Shining (film)

Shining ([ʃaɪnɪŋ][1] ) (The Shining), ou Shining : L'Enfant lumière[2],[3] au Québec, film d'horreur psychologique américano-britannique sorti en 1980, est le onzième long métrage réalisé par Stanley Kubrick, avec Jack Nicholson, Shelley Duvall et Danny Lloyd dans les rôles principaux. À la demande expresse de Kubrick, Jack Nicholson est doublé par Jean-Louis Trintignant, qui n'avait pourtant jamais fait de doublage jusqu'alors.

Pour les articles homonymes, voir Shining.

Shining
Logo original du film
Titre québécois Shining : L'Enfant lumière
Titre original The Shining
Réalisation Stanley Kubrick
Scénario Stanley Kubrick
Diane Johnson
d'après l'œuvre de Stephen King
Acteurs principaux
Sociétés de production Hawk Films
Peregrine
Pays d’origine États-Unis
Royaume-Uni
Genre horreur
thriller
Durée 119 minutes (Version européenne)
146 minutes (Version américaine)
Sortie 1980

Série

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

L'écrivain américain Stephen King (dont le roman Shining, l'enfant lumière sert de base) affirma à la fois adorer et détester l'adaptation réalisée avec la romancière Diane Johnson, leur scénario trahissant, selon lui, l'esprit du livre et les thèmes majeurs qu'il aborde, tels que la désintégration de la famille et l'alcoolisme.

Aujourd'hui considéré comme un classique du cinéma d'horreur, le film s’inscrit dans la lignée de Rosemary’s Baby ou de L'Exorciste. Il intègre trois concepts : la maison isolée et hantée, un personnage central prêt à exterminer toute sa famille et les perceptions extrasensorielles (événements présents, passés et futurs, télépathie), c'est-à-dire le shining.

Synopsis

Écrivain, Jack Torrance est engagé comme gardien, pendant tout l’hiver, d’un grand hôtel isolé du Colorado – l’Overlook – où il espère surmonter enfin sa panne d’inspiration. Il s’y installe avec sa femme Wendy et son fils Danny, doté d’un don de médium. Tandis que Jack n’avance pas dans son livre et que son fils est de plus en plus hanté par des visions terrifiantes, il découvre les terribles secrets de l’hôtel et bascule peu à peu dans une forme de folie meurtrière où il s’en prend à sa propre famille.

Résumé détaillé

Une Volkswagen Coccinelle jaune semblable à celle de la famille Torrance.

Le film commence par des vues panoramiques du parc national de Glacier (situé dans le Montana) ; la caméra rattrape une petite Volkswagen jaune sur la route escarpée et déserte de la montagne. La voiture disparaît dans un tunnel et, lorsqu'elle atteint le sommet, un immense hôtel apparaît, perdu dans la montagne enneigée.

Jack Torrance (Jack Nicholson), ex-professeur qui se voudrait écrivain, est reçu à un entretien d'embauche pour le poste de gardien de l'Overlook, un palace isolé dans les montagnes Rocheuses du Colorado, vide et coupé du reste du monde durant l'hiver. Le directeur de l'hôtel avertit Jack que le précédent gardien, Charles Grady, a sombré dans la folie et massacré sa femme et ses deux filles jumelles avec une hache avant de se suicider avec une arme à feu. Jack accepte malgré tout le poste consistant à entretenir l’hôtel durant l'hiver : il profitera de la solitude pour écrire enfin son livre. Son fils Danny a des visions sanglantes qui l'avertissent d'un danger.

Le jour de la fermeture, le directeur fait visiter l’hôtel au couple Torrance, ainsi que le labyrinthe végétal qui le jouxte. Les jumelles Grady apparaissent à Danny dans la salle de jeux. Il communique également avec le cuisinier Halloran (Scatman Crothers) par télépathie, ce dernier lui interdit d’approcher la chambre 237[4] qui a, autrefois, abrité les corps de la famille Grady. Halloran explique à Danny qu'ils sont tous deux doués d'un don de voyance télépathique qu'il nomme le « shining ».

L'hôtel se vide et les trois protagonistes se retrouvent seuls. Jack, inspiré, tape à la machine. Les lignes téléphoniques sont coupées par la tempête de neige un mois après leur arrivée. Wendy ne peut communiquer avec l’extérieur que par la radio.

Danny parcourt les couloirs de l'hôtel sur son tricycle et fait une halte devant la porte de la chambre 237[4]. Il tente d'y entrer mais la porte est fermée. Dans les couloirs de l'hôtel, il rencontre les jumelles qui l’invitent à jouer avec elles « à jamais ». La vision fugitive des jumelles massacrées terrifie le garçon, tandis que Jack donne les premiers signes de dérangement mental. Il répète la même fin de phrase que les jumelles Grady : « Je voudrais que nous restions ici à jamais, à jamais... »

Alors que Danny joue avec ses petites voitures dans le couloir, une balle roule à ses pieds : le couloir est pourtant vide. Mais à quelques mètres, la porte de la chambre 237[4] est entrouverte. Danny y entre ; pendant ce temps, Jack, endormi dans son fauteuil, fait un cauchemar dans lequel il massacre toute sa famille. Ses cris alertent Wendy, qui accourt. Alors qu'elle tente de le calmer et qu'il lui raconte son rêve, Danny apparaît dans l'embrasure de la porte. Wendy, remarquant des traces de strangulation sur son cou, accuse Jack et sort de la pièce avec son fils, paniquée.

