Montdardier

Montdardier est une commune française, située dans le département du Gard en région Occitanie.

Montdardier

Château

Blason
Administration
Pays France
Région Occitanie
Département Gard
Arrondissement Le Vigan
Intercommunalité Communauté de communes du Pays viganais
Maire
Mandat
Thierry Redon
2020-2026
Code postal 30120
Code commune 30176
Démographie
Gentilé Montdardiérain
Population
municipale
199 hab. (2018 )
Densité 5,6 hab./km2
Géographie
Coordonnées 43° 55′ 42″ nord, 3° 35′ 33″ est
Altitude Min. 259 m
Max. 889 m
Superficie 35,25 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Le Vigan
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton du Vigan
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : région Occitanie
Montdardier
Géolocalisation sur la carte : Gard
Montdardier
Géolocalisation sur la carte : France
Montdardier
Géolocalisation sur la carte : France
Montdardier
Liens
Site web http://montdardier.fr

    Situé en bordure du causse de Blandas, le village domine la vallée et l'ancienne voie romaine contrôlée jadis par une forteresse, maintenant château néogothique.

    Géographie

    Localisation

    la rue du Camp neuf.

    Le village est situé à km au sud du Vigan. Montpellier est à 61 km, Nîmes et Millau à 77 km.

    Lieux-dits, hameaux et écarts

    • Caucanas
    • Cauvas
    • Les Campels
    • Conduzorgues
    • Counons
    • Le mas du Court
    • La Falguière
    • Les Gamboules
    • Le mas de la Gardie
    • Le mas Jean Gros
    • Navas
    • La Pilonerie
    • La Sanguinède

    Communes limitrophes

    Les communes limitrophes de Montdardier sont elles aussi sur le causse de Blandas (Blandas et Rogues), dans la vallée de la Vis (Gorniès et Saint-Laurent-le-Minier), dans la vallée de l'Arre (Arre et Molières-Cavaillac) ou sur le massif de l'Oiselette (Pommiers).

    Hydrographie et relief

    Montdardier au pied du massif de la Tude.

    À l'image du causse de Blandas, le relief de Montdardier est particulièrement accidenté : le massif boisé de La Tude culmine à 896 m et domine le village de près de 300 m, une plaine s'étire sur plusieurs kilomètres en direction de Rogues et de profondes vallées partent du village et séparent le causse du massif de l'Oiselette : la vallée de la Crenze à l'est vers Saint-Laurent-le-Minier et la vallée de la Glepe au nord vers Avèze.

    Climat

    Le climat dominant est méditerranéen mais des influences atlantiques se font sentir : l'été peut être chaud et sec alors que de violents orages, les épisodes cévenols, apportent de fortes précipitations à l'automne.

    Données météorologiques du Vigan de 2006 à 2009[1]
    MoisJanFévMarAvrMaiJuiJuiAoûSepOctNovDécAnnée
    Températures minimales (°C) 1,5 2,2 4,3 7,6 10,8 13,4 15,7 15,0 11,6 8,9 4,3 0,8 8,0
    Températures maximales (°C) 11,5 12,7 15,3 19,7 22,2 26,8 30,1 27,1 24,7 19,7 14,6 10,4 19,6
    Températures moyennes (°C) 8,0 6,9 7,6 13,6 16,4 19,9 22,8 21,1 17,9 13,7 9,0 4,7 13,5
    Pluviométrie (mm) 120,3 106,4 26,4 89,9 103,5 56,9 24,5 26,5 110,1 153,9 180,1 94,2 1 092,7
    Gel (jour) 12 7 2,5 0,7 6,3 15 43,5

    Les vents

    Le marin (sud-sud-est) est chargé d'humidité. Son influence est atténuée par le massif de la Séranne qui forme un écran. La bise "vén d'aut" (nord-nord-est) est un vent violent, sec et froid. Le rouergue "la roderga" (nord-ouest) souffle par toute saison et accompagne un changement de temps.

    • Can Tudo cargo soun capel, pastré, met toun mantel (Quand le sommet de la Tude disparait dans les nuages, pâtre, mets ton manteau).
    • Can buffo dé narbounés, voulés de pluéjo, aqui n'avés (Quand le Narbonnais souffle, vous aurez de la pluie en veux-tu en voilà).
    • Can espandissoun en naou véngés pas diré qué fo bél sus lou caoussé (Quand les Cévennes sont couvertes de neige, le mauvais temps règne aussi sur le Causse).

