Sainte-Colombe (Charente)

Sainte-Colombe est une ancienne commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de la Charente (région Nouvelle-Aquitaine).

Pour les articles homonymes, voir Sainte-Colombe.

Sainte-Colombe

L'église de Sainte-Colombe.
Administration
Pays France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Charente
Arrondissement Confolens
Intercommunalité Communauté de communes Cœur de Charente
Maire délégué Éliane Bruschini
2018-2020
Code postal 16230
Code commune 16309
Démographie
Population 188 hab. (2015 )
Densité 29 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 50′ 03″ nord, 0° 19′ 11″ est
Altitude Min. 75 m
Max. 129 m
Superficie 6,50 km2
Élections
Départementales Boixe-et-Manslois
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Sainte-Colombe
Géolocalisation sur la carte : Charente
Sainte-Colombe
Géolocalisation sur la carte : France
Sainte-Colombe
Géolocalisation sur la carte : France
Sainte-Colombe

    Le , elle fusionne avec Saint-Angeau et Saint-Amant-de-Bonnieure pour former la commune nouvelle de Val-de-Bonnieure[1].

    Géographie

    Localisation et accès

    La vallée de la Bonnieure à Sainte-Colombe.

    Sainte-Colombe est située au nord-est de la Charente, dans la vallée de la Bonnieure, à 12 km au sud-est de Mansle et 24 km au nord-est d'Angoulême.

    Le bourg de Sainte-Colombe est aussi à km au sud-est de Saint-Angeau, 10 km à l'ouest de Chasseneuil et 12 km au nord-ouest de La Rochefoucauld[2].

    La route de La Rochefoucauld à Mansle (D.6) traverse la commune, ainsi que la D 45 (route de Chasseneuil à Jauldes). Le bourg est desservi par la D 91, et est situé près de la Bonnieure, au nord de la commune[3].

    Le sentier de grande randonnée GR 36 traverse le bourg. Il relie la Manche aux Pyrénées-Orientales en passant par Niort, Angoulême, Périgueux et Cahors.

    Hameaux et lieux-dits

    La commune compte de nombreux hameaux : l'Age Ballot et l'Age Guy au sud-ouest, le Cluseau et le Picoteau sur la route de Saint-Angeau au nord-ouest, et chez Bouillaud à l'est, etc.[3]

    Communes limitrophes

    Géologie et relief

    Le sol est constitué d'un plateau calcaire datant du Jurassique supérieur (Oxfordien), qui appartient au karst de La Rochefoucauld. Une zone d'argile rouge riche en fer et datant du Tertiaire couvre le plateau entre Tardoire et Bonnieure. La vallée de la Bonnieure est occupée par des alluvions du quaternaire[4],[5],[6].

    Le relief forme un plateau bas d'une altitude moyenne de 110 m et un peu boisé (nombreux châtaigniers, dans le bois de la Garenne). Le point culminant du territoire communal est à une altitude de 129 m, situé au sud-est. Le point le plus bas est à 75 m, situé sur la Bonnieure au nord-ouest en limite avec Saint-Amant. Le bourg est à environ 95 m d'altitude[3].

    Hydrographie

    La Bonnieure baigne le nord du territoire, qui est entièrement située sur sa rive gauche. Le reste n'offre aucun ruisseau, dû à la nature karstique du sol[3].

    Climat

    Comme dans les trois quarts sud et ouest du département, le climat est océanique aquitain.

    Toponymie

    Le nom est attesté sous la forme ancienne en latin Sancta Columba en 1523[7].

    Sainte Colombe, née en Espagne, était vierge et martyre chrétienne à Sens vers 273[8]. Elle a donné son nom à de nombreuses communes en France[9].

    Limite dialectale

    La commune est dans la langue d'oïl (domaine du saintongeais), et marque la limite avec le domaine occitan (dialecte marchois) au sud et à l'est[10],[11].