Furieux, Jack déambule dans les couloirs. Il entre dans la salle de bal (la Gold Room) et s'arrête devant le bar vide dont les miroirs reflètent son image. Il ferme les yeux, puis les rouvre. Les étagères du bar sont maintenant couvertes de bouteilles et un barman lui fait face. Jack semble le connaître car il l'appelle par son prénom, Lloyd. En dégustant un bourbon, il avoue à Lloyd qu'il a démis l'épaule de Danny trois ans auparavant (par accident selon lui), mais affirme qu'il n'a jamais plus touché son fils. La scène est interrompue par l'arrivée de Wendy. Elle lui annonce qu’une femme a agressé Danny dans la chambre 237[4]. Jack s'y rend. Dans la salle de bain, il découvre une jeune femme nue dans la baignoire, qui l'invite à approcher. Mais alors qu’ils s’embrassent, la jeune femme revêt l'aspect d'un cadavre en décomposition. Jack prend la fuite. À son retour, il dit à Wendy qu'il n'a rien trouvé dans la chambre et ils se disputent.

À des centaines de kilomètres de l’hôtel, Halloran a une vision. Il tente d’appeler l’hôtel sans résultat. Inquiet, il prend l'avion.

Jack retourne fulminant à la Gold Room. La salle est remplie d'invités en tenue de soirée des années 1920-30. Il bouscule par accident un serveur qui lui dit être monsieur Grady et lui recommande d'être vigilant car son fils « s'évertue à faire venir quelqu'un de l'extérieur ». Grady conseille à Jack de mieux tenir sa famille, voire de la corriger comme lui-même l'a fait avec sa propre famille. Jack se laisse manipuler et sabote la radio et la chenillette, le seul véhicule qui permet de partir de l'hôtel.

Tout bascule lorsque Wendy découvre les pages du « roman » de son mari, entièrement remplies de la phrase « All work and no play makes Jack a dull boy » – expression idiomatique signifiant « Trop de travail et pas de plaisir font de Jack un enfant terne » et sans équivalent en français mais qui est sous-titrée « Un tiens vaut mieux que deux tu l'auras » dans la version française. Jack s'enfonce dans une psychose meurtrière. Il tente une première fois de tuer sa femme, qui l'assomme avec une batte de baseball et l'enferme dans la réserve alimentaire de l'hôtel.

Mais Jack est libéré de la réserve par Grady au terme d'une conversation dans laquelle il confirme sa volonté d'éliminer sa femme et son fils. La confrontation finale entre Jack et Wendy se produit, le mari fou poursuivant sa femme en boitant après une chute, armé d'une hache dont il se sert pour fracasser les portes des pièces dans lesquelles se réfugient Danny et Wendy. « Coucou, Chérie ! » lance-t-il, après avoir brisé une porte.

Très inquiet à cause de ses visions et de ses contacts télépathiques avec Danny, qui répète et écrit partout « redrum » - en français « ertruem » - (ce qui donne à l'envers « murder », en anglais, soit « meurtre », en français), le cuisinier Halloran arrive en chenillette à l'hôtel Overlook. Mais Jack, embusqué, se rue sur lui et le tue d'un coup de hache. Wendy profite de l'arrivée d'Halloran pour s'échapper et déambule dans l'hôtel. Entendant les cris d'Halloran, Danny hurle à son tour et sort de sa cachette. Jack le poursuit en dehors de l'hôtel.

L'enfant se réfugie dans le labyrinthe. Par ruse, il revient en marchant dans ses propres empreintes dans la neige et réussit à semer son père qui se perd. Jack meurt gelé, prisonnier dans le labyrinthe de l’hôtel Overlook, tandis que Wendy et Danny s'enfuient dans la chenillette de Halloran. Un dernier travelling montre une photographie ancienne accrochée au mur de l’hôtel. On y voit Jack en tenue de soirée, au milieu des invités. Le cliché porte la légende : « Overlook Hotel, July 4th Ball, 1921 » (Hôtel Overlook, bal du ).

Fiche technique

Distribution

Scatman Crothers à gauche en 1975

Légende : VF : Voix françaises[7]

Origine et production

Le scénario

La machine à écrire du film

Kubrick veut réaliser un film d’horreur où le diable n’est pas en cause. La référence pour le genre est, à l’époque, L'Exorciste, énorme succès de 1973. Dans un premier temps, Kubrick s'intéresse au roman de Diane Johnson, The Shadow Knows (1975)[8]. Puis la Warner Bros lui fait parvenir un manuscrit intitulé The Shining. Il s'agit du dernier roman du « maître moderne de l'horreur »[9] Stephen King, écrit en 1977.

Après l'échec commercial de Barry Lyndon, l'adaptation d'un auteur à succès est moins risquée financièrement et répond aux exigences du box-office. Le choix final se porte sur le livre de Stephen King. Pourtant, c'est Diane Johnson qui va cosigner le scénario avec Kubrick. Le travail d'adaptation s'étale sur plus de onze semaines.

