Lucciana

Lucciana [lu.tʃ(j)a.na] est une commune française située dans la circonscription départementale de la Haute-Corse et le territoire de la collectivité de Corse.

Lucciana

Vue sur le vieux village.
Administration
Pays France
Collectivité territoriale unique Corse
Circonscription départementale Haute-Corse
Arrondissement Bastia
Intercommunalité Communauté de communes de Marana-Golo[1]
Maire
Mandat
Joseph Galletti
2020-2026
Code postal 20290
Code commune 2B148 (ex 20148)
Démographie
Gentilé Luccianais
Population
municipale
5 893 hab. (2018 )
Densité 202 hab./km2
Géographie
Coordonnées 42° 32′ 48″ nord, 9° 25′ 05″ est
Altitude 250 m
Min. 0 m
Max. 687 m
Superficie 29,16 km2
Type Commune urbaine et littorale
Unité urbaine Borgo
(ville-centre)
Aire d'attraction Bastia
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Borgo
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Corse
Lucciana
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Lucciana
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Lucciana
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Lucciana
Liens
Site web ville-lucciana.com

    Le village appartient à la piève de Marana.

    Géographie

    Situation

    Lucciana est située sur la côte orientale de la Corse, près de 20 km au sud de l'agglomération bastiaise.

    Communes limitrophes

    Géologie et relief

    La commune se situe dans le « deçà des monts » (Cismonte en langue corse) ou « Corse schisteuse » au nord-est de l'île, au sud de la Serra, la chaîne montagneuse ou dorsale du Cap Corse qui se poursuit au sud de la cluse du Golo par la crête du San Pedrone et de la cime de Caldane. Elle s'étend de la crête montagneuse à l'ouest qui la sépare de Vignale jusqu'au cordon lagunaire de la Marana bordant la mer Tyrrhénienne à l'est, une zone sédimentaire.

    Sa façade maritime va du nord du lotissement de la Marana jusqu'à l'embouchure du Golo au sud. Le Golo marque les limites terrestres méridionales de la commune. Il forme de nombreux méandres avant de se jeter à la mer.

    Hydrographie

    Le ruisseau de Mormorana[2], qui prend sa source sous Pietra à l'Altare (590 m) au-dessus du col de Campo sur la route D 7, passe sous le village et a son émissaire dans l'étang de Biguglia.

    Accès routiers

    Lucciana est un important nœud routier et ferroviaire. La localité de Casamozza est au carrefour des RT 20 (ex-RN 193) (axe Ajaccio - Bastia) et RT 10 (ex-RN 198) (axe Bastia - Bonifacio). Lucciana est aujourd'hui traversée par la nouvelle voie express Bastia-Vescovato, franchissant le Golo par un viaduc (280 m, le plus grand de Corse) et comprenant deux échangeurs complets, l'un desservant l'aéroport international de Bastia-Poretta, l'autre Casamozza, en direction de la Balagne, du pays cortenais et ajaccien.

    Transports

    La commune est desservie par les chemins de fer de la Corse. Elle possède 2 haltes ferroviaires :

    Elle est aussi le siège des ateliers d'entretien et de maintenance des nouveaux AMG 800 des Chemins de Fer de Corse, situés face à la gare. Casamozza redeviendra à terme le point de départ de la future voie ferrée en direction de la côte orientale vers Porto- Vecchio.

    Toutes les infrastructures de l'aéroport de Bastia Poretta, y compris le pélicandrôme (aire de stationnement des Canadairs) sont entièrement situées sur la commune. Il est géré par la chambre de commerce et d'industrie de Bastia et de la Haute-Corse.

    Urbanisme

    Typologie

    Lucciana est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[3],[4],[5].Elle appartient à l'unité urbaine de Borgo, une agglomération intra-départementale regroupant 6 communes[6] et 20 611 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[7],[8].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bastia, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 93 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[9],[10].

    La commune, bordée par la mer Méditerranée, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[11]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[12],[13].

    Lucciana.

    Lucciana est une commune qui s'est récemment fortement développée. Située au sud de l'agglomération bastiaise, son essor est dû à son implantation géographique. Elle a approuvé et dispose depuis le 6 janvier 2009 d'un Plan local d'urbanisme (PLU). Elle a entamé depuis avril 2013 la construction de son centre administratif intégré dans le futur premier écoquartier de Corse.

