Ghisoni

Ghisoni est une commune française située dans la circonscription départementale de la Haute-Corse et le territoire de la collectivité de Corse. Elle appartient à l'ancienne piève de Castello dont elle était le chef-lieu.

Ghisoni

Vue de Ghisoni.
Administration
Pays France
Collectivité territoriale unique Corse
Circonscription départementale Haute-Corse
Arrondissement Corte
Intercommunalité Communauté de communes de Fium'orbu Castellu
Maire
Mandat
Don Marc Albertini
2020-2026
Code postal 20227
Code commune 2B124
Démographie
Gentilé Ghisonais
Population
municipale
211 hab. (2018 )
Densité 1,7 hab./km2
Géographie
Coordonnées 42° 06′ 15″ nord, 9° 12′ 42″ est
Altitude 650 m
Min. 117 m
Max. 2 352 m
Superficie 124,6 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Fiumorbo-Castello
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Corse
Ghisoni
Géolocalisation sur la carte : Corse
Ghisoni
Géolocalisation sur la carte : France
Ghisoni
Géolocalisation sur la carte : France
Ghisoni

    Géographie

    Situation

    La commune de Ghisoni est située sur la haute vallée du fleuve Fium'Orbu, entre une ligne de crêtes nord-sud culminant au Monte Renoso (2 352 m) et la Plaine orientale, dans le parc naturel régional de Corse.

    Communes limitrophes

    Géologie et relief

    Une vue du village ; au fond les rochers du Kyrie Eleïson (1 260 m).

    Ghisoni se trouve dans le sud de l'En-Deçà-des-Monts, au commencement de la partie granitique de la Corse, par opposition à la « Corse schisteuse » qui s'étend sur le quart nord-est de l'île jusqu'au nord de la piève de Castello. « Tout à fait au Sud du Tavignano, les Monts d'Antisanti et de Vezzani semblent la terminaison méridionale de ridements parallèles, plus occidentaux que tous les précédents, mais dont la partie septentrionale ne se serait pas formée ou aurait disparu »[1]. Son territoire repose en grande partie sur le socle granitique de l'île.

    Le relief de la commune est très accidenté, le fleuve lui-même étant encaissé profondément dans deux remarquables gorges, respectivement défilé e Strette et défilé de l'Inzecca, en aval du village. Le sommet le plus élevé de la commune est le Monte Renoso (2 352 m), point culminant du Fiumorbo appartenant à la chaîne centrale de l'île. Au-delà de celui-ci se trouvent Bocognano et Bastelica, importants villages de l'Au-Delà-des-Monts situés dans l'arrière-pays d'Ajaccio.

    Les cimes dentelées du sud-est, atteignant 1 260 et 1 535 mètres, portent les noms de Kyrie Eleison et de Christe Eleison. La mémoire populaire veut qu'elles aient été ainsi baptisées au XIVe siècle après le supplice des Giovannali réfugiés à Ghisoni ; alors que les hérétiques montaient au bûcher, le curé et les gens du pays auraient prié pour eux, l'écho des deux montagnes répétant : « Kyrie Eleison… Christe Eleison… »

    Hydrographie

    Ruisseau de Regolo.

    Le territoire possède un réseau hydrographique très dense, avec pour principal cours d'eau le fleuve Fiumorbo[2] (u Fium'Orbu). Après avoir pris source à la Foce d'Astra à une altitude de 1 750 m sur la commune de Palneca sous le nom de ruisseau de Marmano, son cours prend une direction N-NE. Il longe la forêt de Flasca partie intégrante de la forêt territoriale de Marmano en Corse-du-Sud, avant de pénétrer sur la commune de Ghisoni en Haute-Corse, à la passerelle (1 390 m) dans la forêt de Marmano et en sortir à un point de son cours situé à 1 094 m d'altitude. De ce point, le fleuve longe la forêt jusqu'à son extrémité septentrionale à l'altitude d'environ 660 m avant de prendre le nom d'u Fium'Orbu. Son cours sinueux s'oriente alors vers l'est et va traverser successivement le remarquable défilé d'E Strette, puis la retenue de Sampolo, les remarquables gorges du défilé de l'Inzecca, et enfin la retenue de Trevadine (centrale de Trevadine) avant de quitter la commune à un point situé à 110 m d'altitude.

    Au cours de la traversée du territoire de Ghisoni, le fleuve reçoit les eaux de très nombreux cours d'eau et leurs affluents : ruisseau de Faeto Rosso dont le lit délimite partiellement les communes de Ghisoni et de Bastelica, ruisseau de Radicello[3], ruisseau d'Ariola[4], ruisseau de Cannareccia[5] (rg), ruisseau de Rivusecco[6], ruisseau de Paglione[7] (rg), ruisseau de Casso[8] (rg), ruisseau de l'Aresto[9], ruisseau de Chigheri[10] (rg), ruisseau de Vagile[11], ruisseau de Ciuntrone[12] (rg), ruisseau de Regolo[13] (rg) qui arrose le village de Ghisoni, ruisseau de Grotta del Prete[14], ruisseau de Vadolmo (rg), ruisseau de Paganello[15], ruisseau de Ruello[16] (rg), ruisseau d'Olmiccia[17], ruisseau d'Occhio-Griggio[18] (rg), ruisseau de Sampolo[19], ruisseau de Rosse[20], ruisseau de Zoppi[21], ruisseau de Monte Grosso[22], ruisseau de Trevadine[23] (rg).

    Commune de montagne, Ghisoni possède dans ses parties les plus hautes, des lacs d'origine glaciaires : lac de Bastani et de Nielluccio sur les flancs nord et nord-est du Monte Renoso, et, plus au sud, les lacs de Rina Soprano et Rina Sottano.

    Climat et végétation

    Ghisoni bénéficie d'un climat chaud et tempéré. En hiver, les pluies sont bien plus importantes qu'en été. De par l'altitude des montagnes qui l'entourent, la neige y est fréquente en hiver, permettant l'ouverture de la station de sports d'hiver de Capannelle.

    La commune compte environ 5 600 hectares de forêts, soit un taux de boisement de près de 45 %. Celles-ci sont :

    • au nord-est, la forêt territoriale de Rospa-Sorba dont elle possède 71,58 ha des 766 ha de sa superficie totale,
    • au sud, la forêt territoriale de Marmano d'une superficie totale de 2 647 ha dont elle possède la majeure partie et qu'elle partage avec Palneca, et
    • à l'ouest, la forêt communale de Ghisoni d'une superficie approximative de 2 970 ha[24].
    • au nord de la forêt communale, et à l'ouest du village, se trouve la forêt de Canali.

