Rhinau

Rhinau (Rhinài en alsacien, Rheinau en Allemand[Note 1]) est une commune française située dans la circonscription administrative du Bas-Rhin et, depuis le , dans le territoire de la Collectivité européenne d'Alsace, en région Grand Est.

Pour les articles homonymes, voir Rheinau.

Rhinau

L'église Saint-Michel.

Blason
Administration
Pays France
Région Grand Est
Collectivité territoriale Collectivité européenne d'Alsace
Circonscription départementale Bas-Rhin
Arrondissement Sélestat-Erstein
Intercommunalité Communauté de communes du Canton d'Erstein
Maire
Mandat
Marianne Horny-Gonier
2020-2026
Code postal 67860
Code commune 67397
Démographie
Population
municipale
2 681 hab. (2018 )
Densité 155 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 19′ 13″ nord, 7° 42′ 12″ est
Altitude Min. 155 m
Max. 166 m
Superficie 17,35 km2
Type Commune rurale
Unité urbaine Rhinau
(ville-centre)
Aire d'attraction Strasbourg (partie française)
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton d'Erstein
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Rhinau
Géolocalisation sur la carte : Bas-Rhin
Rhinau
Géolocalisation sur la carte : France
Rhinau
Géolocalisation sur la carte : France
Rhinau

    Elle a la particularité d'avoir une partie de son territoire communal situé en Allemagne qui forme le secteur non constitué en municipalité de Rhinau.

    Son nom signifie « pré du Rhin », « die Au » ou Aue pouvant se traduire par « pré (ou prairie) humide », surtout les prés souvent inondés par un courant d'eau. C’est une appellation courante de part et d’autre du Rhin, notamment en plaine.

    Géographie

    La ville de Rhinau est située sur le Rhin à 30 km au sud de Strasbourg (voir La Wantzenau#Toponymie pour plus d'explications sur le suffixe -au). Sa particularité remarquable est d'avoir 994 hectares de son territoire situés sur la rive droite du Rhin, à savoir en Allemagne comme territoire hors commune dans l'arrondissement de l'Ortenau. Ces 994 hectares sont donc de jure sous souveraineté allemande, mais de facto, l'exploitation en est faite par la commune de Rhinau. Cette particularité est due à une divagation du fleuve datant de 1541 qui a été ancrée dans l'histoire à la signature à Münster du traité de Westphalie qui mit fin, en 1648, à la guerre de Trente Ans.

    Rhinau fait partie du canton d'Erstein et de l'arrondissement de Sélestat-Erstein. Les habitants sont appelés les Rhinois. La continuité du territoire de la commune est assurée par son bac « Rhenanus » qui donne accès, depuis la rive française, à une des plus belles réserves naturelles de préservation des paysages de ried et de forêt tunnel tempérée.

    Rhinau est une étape sur la Véloroute Rhin EV 15 (1 320 km) qui relie la source du Rhin, située à Andermatt en Suisse, à son embouchure à Rotterdam.

    Cours d'eau

    • Le Rhin ;
    • le Brunnwasser.

    Urbanisme

    Typologie

    Rhinau est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[1],[2],[3]. Elle appartient à l'unité urbaine de Rhinau, une agglomération intra-départementale regroupant 2 communes[4] et 4 079 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[5],[6].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Strasbourg (partie française), dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 268 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[7],[8].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (37,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (38,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (31,1 %), terres arables (28,1 %), eaux continentales[Note 4] (21,1 %), zones agricoles hétérogènes (9,7 %), zones urbanisées (8,5 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (1,5 %)[9].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].

