Mont-Dore (Puy-de-Dôme)
Mont-Dore (nom officiel[2]), très souvent appelée Le Mont-Dore, est une commune française située dans le département du Puy-de-Dôme, en région Auvergne-Rhône-Alpes.
« Le Mont-Dore » redirige ici. Pour les articles homonymes, voir Mont-Dore.
Cet article traite de la commune de Mont-Dore. Pour la station de ski, consulter Le Mont-Dore (station).
Mont-Dore | |||||
Le bourg avec le puy de Sancy en arrière-plan. | |||||
Héraldique |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Auvergne-Rhône-Alpes | ||||
Département | Puy-de-Dôme | ||||
Arrondissement | Issoire | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du Massif du Sancy (siège) |
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Maire Mandat |
Sébastien Dubourg 2020-2026 |
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Code postal | 63240 | ||||
Code commune | 63236 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Montdoriens ou Mont-Doriens[1] |
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Population municipale |
1 280 hab. (2018 ) | ||||
Densité | 36 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 45° 34′ 38″ nord, 2° 48′ 35″ est | ||||
Altitude | Min. 897 m Max. 1 883 m |
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Superficie | 35,87 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton du Sancy | ||||
Législatives | Troisième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Géolocalisation sur la carte : Puy-de-Dôme
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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Liens | |||||
Site web | mairie-mont-dore.fr | ||||
Ses habitants sont appelés les Montdoriens et les Montdoriennes ou les Mont-Doriens et les Mont-Doriennes[1].
Géographie
- Vue sur la vallée.
Localisation
Située à une altitude de 1 050 m, elle est entourée de volcans parmi lesquels le puy de Sancy, point culminant du Massif central. Sur les flancs du puy de Sancy, deux torrents, la Dore (à ne pas confondre avec la Dore, affluent de l'Allier) et la Dogne se rejoignent pour former la Dordogne.
Huit communes sont limitrophes (neuf en incluant le quadripoint avec Laqueuille)[3] :
Hydrographie
La commune est traversée par la Dordogne, qui y prend sa source.
Voies routières
La desserte du Mont-Dore a été facilitée par l'arrivée de l'autoroute A89 en provenance de Bordeaux et Ussel depuis 2000 et vers Clermont-Ferrand depuis 2006, par la sortie 25, suppléant l'ancienne route nationale 89 désormais déclassée en départementale 2089.
Les routes départementales suivantes traversent la commune :
- la D 996 est la principale route d'accès en venant d'Issoire par le col de la Croix-Morand ou de La Bourboule via le lieu-dit le Genestoux ;
- la D 130 permet aussi de rejoindre La Bourboule en longeant la voie ferrée ;
- la D 983 de Clermont-Ferrand par le lac de Guéry et le col du même nom ;
- la D 36 depuis Besse-et-Saint-Anastaise par le col de la Croix Saint-Robert (fermeture hivernale) ;
- la D 645 depuis La Tour-d'Auvergne.
Transports routier
Mont-Dore est desservie par la ligne 45 du réseau Transdôme reliant La Bourboule à la station du Grand Sancy, en été (de juin à août) et en hiver (de décembre à mars), sept jours sur sept[4]. Cette desserte ne permet pas de correspondances avec la capitale régionale ; en contrepartie, la région assure des liaisons directes entre ces deux communes, de gare à gare[5].
Transport ferroviaire
La gare du Mont-Dore était accessible par des rames TER Auvergne en provenance ou à destination de Clermont-Ferrand, mais la desserte par voie ferrée s'est arrêtée en raison de problèmes de shuntage du matériel assuré par des X 73500 assurant cet aller-retour. Depuis le 2 novembre 2015, la desserte est remplacée par des autocars TER Auvergne. La gare en cul de sac sur la ligne de Laqueuille au Mont-Dore est à voie unique.
Par voie aérienne
L'aéroport de Clermont-Ferrand-Auvergne est à 60 km par la route.
Urbanisme
Typologie
Mont-Dore est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[6],[7],[8].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (83 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (83,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (46,4 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (36,6 %), prairies (12,5 %), zones urbanisées (3,7 %), eaux continentales[Note 2] (0,6 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (0,2 %)[11].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[12].
Logement
En 2011, la commune comptait 2 630 logements, contre 2 788 en 2006. Parmi ces logements, la majorité étaient des résidences secondaires (58,1 %). Les résidences principales ne concernent que près d'un quart de ces logements ; les logements vacants représentent une part de 17,2 %. Ces logements étaient pour 29,7 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 69,7 % des appartements[a 1].