    Histoire

    Deux voies romaines traversaient la commune. La plus importante est celle de Saintes à Lyon, ou voie d'Agrippa, qui fait la limite sud de la commune et est confondue avec la D 45[12]. L'autre, perpendiculaire, est celle d'Angoulême à Bourges par Brigueuil et passe à 600 m à l'ouest du bourg, chemin existant entre la Berthière et chez Tabard[13].

    Au Moyen Âge, Sainte-Colombe était avec Cellefrouin sur un itinéraire transversal d'un chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle, qui se dirigeait du Limousin vers Angoulême pour bifurquer vers Saintes (reliques de saint Eutrope), Blanzac (vers Blaye) ou Aubeterre (vers Sainte-Foy-la-Grande)[14].

    Sainte-Colombe était une seigneurie qui dépendait de la châtellenie de La Rochefoucauld, et la famille était les de Lubersac, qui ont fait de nombreux faits d'armes. Sainte-Colombe est passé par mariage à cette famille en 1470, mais Lionel II de Lubersac, ruiné dut vendre la seigneurie de Fayolle (paroisse de Jauldes), que son ancêtre Foulques avait acquise par mariage en 1541, à Benoît de l'Age-Bâton, président du parlement de Bordeaux[15].

    Il y avait une forteresse au Cluzeau, datée de 1249[16]. Au XVe siècle, le Cluzeau était le siège d'un fief qui s'étendait sur les paroisses de Sainte-Colombe, Saint-Mary, Saint-Angeau et Saint-Amant-de-Bonnieure. Il appartenait alors à Guillaume de La Rochefoucauld, seigneur de Bayers, qui le tenait de François Ier de La Rochefoucauld. Au XVIIIe siècle, son possesseur était M. de Ribérolle.

    Les registres de l'état civil remontent à 1647.

    Au début du XXe siècle, l'industrie dans la commune était représentée par quelques petits moulins sur la Bonnieure[15].

    Administration

    La mairie annexe.

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1989 2008 Maurice Roulon    
    2008 2014 Claude Beltremieux SE Enseignant
    2014 décembre 2017 Eliane Bruschini    

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[18].

    En 2015, la commune comptait 188 habitants[Note 1], en augmentation de 5,62 % par rapport à 2010 (Charente : −0,48 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1841 1846 1851 1856
    445515519428507528494536485
    1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
    502516509501455433429409359
    1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
    348350331322317303283315279
    1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2015 -
    282217195174185186174188-
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[19] puis Insee à partir de 2006[20].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    D’après le recensement Insee de 2007, Sainte-Colombe compte 185 habitants (soit une diminution de 1 % par rapport à 1999).

    Pyramide des âges

    La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2007, la suivante :

    • 54,8 % d’hommes (0 à 14 ans = 15,7 %, 15 à 29 ans = 12,7 %, 30 à 44 ans = 24,5 %, 45 à 59 ans = 18,6 %, plus de 60 ans = 28,4 %) ;
    • 45,2 % de femmes (0 à 14 ans = 16,7 %, 15 à 29 ans = 10,7 %, 30 à 44 ans = 22,6 %, 45 à 59 ans = 20,2 %, plus de 60 ans = 29,7 %).

    La population de la commune est relativement âgée. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (29 %) est en effet supérieur au taux national (21,6 %) et au taux départemental (26,6 %). Contrairement aux répartitions nationale et départementale, la population masculine de la commune est supérieure à la population féminine (54,8 % contre 48,4 % au niveau national et 48,5 % au niveau départemental).