    Histoire

    Avant 1398, le village de Rhinau était situé sur les bords même du Rhin. La ville actuelle ne date que du XVIe siècle. À cette époque le bourg fut peu à peu submergé par le Rhin[11]. Pour éviter que cela ne se reproduise, on le reconstruisit plus à l'intérieur des terres, sur son site actuel. Pourtant éloigné du Rhin désormais, il a conservé son nom original même si le sens n'est plus vrai. En 1267 Rhinau fit un traité d'alliance avec la ville de Strasbourg. En 1290, l'évêque de Strasbourg transféra à Rhinau le chapitre de Honau et lui conféra la plénitude des droits sur Rhinau, sans préjudice pour le recteur de l'église paroissiale. En 1398 le chapitre, que la violence du Rhin avait déjà chassé de Honau, fut obligé de quitter Rhinau pour le même motif et fut transféré dans l'église de Saint-Pierre-le-Vieux de Strasbourg. En 1444, les habitants de Rhinau se défendirent vaillamment contre les Armagnacs. En 1592, la « Guerre des évêques » bat son plein. 2500 Suisses, essentiellement des Bernois et des Zürichois, arrivent en renfort des troupes du magistrat protestant de Strasbourg. Elles attaquent les troupes du catholique duc de Lorraine. Le , sept compagnies de lansquenets sont lancées sur les positions lorraines à Erstein. Au passage, ils incendient Fegersheim et Rhinau. En 1610 Rhinau fut incendié par les troupes de l'Union. Par suite du traité de Westphalie, ses fortifications furent détruites. Au XVIIIe siècle, le chapitre comprenait les paroisses d'Artolsheim, Richtolsheim, Rosfelden (Rossfeld), Bindernheim, Diebolsheim, Eschau, Wibolsheim, Gerstheim, Obenheim, Herbsenheim (Herbsheim), Hültzheim (Holtzheim), Illkirch, Mussig, Neunkirch, Friesenheim, Witternheim, Zelsheim[12], Plobsheim, Rhinau, Boofzheim, Sassenheim, Schœnau, Sundhouse, Swabsheim (Schwobsheim), Bœsenbiesen, Wittisheim, Baldenheim, et Muttersholtz. Au mois de décembre 1749, les eaux du fleuve, étant devenues extraordinairement basses, on put distinguer les restes de l'ancienne ville.

    Héraldique

    Les armes de Rhinau se blasonnent ainsi :
    « D'azur à la Vierge assise et auréolée d'or, tenant de sa dextre une rose de gueules et de sa senestre l'Enfant Jésus nimbé aussi d'or, accostée de deux tourelles couvertes et pavillonnées d'argent, maçonnées de sable. »[13].

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1945 1953 Michel Seyler    
    Paul Hirlimann    
    René Hurstel   PDG des distilleries Kuhri et Thomann
    Danièle Meyer UDF puis Modem Conseillère régionale d'Alsace (2004 → 2010)
    mai 2020 Jean-Paul Roth UDI  
    mai 2020 En cours Marianne Horny-Gonier[15]    
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[17].

    En 2018, la commune comptait 2 681 habitants[Note 5], en diminution de 2,72 % par rapport à 2013 (Bas-Rhin : +2,17 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 1121 2121 1331 3681 4341 4661 4381 5191 562
    1856 1861 1866 1871 1875 1880 1885 1890 1895
    1 4621 4581 4591 4451 4191 4951 5071 5671 620
    1900 1905 1910 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 6141 6791 7361 5681 6181 6271 6831 4831 555
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
    1 6811 7702 2162 3312 2862 3482 5802 6132 689
    2017 2018 - - - - - - -
    2 6982 681-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[18] puis Insee à partir de 2006[19].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Jumelages

    Chœur gothique, vestige de l'ancienne église du XVIe siècle détruite lors des combats de décembre 1944.

     Beaumont-du-Périgord (France) (Dordogne)

    Rhinau également une parrainage de la 4e Compagnie du 291e Jägerbataillon de la Bundeswehr allemande à Illkirch-Graffenstaden.

    Lieux et monuments

    Église Saint-Michel

    Chœur de l'église Saint-Michel.

    La ville de Rhinau ayant subi de nombreuses destructions en 1944, y compris l'église, les années cinquante sont consacrées à la reconstruction de la ville. Celle de l'église est entreprise sous la direction de M. Chirot, architecte de Paris. La première pierre est posée le .

