Lycée Chaptal
Le lycée Chaptal est un établissement public d'enseignement secondaire et supérieur parisien.
Cet article concerne le lycée situé à Paris. Pour le lycée situé à Quimper, voir Lycée Chaptal (Quimper).
Pour les articles homonymes, voir Chaptal.
Lycée Chaptal | |||
Généralités | |||
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Pays | France | ||
Académie | Paris | ||
Coordonnées | 48° 52′ 53″ nord, 2° 19′ 12″ est | ||
Adresse | 45 boulevard des Batignolles 75008 Paris |
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Site internet | lycee-chaptal-paris.fr | ||
Cadre éducatif | |||
Type | Établissement public local d'enseignement (EPLE) | ||
Proviseur | M. Gateau | ||
Matricule | Collège : 0752529 S Lycée : 0750663 N |
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Population scolaire | ~2 000 élèves | ||
Formation | Collège Lycée général (S, STI2D et ES) CPGE scientifiques et économiques et littéraires |
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Langues étudiées | anglais, allemand, espagnol, latin, grec | ||
Localisation | |||
Géolocalisation sur la carte : 8e arrondissement de Paris
Géolocalisation sur la carte : Paris
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Aujourd'hui, ce lycée accueille environ 2 000 élèves de la sixième aux classes préparatoires.
Situation et accès
Situé au 45 boulevard des Batignolles dans le 8e arrondissement de Paris, en face du métro Rome et des voies ferrées de la gare Saint-Lazare, ce site est desservi par les stations de métro Rome et Villiers.
Origine du nom
Il porte le nom du chimiste, médecin et homme politique français Jean-Antoine Chaptal (1756-1832).
Historique
Le lycée Chaptal a été fondé par Prosper Goubaux, ayant aujourd'hui trois bustes à son image au lycée. De plus, la salle la plus prestigieuse de l'établissement (photographie à droite) — actuellement salle de réunion et d'examens, anciennement salle de dessin — et une place à environ 200 mètres du lycée, portent son nom depuis 1993.
Eugène Train (1832-1903) fut l'architecte des bâtiments datant du règne de Napoléon III. Les travaux ont duré de 1866 à 1876, avec une interruption due à la guerre de 1870 à 1871. Train conçoit et dessine un plan en s'inspirant de la division en trois collèges de l'école François-Ier, tous entourant une cour. Toutes les divisions ont des entrées différentes : boulevard des Batignolles, rue Andrieux, rue de Rome, et on peut y accéder depuis les gymnase ou le réfectoire par des galeries couvertes[1].
Pendant la Commune de Paris, des insurgés se sont retranchés dans l'école en travaux, et y ont résisté plusieurs jours, avant d'être mis hors de combat par le 102e régiment d'infanterie de ligne, appuyé par de l'artillerie mise en batterie sur le boulevard des Batignolles. Plusieurs impacts sont encore visibles en façade. Les bâtiments inachevés ont été mis alors à la disposition du Comité évangélique de secours aux blessés pour y installer une ambulance de 300 lits, Edmond de Guerle étant le directeur des brancardiers protestants[2].
Il existe un bâtiment récent des années 1970 comprenant les centres de documentation et d'information, la salle des professeurs et le nouveau gymnase aménagé en sous-sol. Cette récente construction a remplacé l'ancienne chapelle, utilisée comme gymnase, pour des soucis de laïcité, mais au détriment du patrimoine historique.
Sous Napoléon III, le prestigieux bâtiment remplissait des fonctions liées à l'activité militaire du régime. L'éducation scientifique était fondamentale. Au niveau des deux grands amphithéâtres latéraux, les inscriptions gravées sur pierre « Physique » et « Chimie » témoignent de cette utilisation ancienne.
Les locaux sont classés « monument historique » et le lycée possède un musée comportant de nombreux instruments utilisés en physique et chimie — dont une impressionnante collection du XIXe siècle. Le musée est fermé au public en temps normal mais sert quelquefois pour des expositions temporaires, en particulier lors de la fête de la Science chaque année.