    Les essences qui les composent, dépendent de l'étagement altitudinal[25] :

    • À l'étage subméditerranéen, la châtaigneraie couvre le sol au-dessus de 600 mètres et jusqu'à 900 mètres d'altitude.
    • L’étage montagnard dont la limite inférieure commence vers 1 100 - 1 200 mètres et atteint 1 750 - 1 800 mètres, limite supérieure des forêts de l'île, est caractérisé par les séries du pin laricio, du sapin et du hêtre.
    • L’étage subalpin s’étend entre 1 750 - 1 800 mètres et 2 000 - 2 100 mètres en moyenne ; il est caractérisé par le développement de fourrés d'aulne odorant (espèce endémique corse Alnus viridis ssp. suaveolens), de genévriers, des fougères et de landes, sans véritables arbres.
    • L’étage alpin est situé au-delà de la limite supérieure des brousses et des landes à arbustes nains et pelouses, soit au-dessus de 2 000 - 2 100 mètres.

    Accès routiers

    Ruines de la maison cantonnière de Sorba.

    La route D 344 qui relie Ghisoni à Ghisonaccia et à la RT 10 (ex-RN 198), en aval du Fiumorbo, franchit le défilé de e Strette, puis celui de l'Inzecca. la route D 69 permet de relier, excepté quelques jours en période hivernale, Ghisoni :

    le village est distant par route[26], de :

    Transports

    Routiers

    Il n'existe pas de moyens de transports publics de voyageurs desservant la commune, à l'exception :

    • d'une navette en car qui relie Ghisoni à Ghisonaccia tous les vendredis. À l'aller : départ de Ghisoni à 13 h 30, au retour : départ de Ghisonnaccia à 18 heures.
    • d'une navette en car qui relie ponctuellement Ghisoni à la station de ski de Ghisoni-Capannelle.
    Ferroviaires, aériens et maritimes

    Loin des infrastructures de transport, le village est distant par route[26], de :

    Urbanisme

    Typologie

    Ghisoni est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[27],[28],[29]. La commune est en outre hors attraction des villes[30],[31].

    La commune est habitée dans une zone comprise entre 550 m et 800 m d'altitude, avec Ghisoni l'important bourg d'autrefois avant la fermeture de la mine de Finosa après la Seconde Guerre mondiale, et quatre hameaux.

    Occupation des sols

    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (99,3 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (99,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (62,8 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (23 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (13,5 %), zones agricoles hétérogènes (0,4 %), eaux continentales[Note 2] (0,2 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,1 %)[32].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[33].

    Ghisoni

    Au centre du village, face à l'église Santa Maria.

    Le village de Ghisoni occupe le flanc d'un vallon situé à une altitude moyenne de 650 mètres. Il regroupe 20 quartiers : A Custaredda; E Pianedde ; U Castagnone ; A Turchia ; U Quatru Mancinu ; U Funtanone ; A Tozza ; E Mastracce ; A Bodda ; U Pianu ; San Roccu ; U Sarratu ; A Pepinera ; A Vadina ; E Vignacce ; A Tomba ; A Teghjia ; A Quarceta ; A Furcedda ; U Castidducciu.

    Cavo

    Cavo (Cavu) au sud du village, est un hameau situé sous la route D 69 donnant accès à Palneca et la microrégion du Talavu - Bastelica via le col de Verde.

    Galgaccio

    Galgaccio (U Galgacciu), au fond du vallon du Ruellu, au nord de Ghisoni, est un village qui comprenait 10 lieux-dits dont la plupart sont aujourd'hui ruinés. Depuis Ghisoni, on croise successivement :

    • Tiglio (U Tillu), hameau complètement ruiné isolé sur les flancs d'un vallon creusé par un affluent en rive gauche du Ruellu vers 700 mètress d'altitude ;
    • Susinelle (E Suzinedde), hameau ruiné également isolé dans un autre vallon en rive gauche à 800 mètres d'altitude ;
    • Monaco (Monagu), hameau à flanc de vallée en rive droite, à proximité de la route de Galgaccio à 720 mètres d'altitude ;
    • Pendibe (Pindive), hameau ruiné situé 2 000 mètres au nord de Monaco, tout près de la route à 750 mètres d'altitude ;
    • Orsena (Orsena), cœur géographique de Galgaccio, desservi par la route, qui domine la vallée à 850 mètres d'altitude à proximité de l'église Saint-Dominique de Galgaccio ;
    • Monticello (U Munticeddu), hameau ruiné accessible depuis Orsena et dominant le ruisseau de Ficuccia en rive droite du Ruellu à 840 mètres d'altitude ;
    • Stretta (E Strette), hameau ruiné en rive gauche à 730 mètres d'altitude ;
    • Casevecchie (E Case Vechje), hameau ruiné qui occupe le fond d'un petit vallon en rive gauche à 770 mètres d'altitude ;
    • Agnatello (L'Agnateddu), le hameau le plus important, desservi par la route, en fond de vallée à 790 mètres d'altitude ;
    • Filicaja (A Filicaghja), hameau le plus en amont à plus de 850 mètres d'altitude.

    La fête du hameau a lieu le 4 août, avec une messe et une procession organisée dans la petite chapelle située à Orsena. À la fin de la procession autour de l'église, les rubans qui décoraient la statue de saint Dominique sont coupés et distribués à l'assistance : ils sont censés porter bonheur durant toute l'année à venir.

    Sampolo

    Vue du hameau de Sampolo.

    Sampolo (Sampolu), à la sortie du défilé des Strette, sur la rive droite du Fiumorbo, à l'écart de la route, est un hameau bordé depuis 1992, par le lac de Sampolo, plan d'eau du barrage construit sur le Fiumorbo (32 mètres de haut, contenance 1,6 Mm3).

    Rosse

    Rosse (E Rosse) a été créé au XVIIIe siècle dans un vallon affluent sur la rive gauche du Fiumorbo, à l'est du village ; le nom du hameau vient sans nul doute du gisement de schiste rouge présent près de Rosse, et dont la transformation en ardoise a permis la fabrication et la réalisation d'édifices du village. La chapelle construite en 1800, a été restaurée en 1993.

    En 1875, les habitants de Rosse ont demandé que leur hameau soit érigé en commune distincte : les démarches entreprises à ce sujet n'aboutirent pas. Rosse a compté jusqu'à 150 habitants, avant que 14 de ses enfants ne tombent au champ d'honneur lors de la Guerre 1914-1918. Aujourd'hui, le hameau n'a plus d'habitant à l'année.

    Toponymie

    Le nom corse de la commune est Ghisonu /ɡiˈzɔnu/. Ses habitants sont les Ghisunacci.

    L'origine du nom de Ghisoni, entre le nom d'un fleuve de la province de Turin, d'un peintre ou issu d'une origine purement religieuse, reste elle aussi incertaine. Cosimi pense que le nom de Ghisoni proviendrait de l'appellation donné par les moines byzantins à leur couvent, à savoir, « demeure de Jésus », qui devient "IHIONI", prononcé en Corse Ghisoni ou Isoni (après une voyelle terminant le mot précédent)[34].