    Une gravure représentant l'archange Michel (4 × 2,75 m) surplombe le porche d'entrée. Elle est composée de trois blocs de pierre d'Anstrude (Bierry-les-Belles-Fontaines) : du calcaire dur, homogène et de bonne tenue. La sculpture a été réalisée sur place par Jean Henninger et a pour thème « saint Michel, l'ange de la sérénité, tenant en respect le mal ». Au centre figure le saint enfonçant son épée dans la gueule du dragon. À gauche, deux « justes » élèvent leur regard et leurs mains vers le saint, arbitre du Jugement. À droite, deux autres personnages sont déjà jugés : l'un laisse tomber ses mains désespérément vides tandis que l'autre s'en sert pour cacher son visage[20].

    La grande porte de l'église et les deux petites portes attenantes en laiton ont été conçues par Jean Perey. Elles sont constituées par des ossatures en bois recouvertes extérieurement par des feuilles de laiton d'une épaisseur de 0,5 mm formées au marteau. L'intérieur de ces portes est en bois clair. Les revêtements sont des panneaux en pointe de diamant mesurant environ 0,7 m sur 0,4 m. La grande porte a 3,8 m de haut sur 2,5 m de large avec un entourage de 0,1 m et comporte 30 panneaux cloués sur la carcasse en bois au moyen de clous en laiton à tête ronde. Des couvre-joints en profilés de laiton habillent l'ensemble. Chaque panneau présente en son centre un motif décoratif constitué par un épi de blé ou une feuille de vigne (symbolisant le pain et le vin), tous différents les uns des autres. Une fois patiné, l'ensemble revêt une teinte d'un roux verdâtre. Lors de la consécration de l'église, Mgr Elchinger a frappé si fort la grande porte avec sa crosse que de petits disques sont toujours visibles[21].

    Colonne de la Vierge

    Colonne de la Vierge du Rhin.

    Une haute colonne dominée par une statue dorée de la Vierge, c'est la « Mariensäule am Rhein ». Ce monument nous raconte un autre drame. Le , vers 9 heures du matin, Louis Hilsz, sa fille Marie-Anne et André Boehli naviguaient sur le Rhin, transportant une lourde cargaison de pierres. Le Rhin était assez violent ce jour et la barque, trop chargée, chavira. Les malheureux furent emportés par le courant et périrent noyés. Toute la ville fut touchée par ce drame et décida d'élever un monument à leur mémoire. La Vierge, consolatrice de toute détresse, fut prise pour symbole et le monument inauguré le . La colonne est taillée dans la pierre blanche de la région de Phalsbourg et imite la colonne de la Piazza di Spagna de Rome, elle est l'œuvre du sculpteur Feuerstein de Barr. Un verset du prophète Isaïe est taillé dans le socle de la colonne : « Si tu passes à travers les eaux, je serai avec toi, à travers les fleuves, ils ne te submergeront pas ».

    Bac automoteur transfrontalier

    Bac Rhenanus se rendant sur la rive allemande

    [[Fichier:Bac de Rhinau.jpg|thumb| Bac de Rhinau approchant de la rive allemande. |gauche|204x204px]]Bac automoteur transfrontalier entre la France et l'Allemagne.

    C'est en 1491 que la ville a obtenu le droit d'exploiter un bac, par convention entre l’évêque de Strasbourg et les seigneurs de Rathsamhausen. Par la suite, ce droit fut confirmé par le roi de France.

    Le Rhin était, avant sa canalisation, un fleuve puissant, capricieux, aux nombreux méandres. Lors d'une crue en 1541, il changea de lit en laissant sur sa rive droite une partie du territoire de Rhinau. Les limites territoriales ont été définitivement établies par traité en 1542. L'origine de la nécessité de ce bac automoteur est d'assurer l'exploitation des 994 ha de terres rhinoises situées sur la rive allemande (dont la plupart constituent aujourd'hui la réserve naturelle du Taubergiessen). De fait, le passage est prioritaire pour les engins agricoles en vue de cette exploitation. Il charge 30 voitures et fait une navette toutes les 15 min. Gratuit toute l'année. Il ne prend pas les véhicules d'un poids supérieur à 3,5 tonnes, excepté les engins agricoles. Longueur hors rampes : 53 m, longueur coque : 41 m, largeur : 12,5 m, tonnage : 80 t.

