Projet MK-Ultra

Le projet MK-Ultra (ou MKUltra[1]), dévoilé en 1975, est le nom de code d'un projet de la CIA des années 1950 à 1970 visant à développer les techniques de manipulation mentale.

Sceau de la CIA.
Page d'un document déclassifié de MK-Ultra (à la suite d'une demande de Freedom of Information Act de 1995).

Généralités

On sait peu de choses sur le programme. D'une manière générale, l’objectif principal du Projet Mk-Ultra est « d’influencer le comportement humain ».

Sous son égide se trouvent au moins 149 sous-projets, dont bon nombre comportent des recherches sur des participants non volontaires.

Ainsi, de 1951 à 1963, les projets Artichoke et Bluebird, opérationnels entre 1951 et 1953, lui sont apparentés[réf. à confirmer][2]. Les projets MK-Naomi, Mk-Search, MK-Often et MK-Chickwit (en) seraient des sous-projets liés. Le Projet Monarch est parfois présenté dans la liste des projets apparentés bien que son existence ne soit pas formellement établie.

Ce projet est souvent présenté comme "secret" car il n'a fait l'objet d'aucun débat devant les institutions démocratiques américaines.

Certains de ses aspects pourraient être illégaux, bien que l'absence de procès ne permette pas d'établir clairement sa légalité.

De nombreux aspects du projet enfreignent les règles de la morale des pays concernés.

Son existence est révélée au public au milieu des années 1970 par le magazine Time. En réponse, le gouvernement américain crée trois commissions d'enquête distinctes, toutes entravées par la destruction par la CIA de ses dossiers : la Commission du vice-président Nelson Rockefeller sur les activités de la CIA aux États-Unis (1975) ; le Comité sénatorial spécial du sénateur Frank Church chargé d’étudier les opérations gouvernementales en matière de renseignement (1975-1976) ; et les sénateurs Edward Kennedy et Daniel Inouye lors des audiences conjointes du Comité spécial du Sénat sur le projet MKUltra, programme de recherche de la CIA en modification comportementale (1977). Lorsque les dossiers sont disponibles, ils sont “caviardés” ; lorsque des témoins sont convoqués pour témoigner devant le Congrès, ils ont des oublis[3].

« Le directeur adjoint de la CIA a révélé que plus de trente universités et institutions avaient participé à un large projet de tests et d'expérimentations qui comportait des tests de médicaments cachés sur des sujets non-volontaires de toutes les catégories sociales, hautes et basses, américains et étrangers. Plusieurs de ces tests consistaient à administrer du LSD sur des sujets ignorants dans diverses situations sociales. Au moins un décès fut enregistré : celui du Dr Olson est dû à ces activités. L'agence a elle-même reconnu que ces expériences n'avaient pas de valeur scientifique. Les agents qui faisaient le suivi n'étaient pas des observateurs scientifiques compétents. »

 Edward Kennedy, sénateur des États-Unis. Discours prononcé le 3 août 1977, devant le comité sur le renseignement, sous-comité sur la santé, service de recherche du comité des ressources humaines du Sénat.

Origines

Mise en place du projet

Les États-Unis travaillent sur les techniques de manipulation mentale depuis les années 1920 au moins, suivant l'essor de la psychologie et de la publicité[4],[5]. C'est un des sujets abordés durant le colloque Lippmann.

Après la Seconde Guerre mondiale, les Américains redoutent que les Soviétiques ne soient parvenus à briser les résistances psychologiques des individus par des techniques de « lavage de cerveau ». Les États-Unis croient que les Soviétiques pouvaient extraire des informations de personnes à leur insu, les programmer à faire de faux aveux, et peut-être les persuader de tuer sur ordre. Selon Alfred McCoy[6], l'exemple le plus spectaculaire est l'aveu du cardinal Mindszenty, ancien résistant aux Nazis qui se soumet aux accusations soviétiques. Durant la guerre de Corée, les Américains affirment que les Nord-Coréens, soutenus par la Chine et l'Union soviétique, ont réussi à retourner des soldats américains prisonniers grâce à des techniques de lavage de cerveau ou de contrôle mental. Des pilotes américains prisonniers s'expriment notamment sur Radio Pékin pour critiquer les États-Unis ; ceux-ci ne semblent pas avoir subi de tortures physiques [6], ce qui alimente les suspicions concernant de potentielles nouvelles techniques de manipulation mentale mises au point dans le camp communiste (Hollywood s'empare du sujet en réalisant Un crime dans la tête). Le maccarthysme relaie cette suspicion de manière officielle à partir de 1950 en soupçonnant la présence de potentiels « agents communistes » sur le territoire américain (ainsi qu'en Europe de l'Ouest dépendante du plan Marshall), en particulier dans la sphère culturelle à travers le Congrès pour la liberté de la culture. C'est ce contexte qui va permettre à la CIA d'obtenir les fonds nécessaires à des études sur la manipulation mentale à grande échelle. De premières expériences sur la privation sensorielle sont menées par Donald Hebb et Richard Helms à l'Université McGill au Canada et par Donald Ewen Cameron[réf. nécessaire].

