron et siège au au "Mouvement Radical", ex Parti Radical (droite, allié de l'UDI), présidé par Laurent Hénart. Selon "Le Canard enchainé" du 28 juillet 2021, il a tenté en vain, en s'alliant aux "vieux barons" André Rossinot et Didier Bariani, de faire un putsch pour installer un jeune ambitieux à la place de M.Hénart, Harold Huwart.

Parcours local et parlementaire

Il obtient son premier mandat électif comme vice-président de la nouvelle assemblée de Corse élue en 1982, au lendemain de la réforme Defferre dotant l'île d'un statut particulier. Il devient vice-président chargé des transports de cette assemblée avant d'être élu député de la 1re circonscription de la Haute-Corse en 1986. Il est réélu sans discontinuer député de la Haute-Corse depuis, et maire de Bastia depuis 1989. Disposant d’une très forte implantation locale, il s’oppose aux indépendantistes corses.

Il conduit, en mars 2004, une liste aux élections territoriales en Corse baptisée « La Corse dans la République » arrivée en tête des listes de gauche[réf. nécessaire]. Mais son refus de concessions avec les nationalistes et la défection de la plupart des élus de la liste conduite par l'autre député PRG de la Haute-Corse, Paul Giacobbi, l'empêche d'emporter la présidence de l'Assemblée de Corse[réf. nécessaire].

Le , il perd son siège de député au profit de Sauveur Gandolfi-Scheit en obtenant 46,11 % des suffrages exprimés hors bulletins blancs et nuls, les voix des nationalistes corses qui avaient qualifié la défaite d'Émile Zuccarelli de « priorité absolue » s'étant massivement portées sur son adversaire UMP[réf. nécessaire]. Il est toutefois nettement réélu maire de Bastia le avec 57 % des suffrages.

En , il décide de ne pas solliciter un nouveau mandat municipal. La liste dirigée par le nationaliste Gilles Simeoni l'emporte en recueillant, au deuxième tour, 55,4% des voix contre 44,6% à Jean Zuccarelli, fils d'Emile, qui conduisait une liste PRG-PCF[2].

Parcours ministériel et national

Il est ministre des Postes et Télécommunications en 1992 et 1993, dans le gouvernement de Pierre Bérégovoy, où il défend le service public des PTT. Il est ensuite ministre de la Fonction publique, de la réforme de l'État et de la décentralisation dans le gouvernement de Lionel Jospin, qu'il quitte après le remaniement ministériel d'ampleur du compte tenu des désaccords apparus avec le Premier ministre au lendemain de l'ouverture d'un dialogue sur l'avenir institutionnel de la Corse qui place, à ses yeux, les nationalistes au centre de négociations.

Positions

Lors du référendum du organisé en Corse par le ministre de l'Intérieur, Nicolas Sarkozy (dont l'action est, sur ce point, soutenue par le Parti socialiste et par plusieurs grands quotidiens nationaux[réf. nécessaire]), il est le principal artisan de la victoire du « non »[réf. nécessaire]. Ce résultat est alors interprété comme un camouflet pour Nicolas Sarkozy, initiateur de cette réforme.[Qui ?].

Partisan d'une Europe fédérale, démocratique et sociale, il appelle à voter « non » lors du référendum du sur le projet de traité constitutionnel européen (TCE), dont il dénonce le contenu à ses yeux « ultralibéral »[3]. Le non rassemblera d'ailleurs plus de 56 % des suffrages en Corse[4].

Par la suite, il demande au Gouvernement et au Parlement de tirer les conséquences de la victoire du « non » et dépose une proposition de loi constitutionnelle tendant à supprimer l'article de la Constitution française selon lequel la « République peut ratifier » le TCE. En effet, si cet article était maintenu, un gouvernement pourrait être tenté d'adopter le traité par voie parlementaire, et ce au mépris, selon Zuccarelli, du souhait exprimé démocratiquement par les Français.

À l'élection présidentielle de 2007, il soutient la candidature de Ségolène Royal qui, à l'occasion de sa visite à Bastia, en , s'était engagée à ne pas rouvrir le débat institutionnel dans l'île.

À l'élection présidentielle de 2012, il soutient la candidature de François Hollande qu'il accueillera d'ailleurs à Bastia durant la campagne électorale.

Le , il remet à la ministre de la Fonction publique Annick Girardin le rapport « Laïcité et fonction publique » comportant vingt propositions. La ministre s'engage alors à en mettre en œuvre six prioritairement (une formation obligatoire des fonctionnaires à la laïcité, un référent laïcité dans chaque administration, la création d'un portail Internet sur le sujet, une journée d'échange sur la laïcité ou encore une brochure remise aux agents publics lors de leur prise de fonction)[5].

Synthèse des mandats et fonctions

Honneurs

  • Officier de la Légion d'honneur (2011)
  • Commandeur de la Légion d'honneur, [6].

Notes et références

  1. Notice biographique
  2. « Historique : Gilles Simeoni remporte la mairie de Bastia face à Jean Zuccarelli », sur France 3 Corse ViaStella (consulté le ).
  3. tribune cosignée avec 2 autres parlementaires, Chantal Robin-Rodrigo, Députée des Hautes-Pyréenées et Joël Giraud, Député des Hautes Alpes, parue dans Le Figaro en janvier 2005
  4. Le site officiel du ministère de l'Intérieur de l'Outre-mer et des Collectivités Territoriales
  5. Stéphane Kovacs, « Laïcité : les fonctionnaires bientôt formés », Le Figaro, samedi 10 / dimanche 11 décembre 2016, page 10.
  6. Décret du 14 avril 2017 portant promotion.

Voir aussi

Article connexe

  • La Corse dans la République, association créée par Émile Zuccarelli et Nicolas Alfonsi

Liens externes

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