Politique étrangère d'Oman

La politique étrangère d'Oman regroupe l'ensemble des liens diplomatiques entretenus par la monarchie d'Oman depuis la fin du protectorat britannique et l'ouverture du sultanat au monde extérieur au début des années 1970.

Youssef al-Alawi, ministre omanais des Affaires étrangères de 1982 à 2020.

Situé sur la côte sud-est de la péninsule arabique et niché entre les Émirats arabes unis, l'Arabie saoudite et le Yémen, Oman partage les eaux du détroit d'Ormuz avec l'Iran. Mascate entretient de bonnes relations avec l'ensemble des acteurs régionaux, en dépit des rivalités et des conflits qui animent le Moyen-Orient, ainsi qu'avec la Grande-Bretagne, ancienne puissance coloniale, et les États-Unis. Sa diplomatie est particulièrement active au vu du nombre important d'ambassades omanaises à l'étranger, et de son ministère des Affaires étrangères qui compte près d'un millier de fonctionnaires, alors que la population du pays est inférieure à cinq millions d'habitants. Surnommé la « Suisse du Golfe » en raison de sa stabilité politique et sa neutralité dans la plupart des affrontements que connaît la région, le sultanat d'Oman assure souvent avec efficacité un rôle de médiateur entre les belligérants en conflit.

Oman est gouverné par un sultan, Haïtham ben Tariq, qui a succédé à son cousin Qabous ibn Saïd à la suite de son décès en , mettant un terme à son règne long de cinquante ans. La fonction de ministre des Affaires étrangères d'Oman a été assurée pendant trente-huit ans par Youssef al-Alawi, entre 1982 et 2020.

Chronologie des relations

Sous la gouvernance du sultan Saïd ibn Taimour

Entre 1932 et 1970, Oman est dirigé par le sultan Saïd ibn Taimour, dont la gouvernance se caractérise par un refus de la modernité, et une fermeture au monde extérieur. En conséquence de ces choix politiques, Oman était le pays le plus pauvre de la péninsule arabique, caractérisé par un analphabétisme généralisé et une situation sanitaire déplorable[1].

Le sultan d'Oman Saïd ibn Taimour en 1938

Le sultanat n'a alors pas d'autre politique étrangère que celle que lui concède la Grande-Bretagne, à qui Saïd ibn Taimour s'est entièrement remis[2]. Les représentations diplomatiques du sultanat (qui n'a aucune ambassade à l'étranger) se résument à deux consulats, en Inde et en Grande-Bretagne[2].

En 1964, une rébellion marxiste soutenue par la Chine et l’Union soviétique éclate dans la région du Dhofar frontalière du Yémen[3]. La Chine communiste de Mao Zedong pratique alors par l’intermédiaire de Lin Biao, un prosélytisme marxiste au Dhofar où des exemplaires du Petit Livre rouge sont diffusés, tandis que l'URSS apporte aux rebelles une aide militaire conséquente incluant des lanceurs de missiles antiaériens SAM 7[3].

Cette révolte est néanmoins réprimée par la famille régnante avec l'aide de l'Iran, de la Jordanie et du Royaume-Uni, allié de longue date du sultanat[1],[3]. Malgré son échec, ce soulèvement provoque d'importants changements dans le pays. Qabous ibn Saïd renverse son père avec l’aide des Britanniques et lui succède à la tête du sultanat en . Les années suivantes, la légitimité accordée par la population omanaise au nouveau sultan installé par les Britanniques est très faible, tandis que la guerre du Dhofar ne prend fin qu'en 1975[3].

Sous la gouvernance du sultan Qabous ibn Saïd

Qabous ibn Saïd, sultan d'Oman de 1970 à 2020.

Le sultan Qabous accède au pouvoir le , alors qu'Oman est encore en état de guerre civile qui ne prend fin qu'en 1975[2].

Plus progressiste que son père, Qabous ibn Saïd engage la modernisation du pays, investit dans les infrastructures dans la région du Dhofar, et intègre d’anciens guérilleros à des postes importants au sein de l’État[1]. Ce plan de modernisation est également rendu possible par le premier choc pétrolier de 1973, qui permet au sultanat d'augmenter fortement les recettes de ses exportations d'hydrocarbures[3].

S'attribuant le portefeuille des Affaires étrangères, le sultan Qabous nomme Premier ministre son oncle Tarek bin Taymour à qui il confie le soin de nouer des contacts à l'étranger[2].

Oman rejoint la Ligue arabe (fondée en 1945) en 1971, et est membre fondateur du Conseil de coopération du Golfe depuis sa création en 1981. En 1973, Qays al-Zawawi est nommé ministre des Affaires étrangères[4]. Youssouf al-Alawi lui succède à ce poste en 1982, et assure cette fonction durant près d'une quarantaine d'années[4].

Depuis les années 1970, la diplomatie du sultanat s'implique dans la résolution de plusieurs conflits régionaux, comme le conflit israélo-palestinien, l'accord sur le nucléaire iranien, et les guerres civiles en Libye, en Syrie et au Yémen.

Sous la gouvernance du sultan Haïtham ben Tariq

Haitham bin Tariq, cousin et successeur de Qabus ibn Saïd, sultan d'Oman depuis .

En , le sultan Qabous meurt d'un cancer à l'âge de 79 ans, et son cousin Haïtham ben Tariq lui succède[5].

Le bilan de la politique étrangère du sultan Qabous est particulièrement remarquable, Oman étant passé d'un des pays les plus isolés du monde à son accession au pouvoir, à l'une des diplomaties les plus actives, mise au service de la résolution de crises[1]. De nombreux chefs d'États de tous les continents se rendent à Mascate pour lui rendre hommage[5],[6].

Dans son premier discours, le nouveau souverain s'engage à poursuivre la « politique étrangère de non-ingérence » du sultan Qabous, et déclare que son pays continuera de « favoriser des solutions pacifiques » aux crises régionales et mondiales[5].

En , le ministre des Affaires étrangères Youssouf al-Alawi en poste depuis 1982, est remplacé sur ordre du nouveau sultan par Badr Ben Hamad Al-Boussaïdi[7].

Relations avec les pays du Moyen-Orient

À propos de son environnement régional le mot d'ordre du sultanat est « zéro problème avec les voisins. » Pour garder cette ligne de conduite, Oman a dû faire des concessions, notamment au sujet du tracé de ses frontières[8]. La position pacifiste d'Oman s'est imposée en partie en raison de la faiblesse militaire du sultanat, longtemps protégé par l'armée britannique, sans laquelle il n'aurait pas pu résister aux insurrections des années 1950 et 1970[9]. Mais son rôle de médiateur est aussi une façon pour Oman d'influencer la politique internationale, malgré des capacités militaires très inférieures à celles de ses voisins régionaux[9].

Dans sa politique étrangère, le sultanat s’est plusieurs fois démarqué de ses voisins en maintenant une position très indépendante. La religion dominante étant l'islam ibadite, troisième branche de l’Islam après le sunnisme et le chiisme, le sultanat d'Oman se tient à l'écart des rivalités religieuses déterminées par ces deux courants dominants. Cela permet à Oman d'entretenir des bonnes relations aussi bien avec l'Arabie Saoudite qu'avec l'Iran, dans un contexte de guerre froide entre ces deux puissances.

