Toni Morrison

Chloe Ardelia Wofford Morrison connue sous le nom de Toni Morrison, née le à Lorain dans l'Ohio et morte à New York le , est une romancière, essayiste, critique littéraire, dramaturge, librettiste, professeure de littérature et éditrice américaine. Elle est lauréate du prix Pulitzer en 1988 et du prix Nobel de littérature en 1993. Elle est en 2019 la huitième femme à l'obtenir et le second auteur afro-américain après Derek Walcott à avoir reçu cette distinction.

Pour les articles homonymes, voir Toni et Morrison.

Biographie

Jeunesse et formation

Toni Morrison[1],[2] est la seconde des quatre enfants (Lois sa sœur aînée, George et Raymond ses frères cadets[3]) de Ramah, une femme de ménage, et de George Wofford, un soudeur[4],[5]. Ses grands-parents maternels, Ardelia et John Solomon Willison[3], avaient fui successivement l'ambiance raciste, ségrégationniste de l'Alabama puis du Kentucky, pour s'installer dans l'Ohio et du côté paternel, les grands-parents avaient quitté la Géorgie où ils travaillaient comme métayers[6].

Toni Morrison passe son enfance et son adolescence à Lorain, ville de la banlieue de Cleveland, habitée par des personnes aux ascendances diverses : Tchèques, Allemands, Irlandais, Italiens, Grecs, Serbes, Mexicains et Afro-Américains. Si Toni Morrison a connu le communautarisme, en revanche elle n'a pas subi les violences racistes que lui rapportaient ses parents et grands-parents[6]. Dans une interview donnée à la station National Public Radio, elle dit qu'elle n'a pas connu le racisme jusqu'à ce qu'elle quitte Lorain pour ses études universitaires à la capitale fédérale Washington : I didn't really have a strong awareness of segregation and the separation of races until I left Lorain, / je n'avais pas vraiment une claire conscience de la ségrégation et du racisme jusqu'à ce que je quitte Lorain[7].

Les parents de Toni encouragent leurs enfants aux études, à la lecture, dès leur plus jeune âge, c'est ainsi que lorsque la jeune Toni Chloé entre en première année du cycle primaire, à la Hawthorne Elementary School (qui lui rend hommage par une plaque commémorative[8]), elle est non seulement la seule afro-américaine, elle est aussi le seul élève de la classe à savoir déjà lire[9],[3].

Lorsqu'elle a douze ans, elle se convertit au catholicisme[10], elle prend pour nom de baptême Antony en mémoire de St. Antoine de Padoue[11]. Plus tard, lorsqu'elle est étudiante à l'université Howard, s'apercevant que beaucoup de gens éprouvaient des difficultés à bien prononcer son prénom de Chloé, elle décide de se faire appeler par son prénom de baptême, Antony, abrégé en Toni Wofford[12].

Elle fait ses études secondaires à la Lorain High School (en), une école secondaire non ségréguée, elle y manifeste son goût pour la littérature générale et latine et se passionne en particulier pour les œuvres de Jane Austen, les romanciers russes comme Léon Tolstoï et les classiques du XIXe siècle comme Madame Bovary de Gustave Flaubert.

Ayant réussi brillamment son diplôme de fin d'études secondaires, elle est admise à la plus prestigieuse des universités afro-américaines, l'université Howard en 1949 pour y étudier la littérature. Elle y obtient le Bachelor of Arts (licence) en 1953, elle bénéficiera de l'enseignement du poète Sterling Brown et du philosophe Alain Locke[6].

Désireuse de continuer ses études, elle est admise à l'université Cornell, où elle soutient son Master of Arts (master 2) en 1955, intitulé “Virginia Woolf’s and William Faulkner’s Treatment of the Alienated.”[13], qui porte sur le thème du suicide dans l’œuvre de William Faulkner et de Virginia Woolf[9].