    L'usine List

    En 1925 fut créée à l'entrée de Rhinau en direction de Boofzheim la « textile de Rhinau ». Cette société loua les bâtiments de la « filature de Rhinau » et exploita l'usine pendant quelques années jusqu'en 1930-1932.

    L'usine depuis la rue des Vosges

    En 1940, la firme allemande Heinrich List, ayant son siège principal à Berlin-Teltow, acquit l'usine. Il s'agissait pour elle de trouver des possibilités supplémentaires de fabrication et cela en dehors du territoire du Reich. Rhinau fut ainsi la troisième succursale de l'entreprise. Sa production fut variée. Au début elle servit surtout à l'armement de la Luftwaffe puis elle intéressa l'armée de terre et la marine. Certaines pièces produites à Rhinau servirent même à la fabrication des missiles V1 et V2. La production allait du simple bouton-poussoir et des fiches électriques à l'appareillage complet pour lancer les bombes et les instruments de remontage automatique pour les Stukas.

    C'est à la mi- que furent occupés les premiers ouvriers (travaux de déblaiement et de remise en état des bâtiments). À la fin de l'année, le personnel comptait environ 50 employés et techniciens. La production démarra début 1941. Une forte proportion de femmes fut embauchée. Le ministère de l'Aéronautique ordonna l'embauche de 500 personnes de plus et l'agrandissement des installations. Deux Sheds furent ajoutés à l'ancienne « textile » et le grand bâtiment à trois étages mis en chantier (de style Bauhaus : alternance de briques rouges et de bandes vitrées, architecte : Ernst Neufert, longueur : 157 m, largeur : 22 m, hauteur : 15 m, inscription par arrêté du ).

    Pour réaliser ce programme urgent, de nombreuses parcelles en direction de Daubensand furent expropriées. C'est l'état-major de Albert Speer qui surveilla les travaux et pendant l'été 1942 les bâtiments purent être en partie occupés. Des baraquements furent aussi construits pour loger des ouvriers. On voulait arriver à 1500 ouvriers avant la fin de l'année 1943, chiffre difficilement atteignable sans apport de main-d’œuvre étrangère.

    L'usine depuis la rue de Boofzheim.

    Trois grands bâtiments supplémentaires furent envisagés avec trois ou quatre étages. Pour pouvoir abriter les 10 000 ouvriers finalement prévus, les responsables souhaitaient construire un grand lotissement comprenant 600 à 700 maisons s'étendant de la rue de Boofzheim jusqu'à Daubensand (jamais réalisé).

    La demande en matériel s'accrut et les ouvriers vinrent d'une cinquantaine de localités à Rhinau, les uns par le tramway, les autres par des cars spéciaux.

    Début 1944, le ministère de l'Air imposa 60 à 65 heures de travail hebdomadaires. Le commandement de l'Armement de Strasbourg donna l'ordre d'accroître le nombre d'ouvriers jusqu'à 2000. Des ouvriers furent prélevés dans la région de Benfeld et de Sélestat. À ces personnes s'ajoutèrent des Hollandais, des Italiens et des Russes. Ils étaient logés dans le camp de Rhinau et dans l'établissement de Zelsheim. On engagea aussi une vingtaine de Bund Deutscher Mädel.

    À l'été 1944 l'usine comptait 2000 ouvriers. Deux cents Alsaciens furent déclarés UK (unabkömmlich, non-disponible car indispensable) et soustraits à la mobilisation jusqu'à fin septembre.

    L'usine depuis la rue de Daubensand.