Oman s'est démarqué par sa neutralité dans la plupart des conflits majeurs de la région :

Relations avec les États de la péninsule arabique

Oman a des frontières terrestres avec trois pays du Golfe, l'Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, et le Yémen, et fait partie du Conseil de coopération du Golfe avec l'Arabie saoudite, Bahreïn, les Émirats arabes unis, le Koweït, et le Qatar[14].

Relations avec l'Arabie saoudite

Oman partage avec l'Arabie saoudite une frontière de 676 kilomètres, qui n'a été définitivement tracée qu'en 1995[4].

Si Oman entretien des relations bilatérales fortes avec la principale puissance du Golfe, il s'oppose néanmoins à son hégémonie sur la région et affirme régulièrement son indépendance dans sa politique étrangère[15].

Lors de la création du Conseil de coopération du Golfe en 1981, Oman met en garde ses alliés arabes contre le risque que l’organisation devienne une coalition anti-iranienne, et propose sa médiation entre l'Iran et l'Arabie saoudite qui viennent de rompre leurs relations diplomatiques[12],[2]. Le sultanat ambitionne ouvertement de faire du CCG autre chose qu'une chambre d'enregistrement des décisions saoudiennes[4].

Pour autant, cette affirmation du sultanat face au « grand frère » saoudien n'a jamais causé de réelles dissensions majeures entre les deux États, alors que l'Arabie saoudite accorde à Oman une aide financière substantielle[4].

Oman se démarque de l'Arabie saoudite par sa neutralité dans la guerre Iran-Irak dans les années 1980, son refus de prendre part à la guerre civile yéménite en 2015, et son refus d'appliquer l'embargo sur le Qatar imposé par l'Arabie saoudite en 2017[15]. Ce refus de coopérer et cette proximité avec l'Iran crée une méfiance de l'Arabie saoudite envers le Sultanat[16]. En 2019, l'Arabie saoudite envoie des soldats surveiller la frontière entre la région yéménite de Mahra et Oman, sans en aviser le Sultanat[16].

En juillet 2021, le sultan Haitham ben Tarek se rend deux jours en en Arabie saoudite (dans la ville de Neom), pour son premier voyage à l'étranger depuis qu'il est devenu le dirigeant d'Oman en janvier 2020[17]. Cette visite est axée sur la coopération économique alors que le Sultanat cherche comme le Royaume à réduire sa dépendance au pétrole, et inclue les sujets du transports et du commerce, ainsi que l'Iran et la guerre civile yéménite[17].

Relations avec les Émirats arabes unis

Emplacements de la ville Madha, et de péninsule de Moussandam par rapport à Oman.

Le sultanat d'Oman partage avec les Émirats arabes unis une frontière de 410 kilomètres, dont la particularité est de suivre deux tracés non continus. Deux exclaves d'Oman ne sont accessibles qu'en passant par le territoire des Émirats arabes unis : la ville de Madha, de 75 kilomètres carrés et d'environ 3000 habitants[18] et surtout le péninsule de Moussandam, de 32.000 habitants[19]. La position de cette dernière est stratégique car celle-ci ferme le détroit d'Ormuz[19] par lequel transitent 40 % des exportations mondiales de pétrole par voie maritime[11].

Oman et les Émirats arabes unis sont membres du Conseil de coopération du Golfe, où ils entretiennent des relations cordiales et une bonne coopération économique et commerciale[14].

Relations avec le Yémen

Le troisième pays frontalier d'Oman est le Yémen, avec qui celui-ci parage une frontière de 288 km, tracée par les britanniques lorsqu'une partie du Yémen était aussi sous leur contrôle sous le nom de protectorat d'Aden[20]. Celui-ci accès à l'indépendance en 1967 sous le nom de République démocratique populaire du Yémen (Yémen du Sud), situé entre Oman et la République arabe du Yémen (Yémen du Nord)[21].

Pendant la guerre du Dhofar, le Yémen du Sud soutient activement la rébellion, poussant les armées britanniques et iraniennes à élargir leurs bombardements de l'autre côté de la frontière yéménite[3].

En 1982, Mascate et Aden (capitale du Yémen du Sud) se réconcilient, échangent des ambassadeurs et rouvrent leur frontière[2]. Cette ouverture est concrétisée par le percement d'une route à travers la chaîne de montagnes séparant les deux pays, opérationnelle quelques années après l'unification des deux républiques du Yémen en 1990 en un seul État, le Yémen[2].

En 1994, plusieurs pays du Golfe, dont le sultanat Oman, appuient une tentative de sécession de l'ancienne République démocratique populaire du Yémen, qui se déclare indépendante du Yémen nouvellement constitué sous le nom de République démocratique du Yémen[22]. Mais cette tentative échoue, et le Yémen est à nouveau réunifié après une guerre qui fait près de 10 000 morts en 4 mois, tandis qu'Ali Salem al-Beidh, président de cette république éphémère, trouve refuge à Oman[22].

À partir des années 2000, le Yémen est à nouveau confronté à une série de guerres civiles (de 2004 à 2014, puis à nouveau à partir de 2014) qui conduisent à la dislocation du pays (bien officiellement toujours unifié), et l'exil du gouvernement[12].

En réaction, l'Arabie saoudite lance en l'opération militaire « Tempête décisive » pour rétablir l'autorité du président yéménite Abdrabbo Mansour Hadi en exil à Riyad[22]. Oman refuse d'y participer mais propose à plusieurs reprises sa médiation entre les belligérants[12],[23],[24] et parvient à faire libérer plusieurs otages détenus par des groupes rebelles yéménites[25],[26],[27],[28]. Les bons rapports qu'entretient Oman avec l'Iran qui soutient les houthis, ennemis de l’Arabie saoudite au Yémen, crée une méfiance entre le royaume saoudien et le sultanat, accusé de laisser passer des armes par son territoire[16].

Relations avec le Koweït

Oman et les Émirats arabes unis sont membres du Conseil de coopération du Golfe[14]. Pendant la guerre du Golfe destinée à stopper invasion irakienne du Koweït, Oman met des facilités aériennes et portuaires à disposition de la coalition internationale[29].

Le Koweït est un important investisseur à Oman[30].

Relations avec Bahreïn

Oman et les Bahreïn sont membres du Conseil de coopération du Golfe, mais les deux États ont peu de relations bilatérales, et leurs interactions se limitent à des échanges de populations expatriées[14].

Relations avec le Qatar

Oman et le Qatar sont membres du Conseil de coopération du Golfe[14].

Le début de l'année 2017 voit une crise diplomatique entre les pays du Golfe, illustrant la longue rivalité entre l'Arabie Saoudite et le Qatar[31]. Alors qu'un embargo sur le Qatar est mis en place à l'initiative de l'Arabie Saoudite par les membres du Conseil de coopération du Golfe, Oman est avec le Koweït le seul membre à refuser d'appliquer cette décision[13].