    Voies de communication et transports

    Montdardier est traversé par la D48 qui relie Le Vigan à Lodève (ancienne voie romaine qui cheminait des Cévennes à l'Espagne) et par la D113 qui relie Saint-Laurent-le-Minier à Vissec.

    Urbanisme

    Typologie

    Montdardier est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction du Vigan, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 20 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[5],[6].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (93,3 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (92,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (66,1 %), forêts (26,5 %), zones agricoles hétérogènes (3,7 %), prairies (2,3 %), mines, décharges et chantiers (0,7 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (0,7 %)[7].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Toponymie

    Provençal Mount-Dardié, du roman Mondesdier, du bas latin Mons Desiderius[8].
    Racine provençale Mount : mont et Deidié (du latin Desiderius) : Didier (Sant Deidié : saint Didier)[8].

    Histoire

    Préhistoire

    De nombreux vestiges témoignent d'une occupation des lieux depuis la Préhistoire.

    Antiquité

    Le village est situé à l'endroit où la voie romaine[Laquelle ?] atteint le plateau.

    Moyen Âge

    vue générale de Montdardier depuis le rocher.

    Montdardier est mentionné dès le XIe siècle dans le cartulaire de l'Abbaye de Saint-Guilhem-le-Désert : montis disderii, la montagne désirée[réf. nécessaire]. Il est aussi mentionné Parrochia de Monte Desiderio en 1255 dans le cartulaire du chapitre de Notre-Dame-de-Bonheur[9] et Mons Desiderius en 1384 dans le dénombrement de la sénéchaussée[9].

    Au XIVe siècle, au début de la guerre de Cent ans, la présence anglaise dans le Rouergue provoque de nouveaux travaux de fortifications du château. En 1469 le village et la forteresse sont pillés et incendiés par les troupes fidèles au comte d’Armagnac.

    Les Templiers et les Hospitaliers

    Une forteresse est édifiée au XIIe siècle sur un monticule, et complétée par un poste d'avant-garde, sur un éperon dominant la vallée de la Gleppe. Pendant le haut Moyen Âge, Montdardier est une étape sur le chemin de Saint Jacques de Compostelle. Les pèlerins peuvent trouver du réconfort dans un hôpital attribué aux Templiers, qui possèdent une résidence et des terres sur le village. La dévolution des biens de l'ordre du Temple, l'hôpital est transmis aux Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem.

    Époque moderne

    Montdardier sur la carte de Cassini.

    Restauré au XVe siècle, le château est confronté aux troubles religieux. En 1628, les troupes du Duc de Rohan détruisent les murailles de la forteresse. Rebâti à nouveau en 1703, le château n’a plus aucune vocation militaire.

    Les Hospitaliers sont présents dans le village au début de l'époque moderne. L'hôpital est donc géré durant cette période par l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem.

    Révolution française et Empire

    En 1792 le château est pillé et incendié par une troupe venue d’une autre région.

    Époque contemporaine

    La forteresse a subi de nombreuses mises à sac au cours de l'histoire. Après la Révolution le château est rebâti en 1860 sur des plans de Eugène Viollet le Duc à le demande du châtelain, le vicomte Fernand de Ginestous. Le village s'étend alors en dehors des fortifications, devient un village minier et permet des cultures variées dans le poljé de Rogues et dans la doline de Navas. L'extraction de pierres lithographiques à proximité du village contribue également à sa croissance économique et démographique.

    Lors des journées des 20 et , une colonne SS encercle le village. Les habitants craignent le pire mais le village est épargné. Cet évènement est commémoré par la statue de Notre-Dame du Causse à la sortie sud-ouest du village.

    La mine des Malines employa près de 600 ouvriers pendant plus de 20 ans entre 1890 et 1912 et ferma en 1992[10]. Du plomb et du zinc furent extraits ainsi que 250 tonnes d'argent[11]. La fermeture des mines et le déclin de la vie paysanne ont provoqué tout au long du XXe siècle le départ de nombreuses populations et la chute d'activités. Un nouvel élan est maintenant retrouvé.

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1943 1971 Louis de Saporta   conseiller général, chevalier de la légion d'honneur
    1971 1975 Ferdinand Vézinet    
    1975 1977 Marc Carrière    
    1977 1983 Juliette Cazalet    
    1983 1989 Juliette Cazalet    
    1989 2001 Pierre Vézinet    
    2001 2020 Daniel Carrière    
    mai 2020 En cours Thierry Redon    
    Les données manquantes sont à compléter.