À partir de 1949, la CIA  dirigée par Allen Dulles  lance les projets Bluebird puis Artichoke (1951) et, le [7], MK-Ultra dirigé par le Dr Sidney Gottlieb, psychiatre spécialiste des armes chimiques. En 1964, le projet est renommé MKSearch.

Budget

Un arrangement secret réserve au projet un pourcentage du budget de la CIA. Le directeur du projet MK-Ultra reçoit 6 % du budget de l'agence en 1953, en dehors de tout contrôle budgétaire[8]. De 1953 à 1963, le projet et ses satellites dépensent 25 millions de dollars[9].

Objectifs

Lettre d'approbation du Dr Sidney Gottlieb d'un sous-projet de MK-Ultra sur le LSD daté du .

Les buts semblent être l'élaboration de méthodes permettant la manipulation mentale ainsi que des possibilités permises par cette maîtrise. Parmi les objectifs recherchés, la production d'un sérum de vérité parfait (également nommé la sauce) destiné aux interrogatoires de personnes soupçonnées d'être des espions soviétiques[réf. nécessaire].

L'agence veut aussi être capable de manipuler des dirigeants étrangers et tente d'ailleurs d'utiliser certaines de ces techniques sur Fidel Castro[réf. nécessaire].

La CIA met les moyens. Un document MK-Ultra de 1955 donne une indication de l'ampleur de l'effort consenti, qui fait référence à l'étude d'un assortiment de substances qui altèrent l'esprit comme suit[10] :

  1. substances provoquant un raisonnement illogique et une impulsivité au point que le sujet se discréditera en public ;
  2. substances augmentant les capacités mentales et les capacités de perception ;
  3. substances empêchant ou contrariant les effets toxiques de l'alcool ;
  4. substances augmentant les effets toxiques de l'alcool ;
  5. substances produisant les signes et symptômes de maladies connues de façon réversible, pouvant être ainsi utilisées pour les simuler ;
  6. substances rendant la persuasion de l'hypnose plus facile ou qui augmentent son utilité ;
  7. substances renforçant les capacités de l'individu à supporter privation, torture et coercition pendant un interrogatoire ou un lavage de cerveau ;
  8. substances et méthodes physiques produisant l'amnésie des événements se déroulant avant et pendant leur utilisation ;
  9. méthodes physiques pour produire choc et confusion sur de longues périodes et susceptibles d'être utilisées de façon furtive ;
  10. substances provoquant des incapacités physiques comme paralysie des jambes, anémie aiguë, priapisme ;
  11. substance produisant une euphorie « pure », sans « redescente » ;
  12. substances altérant la personnalité de telle façon que la tendance du sujet à devenir dépendante d'une autre personne est augmentée ;
  13. substances causant une telle confusion mentale que l'individu sous leur influence lors d'un interrogatoire trouvera difficile de soutenir une histoire fabriquée ;
  14. substances qui font baisser l'ambition et l'efficacité générale de l'homme lorsque administrées en quantités indétectables ;
  15. substances qui provoquent faiblesse et distorsion visuelle ou auditive, de préférence sans effets permanents ;
  16. pilule assommante qui peut être administrée subrepticement dans la nourriture, les boissons, les cigarettes, ou sous forme d'aérosol, etc., qui peut être utilisée en toute sécurité, provoque une amnésie maximum, et qui pourrait convenir à certains types d'agents sur une base ad hoc ;
  17. substances qui peuvent être administrées subrepticement par les voies supérieures et qui, en très petites quantités, rendent impossible toute activité physique[réf. nécessaire].