En , le Qatar annonce l'ouverture de deux lignes maritimes avec Oman, via les ports omanais de Sohar et Salalah, pour contourner les Émirats arabes unis dont les ports sont fermés à tout trafic maritime avec Doha[32]. Quelques jours plus tard, la compagnie aérienne Oman Air annonce l'augmentation du nombre de ses vols à destination et en provenance de Doha, torpillant en partie le blocus des compagnies aériennes de ses voisins[13].

En , Oman signe avec le Qatar un mémorandum pour le développement des investissements et du commerce bilatéraux[33]. Cet accord porte sur un éventail de secteurs de coopération dont la production et les exportations de produits alimentaires du sultanat vers le Qatar[33].

Relations avec l'Égypte

À la fin des années 1950, l'Égypte est gouvernée par Gamal Abdel Nasser, proche de l'Union soviétique, et principal inspirateur du socialisme arabe[34]. Son statut de protectorat britannique place le sultanat d'Oman dans une position antagoniste par rapport à l'Égypte qui vient de se libérer de l'influence occidentale après la crise du canal de Suez, et s'affirme comme une puissance anti-colonialiste et proche du bloc de l'Est[34]. Ainsi, le président Nasser soutien deux mouvements de rébellions à Oman : l’insurrection de Djebel Akhdar (1954-1959) et la guerre du Dhofar (1964-1976), toutes deux réprimées par la famille régnante avec l'aide de l'armée britannique[35].

En 1954, le président égyptien Gamal Abdel Nasser reçoit au Caire Talib Alhinai, meneur de l’insurrection de Djebel Akhdar (1954-1959), réprimée par le Sultan Saïd ibn Taimour avec l'aide des Britanniques

La situation change radicalement en 1979, lorsque les accords de paix entre l'Égypte et Israël, provoquent l'exclusion de l'Égypte de la Ligue arabe, ainsi qu'un important rapprochement d'Anouar el-Saddate des États-Unis, au détriment de l'Union soviétique[34]. Oman dont l’ouverture au monde date de moins d'une décennie, s'affirme déjà par une politique étrangère indépendante, en étant le seul pays arabe avec le Maroc à refuser de rompre ses relations avec l'Égypte[2]. Cette décision pose les bases d'une ligne de conduite durablement suivie par le sultanat : Oman ne rompt jamais ses relations diplomatiques avec un pays, quels que soient les désaccords[2].

Le sultanat se rapproche de l'Égypte à la suite de l'accession au pouvoir d'Hosni Moubarak en 1981, puis la réintégration de l'Égypte au sein du monde arabe en 1983[2]. Cette proximité est illustrée par des visites régulières du sultan Qabous en Égypte à titre officiel et personnel, et par une bonne coopération sécuritaire qui permet à Oman de démanteler des cellules clandestines islamistes sur son sol grâce à l'aide des services secrets égyptiens[4].

En , le président égyptien Abdel-Fattah el-Sissi se rend à Oman et rencontre le sultan Qabous[36].

Relations avec l'Irak

L'ouverture diplomatique d'Oman au début des années 1970 est froidement accueilli par l'Irak, qui vote contre l'admission du sultanat à la Ligue arabe en 1971, et soutien activement la rébellion du Dhofar[2], à laquelle se joignent des soldats irakiens[35]. Le régime bassiste irakien reproche au sultanat sa proximité avec la Grande-Bretagne, ancienne puissance coloniale dont l'Irak s'est libérée comme l'Égypte à la fin des années 1950[37].

En un accord militaire signé entre Oman et les États-Unis accentue l'animosité du régime baasiste irakien, mais le sultan Qabous joue l'apaisement, privilégiant la stabilité et la sécurité dans le Golfe[2]. Oman se distingue de ses voisins du Golf par sa neutralité lors de la guerre Iran-Irak en raison de ses bonnes relations avec l'Iran, tout en ne pouvant pas aller à l'encontre du CCG dont la majorité des États membres étaient favorables à l'Irak[11].

Forces égyptiennes, syriennes, omanaises, koweïtiennes et françaises en Irak e 8 mars 1991 après la victoire.

Lors de l’invasion du Koweït par Saddam Hussein en 1990, Oman se distingue à nouveau en gardant des relations diplomatiques actives avec l'Irak, alors même que, paradoxalement, le sultanat appuie la coalition menée par les États-Unis contre l'armée irakienne pendant la guerre du golfe[2].

En 2003, une partie des bases aériennes d'Oman est également utilisée par l'armée britannique pendant la guerre d'Irak qui provoque le renversement et l'exécution de Saddam Hussein[4]. Le , Oman annoncé la réouverture de son ambassade à Bagdad, fermée depuis 1990[38].

Relations avec la Jordanie

Dans les années 1970, le roi Hussein de Jordanie appuie le sultanat pendant la guerre du Dhofar, où un contingent de 800 soldats jordaniens est envoyé[3]. La proximité de ces deux États s'explique essentiellement par deux points communs :

  • une structure du pouvoir monarchique, ayant subi une tentative de renversement dans les années 1970 ;
  • un positionnement resté longtemps singulier dans le monde arabe sur le conflit israélo-palestininen, caractérisé par une certaine retenue et un dialogue avec toutes les parties prenantes.

En , le roi de Jordanie Abdallah II se rend à Mascate pour présenter ses condoléances à la famille royale à la suite du décès du sultan Qabous, à qui il rend hommage, le décrivant comme « un chef sage qui se consacrait à servir Oman et son peuple, à défendre les causes arabes et islamiques et à soutenir la Jordanie en toutes circonstances »[6].

Relations avec la Syrie

Le sultanat d'Oman fait partie des rares pays arabes, et notamment le membre de la ligue arabe (dont la Syrie est suspendue en [39]) à avoir maintenu des relations diplomatiques avec le régime syrien depuis le début de la guerre civile syrienne[40].

En , le ministre syrien des Affaires étrangères Walid Mouallem se rend à Oman pour inaugurer la nouvelle ambassade de Syrie à Mascate. Lors de cette visite, M. Mouallem loue les soutiens de Mascate à l'égard de la Syrie dans le cadre de forums internationaux et vante la coopération économique entre les deux états[41].

En , la Syrie signe avec Oman un accord de prêt temporaire de collections de musées à des fins de conservation et de préservation, alors que le patrimoine historique de la Syrie est gravement menacé par la guerre civile[42].

En , le sultan Haitham est le seul dirigeant du Golfe à féliciter Bachar el-Assad pour sa victoire à l’élection présidentielle, largement qualifiée de mascarade par ses détracteurs[40].

Relations avec l'Iran

Oman entretient de longue date une politique de bon voisinage avec l’Iran, avec qui il partage en cogestion le détroit d'Ormuz par où transitent 40 % des exportations mondiales de pétrole par voie maritime[11]. Les deux pays partagent une frontière maritime composée de deux segments tracée lors de deux accords, en 1975, puis en 2015[43].

Sous la dynastie Pahlavi

Mohammad Reza Pahlavi, Chah d'Iran de 1941 à 1979.