    Histoire

    Antiquité

    Le révérend père Salvadore Vitale signale l'existence à Ghisoni, en l'an 430 de notre ère, d'une église San Thoma de Grisino.

    Moyen Âge

    J. Cosimi, auteur de la Toponymie grecque de la Corse, démontre l'existence d'un couvent ou d'une chapelle tenue par des moines byzantins au VIIIe siècle.

    Les premières mentions de Ghisoni datent des chroniques de l'historien Giovanni della Grossa (1388 - 1464)[35]. Ghisone[Note 3] est un des sept villages qui composaient la piève de Castello, l'une des dix-neuf pievi de l'évêché d'Aléria, et qui contenait quatre cent vingt feux. Le village de Piève était la piévanie[36].

    À la mort d'Orlando, évêque d'Aléria, la seigneurie des Cortinchi passa aux mains de ses deux frères, Guglielmo et Ugo Cortinco. Ce dernier de Pietr'ellerata, devint plus tard seigneur de Gaggio. Il avait épousé une fille de Giudice de Cinarca. Après la mort des pères, la discorde éclata entre les trois fils de Guglielmo et les sept frères fils de Ugo Cortinco. À la fin d'une guerre acharnée, un accord fut conclu. Les sept frères eurent le castello de Gaggio. En 1348, ils étendirent leur autorité dans la piève de Castello et sur toute celle de Venaco[37].

    Temps modernes

    Plus tard, l'atlas manuscrit du Génois Vesconte Maglioni, daté du , mentionne aussi l'existence du village. Si la date exacte de la création du village est incertaine, il est toutefois établi qu'il a été créé bien avant Ajaccio (1380) et Bastia (1412)[réf. nécessaire].

    En , Noël de Jourda, comte de Vaux, est attaqué à Ghisoni[38] avec ses 200 troupiers par mille-cinq-cents Naziunali de Pascal Paoli, mais est secouru par le 2e bataillon d'Auvergne. Il est blessé au cours de la bataille et laisse 27 soldats tués ou blessés ; le régiment d'Auvergne perd 44 hommes et 7 officiers tués ou blessés[39]. Vainqueur des troupes de Pascal Paoli à Ponte Novu le , le comte Noël de Jourda, nommé commandant général des troupes françaises en Corse, reçoit la soumission des habitants de Ghisoni en . En ce même mois de , il annonce au roi Louis XV : « toute la Corse est soumise au Roy ».

    La loi du [40] érige Ghisonaccia en commune distincte ; pour cela, une partie du territoire est prise sur Lugo-di-Nazza qui se retrouve réduite de plus de moitié. Le village de Ghisonaccia a été peuplé par des habitants de Ghisoni, qui étant contraints de faire leur récolte, y ont bâti des maisons[41].

    Ghisoni devient chef-lieu de canton par la loi du qui forme un nouveau canton en séparant de celui de Vezzani quatre de ses anciennes communes : Ghisoni, Ghisonaccia, Lugo-di-Nazza et Poggio-di-Nazza.

    Époque contemporaine

    Au cours de la Seconde Guerre mondiale, à l'appel du Front national de la résistance, Ghisoni s'est libéré lui-même le , notamment grâce aux frères Carlotti (Francis et Ange). Ils parviennent à rassembler quelques hommes et chassent le détachement allemand qui logeait dans le groupe scolaire en ouvrant le feu sur le bâtiment avec un fusil mitrailleur FM 24 depuis les hauteurs du quartier de Pianelli. Des combats ont continué les jours suivants dans le défilé de l'Inzecca, où quatre jeunes Ghisonais ont été faits prisonniers et fusillés au lieu-dit « Pinzalone ». Il s'agit de Paul-Toussaint Martelli, Bruno Chiodi ainsi qu'Antoine et Toussaint Pieri[42]. Un cinquième, Jean-François Martelli, survécut à la fusillade et parvint à prendre la fuite. Un détachement de blindés de la 16e Panzergrenadier Division SS Reichsführer-SS est envoyé de la plaine orientale vers le village. Le convoi de chars est partiellement détruit et bloqué à l'entrée du défilé de l'Inzecca par un tir d'artillerie italienne guidé par des partisans locaux sauvant ainsi le village de représailles[43].

    Le général Giraud, commandant en chef des Forces françaises libres, visitera Ghisoni le [44], lors de sa tournée d'inspection (Bastia ne sera libérée que le ). Au lendemain de cette libération, tous les Ghisonais, de 20 à 25 ans encore présents au village, ont été mobilisés en Afrique du Nord. Nombre d'entre eux ont pris part aux combats qui ont précédé la capitulation allemande du .

    Depuis le , la commune de Ghisoni a intégré la communauté de communes du Fium'orbo, devenue communauté de communes de Fium'orbu Castelu, composée de 12 communes (Isolaccio, Prunelli, San-Gavino, Serra-di-Fiumorbo, Ghisoni, Poggio-di-Nazza, Vezzani, Pietroso, Ghisonaccia, Ventiseri, Lugo-di-Nazza, Solaro et Chisa) et regroupant près de 11 200 habitants.

    La catastrophe du Renoso

    Le [45], l'avion qui transportait 22 joueurs et joueuses du club de basket-ball de Bastia (plus ses 3 membres d'équipage) alla heurter la paroi sud du Monte Renoso à 2 300 mètres d'altitude, au-dessus de Ghisoni. Il était un peu plus de 13 heures, les conditions atmosphériques étant très mauvaises, les colonnes de secours ne parvinrent à localiser l'épave que deux jours plus tard, le . Il n'y avait aucun survivant. Tous les corps ne furent pas identifiés.

    Une stèle en mémoire des 25 disparus se trouve dans le cimetière de Bastia.

