Maghreb

Le Maghreb (arabe : المغرب (al-Maghrib), « le Couchant, l'Occident », المغرب العربي (al-Maghrib al-Arabi), « l'Occident arabe », ou المغرب الكبير (Al-Maghrib al-Kabir), « le grand Maghreb », en berbère : ⵜⴰⵎⴰⵣⵖⴰ (Tamazgha)) est une région située en Afrique du Nord, partie occidentale du monde arabe correspondant à l'espace culturel arabo-berbère, comprise entre la mer Méditerranée, la bande sahélienne et l'Égypte (non compris dans les limites).

Pour les articles homonymes, voir Maghrib.

Maghreb

المغرب العربي (ar)
ⵜⴰⵎⴰⵣⵖⴰ (ber)


En vert, les pays membres de l'Union du Maghreb arabe
Administration
Démographie
Gentilé Maghrébins, Maghrébines
Population 101 095 436 hab. (2019)
Densité 17 hab./km2
Langue(s) Arabe maghrébin (hassanya, arabe marocain, arabe algérien, arabe tunisien, arabe libyen)
Berbère (rifain, braber, chleuh, zenaga, chenoui, kabyle, chaoui, nafusi, tagargrent, mozabite, siwi, langues touarègues, etc.),
Français
PIB (2017)
 · PIB/hab.
1 155,777 milliards de dollars
9 835 $
Géographie
Coordonnées 30° nord, 5° est
Superficie 6 041 261 km2
Divers
Monnaie Ouguiya mauritanienne, dirham marocain, dinar algérien, dinar tunisien, dinar libyen

    Les premiers conquérants musulmans ont appelé Jazirat al-Maghrib (la forme fautive[réf. nécessaire] Djazirat el-Maghreb est parfois utilisée), c'est-à-dire « Île du Couchant », les pays isolés du reste du monde arabe à l'ouest du golfe de Syrte. Pendant la colonisation française, le terme Maghreb au sens strict désignait l'Afrique française du Nord (AFN) qui englobait l'Algérie, le Maroc et la Tunisie. Apparue dans les années 1950[1], la notion de « Grand Maghreb » se réfère à un espace qui inclut également la Libye et la Mauritanie, ainsi que le territoire contesté du Sahara occidental. Elle fait référence à un espace géographique, mais ce concept reste peu utilisé[2]. Le territoire de l'Azawad (partie nord du Mali) et l'Ouest du Niger, sont culturellement proches du reste du Maghreb. La limite orientale, elle, est plus floue : la Cyrénaïque, en Libye, reste fortement influencée par le Machrek[3], tandis que Siwa, Qara et certaines villes de l'ouest de l'Égypte[Lesquelles ?] sont des oasis berbérophones en territoire égyptien. Les îles Canaries, à l'ouest du Maroc, font partie de l'aire historico-culturelle berbère mais n'ont jamais été arabisées ni islamisées, et pour cette raison ne font pas partie du Maghreb.

    Le Maghreb occupe une superficie d'environ cinq millions de km2 partagés entre le bassin méditerranéen et le désert du Sahara, qui recouvre la majeure partie de son territoire : la population, d'environ 90 millions d’habitants, est de ce fait très inégalement répartie, et concentrée principalement sur les plaines littorales.

    Le Maghreb, situé à la croisée du monde arabe et des civilisations méditerranéenne et africaine, forme depuis plus d’un millénaire une unité géographique caractérisée culturellement par la fusion d'éléments arabo-berbères[4]. Ses habitants, appelés Maghrébins, descendent principalement des Berbères qui ont pour la plupart été arabisés entre le VIIIe siècle et nos jours. Bien qu'éloignés l'un de l'autre par divers aspects, le Maghreb et le Machrek sont néanmoins liés par la langue arabe et la culture islamique. L'histoire contemporaine du Maghreb est marquée par les colonisations française, espagnole et italienne, mais aussi par sa proximité avec l'Europe de l'Ouest. Depuis 1989, une tentative de rapprochement politique et économique a été initiée avec la création de l'Union du Maghreb arabe.

    Étymologie et dénominations

    « Maghreb arabe » en calligraphie arabe المغرب العربي

    Le terme Maghreb provient de l'arabe Maghrib qui désigne le couchant, l'ouest, l'occident, en opposition au Mashriq, le Levant[5], c'est-à-dire « l'Orient », qui s'étend de l'Égypte à l'Irak et à la péninsule arabique[6],[7].

    Les différentes dénominations utilisées pour désigner le Maghreb en arabe sont : Al-Maghrib (المغرب) « le Couchant, l'Occident », al-Maghrib al-Arabi (المغرب العربي) « l'Occident arabe », ou Al-Maghrib al-Kabir (المغرب الكبير) « le grand Maghreb ».

    Les Arabes utilisèrent d'abord le nom de Jezirat Al-Maghrib, qui signifie « Île de l'Occident »[7], mettant alors en avant la situation de la région apparemment isolée entre une mer et un désert. Al-Maghrib en arabe désigne de nos jours aussi le Maroc ; toutefois, la langue distingue le terme Al-Maghrib Al-Araby (littéralement « Le Couchant arabe » mais souvent traduit par « Maghreb arabe ») de Al-Maghrib Al-Aqsa, qui signifie, pour désigner le Maroc « l'Occident lointain »[7].