    Pyramide des âges à Sainte-Colombe en 2007 en pourcentage[21]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    1,0 
    90 ans ou +
    1,2 
    13,7 
    75 à 89 ans
    8,3 
    13,7 
    60 à 74 ans
    20,2 
    18,6 
    45 à 59 ans
    20,2 
    24,5 
    30 à 44 ans
    22,6 
    12,7 
    15 à 29 ans
    10,7 
    15,7 
    0 à 14 ans
    16,7 
    Pyramide des âges du département de la Charente en 2007 en pourcentage[22]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,5 
    90 ans ou +
    1,6 
    8,2 
    75 à 89 ans
    11,8 
    15,2 
    60 à 74 ans
    15,8 
    22,3 
    45 à 59 ans
    21,5 
    20,0 
    30 à 44 ans
    19,2 
    16,7 
    15 à 29 ans
    14,7 
    17,1 
    0 à 14 ans
    15,4 

    Économie

    Agriculture

    La viticulture occupe une petite partie de l'activité agricole. La commune est située dans les Bons Bois, dans la zone d'appellation d'origine contrôlée du cognac[23].

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Le château
    • Le château de Sainte-Colombe est constitué d'une imposante tour carrée avec galerie munie de créneaux soutenue par des mâchicoulis. Une tourelle en encorbellement renferme l'escalier à vis. Elle pourrait dater du XVe siècle mais porte la date 1576. Les autres bâtiments ont été construits quand le château est devenu inhabitable, une aile au XVIIe siècle, une autre en 1818[26].

    Voir aussi

    Bibliographie

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2018, millésimée 2015, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2017, date de référence statistique : 1er janvier 2015.

    Références

    1. « Arrêté du 7 novembre 2017 portant création de la commune nouvelle de Val-de-Bonnieure » (consulté le ).
    2. Distances orthodromiques prises sous ACME Mapper
    3. Carte IGN sous Géoportail
    4. Visualisateur Infoterre, site du BRGM
    5. Carte du BRGM sous Géoportail
    6. [PDF] BRGM, « Notice de la feuille de Mansle », sur Infoterre, (consulté le )
    7. Abbé Michon, p. 33
    8. Jean Talbert, Origine des noms de lieux, 1928
    9. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Librairie Guénégaud, (1re éd. 1963), 738 p. (ISBN 2-85023-076-6), p. 633.
    10. Charles de Tourtoulon et Olivier Bringuier, Limite géographique de la langue d'oc et de la langue d'oil, Paris, Imprimerie nationale (réimprimé en 2007 par Massert-Meuzac, IEO), , 63 p. [[ Carte de la limite oc-oil en France, partie ouest, visualisation en ligne]]
    11. Abbé Michon, p. 55
    12. Abbé Michon, p. 159 (voie n° 1)
    13. Abbé Michon, p. 166 (voie n° 8)
    14. Joël Guitton et al., Les chemins de Saint-Jacques en Charente, éditions Sud Ouest, , 254 p. (ISBN 978-2-8177-0053-3, présentation en ligne), p. 9,94
    15. Jules Martin-Buchey, Géographie historique et communale de la Charente, édité par l'auteur, Châteauneuf, 1914-1917 (réimpr. Bruno Sépulchre, Paris, 1984), 422 p., p. 323-324
    16. Frédéric Blanchet, « Sainte-Colombe », Bulletin de la Société archéologique et historique de la Charente, (consulté le )
    17. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    18. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    19. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    20. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014 et 2015.
    21. « Évolution et structure de la population à Sainte-Colombe en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le )
    22. « Résultats du recensement de la population de la Charente en 2007 » [archive du ], sur le site de l'Insee (consulté le )
    23. « Décret n° 2009-1146 relatif à l'AOC Cognac », sur legifrance, (consulté le )
    24. « Chapiteaux et statues de l'église Sainte-Colombe », base Palissy, ministère français de la Culture
    25. « Église Sainte-Colombe », notice no PA00104496, base Mérimée, ministère français de la Culture
    26. Association Promotion Patrimoine, Philippe Floris (dir.) et Pascal Talon (dir.), Châteaux, manoirs et logis : La Charente, Éditions Patrimoines & Médias, , 499 p. (ISBN 978-2-910137-05-2 et 2-910137-05-8, présentation en ligne), p. 54


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