    Politique et administration

    Liste des maires

    [46]
    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mars 2008 en cours Don-Marc Albertini SE Maire
    mars 1993 mars 2008 Philippe Albertini SE Cadre supérieur, Maire
    nov 1989 mars 1993 Thomas Delsanti SE Maire
    1987 nov 1989 Antoine-Brand Natali SE Maire
    1977 1987 Antoine Vignaroli SE Maire
    1965 1977 Raoul Maymard SE Maire
    1965 1965 Marie-Louise Maymard SE Maire
    1959 1965 Antoine Cervetti SE Maire
    1953 1959 Marc-François Martelli SE Maire
    1951 1953 Antoine Cervetti SE Maire
    1947 1951 Joseph-Henri Mucchielli PCF[47] Exploitant agricole à Ghisonaccia - Maire
    1943 1947 Ange Pieri SE Maire
    1919 1943 Simon-Brand Santoni SE Maire
    1915 1919 Jules-Brand Costantini SE Adjoint faisant fonction
    1904 1915 Alexandre Cervetti SE Maire
    1901 1904 Jules Micaëlli SE Maire
    1888 1901 Ours-Louis Pieri SE Maire
    1884 1888 Grisostomi SE Maire
    1884 1884 Horace Micaelli SE Maire
    1882 1884 Antoine Bianconi SE Maire
    1878 1882 Louis Alberti SE Maire
    1878 1878 Félix-Antoine Mucchielli SE Maire
    1877 1877 Ottavi SE Maire
    1872 1877 Félix-Antoine Mucchielli SE Maire
    1871 1872 Cervetti SE Adjoint faisant fonction
    1869 1871 Ours-Louis Pieri SE Maire
    1865 1869 Mathieu Mucchielli SE Maire
    1863 1865 Hyacinthe Mucchielli SE Maire
    1860 1863 Pierre-Louis Mucchielli SE Maire
    1857 1860 Mathieu Mucchielli SE Maire
    1852 1857 Hyacinthe Costantini SE Maire
    1844 1852 Félix-Antoine Mucchielli SE Maire
    1839 1844 Baptiste Ottavi SE Maire
    1830 1839 Charles Pieri SE Maire
    1827 1830 Félix-Antoine Mucchielli SE Maire
    1819 1827 Don-Joseph Giorgi SE Maire
    1817 1819 Mucchielli SE Maire
    1816 1817 Anselme Mucchielli SE Maire
    1813 1816 Hyacinthe Mucchielli SE Maire
    1808 1813 Joseph-Marie Mucchielli SE Maire
    1807 1808 Jacques-François Martelli SE Maire
    1799 1807 Charles-Dominique Ottavi SE Maire
    Les données manquantes sont à compléter.

    Population et société

    Statistiques

    Classement de la commune de Ghisoni en nombre d'habitants, superficie et densité, sur l'ensemble des communes françaises, de Corse, et de Haute-Corse[48] :

    Statistiques en nombre d'habitants en superficie en densité
    Sur la France23150e131e36599e
    Sur la Corse122e10e351e
    Sur la Haute-Corse71e5e230e

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1800. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[49]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[50].

    En 2018, la commune comptait 211 habitants[Note 4], en diminution de 4,95 % par rapport à 2013 (Haute-Corse : +5,69 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851 1856
    1 2271 3691 1891 5351 6241 8159381 5291 593
    1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
    1 7081 7441 6801 6701 7301 6621 6261 8861 928
    1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
    1 8381 7501 5671 5851 5831 6181 3051 110716
    1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2008 2013
    664397385335267234229224222
    2018 - - - - - - - -
    211--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[51] puis Insee à partir de 2006[52].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Ses habitants sont appelés les Ghisonais et les Ghisonaises[53]. Comme dans de nombreuses communes corses, les deux guerres mondiales, en mobilisant la plus grande partie de la population ghisonaise (le monument aux morts porte 155 noms) a accéléré la baisse de sa population.

    Enseignement

    La commune était dotée d'une école primaire publique fermée en 2011 faute d’effectifs suffisants. Les lycée et collège les plus proches se trouvent à Prunelli-di-Fiumorbo, distants de 29 km. L'Université de Corte se trouve à 41 kilomètres.

    Manifestations culturelles et festivités

    • Fête de l'Assomption de la Vierge le  ;
    • Fête patronale le - Nativité de la Vierge ;
    • Fête de la Saint-Dominique à Galgaccio le  ;
    • Festival annuel Jazz in Paese (mi-août) ;
    • Fête de Saint-Pierre et Saint-Paul à Rosse le  ;
    • Fête de Notre-Dame-de-la-Merci le à Rosse.

    Santé

    Il n'y a aucun professionnel de santé à Ghisoni. Le plus proche médecin se trouve à Vezzani, village distant de 27 km, et la pharmacie à Prunelli-di-Fiumorbo (38 km). L'infirmier le plus proche est établi à Poggio-di-Nazza (23 km). L'hôpital régional de Corte qui est jumelé avec celui de Tattone (Vivario), est à 40 km.

    Football

    Malgré son stade de football situé dans le village, Ghisoni n'a plus d'équipe disputant de championnat officiel. Les équipes de Ghisoni ont successivement porté le nom de RCG - Racing Club de Ghisoni (couleurs : jaune et noir) et d'ASCG - Association sportive et culturelle de Ghisoni (couleurs : bleu et blanc).

    Traditionnellement, est encore organisé tous les un match de football, remplacé depuis 2007 par un tournoi (Challenge Jean-François Beretti) organisé par Pierre-Dominique Cervetti, dont voici les résultats :

    Année Vainqueur du tournoi Finaliste / Deuxième Meilleur joueur Meilleur buteur Meilleur gardien
    2007GhisoniPompiers de GhisoniDumè Michelozzi (Ghisoni)Dumè Michelozzi (Ghisoni)Tito Paolacci (Ghisoni)
    2008AntisantiPompiers d'AjaccioJulien Bursacchi (Antisanti)Julien Bursacchi (Antisanti)Christophe Muracciole (Ghisoni)
    2009AntisantiGhisoniJulien Bursacchi (Antisanti)André-François Pieri (Ghisoni)Olivier Picchetti (A Vadina)
    2010GhisonacciaA VadinaRené Chiodi (Ghisonaccia)Non décernéRené Chiodi (Ghisonaccia)

    Randonnées pédestres

    GR20

    Les sentiers de randonnée sont nombreux et cheminent au cœur d'une Corse authentique et généreuse. Le plus connu, le sentier de grande randonnée 20 (GR 20) traverse la commune de Ghisoni de la Bocca Palmente au col de Verde, sur deux étapes de sa partie sud : Vizzavona-Capannelle et Capannelle-Prati (et passe par le col de Verde). À Capannelle se trouvent un refuge et deux gîtes d'étapes.

    Course pédestre de l'Oriente

    Inscrite au challenge "Montagne Corse", organisée mi-août, elle est considérée comme une des plus difficiles, non par la longueur de son parcours 20 km, mais par son important dénivelé (+ 1 500 m). En 2007, l'ancien champion cycliste Laurent Jalabert a terminé 10e de l'épreuve avec un temps de 3 h 2 min 49 s.

    Année Vainqueur de la course Club Temps Participants
    2005Franck BiaggiI Filanti90
    2006Franck BiaggiI Filanti2 h 38 min 2 s102
    2007Emil HrnclarI Filanti2 h 38 min 57s113
    2008Jean-Paul BattestiAlpana2 h 41 min 42s183
    2009Franck BiaggiA Santamariaccia2 h 38 min 1 s200
    2010Emil HrnclarI Filanti2 h 39 min 51s200
    2011Franck BiaggiAttippa2 h 34 min 25s227
    2012Guillaume PerettiAC Corté2 h 30 min 33 s200
    2013Lambert SantelliAlpana2 h 27 min 30 s149

    Ski alpin

    Ghisoni-Capannelle est l'une des trois seules stations de ski de l'île. La station est implantée sur le flanc est d'un chaînon montagneux d'orientation nord-sud culminant à 2 352 mètres au Monte Renoso (le deuxième plus haut sommet de l'Au-Delà-des-Monts). Elle domine la haute vallée du fleuve Fiumorbo. Le domaine skiable s'étend de 1 650 à 1 840 mètres d'altitude. Il se vend d’après le Comité corse du ski, plus de 500 forfaits les weekends de vacances scolaires. Chaque année le mètre de neige est largement dépassé au sommet de la station à 1 920 m. L’enneigement moyen aux bas des pistes fait état de 80 cm de neige sur la saison.