Expériences

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Maladies

En 1966, des bactéries cachées dans des ampoules électriques sont propulsées dans le métro de New York[11] afin de calculer la vitesse de propagation en cas de guerre bactériologique.

Radiations

Les documents[Lesquels ?] de la CIA suggèrent que l'agence a pensé à utiliser des radiations dans le cadre du projet[réf. nécessaire].

Drogues

Dans les années 1950, la CIA s'intéresse beaucoup à un nouveau psychotrope découvert récemment, le LSD. Pour ce faire, elle recrute des volontaires (dont certains deviendront célèbres, comme Ken Kesey). Lors d'une expérience, une sélection de prisonniers héroïnomanes consomment du LSD en continu durant 77 jours. Pour les récompenser, on leur offre de l'héroïne après l'administration du LSD[12].

Des expériences se déroulent également à l'insu des cobayes sur des employés de la CIA, du personnel militaire, d'autres agents du gouvernement, des prostituées, des personnes affligées de maladies mentales[13]. Le biochimiste Frank Olson est un de ces cobayes involontaires.

Les efforts pour trouver des sujets étaient parfois illégaux. En 1955, à San Francisco, au cours de l'opération Midnight Climax, la CIA paie George White, de la police anti-drogue, afin qu'il monte deux maisons closes et utilise les prostituées pour obtenir des sujets qui seraient trop gênés pour parler des expériences. Les chambres des maisons closes sont équipées de miroirs sans tain et les scènes sont enregistrées pour des analyses ultérieures. Les clients boivent de l'alcool dans lequel du LSD a été ajouté et les prostituées travaillent sous la surveillance d'agents de la CIA.[réf. nécessaire]

En , un épisode de folie collective au bilan très lourd nommée affaire du pain maudit affecte le village de Pont-Saint-Esprit (France). Parmi les cinq hypothèses expliquant cet événement figure celle d'une expérience menée par la CIA sur les effets du LSD[14].

Le LSD est finalement rejeté en raison de ses effets imprévisibles[réf. nécessaire].

Une autre technique consiste à injecter des barbituriques par intraveineuse dans un bras et de la méthamphétamine dans l'autre. Les barbituriques sont libérés en premier et, aussitôt que le sujet commence à s'endormir, les amphétamines sont injectées. Le sujet déclame alors des propos incohérents, mais il est possible de l'interroger et d'obtenir des réponses. Le traitement est rejeté, car la combinaison des deux médicaments peuvent causer la mort du patient[réf. nécessaire].

Lors des commissions sénatoriales dans les années 1970, le conseiller en chef de l'armée a rendu publique une liste, qui pourrait être incomplète, de 125 substances essayées dans le cadre de ces expérimentations sur le lavage de cerveau.[réf. nécessaire]

Électronique

Le sous-projet 119 du programme MK Ultra avait pour dessein de réaliser une revue critique du développement scientifique et de la littérature relative à l'interprétation des signaux bioélectriques de l'organisme humain ainsi que l'activation du comportement humain à distance[15].

Plus précisément l'étude regroupait cinq domaines[16] :

  • les senseurs bioélectriques : sources de potentiel électrique significatif et méthodes de pick-up ;
  • l'enregistrement : amplification, enregistrement électronique et autres enregistrements multicanaux ;
  • l'analyse : auto-corrélateurs, analyseurs de spectre, etc., et coordination avec des équipements de traitement de données ;
  • la standardisation des données pour la corrélation avec les indices biochimiques, physiologiques et comportementaux ;
  • les techniques d'activation de l'organisme humain par des moyens électroniques distants.

L'étude devait commencer par une enquête générale sur la recherche et l'instrumentation dans de nombreux domaines, dont la neurophysiologie, la biophysique, l'anatomie, la psychologie physiologique, la neuropsychiatrie, l'électronique, la télémétrie et l'ingénierie des communications. L'agence devait aussi correspondre avec tout laboratoire, société ou agence travaillant ou ayant des activités liées aux domaines de l'étude[17].