À quatre mains, ils vont modifier profondément le livre. Le scénario sera un savant mélange de la psychanalyse (relation père, fils, mère), la schizophrénie, thème de prédilection de Kubrick, le roman gothique, la spécialité de Diane Johnson[8] (le sentimental, le macabre, personnages victimes du passé) et enfin de l'intrigue du livre avec ses phénomènes surnaturels[10], sujet de base du roman de Stephen King, le fond du roman étant ailleurs.

Les différences avec le livre

Film Roman
Jack Torrance semble déjà atteint de schizophrénie dès son arrivée à l'hôtel.Jack, ancien alcoolique, est la victime des forces qui hantent l'hôtel maléfique et qui se font de plus en plus menaçantes au fil du temps (divergence principale entre King et Kubrick).
Wendy est une femme excentrique et moyennement attirante.Wendy est une femme séduisante et sûre d'elle (deuxième divergence entre King et Kubrick).
Le numéro de la chambre interdite est 237.Le numéro de la chambre est 217.
L'alcoolisme de Jack n'est pas mentionné dans la version européenne du film. Dans la version américaine, il existe une scène au début du film où Wendy confie à un docteur que Jack a démis le bras de Danny après avoir trop bu. L'alcoolisme de Jack occupe une très grande place dans le roman, où celui-ci cherche tout au long de l'histoire à lutter contre ses vieux démons (troisième divergence entre King et Kubrick).
Le directeur de l'hôtel : Stuart Hullman, semble être un homme charmant et amical. Celui-ci n'hésitant d'ailleurs pas à avouer, durant leur entretien d'embauche, le triple meurtre de la famille du dernier gardien : Delbert Grady, ainsi que le suicide de celui-ci. Stuart Hullman est décrit du point de vue de Jack en début de livre comme un "petit con prétentieux !" autoritaire et se montrant froid avec le personnel de l'hôtel (celui-ci faisant souvent des remarques à Jack sur son alcoolisme, et ne lui cachant pas son mépris), il cherche par tous les moyens à ne pas entacher la réputation de l'hôtel.
Un immense labyrinthe occupe une place prédominante dans le déroulement des événements.Le labyrinthe n’existe pas. Dans le livre les animaux de buis prennent vie.
Danny est confronté aux filles de l'ancien gardien.Il ne les rencontre pas dans le roman.
Tony parle à travers la bouche de Danny et son doigt.Danny s'évanouit et Tony apparaît pour lui parler. Il a également une apparence propre.
Dick Halloran a des visions allongé sur son lit.Dick Halloran sent une odeur d'orange qui lui annonce une vision imminente.
Le film ne mentionne jamais l'épisode des guêpes...... pourtant très présent dans le livre (toute une partie).
Jack recopie toujours la même phrase « All work and no play makes Jack a dull boy ».Jack travaille normalement.
Jack se fait servir du Jack Daniel's au bar (détail amusant, le fils de Jack s'appelle Danny). Jack se fait servir du Martini.
L'ascenseur déverse des flots de sang.L'ascenseur prend vie et libère des fantômes dans tous les étages. On découvre d'ailleurs des confettis, guirlandes et autres décorations à l'intérieur de l'ascenseur.
Vers la fin, Wendy a plusieurs visions de fantômes dans l'hôtel.Wendy ne rencontre pas de fantôme. Cependant, un fantôme (un homme-chien, le visage barbouillé de sang) menace Danny pour qu'il ne puisse pas rejoindre son père.
Jack est sur le point de tuer sa famille armé d'une hache.Jack se sert d'un maillet de roque.
Dick Halloran, le chef cuisinier, est tué d'un coup de hache par Jack.Il ne meurt pas. Il est frappé à la mâchoire par Jack à l'aide de son maillet.
Jack poursuit Danny avec sa hache dans les couloirs de l'hôtel puis dans le labyrinthe enneigé. Il meurt congelé, prisonnier de l’Overlook.Wendy, Halloran et Danny parviennent à s'enfuir avant la destruction de l'hôtel maléfique, qui disparaît après l'explosion de la chaudière. La dernière page du livre raconte la vie de Wendy et Danny vivant avec Dick après la mort de Jack.

L'avis de Stephen King

Le Stanley Hotel à Estes Park dans le Colorado, lieu qui, à la suite d'un séjour sur place, va inspirer Stephen King pour le roman d'horreur Shining, l'enfant lumière (1977).

Le spectateur Stephen King trouve le film excellent, mais le romancier est extrêmement mécontent : le scénario trahit l'esprit du livre. Le livre est chaud, alors que le film est froid ; le livre se termine dans le feu, le film dans la glace. Dans le livre, Jack Torrance, en voulant devenir bon, glisse peu à peu vers la folie ; dans le film, Jack est fou dès la première scène. Stephen King refuse donc d’apparaître au générique final du film car pour lui, le thème le plus important du livre est qu'un bon père peut se transformer en un monstre par l'abus d'alcool (plus tard, il dira même que le livre est en partie autobiographique[11]).

