Molières-Cavaillac
Molières-Cavaillac est une commune française située dans le département du Gard en région Occitanie.
Pour les articles homonymes, voir Molières.
Molières-Cavaillac | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Occitanie | ||||
Département | Gard | ||||
Arrondissement | Le Vigan | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays viganais | ||||
Maire Mandat |
Roland Canayer 2020-2026 |
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Code postal | 30120 | ||||
Code commune | 30170 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Moliérois : molieres-cavaillac.fr | ||||
Population municipale |
931 hab. (2018 ) | ||||
Densité | 121 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 43° 58′ 35″ nord, 3° 34′ 37″ est | ||||
Altitude | Min. 235 m Max. 753 m |
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Superficie | 7,71 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Unité urbaine | Le Vigan (banlieue) |
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Aire d'attraction | Le Vigan (commune du pôle principal) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton du Vigan | ||||
Législatives | Cinquième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : région Occitanie
Géolocalisation sur la carte : Gard
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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Géographie
La commune de Molières-Cavaillac est une commune de la communauté de communes du Pays Viganais.
Bâti sur un éperon rocheux calcaire, le village de Molières domine la plaine de Cavaillac. Le village est traversé par la rivière Arre et son affluent le Coudoulous.
Communes limitrophes
Bréau-et-Salagosse | ||||
Bez-et-Esparon | N | Avèze | ||
O Molières-Cavaillac E | ||||
S | ||||
Arre | Montdardier | Pommiers |
Climat
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Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat méditerranéen franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat méditerranéen » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, les hivers sont doux et les étés chauds, avec un ensoleillement important et des vents violents fréquents[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[3]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-contre[1].
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[4] complétée par des études régionales[5] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Le Vigan », sur la commune du Vigan, mise en service en 1965[6] et qui se trouve à 3 km à vol d'oiseau[7],[Note 2], où la température moyenne annuelle est de 13,5 °C et la hauteur de précipitations de 1 405,8 mm pour la période 1981-2010[8]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Millau », sur la commune de Millau, dans le département de l'Aveyron, mise en service en 1964 et à 42 km[9], la température moyenne annuelle évolue de 10,7 °C pour la période 1971-2000[10], à 10,9 °C pour 1981-2010[11], puis à 11,3 °C pour 1991-2020[12].
Urbanisme
Typologie
Molières-Cavaillac est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 3],[13],[14],[15]. Elle appartient à l'unité urbaine du Vigan, une agglomération intra-départementale regroupant 6 communes[16] et 7 102 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[17],[18].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction du Vigan, dont elle est une commune du pôle principal[Note 4]. Cette aire, qui regroupe 20 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[19],[20].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (62,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (62,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (61 %), zones agricoles hétérogènes (14,7 %), zones urbanisées (11,5 %), prairies (10,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,8 %)[21].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
En 1162, le village de Molières est désigné sous le nom de ecclesia de Molieryiis puis en 1384 par Moleriae. La forme occitane est Molièras (graphie classique, autres graphies Mouliero, Mouièiro[22]), francisée ensuite en Mollières ou Molières.
En 1250, Cavaillac est désigné par Territorium de Cavallaco. La forme occitane est Cavalhac (graphie classique, autre graphie Cavia[22]) francisée ensuite Cavaillac.
D'abord appelée Molières, c'est en 1894 que la commune prend définitivement le nom de Molières-Cavaillac pour la différencier de Molières-sur-Cèze (autre Molières gardois).
Histoire
Antiquité
La commune de Molières-Cavaillac est traversée par l'ancien chemin des Rutènes. Cette ancienne voie reliait les Volques Arécomiques et les Rutènes. Des fouilles archéologiques ont mis au jour des éléments d'implantations gallo-romaines sur la commune.
Moyen Âge
L'église du village semble, par ses murs épais, sa position centrale, la hauteur et l'importance de son clocher, un petit ensemble fortifié.
Époque moderne
En 1562, les Moliérois se convertissent massivement à la Réforme. L'église est transformée en temple.
Le , le très catholique Pierre de Montfaucon, baron d'Hierle, établit dans le village une trentaine d'hommes avec armes et provisions. Le , les bourgeois et paysans d'Aulas et Bréau-et-Salagosse, voulant mettre fin aux brigandages de cette troupe, prennent d'assaut le fort et jettent les bandits au cachot.
Plusieurs carrières de pierres sont exploitées à cette époque, alimentant ainsi les chantiers des alentours.
L'activité des moulins est importante au XVIIe siècle : moulins à céréales, à huile, à foulons (pour la confection des draps de laine).