Une proposition de recherche dans le cadre de ce sous-programme relevait que les électroniciens avaient développé d'excellentes techniques quantitatives pour analyser et interpréter les signaux électriques des fusées et satellites obtenus par télémétrie dans les programmes spatiaux et de missiles balistiques[18]. Certains aspects de cette recherche dans le cadre du programme MK-Ultra (lectures des ondes cérébrales à distance et modification du comportement à distance) sont repris par Gordon Thomas[19].

Le programme de recherche du sous-projet 119 de MK Ultra a été complété[20]. Un répertoire de bioéléctronique a notamment été obtenu[21].

Inspiré par le taureau du Docteur Delgado, les scientifiques de MK-Ultra ont implanté des électrodes dans le cerveau de cobayes ; activés à distance ces électrodes peuvent modifier le comportement des cobayes.

Chiens

Un objectif spécifique d'un des programmes de recherche était d'examiner la possibilité de contrôler le comportement d'un chien, dans un espace ouvert, au moyen d'une stimulation électrique du cerveau à distance. Pour ce faire six chiens ont été employés dans cette expérience.Certains portaient des électrodes maintenues en place avec du ciment dentaire, tandis que d’autres portaient un casque fixé à leur harnais.

Grâce à ces dispositifs, les chercheurs de MKUltra sont parvenus à faire courir, tourner et arrêter les chiens en stimulant leurs cerveaux avec du courant électrique[22],[23].

Expériences au Canada

Une partie de ces expériences eurent lieu au Canada après que la CIA eut recruté un médecin d'Albany, le Dr Donald Ewen Cameron, auteur d'un article dans l'American Journal of Psychiatry sur le psychic driving (instinct psychique) que la CIA avait trouvé particulièrement intéressant[24]. Cameron y décrit sa théorie de correction de la folie qui consistait à effacer la mémoire du sujet et à la reconstruire complètement. Il faisait l'aller-retour chaque semaine à Montréal pour travailler à l'Institut Allan Memorial, un institut de santé mentale situé sur le mont Royal, et fut payé 69 000 $ au total entre 1957 et 1964. Il semble que la CIA lui avait confié les expériences les plus dangereuses à tester sur des ressortissants étrangers.

En plus du LSD, Cameron expérimenta diverses substances paralysantes ainsi qu'une thérapie par électrochocs qui utilisait des courants 30 à 40 fois plus puissants que la normale (ses expériences consistaient à mettre les sujets dans un coma induit par des psychotropes pendant plusieurs semaines  jusqu'à trois mois dans un cas) tout en jouant des enregistrements de simples bruits ou de phrases répétitives. Ses expériences étaient généralement faites sur des patients ayant été admis dans l'institut pour des troubles d'anxiété ou de dépression. Beaucoup de ces patients ont conservé des séquelles[25]. Les patients se voyaient administrer de bonne heure des injections intraveineuses de thorazine, phénergan, séconal et autres barbituriques. Puis ils se voyaient administrer des électrochocs de plus de 150 volts. Cette procédure durait de 15 à 65 jours. Ils étaient ensuite traités à la methédrine (un type d'amphétamine) et au LSD, injectés également en doses massives. Ils étaient également conduits dans des chambres d'isolation sensorielle où ils se voyaient exposés 24 heures sur 24 à un même message préenregistré pendant deux semaines[réf. à confirmer][2].

Fin du projet

En 1972, Richard Helms, directeur de la CIA, ordonna la destruction des archives du projet. Il est donc difficile d'avoir une compréhension complète de MK-Ultra étant donné que plus de 150 sous-projets différents ont été financés dans le cadre de ce programme. Cependant, des milliers de documents furent découverts en 1977[26],[27]. Le projet fut définitivement arrêté en 1988.

Après MK-Ultra

Révélation, commissions d'enquête et excuses officielles

En décembre 1974, le New York Times révéla que la CIA avait conduit des activités illégales sur le territoire américain, dont des expériences sur des citoyens américains dans les années 1960. Ce rapport entraîna la formation d'une commission d'enquête du Congrès américain (la commission Church), et d'une commission d'enquête présidentielle (la commission Rockefeller) pour enquêter sur les activités de la CIA et du FBI qui avaient eu lieu sur le territoire américain. Ces commissions ont aussi enquêté sur les activités des agences de renseignement militaires.