    Occupation des sols

    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (46,2 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (54,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (36,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (20 %), zones urbanisées (11,2 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (7,7 %), zones humides côtières (5,2 %), forêts (4,6 %), terres arables (4,4 %), cultures permanentes (3 %), mines, décharges et chantiers (2,6 %), prairies (1,9 %), eaux continentales[Note 3] (1,3 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (1 %), eaux maritimes (0,1 %)[14].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[15].

    Lucciana

    Le village de Lucciana est bâti sur un piton rocheux au pied du flanc nord de L'Agolaja (l'Agulaghja), une colline de 526 m de haut. C'est au XVe siècle, avec l'arrivée de la malaria et l'insécurité grandissante dans cette partie de la Méditerranée, que des familles originaires de Mariana ont fondé le village. À Quercitana, se trouvent aujourd'hui les ruines du couvent Saint-François, où a eu lieu la bataille dite "de Borgo".

    Les hameaux de plaine

    De nos jours, la plaine a pris rapidement son essor et de nombreux hameaux et lotissements se sont créés, aussi bien en bordure de mer (Marana, U Pinu, California, Pineto) qu'au bord des axes routiers (route de l'aéroport, RD 107, route de Figarella, route de Brancale), en piémont (Crocetta, Piccina), sans oublier l'importante localité de Casamozza.

    Toponymie

    Le nom corse de la commune est Lucciana /luˈt͡ʃana/.

    Histoire

    Cathédrale Canonica. Chevet

    La cité romaine de Mariana

    Dans l'Antiquité, Mariana était une colonie romaine de premier plan fondée en Corse par Marius en 93 av. J.-C.

    Elle dépendait de la capitale romaine d'Aléria (fondée sous le nom de Alalia par les Grecs de Phocée).

    L'ancien diocèse de Mariana, créé au Ve siècle, relevait directement du Saint-Siège. Il a été rattaché à Pise en 1092 puis à Gênes en 1130. De 1269 à 1570, l'évêque de Mariana s'y replia. Depuis 1570 il dépend du diocèse de Bastia.

    La cathédrale Santa-Maria-Assunta sur le site dit de « La Canonica » y est fondée au XIe siècle. Démolie par les Sarrasins, l'archevêque Pierre de Pise la fera relever et la consacrera en 1119. Classée Monument historique par Prosper Mérimée après son voyage en Corse en 1886. On peut y admirer la sainte Dévote offerte par S.A.S le prince Rainier III de Monaco en 2003 et un grand christ en bronze de Marie-Claude Sei-Dominici, peintre et sculpteur contemporain originaire de Lucciana.

    Une légende voudrait que le village doive sa création à la rivalité entre Marius et Lucius Sylla, bâtisseur d'Aléria. Ce dernier, envieux de l'essor de Mariana, aurait créé une nouvelle agglomération antagoniste baptisée Lucciana (cité de Lucius ?).

    L'abbé Galletti en 1863 évoquait dans ses écrits la découverte de plusieurs vestiges qu'il imputait aux Étrusques et aux Romains. Il cite la présence de thermes anciens à proximité du village et par ailleurs, retrouvés lors de l'ouverture de la route actuelle.

    En 2017, une équipe de l'Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap) dirigée par Philippe Chapon met au jour le premier mithræum  sanctuaire dédié au culte de Mithra  identifié en Corse[16].

    Époque contemporaine

    Depuis le 22 avril 1994 l'église San Michele, au village, est classée elle aussi sur la liste des édifices protégés par le ministère de la Culture.

    En janvier 2006, des fouilles archéologiques, sur le site de Mezzana, à km de la cité romaine de Mariana ont permis de découvrir une petite nécropole rurale du IIIe siècle, pouvant avoir une relation avec un petit établissement agricole repéré à proximité[17].

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    maire en 1911  ? Paul Orsoni    
    1947 1989 Charles Galletti DVD Agriculteur
    1989 décembre 1994[18] Jean-François Filippi DVD Chef d'entreprise
    1995 En cours Joseph Galletti DVD Agriculteur
    Les données manquantes sont à compléter.

    Jumelages

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1800. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[20].