    Lorsque les troupes alliées avancèrent en France, une partie des machines ainsi que des ouvriers spécialisés alsaciens furent évacués à Bunzendorf Boleslav (Černousy) en Allemagne. Au moment de la débâcle, il n'y avait plus aucun ressortissant étranger à Rhinau. L'usine ferma ses portes le . La Kreisleitung de Sélestat se réfugia dans l'usine. Les Allemands quittèrent finalement l'entreprise sans rien endommager.

    La filature de Rhinau reprit son activité en septembre 1948 sous différentes dénominations : « textile de Rhinau », « société industrielle de Rhinau », « Filature et retordage de laine peignée », « laine de Rhinau ». C'est Fritz Schlumpf, PDG de la filature d'Erstein, qui rachète à l'époque la majorité des parts. Depuis les années 1950, ces bâtiments demeurent sans affectation et les quinze hectares concernés à la fin de la guerre demeurent en friche[22].

    Centrale hydroélectrique

    La construction de la centrale hydraulique et du grand canal d'Alsace a eu pour conséquence l'apparition d'une île de 10 km de long comprise entre celui-ci et l'ancien cours du Rhin. La partie Sud de cette île a été classée réserve naturelle afin de prendre en compte l'exceptionnelle richesse faunique et floristique de ce site. Accès libre de la salle des machines depuis une passerelle d'exposition.

    Île de Rhinau

    La réserve naturelle nationale de l'île de Rhinau (RNN106) est une réserve naturelle nationale d’Alsace ; elle a été créée en 1991 et occupe une superficie de 306,72 hectares.

    Personnalités liées à la commune

    • Jacques de Hochstatt : né à Rhinau, il commenta les livres de sentences et brilla en 1360 avec son ouvrage Lycosthenes in Elencho
    • Beatus Rhenanus : éditeur, écrivain, avocat humaniste. Une rue porte son nom à Rhinau.
    • Ignace Jehl : ancien maire, cultivateur et aubergiste, né le 7/10/1799 à Rhinau et décédé le 26/09/1883 à Rhinau. Une place porte son nom à Re. Ahinau[23].
    • Alphonse Gilliot né le à Erstein, fils d'Alphonse Gilliot et d'Emilie Forgeot.
    • Maryse Hilsz (Marie-Antoinette Hilsz) : née en 1903 à Levallois-Perret, grande aviatrice française n'ayant pas eu de lien direct avec la commune de Rhinau, mais dont la famille était originaire de Rhinau.

    Commandites

    Rhinau parraine la 4e escadron du 291e Jägerbataillon de la Bundeswehr stationnée à Illkirch-Graffenstaden.

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Racontez-moi Strasbourg, les très riches heures d'une ville libre, Guy Trendel, La Nuée Bleue, 2006, p. 161
    • La toponymie alsacienne, Jean Schweitzer, Éditions Jean-Paul Gisserot, 2001, 123 pages

    Notes et références

    Notes

    1. À ne pas confondre avec Rheinau (Bade-Wurtemberg).
    2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    4. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    5. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Unité urbaine 2020 de Rhinau », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    5. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    6. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Strasbourg (partie française) », sur insee.fr (consulté le ).
    8. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    9. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    10. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    11. Laguille dans son Histoire d'Alsace,signale que Rhinau fut une ville considérable
    12. Zelsheim = hameau de la commune de Friesenheim
    13. Jean-Paul de Gassowski, « Blasonnement des communes du Bas-Rhin », sur http://www.labanquedublason2.com (consulté le ).
    14. Accompagne comme colonel en 1830 la famille royale à Cherbourg puis entre dans l'armée autrichienne.
    15. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
    16. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    17. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    18. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    19. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    20. Richard Busser, « L'archange St-Michel, une œuvre de Henninger », Bulletin paroissial, .
    21. Richard Busser, « Les portes de laiton de l'église de Rhinau », Bulletin paroissial, .
    22. Richard Busser, « L'usine List », Bulletins paroissiaux de Rhinau, .
    23. Dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (A. Robert et G. Cougny)

    Liens externes

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