    Tennis

    Ghisoni possède un terrain de tennis situé sous le stade de football.

    Activités en eaux vives

    Sur le Fiumorbo[54], canoë-kayak (de février à fin mai) et canyoning (de mi-avril à fin octobre).

    Acrobranches

    Situé au lieu-dit A Mina (embranchement de Galgaccio), le Parc Aventure Indian Forest Corse de Ghisoni propose un divertissement convivial et sportif avec ses 41 ateliers pour le parcours acrobatique en hauteur pour adulte (dont une tyrolienne de +250 m au-dessus du Fiumorbu) et 12 ateliers pour le parcours acrobatique en hauteur dédié au junior.

    Cyclisme

    Le Tour de Corse cycliste est plusieurs fois passé par Ghisoni. En 2010, le village a été concerné par deux étapes : Ota-Ghisoni (4e étape - 127 km - 2 800 m de dénivelé positive) et Ghisoni-Col de Bavella (5e étape - 105 km - 1 800 m de dénivelé positive).

    Automobile

    Dans les années 1960 à 80, Ghisoni était une des plaques tournantes des Tours de Corse avec le col de Verde, le col de Sorba, et bien évidemment la descente sur le défilé de l'Inzecca et sa spectaculaire épingle vers Lugo. Aujourd'hui encore, même si le rallye ne passe plus qu'épisodiquement, Ghisoni reste une épreuve du Tour de Corse historique (en 2010 : ES8 Ghisoni-Lugo-Poggio-Abbazia - 28,7 km).

    Culte

    L'église paroissiale San Francheschinu relève du diocèse d'Ajaccio.

    Économie

    Plan du village.

    Dans un ouvrage écrit par l'abbé Rossi en 1810, on peut lire : « Le pays est plutôt montagneux, il ne manque ni de céréales, ni d'huile, ni de vin et châtaignes, avec beaucoup de bétail parce qu'il utilise les plaines du Fium'Orbu. »

    Agriculture

    En raison de ses grandes forêts, Ghisoni tire ses ressources de l'exploitation forestière mais aussi de l'agropastoralisme, et de la chasse et la pêche.

    • Bois d’œuvre produits pour leur qualité ;
    • Châtaigniers (production de farine dont la qualité a été primée « meilleure farine de Corse » aux frères Michelozzi à la foire de Bocognano) ;
    • Élevage porcin, ovin et caprin ; nombreuses sont les bergeries encore occupées (ex. les bergeries de Capannelle) ;
    • Charcuterie ;
    • Pisciculture, pêche (les truites de Ghisoni sont réputées) ;
    • Chasse (sanglier, pigeon, etc.).

    Ancienne mine de Petra Rossa

    L'ancienne mine de Petra Rossa dite « mine de la Finosa », ouverte en 1912 pour l'exploitation de minerais de plomb, d'argent, de manganèse et de fer, a été fermée après la Deuxième Guerre mondiale.

    Électricité

    L'EDF a équipé le Fium’Orbo en 1991, du barrage de Sampolo et de l’usine hydroélectrique de Trevadine, pour la production d'électricité et l'irrigation :

    • Barrage de Sampolo : la retenue a une superficie de 24,5 ha (hauteur : 32,5 m - longueur 93 m et un volume de 2 000 000 m3 ;
    • Barrage de Trevadine : la retenue a une superficie de 5 ha (hauteur : 17 m - longueur 153 m et un volume de 247 000 m3.

    Station de sports d'hiver

    La station de ski de Ghisoni-Capannelle a été ouverte en 1975 sur le site des bergeries E Capannedde. La station fonctionne chaque hiver et accueille dès la neige tombée les amoureux du ski insulaire.

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Monument aux morts.
    • Monument aux morts
    • Ponts génois sur le Régolo et sur le Fium'Orbo (Ponta Mela) ;
    • Canal d'irrigation : le creusement du canal entre Chigari et le ravin de Vadina a été voté par le conseil municipal du . Il mesure 3 000 m de longueur et permet d'arroser jusqu'à 500 hectares de jardins ;
    • Site romain au lieu-dit Pieve, à l'est de la commune et au nord du défilé de l'Inzecca.

    Chapelle de la Confrérie de la Sainte-Croix

    La chapelle de la Confrérie de Sainte-Croix (Santa Croce) date du XVe siècle. Au XVIIIe siècle, le chœur s'orne de peintures murales. La fresque murale (la descente du Christ), est l'œuvre de Ignaziu Rafalli. La chapelle est inscrite Monument historique depuis [55]. Elle est aujourd'hui désaffectée.

    Église Santa Maria

    L'église Santa-Maria.

    L'église Santa-Maria, de style roman, est l'ancienne église paroissiale. Elle est datée du XVe siècle.

    Église San Francheschinu

    Vue de l'église paroissiale San Franceschinu.

    L'église paroissiale San Francheschinu date du XVIIe siècle. Elle était l'église de l’ancien couvent des Récollets. Une statue de Franceschinu Mucchielli (1777-1832) orne sa façade principale. L"édifice recèle un remarquable orgue.

    Fontaine dite de Neptune

    Pour les articles homonymes, voir Fontaine de Neptune.

    La fontaine de Neptune, dont la statue de fonte (signée Gabriel-Vital Dubray en 1856 et fondue par la Fonderie Ducel[56] (en Eure-et-Loir)) qui la surmonte orne une dizaine de métropoles européennes ou latino-américaines parmi lesquelles Santiago du Chili, Rio de Janeiro, Montevideo, Valparaiso, Mexico, Lugano, Cologne et Clermont-Ferrand. Installée à Ghisoni à la suite d'un tirage au sort qui a vu placer la fontaine de Diane (déesse de la nature et de la chasse) à Vivario et celle des trois Grâces (déesses de la beauté : Aglaé, Thalie et Euphrosyne) à Vezzani ; la fontaine Neptune (dieu romain de l'eau) a parfaitement trouvé sa place à Ghisoni, commune dans laquelle on recense plus de 200 km de rivière ; le , un double de la statue de Neptune qui trône à Ghisoni a été adjugé à 110 500 $ chez Christie's[57] (New York, Rockfeller Plaza). La statue était décrite dans le catalogue comme « an important french over-life-size cast-iron figure of Neptune ». À travers cette vente, Ghisoni a été nommément cité au catalogue de Christie's comme un des lieux où une de ces œuvres est encore installée en place publique.