Durant l'été 1975, des audiences du Congrès et de la commission Rockefeller révèlent officiellement au public que la CIA et le département de la Défense avaient conduit des expériences sur des sujets humains, avec ou sans leur consentement, dans le cadre d'un programme visant à influencer des sujets humains par l'utilisation de substances psychotropes, ainsi que par d'autres moyens (psychologique, chimique, physique, électrique). La commission révéla aussi qu'au moins un sujet était mort à la suite de ces expériences.

Le , face à l'accumulation de révélations, le président américain Bill Clinton est contraint de formuler des excuses publiques concernant les expériences ayant eu lieu sur le sol américain. À cette occasion, de nombreuses archives secrètes sont dévoilées au public. Mais certains passages de ces documents sont biffés au feutre noir.

Le cas Frank Olson

Frank Olson, biochimiste de l'armée et chercheur dans le domaine des armes biologiques, avait reçu du LSD et se serait suicidé par défenestration une semaine plus tard, au cours d'une crise de paranoïa aiguë. Le médecin de la CIA qui était censé surveiller Olson s'était apparemment endormi lorsque Olson est passé à travers la fenêtre fermée aux rideaux tirés. Les circonstances exactes de sa mort demeurent pour le moins controversées. En 1975, Dick Cheney et Donald Rumsfeld ont organisé une rencontre entre la famille d'Olson et le président Gerald Ford, qui a présenté des excuses officielles à la famille ainsi qu'une compensation financière.

Le fils de Frank Olson conteste cette version et prétend que son père a été supprimé en raison de ses connaissances sur les techniques d'interrogatoire (parfois mortelles) utilisées par la CIA sur des prisonniers du bloc de l'Est en Europe. En 1994, le corps d'Olson a été exhumé et les traces sur sa boîte crânienne suggèrent qu'il a reçu un coup avant la chute qui l'aurait tué.

L'enquête interne de la CIA a conclu que le Dr Gottlieb avait conduit ses expériences avec l'assentiment de Frank Olson, bien que ni Olson ni les autres personnes qui ont pris part à ces expériences n'eussent été informées de la nature exacte des substances avant leur ingestion. Cette enquête suggère que le Dr Gottlieb aurait dû être réprimandé car il n'avait pas pris en compte les tendances suicidaires de Frank Olson, bien que ces tendances aient été déjà diagnostiquées. Des rapports successifs montrent qu'une autre personne, Harold Blauer, un joueur de tennis professionnel est mort à cause d'expériences réalisées avec de la mescaline.

Témoignages

Bien que l'opinion générale mise en avant par les médias est qu'il n'y a pas de preuves que la CIA (ou qui que ce soit) ait réussi à contrôler les actes d'une personne à travers les techniques de contrôle mental testées dans le projet MK-Ultra, plusieurs livres de victimes ayant survécu à ces expériences et ayant retrouvé la mémoire  tels que Thanks for the Memories de Brice Taylor ou Trance Formation of America de Cathy O'Brien  tendent à prouver le contraire. Le se tint l'ouverture de la 95e audition du Congrès américain sur les rapports d'abus concernant les recherches sur le contrôle mental de la CIA appelées MK-Ultra. Le , une victime de haut niveau de MK-Ultra, libérée de l'emprise mentale de la CIA, poursuivit le gouvernement durant sept années. Les poursuites judiciaires et les preuves (accablantes pour le gouvernement américain) firent arrêter le procès pour raisons de « sécurité nationale »[réf. nécessaire].

Témoignages de victimes enregistrés par la Commission consultative présidentielle le  :

