Saint-Jean-Hulst

Saint-Jean-Hulst, anciennement Saint-Jean-de-Béthune, est un établissement d’enseignement privé catholique situé à Versailles et accueillant plus de 3 000 élèves, répartis sur 107 classes de l’école maternelle au lycée[1].

Saint-Jean-Hulst

Vue du site du collège-lycée depuis la rue Lacordaire.
Généralités
Création 1878
Pays France
Académie Versailles
Coordonnées 48° 49′ 04″ nord, 2° 08′ 16″ est
Adresse 26, rue du Maréchal-de-Lattre-de-Tassigny
78000 Versailles
Site internet http://www.saint-jean-hulst.com/
Cadre éducatif
Réseau Enseignement catholique
Type Enseignement privé sous contrat d’association avec l’État
Tutelles Diocésaine et Eudiste
Directeur Christel Lemerle
Matricule 0783350T
Population scolaire 3 200
Formation École maternelle
École primaire
Collège
Lycée général
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Versailles

Historique

Saint-Jean-de-Béthune

Le , Mgr Jean-Pierre Mabile, évêque de Versailles, autorise « les pères Eudistes établis à Versailles à s’occuper de l’œuvre des militaires » ; la communauté se consacre alors à la formation et à l’éducation des jeunes.

Fondée en 1878 au 2 bis, rue des Bourdonnais à Versailles, l’école Saint-Jean se déplace rapidement avec la construction du collège actuel, à partir de 1881, rue de Béthune (actuelle rue du Maréchal-de-Lattre-de-Tassigny[2]), alors en pleine campagne.

Dans un contexte de crise entre l’Église et l’État et consécutivement aux lois sur les congrégations, la communauté doit s’exiler dès 1903 et la direction, auparavant aux mains du père Loisel, est confiée à des laïcs. Maurice Dumont, dont l’école conserve le souvenir grâce à une plaque commémorative dans le hall de l’odéon, rachète alors lvensemble des immeubles du collège, confisqué, et le rend vingt ans plus tard à la communauté à travers une quasi-donation[3].

Évolution des effectifs du lycée (1878-2020)

Successivement appelée école de Béthune en 1907, puis école Saint-Jean-de-Béthune en 1911, l’établissement connaît une croissance régulière de ses effectifs, tandis que l’internat ferme ses portes dans les années 1960[4].

Collège d’Hulst

En 1919, Jenny Pimor, fondatrice et directrice du Collège d’Hulst, vaste réseau d’écoles de jeunes filles alors en pleine expansion[5], confie la fondation d’une succursale versaillaise à Lucie Lehujeur, première directrice commémorée jusqu’à la fermeture de l’internat par la fête de la Sainte-Lucie le 13 décembre. D’abord situé impasse du Débarcadère, le Collège emménage en 1926 dans de nouveaux bâtiments, construits rue Rémilly grâce au leg de la comtesse Marthe de Fels. À la mort de Lucie Lehujeur en 1944, c’est Suzanne Moreau-Rendu qui lui succède jusqu’en 1959, puis Nicole Capitan jusqu’en 1992[6]. Parmi les activités proposées, les jeunes filles du Collège sont initiées, dans les années 1966-1967, à la culture cinématographique par le dispositif éducatif École et Cinéma : projections de classiques, ateliers d’écriture de scénario et de réalisation.[réf. nécessaire] Toutefois, les diverses implantations du Collège d’Hulst connaissent par la suite une succession de fermetures, à laquelle ne font exception que celles de Versailles et de Paris, cette dernière ayant finalement également fusionné pour donner naissance à l’actuel lycée Paul Claudel-d’Hulst[5].

Saint-Jean-Hulst

Le lycée Saint-Jean-de-Béthune opère à partir des années 1990 une fusion progressive avec le Collège d’Hulst, débutant par le lycée en 1993, puis le collège en 2003 et finalement l’école élémentaire en 2004. Les classes sont aujourd’hui géographiquement réparties entre les écoles maternelle et primaire d’une part, au 16, rue Rémilly, et le collège-lycée d’autre part, au 26, rue du Maréchal-de-Lattre-de-Tassigny.

Au terme de vives polémiques, l’école primaire et le lycée deviennent mixte à partir de 1992, avant que le collège ne fasse de même à compter de la rentrée 1994. Il semble donc que l’établissement était déjà ouvert à tous lors de la fusion.

Les Eudistes, fondateurs du lycée et constituant à l’origine la quasi-totalité du corps enseignant, ne sont aujourd’hui présents qu’en qualité d’aumôniers, quoique la congrégation exerce toujours la tutelle sur l’établissement, conjointement avec le diocèse de Versailles[4].

Projet éducatif

L’établissement à la réputation d’être associé à un certain niveau scolaire, envoyant notamment régulièrement et en importantes proportions des élèves en classes préparatoires (voir section Résultats).

L’anglais, l’allemand et l’espagnol (en LV2 uniquement) sont proposés à l’étude à partir du collège, de même que le latin et le grec ancien en option (respectivement à partir de la cinquième et de la troisième)[7].

Classe Come Bac

Depuis la rentrée 2007, l’établissement a ouvert une classe de terminale pour les jeunes adultes désireux d’obtenir le baccalauréat. Ce « lycée Nouveau Départ », sous contrat, propose les trois spécialités suivantes : SES (sciences économiques et sociales), HGGSP (histoire-géographie, géopolitique et sciences-politiques) et HLP (humanités, littérature et philosophie)[8].