    Intercommunalité

    La commune de Montdardier fait partie de la Communauté de communes du Pays viganais qui regroupe 22 communes autour du Vigan et comptait 10 412 habitants en 1999. La mise en place de cette communauté de communes créée en 1993 a permis un transfert de compétences : le développement économique et touristique, l'élimination des déchets, la gestion d'équipements culturels, de loisirs et sportifs, l'action sociale et la petite enfance, l'enfance et la jeunesse. Montdardier est membre du Syndicat Mixte du Grand Site de Navacelles.

    Population et société

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[12]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[13].

    En 2018, la commune comptait 199 habitants[Note 3], en diminution de 2,93 % par rapport à 2013 (Gard : +1,67 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    466432601714698715727700738
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    677672616577569578581743885
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    9181 051870558466424340324316
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2008
    273215197178157187192193193
    2013 2018 - - - - - - -
    205199-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[14] puis Insee à partir de 2006[15].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    L'effectif de la population de Montdardier est relativement stable tout au long du XIXe siècle puis croît rapidement avec l'importante activité de la mine des Malines, dans une zone de remplissages karstiques minéralisés[16]. La baisse est tout aussi rapide au début du XXe siècle avec le ralentissement de l'activité minière. Le maintien d'une agriculture rurale traditionnelle n'a pas suffi à retenir des populations plus attirées par la modernité des villes.

    Pyramide des âges

    Pyramide des âges à Montdardier en 1999[17].
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0 
    95 ans ou +
    1 
    18 
    75 à 94 ans
    17 
    14 
    60 à 74 ans
    15 
    18 
    45 à 59 ans
    27 
    19 
    30 à 44 ans
    14 
    10 
    15 à 29 ans
    9 
    12 
    0 à 14 ans
    22 

    Enseignement

    L'école communale regroupe en une classe unique les enfants du Causse de Blandas de la maternelle au CM2. Les plus grands sont scolarisés au Vigan pour le collège et le lycée.

    Manifestations culturelles et festivités

    Ces dernières années ont été le cadre d'un développement associatif à Montdardier.

    • Association des Parents d'Elèves et des Amis de l'École Publique de Montdardier-Blandas-Rogues.
    • Association Les Cardabelles : Association du 3e âge qui œuvre pour le maintien du lien social entre nos ainés.
    • Association Notre-Dame-du-Causse : Association de protection et d'entretien de la statue de Notre-Dame-du-Causse et du souvenir des terribles journées des 20 et lorsqu'une colonne SS encerclait le village.
    • Les amis de Sherpagaun : création et soutien d'actions visant à améliorer les conditions de vie des habitants du village de Sherpagaun au Népal dans les domaines de la reconstruction, de l'éducation, de la santé, de l'environnement, de l'économie et du tourisme.
    • Tous les soleils : publie Lou Cantou, le petit journal de Montdardier, bimestriel.
    • Troupelade : organisation de randonnées, de séjours et de stages ainsi que toute autre action de découverte et de développement du milieu rural.

    Sports

    • Amicale gardoise officiel moto : faire connaître le corps arbitral sur des épreuves motocyclistes et éventuellement organisation d’épreuves de tourisme et de randonnées tourisme.
    • Association de Gymnastique Volontaire du Causse de Blandas.
    • La Boule de la Tude : Association bouliste agréée par la Fédération française de pétanque et de jeu provençaux. Cette association a pour but d'entretenir la pétanque comme activité locale dans une ambiance chaleureuse.
    • Muay Thaï Boxe Cévenol : pratique boxe pieds, poings, coudes, genoux et disciplines associées.
    • Le critérium des Cévennes dont de nombreuses éditions sont passées sur le territoire de la commune.

    Économie

    Emploi

    La majorité des habitants travaillent à l'extérieur de Montdardier dans le bassin d'emploi Ganges-Le Vigan.

    Agriculture

    Les activités sont maintenant principalement l'élevage bovin qui s'est substitué au traditionnel élevage ovin et l'extraction de lauzes.

    Culture locale et patrimoine

    Édifices civils

    • Le château  Inscrit MH (1989)[18] : Restauré en 1860 par Viollet le Duc, il a été reconstruit sur les soubassements d'une forteresse édifiée au XIIe siècle comportant quatre grandes tours rondes. La forteresse assurait la protection du village et des paroisses du Causse dès le XIIe siècle. L’architecte Viollet-le-Duc est sollicité pour sa reconstruction en 1860 par le Vicomte Fernand de Ginestous. Souvent critiqué dans le passé, cet édifice signé de Viollet-le-Duc, témoigne de l'architecture à l'époque industrielle, de la réhabilitation du Moyen Âge par les romantiques au XIXe siècle. Les matériaux de construction sont traditionnels, bois et pierre, mais aussi nouveaux pour le XIXe siècle, fer, zinc, briques ;
    • Le monument aux morts de la Grande Guerre situé au croisement de la Grand'rue et de la Route de Ganges ;
    • La glacière ;
    • Les puits ;
    • L'ancien lavoir.