La proportion des résidences principales, propriétés de leurs occupants était de 58,2 %, en hausse sensible par rapport à 2006 (54,5 %). La part de logements HLM loués vides était de 11,6 % (contre 10,5 %)[a 2].
Toponymie
Au cours de la période révolutionnaire de la Convention nationale (1792-1795), la commune a porté le nom de Les Bains-du-Montdor[13].
Histoire
- Eugène Isabey : Entrée dans le village des Bains [Le Mont-Dore] (1831, Metropolitan Museum of Art)
Politique et administration
Découpage territorial
La commune de Mont-Dore est le siège de la communauté de communes du Massif du Sancy[2], un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le . Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[15].
Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement d'Issoire depuis 2017[Note 3], à la circonscription administrative de l'État du Puy-de-Dôme et à la région Auvergne-Rhône-Alpes[2]. Jusqu'en , elle faisait partie du canton de Rochefort-Montagne[18].
Sur le plan électoral, elle dépend du canton du Sancy pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[2], et de la troisième circonscription du Puy-de-Dôme pour les élections législatives, depuis le dernier découpage électoral de 2010[18].
Élections de 2020
Le conseil municipal de Mont-Dore, commune de plus de 1 000 habitants, est élu au scrutin proportionnel de liste à deux tours (sans aucune modification possible de la liste)[19], pour un mandat de six ans renouvelable[20]. Compte tenu de la population communale, le nombre de sièges à pourvoir lors des élections municipales de 2020 est de 15[21]. Lors du premier tour, tenu le , aucun candidat n'a été élu. Les quinze conseillers municipaux sont élus au second tour, qui se tient le du fait de la pandémie de Covid-19, avec un taux de participation de 69,30 %[22], se répartissant en : douze sièges issus de la liste de Sébastien Dubourg et trois sièges issus de la liste de Séverine Monestier[22].
Les cinq sièges attribués à la commune au sein du conseil communautaire de la communauté de communes du Massif du Sancy se répartissent en : quatre sièges issus de la liste de Sébastien Dubourg et un siège issu de la liste de Séverine Monestier[22].
Chronologie des maires
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[26].
En 2018, la commune comptait 1 280 habitants[Note 6], en diminution de 4,97 % par rapport à 2013 (Puy-de-Dôme : +2,82 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
Sur la période 1999-2006, la baisse de la population est justifiée par des soldes naturel et migratoire négatifs (respectivement 2 % et -0,6 %. Le taux de natalité relevé était de 7,6 ‰ et celui de mortalité de 13,9 ‰. La période 2006-2011 a enregistré un taux de mortalité plus élevé (16,3 ‰)[a 3].
Enseignement
Mont-Dore dépend de l'académie de Clermont-Ferrand. Elle gère une école élémentaire publique (du Sancy). L'école élémentaire privée (Saint-Joseph) a fermé en 2016[29].
Les élèves poursuivent leur scolarité au collège Marcel-Bony de Murat-le-Quaire[30], puis à Clermont-Ferrand, au lycée Ambroise-Brugière pour les filières générales et STMG, ou au lycée La-Fayette pour la filière STI2D[31].
Manifestations culturelles et festivités
Depuis 1989 a lieu en février le Sancy Snow Jazz qui se déroule principalement au Mont-Dore. D'une durée de huit jours, le festival programme une cinquantaine de concerts qui mettent en avant le jazz classique, le new orleans et le swing entre autres[32].
Depuis 2007 a lieu en septembre, le Volcanic Blues Festival qui se déroule sur quatre jours[33].
Depuis 2011 a lieu en juillet le Retro Rockin' Festival, consacré au rock 'n' roll[34].
Sports
Le Mont-Dore possède une école de ski et un club de ski. Un derby de ski se déroule également toutes les mi mars.
Une équipe de hockey sur glace.
Médias
- Presse écrite : La Montagne, Le Capucin bavard
- Radio : France Bleu Pays d'Auvergne
Économie
Le Mont-Dore compte notamment sur son territoire plusieurs sources (dont la source dite de la Montille à 1 220 m d'altitude) qui sont exploitées pour la production de l'eau de source du Mont-Dore[35], commercialisée en France. La société « Sources du Mont-Dore en Auvergne » (SMDA) produisait 150 millions de litres en 2010[36].