    En 2018, la commune comptait 5 893 habitants[Note 4], en augmentation de 17,65 % par rapport à 2013 (Haute-Corse : +5,69 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851 1856
    331380531598610652612586626
    1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
    468524560628638777756816845
    1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
    9441 013737794760848787949799
    1968 1975 1982 1990 1999 2004 2009 2014 2018
    1 6532 5072 6923 2173 7943 7214 2075 1365 893
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[21] puis Insee à partir de 2006[22].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Football

    • Gallia Club Lucciana : C'est le club historique de la commune. Son apogée a duré des années 1970 jusqu'au début des années 1980. De 1988 à 2003, le club a fusionné avec le CA Bastia pour devenir le CABGL. En 2003, le CAB et le Gallia se séparent. Le Gallia renaît alors de ses cendres mais contrairement au Phénix n'a encore pas retrouvé tout son panache.

    Rugby

    • Rugby Club de Lucciana. Club et École de rugby. Christian Califano[23], ancien pilier international (72 sélections) s'est mis au service du club.

    Gymnastique

    • Gym Club Lucciana

    Économie

    Certaines sociétés internationales ont des succursales implantées sur la commune telles que Hertz (location de voitures), Total, Butagaz, Europcar etc. Depuis le mois de juin 2006, grâce à une usine ultra moderne, Nice-Matin imprime son édition corse Corse-Matin à Lucciana.

    La centrale thermique au fioul de Lucciana EDF qui alimente une bonne partie de la Corse, se trouve dans la zone industrielle de Casamozza, ainsi que le terminal de la liaison à courant continu Italie-Corse-Sardaigne, ligne électrique reliant la Toscane à la Sardaigne via la Corse, localement appelée « ligne Carbo-sarde »(à l'horizon 2014, capacité de production totale : 305 MW).

    Le dépôt et l'atelier d'entretien des nouveaux Autorails AMG 800 des Chemins de fer de Corse se trouvent également sur la commune.

    L'aéroport Bastia-Poretta se situe sur le territoire de la commune. Sur place, présence des Aéroclub Bastia Saint Exupéry et Aéroclub Bastia Poretta.

    Lucciana est aussi le siège de sociétés:

    • SNC Fromagère, filiale de Roquefort, 3,5 Ml de lait (ovins-caprins)
    • CANICO, coopérative d'approvisionnement et Gamm vert.
    • CANC, coopérative de conditionnement des fruits et légumes.
    • DPLC, Dépôt pétrolier du Nord de la Corse et URG, station de remplissage de bonbonne de gaz.
    • BETAG, exploitation d'une carrière d'agrégats, centrale à bétons et presse à blocs de construction.
    • BIHC, blanchisserie industrielle.
    • Commerces, services

    En matière d'accueil touristique, Lucciana de par sa situation géographique à "temps égal" de Bonifacio, Ajaccio, Calvi, est plutôt tournée vers le tourisme d'affaires (capacité 300 chambres niveau 3 étoiles).

    Culture locale et patrimoine

    Patrimoine naturel protégé

    La commune est concernée par plusieurs types d'espaces protégés :

    Réserve naturelle de l'étang de Biguglia

    Cette réserve créée par décret du 09 août 1994, couvre une superficie calculée - SIG (ha) de 1 817,211 5 ha et concerne les quatre communes de Furiani, Biguglia, Borgo et Lucciana. Elle fait l'objet de la fiche Étang de Biguglia (FR3600120)[24] à l'Inventaire national du patrimoine naturel.

    Terrain acquis par le Conservatoire du Littoral

    Rives de l'étang de Biguglia

    Le Conservatoire est propriétaire de près de 549 ha du cordon lagunaire longeant le littoral des quatre communes de Furiani, Biguglia, Borgo et Lucciana. Ce site est repris à l'Inventaire national du patrimoine naturel sous la fiche FR1100499-Rives de l'étang de Biguglia[25].

    Zone humide protégée par la convention de Ramsar

    L'étang de Biguglia est une zone humide  Site Ramsar (1991, Étang de Biguglia), d'importance internationale particulièrement comme habitats des oiseaux d'eau. Elle couvre une superficie calculée - SIG de 1 794,468 1 ha. Elle fait l'objet de la fiche FR7200002-Etang de Biguglia[26] à l'Inventaire national du patrimoine naturel.

