Pierre Petit (photographe)

Pierre Petit, né le à Aups (Var[1]) et mort le à Paris, est un photographe français.

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Biographie

Caricature de Pierre Petit par Georges Lafosse, parue dans Le Trombinoscope en 1875.
Pierre Petit et fils, affiche publicitaire.

Pierre Lanith Petit apprend la technique photographique avec Eugène Disdéri, l'inventeur de la photo carte de visite. Il est surnommé « Collodion le chevelu »[2].

Il installe ses studios à Paris, en 1858 au no 31 rue Cadet. Il ouvre un atelier à Baden et un autre à Marseille. Sur sa carte de visite on peut lire : « Photographe de l'Épiscopat français, des Lycées et Écoles de France, de la Faculté de Médecine et de la Société des gens de lettres ». C'est chez lui qu'Étienne Carjat, jusque là caricaturiste de presse apprend la photographie[3]

En 1859, il entame un ambitieux projet de Galerie des hommes du jour, composée de portraits accompagnés de notices biographiques de personnalités au centre de l’actualité des spectacles, de la culture et de la vie politique. Ce travail lance sa notoriété et il s'associe à Antoine Trinquart jusqu'en 1861.

En 1862, Pierre Petit intente un procès, qu'il perdra, contre son ancien associé Antoine Trinquart, qui avait installé un studio photographique à l'enseigne des Nouveaux Ateliers, à moins de mille mètres de celui de Petit, rue Cadet[4].

La même année, il est nommé photographe de l'Épiscopat et des ordres religieux, et il réalise une série de portraits d'ecclésiastiques dans toute la France.

La commission impériale le nomme photographe officiel de l'Exposition universelle de 1867 à Paris où il réalise 12 000 clichés.

Il contribue au siège de Paris et à la Commune par son témoignage photographique en prenant des clichés comme ceux de la rue de Rivoli éventrée par les bombes ou des scènes du champ de bataille d'Ivry.

Il adhère en 1875 à la Société française de photographie et devient le photographe officiel de plusieurs institutions dont la faculté de médecine. Il se rend au Jardin d'acclimatation pour photographier les représentants de diverses tribus qui y étaient alors exhibées.

De 1871 à 1884, il est chargé par l'État de suivre les travaux de construction de la statue de la Liberté dans l'atelier parisien d'Auguste Bartholdi avant son expédition pour New York. Il photographie la tête de la statue exposée à l’Exposition universelle de 1878 à Paris. Il est nommé chevalier de la Légion d'honneur le .

Pierre Petit adhère, en qualité de membre libre, à la quatrième Société du Caveau. On lit dans le recueil annuel des chansons du Caveau pour 1900 :

« Le célèbre Pierre Petit, membre libre du Caveau, s'occupe en ce mois, de photographier, à titre purement gracieux, chacun de ses collègues, pour les grouper ensuite, selon l'usage traditionnel, dans un tableau d'ensemble qui sera exposé dans la salle du restaurant Corazza, à toutes les réunions de la Société[5]. »

Son studio photographique produisit de nombreuses photographies de classe des grands lycées de Paris et sa région dès 1870. Après la mort de Pierre Petit, cette activité, ainsi que la publication d'un Album de 32 vues de Paris Inondé et sa banlieue du , continua jusqu'après 1920 par l'un de ses fils sous l'enseigne « Pierre Petit, rue Cadet, Paris », puis « Pierre Petit, 122 rue Lafayette, Paris ».

Il a été propriétaire de la revue Les Veillées chrétiennes[6].

Pierre Petit est mort le , à son domicile dans le 10e arrondissement de Paris[7]. Il est inhumé au cimetière des Batignolles (10e division)[8].

Distinctions

Notes et références

  1. Extrait d'acte de naissance sur le site de la base Léonore.
  2. Michel Poivert, Carole Troufléau, L'utopie photographique: regard sur la collection de la Société française de photographie, Maison européenne de la photographie, Société française de photographie, Éd. Le Point du jour, 2004, p.202.
  3. André Rouillé, L'Empire de la photographie, 1838-1870, Éditions Le Sycomore, 1982.
  4. J. Mahias, « Concurrence déloyale. Ateliers photographiques de Pierre Petit », La Presse, 24 mars 1862, p. 3 (lire en ligne sur Gallica).
  5. Le Caveau, 1900 (en ligne).
  6. Les collections du Musée d'art moderne et contemporain de la ville de Strasbourg, Éditions des Musées de Strasbourg, 2008, p. 42 : « Il était devenu le propriétaire du journal Les Veillées chrétiennes, ce qui lui permit de renforcer ses liens avec le clergé. »
  7. Archives de Paris 10e, acte de décès no 844, année 1909 (vue 18/31)
  8. Registre journalier d'inhumation du Cimetières des Batignolles de 1909 en date du 18 février (page 16/31)

Voir aussi

Articles connexes

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