Revenus de la population et fiscalité
En 2011, le revenu fiscal médian par ménage s'élevait à 23 319 euros, ce qui plaçait Mont-Dore au 27 440e rang des communes de plus de 49 ménages en métropole[37].
En 2011, sur les 902 foyers fiscaux existants, 45,6 % n'étaient pas imposables[a 5].
Emploi
En 2011, la population âgée de 15 à 64 ans s'élevait à 822 personnes, parmi lesquelles on comptait 79,1 % d'actifs dont 72,9 % ayant un emploi et 6,2 % de chômeurs[a 6].
On comptait 1 111 emplois dans la zone d'emploi. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la zone étant de 611, l'indicateur de concentration d'emploi est de 181,9 %, ce qui signifie que la commune offre plus d'un emploi par habitant actif[a 7].
438 des 611 personnes âgées de 15 ans ou plus (soit 71,7 %) sont des salariés[a 8]. La majorité des actifs (86,9 %) travaillent dans la commune de résidence et seulement 12 % travaillent en dehors de la commune tout en restant dans le même département[a 9].
Entreprises
Au , Mont-Dore comptait 228 entreprises : 9 dans l'industrie, 19 dans la construction, 166 dans le commerce, les transports et les services divers et 34 dans le secteur administratif[a 10], ainsi que 281 établissements[a 11].
Agriculture
Au recensement agricole de 2010, la commune comptait cinq exploitations agricoles. Ce nombre est en nette diminution par rapport à 1988 (13) (les chiffres de 2000 ne sont pas diffusés pour cause de secret statistique). La superficie agricole utilisée sur ces exploitations est de 229 hectares en 2010[38].
Tourisme
Mont-Dore vit du tourisme. Il existait 19 hôtels classés entre zéro et quatre étoiles au . Ces hôtels comptabilisent 505 chambres. La majorité de ces hôtels étaient classés deux étoiles[a 12] et on les trouve principalement au pied de la station du Sancy ou en centre-ville.
Elle possède également quatre campings (3 étoiles : L'Esquiladou ; 2 étoiles : La Grande Cascade, La Plage Verte et Les Crouzets[39]), totalisant 336 emplacements[a 13], ainsi qu'une résidence de tourisme (65 places lit), deux villages vacances (670 places lit) et un autre hébergement collectif de 106 places lit[a 14].
Fin le conseil d'administration de la société des Remontées mécaniques demande son placement en redressement judiciaire[40].
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Le funiculaire du Capucin est le plus ancien funiculaire à traction électrique de France. Inauguré en 1898 et inscrit au titre des Monuments historiques.
- La construction des thermes du Mont-Dore, de 1817 à 1823, est confiée à l'architecte Louis-Charles Ledru. De style néo-byzantin, ils sont agrandis et modernisés depuis. La décoration intérieure comporte de multiples références à l'architecture romaine, byzantine et à l'art roman auvergnat. Ils sont considérés comme les plus vastes d'Europe. Le hall des Sources (dont la charpente métallique est due à Gustave Eiffel) et la salle des pas perdus du premier étage sont les deux merveilles à visiter. Le peintre Roger Forissier y réalise en 1975 une peinture murale inaugurée par le président Valéry Giscard d'Estaing. Chaque mois de février a lieu, en ses murs, le SAFE (Salon d'Art Fantastique Européen), où exposent des peintres de renommée internationale issus du mouvement dalinien.
- Le Palace Sarciron, aujourd’hui résidence privée, face aux thermes, est l'un des derniers témoins muets de l'époque florissante du thermalisme montdorien. Œuvre de l'architecte clermontois Louis Jarrier, il ouvrit ses portes en . Fréquenté par le gotha européen, les princes d'Asie, les grandes familles d'industriels et banquiers et les artistes, il était doté de 300 chambres et suites où travaillaient plus de 200 employés. Le Sarciron fut longtemps considéré comme l'un des cinq plus grands palaces de France jusqu'à sa fermeture en 1953.
- Le lac de Guéry est le plus haut lac d'Auvergne perché à 1 247 m, situé à 9 km du Mont-Dore en direction de Clermont-Ferrand. Il est connu pour être le seul lac d'Europe occidentale où est pratiquée la pêche sur glace dite pêche au trou ou à l'esquimau. Quand la couche de glace est suffisante, dès l'ouverture (généralement second week-end de mars), les pêcheurs creusent un trou dans celle-ci, jettent leurs lignes et n'ont plus qu'à attendre le bon vouloir des truites et autres brochets. Cette manifestation, gérée par la société des pêcheurs à la ligne du Mont-Dore, attire chaque année des milliers d'aficionados de l'épuisette. À noter que même sans glace, la pêche a également lieu.