    Des activistes Berbères utilisent le néologisme de Tamazgha (ⵜⴰⵎⴰⵣⵖⴰ en tifinagh), contestant l'appellation « Maghreb », au motif qu'elle n'est pas le nom originel de la région mais un terme employé dans l'historiographie arabo-musulmane. Toutefois, ce terme dénote une certaine variété d'appréciation selon les tendances de ces activistes qui dépasse parfois le cadre géographique[8] ; ils ne l'appellent pas non plus Barbarie, terme qui vient de sa désignation, à l'époque de la Renaissance, par les Italiens, les Français et les Espagnols.

    Par le passé, cette région était connue sous le nom de « Libye », que l'on appelle aujourd'hui la Libye antique, ou encore Ifriqiya, qui a donné son nom à l'Afrique.

    Au Moyen Âge, le terme Maghreb désigne une partie de l'actuel Maghreb et comprend aussi le Maghreb al-Aqsa[9]. Le traducteur d'Ibn Khaldoun dit que le Maghreb al-Aqsa est l'actuel Maroc. Le Maghreb central serait l'actuelle Algérie (provinces d'Alger et d'Oran) et l'Ifriqiya (Tunisie actuelle, ainsi qu'une partie de la Libye qui comprend Tripoli ; sous les Hafsides, s'ajoutaient également les provinces des Zibans, de Constantine, de Béjaïa). Ibn Khaldoun remplace parfois Maghreb Aksa par Maghreb. Il donne ainsi Asfi (Safi) comme limite occidentale, et borne ce territoire par la chaîne de l'Atlas jusqu'à Agadir, situé entre la Moulouya, la mer, l'Atlas et la province de Souss.

    Bien que la plupart des chroniqueurs et géographes de cette période fassent correspondre l'ensemble maghrébin à l'Afrique septentrionale, comprenant parfois Cyrénaïque, l'Égypte jusqu'à la mer Rouge, le géographe arabe médiéval Al-Maqdisi comprend par Maghreb, l'Afrique du Nord, l'Espagne et la Sicile[10].

    La dimension géopolitique du terme et ses représentations amènent, elles, une approche différente du terme. Ainsi, le terme « Maghreb », en désignant le territoire composé de l'Algérie, le Maroc et la Tunisie, est entendu dans une « acception restreinte »[6], voire une « acception française », selon la géographe Karine Bennafla[7]. Celle-ci relève par ailleurs, comme d'autres auteurs, que son usage est le fait des nationalistes arabes dans le but de promouvoir cet ensemble géographique, alors que les « autorités coloniales parlaient [elles] d'Afrique du Nord » pour le désigner[7],[10]. On trouve aussi d'autres usages au cours de la période coloniale, avec « Afrique septentrionale, Berbérie », ce qui permettait de distinguer cet ensemble du monde arabo-musulman, pour mieux l'assimiler[10]. Cet usage se fait à partir de 1956, dans le contexte de la crise de Suez[11].

    L'usage de l'épithète « arabe » dans le syntagme « Maghreb arabe » n'est attesté, selon Rabah Kahlouche de l'université de Tizi Ouzou, qu'à partir de la fin des années 1940, et dans quelques rares écrits[10] : ainsi en 1947, au Caire, est fondé notamment le « Comité de Libération du Maghreb Arabe », à partir de sept partis nationalistes originaires des trois pays d'Afrique du Nord[12]. Il réapparaît de manière plus affirmée en 1989, avec la création de l'organisation régionale Union du Maghreb arabe (UMA), qui réunit les trois pays de l'Afrique du Nord  Algérie, Maroc, Tunisie  ainsi que la Libye et la Mauritanie[10]. Rabah Kahlouche parle ainsi de redondance dans l'emploi de ce terme  puisque selon lui le Maghreb est la partie occidentale du monde arabe , et l'analyse comme un « besoin de réaffirmer et d'insister sur l'identité arabe du nord de l'Afrique [...] chez les dirigeants maghrébins »[10]. Cette insistance pourrait ainsi être considérée comme une réponse à l'ancienne qualification coloniale, mais aussi au régionalisme berbère[10].

    Histoire

    Préhistoire

    L’inclination de la terre a changé autant à créer une désertification rapide du Sahara environ 3 500 av. [13] Cela conduisit à une barrière qui limitait le contact entre le maghreb et l'Afrique subsaharienne.

    Cette région qu'est l'Afrique du Nord est peuplée dès la Préhistoire par les Berbères qui développent une culture originale. Ils sont les premiers habitants de la région et sont considérés comme étant les ancêtres des nord-africains modernes, arabophones comme berbérophones[14].

    Antiquité

    À partir du VIIIe siècle av. J.-C., les Phéniciens installent des comptoirs dont le plus prospère est Carthage. Au IIe siècle av. J.-C., les guerres puniques opposent les Carthaginois aux Romains qui prennent possession du territoire. À son apogée, l'Afrique romaine s'urbanise et se christianise. Cette Église d'Afrique, composée de Berbères en majorité chrétiens (Romano-africains), a été au fondement du christianisme européen[15].