  • Christine DeNicola a été victime du docteur L. Wilson Green de 1966 à 1976 à Tucson, Arizona, ainsi qu’à l’université de Kansas City à l’âge de 4 ans. Les rapports du docteur Green étaient destinés à la CIA et à l’armée. Elle a subi des injections de drogues, des électrochocs, des radiations dans le but de fragmenter sa personnalité et ainsi obtenir un contrôle mental sur elle ;
  • Claudia Mullen a été victime du docteur L. Wilson Green de 1957 à 1984 à partir de l’âge de 7 ans. Elle met en cause le docteur Sidney Gottlieb et le docteur James Hamilton. En 1958, elle est testée par des médecins de la Human Ecology Society : les docteurs John Gittinger, Cameron (électrochocs) et Green (rayons X). À l'âge de 9 ans, en 1959, elle est envoyée dans le camp de Deep Creek Cabin dans le Maryland, où on lui apprend à assouvir les désirs sexuels des hommes et les forcer à parler d’eux-mêmes : sont présents Richard Helms, directeur adjoint de la CIA, le docteur Gotlieb, le capitaine Georges White et Morris Allan. Elle met en cause l’Office of Research Development dirigé par les docteur Green, Steven Aldrich, Martin Orne et Morris Allan.

Expérimentations connexes

À partir de 1945, un programme de « ré-éducation » psychologique et mentale est mis en place à l'échelle d'un pays entier, l'Allemagne de l'Ouest, dans le cadre de la dénazification d'après le réalisateur Lutz Dammbeck[28].

À partir de 1946, des enfants malades mentaux sont nourris avec des céréales radioactives dans une école du Massachusetts[29].

Dans les années 1960, le professeur Henry Murray supervise des expériences de psychologie sociale ainsi que les recherches de Timothy Leary sur le LSD, à l'université Harvard. Ces recherches seraient liées au projet MK-Ultra selon plusieurs sources[30]. Le terroriste Theodore Kaczynski est l'un des étudiants qui a subi certaines des expériences de Murray à Harvard[31].

L'ensemble des expérimentations menées dans et autour de MK-Ultra a mené à la rédaction d'un manuel de torture employé par la CIA : le "Kubark"[réf. nécessaire].

Théories du complot

Le projet MK-Ultra se prête particulièrement bien aux théories du complot du fait de son statut paralégal très ambigu, de ses sujets d'expériences qui impliquent des enfants[réf. nécessaire], des prostituées et des drogués, du fait que la plupart des documents officiels sur ces expériences ont été détruits par le directeur de la CIA Richard Helms en 1973, du profil controversé de plusieurs personnalités liées au projet et surtout de son but avoué de manipulation mentale[réf. nécessaire].

Il existe des théories du complot prétendant que le projet MK-Ultra et l'assassinat de Robert F. Kennedy seraient liés. Certains mettent en avant le fait que l'assassin Sirhan Bishara Sihran était contrôlé mentalement, mais en général ces théories n'ont pas été retenues en raison d'un manque de preuves concrètes. Cependant, ces idées sont de plus en plus répandues[réf. nécessaire], surtout depuis le témoignage de Sirhan Bishara Sirhan, via son avocat Lawrence Teeter, divulgué le dans un entretien[32].

Donald D. DeFreeze de l'Armée de libération symbionaise aurait pu être une victime de ce programme, expliquant ses crimes[réf. à confirmer][2] ; ainsi que les membres de la « famille » de Charles Manson d'après Adam Gorightly dans son livre The Shadow Over Santa Susana.

Une autre théorie impliquerait que Bill Clinton ait été sous manipulation mentale et ainsi contrôlé à de multiples reprises, de même que Barbara Bush[réf. nécessaire].

Ce projet est également évoqué par des partisans de la théorie du complot au sujet de la fusillade d'Aurora[33][source insuffisante].

Fritz Springmeier élabore une sorte de macro-théorie du complot dans laquelle le projet MK-Ultra (ou plus précisément un de ses sous-projets, le projet Monarch) jouerait un rôle central dans l'agenda du nouvel ordre mondial. Selon cette théorie, les connaissances acquises grâce à MK-Ultra seraient désormais mises en œuvre dans l'industrie médiatique et culturelle afin d'influencer les masses, la manipulation mentale étant suggérée ou communiquée symboliquement dans de nombreuses œuvres en particulier au cinéma et dans les clips musicaux qui agiraient comme préparation ou acclimatation des masses à la manipulation mentale au profit d'une petite élite sans scrupule[réf. nécessaire].

Dans la culture populaire

Cinéma

Dans les années 1970 se développe le « Nouvel Hollywood » dont plusieurs films sont inspirés par la symbolique et les thèmes « MK-Ultra », ce que certains critiques appellent le « cinéma du complot » ou le « cinéma paranoïaque »[34],[35] directement influencé par l'assassinat du Président John F. Kennedy.