Carrière universitaire

Après son diplôme, elle entame une carrière de professeur à l'université de Texas Southern[1] (de 1955 à 1957[14]), avant de retourner à l'université Howard comme maître-assistante en littérature anglaise de 1957 à 1964[9]. Parmi ses étudiants, elle a le futur militant des droits civiques Stokely Carmichael[15]. Puis elle enseigne successivement à l'université Cornell, l'université d'État de New York (de 1984 à 1989), l'université Yale (de 1976 à 1977), au Bard College (de 1986 à 1988) et devient professeure titulaire de la chaire, Robert F. Goheen, à l'université de Princeton en 1989[16], poste qu'elle occupera jusqu'à sa retraite en 2006[17].

Ses débuts littéraires

Après son divorce en 1964, elle s'installe à Syracuse puis à New York et travaille comme éditrice chez Random House[18]. En 1967, elle est promue directrice d'édition[19], chargée du secteur de la littérature afro-américaine ; elle contribue à sa diffusion et valorisation, en éditant, entre autres, les biographies de Mohamed Ali et Angela Davis[20], les œuvres de Toni Cade Bambara[21], Gayl Jones[22], Leon Forrest (en)[23], Chinua Achebe, Wole Soyinka[24], Athol Fugard[25], ainsi qu'une anthologie relatant l'histoire des Noirs aux États-Unis, The Black Book[26],[27]. Toni Morrison commence à écrire de la fiction au sein d'un groupe informel de poètes et d'écrivains de l'Université Howard qui se réunissent pour discuter de leur travail. Dans ce cadre, elle participe à une séance où elle présente une nouvelle sur une fille noire aspirant à avoir les yeux bleus, qui lui a été inspirée par les propos d'une de ses amies d'enfance. Elle développe plus tard l'histoire dans son premier roman, The Bluest Eye (L'Œil le plus bleu). Elle a alors 39 ans, et se lève tous les matins à 4 heures du matin pour écrire, alors qu'elle élève seule deux enfants[3],[28]. Le livre est publié par Holt, Rinehart et Winston en 1970[29]. Il reçoit un accueil favorable de la part de John Leonard, critique littéraire au New York Times, qui parle d'une « prose si précise, si fidèle à la parole et si chargée de douleur et d'émerveillement que le roman devienne une poésie » et précise « Mais The Bluest Eyes, c'est aussi de l'Histoire, de la sociologie, du folklore, des cauchemars et de la musique »[30]. Le roman se vend mal au début, mais l'Université de la ville de New York l'inscrit dans la bibliographie recommandée de son nouveau département d'études sur les Noirs, comme d'autres facultés, ce qui stimule les ventes[31]. Le livre attire également l'attention de Robert Gottlieb (en), un éditeur réputé de Knopf, rattaché à la maison d'édition Random House. Par la suite, Gottlieb éditera la plupart des romans de Toni Morrison[31]. En 1975, le deuxième roman de Toni Morrison, Sula (1973), traitant de l'amitié entre deux femmes noires, est nominé pour le National Book Award. Son troisième roman, Song of Solomon (1977), retrace la vie de Macon "Milkman" Dead III, de sa naissance à l'âge adulte, à la découverte de son héritage. Ce roman lui vaut une reconnaissance nationale, avec une sélection sur la liste principale des « livres du mois », éditée par le club du livre américain. C'est le premier roman d'un écrivain afro-américain à être choisi depuis The Native Song, de Richard Wright en 1940[32]. Song of Solomon remporte également le prix du National Book Critics Circles / Cercle national des critiques du livre[33]. Lors de sa cérémonie d'ouverture de 1979, le Barnard College décerne à Toni à Morrison la Barnard Medal of Distinction (en), sa plus haute récompense[34]. Morrison donne à son roman suivant, Tar Baby (en) (1981), un décor contemporain. Jadine, mannequin de mode obsédée par son apparence, tombe amoureuse de Son, un vagabond sans le sou qui se sent à l'aise dans son identité de Noir[35]. En 1983, Morrison délaisse l'édition pour consacrer plus de temps à l'écriture, et vit alors dans un hangar à bateaux reconverti sur le fleuve Hudson à Nyack, New York[36],[37]. Elle enseigne la littérature anglaise à l'université d'État de New York (SUNY) et à l'université Rutgers du Nouveau-Brunswick. En 1984, elle est nommée à la chaire Albert Schweitzer de l'université d'État de New York à Albany[38]. Sa première pièce de théâtre, Dreaming Emmett, traite de l'assassinat d'un adolescent afro-américain âgé de 14 ans, Emmett Till, après avoir été torturé, meurtre commis en 1955 par des Blancs. La pièce est jouée en 1986 à l'Université d'État de New York à Albany, où elle enseigne[39],[40]. Toni Morrison a également été professeur invitée au Bard College de 1986 à 1988[41],[42].