    Au Ve siècle, un peuple germanique de religion chrétienne et originaire de l'actuelle Allemagne, les Vandales, traversent le détroit de Gibraltar et envahissent le Maghreb ; ils représentent environ 80 000 personnes[16]. Ils y fondent un royaume éphémère qui sera détruit au VIe siècle à la suite de la défaite vandale face aux armées du général Bélisaire[17], qui réintègre ainsi l'Afrique du Nord dans l'Empire romain, alors représenté par la civilisation byzantine.

    Empires musulmans

    Vue de la Grande Mosquée de Kairouan en Tunisie. Première mosquée du Maghreb, fondée en 670, par le général arabe Oqba Ibn Nafi, elle est reconstruite, dans sa forme actuelle, au IXe siècle sous le règne de la dynastie aghlabide.

    Algérie

    Mosquée Ketchaoua reconstruite en 1794 sous le gouvernement de Sidi Hassan et transformée en cathédrale Saint-Philippe d'Alger de 1832 à 1962, date à laquelle elle est redevenue une mosquée.

    Géographie

    Carte du Grand Maghreb

    Le Maghreb possède une superficie totale de plus de six millions de kilomètres carrés avec de fortes disparités d’un pays à l’autre[18]. Cette région est bordée au nord par la mer Méditerranée, à l'ouest par l'océan Atlantique et au sud par le désert du Sahara. Elle est traversée par la chaîne de l'Atlas sur plus de 2 000 kilomètres.

    Littoral

    De Tobrouk à Agadir, le Maghreb possède une façade maritime qui s’étend sur près de cinq mille kilomètres en bordure de la mer Méditerranée, jusqu’à Tanger, et sur 700 km le long de l’océan Atlantique entre Tanger et Agadir. La côte devient ensuite désertique jusqu’à l’embouchure du fleuve Sénégal, 1 500 km plus au sud[19].

    La région n'est pas épargnée par les séismes. Le séisme d'Agadir (Maroc) fait plus de 15 000 morts en 1960[20]. Plus récemment, le , le séisme de Boumerdès (Algérie) provoqua la mort de 2 217 personnes alors que le séisme d'Al Hoceïma (nord du Maroc) fit 629 morts[21] et une centaine de blessées.

    Relief

    La chaîne de l'Atlas traverse le Maghreb d'est en ouest et forme une protection naturelle contre la progression du désert. Elle s'élève à plus de 4 000 m d'altitude — son point culminant est le djebel Toubkal au Maroc culminant à 4 167 m[22] — et a longtemps servi de refuge aux populations berbères.

    Aujourd'hui encore, les éleveurs et agriculteurs berbères vivent dans ces régions montagneuses en conservant leur identité culturelle[23]. Le climat y est plus froid en altitude et peut parfois être franchement rigoureux en hiver. Durant cette saison, les sommets de l’Atlas sont recouverts de neige.

    Les principaux massifs montagneux de l'Atlas se structurent du sud-ouest vers le nord-est :

    Ils se décomposent ensuite en différents massifs secondaires :

    Autre grand massif :

    Désert

    Tissu urbain

    Le Maroc par sa géographie ouverte, est un pays de grandes villes, tandis que la Tunisie, de par son exiguïté, un pays de petites villes, alors que l’Algérie privilégie l’émergence des villes moyennes[24].

    Classement des grandes villes du Maghreb par population[25],[26],[27],[28],[29] :

    RangVillePopulation (2008-2014 selon le pays[30])
    1 Casablanca3 359 818
    2 Alger2 364 230
    3 Fès1 112 072
    4 Tunis1 056 247[31]
    5 Nouakchott958 399
    6 Tanger947 952
    7 Tripoli940 653
    8 Marrakech928 850
    9 Salé890 403
    10 Oran803 329
    11 Constantine609 499
    12 Rabat577 827
    13 Meknès520 428
    14 Oujda494 252
    Classement des agglomérations du Maghreb les plus grandes
    RangAgglomérationPopulation (2015)
    1 Alger7 796 923[32]
    2 Casablanca4 270 750[32]
    3 Tunis2 643 695[32]
    4 Rabat2 134 533[32]
    5 Oran1 343 899[32]
    6 Marrakech1 330 468[32]
    7 Fès1 150 131[32]
    8 Constantine1 148 604[32]
    9 Agadir1 141 717[32]
    10 Tanger1 065 601[32]
    11 Nouakchott1 012 230[32]
    12 Annaba823 682
    13 Benghazi633 964 [réf. à confirmer]
    14 Sfax615 430 [réf. à confirmer]

    Économie

    Après la proclamation de l'indépendance des divers pays, les gouvernements respectifs optent pour la planification économique. Le PIB par habitant progresse mais l'économie du Maghreb doit faire face à de nouveaux défis[33]. Aujourd'hui, elle est confrontée à la mondialisation. Cela conduit les gouvernements à privatiser de larges secteurs de leurs économies.

    La crise affecte la croissance du PIB, augmente la dépendance alimentaire et favorise les émeutes à caractère social (comme les « émeutes du pain » tunisiennes en 1983-1984). Le développement économique a entraîné une transformation des paysages du littoral (stations touristiques, agriculture intensive et urbanisation accélérée)[34]. Face à la mondialisation, les pays du Maghreb ont tenté de timides rapprochements dans le cadre de l'Union du Maghreb arabe[35] mais les réalisations communes apparaissent bien modestes en raison des différences politiques de ses membres. Ainsi, le Maghreb reste l'une des régions du monde qui est la moins intégrée commercialement[36].