    Édifices religieux

    • L'église Saint-Martin de Montdardier du XIIIe siècle : Elle est située à l'extérieur du village le long de l'ancienne voie romaine. Le tympan d'époque paléochrétienne provient probablement de l'église primitive ;
    • La statue de Notre-Dame du Causse à la sortie sud-ouest du village. Une messe y est célébrée tous les ans pour la fête de l'Assomption le 15 août ;
    • La chapelle Saint-Guilhem dans le centre du village.
    • Temple protestant de Montdardier.

    Patrimoine culturel

    la salle polyvalente.
    • L'ancien temple protestant (aujourd'hui désaffecté et transformé en gîte touristique) ;
    • La salle polyvalente.

    Espaces protégés et gérés

    Gorges de la Vis et cirque de Navacelles

    Le site a été classé comme Zone de protection spéciale en [21].

    Le site Natura 2000 Gorges de la Vis et de la Virenque est une zone spéciale de conservation située pour 56% dans le département du Gard et pour 44% dans celui de l'Hérault. Il couvre une surface totale de 5 513 ha et se situe entre 150 m et 750 m d'altitude. Le site est composé principalement de : Forêts caducifoliées pour 42 %, Forêts sempervirentes non résineuses pour 20 % et Landes, Broussailles, Recrus, Maquis et Garrigues, Phrygana pour 20 %[22].

    Le site Natura 2000 « Gorges de la Vis et cirque de Navacelles » est une zone de protection spéciale située pour 85% dans le département du Gard sur les communes de Alzon, Arre, Arrigas, Bez-et-Esparon, Blandas, Campestre-et-Luc, Molières-Cavaillac, Montdardier, Pommiers, Rogues, Saint-Laurent-le-Minier, Vissec et pour 15% dans celui de l'Hérault sur les communes de Le Cros, Gorniès, Saint-Maurice-Navacelles, Sorbs. Il couvre une surface totale de 20 321 ha et se situe entre 150 m et 955 m d'altitude. Le site est composé principalement de : Pelouses sèches, Steppes pour 40 %, Forêts caducifoliées pour 15 % et Landes, Broussailles, Recrus, Maquis et Garrigues, Phrygana pour 10 %[21].

    La ZNIEFF de deuxième génération est Gorges de la Vis sur 3 668 ha[23]. L'inventaire a recensé deux espèces d'insectes, 8 espèces de mammifères, 5 espèces d'oiseaux et 21 espèces de plantes[23].

    Causse de Blandas

    le site a été proposé comme Site d’intérêt communautaire (Directive habitats) en [24].

    Le site Natura 2000 Causse de Blandas est une zone spéciale de conservation située sur les communes de Alzon, Arre, Arrigas, Blandas, Molières-Cavaillac, Montdardier, Pommiers, Rogues, Vissec. Le site Natura 2000 couvre une surface totale de 7 913 ha et se situe entre 540 m et 955 m d'altitude. Il est composé principalement de Pelouses sèches, Steppes pour 80 %, complétées par des Landes, Broussailles, Recrus, Maquis et Garrigues, Phrygana pour 7 %, d'Autres terres (incluant les Zones urbanisées et industrielles, Routes, Décharges, Mines) pour 5 %, des Prairies améliorées pour 4 %, des Forêts de résineux pour 2 %, des Rochers intérieurs, Éboulis rocheux, Dunes intérieures, Neige ou glace permanente pour 1 % et des Forêts caducifoliées pour 1 %[24].

    La ZNIEFF de deuxième génération est Causse de Blandas sur 9 132 ha[25]. L'inventaire a recensé une espèce d'insectes (onychogomphe à crochets), 5 espèces d'oiseaux (aigle royal, circaète Jean-le-Blanc, bruant ortolan, Pie-grièche méridionale et pie-grièche à tête rousse) et 38 espèces de plantes[25].

    Massif de la Tude

    Le massif de la Tude : Forêt communale reboisée à partir de 1864 par l'administration forestière. Dans les années 1930 la forêt est léguée à l'État par le maire de l'époque Gaston de Saporta. En échange de ce legs l'administration devait employer les chômeurs des mines pour construire des chemins d'accès.