- Le Puy de Sancy est à 1 886 mètres le point culminant du Massif Central. Il est sur le territoire de la commune du Mont-Dore et c'est là que se trouvent les sources de la Dordogne. Haut lieu touristique de l'Auvergne (50 % du tourisme auvergnat)[réf. nécessaire], cet ancien volcan, qui se couvre de neige chaque hiver, propose un choix considérable de chemins et sentiers de randonnées accessibles au plus grand nombre. Il est le domaine de nombreuses et très rares variétés de plantes et d'insectes (notamment papillons). Mouflons, chamois, marmottes, aigles l'ont choisi comme domaine. On peut également accéder au sommet du Sancy où se trouve une très belle table d'orientation, par deux téléphériques.
- L'église Saint-Pardoux, imaginée par l'architecte Aymon Gilbert Mallay en 1852, inaugurée en 1855 et agrandie en 1886, présente un mélange de styles néo-gothique et néo-roman. Cette église est classée "hors normes". Son entrée est située plein Nord et non pas à l'Est comme traditionnellement, et elle n'est pas construite en forme de croix. Elle date de la fin du XIXe siècle[41].
- Les cascades du Mont-Dore : Grande cascade, cascade du Saut du Loup, cascade du Queureuilh, cascade du Rossignolet. Accessibles par chemin de randonnée.
Station de ski
La station de ski du Mont-Dore est située sur le versant nord du Puy de Sancy. Elle est reliée à la station de ski du Super-Besse sur le versant sud. La station est la troisième créée en France après Mongenevre et Chamonix. Elle ouvrit ses premières pistes (dotée de deux remonte-pentes et d'un téléphérique) en 1936 grâce aux investissements de Dieudonné Costes, le célèbre aviateur qui traversa pour la première fois l'Atlantique d'est en ouest avec Maurice Bellonte à bord de leur avion Le Point d'Interrogation. Appelée Les Champs de Neige de Paris, le Mont-Dore devint tout de suite une station à la mode très fréquentée par la jet-set du moment tels les acteurs, Roland Toutain, Gaby Morlay, la romancière Colette, Coco Chanel et bien d'autres. Devenue depuis une station familiale, et souvent classée comme la plus enneigée de France, elle attire chaque hiver des milliers de skieurs de tous âges sur ses pistes reliées à l'autre versant à la station de Super-Besse et formant ensemble le domaine du Grand Sancy (avec notamment près de 500 km de pistes de ski de fond, de raquette). La station d'hiver du Mont-Dore est classée parmi les quatre premières stations de ski hors-piste par la qualité et la difficulté de son domaine et a reçu en 2010 les Championnats de France de ski.
Thermalisme
La ville est connue essentiellement comme station thermale[42]. Les Celtes puis les Romains utilisaient déjà les eaux des monts d'Auvergne pour leurs propriétés sur la santé.
Au Moyen Âge, cette pratique a tendance à disparaître sauf justement au Mont-Dore où l'on continue à soigner les affections pulmonaires et rhumatismales. L'accès était alors gratuit et la fréquentation très populaire.[43]
Au XIXe siècle, le capitalisme naissant commence à s'intéresser à cette richesse naturelle et les stations thermales comme La Bourboule et le Mont-Dore vont se développer surtout à partir de 1830 ; commenceront alors à se créer des casinos, des hôtels, autour des établissements de soins.
Les eaux sont les plus siliceuses de France, elles sont aussi chargées de gaz et d'acide carboniques, leur température est comprise entre 38 et 44 °C.
On y soigne l'asthme, les affections respiratoires et les rhumatismes. Sont également traitées les sinusites et autres affections nasales telles que les polyposes naso-sinusiennes.
