Gorniès
Gorniès (en occitan Gornièrs) est une commune française située dans le département de l'Hérault en région Occitanie.
Gorniès | |||||
Madières et son château dans les gorges de la Vis | |||||
Blason |
|||||
Administration | |||||
---|---|---|---|---|---|
Pays | France | ||||
Région | Occitanie | ||||
Département | Hérault | ||||
Arrondissement | Lodève | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes des Cévennes gangeoises et suménoises | ||||
Maire Mandat |
Joël Povreau 2020-2026 |
||||
Code postal | 34190 | ||||
Code commune | 34115 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Gorniésains | ||||
Population municipale |
122 hab. (2018 ) | ||||
Densité | 4,2 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 43° 53′ 21″ nord, 3° 37′ 32″ est | ||||
Altitude | 225 m Min. 176 m Max. 940 m |
||||
Superficie | 29,31 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Lodève | ||||
Législatives | Quatrième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : région Occitanie
Géolocalisation sur la carte : Hérault
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
| |||||
Ses habitants sont appelés les Gorniessois.
Géographie
Gorniès se situe dans la vallée de la Vis entre Ganges et le Cirque de Navacelles. Le village est dominé par le causse de Blandas à l'ouest et le massif de la Séranne au sud. Le territoire de la commune s'étend sur ces deux massifs et culmine au Roc Blanc.
Bien que la commune soit située dans le département de l'Hérault, il faut obligatoirement passer par le département du Gard pour pouvoir rejoindre la commune en voiture.
Climat
|
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat méditerranéen franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat méditerranéen » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, les hivers sont doux et les étés chauds, avec un ensoleillement important et des vents violents fréquents[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[3]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-contre[1].
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[4] complétée par des études régionales[5] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Moules-et-Baucels », sur la commune de Moulès-et-Baucels, mise en service en 1985[6]et qui se trouve à 11 km à vol d'oiseau[7],[Note 2], où la température moyenne annuelle est de 14,1 °C et la hauteur de précipitations de 1 113,8 mm pour la période 1981-2010[8]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Montpellier-Aéroport », sur la commune de Mauguio, mise en service en 1946 et à 43 km[9], la température moyenne annuelle évolue de 14,7 °C pour la période 1971-2000[10], à 15,1 °C pour 1981-2010[11], puis à 15,5 °C pour 1991-2020[12].
Réseau Natura 2000
Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des directives habitats et oiseaux, constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS)[Note 3]. Un site Natura 2000 a été défini sur la commune au titre de la directive habitats[14] :
- les « gorges de la Vis et de la Virenque », d'une superficie de 5 501 ha, un grand site régional qui entaille et sépare l'ensemble des grands causses méridionaux. Il présente deux intérêts majeurs : des habitats aquatiques et des ripisylves, avec six espèces de l'annexe II et des habitats de rochers avec des chauves-souris, les pentes avec de grands éboulis et des pentes boisées de hêtraie calcicole[15]
et un au titre de la directive oiseaux[14] :
- les « gorges de la Vis et cirque de Navacelles », d'une superficie de 20 277 ha, qui offrent aux oiseaux les milieux nécessaires à la reproduction, à l’hivernage ou au repos en phase migratoire. Il compte, à différentes périodes de l’année, un grand nombre d’espèces remarquables à l’échelle européenne[16].
Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Quatre ZNIEFF de type 1[Note 4] sont recensées sur la commune[17] :
- les « gorges de la Vis » (3 661 ha), couvrant 8 communes dont cinq dans le Gard et trois dans l'Hérault[18] ;
- le « pic d'Anjeau et rochers de la Tude » (75 ha), couvrant 3 communes dont deux dans le Gard et une dans l'Hérault[19] ;
- les « Roc Blanc » (118 ha), couvrant 2 communes du département[20] ;
- les « Roque Maure et grotte d'Anjeau » (281 ha), couvrant 2 communes dont une dans le Gard et une dans l'Hérault[21] ;
et trois ZNIEFF de type 2[Note 5],[17] :
- le « causse de Blandas » (9 113 ha), couvrant 12 communes dont 11 dans le Gard et une dans l'Hérault[22] ;
- le « causse et contreforts du Larzac et montagne de la Séranne » (44 035 ha), couvrant 33 communes dont une dans l'Aveyron, deux dans le Gard et 30 dans l'Hérault[23] ;
- les « gorges de la Vis et de la Virenque » (9 620 ha), couvrant 16 communes dont dix dans le Gard et six dans l'Hérault[24].
Urbanisme
Typologie
Gorniès est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[25],[26],[27]. La commune est en outre hors attraction des villes[28],[29].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (98,7 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (98,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (57,4 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (41,3 %), zones agricoles hétérogènes (1,3 %)[30].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
La commune a été connue sous les variantes : de Gornerio (12e s. ?, 1250), de Grenerio (1550), etc.
Le nom est probablement une variante de l'occitan cornièr = cornouiller[31].
Histoire
Au cours de la Révolution française, la commune porte provisoirement le nom de Renfort[32].