    Économie des pays du Maghreb
    (estimations pour l'année 2012)
    Pays Algérie Libye Maroc Mauritanie Tunisie
    Chômage (en %) 11,7[37]30 (est. 2004)[38] 9,80[39] 30 (est. 2008)[40] 18,80[41]
    PIB (PPA) (en milliards $) 274,5[42]87,9[43]171,0[44]7,6[45]104,4[46]
    Taux de croissance (en %) 2,6[47]121,9[48]2,9[49]5.3[50]2,7[51]
    Nombre de travailleurs (en millions) 11,260[52] 1,875[53] 11,780[54] 1,318 (est. 2007)[55] 4,014[56]
    Taux d'inflation (en %) 8,5[57] 3,6[58] 1,4[59] 7,0 (est. 2011)[60] 5,9[61]
    Population sous le seuil de pauvreté 11,06[62]99.8
    Utilisation d'Internet (millions d'internautes)[63] 6[64]0.312[65]0.073.5
    Investissement Étranger (en milliards de dollars) 15,6042.1933.56
    Exportations (en milliards de dollars) 52.0314.4916.11
    Importations (en milliards de dollars) 38.534.1920.02
    1er et 2e Partenaires Commerciaux (Exportations) États-Unis
    Italie
    Algérie
    Italie
    Espagne
    France[66]
    France
    Italie
    1er et 2e Partenaires Commerciaux (Importations) Chine
    Italie[67]
    Algérie
    Chine
    France
    Espagne[67]
    France
    Italie[67]
    Sources : CIA World Factbook.

    Secteur primaire

    Port d'Essaouira

    L'agriculture au Maghreb a connu d'importantes mutations depuis les années 1970 : mécanisation, utilisation d'engrais et irrigation moderne ont entraîné une augmentation des productions agricoles. Le monde agricole n'échappe pourtant pas à la crise et l'essor des récoltes ne suit pas l'accroissement démographique.

    Par son appartenance au bassin méditerranéen, les produits de l'agriculture maghrébine sont les céréales, l'élevage des ovins et des caprins, le maraîchage, les agrumes, la vigne, la pêche et l'huile d'olive. Le Maroc est aussi l'un des premiers exportateurs mondiaux de haschich[68],[69]. La région dispose en outre d'importantes ressources naturelles minières (phosphates et fer) et énergétiques (gaz naturel et pétrole). Les principaux gisements de pétrole en exploitation se trouvent en Algérie (Hassi Messaoud et In Amenas).

    Secteur secondaire

    L'industrialisation est un phénomène relativement récent dans la région (années 1970). L'intervention étatique a permis le développement d'usines alors que les investissements étrangers et la sous-traitance bénéficient aux régions littorales ouvertes vers l'extérieur. Les principaux secteurs de production sont l'agroalimentaire, les matériaux de construction (ciment et sidérurgie) surtout en Algérie, le textile et la pétrochimie[réf. nécessaire]. Les grands centres industriels sont Alger, Arzew, Béjaïa, Annaba, Casablanca, Kénitra, Sfax, Bizerte, Tunis, Sousse, Gabès, Mohammédia et Tanger[réf. nécessaire].

    Secteur tertiaire

    Hôtel djerbien de la chaîne El Mouradi

    Le climat, les paysages et le patrimoine culturel du Maghreb sont autant d'atouts pour le développement touristique de la région. De plus, le Maghreb bénéficie en outre de la proximité géographique avec l'Europe et de l'usage courant de la langue française : Marrakech ou Djerba sont ainsi à deux heures d'avion de Paris. Toutefois, la pression touristique suscite une nécessité de préservation du patrimoine et une gestion raisonnée des ressources en eau. Le Maghreb doit aussi faire face au danger terroriste (attentat de la Ghriba en 2002, de Casablanca en 2003 et en 2011, ou d'Alger en 2007)[réf. nécessaire].

    Le secteur commercial s'inscrit dans le cadre de la mondialisation des échanges qui profite avant tout aux villes du littoral tournées vers l'extérieur. Arzew, Béjaïa, Casablanca, Oran, Skikda, Skhira et Tanger Med sont les principaux ports industriels d'exportation vers l'Europe[réf. nécessaire].

    Démographie

    Tableau général

    Démographie des pays du Maghreb
    Pays Algérie[70] Libye[71] Maroc[72] Mauritanie[73] Tunisie[74]
    Population (en millions d'habitants, 2021)[75] 43,5 7 36,5 4 11,8
    Taux de fécondité (2021)[76] 2.55 3.13 2.29 3.59 2,03
    Taux de migration nette (2013) -0,27 0 ‰ -3,67 ‰ -0,89 ‰ -1,78 ‰
    Croissance démographique annuelle (2021)[77] 1.41 % 1.76 % 0.92 % 2.02 % 0.75 %
    Espérance de vie à la naissance, en années[78] 74,26 74,5 73,8 57,3 76,0
    Population urbaine (en % de la population totale) 65 78 56 41 68,7
    Densité (hab/km2) 15 3,67 77 ou 49 3,11 63
    Indice de développement humain (2013)[79] 0,717[80] 0,784[81] 0,617[82] 0,487[83] 0,721[84]
    Analphabétisme (en % de la population totale)[85] 18[86] 17,4 30[87] 42,2 18,2
    Sources : CIA World Factbook

    Le Maghreb compte environ 90 millions d'habitants très inégalement répartis. Les plus fortes densités de population se rencontrent sur les plaines littorales de l'océan Atlantique et de la mer Méditerranée. C'est également au nord et à l'ouest de la région que se trouvent ses principales agglomérations (Alger, Casablanca, Rabat, Tunis-Cap Bon-Bizerte-Sahel, Fès, Marrakech, Tanger, Annaba, Constantine et Oran)[88].