    Vue de la place sur laquelle se trouve la statue de Neptune.
    La statue de Neptune.

    L'œuvre est reprise à l'Inventaire général du patrimoine culturel[58].

    Mine de plomb argentifère, de zinc, de cuivre dite mine de la Finosa

    La Mine de Petra Rossa se situe au lieu-dit la Finosa. Les premières prospections sur le site commencent vers 1910 et donnent lieu à une production d'environ 400 tonnes de minerai de plomb argentifère, de zinc et de cuivre. Le , la concession est octroyée à la Société de recherches des mines de Ghisoni dont le siège social est établi à Paris. Regroupant une soixantaine d'ouvriers, cette exploitation donne lieu jusqu'en 1931 à l'extraction d'environ 2 tonnes de minerai par jour. La crise des années Trente et la chute du cours du plomb entraînent la fermeture de la mine. En 1949, les droits sur la mine sont cédés à la famille Van Ruymbeke (Bobby, grand-père du célèbre juge Renaud Van Ruymbeke est envoyé par son père pour s'occuper de la mine qu'il venait d'acheter). La réactivation du site jusqu'en 1957 donne lieu à une production annuelle de 40 tonnes de plomb marchand. En , un arrêté préfectoral interdira cette exploitation en raison de la dangerosité constatée par les ingénieurs.

    Les vestiges de cette exploitation minière sont repris à l'Inventaire général du patrimoine culturel[59].

    Musée

    • Exposition sur le thème de la forêt[60] à la maison forestière de Marmano.

    Littérature

    • Gustave Flaubert (Œuvres complètes : Par les champs et par les grèves - Ghisoni, ). « J'avais éteint mon flambeau, et la lune avec tous ses rayons entrait dans ma chambre et m'éclairait comme en plein jour. Je me levais et regardais la campagne, je voyais les chèvres, j'entendais leurs chants ; il faisait si beau qu'on eût dit le jour, mais un jour tout étrange, un jour de lune. »

    Relatant son trajet en Ghisoni et Isolaccio il écrit : « La route est étroite, monte et descend continuellement. Nous sommes au fond d'une vallée dont les deux côtés sont couverts de pins immenses qui font partie de la forêt de Sorba. Nous nous arrêtons à une rivière, le Fium'Orbu, qui sépare celle-ci de la forêt de Marmano", "à nos pieds s'étendait la plaine d'Aléria, immense et blanche comme une vue de l'Orient", "on ne saurait dire ce qui se passe en vous à de pareils spectacles; je suis resté une demi-heure sans remuer, à regarder comme un idiot la grande ligne blanche qui s'étendait à l'horizon."»

    • André Gide (Journal, ). « La route entre Zonza et Ghisoni est très belle. J'aurai vingt ans de moins, je viendrais m'installer à l'Ospedale, Cozzano ou Ghisoni, dans la forêt de châtaigniers. »
    • Marc-François Martelli (Ghisoni, 1960).
    • Pierre-Dominique Cervetti (Ghisoni, Légende et réalités - )
    • Audrey Spodigi (Carnet de Corse, récits de voyage, 2000). « Ghisoni est un cri sorti des gorges du Fium'Orbo. Un cri figé par la pierre et la neige. Les gardiens sont légions par ici. Plusieurs monts à plus de deux mille mètres : l'Oro, l'Oriente, le Renoso, l'Incudine au sud. Placides geôliers assistés dans leur tâche par les forêts de Marmano, Pietra Piana, Rospa et Vizzavona qui encerclent Ghisoni. Les pics et les fût de la montagne pour barreaux, les rivières pour lignes de fuite. »
    • Abert Quantin (La Corse : la nature, les hommes, le présent, l'avenir - 1914) : « Là-bas, tout au fond des forêts qui couvrent les pentes, comme des tas de perles jetées dans une fabuleuse coupe de malachite, brillent au soleil les maisons de Ghisoni. Sur la gauche, une entaille noire, qui est le défilé de l'Inzecca, ouvre au Fiumorbo son passage vers la mer qui scintille. Les pierres éperdues de tant de gloire, se dressent en rochers formidables, le Kyrie et le Christe Eleison, pour entonner l'hosanna de la montagne. On peut courir loin avant de rencontrer quelque chose de plus beau. »

    Filmographie

    Synopsis : En Albanie, un jeune homme hérite d'une vendetta vieille de quarante ans : il doit tuer un homme, puis se soumettre à son tour à une nouvelle vendetta. Parallèlement, une jeune mariée en voyage de noces, révoltée par cette loi ancestrale, s'immisce dans la tradition.

    • Le contre-la-montre de Nicolas Mucchielli (coproduction Symphonia Films et France 3 Corse), avec Jean-Claude et Jérôme Falchetti
    • Au bord du Fium'orbo de Angelo Caperna (coproduction Symphonia Films et France 3 Corse), avec la participation des habitants de Ghisoni

    Discographie

    • U Pastore di Ghisoni (Le berger de Ghisoni) - I Muvrini (1987) extrait de l'album À l'encre rouge.
    • Ghisoni - Viaghju (extrait de l'album Viaghju)
    • Kyrie e Criste - Voce Ventu (extrait de l'album Rughju di Vita)

    Confréries

    La vie religieuse se manifestait, comme nombre de lieux en Corse, par des confréries. Marc-François Martelli en a dénombré au moins trois, toutes disparues depuis la fin de la guerre 1914-1918. Ces confréries chantaient à la messe, participaient aux processions et aux enterrements. Contre une contribution modeste (1 franc par an en 1900), elles venaient en aide à leurs membres nécessiteux ou malades, et, en cas de décès, se chargeait des funérailles.

    • Confrérie de la Chapelle Sainte-Croix : constituée d'hommes qui revêtaient une grande blouse blanche avec cagoule.
    • Confrérie des Femmes : habillées d'une demi-robe bleue attachée à la ceinture.
    • Confrérie des Filles de Marie : habillées de blanc.

    Aujourd'hui, même si Ghisoni a la chance d'encore disposer d'une chorale pour chanter à la messe, les tenues des confréries devaient, à l'époque, rehausser la solennité des fêtes religieuses.

    Parc naturel régional

    Ghisoni est une commune adhérente au parc naturel régional de Corse, dans son « territoire de vie » appelé Fium'Orbu[61].

    ZNIEFF

    La commune est concernée par huit zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique de 2e génération :

    Cirques et lacs glaciaires du Monte Renoso

    La zone d'une superficie de 1 762 ha se situe entre 1 600 et 2 352 m d'altitude et concerne les communes de Ghisoni, Bastelica et Bocognano. Ses critères d'intérêts patrimoniaux sont la faunistique, les oiseaux, la floristique et les végétaux phanérogames. Elle fait l'objet de la fiche ZNIEFF 940004171 - Cirques et lacs glaciaires du Monte Renoso[62].