C'est pourquoi, en 1997, il co-produira et scénarisera une seconde adaptation pour la télévision intitulée Shining (diffusé en France sous le titre Shining : Les Couloirs de la peur) sous la forme d'un téléfilm en trois parties de 87 minutes. Paradoxalement, King a eu besoin de l'autorisation de Stanley Kubrick, qui lui a en échange demandé d'arrêter de faire des commentaires publics sur son film[12]. L'écrivain, déçu par la décision du réalisateur de s'inspirer des intérieurs d'un autre hôtel, demandera même de filmer l'intégralité de la série au Stanley Hotel, d'architecture géorgienne coloniale et inauguré en 1909, dans la chambre 217 duquel il cauchemardera à propos de lui étranglant son fils, une vision qui l'inspira pour l'écriture du livre.

L'avis de Kubrick

« Shining est un film optimiste. C'est une histoire de fantômes. Tout ce qu'il dit, c'est qu'il y a une vie après la mort, c'est optimiste[13]. »

Le casting

Après Vol au-dessus d'un nid de coucou, Jack Nicholson s'impose comme la figure incontournable de la démence. En 1980, Nicholson est un des acteurs les mieux payés d'Hollywood. Pour Kubrick, l'acteur avec qui il souhaitait travailler depuis longtemps est de toute évidence le meilleur interprète qu'on puisse imaginer pour le rôle[14]. Kubrick dira tout simplement : « Nicholson est sans doute le plus grand comédien d'Hollywood aujourd'hui, l'égal des plus grands acteurs de composition du passé, comme Spencer Tracy et James Cagney. » Pour Shining, sa performance sera à la hauteur des exigences du réalisateur : un mélange de folie débridée et d'extrême contrôle. Sourcils, grimaces, rictus, il joue à fond de tous ses moyens, de tous ses tics. Assurément, l'un de ses plus grands rôles et la preuve qu'il est l'un des plus brillants acteurs de sa génération avec Robert De Niro ou Dustin Hoffman. Par ailleurs la production a au départ proposé Robin Williams (qui commençait tout juste à se faire connaître) dans le rôle principal. Cependant Kubrick a refusé : celui-ci préférant Nicholson dans le rôle principal, et trouvant Williams trop "psychotique".

Kubrick a vu tous les films de Shelley Duvall. Bien que, dans son roman, Stephen King décrive Wendy comme une femme séduisante et sûre d'elle, Kubrick choisit tout son opposé avec Shelley Duvall. Son excentricité se voit sur son visage comme dans ses mouvements et, selon Kubrick, seule une femme comme elle pouvait rester avec Jack pour la vie[15]. Le tournage de près d'un an est particulièrement difficile pour Shelley Duvall. Alors que Kubrick laisse une certaine latitude dans l'interprétation à Jack Nicholson, Shelley Duvall doit répéter de 40 à 50 fois la même scène. Plus tard Shelley Duvall dira : « Ce fut une expérience formidable, mais si cela était à refaire, je n'accepterais pas le rôle… ».

Kubrick demande à Leon Vitali, acteur dans le film Barry Lyndon, de parcourir les États-Unis avec une caméra vidéo à la recherche d'un jeune garçon pour l'interprétation de Danny. De retour au Royaume-Uni, il va visionner avec le réalisateur cinq mille figurants. Danny Lloyd, alors âgé de six ans, est retenu. Pendant tout le tournage du film, Kubrick ne révéla jamais à Danny qu'il s'agissait d'un film d'horreur, pour que le jeune acteur (âgé de 6 ans à l'époque) ne soit pas déstabilisé par l'horrible scénario. Danny ne découvrit la teneur du film que lorsqu'il le visionna pour la première fois, à l'âge de dix ou onze ans[16].

Lisa et Louise Burns, dans le rôle des jumelles Grady, sont caractérisées par une petite robe bleue, barrette dans les cheveux, peau diaphane, regard oppressant. Kubrick se serait inspiré de la photographie de Diane Arbus, Identical Twins (1967)[17], pour créer les jumelles qui hantent les couloirs de l’hôtel[18]. Ce cliché de 1967, qui a pour nom Jumelles identiques, montre deux fillettes, vêtues de la même manière, robe en velours à large col blanc, fixant le spectateur dans les yeux, en souriant légèrement.

Tournage du film

Le tournage débute le et finit en avril 1979[19]. Plus que tout autre film, Shining va consolider la réputation de « mégalomane perfectionniste » du réalisateur. Kubrick rôde dans les immenses studios de l'Estree, la barbe et les cheveux longs, les yeux cernés, tout comme son héros Jack Torrance qui erre sans inspiration dans l'hôtel Overlook[20]. Pour tourner la scène de la bagarre dans l'escalier, il faudra plus de trois semaines de tournage et 87 prises.

Lieux de tournage

Contrairement à l'idée reçue que l'hôtel Ahwahnee aurait vraiment servi de décor pour toutes les scènes d'intérieur[21], ces dernières, de même que le labyrinthe, ont en réalité été tournées aux studios d'Elstree au nord de Londres dans des décors reproduits à l'identique comme l'a été la façade principale du Timberline Lodge, même si celle-ci a bénéficié en plus d'un vrai tournage sur place grâce à une deuxième unité, qui est également allé filmer à Bretton Woods dans le New Hampshire, au Glacier National Park dans le Montana ainsi que dans l'État du Colorado[19] pour les scènes d'ouverture[22].