    En trente ans, la population nord Africaine a été multipliée par deux. Toutefois, la croissance démographique tend à ralentir à cause de la baisse du taux de fécondité : elle s'explique par l'efficacité du planning familial, la scolarisation des filles et la modernisation des modes de vie. Quant au taux de natalité, il a baissé dans les trois pays mais la proportion de moins de 15 ans demeure élevée. Cela pose des problèmes de scolarisation que les gouvernements ont relevés avec plus ou moins de succès.

    Par ailleurs, l'exode rural pousse les jeunes des montagnes et des campagnes à migrer dans les villes du littoral où les salaires sont plus élevés et les conditions de vie meilleures[89]. Au début du XXIe siècle, plus de la moitié des Maghrébins vivent en ville. Une partie d'entre eux tente ensuite sa chance en migrant vers Europe de l'Ouest.

    Population

    Les Femmes d'Alger dans leur appartement. Peinture d'Eugène Delacroix, Le Louvre, Paris, France.
    Groupe de juifs tunisiens.

    Selon Gilbert Meynier, la population Nord Africaine serait principalement berbère bien qu'officiellement elle est de majorité arabe[90]. En effet, si l'apport des arabes en Afrique du Nord n'est pas aussi important sur le plan démographique qu'il n'est déterminant sur les plans linguistiques, culturels et religieux, les Arabes arrivés à partir du VIIe siècle avec les invasions musulmanes, ont contribué à convertir à l'islam l'Afrique du nord après plusieurs années de guerre, malgré la résistance et les combats de la Kahena et Koceïla. L'apport démographique arabe est beaucoup plus significatif à partir du XIe siècle, lorsque le pouvoir des chiites Fatimides envoya, dans le but de réprimer les Zirides, une dynastie berbère ayant proclamé son indépendance, certaines tribus arabes telles que les Hilaliens et les Banu Sulaym.

    Les estimations en termes de déplacement de population vont de 80 000[91] à 200 000[92]. Selon Charles-André Julien, les actuelles populations arabophones, majoritaires au Maghreb, seraient en grande partie berbères[93]. Selon l'historien Gabriel Camps, les « invasions hilaliennes » ont été « d'un poids insignifiant sur le plan démographique, mais déterminant sur les plans culturel et socio-économique »[94]. De nos jours, l'arabe littéral est la langue officielle des pays du Maghreb, c'est-à-dire la langue des médias et de l'école.

    En l'absence de données statistiques réelles et de recensements linguistiques, nous ne pouvons que supposer à travers des estimations par rapport aux villes ou région connues comme étant berbèrophones, le nombre de locuteurs.

    Dans ce contexte, seule une minorité de la population maghrébine — de l'ordre de 40 % au Maroc, 27,4 % en Algérie et de 7 à 15 % en Tunisie et en Libye[95] — parle le berbère. Ces groupes conservent une identité qui leur est propre en particulier dans les montagnes de l'Atlas.

    Par ailleurs, de petites communautés juives séfarades résident toujours au Maghreb. Il y aurait 7 000 juifs au Maroc et 2 000 en Tunisie, et auraient pratiquement disparu en Algérie sauf un nombre minuscule dans quelques grandes villes. Les Juifs ont une longue histoire en Afrique du Nord. Depuis les débuts de la diaspora israélite, que l'on peut dater de la destruction du second Temple par Titus en 70 de notre ère, il y a aurait eu trois grands pôles qui se sont ensuite avancés vers l'ouest : un en Égypte, un à Carthage et un autre en Cyrénaïque (Libye centrale). D'autres communautés se formèrent à travers l'Algérie, l'Espagne, le Maroc. Les tablettes en hébreu retrouvées en Libye et au Maroc attestent de la présence de Juifs issus de Judée. Une grande partie non négligeable de juifs maghrébins arriva lors de l'expulsion des juifs d'Espagne par les souverains catholiques, après la chute du royaume de Grenade qui marqua la fin de la Reconquista en 1492. Certains juifs européens sont arrivés à l'époque moderne avec la colonisation française[96]. Après les indépendances des trois pays, la plupart des juifs ont quitté le Maghreb pour Israël et l'Europe occidentale[97].