Cette initiative, du nom de classe Come Bac, s’adresse notamment à de jeunes adultes ayant interrompu leur scolarité à partir de la fin de la seconde, souhaitant reprendre des études sans pour autant arrêter une activité professionnelle à temps partiel, ou bien ayant besoin d’un baccalauréat pour mener à bien leur projet professionnel[8].

Classe ULIS

Depuis la rentrée scolaire 2006-2007, la classe ULIS (unité localisée pour l’inclusion scolaire) accueille 10 élèves présentant des troubles des fonctions cognitives (TFC), accompagnés par une enseignante spécialisée et une auxiliaire de vie scolaire[9].

Vie de l’établissement

Un certain nombre d’activités, d’éléments de vie associative et de spécificités éducatives été mis en œuvre : musique, théâtre et voyages à l’étranger, association sportive.

Concours d’éloquence

Le traditionnel concours d’éloquence de l’établissement voit s’affronter en trois épreuves des élèves de première et de terminale jusqu’en finale. Cette dernière a lieu chaque année au théâtre Montansier à Versailles. Elle est présidée par des personnalités du monde de la culture.

Année 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019
Président d’honneur du jury François de Mazières Philippe Beaussant Patricia Bouchenot Dechin Etienne de Montety Patrick Wallon Patrick Préjean François-Xavier Bellamy Bernard Pivot Martine Sinniger Michel Zink Stéphanie Tesson Alix de Zélicourt Emmanuel de Waresquiel

Organisation

École maternelle[10]
16, rue Rémilly
Petite section1 classe 5 classes
~ 120 élèves
Petite moyenne section1 classe
Moyenne section1 classe
Grande section2 classes
École primaire[10]
16, rue Rémilly[11]
CP4 classes 23 classes
~ 750 élèves
CE14 classes
CE24 classes
CM15 classes
CM25 classes
ULIS1 classe
(~ 10 élèves)
Collège
26, rue du Maréchal-
de-Lattre-de-Tassigny
6e12 classes 48 classes
~ 1500 élèves
5e12 classes
4e12 classes
3e12 classes
Lycée[12]
26, rue du Maréchal-
de-Lattre-de-Tassigny
2de11 classes 31 classes
~ 1000 élèves
1re10 classes
Tale9 classes
Classe Come Bac1 classe
(~ 10 élèves)
~ 3370 élèves — 107 classes

Directeurs successifs

  • 1879-1886 : père Regnault
  • 1886-1888 : père Jollivel
  • 1888-1894 : père Regnault
  • 1894-1903 : père Loisel
  • 1903-1906 : Alexandre (directeur laïc)
  • 1907-1915 : père Léon
  • 1915-1925 : père Diveaux
  • 1925-1941 : père Boivent
  • 1941-1955 : père Daumer,
  • 1955-1958 : père Daniel,
  • 1958-1966 : père Louis Barbé, Eudiste
  • 1966-1969 : père Robert de Pas, Eudiste
  • 1969-1971 : père Claude Courtois
  • 1971-1973 : Jean de la Tullaye
  • 1974-1980 : père Hennebicque, Eudiste
  • 1984-1990 : Alain Taverne
  • 1990-1999 : Jean Brun
  • 1999-2003 : Jean Furri
  • 2003-2018 : Marie-Hélène Delouis
  • Depuis 2018 : Christel Lemerle

Résultats

En 2021, le lycée Saint-Jean-Hulst est classé 3e meilleur lycée de l’Académie de Versailles et 13e à l’échelle nationale[13].

Nombre de lauréats au concours général (2006-2019)[14]
2006
 
0
 
2007
 
0
 
2008
 
0
 
2009
 
0
 
2010
 
1
 
2011
 
0
 
2012
 
0
 
2013
 
2
 
2014
 
0
 
2015
 
1
 
2016
 
2
 
2017
 
5
 
2018
 
3
 
2019
 
3
 

Personnalités liées à l’établissement

Anciens élèves

Créée en 1885, l’association des anciens élèves de Saint-Jean-Hulst entretient une base de plus de 15 000 noms, censée renforcer l’effet de réseau entre alumni[15].

Personnalités religieuses
Personnalités du monde de la culture et des médias
Personnalités politiques, hauts fonctionnaires
Résistants
Autres

Anciens professeurs

Notes et références

  1. Voir section Organisation.
  2. « Guide des rues de Versailles - Topia », sur topia.fr.
  3. Plaquette de présentation de Saint-Jean, 1993.
  4. « Un peu d’histoire », site de l’établissement.
  5. Lycée Paul Claudel-d’Hulst, « Notre histoire ».
  6. L’Écho de Saint-Jean, « Petit historique du Collège d’Hulst », 2019 (lire en ligne).
  7. « Langues et options », site de l’établissement.
  8. « Classe Come Bac », site de l’établissement.
  9. « Classe ULIS », site de l’établissement
  10. « Structure de l’école », site de l’établissement.
  11. Auparavant situé sur un site à l’écart, avenue de la Maye, le primaire s’établit, dans les années 1970, sur le même site que le collège et le lycée puis déménage dans les locaux d’Hulst lors de la fusion, qu’il occupe toujours.
  12. « Mission et cursus du lycée », site de l’établissement.
  13. « Classement des lycées », sur etudiant.lefigaro.fr, .
  14. Association des lauréats du concours général, « Palmarès ».
  15. Association des anciens élèves de Saint-Jean-Hulst, « Vocation ».
  16. Pierre-Olivier Combelles, « Le Rouge et le Blanc, ou le Fil d’Ariane d’un voyageur naturaliste », 2019.

Annexes

Articles connexes

Liens externes

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