    Balades et randonnées

    Un sentier de découverte et d'interprétation du patrimoine culturel permet de découvrir le village[26]. Trois sentiers de Petite Randonnée sont par ailleurs balisés au départ de Montdardier : Le sentier forestier de Montdardier, le sentier de la Tude et le sentier du pic d'Anjeau[27]. Le village est en outre à la fois traversé par le sentier de grande randonnée de pays (GRP) Tour du pays viganais et par le sentier de grande randonnée GR7 dont le parcours haut-languedocien est également dénommé "chemin de Saint-Guilhem".

    Personnalités liées à la commune

    Montdardier dans la littérature

    Montdardier est principalement cité comme lieu de passage, où la luminosité du Causse contraste avec l'étroitesse de la grand'rue, d'où ces passages quelque peu sombres :

    « A Montdardier, sur une montagne escarpée, couverte de bois et de lavande, se trouve un village de mendiants, avec une auberge qui m'a fait presque reculer. Des hommes à mine de coupe-jarrets y mangeaient du pain noir, et leurs visages sentaient tellement les galères que je pensais entendre le bruit de leurs chaînes. Je regardai leurs jambes, et je ne pouvais m'imaginer qu'ils auraient dû ne pas être libres. Il y a ici une sorte d'attitude si horriblement mauvaise qu'il est impossible de se tromper de sa signification. J'étais tout à fait seul et absolument sans armes. Jusqu'à ce moment, je n'avais pas songé à emporter de pistolets, et à ce moment j'aurais été satisfait d'en avoir. Le maître de l'auberge, qui semblait le cousin germain de ses hôtes, me servit non sans difficulté, du mauvais pain, mais qui n'était pas noir. Ni viande, ni œufs, ni légumes et un vin excécrable; pas d'avoine pour ma mule, pas de foin, pas de paille, pas d'herbes; heureusement la miche de pain était grande; j'en pris un morceau et distribuai le reste à mon ami d'Espagne à quatre pattes, qui le mangea avec reconnaissance, tandis que l'aubergiste grognait. »

     Arthur Young, Voyages en France en 1787, 1788 et 1789

    « La lune, à son premier quartier, restait encore noyée comme une espèce de tranche d'orange dans les horizons marécageux du Bas-Pays. Mais déjà l'altitude donnait au fouillis d'étoiles une telle luminosité qu'on distinguait parfaitement les ondulations du plateau. Julien reconnut sur sa droite la crête familière des rochers de la Tude qui dominaient le village de Montdardier, distant d'une lieue. Il repoussa de toutes ses forces l'envie de faire un détour par la propriété de sa tante, située à la sortie de Montdardier sur la route du petit hameau de Navas : ç'eut été un crève-cœur d'autant plus inutile que la propriété avait été vendue après la mort de sa tante, quinze ans auparavant. Il avait appris que les arbres du parc avaient été détruits par un incendie et que la maison, vaste bâtisse à allure de gentilhommière, mal entretenue par ses nouveaux propriétaires, qui avaient eu des malheurs, allait à la ruine. Adieu les roses, adieu le boulingrin et les groseilles, tout cela n'était qu'un petit spasme douloureux au fond de sa mémoire. »

     Jean Carrière, La caverne des pestiférés

    Héraldique

    Les armes de Montdardier se blasonnent ainsi :
    De gueules au chevron d'or surmonté d'une flèche couchée du même et soutenu d'une montagne d'argent mouvant de la pointe
    Armes parlantes (Rébus: mont+dard).


    L'ancien blason était :
    D'argent à trois fasces crénelées de cinq pièces de gueules


    Famille de Ginestous
    D'or au lion de gueules, armé, vilené et lampassé de sable

    Famille de Ginestous de Montdardier
    Ecartelé au 1er et 4e d’or au lion rampant de gueules, armé et lampassé de sable (qui est de Ginestous) ; au 2e et 3e d’argent à trois fasces crénelées de trois pièces de gueules (qui est de Montdardier).


    Les devises des Ginestous de Montdardier sont :

    • nec vi nec metu (ni par la force, ni par la crainte)
    • stabit atque florebit (il se tiendra debout et il fleurira)[28]

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Adrienne Durand-Tullou, Un milieu de civilisation traditionnelle, le causse de Blandas, Editions du beffroi, 2003
    • Montdardier. Dépliant patrimoine. Office de Tourisme des Cévennes Méridionales. 2009.

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

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