Parmi les curistes célèbres qui ont fréquenté les eaux du Mont-Dore, citons : Madame de Sévigné, le marquis de Mirabeau (père du fameux orateur), Alfred de Musset, Charles Nodier, Honoré de Balzac, Anatole France, Marie de Hohenzollern-Sigmaringen (mère du roi des Belges Albert Ier), Marie de Saxe-Cobourg-Gotha (reine de Roumanie), Marcel Proust, Marie Bashkirtseff, Georges Clemenceau, le maréchal Jean de Lattre de Tassigny, Paul Bourget, Francine Bloch…
De plus, deux princesses de sang royal français firent des séjours au Mont-Dore dans les premières années du XIXe siècle : la duchesse d'Angoulême, fille de Louis XVI et de Marie-Antoinette, et la duchesse de Berry, belle-fille du roi Charles X. Ces deux dernières possèdent une rue dans la station. Tout comme George Sand qui suivit une dizaine de cures à la fin de sa vie. Celle-ci écrivit un de ses romans, Jean de la Roche, en prenant comme sujet la station du Mont-Dore. De son côté, Anatole France publia Jocaste dont l'action se situe également au Mont-Dore et dans les environs.
Patrimoine naturel
- Réserve naturelle nationale de Chastreix-Sancy, créée en 2007
Personnalités liées à la commune
- Claude Antoine Gaspard Riche (1762-1797), naturaliste ;
- Michel Bertrand (1774-1857), médecin fondateur de la station thermale du Mont-Dore ;
- Eugène Scribe (1791-1861), auteur dramatique. Il consacra une de ses pièces (Les Eaux du Mont-Dore, 1822) à la station ;
- Raphaël de Valentin (personnage de fiction). Héros de La Peau de chagrin d'Honoré de Balzac, il vient soigner sa santé déclinante au Mont-Dore où son amante Pauline Gaudin de Witschnau vient le retrouver ;
- Amédée Tardieu (1841-1920), médecin à la station thermale du Mont-Dore qui y consacre de nombreux ouvrages médicaux ;
- Les frères Lumière (Louis : 1864-1948 ; Auguste : 1862-1954) consacrèrent au Mont-Dore deux de leurs films : La Montée du funiculaire et La Sortie des thermes ;
- Armand Sauvagnat (1900-1979), Montdorien de vieille souche, exploitant de cinéma, il fut longtemps président de l'office de tourisme du Mont-Dore. Il est l'auteur de La Fabuleuse Histoire du Mont-Dore, parue en 1962 avec une préface de Valéry Giscard d'Estaing ;
- Joseph Foret (1901-1991), éditeur d'art né au Mont-Dore, connu comme l'éditeur du livre unique L'Apocalypse selon saint Jean, tiré à un exemplaire et aux dimensions impressionnantes ;
- Georges Fontanet (1901-1986), d'origine montdorienne, peintre proche de l'école de Murol, surnommé le peintre du Sancy car il a consacré un grand nombre de ses toiles à ce massif ;
- Pierre Gatignol (1921-2013), pionnier du ski en Auvergne, il est le premier Auvergnat et l'un des premiers de France à obtenir son diplôme de moniteur de ski (le document porte le no 102). Dès 1947, il fonde l'école du ski français du Mont-Dore ;
- Denis Collangettes (1945-1999), ce « fou » de montagne fut le premier guide de haute montagne d'Auvergne. Il ouvrit de très nombreuses voies d'escalades au puy de Sancy. Il se tua accidentellement au cours de l'une de ses sorties ;
- Dominique Dimey, née en 1957, d'origine parisienne mais possédant un chalet au Mont-Dore, fille du poète Bernard Dimey, chanteuse, actrice et compositrice ;
- Le skieur Gauthier de Tessières, vice-champion du monde de super G, Clermontois d'origine et qui débuta le ski sur les pistes de la station est devenu, en , citoyen d'honneur du Mont-Dore ;
- Emmanuel Guillaume, issu d'une très ancienne famille montdorienne, il est membre du Conseil d'État, auteur d'ouvrages sur la station, le Sancy et sur des thèmes bien précis : la justice, la vie religieuse, la forêt… Parmi ceux-ci, il faut citer Justice seigneuriale dans le massif du Sancy au XVIIIe siècle, L'Eau, la forêt et les hommes au cœur de l'ancienne Auvergne et La Foi des sommets, anciennes familles des montagnes d'Auvergne (ce dernier en collaboration avec Thierry Pibouleau et Thibault Fouris) ;
- Ghislaine Pierrat, Montdorienne par le sang, juriste et docteure en communication politique et économique, auteure du livre La communication n'est pas un jeu paru aux éditions L'Harmattan ;
- Bernard Bellot, journaliste, historien du Mont-Dore, cofondateur du seul journal non communal Le Capucin Bavard apparu en 1996 ;
- Pierre Kalmar, né en 1967, à Montluçon, est un auteur montdorien qui a composé de nombreux ouvrages (nouvelles, romans, guides, etc.), dont certains consacrés au Mont-Dore passé ou actuel. En collaboration avec Denis Chassain, né en 1959, à Clermont-Ferrand, il a écrit trois ouvrages, dont deux qui concernent les cascades du Puy-de-Dôme et d'une partie du Cantal et de la Corrèze.