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[34]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[35].
En 2018, la commune comptait 122 habitants[Note 7], en augmentation de 3,39 % par rapport à 2013 (Hérault : +6,12 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
Lieux et monuments
Le résistant français Michel Hollard, l'homme qui sauva Londres, est inhumé au cimetière de Gorniès.
Sites naturels
Spéléologie
La commune de Gorniès est l'une des communes du département de l'Hérault les plus riches en cavités naturelles (grottes et avens). Sa position au pied du massif du Roc Blanc composé de calcaires du Jurassique supérieur en fait un pôle d'attractivité spéléologique des plus importants de la région karstique nord-montpellièraine.
Plus de 150 cavités y sont connues. Les plus importantes sont les grottes de Grenouillet, la grotte des Claux, la grotte des Scorpions et la caverne du Maure (où des fouilles ont été effectuées par François Charles Ernest Octobon, qui habita à Gorniès). De nombreuses rivières souterraines y sont recensées : évent du Mas Neuf, évent de Rodel, évent de Plantayrels, évent de Gorniès, évent de Cartayrals, rivière Souterraine du Grand Bousquet.
La coloration d'un ruisseau qui parcourt la grotte de Grenouillet, réalisée par le Club Loisirs et Plein-Air (CLPA) a rejoint la source de Brissac (l'Avèze) traversant sur une distance de plusieurs kilomètres tout le massif du Roc-Blanc. Cette expérience a mis en évidence un des plus importants réseaux hydrogéologiques de la région des Garrigues.
Personnalités liées à la commune
- Commandant François Charles Ernest Octobon, paléontologue et Officier de la Légion d'Honneur.
- Michel Hollard, héros de la Résistance, marié avec Yvonne Marguerite Gounelle.
- Pasteurs Gédéon Gounelle, Élie Gounelle, Paul Gounelle, Edmond Gounelle et Théodore Gounelle.
Voir aussi
Bibliographie
- Laure Octobon et Olivier Cayzac, Et si gorniès m'était Conté, Paris, Patrimoine Cévenol, , 228 p.
- Miriam Reinhardt, Un coin des Cévennes, Montbéliard, Impr. montbéliardais, , 8 p. (lire en ligne)
- Jean-Louis Roudil, La grotte du Claux (Gorniès, Hérault) : le néolithique final du Languedoc, Paris, Éd. du CNRS, , 143 p.
- M. Thibaudeau, Eglises romanes de la région de Ganges, Gorniès, Saint-Étienne-d'Issensac, Laroque, [s.l.], [s.n.],
Fonds d'archives
- Fonds : Archives communales de Gorniès (1679-1953) [0,15 ml]. Cote : 115 EDT. Montpellier : Archives départementales de l'Hérault (présentation en ligne).
Articles connexes
Liens externes
- Ressource relative à la géographie :
- Ressource relative aux organisations :
- Gorniès commune de l'office de tourisme Cévennes Méditerranée
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Dans les sites Natura 2000, les États membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles[13].
- Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
- Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
- Cartes
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Références
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (oracle) Occitanie », sur occitanie.chambre-agriculture.fr, (consulté le )
- « Station Météo-France Moules-et-Baucels - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Gorniès et Moulès-et-Baucels », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Moules-et-Baucels - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Gorniès et Mauguio », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Montpellier-Aéroport - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Montpellier-Aéroport - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Montpellier-Aéroport - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- Réseau européen Natura 2000, Ministère de la transition écologique et solidaire
- « Liste des zones Natura 2000 de la commune de Gorniès », sur le site de l'Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
- « site Natura 2000 FR9101384 - fiche descriptive », sur le site de l'inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
- « site Natura 2000 FR9112011 - fiche descriptive », sur le site de l'inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
- « Liste des ZNIEFF de la commune de Gorniès », sur le site de l'Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
- « ZNIEFF les « gorges de la Vis » - fiche descriptive », sur le site de l'inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
- « ZNIEFF le « pic d'Anjeau et rochers de la Tude » - fiche descriptive », sur le site de l'inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
- « ZNIEFF les « Roc Blanc » - fiche descriptive », sur le site de l'inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
- « ZNIEFF les « Roque Maure et grotte d'Anjeau » - fiche descriptive », sur le site de l'inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
- « ZNIEFF le « causse de Blandas » - fiche descriptive », sur le site de l'inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
- « ZNIEFF le « causse et contreforts du Larzac et montagne de la Séranne » - fiche descriptive », sur le site de l'inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
- « ZNIEFF les « gorges de la Vis et de la Virenque » - fiche descriptive », sur le site de l'inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- Frank R. Hamlin et abbé André Cabrol, Les noms de lieux du département de l'Hérault : Dictionnaire Topographique et Étymologique, , 415 p. (ISBN 2-904624-00-7, lire en ligne), p. 179
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Le maire, Joël Povreau, est en place, publié le sur le site du Midi-Libre (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- Portail des communes de France
- Portail de l’Hérault