Films citant explicitement le projet MK-Ultra

  • Un crime dans la tête (The Mandchurian Candidate), réalisé en 1962 avec Frank Sinatra puis de nouveau en 2004 avec Denzel Washington fait référence au projet MK-Ultra ;
  • Complots (Conspiracy Theory) de Richard Donner, 1997 ;
  • Control Factor, réalisé par Nelson McCormick, avec Adam Baldwin, Elizabeth Berkley, Tony Todd fait référence au programme MK-Ultra, 2003 ;
  • The Killing Room, réalisé par Jonathan Liebesman en 2009, avec Chloë Sevigny, Peter Stormare, Nick Cannon fait directement référence au projet MK-Ultra ;
  • RED (2010) avec Bruce Willis, John Malkovich et Morgan Freeman fait référence à des expériences menées avec du LSD ;
  • Le film Les Chèvres du Pentagone (2009) se réfère explicitement au projet MK-Ultra, même si le sujet est traité de manière parodique.
  • Le film Hanna (2011) parle explicitement d'une des thématiques du projet MK-Ultra avec sa manipulation sur les enfants.

Films dont les thématiques s'inspirent du projet MK-Ultra

Séries

  • Dans la série d'animation Lupin III: A Woman called Mine Fujiko (1967), de nombreuses expérimentations mentales telles que le projet MK-Ultra sont au cœur de l'intrigue : le scénario se concentre en particulier sur les expérimentations que subissent des enfants ainsi que les abus sexuels liées aux expériences ;
  • La série The Sleep Room (1998)[36]
  • L'épisode 5 de la saison 2 de la série Fringe de J. J. Abrams en 2009 y fait directement référence (00:19:36). Walter Bishop aurait eu un rôle dans ce projet, affirmant qu'à l'époque tout le monde pensait que le LSD et l'hypnose les mèneraient au but ;
  • Le projet MK-Ultra est mis en avant dans la série Alphas (épisode 11, saison 1) du . Une taupe dans le groupe des Alphas aurait donné des copies du dossier MK-Ultra ;
  • La série Granite Flats (2013) de BYUtv[37].
  • La série Stranger Things (2016) des frères Duffer évoque le projet MK-Ultra dans ses saisons 1 et 2 diffusées par Netflix. En effet, le Dr Brenner participe à ce projet ; une jeune fille, Eleven, a été élevée dans un laboratoire du gouvernement et a été sujette a des tests, sa mère participant à ce projet ;
  • Le projet MK-ULTRA est évoqué dans l'épisode 8 de la saison 7 de la série Archer du  ;
  • La série Wormwood (2017) diffusée sur Netflix se base sur projet MK-Ultra et prend comme point de depart la mort du Dr Franck Olson[38].
  • La série Manhunt: Unabomber (2017) diffusée sur Netflix sur Theodore Kaczynski.

Littérature

  • Walter H. Bowart, Opération Mind Control, Grasset, 1979
  • Alexandre Lebreton : MK - Abus Rituels & Contrôle Mental, Aux éditions Omnia Veritas
  • Robert Ludlum et Eric Van Lustbader, Jason Bourne : série qui fait référence au projet MK-Ultra. La série a elle-même inspiré la bande dessinée XIII de Jean Van Hamme et William Vance.
  • Franck Thilliez, Le Syndrome E, 2010 : y fait référence.
  • Martin Michaud, Je me souviens : une enquête de Victor Lessard, Éditions Goélette, St-Bruno-de-Montarville, Québec, 2012 : fait directement référence au projet MK-Ultra.
  • Sandrone Dazieri, Tu tueras le père, 2014, traduit de l'italien par Delphine Gachet, Éds. RobertLaffont, Collection La Bête Noire, Paris, 2015[39].
  • Nicolas Beuglet, Le Cri, Éds. XO, Paris, 2016[40].
  • Maxime Chattam, Le Signal, Éds. Albin Michel, 2018
  • Marc Dugain, Ils ont tué Robert Kennedy, Gallimard, 2017. Pour l'auteur de ce roman, l'assassin de Robert Kennedy aurait été l'objet de manipulations mentales dans le cadre du programme MK-Ultra.
  • Vincent Hauuy, Le Tricycle Rouge, Eds. Hugo & Cie, Collection Hugo Thriller, 2017.
  • James Barnaby, À Fleur De Peau, Editions France Loisirs, 2017. L'un des personnages clé du livre utilise et cite très clairement les techniques de contrôle et manipulations mentale du programme MK-Ultra.