    Génétique

    La structure génétique du chromosome Y de la population maghrébine semble être principalement modulée par la géographie. Les haplogroupes E1b1b et J de l'ADN Y constituent la grande majorité des marqueurs génétiques des populations du Maghreb. L'haplogroupe E1b1b est le plus répandu parmi les groupes maghrébins, en particulier la lignée en aval E1b1b1b1a, qui est typique des Berbères autochtones de l'Afrique du Nord-Ouest. L'haplogroupe J est plus représentatif d'origines du Moyen-Orient, et a sa plus haute répartition parmi les populations d'Arabie et du Levant. En raison de la distribution de E-M81 (E1b1b1b1a), qui a atteint ses plus hauts pics documentés dans le monde à 95-100 % dans certaines populations du Maghreb, il a souvent été qualifié de « marqueur berbère » dans la littérature scientifique. Le deuxième marqueur le plus commun, l'haplogroupe J, en particulier J1[98],[99], qui est typiquement moyen-oriental, et originaire de la péninsule arabique, peut atteindre des fréquences allant jusqu'à 35 % dans la région[100],[101]. Sa densité la plus élevée est trouvée dans la péninsule arabique[102]. L'haplogroupe R1[103] qui est un marqueur eurasien, a également été trouvé au Maghreb, mais avec une fréquence plus faible. Les haplogroupes d'ADN-Y montrés ci-dessus sont trouvés chez les arabophones et les berbérophones.

    Le pool du chromosome Y du Maghreb (comprenant les populations arabe et berbère) peut être résumé pour la plupart des populations de la façon suivante : seuls deux haplogroupes E1b1b et J comprennent généralement plus de 80 % des chromosomes totaux[104],[105],[106],[107],[108],[109],[110],[111].

    Haplogroupe Marqueur Sahara/Mauritanie Maroc Algérie Tunisie Libye
    n 189 760 156 601
    A 0.26
    B 0.53 0.66 0.17
    C
    DE
    E1a M33 5.29 2.76 0.64 0.5
    E1b1a M2 6.88 3.29 5.13 0.67
    E1b1b1 M35 4.21 0.64 1.66
    E1b1b1a M78 0.79 1.92
    E1b1b1a1 V12 0.26 0.64
    E1b1b1a1b V32
    E1b1b1a2 V13 0.26 0.64
    E1b1b1a3 V22 1.84 1.28 3
    E1b1b1a4 V65 3.68 1.92 3.16
    E1b1b1b M81 65.56 67.37 64.23 72.73
    E1b1b1c M34 11.11 0.66 1.28 1.16
    F M89 0.26 3.85 2.66
    G M201 0.66 0.17
    H M69
    I 0.13 0.17
    J1 3.23 6.32 1.79 6.64
    J2 1.32 4.49 2.83
    K 0.53 0.64 0.33
    L
    N
    O
    P, R 0.26 0.33
    Q 0.64
    R1a1 0.64 0.5
    R1b M343
    R1b1a V88 6.88 0.92 2.56 1.83
    R1b1b M269 0.53 3.55 7.04 0.33
    R2
    T M70 1.16

    Diaspora

    Pour des raisons historiques, les Maghrébins sont également largement représentés dans les populations issues de l'immigration dans certains pays européens (notamment en France et en Belgique) mais aussi au Canada et aux États-Unis.

    Elle est la conséquence directe du fort taux d'émigration qu'a connu le Maghreb depuis la décolonisation ayant eu lieu entre 1956 pour la Tunisie et le Maroc, et 1962 pour l'Algérie.

    Dans les années 1960 et 1970, la conjoncture économique favorable qu'a connue la France a favorisé l'immigration, en particulier en provenance du Maghreb. En conséquence, les personnes d'origine maghrébine sur trois générations représentent 8,7 % de la population française des moins de 60 ans en 2011[112],[113] et 16 % des enfants nés en 2006-2008 ont au moins un grand-parent maghrébin[114].

    Selon l'historien Pierre Vermeren, il y a environ 15 millions de personnes d'origine maghrébine en Europe de l'Ouest en 2016[réf. nécessaire].

    France

    Selon une étude de l'Insee publiée en 2012, les personnes d'origine maghrébine sur deux générations uniquement (immigrés et leurs enfants) étaient un peu plus de 3,5 millions en 2008 5,7 % de la population métropolitaine en 2008 (alors de 62,5 millions)[115]. 16 % des nouveau-nés en France métropolitaine entre 2006 et 2008 ont au moins un grand-parent né au Maghreb[116].

    Toutes générations confondues, selon une étude publiée en 2004 de l'Institut Montaigne, un think tank d'obédience libérale, il y a en France, en 2004, environ 5 à 6 millions de personnes d'origine maghrébine ; 3,5 millions ont la nationalité française dont 500 000 harkis. Environ 400 000 enfants seraient nés d’un couple mixte dont un des parents est maghrébin. Cette estimation est basé sur le recensement de 1999[117],[118],[119]. La démographe Michèle Tribalat, a de son côté estimé cette même population à 3 millions de personnes en 1999 à partir des mêmes données ainsi que d'une enquête complémentaire[120].

    D'après une estimation de Michèle Tribalat en 2009, les personnes d'origine maghrébine sur 3 générations (immigrés, enfants et petits-enfants d'immigrés) étaient environ 3,5 millions en 2005 soit environ 5,8 % de la population métropolitaine en 2005 (60,7 millions)[121],[122].