Voir aussi
Bibliographie
- Henri Lecoq, Description pittoresque de l'Auvergne : Le Mont-Dore et ses environs, Paris, J.-B. Baillière, , 437 p. (notice BnF no FRBNF30768223, lire en ligne).
- François de Reynaud de Montlosier, Le Mont Dore ; de sa composition, de sa formation, de son origine, Clermont-Ferrand, Imprimerie de Thibaud-Landriot, , 59 p. (notice BnF no FRBNF30972592, lire en ligne).
- Jules Mascarel, Le Mont-Dore en 1803 et le Mont-Dore en 1891, suivi d'une esquisse médicale sur La Bourboule et le Mont-Dore, travail lu à la Société d'hydrologie de Paris, avril 1891, Imprimerie de G. Mont-Louis, .
- Ambroise Tardieu, Le Mont-Dore et la Bourboule historiques et archéologiques et leurs environs, Imprimerie Centrale-Malleval, .
- Hyacinthe Audiffred, Quinze jours au Mont-Dore - Souvenirs de voyage orné d'une carte et de dessins, par Thénot, indispensable aux touristes et aux baigneurs, Paris, David et Fontaine, libraires, 35, passage des Panoramas, Clermont, H. Schreiber, librairie, rue Saint-Esprit, 1850.
- Pierre Kalmar, Les bains du Mont-Dore - Album de photographies anciennes, CRÉBU NIGO, 2014.
Articles connexes
Liens externes
- Ressource relative à la géographie :
- Site officiel
- Mont-Dore sur le site de l'Institut géographique national (archive)
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en , en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Les limites territoriales des cinq arrondissements du Puy-de-Dôme ont été modifiées afin que chaque nouvel établissement public de coopération intercommunale à fiscalité propre soit rattaché à un seul arrondissement au [16]. La communauté de communes du Massif du Sancy à laquelle appartient la commune est rattachée à l'arrondissement d'Issoire ; ainsi, Mont-Dore est passée le de l'arrondissement de Clermont-Ferrand à celui d'Issoire[17].
- Ancêtre de Jean-François Dubourg et de Sébastien Dubourg, maire actuel[réf. souhaitée].
- Fils du confiseur clermontois Antoine Lagaye, il est le beau-frère de Paul Pochet-Lagaye, maire de Clermont-Ferrand de 1935 à 1945. La famille Pochet est également liée au Mont-Dore.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références Insee
Certaines données sont issues du dossier local établi par l'Insee [lire en ligne (page consultée le 8 février 2015)] :
- LOG T2 – Catégories et types de logements.
- LOG T7 – Résidences principales selon le statut d'occupation.
- POP T2M – Indicateurs démographiques.
- POP T3 – Population par sexe et âge en 2011.
- REV T1 – Impôts sur le revenu des foyers fiscaux.
- EMP T1 – Population de 15 à 64 ans par type d'activité.
- EMP T5 – Emploi et activité.
- ACT T1 – Population de 15 ans ou plus ayant un emploi selon le statut en 2011.
- ACT T4 – Lieu de travail des actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi qui résident dans la zone.
- DEN T3 – Nombre d'entreprises par secteur d'activité au .
- DEN T5 – Nombre d'établissements par secteur d'activité au .
- TOU T1 – Nombre et capacité des hôtels au .
- TOU T2 – Nombre et capacité des campings au .
- TOU T3 – Nombre d'autres hébergements collectifs au .
Autres références
- « Mont-Dore (63240) », sur habitants.fr, SARL Patagos (consulté le ).
- « Commune de Mont-Dore (63236) », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- Mont-Dore sur le site Géoportail de l'IGN.
- « La Bourboule – Le Mont-Dore – Le Sancy (ligne 45) » [PDF], Conseil départemental du Puy-de-Dôme, (consulté le ).
- Conseil régional d'Auvergne et SNCF, Guide régional des transports, relation 8 « Clermont-Ferrand – Le Mont-Dore – Brive ».
- « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole) », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique (consulté le ).
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
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