Essais

  • Naomi Klein, La Stratégie du choc, 2007 : l'autrice évoque de nombreuses fois les expériences du projet MK-Ultra.
  • Jean-Michel Groult, Plantes interdites : Une histoire des plantes politiquement incorrectes, 2010 : revient sur l'affaire de Pont-Saint-Esprit (France) en 1957, qui a entraîné la mort de sept personnes et l'incarcération de deux autres soupçonnées à tort.

Musique

  • MK Ultra est un groupe punk de fastcore situé à Chicago (1993-2000).
  • Le clip de Sunset (Bird of Prey) (2000) de Fatboy Slim représente un pilote d'avion de chasse sous l'emprise d'une drogue. Des images subliminales de son dossier militaire sont montrées à la fin du clip avec la référence "MKULTRA".
  • MK Ultra (2007) est une chanson du groupe Black Rebel Motorcycle Club.
  • MK Ultra est la cinquième piste de l'album Quarantine (en) de la musicienne américaine Laurel Halo, sorti en 2012.
  • MK Ultra est un groupe de rock anti-communiste allemand.
  • MK Ultra est la septième piste de l’album The Resistance du trio britannique Muse, sorti en 2009.
  • MK Ultra est la deuxième piste de l'album Juggernaut: Alpha du groupe Periphery, sorti en 2015.
  • MK Ultra est un single d'Unwound paru en 1994 chez Kill Rock Stars.
  • Le projet MK Ultra est referencé par VALD dans Ce monde est cruel, un des titres de son album éponyme
  • MK Ultra est une chanson sur l'album Nibiru d'Osirus Jack sorti en 2019.

Jeux vidéo

  • Call of Duty: Black Ops (2010) s'inspire directement de la théorie du complot affirmant que l'assassin du président Kennedy était une victime du projet MK-Ultra.
  • Dans le jeu de rôles Conspiracy X (2006), le projet MKULTRA est une des organisations que les joueurs peuvent choisir.
  • The Secret World de Funcom (2012) y fait référence via le Dr Charles Zurn.
  • Outlast, créé par Red Barrels en 2013, s'inspire du projet MK-Ultra.
  • Dead by Daylight, développé par Behaviour Interactive en 2016. Le chapitre nommé "Spark of Madness" révèle le personnage d'Herman "Le Docteur" Carter qui aurait travaillé sur le projet MK-Ultra dans le but de percer à jour le secret du contrôle mental.
  • Mafia 3 (2016) fait référence au projet MK-Ultra. Donovan y a fabriqué une seringue de LSD à partir d'une formule secrète qui provient du programme MK-Ultra.
  • Call of Duty: Black Ops Cold War (2020) : utilisation du projet MK-Ultra sur le personnage de Bell, afin de le mettre du côté de la CIA.
  • Unheard (2019) est un jeu d'enquête et d'énigme dont le retournement de situation final repose sur un programme de lavage de cerveau semblable au projet MK-Ultra, bien que celui-ci ne soit pas mentionné. Un des personnages explique que Theodore Kaczynsky aurait été un des cobayes de ce programme fictif, ce qui permet un parallèle avec le projet MK-Ultra dont Kaczynsky aurait effectivement été la victime[41],[42],[43].

Notes et références

  1. United States Senate Ninety-Fifth Congress First Session 1977.
  2. Complots et Dossiers Secrets, no 1, décembre 2008, La CIA et le contrôle de l'esprit : Le programme MK-Ultra, par Pierre Sumac, p. 38 à 45.
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Voir aussi

Bibliographie

 : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

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  • Gordon Thomas, Les Armes secrètes de la CIA, éditions Nouveau Monde, 2006 (ISBN 9782757802861).
  • Yvonnick Denoël, Le Livre noir de la CIA, Nouveau monde éditions, 2007 (ISBN 2290017159).
  • (en) « Federal government quietly compensates daughter of brainwashing experiments victim », sur www.cbc.ca.

Articles connexes

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