À l'instar de son précédent film 2001, l'Odyssée de l'espace, Kubrick considère les décors comme un personnage à part entière dont le rôle est d'atténuer l'importance de l'être humain prisonnier de son destin et de ses pulsions. Pour ce faire, il y porte une attention particulière, si bien qu'il y consacre une grande partie du budget : dix-huit millions de dollars[23].

Les immenses tas de neige des scènes en extérieur, autour de l'hôtel, étaient constitués de petites billes de polystyrène, aussi utilisées pour les chutes de neige[22] ; du sel était utilisé pour les plans serrés[22].

Steadicam

À la demande de Kubrick, qui voulait des mouvements de caméras en continu, fluides et pouvant quelques fois même raser les murs ou coller au plus près du sol pour les scènes complexes (la bagarre dans l'escalier, la marche dans le labyrinthe ou le parcours rapide des étages de l’hôtel en tricycle par Danny) l'opérateur Garrett Brown manipulera des caméras ArriFlex 35mm avec optiques Zeiss montées sur Steadicam, un système fixé via un harnais munis de contrepoids ayant déjà été utilisé lors des travelling sur les films Rocky et Marathon Man, qui est ici utilisé sous une version améliorée.

La musique

Après Barry Lyndon qui a reçu l'oscar de la meilleure musique de film aux Oscars 1976, Kubrick apporte un soin particulier à la bande son du film. Les musiques originales sont composées par Rachel Elkind et Wendy Carlos[24] avec laquelle il avait déjà travaillé pour Orange mécanique. Comme pour 2001, l'Odyssée de l'espace, Kubrick va utiliser abondamment la musique classique et, pour Shining, le foxtrot inventé au début des années folles.

Musique classique

  • Wendy Carlos et Rachel Elkind : adaptation au vocodeur de Songe d'une nuit du Sabbat, dernier mouvement de la Symphonie fantastique d'Hector Berlioz (générique du film). Détail intéressant : on peut noter que l’œuvre originale de Berlioz reprend les deux strophes qui donnent les motifs mélodiques principaux du Dies iræ, séquence liturgique décrivant la colère divine au jour du Jugement dernier. Cette séquence, intégrée au corpus grégorien et à l'office des défunts dès le XIIIe siècle, évoque donc au moins le thème de la mort quand un compositeur y fait référence dans son travail.
  • Wendy Carlos et Rachel Elkind : Montagnes Rocheuses, composition originale (le trajet de la famille dans les montagnes Rocheuses)
  • György Ligeti : Lontano pour orchestre (Danny voit les jumelles dans la salle de jeu)
  • Béla Bartók : Musique pour cordes, percussion et célesta, Adagio (Wendy et Danny dans le labyrinthe, Jack semble les observer depuis le salon)
  • Krzysztof Penderecki : Le Rêve de Jacob (Jack se réveille sous son bureau terrifié par un cauchemar)
  • Krzysztof Penderecki : Polymorphia pour 48 instruments à cordes (Wendy découvre les écrits de Jack sur la machine à écrire)
  • Krzysztof Penderecki : Canon pour orchestre à cordes (Jack défonce la porte à coup de hache)
  • Krzysztof Penderecki : Utrenja (Jack poursuit Danny dans le labyrinthe)
  • Krzysztof Penderecki : De natura sonoris no 1 & 2 (Jack mort dans le labyrinthe)

Les chansons du film

  • Jack Hylton : Masquerade (1932) (déambulation de Jack dans le couloir qui mène au bal)
  • Henry Hall : Home (1re partie de la conversation entre Jack et Delbert Grady dans les toilettes)
  • Ray Noble : It's All Forgotten Now (2e partie de la conversation entre Jack et Delbert Grady dans les toilettes)
  • Ray Noble : Midnight with the Stars and You (1934) (le bal dans la Gold Room, zoom de la caméra sur la photo finale et générique de fin)

Analyse

Au-delà du film d’horreur, Shining est un film complexe dont l’analyse est délicate en raison des nombreuses scènes sans réponse, de l’absence de toute explication rationnelle, et de la rupture totale du récit pour passer à l’imaginaire du spectateur. Rodney Ascher en fera un film documentaire, Room 237, lequel propose de recueillir plusieurs témoignages interprétatifs qui tendent à révéler des indices cachés du film.

Le récit repose sur l'emprise maléfique de l’hôtel sur Jack, personnage cérébral en manque d'inspiration qui se laisse manipuler par les fantômes et la répétition du passé dans le présent. Progressivement, la notion de temps disparaît complètement dans le film. Contrairement à la plupart de ses films où il utilise une voix off, Kubrick a, ici, recours aux cartons pour marquer le passage du temps[23] (des jours, pour finir par indiquer des heures).

Jack, surmené par son manque d'inspiration, n'a pas le don de son fils, le shining, il ne perçoit pas encore les influences du passé sur son avenir. Tout bascule quand sa femme Wendy l'accuse d'avoir frappé son fils comme par le passé quand il lui a démis l'épaule sous l'emprise de l'alcool. Mais cette fois-ci, il n'a rien fait. Sous l'influence de l’hôtel, il se dirige vers le bar pour trouver de l'alcool, c'est à ce moment précis que le film tombe momentanément dans une réalité hallucinatoire avec l'apparition du barman Lloyd que Jack, nullement surpris, reconnaît comme un vieux compagnon de beuverie.