Beloved et la reconnaissance internationale

En 1987, Toni Morrison publie son roman le plus célèbre, Beloved, le premier tome d'une trilogie comportant Jazz puis Paradis. Ce roman s’inspire de l’histoire vraie d’une esclave afro-américaine, Margaret Garner[43], que Toni a découverte alors qu'elle rédigeait The Black Book. Fuyant l'esclavage, Margaret Garner est poursuivie par des chasseurs d'esclaves. Pour échapper à la capture, elle tue sa fille de deux ans, mais est prise avant de pouvoir se suicider[44]. Le roman de Morrison imagine le bébé mort, « adoré » (beloved), revenant, tel un fantôme, hanter sa mère et sa famille[45].

Beloved est acclamé par la critique et reste meilleure vente pendant 25 semaines. Pour la critique littéraire Michiko Kakutani, du New York Times, la scène où la mère tue son bébé est « tellement brutale et troublante qu'elle semble réunir l'avant et l'après en une ligne unique et inébranlable du destin. »[46],[47]. L'écrivaine canadienne Margaret Atwood écrit dans une revue pour le New York Times :« La polyvalence de Mme Morrison, son ampleur technique et émotionnelle ne semblent connaître aucune limite. S'il y avait des doutes sur son statut de romancier américain par excellence, de sa propre génération ou de toute autre génération, Beloved va les faire taire. »[48],[49]. Cependant, la critique n'est pas unanime. Le critique social-conservateur afro-américain Stanley Crouch, par exemple, se plaint dans son article paru dans The New Republic[50] que le roman « se lit en grande partie comme un mélodrame structurellement basé sur les concepts des miniséries »[51], et que Morrison « interrompt perpétuellement son récit avec des publicités idéologiques larmoyantes. »[52],[53],[54].

Malgré son succès, Beloved ne remporte pas les prestigieux National Book Award ou National Book Critics Circle Award. Quarante-huit critiques et écrivains noirs dont Maya Angelou, Henry Louis Gates Jr., Amiri Baraka, John Edgar Wideman et Angela Davis protestent contre cette omission dans une pétition publiée par The New York Times le [55],[56]. Deux mois plus tard, elle obtient le prix Pulitzer pour Beloved, en 1988. Le , elle reçoit le prix Nobel de littérature[57] pour « ses romans caractérisés par une force visionnaire et une portée poétique, qui donne vie à un aspect essentiel de la réalité américaine. »[58].

En 1993, elle fait la une du magazine Time[59].

En 2005, elle est faite docteur honoris causa en arts et littérature de l'université d'Oxford, puis en 2011, de l'université de Genève[60]. En 2006, le jury du supplément littéraire du New York Times consacre Beloved « meilleur roman de ces 25 dernières années » et en novembre de la même année, le musée du Louvre fait de Toni Morrison son invitée d'honneur, proposant un programme de lectures, rencontres et conférences avec l'autrice[61] et ses amis artistes, écrivains ou professeurs[62]. Depuis 2002, elle s'investit également dans la littérature pour enfants avec son fils Slade Morrison (qui meurt en 2010 à l'âge de 45 ans[63]). Elle prend également la direction du magazine The Nation[64]. Son roman le plus connu et le plus vendu, Beloved, a été adapté au cinéma en 1998 par Jonathan Demme avec Oprah Winfrey, Danny Glover et Thandie Newton dans les rôles principaux[65]. Toni Morrison est également critique littéraire[66],[67],[68] et essayiste abordant divers sujets comme comment les femmes afro-américaines regardent les autres femmes[69], comment grandir quand on a la peau noire[70], etc. ; sa plume contribue ainsi à l'émancipation des Afro-Américains[71].