Une association d'anciens élèves[3] a été créée en 1854 et est toujours active. L’amicale des Anciens Élèves a pour objectif de mettre en contact les Chaptaliens (élèves et anciens élèves) et dispose de fonds pouvant aider financièrement des élèves dans l’élaboration d'un projet personnel.
Enseignements
Les classes de terminale sont essentiellement scientifiques avec quatre classes préparant le baccalauréat scientifique — dont une avec les sciences de l'ingénieur comme enseignement de détermination. Une cinquième classe prépare elle au baccalauréat économique et social. Pour la rentrée 2011, le lycée fait partie avec trois autres établissements parisiens (Louis-le-Grand, Janson-de-Sailly, et Paul-Valéry) des lycées dits « d'excellence » à ouvrir pour les premières et terminales des filières de sciences et technologies de l'industrie et du développement durable (Stidd)[4]. Un atelier de théâtre est fondé en 1989 par Sonia Branglidor, professeur de lettres, et fut notamment parrainé par Joël Jouanneau[5].
Par ailleurs, bien que le lycée accueille des classes préparatoires littéraires et économiques, la majorité de ses effectifs est concentrée dans les filières scientifiques. En effet, sur 22 classes préparatoires, 17 sont scientifiques, 2 sont économiques, et 3 sont littéraires.
L'établissement est également l'un des membres du GRETA de Paris, organisme qui fait de la formation continue pour les salariés[6].
Classement des CPGE
En 2015, L'Étudiant donnait le classement suivant pour les concours d'admission des grandes écoles de 2014 :
Filière | Élèves admis dans une grande école* |
Taux d'admission* |
Taux moyen sur 5 ans |
Classement national |
Évolution sur un an |
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ECS [7] | 5 / 43 élèves | 12 % | 14 % | 26e sur 95 |
1 |
Khâgne LSH [8] | 9 / 68 élèves | 13 % | 8 % | 7e sur 73 |
1 |
MP / MP* [9] | 9 / 79 élèves | 11 % | 12 % | 32e sur 114 |
5 |
PC / PC* [10] | 8 / 75 élèves | 11 % | 8 % | 20e sur 110 |
16 |
PSI / PSI* [11] | 30 / 93 élèves | 32 % | 23 % | 16e sur 120 |
4 |
PT / PT* [12] | 23 / 37 élèves | 62 % | 59 % | 4e sur 62 |
2 |
BCPST [13] | 21 / 76 élèves | 28 % | 28 % | 37e sur 53 |
6 |
Source : Classement 2015 des prépas - L'Étudiant (Concours de 2014). * le taux d'admission dépend des grandes écoles retenues par l'étude. En filières ECE et ECS, ce sont HEC, ESSEC, et l'ESCP. Pour les khâgnes, ce sont l'ENSAE, l'ENC, les 3 ENS, et 5 écoles de commerce (HEC, ESSEC, ESCP, EM Lyon et EDHEC). En filières scientifiques, ce sont un panier de 11 à 17 écoles d'ingénieurs qui ont été retenus selon la filière (MP, PC, PSI, PT ou BCPST). |
Classement du lycée
En 2015, le lycée se classe 8e sur 109 au niveau départemental en termes de qualité d'enseignement, et 106e au niveau national. Le classement s'établit sur trois critères : le taux de réussite au baccalauréat, la proportion d'élèves de première qui obtient le baccalauréat en ayant fait les deux dernières années de leur scolarité dans l'établissement, et la valeur ajoutée (calculée à partir de l'origine sociale des élèves, de leur âge et de leurs résultats au diplôme national du brevet)[14].