    En 2015, Michèle Tribalat, dans une nouvelle estimation des populations d'origine étrangère en 2011[123], estime à au moins 4,6 millions le nombre de personnes d'origine maghrébine sur trois générations en 2011 selon la répartition suivante[124] :

    Pays d'origine

    (milliers)

    Immigrés

    (tous âges confondus)

    1re génération née en France

    (tous âges confondus)

    2e génération née en France

    (moins de 60 ans uniquement)

    Total
    Algérie 737 1 170 563 2 470
    Maroc 679 698 130 1 507
    Tunisie 246 280 129 655
    Total Maghreb 1 662 2 148 821 4 631

    Note : pour la 2e génération née en France, seules les personnes âgées de moins de 60 ans sont prises en compte.

    Par ailleurs, selon cette même étude de Michèle Tribalat, les personnes d'origine maghrébine sur trois générations représentent 8,7 % de la population française des moins de 60 ans en 2011[123].

    Toujours selon Michèle Tribalat, en 2005, près de 7 % des jeunes de moins de 18 ans en métropole sont d'origine maghrébine (au moins un parent). En Île-de-France, la proportion est d'environ 12 %. C'est dans les départements de Seine-Saint-Denis (22 %), du Val-de-Marne (13,2 %) et du Val-d'Oise (13 %) et de Paris (12,1 %) que l'on trouve les plus fortes proportions. Au niveau des grandes villes, 21 % des jeunes de moins de 18 ans à Perpignan sont d'origine maghrébine et près de 40 % dans les trois premiers arrondissements de Marseille[67].

    2005 (en % des jeunes de moins de 18 ans) Seine-Saint-Denis Val-de-Marne Val-d'Oise Paris France
    Total Maghreb 22,0 % 13,2 % 13,0 % 12,1 % 6,9 %

    Culture

    Le Medracen, tombeau Numide (300e siècle av. J.-C.), Batna, Algérie.

    Le Maghreb appartient au bassin méditerranéen et au monde arabo-musulman. Sa culture est donc issue d'un mélange d'influences diverses. Englobé dans la République romaine puis l'Empire romain, du IIe siècle av. J.-C. au Ve siècle, le Maghreb conserve de cette période le même type de vestiges que dans le reste du bassin méditerranéen : temples romains (Dougga), théâtres romains (Timgad), amphithéâtres (Thysdrus), arcs de triomphe (Volubilis), thermes (Carthage) et mosaïques (Musée du Bardo à Tunis)[réf. nécessaire].

    Au Moyen Âge, les Arabes du Moyen-Orient imposent progressivement leur langue et leur religion qui imprègnent de nombreux domaines de la vie sociale. La civilisation islamique contribue au renouveau du paysage urbain (mosquées, souks, hammams, médinas et kasbahs) dans un contexte de fondation de villes nouvelles (comme Kairouan en 670, Fès en 809 ou Oran au Xe siècle). Toutefois, l'arabisation du Maghreb se heurte aux résistances des populations berbères qui tentent de préserver leur identité. Ainsi, le printemps berbère de 1980 permet l'expression de demandes d'officialisation du berbère en Kabylie puis d'autres régions d'Algérie (Aurès, Mzab, etc.). Finalement, le gouvernement algérien reconnaîtra le berbère comme une langue nationale mais refusera son officialisation, ce qui contribue à maintenir la tension sur la question linguistique et identitaire en Algérie[réf. nécessaire].

    Aux XIXe et XXe siècles, la colonisation française réintroduit le christianisme — déjà présent durant l'Antiquité et dont saint Augustin était une grande figure — construit une cathédrale (d'abord à Constantine en 1838), des bâtiments officiels, des infrastructures de transport modernes, etc. Toutefois, la domination européenne a fortement troublé la société maghrébine en apportant la modernité et les valeurs occidentales et s'est soldée par le rejet de cette influence au travers du nationalisme puis de l'islamisme[réf. nécessaire].

    Aujourd'hui, le français reste utilisé dans les affaires et l'enseignement et une grande partie des Maghrébins ont accès à la culture occidentale, notamment grâce aux émissions télévisées captées par les paraboles. Mais les mouvements culturels locaux expérimentent de plus en plus des formes d'expression jadis réprimées par les régimes nés de l'indépendance, notamment dans les domaines de la musique, de la danse et des arts visuels. L'anglais est utilisé en Libye dans les affaires et l'enseignement[réf. nécessaire].

    La Transmaghrébine

    Une autoroute transmaghrébine de 3 210 kilomètres est en cours de construction entre le littoral marocain et la Libye. Cette autoroute représente une chance sur le plan économique pour tous les pays qu'elle traverse[125]. Elle doit traverser la Mauritanie, le Maroc, l'Algérie, la Libye et la Tunisie. Elle est composée d'un axe atlantique de Nouakchott à Rabat et d'un axe méditerranéen de Rabat à Tripoli passant par Alger et Tunis.