Les deux pays bénéficient d’une relation privilégiée depuis l’intervention iranienne en faveur de la famille régnante lors de la révolution du Dhofar[12]. En 1973, alors que le conflit s'enlise, le chah apporte au sultanat un appui décisif de 3 500 soldats[3]. Une demi-brigade avec des moyens héliportés et un bataillon d’artillerie, entrent en action avec l’appui de chasseurs Phantom et des unités de marine[3].

Le chah justifie son intervention en déclarant : « Imaginez que ces sauvages s’emparent de l’autre rive du détroit d’Ormuz, à l’entrée du golfe Persique. Notre vie dépend de cela. Et ces gens qui luttent contre le sultan sont des sauvages. Il se pourrait même qu’ils soient pires que des communistes. »

L’effort du chah s’accentue en 1975, en quête d’une victoire finale. La puissance iranienne se déploie par voie de bombardements aériens et par la mise en batterie, à terre, d’une puissance de feu héliportée au cœur des sanctuaires de la rébellion[3]. Les bombardements des chasseurs iraniens s’étendent vers la République démocratique populaire du Yémen, régime marxiste frontalier d'Oman soutenant activement aux rebelles du Dhofar[3].

En 1979, trois ans après la victoire du sultanat, le changement de régime en Iran résultant de la révolution islamique provoque le retrait des troupes iraniennes résiduelles restées à Oman après le conflit, sans pour autant altérer les relations entre les deux États[1],[3].

Après la révolution iranienne

Si le changement de régime en Iran met fin à une gouvernance iranienne favorable à Oman, les deux États partagent toujours le souci comme de la sécurité du détroit d'Ormuz, qui les pousse à s'entendre[2]. Avec l'Iran, Oman continue d'appliquer sa ligne de conduite diplomatique consistant à préserver en toutes circonstances ses relations diplomatiques[2].

Rencontre entre le ministre omanais des Affaires étrangères Youssef al-Alawi et le président iranien Mohammad Khatami en 2002.

En , le sultan Qabous se rend à Téhéran et rencontre le président iranien Mahmoud Ahmadinejad[1].

En , le président iranien Hassan Rohani conclut avec Oman un accord de coopération qui prévoit la livraison par l'Iran de 10 milliards de mètres cubes de gaz durant 25 ans. Ce projet se concrétiserait par la construction d'un gazoduc reliant les gisements iraniens au port de Sohar ainsi que la construction de plusieurs plateformes pétrochimiques[11].

En , le chef de la diplomatie omanaise Youssef al-Alawi se rend à Téhéran, d’où il souligne les relations « amicales, fortes et fraternelles » qui unissent les deux pays[44].Trois mois plus tard, le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif se rend à Mascate, où il évoque avec ses interlocuteurs omanais les relations dans « les domaines de l'énergie, du commerce et du transport »[45].

Deux ans plus tard, à la mort du sultan Qabous en , Javad Zarif lui rend hommage en, déplorant « une perte pour la région ». et déclare à son successeur Haïtham ben Tarek, « espérer que les relations (entre les deux pays) grandissent comme par le passé et que l'avenir s'inspire du passé »[46].

Depuis lors, Javad Zarif et Youssef al-Alawi se sont de nouveau rencontrés à Téhéran, où le chef de la diplomatie omanaise faisait une escale en rentrant du forum économique mondial de Davos le [47].

En , Oman décide de suspendre temporairement ses vols civils avec l'Iran par mesure préventive dans le contexte de l'épidémie de coronavirus[48].

Relations avec le gouvernement israélien

À la différence d'autres pays dans la région, Oman n'a pas participé aux conflits armés entre les pays arabes et Israël[10].

Dans les années 1970, la guerre du Dhofar, pose les premières bases d'une coopération entre Israël et le sultanat pro-britannique[3], alors que plusieurs références à la lutte pour l’abolition de l’État hébreu fondé en 1948 sont scandées par les rebelles[35]. Des conseillers militaires israéliens y sont envoyés pour participer à la répression sous la coordination d’Ephraïm Halevy, devenu ultérieurement directeur du Mossad[3].

En 1996, cinq ans après les accords d'Oslo, censés poser les premiers jalons d'une résolution du conflit israélo-palestinien, Oman et Israël signent un accord sur l'ouverture de bureaux de représentation commerciale des deux pays, à Tel Aviv et à Mascate. Le sultanat décide néanmoins de fermer ces bureaux en , à l'instar du Maroc et de la Tunisie, après le début de la Seconde Intifada, le soulèvement palestinien contre l'occupation israélienne[49].

Ce n’est qu’en , qu’un premier ministre israélien se rend à Oman, lorsque Benjamin Netanyahu est reçu à Mascate par le sultan Qabous[10]. À la suite d’un entretien portant sur la paix au Proche-Orient et sur le développement des liens économiques entre les deux pays, le sultan Qabous déclare que le « temps est venu d'accepter Israël comme une puissance du Moyen-Orient »[50].

En , le chef du Mossad déclare le rétablissement des relations officielles entre Israël et Oman, ainsi que la mise en place d’un bureau de représentation du ministère israélien des Affaires étrangères dans ce pays[51]. Cette déclaration est néanmoins contredite le lendemain par le ministre omanais des Affaires étrangères Youssef al-Alawi, qui se contente d'évoquer un « processus diplomatique visant à trouver une solution pacifique au problème palestinien »[52].

À la suite de la mort du sultan Qabous en , Benjamin Netanyahu lui rend hommage en le désignant comme « un grand dirigeant qui a œuvré sans relâche pour promouvoir la paix et la stabilité »[53].

En , le ministre omanais des Affaires étrangères Youssef al-Alawi exprime son soutien à la normalisation des relations entre Israël et les Émirats arabes unis, et déclare espérer que cette décision contribuera à « établir une paix complète, juste et durable au Proche-Orient »[54].

Le mois suivant, un responsable de l'administration américaine annonce l'intention d'Oman d'être représenté par son ambassadeur aux États-Unis à la cérémonie de signature des accords de normalisation des relations conclus par Israël avec les Émirats arabes unis et Bahreïn[55].

Position sur la question palestinienne

Oman s'est longtemps refusé à reconnaître l'Organisation de Libération de la Palestine, méfiant depuis la tentative de renversement du gouvernement jordanien par celle-ci en 1970[4]. Le sultanat a néanmoins toujours encouragé la création d'un État palestinien indépendant.

En 2018, interrogé sur le réchauffement des relations entre Oman et Israël, à la suite de la visite de Benjamin Netanyahu à Oman, le ministre omanais des Affaires étrangères affirme que « la création d'un État palestinien souverain est une condition de toute normalisation » avec les Israéliens.

En , Oman annonce son intention d'ouvrir une ambassade à Ramallah[56]. Oman serait le premier pays arabe du Golfe à avoir une ambassade en Cisjordanie[56].

Relations avec les pays occidentaux

Relations avec le Royaume-Uni

Oman entretient historiquement d'étroites relations économiques et militaires avec la Grande-Bretagne, ancienne puissance coloniale dans la région. Celle-ci établit un protectorat britannique sur Oman en 1891, qui ne prend fin qu'en 1971 avec l'accession au pouvoir du sultan Qabous ibn Saïd[57].