    ZNIEFF

    Lucciana est concernée par trois Zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique de 2e génération :

    Étang, zone humide et cordon littoral de Biguglia

    La zone couvre une superficie de 2 444 ha des communes de Bastia, Furiani, Borgo, Biguglia et Lucciana. Elle fait l'objet de la fiche Étang, zone humide et cordon littoral de Biguglia (940004079)[27]. L'étang de Biguglia, aussi appelé étang de Chjurlinu, situé au sud de Bastia, est le plus vaste plan d'eau lagunaire de Corse (1 450 ha).

    Ancienne usine de Lucciana

    La zone se limite au bâtiment utilisé par les chiroptères et à sa proche périphérie. Celui-ci est un ancien moulin industriel dont l'activité a cessé à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Il servait aussi bien à la fabrication de farine de châtaigne, de céréales, qu’à la production d’huile d’olive. Elle fait l'objet de la fiche Ancienne usine de Lucciana (940030459)[28].

    Ripisylve de l'embouchure du Golo

    La zone couvre une superficie de 230 ha. Elle fait l'objet de la fiche Ripisylve de l'embouchure du Golo (940013106)[29].

    Natura 2000

    Étang de Biguglia.

    Lucciana est concernée par deux sites d'intérêt communautaire (Dir. Habitat) et une zone de protection spéciale (Dir. Oiseaux) :

    Étang de Biguglia (ZSC)

    La zone a été créée par Arrêté du 25 mars 2011 portant désignation du site Natura 2000 Étang de Biguglia (zone spéciale de conservation). Elle couvre une partie 1 978 ha du territoire des communes de Furiani, Biguglia, Borgo, Lucciana en Haute-Corse[30].

    Mucchiatana

    La zone a été créée par arrêté du 25 mars 2011 portant désignation du site Natura 2000 Étang de Biguglia (zone spéciale de conservation). Elle couvre une partie 265 ha du territoire des communes de Lucciana, Vescovato, Venzolasca, Sorbo-Ocagnano en Haute-Corse[31].

    Étang de Biguglia (ZPS)

    C'est par l'arrêté du 26 octobre 2004 portant désignation du site Natura 2000 Étang de Biguglia (zone de protection spéciale), qu'a été créée cette zone d'une superficie de 1 808 ha, s'étendant sur une partie du territoire des communes suivantes du département de la Haute-Corse : Biguglia, Borgo, Furiani et Lucciana[32].

    Mariana

    Le site archéologique de Mariana est repris à l'Inventaire national du Patrimoine naturel pour les restes d'animaux qui y ont été mis au jour[33].

    Cité antique de Mariana

    Site archéologique.

    Le site archéologique de Mariana près de la cathédrale met en relief les fondations du site romain, paléochrétien et médiéval. Ouvert au public, il est classé Monument historique[34].

    Scierie

    La scierie, qui se situe à Casamozza gare, date du 3e quart du XXe siècle. L'établissement produisait des traverses de chemin de fer à partir de grumes provenant des chantiers forestiers d'Asco et de Ghisoni. Elle est reprise à l'Inventaire général du patrimoine culturel[35].

    Usine d'acide gallique

    Cette usine créée au début du XXe siècle par une société berlinoise, a cessé ses acitivités en 1914, au lendemain de la déclaration de la Première Guerre mondiale. Détruite, elle a fait l'objet d'une enquête thématique régionale (patrimoine industriel de la Corse) et est reprise à l'Inventaire général du patrimoine culturel[36].

    Tour de Punta d'Arcu

    La construction de cette tour de guet à la Pointa d'Arco avait été décidée en septembre 1561 par le commissaire génois Niccolò Grimaldo Cibbà. Elle a été achevée en 1574. Investie par les rebelles durant la période Paolienne, elle sera détruite par les Génois en 1761 car devenue indéfendable. De nos jours, on peut encore voir les vestiges (partie nord-est, haute de 4 mètres) de cette tour carrée qui devait probablement mesurer 36 m[37].

    « Questo commissario (Niccolò Grimaldo Cibbà) fece le seguenti provisioni per il Pineto e fabrica della torre a Punta d'Arco. [...] L'anno 1574, finita la fabrica della torre di Punta d'Arco, [...] »

     Annales de Banchero, ancien podestat de Bastia, publiées par l'abbé Letteron - Imprimerie et librairie Vve Eugène Ollagnier Bastia 1887 p. 101 et 104.