D'aucuns, la considèrent comme l'un des dix plus grands auteurs de la littérature afro-américaine[72].

Vie privée

En 1958, elle épouse Howard Morrison, un architecte originaire de la Jamaïque[1], avec qui elle a deux enfants : Harold Ford et Slade Kevin[9]. Ils divorcent en 1964[14].

Après sa retraite, elle vit à New York[73], sur les rives du fleuve Hudson[74].

Décès

Toni Morrison décède le 2019[75],[76],[77] au Montefiore Medical Center (en) à New York, des suites d'une pneumonie[78].

De nombreuses personnalités américaines et internationales lui rendent hommage[79],[80],[81] comme, entre autres, Oprah Winfrey[82], Tracee Ellis Ross, Gabrielle Union, Shonda Rhimes, Bette Midler, Common, Kerry Washington, Barack Obama, Bernie Sanders, Beto O'Rourke, Nancy Pelosi, Hillary Clinton, Kamala Harris[83], Stacey Abrams, Clint Smith (writer) (en), Ilhan Omar , Marc Lamont Hill (en)[84], Danielle Brooks, Terry McMillan, Lydia Polgreen (en), Yamiche Alcindor (en), Angela Rye (en)[85], Barry Jenkins, Ava Duvernay, Alfred A. Knopf, Laverne Cox, J. August Richards, Tamron Hall (en), Kerry Washington, Robin Roberts (newscaster) (en), Jason Reynolds (en), Gabrielle Union, Roxane Gay, Isaiah Washington, Celeste Ng, Billie Jean King, Sarah Weinman (en), Nicola Sturgeon, George Takei, Kimberly Hébert Gregory (en), Wendell Pierce[86], Kirsten Gillibrand, Jeremy O. Harris (en), Beto O'Rourke, Robin Thede (en), Hari Kunzru, Julie Dash[87], Franck Riester, Bernard-Henri Levy, la Présidence de l’Élysée, Christiane Taubira, Arnaud Laporte, Christine Kelly, Michel Mompontet, Hicham Nazzal, Roukiata Ouedraogo[88], Christian Salmon[89]

Opinions politiques

Aux États-Unis, un article de Toni Morrison, paru dans le New Yorker le [90] concernant Bill Clinton, va susciter des controverses[91]. Se moquant des indignations au sujet de l'affaire Lewinsky et autres soupçons accablant le Président, elle dit que les Afro-Américains le comprennent, car ils ne connaissent que trop bien les accusations et réprobations hâtives faites au nom du puritanisme hypocrite. À partir de cette analogie, elle qualifie Bill Clinton de « premier président noir américain, plus noir que n'importe quel Noir »[92], expliquant son idée par le fait que « Clinton présente toutes les caractéristiques du citoyen noir : issu d'une famille monoparentale, pauvre, de la classe ouvrière, jouant du saxophone et aimant la malbouffe des fast-foods comme un garçon de l'Arkansas ». Cette opinion a été adoptée par les supporters de Clinton notamment au Caucus noir du Congrès (Congressional Black Caucus ou CBC) ou au contraire tournée en dérision par ses détracteurs. L'animateur républicain et conservateur Rush Limbaugh fait souvent référence, de manière sarcastique, à l'ancien président en reprenant les termes de Toni Morrison.

Toni Morrison a apporté publiquement son soutien à Barack Obama lors de l'investiture démocrate puis pour ses campagnes aux élections présidentielles de 2008 et 2012[93],[94].

Le président Barack Obama la décore par ailleurs de la Médaille présidentielle de la Liberté fin 2012[94].