    Crêtes et hauts versants asylvatiques du massif de l'Incudine

    La zone d'une superficie de 6 497 ha se situe entre 720 et 2 134 m d'altitude et concerne quinze communes. Elle est constituée par une arête montagneuse qui s’étire du Nord au Sud sur 34 kilomètres de longueur. Elle commence au Nord à partir du massif du Kyrie Eleison. La zone présente de nombreux critères d'intérêts patrimoniaux. Elle fait l'objet de la fiche ZNIEFF 940004247 - Crêtes et hauts versants asylvatiques du massif de l'Incudine[63].

    Crêtes et hauts versants asylvatiques du monte Renoso

    La zone d'une superficie de 5 112 ha se situe entre 950 et 2 352 m d'altitude et concerne huit communes. Véritable château d'eau, le massif du Renoso s'étend du col de Vizzavona, au nord, jusqu'au col de Verde, au sud. Il est prolongé au sud-ouest par deux chaînes de montagnes moins hautes qui délimitent les hautes vallées du Prunelli et de l'Ese. Elle présente des critères d'intérêts patrimoniaux pour l'écologie, la faunistique, les oiseaux, la floristique et les végétaux phanérogames. Elle fait l'objet de la fiche ZNIEFF 940004214 - Crêtes et hauts versants asylvatiques du monte Renoso[64].

    Défilé des Strette et de l'Inzecca
    Une vue du défilé de l'inzecca, longé par le Fiumorbo.
    Dans le défilé de l'inzecca.

    Cette zone couvre une superficie de 1 745 ha étagée entre 100 et 1 014 m d'altitude, concernant trois communes. Elle se situe à l'est de Ghisoni et comprend une partie du cours du Fiumorbo. Elle fait l'objet de la fiche ZNIEFF 940004218 - Défilé des Strette et de l'Inzecca[65].

    Forêt de Ghisoni

    Cette zone couvre une superficie de 2 660 ha étagée entre 800 et 1 565 m d'altitude, concernant la seule commune de Ghisoni. Elle comprend une grande partie de la forêt communale de Ghisoni. Elle fait l'objet de la fiche ZNIEFF 940004169 - Forêt de Ghisoni[66].

    Forêt de Marmano

    Cette zone couvre une superficie de 2 660 ha étagée entre 800 et 1 565 m d'altitude, concernant Palneca et Ghisoni. Elle comprend le sud de la forêt communale de Ghisoni et la moyenne partie de la forêt domaniale de Marmano. Elle fait l'objet de la fiche ZNIEFF 940004231 - Forêt de Marmano[67].

    Hêtraie du col de Vizzavona

    La hêtraie couvre une superficie de 871 ha étagée entre 880 et 1 620 m d'altitude ; elle occupe le versant nord de la Punta dell'Oriente. Elle concerne Bocognano, Vivario et Ghisoni. Elle fait l'objet de la fiche ZNIEFF 940004212 - Hêtraie du col de Vizzavona[68].

    Sapinière du haut ravin de Marmano

    La forêt couvre une superficie de 217 ha étagée entre 1 320 et 1 840 m d'altitude ; elle est située à l'ouest du col de Verde et comprend la partie supérieure du vallon de Marmano. Elle concerne Bastelica, Palneca et Ghisoni. Elle fait l'objet de la fiche ZNIEFF 940004220 - Sapinière du haut ravin de Marmano[69].

    Lieux touristiques

    Vue du défilé de l'Inzecca (photo prise en direction de l'est).

    Ghisoni est entièrement incluse dans le périmètre du parc naturel régional de Corse. Elle est une des communes les plus riches de Corse en sites naturels :

    • Hauts sommets environnants (dont le Monte Renoso, 2 352 m).
    • Lacs de haute montagne (lac de Bastani ; lac de Nielluccio ; lac de Rina).
    • Haute vallée et source du Fiumorbo et de son affluent le Regolo.
    • Nombreux torrents prisés par les estivants (Pin fourchu de Testalu ; la Mine ; Cavu…).
    • Défilés des Strette en Corse) (étroits), et de l’Inzecca, en aval sur le Fiumorbo.
    • Routes d’accès par les col de Verde (1 285 m) et col de Sorba (1 314 m).
    • Territoire forestier (forêts de Marmano et de Canale).

    Personnalités liées à la commune

    Le village a donné à la France de multiples polytechniciens, mathématiciens et philosophes. Les bergers de Ghisoni rêvaient tous de l'agrégation pour leurs enfants. « À la fin des années 1960, j'ai été le 80e agrégé du village », se souvient Marie-Jean Vinciguerra, inspecteur général honoraire de l'Éducation nationale[70].

