Aulas
Aulas est une commune française située dans le département du Gard en région Occitanie.
Pour l’article ayant un titre homophone, voir Jean-Michel Aulas.
Aulas | |
Vue des habitations d'Aulas, le long du Coudoulous. | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Occitanie |
Département | Gard |
Arrondissement | Le Vigan |
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays viganais |
Maire Mandat |
Bruno Montet 2020-2026 |
Code postal | 30120 |
Code commune | 30024 |
Démographie | |
Population municipale |
466 hab. (2018 ) |
Densité | 160 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 44° 00′ 04″ nord, 3° 35′ 14″ est |
Altitude | Min. 264 m Max. 642 m |
Superficie | 2,91 km2 |
Type | Commune rurale |
Unité urbaine | Le Vigan (banlieue) |
Aire d'attraction | Le Vigan (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton du Vigan |
Législatives | Cinquième circonscription |
Localisation | |
Géographie
Localisation
La commune d'Aulas se situe en Cévennes, dans la vallée du Coudoulous.
Hydrographie et relief
La commune est traversée par le Coudoulous.
Voies de communication et transports
La commune est accessible par les routes départementales 48N, 170, 190 et 370. Par ailleurs, elle est traversée par le Sentier de grande randonnée 7 (GR 7) qui constitue localement un tronçon du chemin de Saint-Guilhem-le-Désert.
Climat
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Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat méditerranéen franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat méditerranéen » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, les hivers sont doux et les étés chauds, avec un ensoleillement important et des vents violents fréquents[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[3]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-contre[1].
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[4] complétée par des études régionales[5] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Le Vigan », sur la commune du Vigan, mise en service en 1965[6] et qui se trouve à 2 km à vol d'oiseau[7],[Note 2], où la température moyenne annuelle est de 13,5 °C et la hauteur de précipitations de 1 405,8 mm pour la période 1981-2010[8]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Millau », sur la commune de Millau, dans le département de l'Aveyron, mise en service en 1964 et à 42 km[9], la température moyenne annuelle évolue de 10,7 °C pour la période 1971-2000[10], à 10,9 °C pour 1981-2010[11], puis à 11,3 °C pour 1991-2020[12].
Urbanisme
Typologie
Aulas est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 3],[13],[14],[15]. Elle appartient à l'unité urbaine du Vigan, une agglomération intra-départementale regroupant 6 communes[16] et 7 102 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[17],[18].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction du Vigan, dont elle est une commune de la couronne[Note 4]. Cette aire, qui regroupe 20 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[19],[20].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (56,4 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (58,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (56,4 %), zones urbanisées (22,6 %), zones agricoles hétérogènes (13,9 %), prairies (7,1 %)[21].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
On peut lire dans les chartes anciennes : Aulaz in pago Arisdendis (XIIe siècle), Aulatis dans une bulle pontificale de 1156, Aulatio (1239), puis Avolacium lors du dénombrement de la sénéchaussée en 1384.
Nom de domaine formé avec le suffixe -atis sur le nom de personne latin Aulus.
Ses habitants se nomment les Aulasiens, Aulasiennes.
Histoire
Moyen Âge
La famille de Bermond d'Anduze et de Sauve gouverne en Cévennes un vaste territoire : la baronnie d'Hierle qui comprend 22 paroisses et 12 châteaux. Lors de la croisade contre les Albigeois, la baronnie est confisquée par le roi de France, les châteaux et forteresses sont démantelés. Elle n'est restituée aux Bermond que très diminuée. D'abord établi à Roquedur, le siège de la baronnie d'Hierle est transféré à Aulas en 1243. En 1275, le baron accorde de nombreux droits et franchises à la cité et à ses habitants. Par la suite, les Bermond cèdent la baronnie à Pons de Saint-Just, évêque de Béziers, lequel la transmet à la famille de Pierre de Pierrefort avant qu'une autre lignée, les Montfaucon, n'en fasse l'acquisition en 1541. Si Le Vigan est une terre ecclésiastique et royale, dans la vallée voisine, Aulas est une petite cité commerçante et active où demeure le baron d'Hierle, premier seigneur des Cévennes de l'Ouest après le roi.
Époque moderne
Au XVIe siècle, la population d'Aulas devient majoritairement protestante. Le baron d'Hierle, Fulcrand de Montfaucon s'oppose avec violence à l'installation de la Réforme et aux pasteurs envoyés prêcher celle-ci. À son château d'Aulas, il préfère séjourner dans sa forteresse de Vissec située en terres restées catholiques ou bien au château Lombard au Vigan, l'actuel Hôtel de Vissec.