Œuvres (sélection)

Romans

  • The Bluest Eye, Plume, 1 juin 1970, rééd. 6 septembre 2005, 216 p. (ISBN 9780452287068),
  • Sula, Plume Books, 1973, rééd. 5 avril 2002, 174 p. (ISBN 9780452283862),
  • Song of Solomon, Vintage, 1977, rééd. 8 juin 2004, 337 p. (ISBN 9781400033423),
  • Tar Baby, Vintage, 12 mars 1981, rééd. 8 juin 2004 (ISBN 9781400033447),
  • Beloved, Vintage, 16 septembre 1987, rééd. 8 juin 2004, 324 p. (ISBN 9781400033416, lire en ligne),
  • Jazz, Plume, 1992, rééd. 1 avril 1993, 244 p. (ISBN 9780452269651, lire en ligne),
  • Paradise, Plume (Penguin Books Ltd), 1997, rééd. 1 avril 1999, 340 p. (ISBN 9780452280397, lire en ligne),
  • A Mercy, Knopf Publishing Group, , 167 p. (ISBN 9780307264237),
  • Home, Knopf, 3 avril 2011, rééd. 8 mai 2012, 147 p. (ISBN 9780307594167),
  • God Help the Child, Knopf, décembre 2014, rééd. 21 avril 2015, 200 p. (ISBN 9780307594174, lire en ligne),

Livres pour la jeunesse

  • co-écrit avec Slade Morrison, The Big Box, Little, Brown Books for Young Readers, 10 septembre 1999, rééd. 1 septembre 2002, 48 p. (ISBN 9780786812912),
  • co-écrit avec Slade Morrison, (ill. Pascal Lemaître), The Book of Mean People, Little, Brown Books for Young Readers, , 48 p. (ISBN 9780786805402),
  • Remember: The Journey to School Integration, HMH Books for Young Readers, , 80 p. (ISBN 9780618397402),
  • Peeny Butter Fudge (ill. Joe Cepeda), Simon Schuster/Paula Wiseman Books, , 32 p. (ISBN 9781416983323),
  • co-écrit avec Slade Morrison, (ill. Sean Qualls), Little Cloud and Lady Wind, Simon Schuster/Paula Wiseman Books, , 32 p. (ISBN 9781416985235),
  • Please, Louise (ill. Shadra Strickland), Simon Schuster/Paula Wiseman Books, 1 septembre 2013, rééd. 4 mars 2014, 32 p.

Nouvelles

  • Recitatif, Barcelone, Pons y Cia,, 1983, rééd. 2010, 110 p. (ISBN 9788484436805),
  • Sweetness, The New Yorker, (lire en ligne),

Essais

  • Playing in the Dark: Whiteness and the Literary Imagination, Harvard University Press, , 110 p. (ISBN 9780674673779),
  • Burn This Book: PEN Writers Speak Out on the Power of the Word, Harper, , 128 p. (ISBN 9780061774003),
  • The Origin of Others, Harvard University Press, 2016, rééd. 18 septembre 2017, 114 p. (ISBN 9780674976450),
  • The Source of Self-Regard: Selected Essays, Speeches, and Meditations, Knopf Publishing Group, , 354 p. (ISBN 9780525521037),

Librettiste

Théâtre

  • Desdemona (pièce) (en), éd. Oberon Books, 2012, mis en scène en 2011
  • Dreaming Emmett (en) , 1985[97]

Collaboration

Romans

  • Délivrances, traduction de Christine Laferrière, éd. 10 X 18 , 2016,
  • Home (en), traduction de Christine Laferrière, éd. 10 X 18 , 2013,
  • Un Don traduction d'Anne Wickle, éd. Christian Bourgois, 2009
  • Beloved, traduction d'Hortense Chabrier et de Sylviane Rué, éd. 10 X 18 , 2008,
  • Love, traduction d'Anne Wickle, éd. Christian Bourgois, 2004, 308 p. (ISBN 978-2-267-01726-7), rééd. 10 X 18 , 2008,
  • L'Œil le plus bleu, traduction de Jean Guiloineau, éd. 10 X 18 , 2008,
  • Le chant de Salomon (en), traduction de Jean Guiloineau, éd. 10 X 18 , 2008,
  • Tar Baby (en), traduction de Jean Guiloineau, éd. 10 X 18 , 2008,
  • Paradis (en), traduction de Jean Guiloineau, éd. 10 X 18 , 2004,
  • Sula, traduction de Pierre Alien, éd. 10 X 18 , 1993,
  • Jazz, traduction de Pierre Alien, éd. Christian Bourgois, 1993