Sous la gouvernance du sultan Saïd ibn Taïmour

Saïd ibn Taimour, sultan d'Oman de 1932 à 1970 et le colonel britannique David Smiley en 1958.

Le sultan Saïd ibn Taïmour accède au pouvoir en 1932 à l'âge de 21 ans, avec l'aide des britanniques qui renversent son père Taïmur ibn Faïsal et organisent sa succession.

Pendant la Deuxième Guerre mondiale, le sultan coopère avec le Royaume-Uni, et plusieurs aéroports destinés à accueillir les forces aériennes britanniques sont construits entre Salalah et Mascate afin de faciliter le transport de stocks entre l'Inde et les Alliés[58].

Après la Seconde Guerre mondiale, le Royaume-Uni était l'un des seuls pays au monde à faire exception à l'isolement délibéré entretenu par le sultan Saïd ibn Taimour. Protecteur attitré du sultanat, le Royaume-Uni l’aide à réprimer un premier soulèvement à Djebel Akhdar entre 1954 et 1959[58].

Le Royaume-Uni soutient à nouveau de sultanat lors rébellion du Dhofar, en mobilisant plus d'un millier de soldats[3], alors que l'expulsion des Britanniques du Sultanat est l'un des objectifs des insurgés[35].

Des soldats britanniques SAS sur le front pendant la guerre du Dhofar.

En 1970, afin de pacifier le pays, le général John Graham qui dirige les troupes combattant la rébellion du Dhofar, ordonne le renversement du sultan Saïd ibn Taimourt, qui avait lui-même bénéficié du renversement de son père par les Britanniques pour prendre le pouvoir 38 ans auparavant[1]. À la suite de son renversement, Saïd ibn Taimour s'exile au Royaume-Uni où il meurt deux ans plus tard à Londres.

Son fils Qabous ibn Saïd le remplace avec l'aval de l'Angleterre, où celui-ci a étudié à l’académie de Bury St Edmunds et à l’Académie royale militaire de Sandhurst, se faisant remarquer par le pouvoir britannique pour son intelligence et son ardeur au travail[1].

À la suite de l'intervention de l'Iran aux côtés du nouveau sultanat, les Britanniques entament depuis leur base aérienne de Sarfeit, des actions commando visant à désorganiser les voies d’approvisionnement de la rébellion[3]. En 1976, le major général britannique Ken Perkins commandant en chef de l’armée omanaise évoque le soutien décisif apporté par les Britanniques, mais aussi l'expérience apportée par cette guerre à ses troupes[3].

Depuis l'accession au pouvoir du sultan Qabous ibn Saïd

Les forces armées britanniques quittent officiellement les bases de Salalah et Masira en 1977, mais conservent une présence résiduelle qui leur permet de réutiliser ces bases pendant la guerre du Golfe en 1990 et la guerre d'Irak en 2003[4].

Si la présence militaire britannique a néanmoins fortement diminué au profit des États-Unis, le Royaume-Uni est resté un investisseur important dans le sultanat, notamment dans les secteurs de la logistique[9] et des hydrocarbures, via la compagnie BP[59].

En , la reine Élisabeth II et le prince Philip se rendent à Oman, à l'occasion du 40e anniversaire de l'accession au trône du sultan Qabous[60]. En 2016, c’est le prince Charles qui est reçu par le sultan Qabous, évoquant avec l'héritier de la couronne britannique les « moyens de renforcer la coopération » entre Oman et la Grande-Bretagne[61].

À la suite de la mort du sultan Qabous en , le Premier ministre britannique Boris Johnson se rend à Oman , et salue un « dirigeant exceptionnellement sage et respecté, impliqué dans la paix et l'entente entre les nations »[5],[62].

Son successeur Haïtham ben Tariq est membre de « l’Anglo-Omani Society »[62] et diplômé de l'Université d'Oxford[63], ce qui est aussi le cas de son ministre des Affaires étrangères nommé en , Badr Ben Hamad Al-Boussaïdi[7].

Le , l'armée britannique annonce un investissement de 23,8 millions de livres (25,7 millions d'euros) pour tripler la taille de sa base dans le port de Duqm[64]. En juin 2021, le ministre de la Défense britannique James Heappey déclare que les 230 personnels militaires britanniques déployés à Oman ont « des contacts réguliers avec les autorités omanaises [...] pour partager des idées et des expériences sur tous les aspects de la sécurité, y compris la réponse aux manifestations »[65]. Les dépenses militaires du Sultanat, notamment en matériel d’armement britannique, s’élevaient en 2020 à 11 % du PIB, le taux le plus élevé au monde[65].

Relations avec les États-Unis

Oman se rapproche des États-Unis dans les années 1970, dans une volonté de réduire sa dépendance vis-à-vis du Royaume-Uni. En , Oman signe un premier accord militaire avec les États-Unis, renouvelé régulièrement depuis[8],[2].

Lors de la guerre du Golfe, Oman met à disposition de Washington des facilités aériennes et portuaires dans l’île omanaise de Masirah, en mer d’Arabie, ainsi que la base aérienne de Thumrait[29].

Rencontre entre le sultan Qabous et le secrétaire d'État américain John Kerry, acteur essentiel de l'accord sur le nucléaire iranien.

À la suite des attentats du 11 septembre 2001, le secrétaire américain à la Défense Donald Rumsfeld se rend à Oman pour rencontrer le sultan Qabous, et qualifie d'« excellente » la coopération entre ces deux pays dans le domaine sécuritaire[29].

La confiance entre Oman et les États-Unis a par la suite été largement illustrée par le rôle de médiateur joué par Oman entre les États-Unis et l'Iran, hébergeant notamment une partie des négociations précédant l'accord sur le nucléaire iranien[66]. Selon Bruce Riedel, ex-responsable au sein de la CIA et chercheur à la Brookings Institution, « Les administrations Clinton, Bush et Obama ont toutes utilisé les bons offices de Mascate pour engager le dialogue avec Téhéran »[66].

En , Oman signe avec les États-Unis un accord, mettant à disposition certains de ses ports et aéroports aux navires et avions militaires américains, notamment le port de Duqm, situé en mer d'Arabie, à 500 km du détroit d'Ormuz[67].

À la suite de la mort du sultan Qabous en , l'ex-président américain George W. Bush salue « une force stable au Moyen-Orient et un allié important des États-Unis »[5].

En , le secrétaire d’État américain Mike Pompeo se rend à Mascate et rencontre le nouveau sultan d'Oman, Haitham ben Tarek[68].

Relations avec la France

L'ambassade de France en Oman a été ouverte en 1972 et ses locaux actuels ont été inaugurés par le président François Mitterrand lors de sa visite d'État au sultanat en .

Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian et son homologue omanais Youssef al-Alawi se rencontrent à Oman en , et à Paris, en , puis en [69].

Relations avec l'Allemagne

En 2014, Qabous ibn Said se retire en Allemagne pendant 8 mois pour se faire soigner un cancer[1], maladie dont il meurt en à l'âge de 79 ans[5].