L'hôtel

Shining recycle l’univers du film d’horreur, l’Overlook Hotel est un château hanté par des fantômes et des forces démoniaques, un vaste dédale spatio-temporel où d'étranges et mystérieuses apparitions resurgissent dans le présent. Tout est carré et symétrique dans l’hôtel, même son labyrinthe. Le passé va se répéter dans le présent, les personnages ne pourront pas échapper à leurs destins.

Le labyrinthe

Le labyrinthe, absent du roman, est une invention de Kubrick et de Diane Johnson. Il symbolise un dédale spatio-temporel, un parallèle avec l’hôtel. Lors de sa première visite de l’hôtel, Wendy dira : « On dirait un énorme labyrinthe. » La scène du labyrinthe doit son intensité à la mobilité de la caméra, l'objectif semble survoler Wendy et Danny et donne la sensation d’une présence, du vol en suspension d’un esprit invisible qui surveille leurs faits et gestes.

Les miroirs

Les miroirs sont très importants dans le film. Les miroirs permettent à Kubrick de « matérialiser » la vie intérieure de Jack, ils sont les témoins de sa perte du sens de la réalité, accentuée par les « mondes parallèles » présents dans l'hôtel (dans beaucoup de cultures : les miroirs sont des passages entre le monde des morts et le monde des vivants).

Stanley Kubrick expose un dialogue imaginaire entre Jack et un barman dénommé Lloyd au bout de 47 minutes de film. Le spectateur est alors entraîné dans la folie de Jack Torrance. Au bout d'1 h 7 de film, après avoir retrouvé Lloyd dans une élégante réception, Jack discute avec celui qui semble avoir été l'ancien gardien, Delbert Grady (l'assassin de ses deux filles et de sa femme), qui nettoie ses vêtements dans les sanitaires après avoir involontairement renversé un verre sur lui. Là encore, de nombreux miroirs ornent la pièce. Le spectateur se trouve à nouveau plongé dans les visions démentes de Jack Torrance. De plus, Jack semble parler à Grady en regardant son reflet dans le miroir plutôt que directement.

Par ailleurs, c'est à travers un miroir que Wendy découvre à son réveil la signification réelle du mot « REDRUM » (« MURDER ») écrit par Danny à l'aide d'un bâton de rouge à lèvres.

La photo finale

À la fin du film, la caméra se déplace lentement vers un mur de l'hôtel où est accrochée entre autres une photo au milieu de laquelle figure Jack participant à une réception donnée en 1921, soit 59 ans plus tôt. Cette ancienne photo réelle sur laquelle a été incrusté le visage de Jack Nicholson a été créée par un Kubrick qui n'a jamais donné une réponse définitive, préférant laisser les spectateurs libres d'interpréter cette fin tout aussi mystérieuse et ambiguë que celle de 2001, l'Odyssée de l'espace.

La fin coupée

Il existe deux fins à cette histoire. Celle du livre où l’hôtel maléfique explose, celle du film où Jack meurt perdu et congelé dans le labyrinthe enneigé de l'hôtel, après quoi le plan final du film montre une photo exposée dans le hall d'entrée où l'on voit Jack participant à une réception donnée à l'hôtel soixante ans plus tôt. Kubrick a pourtant tourné une scène finale[25] alternative qui ne sera pas gardée. Dans celle-ci on peut y voir le directeur de l’hôtel qui rend visite à Wendy à l’hôpital et lui explique que la police n'a rien trouvé de particulier impliquant que c'est elle qui a tout imaginé. Avant de quitter l'hôpital, il donne à Danny la balle de tennis qui l'avait attiré dans la chambre 237 et apparaît alors un « carton » : « L'hôtel Overlook allait survivre à la tragédie, comme il l’avait déjà fait de si nombreuses fois. Il est toujours ouvert chaque année du 20 mai au 20 septembre. Il est fermé l’hiver. »[25]

Autour du film

Pendant le générique de début en plan aérien, la caméra suit la voiture des personnages principaux dans les lacets de la montagne. Certains cinéphiles égratignent le perfectionnisme légendaire de Kubrick car on aperçoit l'ombre de l'hélicoptère en bas à droite[26] et, plus tard, les pales de l'appareil[27]. L'explication vient du fait que le tournage a été effectué au format 1.37:1 pour une diffusion censée être en 1.85:1, avec les bandes noires qui masquent une partie de l'image ; seule une diffusion dans le format de tournage laisse donc entrevoir cette « erreur »[28].

La phrase tapée des centaines de fois par Jack sur sa machine à écrire a été traduite en diverses langues par Kubrick lui-même.

Dans la version française, il y a une erreur de traduction, le surnom de Danny est « canard » alors qu'en version originale c'est « Doc » (les interprètes ayant compris « duck » au lieu de « doc »). Wendy Torrance explique qu'elle et son mari l'appellent ainsi à cause du dessin animé Bugs Bunny et sa phrase fétiche « What's up, doc? » Quoi d'neuf, docteur ? »).

Jack Nicholson et Danny Lloyd interprètent tous deux un personnage qui porte le même prénom qu'eux.

Le cri de Torrance « Heeeeeere's Johnny » faillit passer à la trappe car Kubrick ne regardait pas la télévision américaine et ne savait pas que c'était la phrase prononcée à l'entrée en scène de Johnny Carson lorsqu'il animait le Tonight Show[29],[30].