Livres pour enfants

  • À ton avis la cigale ou la fourmi ?, traduction de Laurence Kiéfé, éd. L'École des Loisirs, 2011
  • Tout ce qu'il faut savoir sur les méchants ! traduction de Pascal Lemaître, éd. Milan Jeunesse, 2007
  • À ton avis : Le Viel Homme ou le Serpent ?, traduction de Laurence Kiefé, illustrations de Pascal Lemaître, éd. Casterman, 2004,
  • Ma liberté à moi, traduction de Giselle Potter, éd. Gallimard, 2003

Essais

  • L'Origine des autres, traduction de The Origin of Others (2017) par Christine Laferrière, éd. Christian Bourgois, 2018,
  • Entre vos mains, illustré par Pascal Lemaître, et traduit par Benoîte Dauvergne, éd. L'Aube, 2018. Discours prononcé au moment de recevoir le prix Nobel à Stockholm.,
  • Sous la direction de Andrée-Anne Kekeh-Dika et Maryemma Graham et Janis A. Mayes, Toni Morrison, Au-delà du visible ordinaire / Beyond the Ordinary Visible, éd. Presses universitaires de Vincennes, 2015[98]
  • Playing in the Dark, traduction de Pierre Alien, éd. Christian Bourgois, 2007,

Regards sur son œuvre, essais, articles et interviews et autres

Essais

  • Doreatha Drummond Mbalia, Toni Morrison's Developing Btcass Consciousness, Susquehanna University Press, 1 janvier 1991, rééd. 1 juin 2004, 256 p. (ISBN 9781575910680, lire en ligne),
  • Douglas Century, Toni Morrison, Chelsea House Publications, 1 août 1991, rééd. 1 mars 1994, 108 p. (ISBN 9780791019061, lire en ligne),
  • Henry Louis Gates Jr. & Kwame Anthony Appiah, Toni Morrison: Critical Perspectives Past and Present, Amistad Press, , 468 p. (ISBN 9781567430127, lire en ligne),
  • Barbara Kramer, Toni Morrison: Nobel Prize-Winning Author, Enslow Publishers, septembre 1996, rééd. 31 décembre 1996, 120 p. (ISBN 9780894906886, lire en ligne),
  • Diane Patrick-Wexler, Toni Morrison, Steck-Vaughn, janvier 1997, rééd. 1 mars 1997, 56 p. (ISBN 9780817239879, lire en ligne),
  • Aoi Mori, Toni Morrison And Womanist Discourse, Peter Lang Publishing, , 180 p. (ISBN 9780820439518, lire en ligne),
  • Ron David, Toni Morrison Explained: A Reader's Road Map to the Novels, Random House Reference, , 228 p. (ISBN 9780375707322, lire en ligne),
  • John N. Duvall, The Identifying Fictions of Toni Morrison, Palgrave Macmillan, , 200 p. (ISBN 9780312234027, lire en ligne),
  • Jean F. Blashfield, Toni Morrison, Chelsea House Publications, , 120 p. (ISBN 9780791058862, lire en ligne),
  • Harold Bloom, Toni Morrison's The bluest eye, Chelsea House Publications, 18 octobre 2001, rééd. 1 septembre 2007, 264 p. (ISBN 9780791096154, lire en ligne),
  • James Haskins, Toni Morrison : telling a tale untold, Twenty-First Century Books, , 152 p. (ISBN 9780761318521, lire en ligne),
  • Lucille P. Fultz, Toni Morrison : Playing with Difference, University of Illinois Press, , 141 p. (ISBN 978-0-252-02823-6, lire en ligne),
  • Elizabeth Ann Beaulieu (Éditrice), The Toni Morrison encyclopedia, Greenwood Press, , 448 p. (ISBN 9780313316999, lire en ligne),
  • W. John Campbell, Toni Morrison: Her Life and Works, Spark Notes, , 232 p. (ISBN 9781586638382, lire en ligne),
  • Lisa A. Crayton, A Student's Guide to Toni Morrison, Enslow Publishers, , 168 p. (ISBN 9780766024366, lire en ligne),
  • Solomon O. Iyasere & Marla W. Iyasere, Toni Morrison (Critical Insights), Salem Press, 1 octobre 2009, rééd. 2010, 360 p. (ISBN 9781587656224, lire en ligne),