Relations avec le reste du monde

Relations avec la Russie

Les relations entre la Russie et Oman sont relativement récentes, le sultanat étant fermé au monde extérieur jusqu'au milieu des années 1970. L'Union soviétique apporte son soutien à la rébellion marxiste pendant la guerre du Dhofar, réprimée par la famille régnante[3]. Ses objectifs sont alors non seulement d'appuyer la diffusion du socialisme dans le monde arabe, mais aussi d'accéder aux importants gisements pétroliers omanais découverts en 1965, alors tous contrôlés par des compagnies occidentales[35].

En 1985 néanmoins, en pleine guerre froide, le sultanat très proche des États-Unis crée la surprisse en établissant des relations diplomatiques avec l'Union soviétique, devenant le deuxième pays du Golfe après le Koweït à ouvrir une ambassade à Moscou[2]. Cette décision coïncide avec l'accession au pouvoir du réformateur Mikhaïl Gorbatchev à Moscou[2].

Depuis lors, si leurs relations bilatérales sont restées relativement faibles du fait de la position pro-britannique et pro-américaine d'Oman, celles-ci se caractérisent par des intérêts de plus en plus convergents.

La Russie est à l'instar d'Oman, un pays non membre de l'OPEP, mais producteur de pétrole. Ces deux pays participent à plusieurs concertations avec les autres pays producteurs pour réguler l'offre et le prix du baril, notamment à la suite du krach provoqué par la guerre des prix en 2020 entre la Russie et l'Arabie Saoudite, à la suite duquel Oman a accepté de réduire sa production de 200 000 barils par jour[70].

Oman et la Russie ont des positions relativement alignées au Moyen-Orient, chacun entretenant simultanément de bonnes relations avec des pays ennemis entre eux comme l'Iran, la Syrie, l'Arabie Saoudite et Israël.

Relations avec la Chine

Au milieu des années 1970, la Chine de Mao Zedong apporte son soutien à la rébellion marxiste pendant la guerre du Dhofar[3], mais les deux États ont depuis lors noué des relations bilatérales fortes[71].

À la fin des années 2010, la Chine est à la fois le principal importateur de pétrole omanais (à hauteur de 90 %)[70], et le principal détenteur de la dette publique extérieure du sultanat, estimée à 46,27 milliards de dollars en 2017[9].

Depuis 2018, le port de Duqm à Oman fait partie des zones ciblées par le projet des Nouvelles routes de la soie, initié par la Chine[71],[72]. Pour ce faire, la Chine s’est octroyée la location sur 25 ans de 11 kilomètres carrés de terrain dans le centre économique du nouveau Duqm et prévoit un investissement de 10,7 milliards de dollars[71].

En , Li Lingbing, ambassadeur de la République populaire de Chine auprès du sultanat a déclaré que[71] :

« Le sultanat et la Chine partagent un long héritage historique. Ce pays jouit d’un emplacement géographique stratégique et d’excellents ports, tels que Duqm, Salalah et Sohar, qui ont un avantage naturel à participer à la restauration de la route de la soie. »

En , Oman est l'un des 53 pays à soutenir la loi sur la sécurité nationale de Hong Kong aux Nations unies[73]. En mars 2021, le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi se rend à Oman à l’occasion d’une tournée au Moyen-Orient, et réaffirme l’engagement de son pays en faveur de la sécurité et de la stabilité de la région[74].

Relations avec l'Inde

Oman abrite une communauté d'origine indienne de plus de 500,000 individus, qui se subdivise en deux : d’une part, les Lawatiyya, qui sont des Omanais de confession chiite, et, les Banyans, hindous, historiquement concentrés à Mascate et dans le souq de Matrah[75]. La ville de Gwadar, actuellement située sur le territoire du Pakistan (avec qui Oman partage une frontière maritime), a longtemps été une enclave omanaise en Inde britannique[76]. Celle-ci a été vendue au Pakistan par le sultan Saïd ibn Taïmour en 1958, soit une décennie après la partition des Indes en plusieurs États[76].

Rencontre entre le ministre des Affaires étrangères omanais Youssef al-Alawi et le Premier ministre indien Manmohan Singh en 2010.

Sous la gouvernance de Saïd ibn Taimour, l'Inde est avec la Grande-Bretagne, le seul pays avec lequel Oman a des relations diplomatiques, via un consulat ouvert en 1955[2]. Les deux États ouvrent des ambassades dans leurs capitales en 1972, et échangent des ambassadeurs en 1973[2].

En 2015, consécutivement à la levée par les États-Unis des sanctions économiques imposées à l'Iran, l'Inde annonce un projet de pipeline sous-marin passant par la mer d'Oman pour s’approvisionner en gaz depuis l'Iran en contournant le Pakistan[77].

En 2018, le sultanat donne accès à l'Inde à ses infrastructures portuaires de Duqm[30].

Relations avec la Tanzanie

Jusqu'à la fin du XIXe siècle, l'archipel actuellement tanzanien de Zanzibar était rattaché au sultanat d'Oman, ainsi que plusieurs villes côtières de la Tanzanie[15]. L’île de Zanzibar était au cœur du commerce d’esclaves à l'époque de la traite négrière arabe [78], et la majorité des 800 000 esclaves africains acheminés dans les pays du Golfe entre la fin du XIXe siècle et les années 1930, après avoir été capturés en Afrique de l’Est, l’ont été via des ports yéménites et omanais[79].

Oman perd l'intégralité de ses possessions africaines en lorsque le sultanat de Zanzibar accède à l'indépendance, appuyé par l'Angleterre et la France[80]. En 1964, la révolution de Zanzibar provoque l'exil de près de 50.000 arabes habitants de cette île, descendants des colons[78].

Oman établit des relations diplomatiques officielles avec la Tanzanie en 2005[4]. En 2011, la compagnie nationale Oman Air, a établi une liaison directe avec l’île[78]. En 2016, Hafsa Mbamba, directrice générale de « Destination Zanzibar », une importante entreprise touristique locale, estimait que :

« Les Omanais regardent surtout Zanzibar à travers un prisme historique et non pas comme une destination touristique. Nous aimerions davantage promouvoir ce côté-là. Autrefois, Oman et Zanzibar entretenaient des liens historiques et commerciaux forts. Nous souhaitons faire renaître ces liens au nom du tourisme. »

Entre 1964 et 2017, Mascate aurait investi près de 500 millions de dollars au Zanzibar pour différents projets économiques, sociaux, culturels et touristiques, plaçant Oman au troisième rang des pays investisseurs sur l'île, juste derrière les États-Unis et le Kenya[78]. En 2019, on estimait à près de 100 000 le nombre d'Omanais qui auraient des origines zanzibaries et d’Afrique de l’Est, soit près de 5 % de la population du sultanat[78].

Une neutralité mise au service de la résolution des conflits

Un positionnement central et une diplomatie active

Surnommé la « Suisse du Golfe »[63], Oman a plusieurs fois utilisé sa neutralité dans les conflits régionaux pour jouer un rôle de médiateur. Si son positionnement central, notamment religieux est un facteur clé à prendre en compte, le sultanat a aussi investi d'importantes ressources financières dans sa diplomatie. Le vaste ministère des Affaires étrangères d'Oman compte en 2016 près d'un millier de fonctionnaires[8]. Le sultan Qabous lui-même a cumulé, pendant longtemps les titres de Premier ministre, ministre des Affaires étrangères, et ministre de la Défense[1].