Du Moyen Âge au XVIIIe siècle, Aulas est un centre lainier important des vallées viganaises grâce à ses manufactures de draps qui transforment la laine des brebis des Causses et emploient un grand nombre d'ouvriers. À partir de 1750, cette industrie est concurrencée par les fils de soie et de coton avec lesquels sont tricotés bas et collants. Ce dynamisme économique est complété par la diffusion des idées des Lumières portées et défendues par quelques familles locales : les Bérenger de Caladon à Clapices, les Quatrefages à la Capelle…
Révolution française et Empire
En 1789, Alexandre de la Tour du Pin est le dernier porteur des titres de baron d'Hierle et gouverneur de la ville d'Aulas. La Révolution entraîne la fin de la baronnie d'Hierle et Aulas perd son titre de ville et les franchises dont elle jouissait depuis 1275.
Les troubles et les guerres qui s'ensuivent désorganisent les ateliers et les filières d'exportation.
Époque contemporaine
Il faut attendre la Restauration et la paix retrouvée pour que l'essor bonnetier permette à Aulas de connaître un nouvel âge d'or symbolisé par les vastes filatures édifiées dans la seconde moitié du XIXe siècle. L'économie textile et l'agriculture participèrent à l'essor du village jusqu'à la Seconde Guerre mondiale.
Politique et administration
Liste des maires
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[23].
En 2018, la commune comptait 466 habitants[Note 5], en augmentation de 0,22 % par rapport à 2013 (Gard : +1,67 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
Enseignement
École élémentaire communale.
Culture locale et patrimoine
Édifices civils
- La poterne, entrée médiévale du village sur les rives du Coudoulous.
- Anciens moulins et lavoirs.
- La place où l'on peut admirer les façades médiévales et le griffe.
- Château des barons d'Hierle.
- Vieux pont médiéval.
- Maison Teissier du Cros bâtie entre le XVIIIe et le XIXe siècle.
- Filature de soie Pelon édifié en 1852 par Hippolyte Pelon. Agrandie en 1866. Devient propriété des Teissier du Cros puis des Bresson. Elle devient bonneterie de nylon puis ferme ses portes dans les années 1970.
- Porte de la Capelle.
- Les traouquets, étroits passages entre les maisons permettant le passage des personnes et la ventilation des rues du vieux villages.
- Château de la Capelle. Appartenant à la famille des Quatrefages avant de revenir aux Bousquet de Florian.
- Monument des prédicants sur la D48 érigé en 1929 faisant mémoire des prédicants Teissier, Bénézet et Roussel mis à mort à Montpellier au XVIIIe siècle.
- Château de Clapices, résidence des Bérenger de Caladon.
Édifices religieux
- Église Saint-Martin remaniée maintes fois jusqu'au XIXe siècle.
- Temple protestant bâti en 1840 portant les inscriptions ultérieurement rajoutées : « Liberté, Égalité, Fraternité » et « République Française ».
Personnalités liées à la commune
- Alexandre Roussel, pasteur clandestin arrêté le 10 septembre 1728 et pendu à Montpellier le 30 novembre 1728.
- Jean-Pierre Bérenger de Caladon de la Nuège (1728-1802), officier de cavalerie, partisan de la Grande Encyclopédie, correspondant de Voltaire.
- Henri Bérenger de Caladon de Lanuejols (1740-1810).
- Odette Teissier du Cros (1906-1997), ethnologue française, fondatrice et conservatrice du Musée cévenol au Vigan.
Héraldique
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Les armes d'Aulas se blasonnent ainsi : D'or à l'aigle de sable, au chef d'azur chargé de trois tours d'argent[26]. |
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Voir aussi
Bibliographie
- Aulas. Dépliant patrimoine. Office de Tourisme des Cévennes Méridionales. 2009.
Articles connexes
Liens externes
- Ressource relative à la géographie :
- Ressource relative aux organisations :
- « Aulas sur le site de l'Institut géographique national », sur wikiwix.com (consulté le )
- « Insee - Chiffres clés : Aulas », sur www.insee.fr (consulté le )
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en celle d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
- Cartes
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Références
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (oracle) Occitanie », sur occitanie.chambre-agriculture.fr, (consulté le )
- « Station Météo-France Le Vigan - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Aulas et Le Vigan », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Le Vigan - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Aulas et Millau », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Millau - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Millau - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Millau - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 du Le Vigan », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
- « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- Le blason de la commune sur « Gaso », sur www.labanquedublason2.com (consulté le ).
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