Valeria Bruni Tedeschi

Valeria Bruni Tedeschi, également orthographié Valeria Bruni-Tedeschi[note 1], née le à Turin, est une actrice, scénariste et réalisatrice franco-italienne.

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Valeria Bruni Tedeschi
Valeria Bruni Tedeschi au festival de Cannes 2010.
Naissance
Turin, Italie
Nationalité Italienne et française
Profession Actrice, scénariste, réalisatrice

Elle a notamment reçu le César du meilleur espoir féminin en 1994 pour Les gens normaux n'ont rien d'exceptionnel.

Biographie

Famille

Valeria Bruni Tedeschi est la petite-fille de Virginio Bruni Tedeschi, fondateur dans les années 1920, à Turin, de la CEAT (Cavi Elettrici e Affini Torino), très vite hissée au second rang des constructeurs de pneumatiques de la Péninsule. Virginio Bruni Tedeschi, juif italien, se convertit pendant la Seconde Guerre mondiale et épouse une catholique, quittant ainsi la communauté juive de Turin[1].

Valeria est la fille du compositeur d'opéra Alberto Bruni Tedeschi et de Marisa Borini, actrice et pianiste concertiste italienne, ainsi que la sœur de Virginio Bruni-Tedeschi, marin et photographe, mort à Paris le des suites du sida[2], et de Carla Bruni (elle est ainsi la belle-sœur de Nicolas Sarkozy).

Jeunesse

Valéria Bruni Tedeschi en 2013.

En 1973, alors qu'elle a neuf ans, sa famille quitte l'Italie pour la France par peur des enlèvements par les Brigades rouges. Continuant ses études au lycée italien Leonardo da Vinci, elle suit les cours de théâtre de Jean Darnel au théâtre de l’Atelier, ainsi que ceux de Blanche Salant au Centre américain et après un an d'hypokhâgne, elle fréquente le cours de théâtre à l'École des Amandiers de Nanterre, de Pierre Romans et Patrice Chéreau avec Agnès Jaoui, Vincent Pérez, Marianne Denicourt, Bernard Nissille.

Carrière

En 1983, elle joue à la télévision et au théâtre avec Paolino, la juste cause et la bonne raison inspiré d'une composition musicale de son père, adapté pour la télévision par le réalisateur François Reichenbach et au théâtre avec la pièce Platonov d'Anton Tchekhov mise en scène par Patrice Chéreau.

En 1985, elle tourne dans un film d'amateur Super-8 de 29 minutes de Jean-Paul Chabrier et Jean Robert Blain, Hanna Mandlikowa regardait ses poupées jouer au tennis, dans lequel elle tient le rôle principal.

En 1986, elle apparaît pour la première fois au cinéma dans Paulette, la pauvre petite milliardaire de Claude Confortès. En 1987, Patrice Chéreau lui offre son premier vrai rôle dans son film Hôtel de France tourné avec les élèves de l'École des amandiers.

En 1993, elle joue dans Les gens normaux n'ont rien d'exceptionnel, de Laurence Ferreira Barbosa, pour lequel elle est obtient le César du meilleur espoir féminin (1994). En 1996, elle joue dans La Seconde fois de son compagnon d'alors Mimmo Calopresti, film qui reçoit plusieurs prix en Italie. En 1997, en co-écrivant les dialogues du film Mots d'amour avec Mimmo Calopresti, elle prend goût à l'écriture de scénario. Cinq ans plus tard, elle écrit et réalise un film aux aspects autobiographiques, Il est plus facile pour un chameau..., qui lui vaut le prix Louis-Delluc du premier film 2003.

En 2004, elle est membre du jury de la 54e Berlinale, présidé par Frances McDormand. En 2007, elle signe un second film dans la même veine, Actrices, récompensé d'un Prix spécial à la section dérivée de la sélection officielle, Un certain regard, à Cannes.

En 2013, elle présente Un château en Italie, son troisième long métrage comme réalisatrice, en compétition au 66e Festival de Cannes. Peu après, elle est membre du jury lors du Festival de Saint-Sébastien 2013. En 2014, elle obtient un troisième David di Donatello de la meilleure actrice en Italie grâce à son interprétation dans Les Opportunistes (Il capitale umano) de Paolo Virzì. Elle avait déjà obtenu cette récompense en 1996 pour La Seconde fois et en 1998 pour Mots d'amour, tous deux réalisés par Mimmo Calopresti.

En , elle est membre du jury des courts métrages du 15e Festival international du film de Marrakech, présidé par Joachim Lafosse. En 2017, elle reçoit un quatrième David di Donatello de la meilleure actrice pour son rôle dans Folles de joie (La pazza gioia).

Engagement

En , à la suite de la démission de Nicolas Hulot, elle signe avec Juliette Binoche la tribune contre le réchauffement climatique intitulée « Le plus grand défi de l'histoire de l'humanité », qui parait en une du journal Le Monde, avec pour titre L'appel de 200 personnalités pour sauver la planète[3].

Vie privée

De 2007 à 2012, elle est la compagne de l'acteur Louis Garrel (leur relation a commencé sur le tournage d'Actrices). Ensemble, ils ont une fille, d'origine sénégalaise, adoptée en , alors âgée de quatre mois[4].

Filmographie

Actrice

Télévision

Clip vidéo

Réalisatrice

Théâtre

Distinctions

Notes et références

Notes

  1. Son nom de famille s’écrit en italien sans tiret ; il est parfois, notamment aux génériques de certains de ses films, retranscrit à la française avec un tiret.

Références

  1. L'Express, novembre 2007, interview de Valeria Bruni-Tedeschi.
  2. (en) [https://www.telegraph.co.uk/news/worldnews/europe/france/3539784/Carla-Bruni-became-aids-ambassador-because-brother-died-from-disease.html« Carla Bruni became Aids ambassador because brother died from disease »], The Daily Telegraph, .
  3. « Le plus grand défi de l’histoire de l’humanité : l’appel de 200 personnalités pour sauver la planète », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).
  4. Article site Purepeople, du .
  5. (it) « VIDEO. Entre rires et larmes, Valeria Bruni Tedeschi sacrée meilleure actrice en Italie, bouleverse l’assistance », sur 20minutes.fr, (consulté le ).

Liens externes

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