Après sa prise de pouvoir au début des années 1970, celui-ci fait part dans un discours de sa volonté de : « Nouer des relations amicales avec tous les États qui ont offert leur amitié, et même avec ceux qui sont pour le moment inamicaux. »[2].

Son cousin Haïtham ben Tariq qui le remplace après sa mort en 2020, a officié au ministère des Affaires étrangères pour les affaires politiques à partir de 1986, en tant que sous-secrétaire puis en tant que secrétaire général à partir de 1994[63].

Principales médiations du sultanat

Oman a soutenu les accords de Camp David de 1977 entre l’Égypte et Israël. En 1995, l'ambassadeur Sayyid Badr Ben Hamad Al-Boussaidi fut l’un des premiers diplomates arabes à rencontrer Yossi Beilin, vice-ministre israélien des Affaires étrangères, après les accords d’Oslo de 1993.

C'est à Mascate que se trouve le dernier vestige de ces accords de paix israélo-arabes : le Centre de recherche sur la désalinisation de l’eau de mer, qui organise deux réunions par an auxquelles continuent de participer Israéliens et Palestiniens[8].

Dans les années 2010, outre l'accord sur le nucléaire iranien, le sultanat a accueilli plusieurs négociations secrètes dans les conflits en Libye, en Syrie et au Yémen[12]. C’est aussi à Oman que les Iraniens et Saoudiens discutent régulièrement loin des regards[1].

Le Chef de la Diplomatie omanaise Youssef al-Alawi entouré par ses homologues iranien Javad Zarif, européenne Catherine Ashton, et américain John Kerry à Mascate en pour les négociations de l'accord sur le nucléaire iranien.

Oman a accueilli à Salalah des délégués libyens chargés de rédiger une nouvelle constitution pour la Libye après le reversement de Mouammar Kadhafi[8]. Une partie de la famille de l'ancien dirigeant libyen exécuté en a trouvé refuge à Oman[81].

En 2013, après l’accession d'Hassan Rohani à la présidence de l'Iran (plus modéré que son prédécesseur), le sultan Qabous s'est proposé comme médiateur entre Israël et l'Iran dans le cadre d'une initiative qui, selon le chef du Mossad, « méritait d'être examinée sérieusement »[82]. Mais le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou aurait rejeté l'idée[82].

En , la diplomate américaine Anne Patterson a rencontré à Oman différentes parties impliquées dans le conflit au Yémen pour les convaincre de venir à la conférence pour la paix de Genève[83]. Entre 2016 et 2020, le présidence de Donald Trump à la tête des États-Unis voit le pays se replier sur lui même et se désintéresser des conflits aux Moyen-Orient, mais son successeur Joe Biden décide de s'y impliquer de nouveau[84]. Dans ce contexte en , Oman organise une nouvelle rencontre entre le négociateur en chef des rebelles, Mohammad Abdelsalam et l'émissaire américain pour le Yémen, Tim Lenderking[23]. En , des médiateurs omanais se rendent à Sanaa pour rencontrer le chef des houthis, Abdelmalik al-Houthi, et le convaincre d'accepter un cessez-le-feu et de participer aux négociations de paix[24].

La capacité d'Oman à s'impliquer en tant que médiateur a aussi permis au sultanat d'obtenir la libération de plusieurs otages détenus au Yémen[25],[26],[27],[28],[85] et en Iran[86].

Une ouverture au bénéfice de l'économie

Après 40 ans de règne du sultan Saïd ibn Taimour, caractérisé par une fermeture au monde extérieur à l'exception du Royaume-Uni, son fils Qabous se montre avide de rattraper le temps perdu après son accession au pouvoir en 1970[1]. Malgré une ouverture économique croissante, le sultanat s'est montré réticent à accepter des financements de pays du Golfe, par peur que cela ne réduise son indépendance politique[12],[70].

Alors que l'État providence a été largement financée par la rente pétrolière depuis les années 1970, les autorités omanaises, conscientes de l'épuisement à venir des ressources pétrolières du sultanat, ont lancé en 2019 un plan d'ouverture et de restructuration baptisé « Vision 2040 »[87]. Ce plan envisage de réduire le rôle de l’État dans l’économie en stimulant le secteur privé, à développer le tourisme et donner une place plus importante aux investissements étrangers[87].

Industrie pétrolière

Les premières découvertes de pétrole datent du début des années 1960 et sont exploitées par la « Petroleum Development Oman », co-détenue par Shell, la Compagnie Française des Pétroles, et la Fondation Gulbekian[4]. Après l'accession au pouvoir du sultan Qabous, l'État omanais nationalise la PDO à hauteur de 60 %, et voit ses recettes pétrolières augmenter fortement grâce au choc pétrolier de 1973, qui permet d'engager la modernisation du pays[4]. Cette hausse des recettes pétrolières permet aussi au Sultan Qabous de mettre fin à la guerre du Dhofar, en promettant d'investir massivement dans cette région du sud, dont la pauvreté et la négligence par son père Saïd ibn Taimour a été l'une des principales causes du soulèvement[35].

Ainsi, selon un rapport du Programme des Nations unies pour le développement, Oman est le pays au monde dont l’indice de développement humain a le plus progressé entre 1970 et 2010[65].

Mais si Oman est un pays exportateur de pétrole, celui-ci a toujours refusé d'adhérer à l'OPEP pour se préserver de l'influence des autres pays du Golfe[2]. Pour autant, bien que non-membre de l'OPEP, Oman a généralement suivi les politiques de production adoptées par l'organisation[2].

En 2018, les revenus du gouvernement reposent à 80 % sur les hydrocarbures[12], dont l'exploitation représentent près d’un tiers du PIB[87]. Les compagnies pétrolières BP[59] et Total[88] ont d'importantes activités d’exploration et de production à Oman. Néanmoins, la baisse du prix du pétrole en 2014 qui a engendré un déficit important dans les finances publiques, ainsi que la perspective d'épuisement des réserves d'hydrocarbures d'ici 20 ans pour le pétrole et 35 ans pour le gaz, poussent le sultanat à diversifier son économie[9]. La logistique et le tourisme font partie des pistes[9].

Transport et logistique

De par sa situation géographique sur la mer d'Arabie, l'état des relations internationales d'Oman s'explique en partie par son statut historique de puissance commerciale reliant l’Asie du Sud et l’Afrique de l’Est[13],[89]

Port de Duqm à Oman.

Par leur positionnement stratégique, les deux ports omanais de Duqm et de Salalah attirent depuis plusieurs années les convoitises de plusieurs puissances internationales[30]. Le caractère stratégique de leur position est du à leur proximité avec les côtes iraniennes, le Yémen, et la Corne de l’Afrique, mais aussi les deux détroits clés de la péninsule arabique, Ormuz et Bab el-Mandeb, par lesquels transite une part significative du commerce mondial[30].