Barry Nelson, qui joue le directeur de l'hôtel, a été le premier acteur à interpréter James Bond à l'écran en 1954, dans une adaptation du roman Casino Royale de Ian Fleming présentée par la série télévisée d'anthologie Climax!, huit ans avant Sean Connery.

Sorties

Sauf mention contraire, les informations suivantes sont issues de l'Internet Movie Database[31].

Distribution en salles

À l'origine, Shining est sorti en salles aux États-Unis dans sa version complète, d'une durée de 146 minutes, mais trois jours après sa sortie[32], Kubrick et la Warner Bros demandèrent aux projectionnistes de couper deux minutes de séquences de la fin du film, réduisant sa durée à 144 minutes[32]. Toutefois, en raison d'un résultat décevant au box-office sur le territoire américain et aux mauvaises critiques[33], le réalisateur continua de remonter le film pour la sortie en salles destiné au marché européen[32], réduisant la durée à 113 minutes. Les scènes supprimées concernent les événements dans le monde extérieur et se réfèrent à Tony, l'ami imaginaire de Danny ainsi que les séquences de Tony Burton et Anne Jackson, qui jouaient dans la version complète, mais leurs noms figurent tout de même au générique[33].

Premières nationales

Sorties vidéo

  • 1990, 1999 et 2001 - VHS, durée : 150 minutes
  • - DVD, durée : 115 minutes
  • - Blu-ray, durée : 119 minutes
  • - Coffret version longue avec nouveau scan 4K Blu-ray Ultra HD/Blu-ray et DVD , durée : 144 minutes (Blu-ray 4K et Blu-ray), 115 minutes (DVD)

NB : Il est à noter que le DVD du nouveau coffret sorti en 2019 est le même que celui sorti en 2001 et ne bénéficie aucunement de la remasterisation et de sa version longue.

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Box office

Pays ou région Box-office Date d'arrêt du box-office Nombre de semaines
États-Unis
Canada
44 360 123 $[34] n/a -
France 2 359 705 entrées[35] n/a -

Aux États-Unis, Shining démarre moyennement lors de son premier week-end d'exploitation dans dix salles, il totalise 622 337 $[36], se classant en quatrième position[37], mais par la suite, le film parvient à se redresser puisqu'il engrange finalement un total de 44 360 123 $[36] en fin d'année 1980, rencontrant ainsi un succès commercial.

En France, le long-métrage trouve également son public, puisqu'il démarre à la première place du box-office parisien avec 131 287 entrées[38] et finit avec 501 028 entrées en fin d'exploitation sur Paris[39]. Sur le reste du territoire, le film engrange 1,8 million d'entrées, faisant un cumul de 2 359 705 entrées. Shining est classé à la quatorzième place des plus grands succès de l'année 1980 en France[40].

Shining a rencontré initialement des critiques mitigées lors de sa sortie aux États-Unis, notamment dans le magazine Variety qui écrit : « Kubrick a fait équipe avec l'irritant Jack Nicholson pour détruire tout ce qui était si terrifiant dans le best-seller de Stephen King »[41]. Le film va même jusqu'à être nommé à deux reprises aux Razzie Awards (pire actrice pour Shelley Duvall et pire réalisateur pour Stanley Kubrick)[42].

Mais au fil des années, les réactions des critiques furent plus positives, le film obtenant 84 % d'avis favorables sur le site Rotten Tomatoes, pour 92 critiques avec une moyenne de 8,310[43], et une moyenne de 61100 sur le site Metacritic, basé sur dix critiques[44].

De nos jours, le film est considéré comme l'un des meilleurs films d'horreur jamais réalisés. En 2001, il a été classé 29e de la liste 100 Years... 100 Thrills[45]. En 2003, le personnage de Jack Torrance a été nommé 25e plus grand méchant de la liste AFI's 100 Years... 100 Heroes and Villains[45]. Le film a été nommé le film le plus effrayant de tous les temps par la chaîne Channel 4 la même année et Total Film le classe 5e plus grand film d'horreur en 2004. Bravo TV le classe 6e de la liste 100 Scariest Movie Moments en 2005[45].

Le réalisateur Martin Scorsese le classe septième parmi les onze films les plus effrayants du cinéma[46].

Distinctions

Prix Sujet Nomination Résultat
Razzie Award pire actrice Shelley Duvall Nommés
pire réalisateur Stanley Kubrick
Saturn Award meilleur réalisateur
Meilleur second rôle Scatman Crothers Lauréat
Meilleur film d'horreur Nommés
Meilleure musique Wendy Carlos
Rachel Elkind

Impacts sur la culture populaire


Suite

Le film Doctor Sleep, réalisé par Mike Flanagan, sorti le , est une adaptation tirée du roman éponyme et une suite au film de Kubrick. Il met en scène le personnage de Danny Torrance, interprété par Ewan McGregor, devenu adulte[49].