    Un conteneur-poubelle décoré par Nénette.
    • Vincent-Marie Costantini[71] (né à Ghisoni le - décédé à Grenoble le ) : enrôlé comme simple soldat au Royal Corse en 1769, il gravit tous les échelons de la hiérarchie militaire de caporal (1770) à général de brigade (1803). Fait chevalier puis officier de la Légion d'honneur par Napoléon alors 1er Consul. Retraité le .
    • Daniel Farioli (né en 1949) : artiste plasticien proche de l'École de Nice (œuvres dans de nombreux musées dont le Mamac de Nice).
    • Pierre Guilhemon (1904-1989) : résistant de la Seconde Guerre mondiale, chevalier de la Légion d'honneur, compagnon de la Libération, né à Ghisoni.
    • Pierre-Louis Filippi (né à Ghisoni le - décédé à Bastia le ) : polytechnicien et ingénieur en chef des Ponts et chaussées. Officier de la Légion d'honneur et officier de l'Ordre national du Mérite, à l'origine de la création de la Défense dont il a été directeur général de l'EPAD (Établissement public d'aménagement de la Défense). Directeur général de la commune de Paris.
    • Antoinette Charlet-Martelli, dite Nénette : artiste peintre octogénaire à qui l'on doit la décoration de chacune des poubelles du village, initiative unique en France, très appréciée des visiteurs. Elle aurait également développé la fibre artistique du célèbre styliste et créateur Pierre Hardy.
    • Marc-François Martelli : ingénieur général honoraire de la ville de Paris. Officier de la Légion d'honneur. Ancien maire de Ghisoni. Auteur d'une monographie Ghisoni éditée par les Archives départementales de la Corse en 1960.
    • Roger Martelli (né en 1950) : historien du communisme, ancien membre du Comité exécutif national du Parti communiste français. Il est codirecteur de la rédaction du mensuel Regards et copréside la fondation Copernic avec Anne Le Strat.
    • Raoul Maymard : chirurgien ; fondateur de la clinique Maymard de Bastia.
    • Alex Mucchielli, né en 1943, fils aîné de Roger Mucchielli, docteur en philosophie, docteur ès lettres et sciences humaines (sociologie), professeur d'université ; auteur de 70 ouvrages (12 traduits en 10 langues dont le chinois, l'espagnol, l'arabe et le russe). En 2011, il est co-fondateur, avec son fils Raphaël, d'une start-up de formation à distance.
    • Le Vénérable Franceschino de Ghisoni, Franceschinu Mucchielli[72] (né à Ghisoni le - décédé à Civitella, Italie, le ). Clerc profès avec le nom de Ours-François. L’Église lui a donné le titre de Vénérable en 1848, premier degré vers la canonisation. Orphelin en 1789, il quitte la Corse pour Rome en 1798. Devenu moine franciscain, en 1800. Il est sujet à des crises d'épilepsie et ne peut être nommé prêtre. En 1801, il se retire au couvent de Bellegra Civitella, où il décède en 1832. L'héroïcité de ses vertus est proclamée par décret en 1848. Sa statue est érigée sur la place de Ghisoni en 1897 (après la Première Guerre mondiale, elle sera installée au-dessus de la porte principale de l'église). Plusieurs livres retraçent sa vie[73],[74].
    • Hercule Mucchielli (né à Ghisoni en 1903 - décédé à Ghisoni en 1990) : distributeur et producteur de films, il a dirigé de prestigieuses maisons en France comme Pathé, Universal, Metro-Goldwyn-Mayer et Cocina. Il a aussi créé deux maisons de distribution : Cyrnos Films (L'Île d'amour avec Tino Rossi) et Valoria Films (de 1962 à 1975) avec laquelle il a coproduit ou distribué de grands films populaires (La Grande Vadrouille ; Z ; Le Corniaud ; Le Rapace ; Les 55 Jours de Pékin).
    • Jean-Louis Mucchielli, (né en 1950), fils de Roger Mucchielli, docteur ès sciences économiques, diplômé de l'Institut d'études politiques de Paris, agrégation de l'enseignement supérieur de sciences économiques. Depuis 1989, professeur à l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, conseiller culturel à l'ambassade de France au Japon (2004-2006); président du jury d'agrégation de sciences économiques et sociales (2008-2010). Chevalier de l'ordre national du Mérite, commandeur des Palmes académiques, nommé recteur de l'Académie d'Amiens au conseil des ministres du .
    • Roger Mucchielli (1919-1981) : officier dans la division Leclerc et psychosociologue. Participe à la libération de Paris, grièvement blessé au Bourget il reçoit les insignes de commandeur de la Légion d'honneur à titre militaire avec citations. Agrégé de philosophie à l'âge de 30 ans, docteur en médecine en 1959, puis docteur-ès-lettres en 1965, professeur des universités en psychologie, qualifié neuropsychiatre.
    • Jacques Philippe Ottavi[75] (né à Ghisoni le - décédé à Montpellier le ) : engagé en 1782 au Royal Corse Infanterie. Général de brigade le . Général de division le . Lieutenant-général le . Campagnes d'Italie de 1797 à 1800 sous Bonaparte. 12 campagnes, aucune blessure. Chevalier de la Couronne de Fer. Baron du Royaume d'Italie et du Royaume des Deux-Siciles ()[76]. Retraité en 1817. Son fils Bonaventure (né à Nice le ), lieutenant, a été son aide de camp à compter du .
    • Pierre Ottavi : inspecteur général de la police nationale (France). Ancien directeur de la sécurité publique de Paris. Officier de la Légion d'honneur.
    • Jean Paolini (né le ) : préfet de police de Paris du au et du au .
    • Nonce Paolini (né le ) : dirigeant d'entreprises de télécommunication et de télévision.
    • Jacques-Philippe Pieri[77] (né en 1846 à Ghisoni - décédé le à Monaco) : Ingénieur. Entre 1867 et 1886 il déposa 12 brevets visant à améliorer les armes à feu (cartouches, mécanismes de mise à feu et d'alimentation, système de visée, fusil...). Ses brevets et inventions (principalement déposés en France et aux États-Unis) lui ont permis de financer la construction en 1878 du "Palazzu", ancien centre administratif du canton de Ghisoni (Notaire, Perception, Tribunal...).
    • Roger Romani (né le à Tunis) : ministre français des Relations avec le Parlement de 1993 à 1997. Sénateur de Paris entre 1977 et , réélu depuis 2002. conseiller de Paris de 1971 à 2001.
    • Marie-Jean Vinciguerra (né en 1931 à Bastia) : inspecteur général de l'Éducation nationale. Il a eu une carrière à la fois universitaire, diplomatique et politique.
    • Ange Pancrazi (né le 26 septembre 1943 décédé en 2020) , Docteur ès Science: Directeur de recherche scientifique au CNRS,a intégré l'Ecole normale Supérieure et la faculté de pharmacie de Paris et l'école Polytechnique,a reçu le prix de la division de chimie organique de la société chimique de France en 2007[78].>>https://www.theses.fr/075896508

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Joseph Cosimi, La Toponymie grecque de la Corse, Lyon, Audin, , 53 p. (notice BnF no FRBNF31971187)

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    3. Ghisone est l'orthographe employée dans l'Histoire de la Corse - Tome I de l'abbé Letteron
    4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

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    41. Histoire illustrée de la Corse, abbé Jean-Ange Galetti - 1863
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    62. ZNIEFF 940004171 - Cirques et lacs glaciaires du Monte Renoso sur le site de l’INPN..
    63. ZNIEFF 940004247 - Crêtes et hauts versants asylvatiques du massif de l'Incudine sur le site de l’INPN..
    64. ZNIEFF 940004214 - Crêtes et hauts versants asylvatiques du monte Renoso sur le site de l’INPN..
    65. ZNIEFF 940004218 - Défilé des Strette et de l'Inzecca sur le site de l’INPN..
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    68. ZNIEFF 940004212 - Hêtraie du col de Vizzavona sur le site de l’INPN..
    69. ZNIEFF 940004220 - Sapinière du haut ravin de Marmano sur le site de l’INPN..
    70. Le Point du 27/06/2003 no  1606 : La diaspora des Corses
    71. Fastes de la Légion d'honneur : Biographie de tous les décorés - Tome 3 (1844)
    72. CORSE : Dictionnaire des noms propres de A.-D. MONTI, préface de J. FUSINA
    73. Une gloire de la Corse : vie du vénérable Franceschino de Ghisoni, franciscain, par le T.R.P. Candide Mariotti
    74. Une fleur séraphique au jardin de Cyrnos : Le Vénérable Franceschino de Ghisoni : O.F.M., 1777-1832 de François-Marie Petrignani
    75. Histoire illustrée de la Corse - Abbé Jean-Ange Galetti (1863)
    76. La Corse militaire et ses Généraux - Albertini, Rivolet - 1958
    77. Étude de François Battesti (C.I.I.A.M) : Pieri l'inventore
    78. https://ibmm.umontpellier.fr/Synthese-totale-du-Discodermolide.html?lang=en
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