    Autres

    • Les fontaines. Elles sont situées à Punticellu, sur la place du village… et aussi la source "E Funtanelle" à 300 m à la sortie du village.

    Église de la Canonica

    Église de la Canonica.

    La Proto-cathédrale de la Canonica est une cathédrale d'architecture romane du XIIe siècle ; elle est harmonieuse, très bien conservée et rénovée. Cette cathédrale dédiée à Santa-Maria-Assunta, dite aujourd'hui de La Canonica, est l'un des plus beaux et plus anciens monuments médiévaux de Corse. L'édifice religieux est classé Monument historique[38].

    Église San Parteo

    San Parteo (ou San Perteo[39]) est une église de style roman pisan, se terminant par une abside semi-circulaire, datée du XIIe siècle. Elle se situe non loin de la cathédrale de la Canonica ; une grande nécropole l'entoure.

    L'église San Parteo est classée monument historique[39].

    Le monastère Saint-François

    Vestiges du couvent Saint-François à Lucciana.

    Les ruines de l'ancien couvent franciscain sont situées dans l'actuel cimetière de la commune. Ce lieu a été un des théâtres de la bataille de Borgo au temps de la Corse libre de Pasquale Paoli. Les moines retranchés y ont mis les troupes de Louis XV en déroute.

    Église paroissiale Saint-Michel

    L'église San Michele (Saint Michel) se situe au centre du village, le cœur historique de Lucciana. Elle date du premier quart du XVIIe siècle et est inscrite au titre des monuments historiques[40].

    Autres

    • Chapelle San Michele (Saint Michel). Situé à proximité en montagne, ce lieu de culte depuis longtemps abandonné est à l'état de ruines.

    Personnalités liées à la commune

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. Sandre, « Fiche cours d'eau - Ruisseau de Mormorana (Y7300500) » (consulté le ).
    2. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Unité urbaine 2020 de Borgo », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    6. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    7. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le ).
    8. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Pleyben - Châteaulin », sur insee.fr (consulté le ).
    9. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    10. « Les communes soumises à la loi littoral. », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr, (consulté le ).
    11. « La loi littoral », sur www.collectivites-locales.gouv.fr (consulté le ).
    12. « Loi relative à l’aménagement, la protection et la mise en valeur du littoral. », sur www.cohesion-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    14. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    15. « Un sanctuaire dédié au dieu Mithra découvert en Corse », sur inrap.fr, .
    16. Rapport d'activité 2006 de l’Inrap, page 93.
    17. Jean-François Filippi, ancien président du club de football de Bastia, a été assassiné
    18. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    19. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    20. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    21. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    22. Corse-Matin du 20 août 2008
    23. Étang de Biguglia (FR3600120) sur le site de l'INPN
    24. FR1100499-Rives de l'étang de Biguglia sur le site de l'INPN
    25. FR7200002-Étang de Biguglia sur le site de l'INPN
    26. ZNIEFF 940004079 - Étang, zone humide et cordon littoral de Biguglia sur le site de l’INPN et sa carte sur le site de la DIREN..
    27. ZNIEFF 940030459 - Ancienne usine de Lucciana sur le site de l’INPN et sa carte sur le site de la DIREN..
    28. ZNIEFF 940013106 - Ripisylve de l'embouchure du Golo sur le site de l’INPN et sa carte sur le site de la DIREN..
    29. FR9400571 - Étang de Biguglia sur le site de l'INPN
    30. FR9400572 - Mucchiatana sur le site de l'INPN
    31. FR9410101- Étang de Biguglia sur le site de l'INPN
    32. Mariana sur le site de l'INPN
    33. Notice no PA00099208, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    34. Notice no IA2B000758, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    35. Notice no IA2B000609, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    36. Office de tourisme de Lucciana-Mariana
    37. Notice no PA00099209, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    38. Notice no PA00099207, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    39. Notice no PA00132606, base Mérimée, ministère français de la Culture.

    Voir aussi

    Bibliographie

    • CAUE (Conseil d'architecture, d'urbanisme et d'environnement) de la Haute-Corse in Regards sur l'architecture religieuse corse - Imprimerie Bastiaise 4e trimestre 2008
    • Abbé Letteron - Histoire de la Corse Tomes I, II et III - Bastia Imprimerie et librairie Ollagnier - 1890.

    Articles connexes

    Liens externes

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