La sultanat a ainsi octroyé d'importantes concessions à la Grande-Bretagne, aux États-Unis, et plus récemment la Chine (dans le cadre des Nouvelles routes de la soie[72]) et l'Inde[71],[30]. Le Koweït et la Corée du Sud y investissent aussi massivement[30].

En , Oman lance le projet d’un réseau ferroviaire, d’un coût de 15,5 milliards de dollars, dans le cadre d'un projet d'infrastructure plus vaste destiné à connecter les six états du Conseil de coopération du Golfe[90].

En , le ministre israélien des Transports présente à Mascate un projet de ligne ferroviaire appelée la « voie de la paix régionale » reliant, le port Haïfa, à travers son pays aux pays du Golfe en passant par la Jordanie[91].

Tourisme

Enfin, le tourisme, activité quasi-inexistante au début des années 2000, se développe depuis le début des années 2010, encouragé par la monarchie qui mise sur cette ressource pour compenser le déclin de sa production de pétrole[92]. Les autorités ont ainsi débloqué un budget de 5,5 milliards d'euros réparti sur vingt-cinq ans pour développer le secteur du tourisme, qui doit permettre d'attirer 40 milliards d'euros d'investissements privés[93].

En 2017, l'accueil de touristes a rapporté 2,2 milliards de dollars soit 3,2 % du PIB du sultanat, avec notamment une hausse de 20% des touristes français et de 40% des touristes allemands par rapport à 2016. D’ici 2027, le gouvernement omanais espère que l’industrie touristique atteindra 10 % du PIB, alors que le nombre de touristes extérieurs visitant le sultanat augmente de 5 % chaque année[92]. Néanmoins, en 2020, la crise du coronavirus met un coup d'arrêt à la croissance de ce secteur à Oman, alors que 70 000 touristes ont visité le sultanat en 2019[70].

Pour autant, le développement de ce secteur reste une priorité à long terme pour le sultanat qui mise sur une clientèle haut de gamme plutôt que sur un tourisme de masse[93].

Les travailleurs étrangers

En 2020, les étrangers représentent environ 40% de la population d'Oman qui compte environ 4,5 millions d'habitants, alors que plus de 25 millions d'étrangers vivent dans le Golfe, constituant même la majorité de la population au Qatar, au Koweït et aux Emirats arabes unis[94].

En , le sultanat a annonce l'exclusion des travailleurs étrangers de plusieurs activités du secteur privé dans ce pays du Golfe, afin de favoriser l'emploi des nationaux dans le contexte la crise économique[94]. Les activités concernées les compagnies d'assurance, les magasins ou encore les concessions automobiles, ainsi que le métier de chauffeur ; de ce fait, les permis de travail des étrangers qui occupent ces postes ne sont pas renouvelés[94]. Parallèlement, une directive du Ministère des Finances appelle les entreprises publiques à remplacer leurs employés étrangers par des nationaux, pour offrir des opportunités d'emploi aux Omanais qualifiés et renforcer les compétences et les capacités nationales[94].

Notes et références

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Voir aussi

Ouvrages

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Articles scientifiques et académiques

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  • Lisa Romeo, « Guerre du Dhofar (1964-1976) », Les clés du Moyen-Orient,, , p. 2 (lire en ligne)
  • Marc Cher-Leparrain, « Fronde d’Oman contre l’Arabie saoudite », Orient XXI, , p. 3 (lire en ligne)
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  • Matthieu Rey, « 1958. Quand l’Irak découvrait l’espérance révolutionnaire », Orient XXI, , p. 3 (lire en ligne)
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  • Quentin Müller, « À Oman, un port stratégique pour contourner le détroit d’Ormuz », Orient XXI, , p. 4 (lire en ligne)
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Presse et vulgarisation

  • « Oman prépare son premier réseau ferroviaire, d’un coût de 15,5 milliards de dollars », L'Orient-Le Jour, , p. 2 (lire en ligne)
  • « Coup de tonnerre diplomatique : Riyad et ses alliés rompent avec le Qatar », L'Orient-Le Jour, , p. 1 (lire en ligne)
  • « Le Qatar se tourne vers Oman pour contourner le blocus naval des Émirats », L'Orient-Le Jour, , p. 1 (lire en ligne)
  • « BP lance la production du gisement gazier de Khazzan à Oman », Ouest-France, , p. 1 (lire en ligne)
  • « Isolé par ses voisins du Golfe, Doha se tourne vers Oman », L'Orient-Le Jour, , p. 1 (lire en ligne)
  • « Benjamin Netanyahou à Oman : une visite aussi secrète qu'inattendue », France 24, , p. 1 (lire en ligne)
  • « Israël doit être accepté comme puissance du Moyen-Orient, selon Oman », L'Orient-Le Jour, , p. 1 (lire en ligne)
  • « Total obtient un permis d’exploration à Oman dans le gaz naturel », L'Orient-Le Jour,, , p. 2 (lire en ligne)
  • « Israël a rétabli ses liens avec Oman, selon le chef du Mossad », Le Figaro, , p. 1 (lire en ligne)
  • « Oman nie avoir convenu d'établir des relations diplomatiques avec Israël », Le Point, , p. 1 (lire en ligne)
  • « La Syrie signe un accord avec Oman pour la préservation de son patrimoine », L'Orient-Le Jour, , p. 1 (lire en ligne)
  • « Mort du sultan Qabous d'Oman, son cousin Haïtham ben Tarek lui succède », L'Orient-Le Jour, , p. 1 (lire en ligne)
  • « Mort du sultan Qabous d'Oman : Netanyahu salue un grand dirigeant », L'Orient-Le Jour, , p. 2 (lire en ligne)
  • « Qabous Ben Saïd, précieux trait d’union entre les mondes arabe, perse et occidental », Le Monde, , p. 2 (lire en ligne)
  • « Haïtham ben Tarek a prêté serment comme nouveau souverain d'Oman », RFI, , p. 1 (lire en ligne)
  • Antoine Ajoury, « Qabous, un monarque absolu qui a sorti Oman de l'ombre », L'Orient-Le Jour, , p. 3 (lire en ligne)
  • Julie Kebbi, « À Oman, une succession aux enjeux internes et régionaux », L'Orient-Le Jour, , p. 2 (lire en ligne)
  • « Le sultan d'Oman a tenté de rapprocher Israël et l'Iran, sans succès », i24NEWS, 4 février 2020., p. 1 (lire en ligne)
  • « Le secrétaire d'Etat américain rencontre le nouveau sultan d'Oman », L'Orient-Le Jour, , p. 1 (lire en ligne)
  • « Entretien téléphonique entre les chefs de diplomatie d'Oman et d'Israël », L'Orient-Le Jour, , p. 2 (lire en ligne)
  • « Le Royaume-Uni renforce sa base militaire à Oman », L'Orient-Le Jour, , p. 1 (lire en ligne)
  • « Oman devrait être représenté à la cérémonie Israël-Émirats-Bahreïn », L'Orient-Le Jour, (lire en ligne)

Lien externe

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