Proviseurs
- ? - 2002 : M. Gérard Mamou
- 2002-2010 : M. Philippe Semichon
- 2010-2013 : Mme Bouvier
- 2013-2018 : M. Torres
- Depuis 2018 : M. Gateau
Personnalités liées au lycée
Élèves
Par ordre alphabétique :
- Henri Abraham
- Jean Anouilh
- Cyril Abiteboul
- Claude Askolovitch
- Dove Attia
- Zo d'Axa
- Didier Barbelivien
- Jean-Louis Barrault
- Patrick Baudry
- Christian Brendel
- André Breton (une salle d'examen du lycée est à son nom)
- Philippe Bouvard[15]
- Thérésien Cadet
- Jean-Michel Caradec
- Bernard Cottret
- Alfred Dreyfus
- Mathieu Dreyfus
- René Dubos
- Alexandre Dumas fils
- Théodore Fraenkel
- Roger Frison-Roche
- Abel Gance
- Aristide Gromer
- Paul Grossin
- Daniel Hechter
- Michel Houellebecq
- Maurice Kanapa
- Michel Lang, réalisateur
- Pierre Lazareff
- Jean-Louis Le Moigne
- Henri Lœvenbruck
- Raymond Lœwy
- Salvador de Madariaga
- Paul Morand
- Maurice d'Ocagne
- René Quinton
- Marcel Roche
- Nicolas Sarkozy
- Gauvain Sers
- Alain Philippe Segonds
- Jeanloup Sieff
- Bernard Trémillon
- Jean Yanne
- Paul Quiles
Professeurs
- Henri Abraham
- Jacques Ancel
- Emmanuel Beau de Loménie
- Charles de Comberousse
- Georges Dumas, philosophie (1894-1902)
- Pierrette Fleutiaux
- Gaston Mouchet, professeur-directeur d'études en 1893/1894
- Jean-Robert Pitte
- Athanase Coquerel, aumônier
- Philippe Delaveau, poète et professeur de lettres
- Imad Lahoud, professeur de maths prépa HEC (remplaçant)
- Isabelle Garo, professeur de philosophie
- Marcel Bournérias, professeur de biologie
Le lycée au cinéma et à la télévision
- 1976 : Lieu de tournage au début du film À nous les petites anglaises, film de Michel Lang ancien élève du lycée Chaptal
- 2018 : Speakerine, série télévisée de Laurent Tuel, diffusée sur France 2. Le lycée est transformé en quai des Orfèvres pour les besoins de la série, et sert de cadre pour les scènes de lycée.[16]
Notes et références
- « Lycée CHAPTAL - PARIS », sur www.lycee-chaptal-paris.fr (consulté le )
- de Guerle, « Hélène Vernet », in : le petit Journal, Vendredi 21 avril 1876
- http://www.chaptaliens.fr
- À Paris, des classes techno dans de prestigieux lycées dans Le Figaro du 29 avril 2011.
- A propos de l'Atelier dans Le blog de l'atelier théâtre du lycée Chaptal.
- « Les établissements adhérents du GRETA METEHOR Paris », sur GRETA METEHOR Paris (consulté le ).
- Classement 2015 des prépas ECS
- Classement 2015 des prépas LSH
- Classement 2015 des prépas MP
- Classement 2015 des prépas PC
- Classement 2015 des prépas PSI
- Classement 2015 des prépas PT
- Classement 2015 des prépas BCPST
- Méthodologie du classement national des lycées français
- Philippe Bouvard, « J’ai découvert la lutte des classes dans la cour de récréation », rubrique « Le bloc-notes », in Le Figaro Magazine, semaine du 17 mai 2013, page 138.
- « Camille Choteau sur Instagram : Jour de tournage. So 60’s. #speakerine @france2 », sur Instagram (consulté le )
Sources
- http://www.chaptaliens.fr/
- À Paris, des classes techno dans de prestigieux lycées dans Le Figaro du .
- Classement 2015 des prépas ECS
- Classement 2015 des prépas LSH
- Classement 2015 des prépas MP
- Classement 2015 des prépas PC
- Classement 2015 des prépas PSI
- Classement 2015 des prépas PT
- Classement 2015 des prépas BCPST
- Classement Départemental et National des lycées français
- Méthodologie du classement national des lycées français
- Philippe Bouvard, « J’ai découvert la lutte des classes dans la cour de récréation », rubrique « Le bloc-notes », in Le Figaro Magazine, semaine du , page 138.