Anglophones

  • Diane Johnson, « The Oppressor in the Next Room », The New York Review of Books, (lire en ligne),
  • Thomas R. Edwards, « Ghost Story », The New York Review of Books, (lire en ligne),
  • Anthony J. Berret, « Toni Morisson's », CLA Journal, Vol. 32, No. 3, , p. 267-283 (17 pages) (lire en ligne),
  • Elissa Schappell & Claudia Brodsky Lacour, « Toni Morrison, The Art of Fiction No. 134 », Paris review n°128, (lire en ligne),
  • Sunanda Pal, « From Periphery to Centre: Toni Morrison's Self Affirming Fiction », Economic and Political Weekly, Vol. 29, No. 37, , p. 2439-2443 (5 pages) (lire en ligne),
  • Cecil Brown & Toni Morrison, « Interview with Toni Morrison », The Massachusetts Review, Vol. 36, No. 3, , p. 455-473 (19 pages) (lire en ligne),
  • Richard Pearce, « Toni Morrison's "Jazz": Negotiations of the African American Beauty Culture », Narrative, Vol. 6, No. 3, , p. 307-324 (18 pages) (lire en ligne),
  • Beth A. McCoy, « Trying Toni Morrison Again », College English, Vol. 68, No. 1, , p. 43-57 (15 pages) (lire en ligne),
  • Chrysavgi Papagianni, « Justine Baillie, Toni Morrison and Literary Tradition: The Invention of an Aesthetic », European Journal of American Studies, (lire en ligne),
  • Sarah Ladipo Manyika, « On Meeting Toni Morrison », Transition, No. 124, , p. 138-147 (10 pages) (lire en ligne),
  • « The First Reviews of Every Toni Morrison Novel, from "The Bluest Eye" to" God Help the Child" », Book Marks Review, (lire en ligne),

Francophones

  • Philippe Boulet-Gercourt, « Toni Morrison, la star », Le Nouvel Observateur, no 2494, , p. 102 à 104 (ISSN 0029-4713),
  • Jean-Baptiste Harang, Une fugue de jazz, si cela existe, article publié dans Le Nouveau Magazine Littéraire, 2012/9 (N° 523), p. 51-51[99],
  • « Être black n’a pas toujours été beautiful » », interview de Toni Morrison menée par Laurence Lemoine pour le magazine Psychologies, 2012[100],
  • André Clavel , « Toni Morrison, les quatre livres à lire en priorité », L'Express, 2012[101],

Documents audiovisuels et audiophoniques

  • Toni Morrison en personne, interview menée par Audrey Ripoull pour France Inter, 2016[102]
  • Toni Morrison, inlassable conteuse de l'Amérique noire, émission animée par Tirthankar Chanda pour RFI, 2015[103],
  • Toni Morrison, émissions sur France Culture, 2012[104]

Prix et distinctions

Hommages

Références

  1. (en-US) « Toni Morrison », sur Biography (consulté le )
  2. (en) « Toni Morrison - Literary and Critical Theory - Oxford Bibliographies - obo », sur www.oxfordbibliographies.com (consulté le )
  3. (en) GradeSaver, « Toni Morrison Biography | List of Works, Study Guides & Essays | GradeSaver », sur www.gradesaver.com (consulté le )
  4. (en-US) « Toni Morrison Biography - life, family, childhood, children, parents, name, story, death, history, school », sur www.notablebiographies.com (consulté le )
  5. (en) « Toni Morrison | American author », Encyclopedia Britannica, (lire en ligne, consulté le )
  6. (en-US) « Toni Morrison Biography », sur www.cliffsnotes.com (consulté le )
  7. (en-US) « 'I Regret Everything': Toni Morrison Looks Back On Her Personal Life », sur NPR.org (consulté le )
  8. (en-US) « Toni Morrison Elementary / Homepage », sur http (consulté le )
  9. (en-US) « Toni Morrison | Encyclopedia.com », sur www.encyclopedia.com (consulté le )
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Voir aussi

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Liens externes

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