En 1751, s'installe au Mas Cavaillac une importante papeterie qui produit des cartons d'emballages vendu dans tout le Languedoc.
Époque contemporaine
C'est au XIXe siècle que l'économie de Molières-Cavaillac est en plein essor notamment grâce à l'exploitation des mines de houille. Ces gisements sont connus et exploités dès le XIVe siècle. En 1783, le sieur Nicolas, obtient le privilège exclusif d'exploitation. Les mines de Cavaillac sont très difficiles à exploiter du fait des nombreuses inondations des galeries. La houille qui est extraite sert alors essentiellement aux filatures.
L'activité textile par le biais des filatures de soie était très importante.
De nombreux mas avaient aussi une importante activité agricole (Mas Rivière, Mas Rouge...).
Depuis les années 1970, la plaine de Cavaillac se construit et les vergers ont laissé la place aux habitations résidentielles et hangars d'activités artisanales.
Politique et administration
Liste des maires
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[24].
En 2018, la commune comptait 931 habitants[Note 5], en augmentation de 0,22 % par rapport à 2013 (Gard : +1,67 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
Enseignement
- École maternelle intercommunale qui dessert les communes de Molières-Cavaillac, Bréau-et-Salagosse, Mars, Aulas et Arphy.
- École élémentaire.
Santé
Une maison de repos "Les châtaigniers" est installée dans la plaine de Cavaillac.
Culture locale et patrimoine
Édifices civils
Plusieurs constructions témoignent de l'activité industrielle et agricole de la fin du XIXe siècle :
- Filature Pelenc. Existante dès 1840, agrandie tout au long du XIXe siècle. Une centaine d'ouvriers y travaillaient vers 1900. Fermeture en . Elle abrite aujourd'hui la mairie annexe et une salle des fêtes.
- Ancienne papeterie en activité de 1751 à 1837. Transformée en filature puis en mas agricole. Aujourd'hui transformée en appartements et bureaux.
- Ancienne usine ProGil. Industrie d'extraction du tannin du châtaignier installée en 1893. Fermeture en 1955. Aujourd'hui les locaux abritent une importante scierie.
- Puits Sainte-Barbe et Mines des Lachs.
- Maison et filature Parlongue. Filature en activité de 1837 à 1914. En partie démolie en 1934 pour faciliter le tracé de la D999, elle conserve un style original rappelant les demeures toscanes.
Des chemins en calade, des lavoirs et un ancien moulin à huile sont en cours de réhabilitation.
La tourette. Tour bâtie en calcaire vers 1860 par des bergers.
Édifices religieux
- Église Saint-Jean-Baptiste dont les fondations datent du XIIIe siècle.
- Temple de l’Église Protestante Unie de France, bâti en 1826.
- Salle paroissiale protestante, ancienne chapelle hinschiste.
Personnalités liées à la commune
- Louis Parlongue (1770-1849), ancien maire de la commune, propriétaire de la filature Parlongue.
- Marcel Pelenc (1898- ), ancien maire de la commune, patron de la filature Pelenc. Bertin Barral (1904-2006), gestionnaire de la ferme exemplaire du Mas de Buisson.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Ressource relative à la géographie :
- Ressource relative à la musique :
- (en) MusicBrainz
- Ressource relative aux organisations :
- Site officiel
- « Molières-Cavaillac sur le site de l'Institut géographique national » [archive du ], sur wikiwix.com (consulté le )
- « Insee - Chiffres clés : Molières-Cavaillac », sur www.insee.fr (consulté le )
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en celle d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
- Cartes
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Références
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (oracle) Occitanie », sur occitanie.chambre-agriculture.fr, (consulté le )
- « Station Météo-France Le Vigan - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Molières-Cavaillac et Le Vigan », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Le Vigan - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Molières-Cavaillac et Millau », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Millau - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Millau - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Millau - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 du Le Vigan », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
- « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- (oc + fr) Frédéric Mistral et Jules Ronjat, Lou Trésor dou Félibrige ou Dictionnaire provençal-français, Raphèle-lès-Arles, M. Petit, , 2 vol. ; 25 cm (ISBN 84-499-0563-X, notice BnF no FRBNF37258238), p. 358, t. 2 et p. 507, t. 1.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- Eugène Germer-Durand, Ministère de l'instruction publique (Éditeur scientifique) et Comité des travaux historiques et scientifiques (dir.), Dictionnaire topographique du département du Gard : comprenant les noms de lieu anciens et modernes, Paris, Impr. impériale, , XXXVI-298 p., in-4 (notice BnF no FRBNF30500934), p. 137-138 et p. 51.
- « Blason de la commune », sur www.labanquedublason2.com (consulté le ).
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