Bibliographie

  • Anne Goliot-Lété (dir.), Shining : Stanley Kubrick, dans le labyrinthe, Latresne, le Bord de l'eau, 2020, 207 p., coll. Cinéfocales
  • Loig Le Bihan, Shining au miroir : surinterprétations, Pertuis, Rouge profond, 2017, 393 p., coll. Raccords
  • Roger Luckhurst, Shining, Talence, Akileos, 2016, 96 p., coll. BFI, les classiques du cinéma

Notes et références

Notes

  1. Le R signifie que les mineurs (17 ans ou moins) doivent être accompagnés pour pouvoir assister à la projection du film.
  2. À l'origine, Shining fut interdit aux moins de 13 ans, puis fut réévaluée en interdit aux moins de 12 ans avec le changement de classification.

Références

  1. Prononciation en anglais américain retranscrite selon la norme API.
  2. « Shining - L'enfant lumière », sur www.rcq.gouv.qc.ca, Ministère de la Culture et des Communications (consulté le )
  3. « Shining - L'Enfant lumière (The Shining) », sur Mediafilm (consulté le ).
  4. Bruno Icher, « Le fol amour de Shinging », sur liberation.fr, (consulté le ).
  5. http://www.elstree.co.uk/shining.html
  6. Charlie Vandekerkhove, « Les 7 scènes inoubliables de "Shining", le film culte de Stanley Kubrick », sur rtl.fr,
  7. « Fiche de doublage de « Shining » », Voxofilm (consulté le )
  8. Michel Ciment (préf. Martin Scorsese), Kubrick, Calmann-Lévy, Paris, 2004, (ISBN 2-7021-3518-8), p. 291.
  9. Marcello Walter Bruno (trad. Sylvia Guzzi), Stanley Kubrick, Gremese International, 2001 (ISBN 978-8873014508) p. 23.
  10. Michel Ciment, op. cit. p. 135-146.
  11. Stephen King, traduit par William Olivier Desmond, Écriture : Mémoires d'un métier, Le Livre de Poche, 2003 (ISBN 978-2-2531-5145-6)
  12. George Beahm (trad. de l'anglais), Stephen King : de A à Z, Issy-les-Moulineaux, Vents d'Ouest, , 276 p. (ISBN 2-86967-903-3), p. 223-224
  13. Conversation entre Jack Nicholson et Stanley Kubrick, Stanley Kubrick : Une vie en image, documentaire réalisé par Jan Harlan en 2000.
  14. Michel Ciment, op. cit. p. 188.
  15. Michel Ciment, Kubrick, 1980 p. 189
  16. (en) Cath Clarke, « Danny Lloyd – the kid in The Shining: "I was promised that tricycle after filming but it never came" », The Guardian, (consulté le )
  17. « Les jumelles de Shining inspirées par une photo de Diane Arbus ? | MonFilmCulte », sur monfilmculte.com (consulté le )
  18. Claire Colin, "Diane Arbus, la grande illusion", le 15 décembre 2011, article à lire sur L'Intermède
  19. « Fiche film : The Shining (1980) - Tournage », Ciné ressources (consulté le )
  20. Marcello Bruno Walter, op. cit. p. 23.
  21. (en) Kubrick's An In-depth Analysis of Stanley Kubrick's Film The Shining : The Interview - Juli Kearns, Idyllopus Press
  22. (en) The Shining - TheStudioTour.com
  23. Michel Ciment, op. cit. p. 135
  24. « Fiche film : The Shining (1980) - Générique technique », Ciné ressources (consulté le )
  25. La fin coupée de «Shining» n'est plus un mystère - Jean-Marie Pottier, Slate, 24 janvier 2013
  26. Shining (1980) : Capture erreur 811 - Erreursdefilms.com
  27. Shining (1980) : Capture erreur 812 - Erreursdefilms.com
  28. (en) « Shining (1980) - FAQ : I've heard something about a helicopter shadow. To what does it refer? », IMDb
  29. Michel Ciment, Stanley Kubrick
  30. (en) Here's Johnny - Know Your Meme
  31. « The Shining (1980) - IMDb » [vidéo], sur IMDb (consulté le ).
  32. (en) Shining sur l’Internet Movie Database
  33. « The Shining (1980) - IMDb » [vidéo], sur IMDb (consulté le ).
  34. (en) « The Shining (1980) », sur Box Office Mojo (consulté le )
  35. « Shining (1980) », sur JP's Box-Office (consulté le )
  36. (en) « Shining », Box office mojo.
  37. (en) « Box-office américain du week-end du 23 mai 1980 », sur TheNumbers.com (consulté le ).
  38. (fr) « Box-office parisien du 22 au 28 octobre 1980 », sur Box Office Stars (consulté le ).
  39. « Fiche film : The Shining (1980) - Exploitation », Ciné ressources (consulté le )
  40. JP, « The Shining (1980)- JPBox-Office », sur www.jpbox-office.com (consulté le )
  41. Review: ‘The Shining’ - Variety, 31 décembre 1979
  42. (en) The Shining : Awards - IMDb
  43. (en) « The Shining », Rotten Tomatoes, chiffres octobre 2016
  44. (en) « The Shining », Metacritic, chiffres octobre 2016
  45. (en) The Shining : Trivia - IMDb
  46. (en) Martin Scorsese, « 11 Scariest Horror Movies of All Time », The Daily Beast,
  47. « « The Shining » : Liens avec d'autres œuvres », sur IMDb.com (consulté le )
  48. (en) Malcolm in the middle
  49. Doctor Sleep (lire en ligne)

Annexes

Articles connexes

Liens externes

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