    La première portion située le long de l'océan Atlantique (axe Nord-Sud) débutera à Nouakchott (Mauritanie) pour rallier le réseau autoroutier marocain en passant par Agadir, Marrakech, Settat, Casablanca et Rabat. Cette dernière constitue le point d'orgue entre les axes Nord-Sud et Est-Ouest maghrébins (appelé également axe méditerranéen). Ce dernier prenant naissance à Rabat traversera Meknès, Fès, Taza jusqu’à la ville d'Oujda, située sur la frontière algéro-marocaine. La portion algérienne reliera les principales villes côtières au départ de la frontière marocaine. Elle traversera Tlemcen, Oran et Chlef à l’ouest, Alger, Sétif, Constantine jusqu’à Annaba, à l'est, et rejoindra ainsi la frontière algéro-tunisienne. La portion tunisienne traversera Jendouba, Béja, Tunis, Hammamet, Sousse, Monastir, Mahdia, Sfax, Gabès et Médenine pour arriver à Ras Jedir (à la frontière libyo-tunisienne). La dernière portion de la Transmaghrébine se terminera par l'autoroute libyenne qui reliera la frontière libyo-tunisienne à Tripoli pour traverser Benghazi jusqu'à Tobrouk. À court terme, il est prévu que ce projet reliera la ville d'Agadir (Maroc) à la ville de Sfax (Tunisie). La fin des travaux est prévu pour 2011. Cette autoroute sera d'une longueur supérieure à 2 500 kilomètres[réf. nécessaire].

    Pour l'instant et faute de financement, le réseau mauritanien semble très en retard sur celui de ses voisins maghrébins. Au Maroc, l'autoroute est déjà opérationnelle entre Agadir-Marrakech-Casablanca-Rabat-Fès-Oujda.Oujda est située à la frontière algéro-marocaine. En Algérie, l'axe autoroutier est-ouest est totalement fini, il est donc totalement opérationnel depuis . En Tunisie, le tronçon Oued Zarga-Tunis-Sousse-Sfax de 310 km étant déjà opérationnel, la future réalisation de la partie reliant la frontière algéro-tunisienne à Oued Zarga (Tunisie), longue de 140 km, pourrait assurer la continuité du tracé Agadir-Sfax via Rabat, Alger et Tunis, capitales des trois principaux pays maghrébins. L'absence de financement et la conjoncture économique actuelle sont les causes du retard du démarrage des travaux de cette partie tunisienne restante[réf. nécessaire].

    Par son tracé, la Transmaghrébine dessert 55 villes d’une population totale de plus de 50 millions d’habitants (des 89 millions de Maghrébins), 22 aéroports internationaux, les principaux ports, les terminaux ferroviaires, les principales universités, les plus grands hôpitaux et polycliniques ainsi que les principales zones industrielles et touristiques. Ainsi, cette autoroute constituera le nerf essentiel pour l'économie de la région permettant d'intensifier les échanges intermaghrébins dans tous les domaines, de relier l'Europe au Maghreb (grâce au tronçon autoroutier déjà existant entre Rabat et Tanger) et de faciliter les transports routiers et les échanges commerciaux entre les rives nord et sud de la Méditerranée. Il nécessitera la réouverture de la frontière terrestre séparant l'Algérie et le Maroc[réf. nécessaire].

    Relations du Maghreb avec l'Europe

    Al-Andalus (الأندلس en arabe) (l'Andalousie en français) est le terme qui désigne l'ensemble des terres de la péninsule Ibérique et de la Septimanie qui furent sous domination musulmane au Moyen Âge (711-1492). La conquête du pays par les musulmans fut aussi rapide qu'imprévue et correspondit avec l'essor du monde musulman. Le détroit de Gibraltar, large de 14 km, est à la jointure des deux continents. Le détroit de Sicile est plus étendu (environ 100 km) et constitue également une voie d'accès maritime. De ce fait, les relations économiques entre le Maghreb et l'Europe sont anciennes. Dès l'Antiquité, la Maurétanie envoie des denrées méditerranéennes (olives, blé, vin, etc.) ou de l'Afrique subsaharienne (or, ivoire, esclaves, etc)[réf. nécessaire].

    Avec la colonisation européenne au XIXe siècle, elles se doublent d'échanges humains. Un grand nombre d'Européens s'installe au Maghreb, apportant avec eux leur langue et leur religion. Toutefois, au terme de la guerre d'Algérie (1954-1962), les Pieds-noirs et d'autres populations, européennes pour la plupart, sont contraints par les évènements de migrer vers la France. Au début du XXIe siècle, environ 70 % du commerce extérieur du Maghreb est réalisé avec l'Union européenne. Les échanges concernent les matières premières et les minerais (exportations d'hydrocarbures et de phosphates) mais aussi les productions agricoles (agrumes et primeurs) mais aussi du textile ou encore des produits finis comme dernièrement des voitures (Logan). Les pays du Maghreb importent essentiellement des produits industriels et agricoles (céréales et lait). Depuis quelques années, des entreprises européennes délocalisent leurs unités au Maghreb pour profiter du faible coût de la main d'œuvre, ce qui est encouragé par la signature d'accords bilatéraux de libre-échange notamment dans le cas tunisien[réf. nécessaire].

    Enfin, les flux migratoires demeurent importants entre le Maghreb et l'Europe[126],[127]. Après la fin de la Seconde Guerre mondiale, un certain nombre de Maghrébins ont quitté leurs pays pour travailler en Europe. La France, en raison des liens historiques et culturels qu'elle entretient avec le Maghreb, reste la première destination des migrations économiques. Le Maghreb est dès lors le point de départ d'une immigration clandestine qui passe par le détroit de Gibraltar, par les enclaves espagnoles de Ceuta et Melilla, ainsi que par le détroit de Sicile et l'île italienne de Lampedusa[128].

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    Voir aussi

    Bibliographie

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    Articles connexes

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